Psychopharmacologie - Cours.
Psychopharmacologie - Cours.
Psychopharmacologie - Cours.
Année 2020-2021
Jana M’hanna
I. Généralités :
En tant que psychologue clinicien, notre rôle est de juger si le traitement de notre
patient est adéquat à son problème.
Travail de diagnostic et d’information vis-à-vis du patient, soit de psychoéducation et
d’explication. Il faut aussi s’assurer du diagnostic du psychiatre.
En médecine, 2 facteurs sont à prendre en compte en tout temps :
- Facteurs externes.
- Facteurs organiques, génétiques, neurobiologiques, endogènes internes.
Le fait d’avoir un historique de maladie ne veut pas nécessairement dire que la maladie
va se manifester.
De même que les facteurs externes ; ils ne jouent pas le plus grand rôle dans
l’apparition d’une pathologie.
En effet, toute pathologie est la conséquence complémentaire de facteurs divers.
Ainsi, la thérapie touche égalitairement le cerveau et le psychisme par la parole et les
médicaments.
II. Dépression Unipolaire (et Trouble D’Anxiété) :
A. Symptômes Emotionnels et Cognitifs :
• Tristesse/Unhappy.
• Perte d’intérêt et/ou de plaisir.
• Perte/Baisse de concentration.
• Irritabilité.
• Baisse d’estime de soi
• Sentiment de culpabilité et/ou d’inutilité.
• Sentiment de désespoir/helplessness.
• Pensée de mort ou de mourir.
B. Symptômes Physiques :
• Agitation ou retard dans l’activité physique.
• Mal de tête.
• Mal de dos.
• Douleur abdominale.
• Fatigue prolongée.
• Augmentation ou diminution de l’appétit ou du poids.
• Difficultés/Troubles de sommeil (sommeil haché/réveil précoce).
Clinophilie : chez les deprimés en general, c la difficulté de sortir du lit.
D. Prévalence :
La prévalence à tout moment → 5%.
La prévalence à vie (lifetime prévalence) → 10 à 20%.
A 18 ans, 20% des gens ont été dépressifs.
2/1 sont des femmes.
10 à 15% des dépressions sont létales (suicide).
Il est possible que la prévalence soit plus haute chez les femmes car plus de femmes
consultent.
95
90
85
80
75
70
Depressive Disorder Hypertension Diabetes Arthritis Non-Chronic
Condition
Physical Social
H. Phases du traitement :
Le traitement pour qu’il démarre il faut 2 à 4 semaines. 15 premiers jours jusqu’à 1
mois pas de resultat. Le patie3nt va allermieux au bou de 1 mois.
Il ne faut pas arrêter le traitement médicamenteux avant 6 à 8 mois sans rechute,
sinon, il y aurait un risque de rechute (si c un premier épisode).
Dans 50% des cas, il y a une rechute ou au moins un épisode dépressif, une
récurrence pas rechute mais un nouvel épisode. Si le patient fait 3 à 4 récurrence
pendant que j’arrête le traitement on lui dit de ne plus arrêter le traitement il a alors
une dépression récurrente ou chronique.
La plupart des patients déprimés sont anxieux 90% (il y a beaucoup de symptômes
en commun).
➔ Généralement, on commence par les SSRI, car c’est plus « Safe ». On donne 6
semaines pour avoir un effet optimal. Il faut prendre en compte l’effet placebo. Il
faut donner un anxiolytique pour les 15 premiers jours au moins pour que le patient
ne passe pas à l’acte. Il ne faut pas donner des antidépresseurs à un patient
bipolaire (faire attentions aux signes), sinon, il y aurait une possibilité de manie.
➢ Wellbutrin (bupropion) :
Il agit sur la dopamine, une hormone moindre de la dépression. Efficacité de 50 à
60 %. Il n’a pas d’effets secondaires mais ne marche pas beaucoup. Il annule
l’inhibition sexuelle au contraire agit sur la libido. En plus diminue l’envie de fumer.
➢ Brintellix (vortioxetine) :
Action multiple : joue le rôle de la sérotonine (agoniste de la sérotonine), la stimule,
inhibe sa recapture, se lie à ses récepteurs et les stimule → travail multimodal.
Il est aussi efficace que les SSRI avec moins d’effets secondaires (nausée au
début). Moins d’anhédonie. Coute cher.
- Pas très efficace surtout sur les troubles anxieux. Si tu guéri quelqu’un de
dépression sans anxiété rien fait.
- Efficace à une dose que tu dois augmenter et avec l’augmentation effet sur sexuel
- Gens ne veulent pas le prendre
(prend si dépression modérée)
e) Le sommeil contrôlé :
Par accident, on découvre que le Rapid Eye Movement sleep a un mauvais effet sur la
dépression. En l’éliminant, la dépression va mieux. Au début, on faisait en sorte de
réveiller la personne durant cette phase. On monitore le sommeil avec un EEC.
Cette méthode est peu utilisée car elle est peu pratique. En plus, REM sleep diminue en
temps à cause des antidépresseurs.
En conclusion, REM est non-profitable n’est pas bonne pour la dépression.
Protocole : On commence du traitement le moins efficace au plus efficace. Donc, les
médicaments puis autres thérapies. On doit faire attention a ce que le patient aille mieux
et à ses besoins physiologiques. Pour les autres thérapies, on commence par la
sismothérapie même si elle est la plus efficace.
III. Trouble bipolaire :
Les troubles bipolaires sont sous-diagnostiqués et mal-diagnostiqués → Nous devons
savoir les repérer.
C. Symptômes :
a) Bipolaire Maniaque :
- Humeur euphorique.
- Agitation.
- Discours animé, logorrhée.
- Tachypsychie ; pensées qui se bousculent.
- Dormir moins sans être fatigué.
- Activités risquées.
- Irritabilité.
- Agressivité.
- Idées de grandiosité.
- Saut du coq à l’âne.
- Mauvais jugement.
- Caractéristiques psychotiques (délires) ; c’est pour cela qu’on appelait le trouble
bipolaire « psychose maniaco-dépressive ».
- Dépenser beaucoup d’argent très vite.
c) Bipolaire hypomaniaque :
C’est une manie douve, moins sévère.
Le patient peut toujours fonctionner. Il n’y a pas de délires. Il doit y avoir un
changement.
Il doit avoir les mêmes symptômes que la manie mais avec moins d’intensité.
d) Bipolaire type IV :
La personne n’avait pas d’antécédents maniaques mais la famille avec historique de
trouble bipolaire.
Dépression récurentes
I. Cyclothymie :
C’est moins sévère que la bipolarité et dure jusqu’à 2 ans. Il y a peu ou même absence
d’euthymie. Elle apparait entre 12 et 14 ans. 1/3 développent un trouble bipolaire.
Il existe 3 sous-types :
• Essentiellement dépressif.
• Essentiellement maniaque.
• Les deux ensembles
J. Etiologie :
K. But du traitement :
1- Control des symptômes dangereux (suicide, agitation, psychose).
2- Stabiliser l’humeur (contrôler la manie sans entrer dans la dépression et vice versa).
Il faut stabiliser le patient a long terme, et non pas 6 mois ( psychoéducation).
3- « Réparer » les fonctions sociales du patient.
4- Réintégrer dans la société.
5- Ne pas risquer d’heurter le patient.
6- Être compatible avec la routine du patient.
L. Traitements médicamenteux :
a) Thymorégulateurs – normothymiques :
➢ Sel de Lithium :
C’est une minéral, un sel, qu’on trouve dans la terre. C’est un des plus anciens
médicaments en psychiatrie.
En 1945-1948, il était utilisé dans le traitement de la goutte.
On découvre qu’il calme la manie par chance. C’est un traitement rapide et efficace. Il
évite les rechutes et maintient l’humeur des patients.
Il traite les pensées suicidaires même avant que le patient les ait. Il sort les dépressifs se
leur épisodes dépressifs et peut être utiliser en tant que médicament préventif.
Il était une révolution en psychiatrie.
C’est un mood stabiliser de 1ère ligne, le plus efficace jusqu’aujourd’hui. Il peut être utilisé
en combinaison pour la dépression.
Les effets secondaires sont :
- Agir sur les membranes cellulaires, sur leurs neurotransmetteurs. Le mécanisme
d’action en soi n’est pas connu.
- Ouvrir l’appétit et fait grossir.
- Donner soif à la personne et la faire passer beaucoup aux toilettes (polyurie ou
polydipsie).
- Hypothyroïdie (TSH test).
- Insuffisance rénale dans 2/3 des cas (ne pas donner en cas de problèmes de reins).
Il faut faire un examen de sang : urée, créatinine, et électrolytes (en cas de dialyse).
- La fenêtre thérapeutique est très étroite. Il y a une petite marge entre une durée
efficace et une durée toxique. La limite dans le sang pour qu’il ne soit pas toxique est
de 0.6 à 1.3 mmol/L.
- L’overdose est fatale (il faut faire attention à la lithémie).
➢ Lamictal (lamotrigine) :
C’est le 3ème meilleur traitement après le lithium. Il est très « safe ». Il peut causer un rash,
une allergie cutanée à traiter rapidement car elle peut entrainer la mort. Il peut aussi
causer le syndrome de Stevens-Johnson ; pour l’éviter, il faut monter les doses
doucement afin d’arriver à 200-300 mg/jour.
Donc, on commence par 25 mg/jour pour la 1 ère semaine. On hausse la dose chaque
semaine jusqu’à arriver à 300 mg/jour. On a généralement de 3 à 4 mois pour avoir un
traitement efficace.
Puisque je ne peux pas faire attendre le patient 3-4 mois, il est à utiliser en même temps
qu’un autre.
Une fois la dose voulue est atteinte, on peut baisser l’autre jusqu’à l’arrêter.
L’association doit être commencée au début.
c) Antipsychotiques :
Ils sont divisés en 2 générations :
• 1ère génération – années 90.
• 2ème génération – faussement appelés atypiques.
➢ Zyprexa (olanzapine) :
On l’utilise en phase maniaque. Il est calmant et fait dormir. C’est un sédatif. Il aide aussi
à la prévention. Il marche avec la dépression.
Les effets secondaires sont :
- Prise de poids importante (10Kg en 2 mois).
- Somnolence importante.
- Syndrome métabolique.
- Pas besoin d’examen de sang.
➢ Seroquel (quétiapine) :
Il marche moins bien que le Zyprexa. Le dosage est selon le patient. Certains ont besoins
de 25 mg, alors que d’autres ne sentent rien à 300 mg.
➢ Abilify (aripiprazole) :
On l’utilise en association.
L’effet secondaire est :
- Akathisie : la personne devient impatiente, elle ne se tienne plus en place, mais elle
n’est pas agressive.
M. Autres traitements :
• ECT.
• Mood charts : on fait un graphe à partir de celles-ci. Ca prend 5 minutes avant de
dormir. C’est un compte rendu de l’humeur.
• Psychoéducation.
IV. Troubles Anxieux :
A. Définition de l’anxiété :
L’anxiété est une réponse normale au stress. Une bonne anxiété aide la personne a
travailler mieux, a se concentrer plus sur ce qui est important. A un niveau sain, l’anxiété
aide la personne à s’adapter à la situation du mieux qu’il peut (coping).
L’anxiété est pathologique quand elle devient une excessive, irrationnelle peur des
situations quotidiennes. Elle devient alors handicapante.
b) Critères du DSM-IV :
• Anxiété et soucis excessifs : Les expectations sont appréhensives par rapport à toute
sorte d’activité.
• La personne trouve difficile de contrôler les soucis.
• Il faut que la personne ait au moins 3 la plupart des jours pendant au moins 6 mois :
- Agitation (feeling on Edge).
- Fatigue facile.
- Difficulté de se concentrer/perte du fil d’idées.
- Irritabilité.
- Tension musculaire.
- Trouble du sommeil (s’endormir / rester endormi / sommeil non-satisfaisant).
c) Diagnostic différentiel :
Il faut faire attention à ce que l’anxiété ne soit pas associée à un autre trouble mental.
L’anxiété, les soucis ou autres symptômes physiques peuvent causer une détresse, un
handicap sociale/fonctionnel.
d) WAT ou SAT :
Worry Soucis
Anxiety Anxiété
Tension Tension
e) Prévalence :
1.9 à 5.4% de la population générale.
8% de « Primary care ». 22% de ceux-ci ont déjà un problème anxieux.
1/3 demandent de l’aide médicale psychiatrique.
i) Etiologie :
i- Facteurs psychologiques :
• Trauma infantile.
• Parents surprotecteurs.
• Evènement déclencheur (trigger).
C. Trouble de panique :
a) Critères de diagnostic :
C’est une période de peur intense ou de d’inconfort qui se développe soudainement et
atteint son pic en 10 minutes.
Il y a une vulnérabilité héréditaire élevée.
Les sensations :
• Palpitation du cœur.
• Sueurs.
• Tremblement.
• Bouche sèche.
• Dyspnée.
• Sentiment d’étouffement.
• Douleur abdominale.
• Nausée.
• Frisson.
• Engourdissement ou picotement.
• Vertige.
• Perte de control / sentiment d’être fou.
b) DSM-V :
Les attaques de panique sont récurrentes et non-exceptées. Au moins l’une d’elles a été
suivit par une autre 1 mois après.
• Peur persistante d’avoir une autre attaque.
• Soucis des implications / conséquences de l’attaque (perte de control/ attaque
cardiaque / devenir fou).
• Changement significatif du comportement à cause des attaques.
c) Symptômes somatiques :
90% des personnes les reportent en priorité.
Les symptômes peuvent être cardiologique, gastrique, vertige, pulmonaire, dyspnée,
neurologique, maux de tête, etc.
D. Trouble obsessionnel-compulsif :
a) Critères de diagnostic :
i- Soit obsession soit compulsion :
➢ Obsession :
• Pensées récurrentes et persistantes, ou impulsions, ou images qui sont
expérimentées a un certain point comme intrusives, inappropriées et qui causent
une anxiété et une détresse.
• Les pensées, les impulsions ou les images ne sont pas simplement des soucis
excessifs de la vie quotidienne.
• La personne tente d’ignorer ou de réprimer ces pensées, images ou impulsions,
ou de les neutraliser avec d’autres pensées ou actions.
• La personne reconnait les pensées obsessionnelles comme étant un produit de
leur propre pensée (pas imposées de l’extérieur) ≠ delires.
➢ Compulsion :
• Répétition des comportements (lavage des mains, etc.) ou d’actes mentaux (prier,
compter, etc.) que la personne se sent obliger de faire en réponse a une obsession
ou à des règles qui doivent être appliquées avec rigueur.
• Ces comportements ou actes sont fait pour diminuer ou prévoir une détresse ou
un évènement qui fait peur, mais soit ils ne sont pas connectés à ce qu’ils doivent
prévoir/neutraliser, soit ils sont excessifs.
ii- Réalisation :
Les patients reconnaissent, a un certain point, que leurs obsessions ou compulsions sont
irraisonnables.
iii- Conséquences :
Les obsessions / compulsions causent une détresse, sont une perte de temps (plus
qu’une heure par jour), interfèrent avec la routine normale de la personne, le
fonctionnement de la personne ou les activités sociale / relationnelles de la personne.
b) Symptômes communs :
• Ménage obsessif.
• Vérificateurs.
• Douteurs.
• Préoccupation par la symétrie.
• Amasseurs.
a) Critères du DSM-V :
• Peur / Evitement des situations sociales.
• Peur des situations évitées ou des endroits avec une anxiété intense ou détresse.
• Peur reconnue comme excessive ou irraisonnée.
• Peur / Evitement qui interfèrent avec l’activité professionnelle, sociale ou familiale.
b) Peurs Communes :
• Participation dans de petits groupes.
• Manger, boire, écrire en public.
• Parler à des figures d’autorité.
• Performer ou donner des discours.
• Apparaitre a des évènements sociaux.
• Travailler en étant observer.
• Rencontrer des étrangers ou sortir avec quelqu’un (dating).
• Utiliser les toilettes communes.
• Être le centre de l’attention.
c) Symptômes somatiques :
• Rougir.
• Trembler.
• Suer.
• Bégayer.
• Palpitations cardiaques.
F. Post-traumatique stress Disorder ou Trouble du stress post-
traumatique :
a) Prevalence :
7.8% des gens auront PTSD au moins une fois dans leur vie.
5% prévalence d’hommes.
10.4% prévalence de femmes.
b) Critères du DSM-V :
• La personne a été exposée a un évènement traumatique durant lequel ces 2
conditions sont présentes :
- La personne a expérimenté, vu ou a été confrontée à un/des évènement(s) qui ont
impliqués une mort, un risque de mort, une blessure sévère, ou une menace à
l’intégrité physique de la personne ou d’une autre.
- La réponse de la personne a cet évènement implique une peur extrême, un
sentiment d’impuissance ou d’horreur. Pour les enfants, ça peut être montré
comme étant un comportement agité ou désorganisé.
• Symptômes :
- 3 groupes de symptômes : reviviscence, évitement/engourdissement,
hyperexcitation.
- Ils durent au moins 1 mois.
- Ils causent un détresse clinique, une insuffisance du fonctionnement.
c) Comorbidité :
• Dépression majeure.
• TAG.
• Trouble de panique.
• Anxiété sociale.
• Agoraphobie.
• Abus de substance.
• Alcoolisme (abus).
d) Suicidalité et PTSD :
Les personnes qui souffrent du PTSD sont 6 fois plus a risque de suicide que la
population générale.
Plus de tentative de suicide que tout autre trouble anxieux.
G. Traitements :
a) Les antidépresseurs :
i- Les tricycliques :
Pas officiellement licencié pour TAG, mais efficace dans leur traitement.
Les effets secondaires limitent leur utilisation :
- Anticholinergique (pour les vieux).
- Toxique pour les maladies cardio-vasculaires.
- Létale en overdose.
ii- SSRI :
Ils sont efficaces dans le traitement a long terme ou court terme des TAG.
Ils sont efficaces dans la prévention à long terme des TAG.
Ils sont plus « safe » que les tricycliques.
Ils sont efficaces pour traiter une dépression comorbide.
Zoloft est le plus utilisé.
Ils peuvent être administrés à des enfants/adolescents.
iii- SNRI :
L’Effexor, la venlafaxine particulièrement, est approuvée pour le traitement des TAG.
Mais, elle ne permet pas de continuer à évoluer dans le traitement sur le long terme.
Elle est associée avec l’hypertension, donc on doit la monitorer.
Puisque les antidépresseurs ont besoin de 15 jours pour fonctionner, on est obligé de
couvrir avec un anxiolytique
b) Benzodiazépine :
Ils agissent rapidement. Ils ne sont pas officiellement pour les TAG. Ils sont prescrits pour
un traitement à court terme des TAG. Dès que l’effet s’estompe, l’anxiété revient. Ils ne
traitent pas la dépression.
1 ou ½ comprimé agissent en 30 minutes :
➢ Xanax (alprazolam).
➢ Lexotanil (bromazépam).
➢ Valium (diazépam).
➢ Ativan (lorazépam).
Les effets secondaires sont :
- Somnolence.
- Problèmes de mémoire si c’est à long terme (c’est irréversible, surtout chez les vieux).
- Dépendance .
- Tolérance .
c) Deanxit :
Il agit rapidement et fortement. Il contient 2 sous-molécules :
- Antidépresseurs tricyclique petite dose (10mg).
- Neuroleptique petite dose (2mg).
Le mélange des deux donne un anxiolytique.
L’avantage de ce médicament et qu’il ne cause pas une dépendance.
L’effet secondaire est :
- Dyskinésie tardive, tic du visage involontaire et irréversible.
Il doit être utilisé ponctuellement ou en attente d’effet des autres.
d) Gabaergique :
Originellement donné pour les douleurs musculaires, et les épilepsies. En cas d’abus, il
n’y a pas un grand risque de dépendance.
Contrairement aux benzodiazépines, ils guérissent la personne
➢ Lyrica (prégabaline) : c’est un des 1ers choix (inefficace en cas de TOC). En cas
de fibromyalgie, qui se définie comme une douleur somatique sans causes
apparentes, on donne ce médicament.
e) Psychothérapie :
- TCC.
- Psychanalyse.
f) Autres mesures :
- Arrêt de caféine.
- Diminution de l’alcool et les cigarettes.
- Diminution des psychostimulants.
- Encouragement de l’activité physique.
V. Schizophrénie :
La schizophrénie est probablement la maladie la plus couteuse. Elle est traitée par les
psychiatres.
Elle apparait tôt chez la personne et a une morbidité extrêmement haute, mais une
mortalité relativement basse.
Les traitements de la schizophrénie ne sont pas à 100% efficaces a cause du fait que ce
trouble n’est pas totalement compris.
b) Age de l’apparition :
L’apparition du trouble est caractérisée par la psychose.
Chez les hommes : entre 17 et 30 ans.
Chez les femmes : entre 20 et 40 ans.
Peu de personnes (TRES RARE) ont un onset (début) durant leur enfance (18 ans) ou
durant leur âge adulte tard (> 45 ans).
E. DSM-V : Critères de diagnostic de la schizophrénie :
(A). Deux ou plus des symptômes suivants doivent être présents pour au moins 1 mois
(moins s’il y a une crise). En plus, au moins l’un des symptômes doit être (1), (2) ou (3) :
(1) – Illusions.
(2) – Hallucinations.
(3) – Discours désorganisé (déraillement, incohérence, etc.)
(4) – Comportement désorganisé ou catatonique.
(5) – Symptômes négatifs.
(B). Après l’apparition du trouble, et pour une certaine période de temps, le niveau de
fonctionnement d’une ou plusieurs domaines (professionnel, relationnel, personnel ou
académique) est en dessous du niveau acquis avant l’apparition. Si le début est durant
l’enfance / adolescence, le patient n’a pas atteint le niveau attendu de lui.
(C). Le trouble est continuellement présent pour une période de 6 mois. Ces 6 mois
comprennent au moins 1 mois de symptômes (ou moins si traité avec succès) du critère
(A) (phase de symptômes actifs), en plus d’une possibilité d’avoir une période de
symptômes prodromiques ou résiduels. Durant les périodes prodromiques ou résiduelles,
les signes du trouble peuvent se manifester seulement par des symptômes négatifs, ou
2/plusieurs symptômes du critère (A) d’une forme atténuée (croyances bizarre,
perception originale des expériences).
(E). Le trouble ne doit pas être attribuable a des effets physiologiques d’abus de
substance (drogue/médicaments) ou toute autre condition médicale.
G. Symptômes positifs :
• Illusions :
- Paranoïaque.
- Somatique.
- De grandeur.
- Religieuse.
- Nihilistique.
- Persécutrice.
- Intrusion de pensées.
- Idee de control, de boradcasting.
• Hallucinations :
- Auditive.
- Visuelle.
- Tactile.
- Gustative.
- Olfactive.
I. Sous-types de la schizophrénie :
C’est supprimé dans le DSM-V. Ils peuvent changer en cours de route :
• Schizophrénie catatonique.
• Schizophrénie désorganisée.
• Schizophrénie paranoïde.
• Schizophrénie in différentielle.
• Schizophrénie résiduelle.
a) Schizophrénie catatonique :
Au moins deux des caractéristiques ci-dessous doivent être présents :
- Immobilité motrice qui se montre en catalepsie.
- Activité motrice excessive.
- Négativisme extrême.
- Mouvement volontaire bizarre.
- Echolalie (répétition, sans but, ce que l’autre dit), échopraxie (répétition des
mouvements).
b) Schizophrénie désorganisée :
Si on a :
(A). Tout ce qui figure ici :
- Discours désorganisé.
- Comportement désorganisé.
- Emotions émoussées ou inappropriées.
(B). Pas de critères de catatonie.
c) Schizophrénie paranoïaque :
Les critères :
(A). Préoccupations du patient avec une ou plusieurs illusions et/ou hallucinations.
(B). Aucunes des caractéristiques suivantes n’est proéminentes :
- Discours désorganisé.
- Comportement désorganisé ou catatonique.
- Emoussement émotionnel ou émotions inappropriées.
d) Schizophrénie in différentielle :
Les symptômes :
- Répondent aux critères (A).
- Ne sont ni paranoïaques, ni désorganisés, ni catatoniques.
e) Schizophrénie résiduelle :
Les critères sont :
(A). Aucune des autres catégories.
(B). Preuve d’une perturbation indiquée par des symptômes négatifs, 2 ou plusieurs
symptômes du critère (A).
J. Trouble schizophréniforme :
Les critères (A), (D) et (E) de la schizophrénie sont présents.
Un épisode qui inclue la phase prodromique active et résiduelle, dure au moins 1 mois,
mais moins que 6 mois. Si le diagnostic est fait avant rémission, il doit être marqué
comme provisoire.
Il faut indiquer si le pronostic est :
• Bonnes caractéristiques :
Pas de détérioration des fonctions sociales, pas d’émoussement des émotions ou
de symptômes psychotiques importants.
• Mauvaises caractéristiques :
2 ou plus des caractéristiques ci-dessus sont présentes.
K. Trouble schizoaffectifs :
(A). Une période non-interrompue de maladie qui inclue un trouble de l’humeur
(dépression majeure ou épisode maniaque) avec le critère (A) du trouble de
schizophrénie. L’épisode dépressif majeur doit inclure le critère (A) – (1) ; humeur
dépressive
(B). 2 semaines d’hallucinations et d’illusions sans épisodes dépressifs/maniaques
majeurs (illusions = idées délirantes).
(C). Les symptômes répondent aux critères d’un épisode thymique caractérisé, présents
pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la
maladie.
(D). La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques directs d’une
substance ou à une autre affection médicale.
Il faut spécifier le type :
• Bipolaire : sous-type retenu quand l’épisode maniaque fait partie du tableau
clinique.
• Dépressif : seulement des épisodes dépressifs.
L. Trouble délirant :
(A). Présence d’une ou de plusieurs idées délirantes (non-bizarres) pendant une durée
d’un mois ou plus.
(B). Le critère (A) de la schizophrénie n’a jamais été rempli (s’il y a des hallucinations,
elles ne sont pas éminentes et sont du domaine du délire).
(C). En dehors de l’idée délirante ou de ses ramifications, il n’y a pas d’altération marquée
du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestés du comportement.
(D). Si les épisodes dépressifs/maniaques sont survenues, ils ont été briefs.
(E). Pas de maladies, ni d’abus de substance.
a) Types :
i- Erotomaniaque : le thème principal des idées délirantes est l’amour du patient
pour un sujet.
ii- Mégalomanie : le thème des idées délirantes est la conviction d’avoir un grand
talent non-reconnu ou d’être important.
iii- Jalousie : le thème des idées délirantes est que le conjoint ou l’être aimé est
infidèle.
M. Cours de la schizophrénie :
N. Facteurs de risque :
• Classe sociale.
• Abus de substance.
• Age et sexe.
• Statut marital.
• Facteurs génétiques.
• Saison de naissance.
• Grossesse et complications à la naissance.
a) Facteurs génétiques :
48% des jumeaux monozygotes – 17% des jumeaux dizygotes – 9% des fratries.
15 à 35% des parents.
2% des cousins.
1% de la population générale.
b) Classe sociale :
La classe sociale basse augmente le risque.
Hypothèses :
- Facteurs environnementaux avec SES bas cause la schizophrénie.
- Hypothèse de la dérive de sélection ; échec à atteindre le rang social ou dérive vers
le bas (plus supporté).
c) Statut marital :
Le ratio de risque pour les célibataires et les personnes mariées varie de 2,6 à 7,2.
Les femmes sont plus susceptibles d'être mariées que les hommes (30% vs 10%).
Il peut être parce que les femmes ont un début plus tard.
P. Epidémiologie :
4.6‰ ont un début a un moment spécifique (point de prévalence).
3.3‰ ont le trouble sur une période surveillée de 1 à 12 mois (point de prévalence).
4‰ ont manifesté la schizophrénie (life prévalence).
7.2‰ ont le risque de développer la schizophrénie dans leur vie (Lifeime Morbid Risk).
La schizophrénie touche a peu près 50 millions de personnes mondialement.
La prévalence reste généralement stable entre les différentes populations et cultures.
Les personnes schizophrènes sont moins inclinées vers le mariage et ne vont
probablement pas compléter leur éducation.
Chez les hommes, ca commence entre 17 et 27 ans. Alors que chez les femmes, c’est
de 17 à 37 ans.
Plus de 50% n’ont pas une prise en charge suffisante et appropriée.
90% ne sont pas traités dans les pays en cours de développement.
1/3 tentent de se suicider.
1/10 se suicident.
R. Coût indirect :
• Chômage.
• Moins de productivité au travail.
• Coût du care-giver.
• Mort prémature par suicide.
• Mort prémature à cause de comorbidité.
S. Suicide :
10 à 20% meurt.
30 à 40% tentent de se suicider.
Les hommes sont à risque plus que les femmes.
C’est un risque difficile à calculer.
Les suicides apparaissent en épisodes dépressifs/psychotiques/début/abus.
U. Comorbidités :
Plus que 50% des schizophrènes ont une comorbidité avec d’autres conditions
psychiatriques/médicales (la dernière est souvent non-reconnue ou sous-diagnostiquée).
L’espérance de vie diminue de 15 ans. La majorité meurt a cause de CHD (coronary heart
disease), majoritairement à cause du fait de fumer (70%), et de l’obésité et l’hypertension.
5 fois plus de diabète.
6 fois plus d’abus de substance.
10% suicide.
8 fois plus de mourir par des blessures traumatiques.
14 fois plus il n’y a pas de causes déterminées (mort)
Maternal Mental Illness (il y a plus d’enfants et de nourrissons qui meurt).
L’hygiène est faible.
V. Traitements :
a) Biologiques :
➢ Insulin Coma Therapy.
➢ Lobotomie préfrontale. C’est une période noire de la psychiatrie.
➢ ECT.
On pense que, chimiquement, la schizophrénie est la conséquence d’un dérèglement
dopaminergique.
L’hypothèse est :
• Hypoactivité → symptôme négatif.
• Hyperactivité → symptôme positif.
• Inhibition de la prolactine.
Les troubles de sérotonine, de glutamatergique et de G-protéine jouent un rôle aussi.
b) Théories :
Dans le cas d’une hyperactivité dopaminergique, les médicaments bloquent ces
récepteurs pour réduire son action.
On donne donc des antipsychotiques ou des neuroleptiques ; ils bloquent les récepteurs
de la dopamine antagoniste pour contre son activité.
c) Médicaments :
On s’est rendu compte de l’effet e la dopamine à cause de l’amphétamine (mini-
dopamine). En prenant des amphétamines, certaines personnes faisaient des « bad
trips » et devenaient délirants, paranoïaques, etc.
Chez le schizophrènes qui étaient dans de bonne périodes, elles relançaient les
psychoses.
i- Antipsychotiques anciens « typiques » : 1ère génération de neuroleptiques :
➢ Haldol.
➢ Chlorpromazine.
➢ Tiapridal.
Il y a 60 ans qu’ils sont développés, et ils sont toujours utilisés. Bon marché. Ils traitent
les tic/bégaiements.
Ce sont des antagonistes de la dopamine, ils bloquent les récepteurs.
Les effets secondaires sont :
- Sédation/somnolence, ce qui est bien au début, mais pas tout le temps.
- Hypotension.
- Effet anticholinergique → bouche sèche, constipation, etc.
- Augmentation de la prolactine (responsable du lait) → seins grandissent ;
galactorrhée (sécrétion du lait) ; aménorrhée.
- Prise de poids
- Syndrome malin : très rigide (très rare) ; la température corporelle augmente (42˚C).
Les effets neurologiques sont :
- Syndrome extrapyramidal ou syndrome Parkinsonien : rigidité, tremblements,
troubles de l’équilibre et de la parole (dystonie, élocution lente), akathisie.
- Tics au niveau du visage ou bras.
Les limites des neuroleptiques sont :
- 1/3 des personnes n’y répondent pas.
- Pas d’effets sur les symptômes négatifs, affectif, d’humeur.
- Beaucoup de patients font une rechute.
- Beaucoup d’effets secondaires et problèmes de conformité.
- Problème de « safety ».
➢ Risperdal (rispéridone) :
En 1990. Le laboratoire dit que c’est atypique comme le Leponex. Il a la même efficacité
des médicaments de la 1ère génération. A peu près 30% n’y répondent pas. Il a beaucoup
d’effets secondaires, mais moins que ceux de la 1ère génération.
➢ Zyprexa (olanzapine) :
Vers 1995. Il n’a pas d’effets neurologiques. Il est sédatif. Il cause une prise de poids en
ouvrant l’appétit.
➢ Seroquel (quétiapine) :
Il est donné en doses trop variées.
➢ Abilify (aripiprazole) :
Il a une action sur la sérotonine. Il n’est pas considéré tellement bien a cause d’une 50%
de chance qu’il soit efficace. Mais, il n’est pas sédatif et cause moins la prise de poids.
Les effets secondaires sont :
- Prise de poids.
- Syndrome métabolique.
- Diabète II.
- Hypercholestérolémie.
- Triglycéride.
• Certains de ces médicaments peuvent être injectés pour une longue durée
(1/mois). Ils auraient des effets prolongés. Mais, ils sont très chers, avec moins
d’effets secondaires.
• Plus tard, ils ont ressorti le Leponex avec un protocole très rigide ; on l’utilise
seulement dans le cas ou il n’y a pas de réponses aux autres.
Il faut faire attention en l’utilisant, donc on fait des examens de sang chaque
semaine, formule numération : nombre de globules blancs. On donne 25mg
chaque semaine. Au bout de 3 mois, si tout est bon, on fait les examens de sang
une fois chaque mois.
Il a une chance de 90% d’efficacité.
Il est considéré le 2ème anti-suicidaire.
Il cause le sommeil, l’hypersialorrhée (excès de salive), et une prise de poids.
VI. Troubles de déficit de l’attention avec/sans hyperactivité
(ADHD/ADD) :
Ce trouble est plus difficile à diagnostiqué sans hyperactivité. Il se manifeste par une
baisse de concentration et une agitation. Le diagnostic se base sur la clinique : avec
l’enfant et sa famille, et l’école.
Il y a aussi des tests psychologiques qu’on peut faire : CPT et TOVA ; en général, ils sont
faits avant et durant le traitement pour voir le progrès.
Le diagnostic se base sur 3 facteurs :
• Clinique.
• Questionnaire aux parents (a la maison, les devoirs, les jeux, l’interaction, etc.)
• Questionnaire aux instituteurs à l’école.
Il faut éliminer tout autre diagnostic, surtout le trouble d’humeur ; anxiété et problèmes
familiaux (pertes récentes).
En général, c’est un trouble au niveau de l’adrénaline aux niveaux frontal et préfrontal.
Le trouble d’attention diminue avec l’âge.
Centaines personnes ne sont jamais diagnostiquées ou très tardivement. En fait, à 20-50
ans, le diagnostic est plus difficile car la personne n’a plus de contexte d’attention intense
comme à l’école.
Dans ce cas-là, on donne un traitement a courte durée ou ponctuellement (si nécessaire).
A. Traitements :
On a 2 catégories :
a) Stimulants :
i- Les amphétamines :
➢ Ritaline (méthylphénidate) :
- Possibilité d’augmenter l’anxiété ; d’où l’importance d’éliminer le trouble anxieux.
- Diminution de l’appétit
- Diminution du développement.
- Ralentissement moteur qui est réversible lors de l’arrêt du traitement.
- Insomnie.
La durée d’action est courte (4 heures). Il doit être repris à l’école. Les effets sont
immédiats.
C’est possible d’arrêter le médicament durant les vacances. Le traitement est à court
terme.
On doit avoir 2 rapports de 2 médecins différents pour pouvoir prendre Ritaline, parce
qu’il agit comme une drogue ; les personnes aiment son effet. Les adultes le préfèrent.
Ministère de la Santé → Département des médicaments → Ratifier la feuille verte du
médecin.
➢ Concerta (méthylphénidate) :
La durée est longue (10 heures d’effets).
Il peut causer une insomnie s’il est pris après-midi.
b) Non-stimulants :
➢ Strattera (atomoxétine) :
Il est essentiellement pris pour la concentration. Il est moins bien pour l’hyperactivité.
Il prend de 2 à 3 semaines pour qu’il commence à fonctionner.
Il n’y a pas d’option de l’arrêter pendant les vacances
Les effets secondaires sont :
- Maux de tête.
- Nausée.