Deontologie
Deontologie
Deontologie
EDMR
Cours de spécialité
Filière : Orthophonie
Enseignante : Mme. Chaimae Zerrouk
Niveau : 3ème année
Déontologie
➢ Terminologie médicale
➢ Méthodologie médicale : diagnostic, prévention, traitement thérapeutique.
➢ Activité paramédicale
Fonction Publique
Le soin c’est ce qui va être mis en place pour résorber la souffrance de la personne.
5 paradoxes en Orthophonie (selon Denise Sadek Khalil)
➢ Comprendre et accepter les différences tout en contribuant à les normaliser.
➢ Combler les lacunes mais aussi renforcer, valoriser les possibilités et les aptitudes.
➢ Entreprendre une action, établir une relation dont le but est de la rendre inutile.
➢ Se montrer analyste efficace et rigoureux tout en préservant autant que faire se peut
Ethique et déontologie
Déontologie : code de règles professionnelles qui indiquent les devoirs et les principes d’une
profession.
Les relations soignant-soigné sont des relations humaines établies dans le champ de la
clinique et qui vont devoir tenir compte des règles de déontologie et d’éthique.
La morale: l’universel
L’éthique: le singulier
C’est à nous, comme personne, comme sujet qu’il incombe d’en délibérer et d’y répondre
(Baudoin, 1994)
L’objectif est de soigner, d’avoir une action thérapeutique, d’avoir une visée vers un objectif :
la normativité propre à chaque patient que nous soignons.
(La normativité est la capacité de créer de nouvelles normes, de s’adapter à des conditions
primaires et aux modifications secondaires de l’environnement.)
Le domaine du langage est celui du sens, des valeurs, des rencontres et de la responsabilité.
Le langage est ce qui permet de construire notre identité et notre rapport à l’autre. C’est à
travers le langage que s’élabore notre pensée et c’est notre outil de travail….
Soigner son travail pour être efficace. Le soin est une relation
▶ Formation
▶ Compétences
▶ Représenter la profession
▶ Autonomie
▶ Responsabilité professionnelle
▶ Participation à la recherche
▶ Autonomie du patient
▶ Autonomie du professionnel
▶ Pas de discrimination
▶ Accessibilité au dossier
▶ Rigueur
▶ Prudence / informations
▶ Engagement
▶ Prévention
L’éthique :
Les comités d’éthique européens ont élaboré le rapport BELMONT (1978) et définit des
principes.
Ces principes permettent d’orienter les actions et les décisions des soignants.
▶ Le principe d’autonomie
▶ Le principe de bienfaisance
Le principe d’autonomie
1. Le droit du patient à une information, précise et claire
2. Consentement libre et éclairé
3. Respect de la dignité du patient
4. Droit à l’image et à la vie privée
5. Liberté de choix
6. Le patient doit être acteur des soins
7. Diminuer la dépendance et la vulnérabilité
1. Afin que le patient puisse être autonome dans sa prise en charge le soignant se doit
d’informer le patient en respectant la vérité.
Le droit du patient à une information, précise et claire, quant à son état de santé
est érigé en obligation pour le médecin, qui doit prendre en considération le niveau
Le soignant doit faire ce qu’il se doit pour qu’il y ait consentement éclairé de la part
La déclaration de l'OMS sur la promotion des droits des patients en Europe, adoptée en
1994 à Amsterdam, affirme qu’ : « aucun acte médical ne peut être pratiqué sans le
consentement éclairé, préalable du patient »
Toutes les informations relatives au patient se trouvent inclues dans son dossier médical
qui est ouvert dès l'admission du patient (entretien préliminaire pour l’orthophoniste) et
le suit tout au long de son parcours que ce soit au sein d'un établissement sanitaire
public ou privé,
Les dossiers doivent être rangés dans un espace sécurisé accessible uniquement pour
les soignants.
d’une PEC pluridisciplinaire une liste de noms doit être proposée au patient.
6. Associer le patient aux décisions et le rendre acteur de ses soins : une information
gérer sa vie quotidienne dans toutes ses dimensions. Lorsque cela n’est plus
possible (personne âgée par exemple) le soignant doit veiller à ce que son bien-être
Le principe de bienfaisance
Ethique et émotions
▶ Dans tout exercice clinique, le raisonnement et l’éthique ne sont pas dissociés des
émotions.
- la crainte : ce qui pourrait advenir fait réfléchir le soignant dans sa décision pour ne
pas nuire.
Secret Professionnel
Le secret professionnel est tout ce que l’on a appris, surpris, deviné du patient par le fait ou
à l’occasion de la profession et qui doit rester secret.
▶ Le secret professionnel est un droit du malade et son respect absolu implique pour le
professionnel de santé une obligation double qui, initialement de nature purement morale
est devenu également juridique.
Dans les réunions pluridisciplinaires dans lesquelles sont discutées les besoins des patients
le secret est dit « partagé ».
Selon l’article 446 dans sa dernière version du code pénal marocain, «les médecins,
chirurgiens ou officiers de santé, ainsi que les pharmaciens, les sages-femmes ou toutes
autres personnes dépositaires, par état ou profession ou par fonctions permanentes ou
temporaires, des secrets qu’on leur confie, qui, hors le cas où la loi les oblige ou les autorise
à se porter dénonciateurs, ont révélé ces secrets, sont punis de l’emprisonnement d’un
mois à six mois et d’une amende de mille deux cent à vingt mille dirhams».
Sont couverts par le secret professionnel médical :
• les diagnostics,
• les dossiers,
• mais aussi les conversations surprises au domicile lors d’une visite, les confidences
des familles.
Article 10
Article 14
▶ Projet de loi en cours d’entérinement (loi 45-13 relative à l’exercice des professions de
rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle).
• Être en relation avec le patient doit s’inscrire dans une relation de qualité
• Les qualités techniques sont bien évidemment clés, mais sans qualité relationnelle la
Dans le modèle paternaliste traditionnel, le soignant est censé savoir et être objectif.
Il prend en charge les intérêts du patient et décide pour lui. Le principe de bienfaisance
dont il se prévaut, se décline comme suit : ne pas nuire, prévenir et supprimer le mal ou la
La fonction d’accompagnement est plus que jamais essentielle dans l’exercice de notre
profession.
➢ La congruence : l’alignement entre ce que l’on est, ce que l’on fait et ce que l’on dit
➢ Le non-jugement qui implique d’accepter le patient tel qu’il est. C’est un regard
positif inconditionnel
pendant l’anamnèse)
neuropsychologues, ORL…)
▶ Echange bienveillant
▶ Communication claire
▶ Ne pas trop en dire lorsqu’on adresse un patient afin de ne pas biaiser le thérapeute
▶ Mettre en place des réunions (téléphoniques ou en face à face) pour échanger surtout
quand le cas est difficile (en plus des réunions équipes pédagogiques dans lesquels tous les
L’ETP a fait son apparition dans les années 70 pour des patients diabétiques chroniques.
Selon l’OMS, « l’éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir ou
maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une
maladie chronique ».
devenir acteur et responsable de sa prise en charge, afin de garantir une meilleure qualité
L’ETP insiste sur des compétences dites « d’autosoins », favorisant la sécurité, la surveillance,
thérapeutique.
individuelles et collectives :
programme personnalisé ;
Et en orthophonie ?
Peut-on dire que les pathologies traitées par les orthophonistes sont des maladies
chroniques ? Et pourquoi?
✓ OUI
• Si l’on reprend la définition de la maladie chronique qui se « caractérise par sa durée,
la gestion qu’elle exige et par l’incertitude qu’elle provoque »
✓ NON
• Pour ce qui concerne certaines pathologies traitées en orthophonie qui ne
présentent pas forcément ces caractéristiques.
TOUTEFOIS, presque toutes les pathologies peuvent faire l’objet d’ETP en orthophonie.
Ainsi pour nous, l’ETP c’est permettre au patient de prendre en charge sa santé dans sa vie,
en prenant en compte la dimension personnelle, familiale et sociale.
▶ Chaque clinicien est soucieux d’offrir à ses patients une prise en charge de la meilleure
qualité possible, en tenant compte des spécificités de son patient mais aussi de ses
préférences.
▶ C’est pour répondre à ces enjeux que l’approche « Evidence Based » (littéralement,
basée sur des preuves, des données probantes) s’est développée.
Ses principes se sont petit à petit étendus à d’autres domaines (psychologie, orthophonie…)
Depuis 2005, l’American Speech-Language-Hearing Association (ASHA), la principale
association professionnelle américaine en orthophonie, recommande d’intégrer les
principes de la pratique fondée sur des preuves dans les décisions cliniques pour fournir des
soins de qualité.
Etapes de l’EBP
Sackett, Straus, Richardson, Rosenberg, & Haynes (2000, pp. 3-4) distinguent cinq étapes
3. Evaluer ces données de manière critique pour leur efficacité et leur applicabilité ;
4. Mettre en application ;