Maintenance Industrielle
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Introduction à la maintenance ISET Nabeul
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a- Définition: .................................................................................................................... 32
b- Bon de travail, fiche et rapport d’intervention: ............................................................ 33
c- Constitution d’un historique:........................................................................................ 33
* Informations d’entrée : .................................................................................................. 33
* Informations de sortie : ................................................................................................ 33
d- Codes d’imputation: ..................................................................................................... 33
CHAPITRE 5 : Analyse des défaillances et aide au diagnostic
1/- Analyse quantitative des défaillances : ............................................................................... 35
1-1/ Méthode ABC (Diagramme Pareto) : ........................................................................... 36
1-2/ Diagrammes de Pareto en N, Nt et : ........................................................................... 37
1-3/ Application : ................................................................................................................. 37
1-4/ Abaque de Noiret : ........................................................................................................ 40
1-5/ Tableau à coefficient :................................................................................................... 40
2/- Analyse qualitative des défaillances : ................................................................................. 41
2-1/ Diagnostic et expertise : ................................................................................................ 41
2-2/ Conduite d’un diagnostic : ............................................................................................ 41
a- Manifestation de la défaillance : .................................................................................. 41
b- Les symptômes : .......................................................................................................... 41
c- Expérience : .................................................................................................................. 42
d- Savoir-faire : ................................................................................................................ 42
2-3/ Diagramme Cause-Effets : ............................................................................................ 42
2-3/ Arbre de défaillances : .................................................................................................. 43
a- Symbolisme : ................................................................................................................ 43
b- Construction de l’arbre de défaillances :...................................................................... 43
3-1/ Définition : .................................................................................................................... 45
3-2/ Historique : ................................................................................................................... 45
3-3/ Démarche de la méthode AMDEC : ............................................................................. 45
a- Etape 1 : Préparation de l’étude ................................................................................... 46
b- Etape 2 : Analyse fonctionnelle ................................................................................... 47
c- Etape 3 : Analyse qualitative des modes de défaillance .............................................. 47
d- Etape 4 : Evaluation de la criticité ............................................................................... 48
e- Etape 5 : Définir et suivre un plan d’action préventive................................................ 49
3-4/ Apports et limites de l’AMDEC : ................................................................................. 49
a- Apports : ....................................................................................................................... 49
b- Quelques erreurs à éviter : ........................................................................................... 50
c- Limitations de la méthode AMDEC : .......................................................................... 50
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1/- Introduction :
Le maintien des équipements de production est un enjeu clé pour la productivité des
usines aussi bien que pour la qualité des produits. C’est un défi industriel impliquant la remise
en cause des structures figées actuelles et la promotion de méthodes adaptées à la nature
nouvelle des matériels.
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Direction générale
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Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
Service Service
Production Maintenance
Emission du DT DT transmise
BT Bureau
des méthodes
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- En effet, lorsqu’une machine tombe en panne, le service production émet une demande de
travail à l’ordonnancement du service maintenance.
- L’ordonnancement transmit cette demande au bureau des méthodes.
- Après avoir localisé et déterminé l’ (ou les) organe(s) défaillant(s), le bureau des méthodes
lance un bon de travail pour l’ordonnancement et transmit le dossier de préparation au
technicien de maintenance qui va exécuter la réparation.
- Avant de partir sur site, l’ordonnancement doit préparer une demande d’approvisionnement
pour le technicien. Cette demande lui permettra de recevoir les pièces de rechange du
magasin. Lors de la réception, le technicien recevra un bon de sortie de magasin.
- Après la réception des pièces de rechange, le technicien entamera la procédure de réparation.
A la fin de l’intervention, le technicien doit mettre en marche la machine pour s’assurer de
l’efficacité de réparations exécutées.
- Après avoir terminé l’exécution des réparations, le technicien doit transmettre le rapport de
l’intervention au bureau des méthodes pour le classer dans l’historique.
- Finalement la production doit informer l’ordonnancement de la reprise de l’exploitation de
la machine.
* Remarque : La DT peut être déclenchée par la production (cas de l’action corrective du
graphe) ou par l’ordonnancement lui-même (cas d’actions préventives).
4-5/ Le technicien de maintenance :
a- Sa formation :
Le technicien de maintenance nécessite d’une formation polyvalente :
Au niveau de la technologie des matériels : mécaniques, hydrauliques, électroniques,
informatiques…etc.
Au niveau de la gestion, il aura, pour tout ou partie, à gérer l’ensemble du service, le
personnel, le budget, les investissements, le matériel du service, les stocks nécessaires, les
travaux extérieurs …etc.
b- Son métier :
Par rapport à l’entretien traditionnel, le métier d’un technicien de maintenance a été
nettement valorisé des outils théoriques (fiabilité, maintenabilité...) et scientifiques (C.N.D,
analyses de vibrations...) Ont enrichi les tâches relatives à un matériel lui aussi plus
sophistiqué qu’avant.
Ces taches sont les suivantes :
Le maintien de l’outil de production.
L’organisation d’un service après-vente, la participation aux études, pour ce qui concerne
la fiabilité et la disponibilité prévisionnelle, la maintenabilité, l’élaboration de «plans de
maintenance» pour certains contrats, les travaux neufs...
La participation à la mise en place d’une G.M.A.O, par la définition d’un cahier des
charges: quelles données saisir, pour quel traitement, pour quelle exploitation ?
* Préparation et ordonnancement :
Etablissement des fiches et gammes d’instructions pour le personnel, constitution de la
documentation pour les interventions, établissement des plannings d’interventions et
d’approvisionnements en pièces de rechange, réception et classement des documents relatifs à
l’intervention et remise à jour des dossiers techniques.
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Les principales tâches sont : élaboration et tenue des inventaires, constitution des dossiers
techniques, des historiques, des dossiers économiques, constitution d’une documentation
générale, technique et réglementaire, constitution d’une documentation fournisseur.
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- Faute : elle peut être physique (interne ou externe) ou due à l’utilisateur. C’est la notion de
5M : Matières, Matériel, Milieu, Moyens et Main d’œuvre. Elle entraîne une erreur.
- Défaut : au départ, il est latent, car on ne s’en aperçoit pas tout de suite. Il devient ensuite
effectif. Le défaut peut être :
- Soudain : s’il était imprévisible.
- Catalectique : s’il est soudain et irréversible.
- Progressif : s’il était prévisible et éventuellement réversible (exemples : organe qui rouille,
fuite sur une soupape).
- Précoce : s’il se manifeste en début de vie de l’équipement.
- D’usure : s’il se manifeste en fin de vie de l’équipement.
1-4/ Panne :
État d’un produit le rendant inapte à accomplir une fonction requise dans des
conditions données d’utilisation : c’est un état. Elle résulte toujours d’une défaillance.
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Le responsable maintenance doit donc tenir compte de ces distorsions et avoir à sa disposition
une équipe « réactive » aux événements aléatoires. Pour réduire la durée des interventions,
donc les coûts directs et indirects (coûts d’indisponibilité de l’équipement), on peut :
- Mettre en place des méthodes d’interventions rationnelles et standardisées (outillages
spécifiques, échanges standards, logistique adaptée, etc..).
- Prendre en compte la maintenabilité des équipements dès la conception (trappe de
visites accessibles, témoins d’usure visible, etc..).
3-2/ La maintenance préventive :
Maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dans l’intention de réduire la
probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu.
Elle doit permettre d’éviter les défaillances du matériel en cours d’utilisation.
L’analyse des coûts doit mettre en évidence un gain par rapport aux défaillances qu’elle
permet d’éviter.
Objectifs de la maintenance préventive :
- Augmenter la durée de vie du matériel.
- Diminuer la probabilité des défaillances en service.
- Diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne.
- Prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective.
- Permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions.
- Eviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, etc….
- Améliorer les conditions du travail du personnel de production.
- Diminuer le budget de maintenance.
- Supprimer les causes d’accidents graves.
a- La maintenance préventive systématique :
C’est la Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi selon le temps ou
le nombre d’unités d’usage.
Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres unités peuvent être retenues telles que :
la quantité, la longueur et la masse des produits fabriqués, la distance parcourue, le nombre de
cycles effectués, etc.
Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après une
révision complète ou partielle.
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Rénovation :
C’est l’inspection complète de tous les organes, la reprise dimensionnelle complète ou
le remplacement des pièces déformées, la vérification des caractéristiques et éventuellement,
la réparation des pièces et sous-ensembles défaillants. C’est donc une suite possible à une
révision générale. Une rénovation peut donner lieu à un échange standard.
Reconstruction :
« Action suivant le démontage du bien principal et remplacement des biens qui
approchent de la fin de leur durée de vie et/ou devraient être systématiquement remplacés ».
La reconstruction diffère de la révision en ce qu'elle peut inclure des modifications et/ou
améliorations. L’objectif de la reconstruction est normalement de donner à un bien une vie
utile qui peut être plus longue que celle du bien d’origine. La reconstruction impose le
remplacement de pièces vitales par des pièces d’origine ou des pièces neuves équivalentes. La
reconstruction peut être assortie d’une modernisation ou de modifications. Les modifications
peuvent apporter un plus en terme de disponibilité (redondance), d’efficacité, de sécurité,
etc…. Attention toutefois à une forme particulière de reconstruction : c’est la «
cannibalisation » qui consiste à récupérer, sur le matériel mis au rebut (casse), des éléments
en bon état, de durée de vie espérée inconnue, et de les utiliser en rechanges ou en pièces de
rénovation. Est-ce une bonne solution ?...
Modernisation :
C’est le remplacement d’équipements, d’accessoires, des logiciels par des sous-
ensembles apportant, grâce à des perfectionnements techniques n’existant pas sur le bien
d’origine, une amélioration de l’aptitude à l’emploi du bien. Une modernisation peut
intervenir dans les opérations de rénovation ou de reconstruction.
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a- Equipements de production :
C’est le matériel directement en rapport avec la fabrication et qui donne la valeur
ajoutée au produit ou au service fabriqué. C’est la cible naturelle de la maintenance.
b- Equipements périphériques à la production :
Ils se divisent en :
* Equipements techniques :
- Les générateurs d’énergie (postes HT, générateurs de vapeur, compresseurs d’air,
etc..),
- Les stations d’épuration, de traitement des effluents industriels,
- Les équipements de levage et manutention (ponts roulants, chariots élévateurs, etc..),
- Les équipements de stockage (cuves, silos, etc..).
* Aménagements techniques :
- Réseaux d’énergie (lignes électriques, canalisations de fluides, etc..),
- Systèmes de climatisation et/ou chauffage liés aux process.
c- Biens immobilisés généraux :
Ce sont les installations immobilières et leurs aménagements :
- bâtiments (murs, toitures, issues, etc..),
- terrains, espaces verts, parkings, clôtures, voies de circulations, etc..
- les matériels des bureaux, magasins, restauration, etc..
- systèmes de climatisation et/ou chauffage liés aux infrastructures,
- les réseaux d’éclairage,
- les réseaux informatiques et téléphoniques,
- le parc de véhicules.
c- Responsabilités :
Suivant la structure de l’entreprise, les responsabilités peuvent être partagées :
- dans une grande entreprise, la maintenance industrielle et la maintenance immobilière
seront des services distincts,
- dans une PME, il n’y aura peut-être qu’un seul service,
- dans un hôtel la maintenance est purement immobilière.
Il appartiendra donc à chaque responsable de mettre en place son propre inventaire,
fonction de la topographie de l’entreprise et de son organigramme.
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a- Rôle :
C’est la fonction qui permet la préparation des travaux de maintenance. Elle
comprend :
- L’analyse et/ou les études des travaux à effectuer y compris les améliorations possibles
(plans de graissage, de maintenance préventive, etc..),
- La synthèse de cette analyse, c’est à dire la préparation des interventions,
- Le contrôle de la réalisation sachant que la réalisation est confiée à une équipe
«terrain»,
- La mise à jour des dossiers techniques et des normes,
- La gestion économique de l’activité maintenance,
- L’assistance technique.
b- Objectif de la fonction Méthodes :
C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en maintenant le
maximum de qualité de service :
- Réduire au minimum les temps d’immobilisation ou d’arrêt de l’outil de production
(réduction du coût indirect),
- Réduire les temps d’intervention (réduction du coût direct),
- Réduire le stock de pièces nécessaires,
- Répondre aux besoins des utilisateurs (qualité des prestations),
- Améliorer les conditions de travail et de sécurité, utiliser au mieux les compétences.
c- Règles de préparation du travail :
- Vérification préalable de la nature du travail demandé,
- Visite sur place avec analyse de la sécurité, des outillages exigés et des moyens de
manutention nécessaire,
- Etude de la documentation et des instructions de maintenance du matériel concerné,
- Choix de priorité (rapidité, coût, précision),
- Définition du mode opératoire.
3.3 – Fonction Ordonnancement :
La fonction Ordonnancement permet l’intervention optimale, à l’heure H et avec tous les
moyens nécessaires : personnel, outillage, préparation, dossier technique, consignes de
sécurité, moyens spéciaux (appareils de levage, échafaudage, etc..), pièces de rechange. Elle
permet également :
- De faire la comparaison entre les besoins et les moyens,
- De prendre en compte les délais d’approvisionnement et de mise à disposition (pièces
de rechange, outillages spéciaux, etc..,
- De prendre en compte les servitudes (arrêt de fabrication, sécurité, etc..),
- De prendre en compte les capacités de charge du personnel de maintenance et donc de
faire appel à la sous-traitance si nécessaire.
* Moyens pour réaliser l’ordonnancement :
- répertoire d’enregistrement et de suivi des travaux,
- dispositif d’enclenchement et de suivi de la maintenance préventive,
- analyse de la charge prévisionnelle (outil de gestion des moyens de maintenance
destiné à réduire les coûts en optimisant les effectifs en nombre et en spécialité, en
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Documentation Documentation
générale stratégique
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Rappelons en effet que mettre en place un système qualité, et en ayant en tête la roue de
Deming (PDCA), c’est :
- Ecrire ce que l’on va faire (définition des procédures : préparation = Plan),
- Faire ce que l’on a écrit (intervention maintenance = Do),
- Ecrire ce que l’on a fait (traçabilité) et analyser le retour d’expérience = Check
- Acter, c'est-à-dire standardiser = Act et améliorer.
2-1/ Nomenclature des équipements :
Tous les matériels et biens durables de l’entreprise doivent être inventoriés, classés et codifiés
afin de constituer une nomenclature. Une telle nomenclature va faciliter l’établissement des
budgets de maintenance, la mise en place de plans de maintenance préventive et plus
généralement des méthodes de maintenance.
2-2/ Le dossier technique d’un équipement (DTE):
a- Généralités :
Appelée encore « documentation source », le DTE est la première documentation à
partir de laquelle tous les autres dossiers techniques seront créés. C’est donc celle qui doit être
la plus complète possible et qu’il convient de définir dans le cahier des charges d’achat de
l’équipement. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il faut disposer de cette documentation
dès que l’équipement arrive dans l’entreprise pour y être installé, et l’expérience montre que
si elle n’arrive pas avec, il y a peu de chance de la récupérer. En effet, une telle
documentation coûte cher au fournisseur, et il traînera « toujours les pieds » pour la faire
parvenir dans son ensemble. Cette documentation source doit faire partie des exigences
contractuelles client-fournisseur car ce sont les maintenanciers qui risquent le plus de pâtir du
manque de documentation.
Pour éviter de ne pas oublier des documents essentiels, une partie de cette
documentation stratégique fait l’objet d’une norme européenne (norme NF EN 13460 :2002).
Elle a été adoptée le 25-02-2002 par le Comité Européen de Normalisation (CEN).
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Les éléments techniques normatifs concernent la première partie du cycle de vie d’un
bien à maintenir. C’est ce qu’on appelle encore phase préparatoire. Contrairement aux
documents techniques de fabrication ou commerciaux et publicitaires d’un bien, lorsqu’on
acquiert celui-ci, on exige du fournisseur un minimum de documents pour faire fonctionner et
maintenir ce bien de façon correcte. C’est cette partie qui doit faire partie, implicitement ou
explicitement, de la commande.
Process de Phase préparatoire
Mise au rebut développement
Recyclage
Achats
Production
Contrôle
Essais
Examen
Exploitation CYCLE
Maintenance
DE VIE Vente et
distribution
Installation
Mise en
Phase service
opérationnelle
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09 Schéma logique
10 Schéma électrique
11 Plan des tuyauteries et des instruments
12 Emplacement
13 Plan de masse
14 Rapport du programme d’essai
15 Certificats
Tableau 1: Documents normatifs
c- Rôle du DTE:
Le DTE est par excellence l’outil de travail des préparateurs maintenance, mais il est aussi en
partie celui des équipes opérationnelles. La GMAO permet de l’informatiser complètement.
Certains logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur), interfaçables avec les GMAO,
permettent d’obtenir des schémas en 3D, des perspectives éclatées, etc..
2-3/ Plan de maintenance d’un équipement:
Il provient de la phase opérationnelle du cycle de vie, phase pendant laquelle
s’effectue la maintenance. Il est donc riche en informations et il appartient à chaque entreprise
de le construire. Le plan de maintenance ne doit comprendre que ce qui est strictement
nécessaire aux maintenanciers dans leurs activités quotidiennes. Ses objectifs sont d’adapter
la documentation à la notion de risque (perte de disponibilité de l’équipement) : limitation des
pertes de temps lors des interventions et gestion plus efficace de l’espace documentaire.
Cela signifie qu’un plan de maintenance trop riche ou trop perfectionné, donc très
coûteux, peut aller à l’encontre des bonnes intentions. Il faut alors sélectionner ses
documents : inutile de créer le plan de maintenance d’un équipement qui ne tombe jamais en
panne. Pour mettre en évidence les équipements à risque, on effectue une étude de criticité.
a- Notion de criticité:
Elle repose bien sûr sur l’expérience et la connaissance progressive du matériel. Il
s’agit de noter dans un premier temps chaque équipement selon différents critères. Un
exemple de fiche de notation est donné par la figure 4.
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réparables ou non réparables. La connaissance des pièces d’usure permet une gestion
optimisée des stocks de pièces de rechange.
- Liste des pièces de rechange : liste contenant la référence de toutes les pièces prévues
pour être échangées suite à une usure ou une détérioration pendant l’utilisation
normale de l’équipement. Ces articles peuvent être réparables ou non réparables.
- Liste des articles non consommables : recueil contenant la référence de tous les
composants prévus pour la remise en état de l’équipement avant réutilisation. Ces
articles sont conçus de telle sorte qu’ils soient réparables au cours du cycle de vie de
l’équipement.
2-4/ Fichier historique de l’Equipement:
a- Définition:
C’est la partie de la documentation de maintenance qui enregistre les défaillances,
pannes et informations relatives à la maintenance d’un bien. L’historique d’un équipement est
donc l’équivalent du « carnet de santé » des individus. Elle retrace la vie du matériel en
indiquant chronologiquement tous les faits marquants de maintenance ainsi que les
améliorations qui auront été apportées à l’équipement depuis sa mise en service. Le technicien
de maintenance se doit de connaître les évolutions d’un matériel pour les raisons suivantes :
- Certains faits passés peuvent très bien expliquer une défaillance quelques mois, voire
quelques années plus tard ; l’historique est donc la mémoire technique de l’équipement.
- L’historique va permettre de conduire et de réaliser des études de fiabilisation et
d’amélioration de l’équipement, au regard de toutes les interventions sur celui-ci.
Le fichier historique a donc une importance vitale pour la maintenance de
l’équipement ; il doit être « vivant », c’est à dire mis à jour régulièrement :
- Il doit être commencé dès l’installation de l’équipement car les défaillances de
jeunesse peuvent contribuer à la recherche des causes des défaillances plus tardives.
- Tous les événements sont systématiquement consignés, même les plus anodins ; il est
toujours plus simple de se rappeler d’une grosse panne que d’une microdéfaillance
répétitive qui engendrera à terme une défaillance grave ; en effet, la microdéfaillance,
le dérèglement passager d’un paramètre deviennent rapidement des habitudes ; or, il
est prouvé qu’elles sont génératrices de perte de disponibilité, donc de productivité
moindre et bien sûr de non-qualité.
- Lorsqu’une défaillance survient, il faut noter tout ce qui s’est passé (date, relevé du
compteur machine en heures ou unités d’usage, effets, causes analysées, remèdes
apportés, temps d’arrêt de l’équipement, temps consacré à l’intervention, pièces
remplacées) ; la date est importante car une défaillance peut toujours arriver au même
moment d’une journée, d’une période ou d’une saison.
- Il faut également consigner les conditions de fonctionnement du processus (type de
matière d’entrée, conducteur de la machine, valeurs des paramètres de
fonctionnement : température, vitesse, débit, pression, vibrations, etc..).
Toutes ces informations sont consignées dans les bons de travail et les rapports d’intervention.
L’historique d’une machine est donc un document important en termes d’efficacité de la
maintenance, mais aussi en termes de volume. Il est évident que l’informatique va avoir un
rôle important dans la gestion des historiques. Les GMAO actuelles possèdent toutes une
fonction « gestion des bons de travail ».
Attention :
- Les interventions préventives systématiques ne font pas partie d’un historique ; elles font
partie du DTE sous forme d’échéancier qui garde ainsi la trace de chaque opération réalisée.
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TBF
Fonctionnement
UT
Arrêt t
TTR TTR
DT DT
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Coûts
cumulés
C
100%
80 B
60
40
20
A
Nombre de
0
défaillances
20 40 60 80 100%
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Sous-ensembles A B C D E F G H I J
Nombre d’heures 26,5 11 1 57 56,5 1 17 1,5 9,5 1
d’arrêt
Nombre de pannes 4 15 4 4 3 8 12 2 3 2
Tableau 6: Historique d’une machine (Application)
* Correction :
A-Diagramme ABC :
Du tableau précédent, on tire le tableau des coûts et des pannes cumulées.
Sous- Classement en Cumul des % des coûts Nombre de Cumul des % des pannes
ensembles coût (en h) coûts (en h) cumulés pannes pannes cumulées
D 57 57 31,3 4 4 7
E 56,5 113,5 62,4 3 7 12,3
A 26,5 140 76,9 4 11 19,3
G 17 157 87,2 12 23 40,3
B 11 168 92,3 15 38 66,7
I 9,5 177,5 97,5 3 41 71,9
H 1,5 179 98,3 2 43 75,4
C 1 180 98,9 4 47 82,4
F 1 181 99,4 8 55 96,5
J 1 182 100 2 57 100
Tableau 7: Tableau des coûts et des pannes cumulées (Application)
A partir du tableau ci-dessus, on construit le diagramme de Pareto (figure 5). Les cases
grises nous donnent les limites des zones A, B et C. Il est donc évident qu’une amélioration de
la fiabilité sur les sous-ensembles D, E et A peut procurer jusqu'à 76,9% de gain sur les
pannes.
Coûts
cumulés
100%
80
60
40
20
A B C Pannes
cumulées
0
20 40 60 80 100%
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B – Diagrammes en N, Nt et ̅ :
Sous- N Nt t
ensembles
A 4 26,5 6,625
B 15 11 0,73
C 4 1 0,25
D 4 57 14,25
E 3 56,5 21.83
F 8 1 0,125
G 12 17 1,42
H 2 1,5 0,75
I 3 9,5 3,17
J 2 1 0,5
Figure 6 – Tableau en N, Nt et t
120,00
100,00
80,00
Taux
60,00 Taux de
panne
40,00
Cumul
20,00
0,00
B G F A C D E I H J
Sous-ensembles
Figure 12: Mise en évidence des éléments les moins fiables (Application)
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Indisponibilité
120,00
100,00
80,00 Taux d'indispo
Taux
60,00
Cumul
40,00
20,00
0,00
D E A G B I H C F J
Sous-ensembles
Figure 13: Mise en évidence des éléments les moins disponibles (Application)
Le graphe en ̅ (figure 14) oriente vers la maintenabilité, c’est à dire l’amélioration de
l’aptitude à la maintenance. Ici, les sous-ensembles E et D présentent quasiment 80% des
difficultés de réparation.
Défaut de maintenabilité
120,00
100,00 Taux de non-
80,00 maint
Taux
60,00
40,00 Cumul
20,00
0,00
E D A I G H B J C F
Sous-ensembles
Figure 14: Mise en évidence des éléments les moins maintenables (Application)
Après analyse de ̅ (attente maintenance, déplacements, temps de diagnostic, attente
de pièce, etc..), il sera possible d’agir sur :
- La logistique (moyens de dépannage, de manutention, etc..),
- L’organisation de la maintenance (gammes d’intervention, formation du personnel,
échanges standard, etc..),
- L’amélioration de la maintenabilité (accessibilité, conception modulaire, etc..).
A.U. : 2013-2014 40
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
a- Manifestation de la défaillance :
La manifestation (ou effet) de la défaillance se manifeste par son amplitude (partielle
ou complète), sa vitesse (elle est progressive ou soudaine), son caractère (elle est permanente,
fugitive ou intermittente).
b- Les symptômes :
Les symptômes peuvent être observés in situ, sans démontage, par les utilisateurs de
l’équipement ou par le maintenancier : VTOAG, mesures, défauts de qualité. Le VTOAG est
l’utilisation naturelle des cinq sens de l’individu. Il ne faut jamais les négliger, car ils sont
capables de contribuer à l’établissement d’un diagnostic.
* La vue (V) :
- Détection de fissures, fuites, déconnections,
- Détection de dégradations mécaniques.
* Le toucher (T) :
- Sensation de chaleur, de vibration,
- Estimation d’un état de surface.
* L’odorat (O) :
- Détection de la présence de produits particuliers,
- «Odeur de brûlé», embrayage chaud,...
* L’auditif (A) :
- Détection de bruits caractéristiques (frottements, sifflements).
* Le goût (G) :
- Identification d’un produit (fuite).
Les symptômes peuvent aussi s’observer après démontage : mesures, observations de rupture,
d’état de surface, contrôles non destructifs, etc.
A.U. : 2013-2014 41
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
c- Expérience :
Lorsqu’il aborde un problème de défaillance sur un matériel, le maintenancier ne peut
pas se permettre de naviguer à vue. Il connaît déjà les probabilités d’apparition de défaillance
sur un matériel. Par exemple, sur un SAP (Système Automatisé de Production), on sait que
c’est la partie opérative qui occasionnera le plus de pannes (figure 11). Il est donc inutile de
commencer son investigation par l’API !
d- Savoir-faire :
Le diagnostic est construit comme une enquête policière : le maintenancier part des
informations et symptômes, et à partir de son expérience, il formule des hypothèses affectées
d’un niveau de probabilité plus ou moins important, teste ces hypothèses afin de se construire
une certitude. Il dispose pour cela d’outils de diagnostic. Les plus utilisés sont :
- Le diagramme Causes – Effets,
- L’arbre des causes,
- L’organigramme de diagnostic et/ou la fiche de diagnostic
A.U. : 2013-2014 42
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
L'intérêt de ce diagramme est son caractère exhaustif. Il peut aussi bien s'appliquer à
des systèmes existants (évaluation) qu'à des systèmes en cours d'élaboration (validation). On
pourra adjoindre au diagramme précédent des facteurs secondaires et tertiaires qui
complèteront les facteurs primaires :
On peut adapter cet outil à l’aide au diagnostic de la manière suivante :
- Définition de l’effet étudié en regroupant le maximum de données.
- Recensement de toutes les causes possibles ; le brainstorming1 est un outil efficace pour
cette phase de recherche.
- Classement typologique des causes.
- Hiérarchisation des causes dans chaque famille par ordre d’importance
2-3/ Arbre de défaillances :
C’est un diagramme déductif qui va de l’effet vers la cause et qui a pour objet de
rechercher toutes les combinaisons de défaillances élémentaires (primaires) pouvant
déboucher vers une panne.
a- Symbolisme :
Cet outil utilise un symbolisme qu’on utilise également sur les circuits logiques. On
parle aussi de logigramme de dépannage. Ce symbolisme est donné à la figure 16.
A.U. : 2013-2014 43
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
Définition du système à
étudier
Enoncer la défaillance à
analyser
Etudier le système
NON OUI
A-t-on une défaillance de
Porte ET composant ? Porte OU
Construire l’arbre de
défaillance
Figure 17: Construction de l’arbre de défaillance
* Exemple :
Non conformité de la température
du fluide avec la valeur souhaitée
Chauffage Brassage
défectueux défectueux
Hélice
Réglage Chauffage Moteur
désaccouplée
défectueux défectueux défectueux
Thermostat ³1
déréglé
Moteur
Résistance Alimentation bloqué Défaut
HS HS interne
Alimentation
HS
A.U. : 2013-2014 45
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
connaître le fonctionnement du système qui est analysé ou avoir les moyens de se procurer
l'information auprès de ceux qui la détiennent. Elle comporte cinq étapes :
- Etape 1 : préparer l’étude.
- Etape 2 : réaliser l’analyse fonctionnelle.
- Etape 3 : réaliser l’analyse qualitative des défaillances.
- Etape 4 : évaluer la criticité.
- Etape 5 : définir et suivre un plan d’actions correctives et préventives.
a- Etape 1 : Préparation de l’étude
Lors de la première étape de préparation, il faudra d'abord valider l’objectif de
l’étude : pourquoi effectue-t-on cette étude ? L’objectif va dépendre du contexte de l’étude :
- Amélioration de la fiabilité du produit,
- Amélioration de la disponibilité du moyen de production,
- Amélioration de la disponibilité du service.
On commence tout d’abord par constituer le groupe de travail. L'AMDEC fait appel à
l'expérience, pour rassembler toutes les informations que détiennent les uns et les autres, mais
aussi pour faire évoluer les conclusions que chacun en tire et éviter que tous restent sur leur a
priori. Les méthodes de travail en groupe doivent être connues et pratiquées afin d'assurer une
efficacité optimale en groupe. C'est un critère de réussite essentiel.
A – Les acteurs de la méthode
1. Le demandeur (ou pilote) : c’est la personne ou le service qui prend l'initiative de
déclencher l'étude. Il est responsable de celle-ci jusqu’à son aboutissement. Il en
définit le sujet, les critères et les objectifs. Il ne doit pas être le concepteur pour
garantir l’indépendance des jugements.
2. Le décideur : c'est la personne responsable dans l'entreprise du sujet étudié, et qui,
en dernier recours et à défaut de consensus, exerce le choix définitif. Il est
responsable et décideur des coûts, de la qualité et des délais.
3. L'animateur : c'est le garant de la méthode, l'organisateur de la vie du groupe. Il
précise l'ordre du jour des réunions, conduit les réunions, assure le secrétariat,
assure le suivi de l'étude. Très souvent, c'est un intervenant extérieur, ou du moins
extérieur au service de façon à pouvoir jouer les candides.
4. Le groupe de travail : 2 à 5 personnes en général, responsables et compétentes,
ayant la connaissance du système à étudier et pouvant apporter les informations
nécessaires à l'analyse (on ne peut bien parler que de ce que l'on connaît bien).
Selon l'étude (produit, procédé ou moyen de production), ce seront des
représentants du design, du marketing, du bureau d'études, du service qualité, du
service achat, de la production, de la maintenance ou des experts du domaine
étudié.
B - Planification des réunions
Comme il est difficile de réunir 5 à 8 personnes d'un certain niveau (elles sont souvent
peu disponibles), on planifie les cinq phases, de la « préparation » jusqu'aux « actions
menées » en respectant une fréquence d'une demi-journée tous les 15 jours en général.
C – Limitations de l’étude
Il est nécessaire de limiter le champ et la durée de l’étude. Un champ d’étude trop
important conduira à un exercice harassant pour un résultat médiocre. Une durée d’étude de 2
à 3 mois est tout à fait raisonnable.
A.U. : 2013-2014 46
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 47
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 48
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
B – Cotation de la criticité
La cotation s’effectue sur la base de trois critères : la fréquence F d’apparition de la
cause de défaillance, la gravité G de ses effets et sa non-détection N.
- Fréquence F d'apparition de la cause de défaillance : La cause de défaillance peut apparaître
à l’utilisation, à la fabrication ou à la conception d’un produit. C’est la probabilité P pour que
la cause se produise et qu’elle entraîne le mode de défaillance concerné. On écrit que P = P1 x
P2 avec P1 = probabilité que la cause de défaillance survienne et P2 = probabilité que la
défaillance survienne lorsque la cause est présente.
- Gravité G des effets de la défaillance : La gravité est une évaluation de l’importance des
effets de la défaillance potentielle sur le client. La cause n’a pas d’incidence sur la gravité de
la défaillance.
- Non-détection N de la défaillance : Ce critère rend compte de la probabilité qu’a la
défaillance de ne pas être détectée par l’utilisateur lors de contrôles (lors de la conception
d’un produit, de sa fabrication ou de son exploitation) alors que la cause et le mode sont
apparus.
* Cotation des critères :
Pour évaluer ces trois critères, on utilise des grilles de cotation qui peuvent être
définies par l‘entreprise ou alors reprises dans certains ouvrages spécialisés (ANNEXE 8).
* Expression de la criticité
On obtient la criticité C par la formule :
C=GxFxN
e- Etape 5 : Définir et suivre un plan d’action préventive
Dans ce plan d’action vont figurer les actions préventives à mener pour diminuer le
coefficient de criticité. Une diminution de la criticité pourra être obtenue en jouant sur un (ou
plusieurs) terme(s) du produit (F x G x N).
Les actions seront d’ordre préventif ou correctif selon le cas. Elles visent à supprimer
les causes de défaillance. L’essentiel de l’action doit porter sur la prévention d’une part et la
diminution de la fréquence d’autre part. Pour suivre la mise en place des actions, on utilise un
tableau AMDEC appelé aussi fiche de synthèse de l’AMDEC (ANNEXE 6). Après la mise en
place des actions, on évaluera la nouvelle criticité des défaillances. Si la criticité n’est
toujours pas satisfaisante, on définira d’autres actions préventives.
3-4/ Apports et limites de l’AMDEC :
a- Apports :
A - Les apports indirects :
1. Augmentation du rendement.
2. Centralisation de la documentation technique.
3. Mise en place de fiches de suivi des visites de l'exploitant.
A.U. : 2013-2014 49
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 50
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
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Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 55
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
Conclusion : le total des points est inférieur à 500, donc il est préférable d’appliquer la
maintenance corrective pour ce matériel.
* Exercice 2 : méthode ABC
1/-
Temps d’arrêt Cumul
dans l’ordre du temps % cumul du Cumul du % cumul
rang
décroissant d’arrêt temps rang du rang
(h) (h)
C 815 815 23.35 1 1 2.77
E 790 1605 47.27 2 3 8.33
F 650 2255 64.61 3 6 16.66
A 420 2675 76.64 4 10 27.77
B 320 2995 85.81 5 15 41.66
G 220 3215 92.12 6 21 58.33
H 200 3415 97.85 7 28 77.77
D 75 3490 100 8 36 100
A partir du tableau ci-dessus, on construit le diagramme de Pareto.
Coûts
cumulés
100%
80
60
40
20
A B C Pannes
cumulées
0
20 40 60 80 100%
Courbe de Pareto
2/- Les cases grises nous donnent les limites des zones A, B et C. Il est donc évident qu’une
amélioration de la fiabilité sur les sous-ensembles C, E, F et A peut procurer jusqu'à 76,64%
de gain sur les pannes.
* Exercice 3 : diagramme de Pareto
Causes des Temps d’arrêt Nombre de pannes Temps moyen
pannes (h) d’arrêt
BROY 30 3 10
EMP 293 11 26.63
MISAC 476 21 22.66
FIL 20 1 20
VUL 20 2 10
FORM 181 2 90.5
DECOUP 15 1 15
EXTRU 60 1 60
A.U. : 2013-2014 56
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
Fiabilité
120
100
80
60
N%
40
% cumul
20
Le graphe en N oriente vers l’amélioration de la fiabilité : ici on constate que les sous-
ensembles MISAC et EMP sont ceux sur lesquels il faudra agir prioritairement. Actions
préventives systématiques dans un premier temps, conditionnelle ensuite.
A.U. : 2013-2014 57
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
Indisponibilité
120
100
80
60
Nt%
40
% cumul
20
0
Maintenabilité
120
100
80
60
t%
40
% cumul
20
A.U. : 2013-2014 58
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 59
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
* Exercice 1 :
Pour faire une première approche sur la méthode de maintenance d’une machine dans une
chaîne de production, on utilise l’abaque de Noiret et le tableau à coefficients.
En utilisant l’abaque de Noiret, déterminer la méthode de maintenance adéquate pour chacun
des cas suivants.
1er Cas
Un matériel ayant 5 ans d’âge, on dispose d’un double, cette machine est très complexe mais
accessible, c’est une machine spéciale d’origine local, très robuste. Une défaillance de cette
machine peut causer une perte du produit, l’utilisation de cette machine est répartie sur 3
postes, les délais d’exécution sont serrés.
2ème Cas
Un matériel ayant 2 ans d’âge, essentiel à marche discontinue, complexe et inaccessible, très
coûteux, origine local, de grande série, robuste, de précision, pour des produits vendables,
avec une marche de 3 postes, comportant des délais impératifs avec pénalités.
3ème Cas
Un matériel ayant 10 ans d’âge, semi-indépendant, très complexe et accessible, peu coûteux,
matériel étranger de grande série, courant, produits perdus, avec une marche à deux postes,
comportant des délais libres (fabrication sur stock).
* Exercice 2 :
L’étude faite par le service maintenance a pour but de réduire le nombre d’heures de pannes
en mettant en œuvre un entretien préventif rationnel. Pour cela, il exploite l’historique des
avaries relevées sur un robot de peinture représenté ci-dessous.
Afin de mieux cerner les pannes onéreuses, tracer la courbe ABC des pourcentages de temps
d’arrêt cumulé en fonction de la nomenclature de panne.
A partir du diagramme tracé, déterminer les éléments à étudier en priorité.
A.U. : 2013-2014 60
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
* Exercice 3 :
Une entreprise désire augmenter sa productivité en diminuant les pannes coûteuses. Pour
cela, elle demande au service maintenance de définir des priorités sur les améliorations à
apporter. L’historique des avaries relevées sur un robot de peinture représenté ci-dessous.
1/- Tracer la courbe ABC et déterminer les machines prioritaires pour le service maintenance.
2/- Proposer des actions à envisager sur ces éléments à fin d’augmenter la production de
l’entreprise.
A.U. : 2013-2014 61
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 62
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
DEVOIR SURVEILLE EN
INTRODUCTION A LA MAINTENANCE
A.U. : 2013/2014
1- Compléter la définition normalisée de la maintenance.
6- Soit le graphe ci-dessous qui décrit le système de communication relatif à une intervention
corrective, entre le moment d’apparition d’une défaillance et la remise à niveau de
l’équipement défaillant.
Service Service
Production Maintenance
Emission du DT DT transmise
BT Bureau
des méthodes
a/- Donner les termes qui correspondent aux acronymes suivants : DT, OT, BT, DA,
BSM.
A.U. : 2013-2014 63
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
b/- Expliquer le graphe ci-dessus en citant les étapes de déroulement d’une intervention
corrective tout en respectant l’ordre chronologique.
7- Indiquer pour chaque intervention la méthode de maintenance correspondante.
Interventions Maintenance corrective Maintenance Préventive Maintenance
Dépannage Réparation Systématique Conditionnelle améliorative
Vidange tous les 10000 Km
Remise à neuf d’une machine
Changer un cardan
Changer un filtre avec indicateur
de colmatage
Changer un roulement défaillant
Modernisation d’une chaîne de
production
Echanger une roue crevée
Remplacer un roulement suite à
un test d’analyse vibratoire
A.U. : 2013-2014 64
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
CORRECTION DS « Introduction a la
maintenance »
1-
D’après l’AFNOR (NF X 60-010):
« La maintenance est un ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien
dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé. Bien maintenir, c’est
assurer ces opérations au coût optimal ».
2-
Entretenir, c’est subir le matériel tandis que maintenir c’est maîtriser le matériel.
3- Une défaillance est intermittente lorsque le bien retrouve son aptitude au bout d’un temps
limité sans avoir subi d’action corrective externe.
4-
- La maintenance des équipements.
- L’amélioration du matériel.
- Les travaux neufs.
- L’exécution et la réparation des pièces de rechanges.
- L’entretien général des bâtiments administratifs ou industriels, des espaces verts, des
véhicules.
- Les travaux concernant l’hygiène, la sécurité, l’environnement et la pollution, les conditions
de travail, la gestion de l’énergie.
5-
- Augmenter la disponibilité des machines.
- Augmenter la production.
- Augmenter la durée de vie des machines.
- Augmenter le bénéfice des industriels.
- Assurer une production de bonne qualité.
6-
a/-
- DT : Demande de Travail.
- OT : Ordre de Travail.
- BT : Bon de Travail.
- DA : Demande d’Approvisionnement.
- BSM : Bon de Sortie de Magasin.
b/-
- Lorsque une machine tombe en panne, le service production émet une demande de travail à
l’ordonnancement du service maintenance.
- L’ordonnancement transmit cette demande au bureau des méthodes.
- Après avoir localisé et déterminé l’ (ou les) organe(s) défaillant(s), le bureau des méthodes
lance un bon de travail pour l’ordonnancement et transmit le dossier de préparation au
technicien de maintenance qui va exécuter la réparation.
A.U. : 2013-2014 65
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
- Avant de partir sur site, l’ordonnancement doit préparer une demande d’approvisionnement
pour le technicien. Cette demande lui permettra de recevoir les pièces de rechange du
magasin. Lors de la réception, le technicien recevra un bon de sortie de magasin.
- Après la réception des pièces de rechange, le technicien entamera la procédure de réparation.
A la fin de l’intervention, le technicien doit mettre en marche la machine pour s’assurer de
l’efficacité de réparations exécutées.
- Après avoir terminé l’exécution des réparations, le technicien doit transmettre le rapport de
l’intervention au bureau des méthodes pour le classer dans l’historique.
- Finalement la production doit informer l’ordonnancement de la reprise de l’exploitation de
la machine.
7-
Interventions Maintenance corrective Maintenance Préventive Maintenance
Dépannage Réparation Systématique Conditionnelle améliorative
Vidange tous les 10000 Km x
Remise à neuf d’une machine x
Changer un cardan x
Changer un filtre avec indicateur
x
de colmatage
Changer un roulement défaillant x
Modernisation d’une chaîne de
x
production
Echanger une roue crevée x
Remplacer un roulement suite à
x
un test d’analyse vibratoire
A.U. : 2013-2014 66
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
EXAMEN EN INTRODUCTION
A LA MAINTENANCE
A.U. : 2013/2014
* Partie 1 : Questions de cours
1/- Citer les documentations utilisées par les différents intervenants du service maintenance.
2/- Donner la différence entre la documentation générale et la documentation stratégique.
NB : Citer des exemples pour chaque type de documentation.
3/- Définir les différentes tendances de la maintenance dans l’industrie.
4/- Donner les termes qui correspondent aux acronymes suivants: DTE, TBF, GMAO, TTR.
* Partie 2 :
Une entreprise désire augmenter sa productivité en diminuant les pannes sérieuses.
Pour cela elle demande au service de maintenance de définir des priorités sur les
améliorations à apporter à la chaine de production. Pour ce faire, le responsable d’entretien
fait appel à l’historique des pannes enregistrées sur une période de 2 ans dans l’atelier pour
chaque type de matériel.
1/- A partir de l’historique donné ci-dessus, et en respectant les étapes de la méthode ABC,
tracer le diagramme de Pareto et déterminer sur le diagramme les zones A, B et C .
2/-
a- A partir du diagramme tracé, déterminer les éléments à étudier en priorité. (1 pts)
b- Proposer des actions à envisager sur ces éléments à fin d’augmenter la production de
l’entreprise.
NB : Vous devez détailler les actions proposées.
A.U. : 2013-2014 67
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
3/- Après avoir mené l’étude, le responsable du service de maintenance a décidé de modifier
la politique de maintenance appliquée sur trois machines de la chaine de production.
En utilisant le tableau à coefficients, proposer le mode de maintenance à appliquer sur chaque
machine sachant que :
Machine 1 : machine ayant 3ans d’âge, à marche continue, très complexe et accessible, peu
coûteuse, algérienne de grande diffusion, robuste, pour des produits commercialisables sans
reprise, avec une marche sur 3 postes, et avec des délais d’exécution serrées.
Machine 2 : machine ayant 7 ans d’âge, à tampon amont ou aval, peu complexe et
accessible, coûteuse, étrangère sans service technique, travaillant en surcharge, pièce à
reprendre, avec une marche sur 2 postes, et avec perte de clients.
A.U. : 2013-2014 68
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A partir du tableau ci-dessus, on trace la courbe de Pareto (figure ci-dessous) pour étudier les
machines en priorité.
A.U. : 2013-2014 69
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
2/-
a) Il est donc évident qu’une amélioration de la fiabilité sur les sous-ensembles : pompes à
lobes, Echangeurs, vanne manuelle, pompe centrifuge et chaudière peut procurer jusqu'à 78%
de gain sur les pannes.
A.U. : 2013-2014 70
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 71
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
COÛT D’INTERVENTION
Total Main d’œuvre
Total Fournitures
Rapport d’intervention :
Accepté le :
A.U. : 2013-2014 72
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
Signature
A.U. : 2013-2014 73
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 74
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 75
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 76
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 77
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 78
Introduction à la maintenance ISET Nabeul
A.U. : 2013-2014 79