La Dmocratie
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La démocratie (cours)
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Introduction
La démocratie peut se définir comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Autrement dit, la source du pouvoir se situe dans le peuple qui s'exprime par le suffrage universel. La
démocratie, ici entendue dans son sens pluraliste et libéral, suppose la réunion de certaines
conditions. Ainsi, le peuple doit véritablement avoir un pouvoir de décision; en d'autres termes, il
doit avoir le choix, ce qui implique le pluralisme politique, seul système permettant au peuple de
choisir ses représentants. Cette donnée va de pair avec le libéralisme politique caractérisé par les
libertés fondamentales, comme la liberté de la presse et celle de la communication. La participation
du citoyen au pouvoir (I) amène, alors, à évoquer plusieurs problématiques : celles de la distinction
entre souveraineté nationale et souveraineté populaire, entre démocratie directe et démocratie
représentative, et celle de la démocratie semi-directe.
Cette participation du citoyen au pouvoir dépend, par ailleurs, largement du choix du mode
de scrutin dans la mesure ou il détermine significativement le résultat des élections (II). Ainsi, pour
simplifier, le scrutin majoritaire fait apparaitre des majorités stables, tandis que la représentation
proportionnelle permet la représentation de tous les groupes politiques.
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I - La participation du citoyen au
pouvoir
Souveraineté nationale et souveraineté populaire
Cette distinction renvoie à la question du titulaire de le souveraineté : ainsi, la souveraineté
nationale l'attribue à la nation, tandis que la souveraineté populaire l'attribue aux citoyens.
La souveraineté populaire appartient aux citoyens, mais elle est fractionnée entre tous les
individus. Cette conception emporte certaines conséquences. Ainsi, en premier lieu, elle n'implique
pas nécessairement un régime représentatif; en d'autres termes, elle autorise la démocratie directe
ou semi-directe. Par ailleurs, pour les citoyens, le vote est un droit et non une fonction; ce qui
implique le suffrage universel. Enfin, les élus représentent les électeurs de leur circonscription, et le
mandat impératif ou la révocation des élus sont possibles.
La plupart des démocraties combinent ces deux conceptions. Ainsi, en France, l'article 3 de la
Constitution de 1946 postule que "la souveraineté nationale appartient au peuple". Le régime
emprunte, alors, des éléments à chacune des deux conceptions. Ainsi, le mandat impératif est
interdit, et chaque élu représente la nation. Mais, les idées propres à la souveraineté populaire ont
progressé : le suffrage est universel, l'électorat est un perçu comme un droit, et les procédés de
démocratie semi-directe se sont développés.
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La démocratie semi-directe
Ce type de régime combine système représentatif et possibilité pour le peuple de décider
directement. De nos jours, ces procédures d'intervention populaire ne cessent de se développer.
Une autre procédure est constituée par le véto populaire. Celui-ci permet au peuple, après
dépot d'une pétition et organisation d'un référendum, de demander l'abrogation d'une loi. Cette
technique peut se muer en révocation populaire, selon les memes conditions, lorsqu'il s'agit de
mettre fin au mandat d'une autorité.
La dernière technique est l'initiative populaire qui permet au peuple, après dépot d'une
pétition, d'adopter un texte constitutionnel ou légisaltif. Concrètement, le projet est soumis au
Parlement, et si son vote est négatif, le projet est soumis au référendum. Cette technique est utilisée
en Suisse. Ainsi, le peuple peut demander la révision totale de la Constitution par le dépot d'une
pétition signée par 100 000 personnes. Par la suite, un référendum est organisé pour savoir s'il y a
lieu ou non de réviser la Constitution. En cas de réponse positive, les assemblées élaborent le projet
de révision, qui est ensuite soumis au peuple par la voie du référendum.
Ensuite, la décision de recourir au référendum, qui ne peut faire l'objet d'aucun recours, est
prise par le chef de l'Etat qui dispose d'un pouvoir propre. Celui-ci peut donc décider de ne pas
donner suite aux demandes de l'assemblée ou du Gouvernement. Mais, la mise ne pratique de ce
pouvoir dépend étroitement de la conjoncture politique. Par ailleurs, en cas de référendum
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L'autre distinction concerne le suffrage direct et le suffrage indirect. Dans le premier cas, les
électeurs élisent directement leurs représentants, comme pour les députés en France par exemple.
Dans la seconde hypothèse, les électeurs élisent un collége électoral qui désigne ensuite les
représentants. Ces intermédiaires peuvent etre spécialement élus pour l'occasion, comme les grands
électeurs qui désignent le Président des Etats-Unis, ou procéder d'une autre élection, comme les
sénateurs en France.
Il faut terminer par quelques observations. Ainsi, la plupart du temps, chaque citoyen ne
possède qu'un voix, mais il peut arriver que le nombre de voix des citoyens dépendent par exemple
du nombre d'enfants composant la famille. Par ailleurs, le vote est, la plupart du temps, facultatif,
mais dans certains pays, comme la Belgique, il est obligatoire.
2 - L'organisation du scrutin
L'organisation du scrutin obéit à certaines conditions. Les premières concernent le droit de se
porter candidat. Ainsi, si les candidatures sont libres en France, certaines limites sont posées. Il faut
tout d'abord remplir certaines conditions d'éligibilté relative à l'age, à la nationalité, à la jouissance
des droits civiques. Par ailleurs, certains mandats sont incompatibles avec l'exercice de certaines
activités : ainsi, un parlementaire ne peut etre administrateur d'une entreprise subventionnée par
l'Etat. Ces règles ont pour but d'éviter les conflits d'intérets.
De meme, une ingalité s'agissant des dépenses électorales peut modifier l'orientation des votes.
C'est pourquoi la plupart des pays prévoient un plafonds de dépenses, ainsi en va-t-il en France
depuis la loi du 15 Janvier 1990.
S'agissant du vote, celui-ci doit etre secret afin d'éviter toute tentative de pression ou
d'intimidation.
Enfin, une fois fait, les opérations électorales peuvent donner lieu à un contentieux. Le
controle de la régularité des opérations peut etre confié à l'assemblée nouvellement élue, comme en
France sous la III° et la IV° République. Mais, le risque est que celle-ci utilise ses pouvoirs pour
invalider l'élection de ses adversaires. Ou, procédé plus démocratique, le contentieux électoral peut
etre confié à des juridictions : des juridictions ordinaires comme pour les élections régionales,
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cantonale ou municipales, ou une juridiction spéciale comme le Conseil constitutionnel pour les
élections des parlementaires.
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Ensuite, le scrutin uninominal permet de désigner un seul candidat, alors que le scrutin de
liste permet d'en désigner plusieurs.
Ce système permet aux électeurs de faire valoir leurs préférences politiques au premier tour,
puis de porter leur choix au second tour sur le candidat le moins éloigné de leurs opinions. Il est
d'ailleurs influencé entre les deux tours par les alliances et consignes de vote des partis, ce qui se
traduit le plus souvent par des désistements au profit d'un candidat.
Ce système a permis, depuis 1958, l'apparition de majorités stables, mais il ne permet pas la
représentation des minorités d'une façon adaptée au nombre de suffrages recueillis par ces
dernières.
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La représentation proportionnelle
Il s'agit ici de répartir les sièges en fonction du nombre de voix obtenu par chaque liste. Ce
système a l'avantage de permettre la représentation des petits partis. Mais, la multiplicité des partis
nuit à l'efficacité de l'action publique. En effet, aucune orientation poltique claire ne se dégage, ce
qui rend d'ailleurs l'alternance difficile. Par ailleurs, l'émergence d'une majorité stable est difficile à
réaliser. De plus, le pouvoir des partis est renforcé dans la mesure ou ce sont eux qui déterminent qui
sera élu, en établissant l'ordre des candidats sur la liste en fonction des résultats des scrutins
précédents. Dans le meme sens, l'élu est sous la dépendance étoite de son part du fait de la
discipline de vote qui lui est imposée.
- la représentation proportionnelle intégrale suppose une répartition des restes sur la plan
national. Deux systèmes sont possibles : le premier fait du territoire national une seule
circonscription ou son répartis tous les sièges. Le second système consiste à additionner les voix non
représentées de chaque liste et les sièges sont, alors, répartis en fonction d'un quotient électoral
établi au niveau national.
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