Cours de Psychologie Contemporaine-Dr Bouzid Baa Saliha
Cours de Psychologie Contemporaine-Dr Bouzid Baa Saliha
Cours de Psychologie Contemporaine-Dr Bouzid Baa Saliha
• Evaluation continue en TD
Introduction générale
4- La psychanalyse
5- La psychologie humaniste
6- La psychologie cognitive
2- La mémoire
1- L’apprentissage
3- L’intelligence
4- La perception
5- L’attention
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IV/ BIBLIOGRAPHIE :
1-Askevis-Leherpeux F.et coll. (2006). La psychologie, Nathan, Paris.
2-Bee H.et Boyed D., (2003). Psychologie du développement. Les âges de la vie, 2eme
édition, De Beck, Québec, Canada.
Paris.
DOI : 10.3917/gs.097.0033
2
15- Lieury A.(2000). Introduction à la psychologie, Dunod , Paris.
16- Lieury A. et De la Haye F.(2004), Psychologie cognitive et l'éducation, Dunod,
Paris.
17- Minder M.(1983). Didactique fonctionnelle. Objectifs, stratégies, évaluation, H.
Dessein.
19- Planchard E., (1972). Théorie et pratique des tests, Edition Nauwelaerts, Louvain,
Beatrice-Nauwelaerts, Paris.
20- Rui da Silva Neves, (1999). Psychologie cognitive, Armand Colin, Paris.
21- Serge N. (2001). Histoire de la psychologie, Dunod, Paris.
V/ DOCUMENTS FOURNIS :
• Polycopiés, textes à analyser, liste de thèmes d’exposés à réaliser et présenter
en TD.
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Introduction :
Le terme psychologie date du XIe siècle et il est devenu usuel à partir du XVIIIe siècle
grâce à C. Wolff qui l’utilise dans sa Psychologiaempirica (1732) et sa
Psychologiarationalis(1734).
Les cinquante premières années de la psychologie du XXe siècle ont été dominées
par deux courants opposés : la psychanalyse créée par Sigmund Freud (1856-1939),
qui considère que l’essentiel de notre existence est dominé par nos processus
psychiques inconscients et le behaviorisme fondé par John Watson (1878-1958) qui
estime que la psychologie doit se limiter à l’étude des comportements qui sont
observables.
-la psychologie évolutionniste qui réunit non seulement des psychologues mais aussi
des biologistes et généticiens, des éthologues, des anthropologues, et paléontologues
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-la psychologie intégrative qui s’efforce de rassembler les savoirs issus des différents
courants théoriques et empiriques pour proposer une connaissance globale de l’être
(Lecomte J., 2008).
Nous allons présenter dans le premier chapitre qui va suivre les courants de la
psychologie scientifique, ensuite nous aborderons dans le deuxième chapitre quelques
champs d’études des plus importants.
1-Le behaviorisme
Introduction :
C’est un courant de recherche qui est né aux états unis au début du XXe siècle
qui a pour objet l’étude des comportements comme unique champ observable de
l’activité psychique. Appelé aussi comportementalisme, psychologie de réaction ou
psychologie objective, le behaviorisme exclut toute référence à la conscience et
s’oppose à la méthode de l’introspection (observation intérieure).
Ce courant a été annoncé par les études de Lyod Morgan sur la psychologie
comparée (1894), et d’Edward Lee Thorndike sur l’intelligence animale (1898), mais
sa création revient à l’américain John Broadus Watson qui en est le véritable
fondateur, mais il a été aussi influencé par les travaux des chercheurs russes Ivan
Pavlov et Vladimir M. Bechterev.
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l’âge, Théodule Ribot fit une thèse sur la psychologie anglaise qui sera le point de
départ d’une tradition évolutionniste de langue française, pour Pierre Janet et plus tard
J .Piaget, même Freud en était influencé (Lieury A., 2000).
-Ivan Pavlov (1849-1936), physiologiste russe qui à fait d’abord des travaux de
physiologie et met en évidence le rôle du nerf vague dans le contrôle de la pression
sanguine. A partir de 1879, il travaille sur la physiologie de la digestion et publie son
livre sur le travail des glandes digestives en 1897.
Ce sont ces travaux et la découverte de l’innervation du pancréas qui lui
vaudront le prix Nobel en 1904.
Il a découvert ce qu’il appelle le « réflexe conditionnel » auquel il consacre le
reste de ses études, en particulier son livre sur les réflexes conditionnels. Etudes
objective de l’activité nerveuse supérieure des animaux, (1926).
Le point de départ des recherches de Pavlov est son étude sur les mécanismes
de contrôle de la sécrétion des glandes digestives. Ses expériences se sont faites sur
un chien sur lequel il réalise des interventions chirurgicales délicates. Il pose des
fistules dans la bouche ou l’estomac du chien qui lui permettent de recueillir
directement et de mesurer les sécrétions de salive ou de sucs gastriques de l’animal.
Pavlov remarque alors que l’animal peut saliver avant l’absorption de la nourriture
qui est habituellement à l’origine de cette salivation.
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Pour étudier le reflexe conditionnel, Pavlov mis au point un appareillage qui permet de
maintenir le chien par des sangles et de l’isoler (il fait même construire une « tour de
silence » pour qu’aucun bruit ou vibration n’intervienne).(Mueller F.L., 1968).
Exemples de stimuli : Stimuli internes (lumière, obscurité, froid, chaleur, bruit etc.…)
et stimuli internes (les modifications organiques dans certaines conditions par manque
de nourriture ou d’activité sexuelle. (Mueller F.L., 1968).
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Watson a pris connaissance des travaux de Pavlov en 1916 et il a donné une extension
à la découverte des réflexes conditionnés (Mueller F.L., 1968).
Watson ne considère, dans son effort de rigueur, que les S et R et il rejette toute
hypothèse des mécanismes mentaux invérifiables. Il supprime donc du vocabulaire de
la psychologie des concepts comme image, mémoire, pensée dont le contenu lui
semble subjectif, et crée un autre vocabulaire : réponses laryngée pour langage,
apprentissage verbal à la place de mémoire, résolution de problèmes à la place
d’intelligence etc.…
Cependant des chercheurs vont être progressivement amenés à faire des hypothèses sur
des mécanismes internes ; on peut citer Hull et Tolman.
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2-La psychologie différentielle
2-1-Définition
A la fin du XIXe siècle, et dans les premières années du XXe siècle, se met en
place un nouveau type d’études en psychologie, que l’on qualifie ensuite de
psychologie différentielle. Il s’agit de mesurer les différences psychologiques entre les
individus, au moyen d’épreuves particulières que l’on qualifiera de « Test ». De telles
études seront particulièrement illustrées en France par Binet et Simon, qui les
appliqueront à l’étude de l’intelligence.
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Francis Galton (1822-1911) est le jeune cousin de Charles Darwin. Né le 16
Février 1822 prés de Birmingham, en Angleterre, il est un enfant choyé pour ses
qualités intellectuelles. Amoureux des voyages, il fait de nombreuses expéditions en
Afrique entre 1844 et 1853 et réalise des travaux géographiques et météorologiques
(Nicolas S., 2001).
La lecture de l’ouvrage de Darwin « L’origine des espèces » (1859) est une révélation.
Deux idées importantes vont germer dans l’imagination de Galton :
• Les capacités intellectuelles humaines sont héritables autant que le sont les
caractéristiques physiques auxquelles Darwin s’était intéressé ;
Ses écrits :
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• Galton s’intéresse, à la fin des années 1870, aux différences interindividuelles
.Il est le premier à utiliser de manière systématique les questionnaires pour
différencier les individus. Il est aussi le premier à réaliser des expériences sur
l’association de mots (Nicolas, S., 2001).
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Son programme de recherche faillit ne pas aboutir à cause des nouvelles charges
universitaires et d’édition, il participe à la mise en place et à la parution de la
Psychological Review en 1894 et la même année devient le nouveau directeur de la
fameuse revue Science. (Nicolas S., 2001).
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psychologiques entre ses deux filles, Madeleine et Alice, qu’il désigne sous les
pseudonymes de Marguerite et Alexandre.
C’est en 1905 que Binet entame une nouvelle carrière et se tourne vers l’étude
du « niveau intellectuel des anormaux ».
Il publie avec un psychiatre plus jeune, Théodore Simon (1873-1961) une série
d’articles dans l’année psychologique (revue fondée en 1894) établissant « la
nécessité d’établir un diagnostic scientifique des états inférieurs de l’intelligence » et
présentant des « méthodes nouvelles pour le diagnostic du niveau intellectuel des
anormaux ». Il publie toujours avec Simon en 1907 un livre sur « Les enfants
anormaux » et en 1911 « Les idées modernes sur les enfants ». (Braunstein J.F et
Pewzner E., 2001).
Binet et Simon constatent que « ce qui manque le plus aux aliénistes, c’est une
base précise de diagnostic différentiel. Le vague de leurs formules révèle le vague de
leurs idées ». Ils mettent au point alors leur « Echelle Métrique de l’Intelligence ».
« Notre but est, lorsqu’un enfant sera mis en notre présence, de faire la meure de ses
capacités intellectuelles afin de savoir s’il est normal ou si c’est un arriéré. »
(Braunstein J.F et Pewzner E., 2001).
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exercices de connaissance verbale des images, de comparaison de poids, de mémoire
des images, de lacunes verbales à remplir. Chacune des épreuves est accompagnée de
longs commentaires sur ses modalités d’utilisation.
L’épreuve des questions abstraites est une sorte de couronnement du
test : »cette épreuve est une des plus importantes de toutes pour le diagnostic de la
débilité mentale.
« Elle est rapide, commode, assez précise (…). Tout esprit qui n’est pas apte à
l’abstraction succombe ici ».
Exemple :
-Q1 : « Quand on a sommeil, que faut- il faire? »
-Q22 : « Que doit-on faire lorsqu’on a commis une mauvaise action irréparable ? ».
-C’est Henry Goddard (1866-1957) qui introduit aux Etats-Unis le test de Binet ;
-En (1912- 1913), William Stern (1867-1947) appelle le rapport âge mental sur âge
chronologique « Le quotient intelligence » ;
En France, René Zazzo (1910-1995) donnera en 1966 une version révisée sous
le nom de « nouvelle échelle métrique d’intelligence ». Mais, à partir de 1939, ces
différentes versions du test Binet Simon ont été progressivement supplantées par les
échelles d’intelligence de David Wechsler (1896-1981) (Nicolas S., 2001, p 70).
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Les tests de Wechsler David
-1ère échelle pour adulte en 1939 révisée une première fois en 1955 puis une seconde
fois en 1982, c’est le WAIS-R (Wechsler Adult Intelligence Scale Revised), composé
de 11 sous tests (6 verbaux et 5 de performance) ;
-le WISC (Wechsler intelligence Scale for Children) pour les 5 -15 ans ;
-la WPPSI (Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence) pour les 3 – 7 ans,
composés d’une échelle verbale et d’une échelle performance.
3-1-Introduction :
La Gestal théorie émerge d’études sur la perception, elle étudie des ensembles de
configurations signifiantes par rapport auxquels se situent les individus et par rapport
auxquels ils agissent.
Ses principaux artisans sont les allemands Max Wertheimer (1880-1943), Kurt
Koffka (1886-1941) et Wolf Gang Köhler (1887-1967).
La théorie de la forme peut se résumer brièvement par les principes suivants :
• La conscience nous donne d’emblée des ensembles, nom des éléments détachés.
Ensuite, nous pouvons soit grouper ces ensembles en une vaste synthèse, soit
les analyser.
• Les propriétés et les fonctions de ces ensembles ne sont pas celles des éléments.
Un même instrument peut jouer une musique gaie ou une musique triste, une
comédie et un drame sont écrits avec les mêmes vingt-six lettres.
• Nos premières perceptions sont globales ou syncrétiques. Ensuite par des
analyses, suivies de synthèses, ces premières vont se différentier et se structurer
(Minder M., 1983).
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3-2-Les étapes de la Gestalt
Cet article portant sur les « qualités de forme » sera redécouvert par les
principaux théoriciens de la Gestalt. Ehrenfels reprend un problème posé par Mach
(Ernest Mach (1886) «contribution à l’étude des sensations ») et montre que les
données sensorielles comportent deux types de qualités : les qualités sensibles, comme
« bleu » ou « vert » et les qualités de forme comme « carré » ou « rond ».
Ces « qualités de forme » sont, selon la réponse dualiste, donnée par Ehrenfels et
l’école autrichienne de Graz, avec Alexis Meinong (1853-1920) et Vittorio Benussi
(1878-1927), un « produit » de l’esprit, d’origine supra-physiologique, qui viendrait en
quelque sorte se surajouter de l’extérieur aux questions élémentaires. En témoignerait
la possibilité de percevoir des objets différents face aux mêmes données sensorielles,
comme dans les fameux dessins de Rubin (1915) où l’on peut voir alternativement un
vase ou deux visages se faisant face (Braunstein J.F. et Pewzner E., 2001).
Meinong Alexius Meinong (1853-1920), professeur à l’université de Graz, va
approfondir au point de vue théorique cette question des qualités de forme. Son
explication est fondée sur l’existence d’un processus à double étape :
-La première étape, qui conduit à la sensation, est principalement déterminée par les
facteurs externes ;
-La seconde étape, qui produit l’objet d’ordre supérieur qu’est la Gestalt, se poursuit
grâce à un acte du sujet que l’on nommera « acte de production ».
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Les données élémentaires de provenance sensorielle fournissent les éléments
nécessaires à la construction et à l’organisation de ces représentations centrales de plus
haut niveau que sont les Gestalts. (Nicolas S., 2001).
3-2-2-L’école de Berlin :
Max Wertheimer (1880-1943), Wolfgang Köhler (1887-1967) et Kurt Koffka
1886-1941).Le véritable fondateur de la psychologie de la forme est Max Wertheimer
(1880-1943). Il fut l’élève d’Ehrenfels à Prague. Il publie en 1912, un article sur la
perception du mouvement apparent, relatant une expérience qu’il à faite à l’institut de
psychologie de Francfort sur ses deux disciples Köhler et Koffka.
Dans cet article, il montre que si l’on présente deux stimuli lumineux en A et B et que
l’on raccourcit l’intervalle de temps qui sépare l’éclairage en A et B, on perçoit un
mouvement continu entre A et B. Ainsi, si les lumières sont éclairés à moins de 0,2
seconde d’intervalle, le sujet voit une seule lumière en mouvement.
Wertheimer s’intéressera également à la « pensée créative » (Productive
thinking, 1920) et en particulier à la manière dont l’homme résout des problèmes
scientifiques : il étudie ainsi les étapes parcourues par son ami Einstein pour provenir
à la théorie de la relativité.
Il fonde, avec ses assistants, Koffka et Köhler, ainsi qu’avec le biologiste et philosophe
Kurt Goldstein la revue « Psychologische Forschung » (Recherche psychologique) qui
sera l’organe du mouvement jusqu’en 1938.
Wolfgang Köhler (1887-1967) réalise une série d’études très célèbres sur
l’intelligence des singes au niveau de la station biologique de Ténériffe, où il est
bloqué pendant la première guerre mondiale, il écrit un livre « L’intelligence des
singes supérieurs » en 1931).
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Lewin appliquera surtout la théorie de la forme au domaine de l’action, du
comportement, à travers la « théorie des champs » (Principes de topologie
psychologique, 1936). Il définit le champ comme « la totalité des faits coexistant
conçus comme mutuellement interdépendants ».
3-3-1-La perception
Les travaux les plus importants de la Gestalt portent sur le domaine de la
perception visuelle et en particulier sur les illusions d’optique. L’idée principale, est
que la perception, loin d’additionner une somme de sensations élémentaires, porte
directement sur des ensembles, des formes, qui ont leurs propriétés propres. Une forme
ne peut pas se ramener aux éléments qui la constituent : elle possède une structure
globale qui serait modifiée par le changement d’un seul de ses éléments.
-La loi de proximité : les éléments proches sont perçues comme constituant un même
objet : par ex : des traits rapprochés sont perçus comme constituant des colonnes ;
-La loi de similarité : les éléments semblables sont perçus comme appartenant à la
même forme ;
-La loi de symétrie : lorsque des figures comportent des axes de symétrie, elles sont de
bonnes « formes » ;
-La loi de continuité : les éléments orientés dans une même direction tendent à
s’organiser en une forme ;
-La loi de clôture : la personne a tendance à achever des contours et à ignorer des
« échancrures » dans la figure ;
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-La loi de constance : les bonnes formes tendent à conserver leurs caractéristiques
même si elles sont présentées d’une manière différents : ainsi nous percevons un cercle
même s’il est déformé parce qu’il se trouve dans un plan perpendiculaire à notre axe
de vision ;
-La loi de prégnance : une bonne forme se détache comme une figure par rapport à un
fond non structuré.
Selon Wertheimer, les formes privilégiées sont les formes claires, simples,
régulières, symétriques, équilibrées .
Ces travaux sur les singes supérieurs ont contribué à étendre la théorie de la
forme aux phénomènes de l’apprentissage.
Les deux expériences de Köhler les plus souvent mentionnées peuvent être relatées de
la façon suivante :
-Un singe désireux d’atteindre une banane suspendue au plafond de sa cage doit
organiser une pyramide des caisses éparses (dispersées, en désordre) dans sa cage.
Parmi les singes étudiés par Köhler, selon Fontaine (1978), « … un seul accède seul
au résultat, les autres doivent y être aidés, une première fois. Le problème résolu, ils
le répètent aisément ».
-Un singe est placé dans une cage et on lui donne deux bâtons devant être mis bout à
bout pour lui permettre d’attirer une banane placée à l’extérieur de la cage. Après une
pause, il finit par joindre les deux bâtons et s’approprier la banane.
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La procédure par insight
L’insight désigne un brusque réaménagement des éléments du perçu, entrainant
une réaction nouvelle et secondaire, différente des approches antérieures. Il indique le
moment où-quelle que soit la procédure d’apprentissage mise en jeu- la découverte de
la solution apparait.
4-La psychanalyse
4-1-Définition
3-Quand le moi ne parvient pas à ajuster d’une manière satisfaisante le sujet à son
milieu où à satisfaire des besoins, il se produit des désordres de la conduite :
régression, névrose, troubles psychosomatiques, délinquance, etc.…
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psychanalyse, elle est devenue une science explicative du comportement humain et
fournit des hypothèses fécondes aux diverses sciences de l’homme : pédagogie,
sociologie, anthropologie (Sillamy N., 2003).
-Au début du siècle, le mouvement psychanalytique prend sur essor. Les premiers
disciples arrivent (Kahane, Reitler, Adler et Stekel).
-A partir de l’automne 1902, il réunit ses disciples chez lui tous les mercredis soir ;
c’est la fameuse « Société psychologique de mercredi » (à partir de 1906 grâce à
l’arrivée d’Otto Rank, les minutes de la société furent enregistrées).
-En 1908, la « Société psychanalytique de Vienne », issue de la société
psychologique de mercredi est crée.
-En 1909, Freud est invité par Hall à l’université Clark de Worcester (au
Massachusetts aux Etats Unis) pour donner une série de conférences sur la
psychanalyse. C’est dans la première de ces cinq conférences que Freud insiste sur
l’origine de la psychanalyse : « ce n’est pas à moi que revient le mérite si c’en est un
d’avoir mis au monde la psychanalyse, j’étais encore étudiant, absorbé par la
préparation de mes derniers examens, lorsque un médecin de Vienne, le Dr Joseph
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Breuer, appliqua pour la première fois ce procédé au traitement d’une jeune fille
(1880-1882) ». (il s’agit de Anna O» (Freud cité par Nicolas S., 2001).
-Ce voyage aux U.S.A qu’il fera avec Jung et Ferenczi marque véritablement la fin de
son isolement.
-En 1910, lors du second congrès international, à Nuremberg, l’association
internationale de psychanalyse est créée ainsi qu’une deuxième revue de psychanalyse.
(1er congrès international de psychanalyse 1908 à Salzburg).
-A la même époque, les premiers disciples de Freud commencent à le lâcher. C’est
d’abord Alfred Adler (1870-1937) en 1911, qui rejette la théorie de l’étiologie sexuelle
des névroses les considérant comme une exaltation de la personnalité (volonté de
puissance) ayant pour but de compenser un sentiment d’infériorité. Puis c’est la
défection de Wilhelm Stekel (1868-1940) qui remettra même en cause la notion
d’inconscient. C’est enfin surtout en 1913 la scission avec Carl Gustav Jung (1875-
1961). Jung défend l’idée de la psychanalyse mais développe déjà à cette époque une
théorie qui refuse d’attribuer à la Libido un caractère exclusivement sexuel. Il
développera plus tard ses deux types psychologiques fondamentaux : l’introverti et
l’extraverti (1921) et soutiendra l’idée d’un inconscient collectif.
-En mai 1938, les nazis entrent à Vienne, Freud émigre à Londres avec l’aide de sa
fille Anna Freud (1895-1982) et de Marie Bonaparte (1882-1962) qui s’est fait
connaitre par des traductions françaises de certains ouvrages de Freud.
-Atteint d’un cancer de la mâchoire depuis 1923, Freud meurt à Londres dans
l’appartement de son fils le 23 Septembre 1939 à l’âge de 83 ans.
4-3-L’élaboration de la psychanalyse
C’est en 1893, l’année même de la mort de Charcot, que parait la fameuse
communication préliminaire que l’on peut considérer comme la première pierre de
l’édifice de la psychanalyse. Freud et Breuer (1893) émettent leur hypothèse
fondamentale selon laquelle les hystériques souffrent de réminiscence (souvenirs
inconscients d’expériences personnelles émotionnellement chargées) et étendent la
conception de Charcot sur les mécanismes de la névrose traumatique à l’hystérie en
général.
Ils proposent aussi une méthode thérapeutique fondée sur les notions de
Catharsis et d’abréaction : les symptômes hystériques se rapportent à un traumatisme
psychique précis qui à disparu de la conscience : la psychothérapie guérit les
symptômes hystériques en ramenant ce traumatisme à la conscience et en permettant
une décharge psychique par des manifestations émotionnelles ou verbales.
Au début de l’année 1896, Freud esquisse sa nouvelle classification des
névroses dans un article écrit en français dans la « Revue neurologique » et pense que
22
sa théorie et sa méthode thérapeutique sont suffisamment originales pour leur donner
un nom nouveau psychanalyse. (Nicolas S., 2001, pp 92-93).
4-4-1-L’appareil psychique :
Dès 1895, Freud tente d’édifier un modèle théorique du fonctionnement
psychique. L’idée essentielle de ce projet est qu’il existe une corrélation entre certains
processus psychologiques d’une part, et d’autre part, la circulation et la distribution
des quantités d’énergie à travers les structures cérébrales.
C’est à la fin de l’interprétation des rêves (1900) que Freud propose un schéma de
«l’appareil psychique », fonctionnant comme régulateur des tensions et se composant
de trois systèmes, l’inconscient, le préconscient et le conscient. Le passage des
contenus psychiques de l’un à l’autre de ses systèmes est contrôlé et peut être inhibé
par des censures.
A partir de 1920, les modifications apportées par Freud à ce modèle aboutissent à la
deuxième topique Freudienne(1923), celle-ci comporte trois instances : le ça, le moi
et le surmoi.
-Le ça: est le siège des pulsions innées et des désirs refoulés ;
-Le moi : se forme par la différenciation du ça au contact de la réalité, il répond au
principe de réalité. « Pour nous, le moi » est vraiment le plus superficiel, le « ça » le
plus profond ». (Braunstein et Pewzner,2001).
-Le surmoi : est formé par l’intériorisation de l’image idéalisée des parents, il est à
l’origine des sentiments sociaux et religieux et de la conscience morale, et représente
l’instance vigilante qui juge et punit, ainsi du surmoi dépendent l’estime de soi et les
sentiments de culpabilité.
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4-4-2-La voie royale du rêve: Dans son contenu manifeste -le rêve tel qu’on le se
rappelle au réveil, tel que le raconte le rêveur- semble n’avoir ni logique ni cohérence.
Mais la technique de libre association conduit au contenu latent (désirs interdits,
représentations refoulées, souvenirs enfouis).
Il y a aussi les actes courants de la vie quotidienne (oubli d’un nom, actes
manqués, lapsus).
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-Le stade phallique : la région génitale devient la zone érogène, l’intérêt pour les
organes génitaux et la curiosité sexuelle se manifeste nettement ; l’enfant découvre la
différence anatomique entre les sexes.
C’est à cette période, entre 3 et 5 ans que Freud situe l’angoisse de castration
correspondant chez le garçon à la peur fantasmatique de perdre le phallus car il a
constaté l’absence de pénis chez la fille et, chez la fille, à la blessure narcissique
qu’entraine l’absence de pénis, ressentie comme dévalorisante.
-Le complexe d’Œdipe : Freud fait jouer à ce complexe un rôle déterminant dans la
structure de la personnalité et dans l’orientation du désir humain.
La résolution du complexe d’Œdipe, par le renoncement au désir incestueux et la voie
de l’identification, conditionne le choix d’objet d’amour, l’accès à la génitalité, qui
n’est pas assuré par la seule maturation biologique, et a des effets sur la structuration
de la personnalité et sur la constitution des différentes instances, en particulier celle du
surmoi. L’identification correspond à l’intériorisation des images parentales
idéalisées ; le surmoi, introjection des interdits parentaux, forme la base de la
conscience morale.
-Phase de latence : 5 et 7 ans et jusqu’au début de la puberté, la pensée instinctuelle
s’attenue jusqu’à la puberté, ainsi seront favorisées les acquisitions intellectuelles et le
développement des intérêts cognitifs (La sublimation, mécanisme inconscient par
lequel les pulsions agressives et sexuelles se convertissent en conduite dirigées vers
des buts ayant une valeur sociale positive.
Avec la puberté, reviennent en force les pulsions agressives et libidinales (Braunstein
J.F et Pewzner E ., 2001).
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résistance à cette irruption, au cours d’une cure analytique et grâce au transfert sur
l’analyste. (Chemama R .et Vandermersch B. , 2003).
• Projet d’une psychologie scientifique (1895) qui ne sera pas publié de son
vivant.
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• Leçons d’introduction à la psychanalyse (1915-1917), il présente la somme de
l’acquis de la nouvelle science).
5-L’approche humaniste
Les fondateurs principaux de cette théorie sont Carl Rogers et Abraham Maslow
La théorie de Rogers est née comme celle de Freud, dans un contexte clinique ;
mais elle ne réfère pas à un modèle énergétique. Le modèle qui sous-tend la théorie de
Rogers et pour l’essentiel un modèle cognitif : si l’homme a des besoins des tendances à
réaliser, il rencontre des obstacles qui les entravent et compromettent l’équilibre du moi,
celui-ci conserve toujours en principe assez de rationalité pour surmonter les conflits.
(Pire F., 1998).
Elle s’est développée dans les années soixante, notamment sous l’impulsion de Carl
Rogers et constitue bientôt une « troisième force » ouvrant la voie à une approche
différente des modèles behavioriste et psychanalytique.
27
-Les théoriciens mettent en avant les qualités les plus fondamentales de l’homme :
son ouverture à l’expérience, mais aussi sa créativité et son sens de l’autonomie
(Bernaud J-L. 2000).
Selon Rogers l’homme a en lui tout ce dont il a besoin pour être heureux, ceci est
exprimé dans l’expression de Rogers : « actualizing tendency » c’est à dire tendance à
se réaliser », et il suffit pour que la personnalité se développe harmonieusement, de
suivre sa vocation d’être humain, ainsi tout être humain a par nature les moyens de sa
réalisation (Pire F., 1998).
-Les besoins E (pour être) : ils ont un objectif d’autoactualisation, on retrouve le désir
de comprendre, de donner aux autres et croire. C’est la satisfaction que l’on retire des
besoins E qui procure une santé optimale.
L’auteur a classé ces divers besoins et établi une hiérarchie dans laquelle il est indiqué
que les besoins doivent être comblés dans un ordre ascendant :
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- Besoins de sécurité (environnement stable et prévisible, sans anxiété ou crise) ;
- Besoins d’amour et d’appartenance (affection des autres, besoin d’être avec les autres
plutôt que d’être seul),
Ses objectifs :
-Décrire l’architecture cognitive et les fonctions mentales par lesquelles nous faisons
acte « d’intelligence ». Cet acte suppose que des connaissances soient disponibles dans
le cerveau humain : des connaissances permanentes « pluie » est le mot désignant l’eau
qui tombe des nuages, et des connaissances transitoires « il pleut maintenant ») ( Rui
Da Silva, 1999).
-Interpréter l’ensemble des états cognitifs stables mais également les états cognitifs
non stables, en l’occurrence des états cognitifs modifiés par l’âge. Elle offre ainsi un
« catalogue » des processus cognitifs susceptibles d’être affectés par le vieillissement.
29
-Elle propose également pour chacun d’eux une définition opérationnelle, c'est-à-dire
une description des procédures expérimentales permettant de les mesurer. En plus de
cette contribution méthodologique et taxonomique, la psychologie cognitive rajoute
une contribution théorique en
Après avoir été longtemps mise à l’écart, elle constitue aujourd’hui l’un des
plus importants courants de la psychologie scientifique, associée à diverses autres
disciplines (philosophie, intelligence artificielle, linguistique, anthropologie et
neurosciences), elle forme avec elles ce que l’on appelle les sciences cognitives.
6-2-Fondements philosophiques :
Bien que relativement récente, la psychologie cognitive puise dans d’anciennes
sources philosophiques, notamment :
• A Platon, pour qui les idées constituent la véritable réalité ;
• Aux philosophes stoïciens qui considèrent que « ce qui tourmente les hommes,
ce n’est pas la réalité mais les opinions qu’ils s’en font ».
• A Descartes qui, parmi de multiples centres d’intérêts, s’est penché sur le
fonctionnement cérébral et a laissé cette phrase célèbre : « je pense, donc je
suis» ;
A Kant qui estimait que nous n’avons pas un accès direct au monde, mais seulement
par le biais de connaissance a priori (Lecomte J., 2008).
30
7-Bloch H. (2006), La psychologie scientifique en France, Armand Colin, Paris.
Nous allons présenter quelques unes de ces thématiques en accordant une place
particulière à la mémoire qui reste une thématique qui continue à avoir un intérêt
particulier dans les études en psychologie notamment en psychologie cognitive.
1-La mémoire
1-1-Définition
La mémoire est la « capacité d’un système de traitement naturel ou artificiel à
encoder l’information extraite de son expérience avec l’environnement, à la stocker
31
dans un format appropriée puis à la récupérer et à l’utiliser dans les actions ou les
opérations qu’il effectue. » (Bloch H. et al. , 1999)
1-2-1-1-La mémoire sensorielle visuelle (Iconique) : c’est une forme de mémoire très
brève, mais très fidèle (un quart de seconde).
32
Les expériences de Sperling (1960) se sont attachées à étudier les
caractéristiques de ce registre.
Le matériel utilisé dans ces expériences de perception visuelle est constitué de
cartes stimulus. Chacune de ces cartes comprend par exemple 12 lettres, disposées en
3 rangées de 4 lettres. La durée de présentation d’une carte est très courte : 50
millisecondes (le vingtième d’une seconde).
Les modalités de la présentation de ces cartes et la tâche du sujet varient selon
les expériences.
1ere expérience : Les sujets doivent effectuer un rappel complet des 12 lettres
présentées. Dans cette situation, les sujets rappellent en moyenne 4 à 5 lettres sur les
12 présentées. Pourquoi ces résultats sont-ils très faibles ? Deux interprétations sont
possibles :
a) la présentation est tellement rapide que le sujet ne peut pas percevoir davantage ;
b) il perçoit toutes les lettres, mais pendant qu’il rappelle les premières (cela prend
plus d’une seconde), il oublie les autres éléments de la matrice présentée.
33
Procédure pour la mise en évidence expérimentale du RIS (SPERLING, 1960)
(Rui Da Silva Neves,1999).
rt
Fixation oculaire d’un point au
milieu d’un écran blanc
1-2-1-3- La mémoire sensorielle auditive : (mémoire « échoïque »)
L’étude de la modalité auditive a permis de montrer que la durée de la mémoire
sensorielle « échoïque » pouvait être plus longue que celle de
Présentation la mémoire
d’un tableau deiconique.
12 lettres
ROCH
Pour étudier la mémoire « échoïque »,
TCVF Darwin,
(50 à 500 ms) Turvey et Crowder (1972)
GLMX
utilisent une procédure analogue à celle de Sperling. Chaque stimulus est une série de
trois éléments, lettres et chiffres, présentée à l’aide d’écouteurs que porte le sujet. Par
un procédé de mixage stéréophonique, trois stimuli sont présentés simultanément (soit
9 éléments) : le sujet à l’impression qu’il lui arrive à la fois à l’oreille gauche, à
l’oreille droite, rappel
Condition et « auglobal
centre». Condition rappel partiel
La procédure adoptée est celle du rappel partiel : un indicateur visuel (allumage
d’une lampe) est présenté aussitôt après la présentation auditive, infirmant selon da
Après la disparition du Un signal sonore indique la
localisation par rapport
tableau, le sujet au sujet, que celui-ci doit rappeler les
doit rappeler items
ligne queentendus à gauche,
le sujet doit rappeler.
àtoutes
droite,les
oulettres
au centre (soit
dont il se 3 éléments). On fait varier l’intervalle
Le rappel intervient la fin
temporel entre
du stimulusleauditif
souvient, et rappel
délai de le signal visuel : il peut être de 0, 1,2 immédiatement
ou 4 secondes. après le
varie de
Ce 0dispositif
à 1000 ms signal.
a permis de montrer que la durée de la mémoire « échoïque » est
plus grande que celle de la mémoire iconique : si Signal aigu : ligne du
les performances haut
baissent
progressivement jusqu’au délai de 4 secondes, elles restentsignal assezmédium : ligne du
bonnes jusqu’à 1 ou
milieu.
2 secondes, délais pour lesquels la mémoire iconique a quasiment disparu (Cordier F.,
Signal grave : ligne du bas le
et Gaonac ‘h D., 2005, pp92-93). signal intervient.
Ms : milliseconde
34
Ebbinghaus étudiait l’acquisition et le maintien en mémoire de série de syllabes
sans signification. Il séparait de façon implicite entre deux formes de mémorisation,
selon que la répétition de la liste est ou n’est pas nécessaire pour reproduire le matériel
présenté.
Cette séparation est maintenant connue (de manière explicite) sous les termes
de M.C.T et de M.L.T.
La mémoire à court terme est une forme de mémoire qui porte sur un petit
nombre d’informations, qui peuvent être retenues après une seule présentation, mais
sous une forme qui n’en permet pas facilement le rappel différé (Cordier. et Gaonac’h
D.,2005).
Outre la fonction de « magasin » dans lequel l’information est conservée pour
de brèves durées, la MCT assure la consolidation de la trace mnésique en vue de son
passage en MLT.
La MCT est également le siège de traitement de l’information impliquée dans
les activités de compréhension, de raisonnement et d’apprentissage, et exerce des
fonctions dans la gestion de ces traitements.
35
b) L’empan mnésique : c’est le plus grand nombre d’items qu’un sujet peut rappeler
de manière immédiate après une seule présentation. On peut considérer qu’il
correspond à la capacité maximale de la MCT.
Miller (1956) aurait fait l’hypothèse que la capacité de la MCT était de 5 à 9 items. Il
montrait aussi que cette capacité est variable selon la nature du matériel présenté :
l’empan ne se définit pas en unités élémentaires (de lettres ou de chiffres) mais en
fonction de groupes d’éléments, les chunks (Miller cité par Cordier F. et Gaonoc’h
D.,2005).
36
• Le calepin (on tablette ou ardoise) visuo-spatial : de nombreuses données
empiriques accréditent l’idée que nous nous représentons sous une forme
imagée certains objets, scènes, ou même certains systèmes de relations. Les
représentations visuelles et/ou spatiales sont construites, stockées et
transformées dans le calepin visuo-spatial (Rui da Silva Neves, 1999) et
(Giffard B. et al.2001).
-La mémoire épisodique est la mémoire d’épisodes de notre vie, les souvenirs
d’évènements ou d’expériences personnelles. Les relations spatiotemporelles entre
évènements jouent un rôle important dans ce type de mémoire. C’est la mémoire du
« temps sui passe ».
37
Ce système mnésique permet l'encodage, le stockage et la récupération des
expériences acquises dans un contexte spatio-temporel précis. La mémoire épisodique
sous tend le souvenir des épisodes personnellement vécus.
Elle est classiquement évaluée par des épreuves de rappel libre :
- Rappeler sans aucune aide de l'expérimentateur le matériel appris précédemment ; -
Rappel indicé : rappeler le matériel appris précédemment à l'aide d'un indice souvent
sémantique, proposé par l'expérimentateur)
-De reconnaissance : reconnaître dans une liste de stimuli ceux qui ont été appris
précédemment et ceux qui n'ont pas été traités, que le matériel soit verbal ou non
verbal.
Tulving (1983) a proposé toutefois un modèle plus élaboré dans lequel les mémoires
épisodiques et sémantiques sont vues comme des sous-classes de la mémoire
propositionnelle, appelée encore mémoire déclarative.
38
de l'activité du sujet. La mémoire procédurale est mise en jeu lors de l'acquisition et de
la rétention d'habiletés, comme jouer du piano ou conduire une voiture.
Les capacités d'apprentissage procédural sont évaluées à l'aide des épreuves suivantes :
-Le Rotor test : poursuivre une cible en rotation avec un stylet le plus longtemps
possible) ;
- La lecture en miroir : lire le plus rapidement possible des mots présentés en miroir);
-La tour de Hanoï : reconstituer sur une tige d'arrivée une pyramide de palets placés
sur une tige de départ en déplaçant un seul palet à la fois et en ne plaçant jamais un
palet plus grand sur un plus petit). (Giffard B. et al., 2001).
- L’approche d’Anderson:
Anderson (1990) décrit deux concepts clés pour l’étude et la compréhension de
la mémoire humaine ; les concepts d’activation et de force d’une trace mnésique.
L’activation la force
Elle contrôle la vitesse et la fiabilité de l’accès elle détermine le degré
auquel on
à l’information en MT (Mémoire de travail) peut réactiver des
souvenirs anciens stockés
en MLT
Elle décline en quelques secondes ou minutes elle décline en mois ou années
39
Statut de l’information en mémoire
40
- La récupération de l’information:
C’est le processus par lequel l’information stockée en MLT est réactivée en
MT. Dans la plupart des cas, les processus de récupération sont très rapides,
automatiques et inconscients.
-L’oubli :
On admet couramment que l’oubli ne correspond pas à l’effacement complet
d’une trace mnésique, mais plutôt à sa détérioration en raison d’interférences
provoquées par l’encodage antérieur ou postérieur d’autres informations et /ou d’une
usure naturelle de la force de la trace jusqu’à des seuils tels que son activation n’est
pas suffisante pour permettre la récupération.
Dans la perspective du principe de « spécificité » de l’encodage, l’oubli peut
être vu comme le résultat de l’absence des indices nécessaires à la récupération de
l’information.
41
2-L’apprentissage
2-1-Définition
L’apprentissage est défini comme étant l’acquisition d’un nouveau comportement,
à la suite d’un entrainement particulier. Il constitue un changement adaptatif observé
dans le comportement de l’organisme. Il résulte de l’interaction de celui-ci avec le
milieu.
Il est indissociable de la maturation physiologique et de l’éducation (Sillamy N.,
2003).
Apprentissages complexes :
Les apprentissages complexes mettent en jeu des représentations symboliques et
sont fondés sur différentes activités mentales permettant de générer des informations
nouvelles à partir d’informations déjà connues. Le rôle des exemples est
particulièrement important ; ainsi, présenter la multiplication m×n comme l’addition
de n fois le nombre m facilite la multiplication de nombres entiers mais rend difficiles
celles qui comportent des décimales.
Ces apprentissages aboutissent à l’acquisition ou à une modification de certaines
connaissances qui peuvent être concrètes et sont alors principalement acquises par
l’observation et l’enseignement ou concerner des notions abstraites, des concepts ou
des procédures, par exemple dans le domaine mathématique. (Askevin-Leherpeux F.et
al., 2006).
Le behaviorisme a été à la fois une révolution méthodologique (étude des seuls faits
observables) et une théorie de l’apprentissage. Son modèle de l’apprentissage est de
type associatif : SR. Des stimulations (externes) parviennent à l’individu qui produit
des réponses (internes ou comportementales).
L’installation de nouveaux comportements par la répétition des associations S-
R définit l’apprentissage par conditionnement (Foulin J.N et Mouchon S., 2003).
43
Skinner a expliqué l’apprentissage par conditionnement opérant.
-Comportement Répondant reflexe réactif
-Comportement opérant comportement qui n’est pas causé par des excitants
spécifiques mais suite à une action active propre, sur la base d’un renforcement.
Il existe deux types de renforcement, le renforcement positif et le renforcement
négatif.
-Conditionnement opérant:
Il a été étudié par B.F Skinner (1904-1990). La présentation du stimulus joue le
rôle de renforcement. Son efficacité peut concerner des comportements élaborés et a
été utilisé chez le nourrisson.
-On place un animal (ici ; un pigeon) dans une cage munie d’une commande (ici : une
clé) relié à un distributeur de nourriture (ides grains). L’animal appuie, d’abord par
hasard, sur la commande, ce qui entraine une récompense immédiate par de la
nourriture (stimulus renforçateur). La réponse « appuyer sur la commande » est dite
instrumentale, car elle constitue le moyen d’obtenir le renforcement de production, la
répétition de la séquence augmente la fréquence de production de la réponse. A
l’inverse, si l’agent renforçateur est négatif (par exemple, un choc électrique), la
réponse devient moins fréquente (Askevin-Leherpeux F.et coll., 2006, p 71).
Critiques : La conception behavioriste a été critiquée sur plusieurs points, il lui a été
reproché notamment :
-Transférer les données de laboratoire à l’enfant ;
-Les programmes s’appuient sur les techniques de programmation ;
-Elle exclut les sentiments, les émotions et les autres facteurs affectifs.
44
initial de tout comportement, il rajoute une nouvelle forme qui est l’apprentissage
vicariant basé sur l’imitation et l’observation (modèle).
-Jean Piaget (1896 1980): C’est un psychologue suisse qui a mené à Genève avec
ses collaborateurs un grand nombre de travaux scientifiques sur le développement et
le fonctionnement de la pensée.
Il accorde une place essentielle à l’action et aux opérations du sujet dans la
structuration de la pensée (Foulin J.N. et Mouchon S. ,2003).
Il considère que l’apprentissage est une modification des structures de l’organisme.
Il s’est intéressé à l’apprentissage par résolution de problème, cela lui a permis
d’attirer l’attention sur le fait que la connaissance ne se construit pas de façon linéaire
et préconçue, mais s’élabore plutôt sous forme d’acquisitions partielles qui peuvent
45
être comparées aux pièces d’un puzzle qui doivent s’articuler les unes dans les autres
pour former un ensemble compact.
Donc pour construire une connaissance, il importe de rassembler toutes les pièces
nécessaires à la théorie. « L’enfant contribue activement à la construction de sa
personne et de son univers ».
Selon lui, l’acquisition des connaissances passe par un processus qui va du social
(connaissances interpersonnelles) à l’individu (connaissances intra personnelles) et
qu’une nouvelle connaissance peut être soit subjective (propre à l’individu), soit
objective (commune à un groupe).
-Les interactions sociales sont primordiales.
-Zones de développement, « zone proche de développement » : ce que peut faire
l’enfant avec l’aide d’autrui et qu’il ne pourrait pas faire tout seul.
Cette zone de développement est une composante cruciale du processus de
développement car elle « présage » et prépare ce que l’enfant pourra ultérieurement
réaliser seul : « Ce que l’enfant eut faire aujourd’hui en collaborant avec autrui, il
peut le faire tout seul demain » (Vygotsky, cité par Foulin J-N et Mouchon S, 2003).
3-L’intelligence
3-1- Définitions
L’intelligence a fait l'objet de nombreuses définitions différentes dans l'histoire
de la logique. La plupart évoquent une capacité générale d'adaptation à des situations
nouvelles par des procédures cognitives. L'étude des différences individuelles dans le
développement de l'intelligence a constitué l'une des premiers centres d'intérêt de la
psychologique et n'a pas cessé d'être un thème de recherches et d’applications. (Bloch
H., et al. 1999).
L'intelligence est utilisée (par les scientifiques) dans trois sens principaux :
46
- Le sens le plus courant est le sens de capacités mentales (cognitives) en général. Ces
capacités sont très étendues, elles recouvrent notamment le langage, le raisonnement,
la perception, la mémoire, mais aussi (notamment chez le jeune enfant) les habilités
sensorielles et motrices.
- Sens découvert par les psychologues, mais déjà anticipé par certains savants des
siècles passés comme Descartes : C’est le sens de raisonnement.
-C’est la culture. Être intelligent, c’est être cultivé. La culture c’est l’ensemble des
connaissances qui reposent sur la mémoire et les apprentissages, donc sur le rôle de la
société et particulièrement de l’école (Lieury A. et La Haye de F., 2004).
-Les individus diffèrent les uns des autres quant à leur capacité à comprendre des idées
complexes, à s'adapter effectivement à leur environnement, à apprendre à partir de
l'expérience, à s'engager dans différentes formes de raisonnement et à dépasser les
obstacles par la pensée ( ...) le concept d'intelligence traduit tout cela (Heisser U et
al.,1996, In Bernaud J-L. , 2000).
3-2-Aperçu historique
Alfred Binet (1857-1911) est considéré comme l'inventeur du premier test ayant
une certaine valeur prédictive (sur la réussite scolaire). Mais le mot "test" lui même
avait été introduit par l'américain James Mc Keen Cattel (1890).
47
Mais les travaux ultérieurs se sont inversement surtout intéressés à distinguer les
différentes facettes de l’intelligence.
Louis L. Thurstone différencie en 1983 huit aptitudes majeures : aptitude numérique,
de compréhension verbale, de fluidité verbale, spatiale, de raisonnement, de mémoire,
de vitesse de perception, et de motricité.
De nos jours, diverses théories existent à ce propos, la plus connue étant celle
d’Howard Gardner intitulée «théorie des intelligences multiples». L’auteur a rassemblé
un ensemble de données intéressantes issues de divers domaines : études auprès
d’individus prodiges, de patients atteints de lésions cérébrales affectant telle fonction
mentale et non telle autre.
Ces investigations vont lui permettre d’établir une liste de sept intelligences :
-Intelligence musicale- kinesthésique : aptitude à mouvoir son corps, particulièrement
présente chez les danseurs et sportifs ;
-Intelligence logico-mathématique : celle à laquelle on pense généralement lorsqu’on
parle d’intelligence ;
-Intelligence langagière ;
-Intelligence spatiale ;
-Intelligence interpersonnelle ;
-Intelligence intra personnelle : connaissance introspective de soi.
Par la suite, Gardner a rajouté deux autres formes :
-L’intelligence naturaliste : sensibilité à la nature ;
-L’intelligence existentielle : aptitude à s’interroger sur des questions métaphysiques
relatives à la vie et à la mort (Lecomte J., 2008).
3-3-1-L’intelligence abstraite
L’intelligence abstraite ; appelée aussi conceptuelle est l’aptitude à utiliser le
matériel verbal et symbolique. (Sillamy N., 2003)
3-3-2-Intelligence fluide
C’est l’une des deux formes d'intelligence générale distinguées par R.B.Cattell,
qui permet l'adaptation à des situations nouvelles. (Nouveaux problèmes)
La fluidité est la caractéristique de l'aisance et de la rapidité dans la production et
le maniement des idées (fluidité idéationnelle) ou des mots (fluidité verbale) (Bloch,
H., et al., 1999).
48
3-3-3-Intelligence cristallisée
Selon P.B. Catell, il s’agit de la forme d'intelligence qui se fonde sur des
connaissances, des capacités acquises. (Bloch H., 1999).
3-3-4-Intelligence artificielle
3-3-5-Intelligence sociale
3-3-1-1-L’intelligence sociale :
-Définition
Elle est définie comme étant la capacité de comprendre autrui et à mener des
interactions sociales adaptées et efficaces, c’est -à-dire de mettre l'accent sur la
dimension finalisée de l’intelligence sociale (Lautrey J., Richard J-F. et al., 2005).
Thorndike définit cette dernière facette comme la capacité de comprendre les autres
et d'agir d'une façon appropriée dans les relations interpersonnelles. (Thorndike, 1920,
cité par Lautrey J., Richard, J-F et al ., 2005).
Vernon (1933) la définit comme « l'habilité à bien s'entendre avec autrui ». Il précise
que cette habilité comprend:
49
-La sensibilité aux stimuli venant des autres membres d'un groupe;
-La compréhension intuitive des humeurs passagères de personnes que l'on ne connait
pas ainsi que de leurs traits de personnalité sous-jacents.
Hunt et ses collaborateurs (Moss et Hunt 1927) ont proposé un test appelé « George
Washington Social Intelligence Test » (G W S I T) qui comporte sept subtests et
permet de calculer un score agrégé d'intelligence sociale.
- Information sociale ;
3-3-6-L'intelligence émotionnelle
50
Cette forme d’intelligence recouvre vingt cinq compétences émotionnelles
regroupées dans les cinq facettes: la conscience de soi, la maîtrise de soi, la
motivation, l’empathie et les aptitudes sociales. (LautreyJ., Richart J-F. et al., 2005).
Il s'agit d'un test qui évalue vingt compétences dans quatre grands domaines:
conscience en soi, l’autorégulation, la conscience sociale et les compétences sociales.
Cependant, cet instrument ou inventaire est extrêmement extensif.
-La capacité à utiliser les émotions dans le cadre des activités cognitives;
-La capacité à réguler nos propres émotions ainsi que celles des autres pour
promouvoir une croissance émotionnelle et intellectuelle (Mayer et Salovey, 1997, In :
Lautrey et Richard, 2005).
51
4-La perception
4-1-Définition
C’est l’ensemble des mécanismes et des processus par lesquels l'organisme
prend connaissance du monde et de son environnement sur la base des informations
élaborées par ses sens.
Pour beaucoup de ces derniers, la perception est une réponse passive qui reflète
plus ou moins directement la structure de la stimulation.
52
-Pour R. Descartes, H.L.Helmtroltz, J. Piaget et les cognitivistes, la connaissance
perceptive est déductive; c'est une interprétation active et logique d’informations
sensorielles partielles (Bloch H. et al., 1999).
Perception → elle est concernée directement par les significations d'objet et donc
par l'interprétation des informations sensorielles (Bloch H., 1999).
53
Des mécanismes actifs d’inhibition, d’amplification et de sélection vont s’effectuer
selon des modalités complexes qui sont en partie inconnues, mais impliquent
l’influence des centres nerveux supérieurs sur les mécanismes de bases.
5-L'attention
5-1-Définition
L’attention est l’orientation de l'activité par des buts qui a pour effet
d'augmenter l'efficience des processus de prise d'information et d'exécution de l'action
(Bloch H. et al. 1999, P. 98).
L'activité est organisée par des buts qui sont les buts explicites des tâches à
réaliser ou des buts intermédiaires que le sujet veut réaliser. Ces derniers orientent les
traitements effectués dans le sens d'une meilleure sélectivité dans la prise
d'information et d'une meilleure précision ou d'une rapidité plus grande dans
l'exécution de l'action.
La tâche à réaliser peut comporter un seul but: on parle alors d'attention focalisée.
Elle peut comporter aussi plusieurs buts: on parle d'attention partagée (Bloch H. et al.
1999).
54
5-1-Les formes de l'attention :
Colin Cherry (1953) pense qu'il existe une sorte de filtre, l'attention sélective, ou filtre
attentionnel, qui sélectionne un message et "rejette" les autres. (Exemple: dans une
fête, tout le monde parle mais on entend très bien la personne avec qui on parle).
Les durées varient généralement d'une heure trente chez l'adulte et quelques
dizaines de minutes chez l'enfant ( Lieury A. et De la Faye F., 2004).
Les enfants devaient lire une histoire dans une condition de lecture silencieuse
(attention sélective) et dans trois conditions d'attention partagée:
-Dans l'une, les élèves entendent de la musique classique pendant leur lecture.
55
5-2-2-Expérience avec des conducteurs
Des sujets regardent un petit film (1mn 15 s) dans lequel six jeunes jouent au
basket ; on leur demande de prêter tout particulièrement attention au nombre de passes
effectuées par l’une des équipes. Or, dans le film, 45 secondes après le début, un
individu entièrement recouvert d’un costume de gorille traverse la scène pendant cinq
secondes. On demande ensuite aux participants le nombre de passes et s’ils ont
observé quelque chose d’anormal. Seulement la moitié des personnes ont repéré la
présence du faux gorille !( Lecomte J.,2008 ).
Ces exemples montrent clairement la difficulté à se concentrer sur plusieurs choses en
même temps.
56
8-Giffard B.et al. (2001). Le vieillissement de la mémoire : vieillissement normal et
pathologique. In : Fond. Nationale de Gérontologie | Gérontologie et société, 2001/2
- n° 97, pages 33 à 47.
http://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe-2001-2-page-33.htm
DOI : 10.3917/gs.097.0033
57