Esebat Cours GRH M. Diouf
Esebat Cours GRH M. Diouf
Esebat Cours GRH M. Diouf
PROFESSEUR : M. DIOUF
M2 GENIE CIVIL
GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES
1
Sommaire
INTRODUCTIONGENERALE ......................................................................................................... 3
2
INTRODUCTION GENERALE
Dans une approche restreinte, la gestion des ressources humaines est généralement
associée à la simple gestion du personnel confié à un chef du personnel dont la
mission essentielle consiste à gérer la main d'œuvre de travail d'un point de vue
quantitatif et à procéder à la paye des salariés.
Pourtant, la terminologie relative à cette fonction a récemment évolué, traduisant en
cela l'élargissement et l'approfondissement de cette fonction, et amenant l'entreprise à
raisonner de manière plus complexe sur la façon dont elle doit assurer la gestion de
ses ressources humaines.
De fait, il apparaît que la gestion des ressources humaines s'articule autour de deux
variables :
-aspect quantitatif : le nombre (quantité) de travailleurs disponibles dans l'entreprise
doit correspondre à ses besoins.
-aspect qualitatif :la main d'œuvre disponible doit par ailleurs disposer des
compétences nécessaires à l'entreprise.
L’articulation de ces deux aspects se décline par la suite dans les différents domaines
relatifs à la gestion des ressources humaines :
➢ La gestion des effectifs : qui permet de maintenir l'équilibre entre les besoins
et les ressources en personnel de l'entreprise (plan de recrutement).
➢ La gestion de la rémunération des personnels ;
➢ La gestion des carrières : qui passe entre autres par la formation des salariés
et par la mise en place d'une procédure de promotion permettant au salarié de
progresser dans l'entreprise.
3
➢ La gestion administrative : qui va des formalités d'entrée du salarié dans
l'entreprise à la gestion des différentes relations qui lient l'entreprise avec les
administrations publiques.
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CHAPITREI : LA GESTIONPREVISIONNELLE
DES RESSOURCES HUMAINES
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Observation et Analyse de
l’environnement
Projet de développement
& choix stratégique
Inventaire des
Ressources Humaines
disponibles en T
Définition et mise en
œuvre des plans d’action
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§-2- Identification des structures, quantités et types d’emplois nécessaires.
La deuxième étape consiste à décliner les conséquences des orientations stratégiques
sur la structure organisationnelle de l’entreprise, et en particulier sur la structure et la
quantité des ressources humaines, et les types d’emplois nécessaires. A ce stade, il
faut non seulement définir les besoins en ressources humaines, mais aussi les facteurs
pouvant jouer sur la structure des emplois (emplois crées, emplois supprimés,
emplois redéfinis …)
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Section II : Les outils d’observation des ressources humaines.
Ces outils permettent de mettre en valeur des caractéristiques objectives et aisément
identifiables des ressources humaines : évolution de l’âge moyen, modes de
distribution de la population, rajeunissement ou vieillissement de la population, profil
des qualifications et des compétences.
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Section III : Les outils d’Analyse
Il s’agit à ce niveau d’analyse les métiers et les emplois types, et les différentes tâches
qui s’y exerce et de définir les exigences et les compétences liées à leur exercice.
Exemples
Poste : Gardien d’Animaux Poste : Secrétaire de Département
Tâches Tâches
- Nettoie les enclos d’animaux - Dépouillement et expédition du courrier
- Entretient le matériel des enclos - Répond au téléphone
- Nourrit et abreuve les animaux - Fait le traitement de texte
- Inspecte tous les animaux - Classe les correspondances
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• Savoir : c’est l’ensemble des connaissances théoriques nécessaires pour
réaliser une tâche donnée ;
• Savoir-faire : c’est l’ensemble des connaissances techniques, des pratiques
professionnelles et des méthodes et procédures intellectuelles et gestuelles
nécessaires pour la réalisation des tâches considérées ;
• Savoir-être : ou comportement relationnel, c’est la façon d’être exigée pour la
réalisation de la tâche.
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CHAPITRE II : LE PROCESSUS DE RECRUTEMENT
Le processus de recrutement est un élément clé de la gestion des ressources
humaines, puisqu'il constitue l'un des principaux leviers de régulation de la main
d’œuvre alimentant ainsi l'entreprise des compétences nouvelles dont elle a besoin.
L'objectif est d'assurer la meilleure adéquation possible entre le potentiel individuel et
les exigences du poste.
Les conditions de réussite d’un recrutement sont fondées sur la rigueur de la
démarche. Elles ne peuvent pas se faire sans respecter une suite logique d'étapes qui
vont de l'identification du besoin jusqu'à intégration du candidat retenu.
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Identification du besoin
Préparation du
Recrutement
Analyse du poste
Spécification des exigences
PROFIL DU POSTE
Drainage des
s
Candidature
STRATEGIE DE RECRUTEMENT ET RECHERCHE
DES CANDIDATURES
La sélection des
Candidats
Entretien de présélection
Test psychotechniques et/ou de
Personnalités
Entretien de sélection et
choix Définition des termes
contractuels du candidat
Intégration
salarié
Installation, acquisition, adaptation,
intégration
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Section I : La préparation du recrutement
En effet, l’évaluation d'un poste de travail repose sur l’analyse d'un certain
nombre de critères généraux comme les décrits la grille suivante :
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Grille d’analyse de poste :
Intitulé du poste
IDENTITE DE L’EMPLOI
Eléments structurels
MISSION Finalité du poste au sein de la structure.
Activités :
Ensemble de tâches de même nature concourant à un
ACTIVITES ET TACHES résultat observable
(à décrire avec des verbes Tâches :
d’action) Opérations types fixant le déroulement du travail en
fonction des moyens ou des procédures utilisés.
MOYENS ET Ensemble des moyens techniques, humains et
CONTRAINTES financiers affectés à la réalisation du travail.
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La démarche consiste à informer le personnel en affichant les postes à pourvoir
ainsi que leurs exigences ; et en laissant les candidats se manifester librement.
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Section III : Les procédures de sélection
L’élément de base du processus de sélection est le dossier de candidature qui permet
de faire connaissance avec le candidat. Il doit être conçu pour donner une idée précise
sur ce que représente le candidat pour l'entreprise.
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§ -3- Les entretiens
L'entretien se situe au stade final de la sélection et a pour but d'aboutir à une
décision quant au choix du candidat à retenir définitivement pour le poste.
L’entretien est un moment critique du recrutement car ce sont aussi bien des
aspects objectifs que subjectifs des candidats qui seront jugés et pesés par rapport au
besoin de l'entreprise exprimé dans le poste.
Une fois l'entretien terminé, il reste à formaliser les conclusions qui peuvent
être faites au sujet du candidat vis-à-vis du profil du poste, et des possibilités
d'évolution, vis-à-vis des autres candidats reçus en entretien.
§ -1- L’accueil
Il consiste en une présentation du site, des personnes et des activités du service
ou du département d'affectation et peut être assuré par le responsable hiérarchique
direct. Cette phrase ne doit pas être considérée comme une simple formalité, l’accueil
est une procédure qui doit être organisée afin d'éviter le rejet de candidat et faciliter
l'intégration du nouveau salarié.
§ -2- L'intégration
L'intégration recouvre la période d'apprentissage et de familiarisation avec
l'ensemble des tâches à assurer, des procédures à utiliser, des relations à maîtriser.
Cette phase peut être plus ou moins longue selon le degré de complexité des tâches, la
durée du cycle des opérations, les capacités d'assimilation du salarié ; elle peut
nécessiter également des stages de formation spécifiques et aboutir à certains
correctifs dans la définition du poste.
Au terme de cette phase d'intégration, les responsables doivent être en mesure
d'apprécier si le nouvel embauché correspond bien aux attentes qu'ils s'étaient fixées
pour ce recrutement.
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§ -3- La période d'essai
C'est une disposition d'ordre juridique permettant au salarié et à l'employeur de
confirmer ou non leurs engagements respectifs au regard du contrat de travail.
Au terme de cette période d'essai, il y a deux cas de figure :
- Dans le cas où un décalage important est constaté entre les espérances fondées
sur le candidat et la réalité de son comportement professionnel, deux alternatives
peuvent se présenter : soit la personne est jugée inadaptée au poste mais capable
d'évoluer vers une autre fonction que l'on peut lui réserver, soit elle est considérée
comme totalement inadaptée aux situations professionnelles de l'entreprise et dans
ce cas le licenciement demeure la seule issue. De toute manière, l'entreprise est
contrainte à recommencer une opération de recrutement.
Grâce au recrutement, l'entreprise assure le renouvellement de ses effectifs et
l'acquisition de nouvelles compétences. L'ensemble de la procédure à un coût
important. Les précautions, dont les entreprises s'entourent pour trouver celles ou
ceux dont elles ont besoin, ne paraissent pas injustifiées.
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CHAPITRE III : LE SYSTEME DE
REMUNERATION
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§ -3- La rémunération à long et très long terme
Elle est différée à L.T, car il s'agit souvent d'une capitalisation pour couvrir des
risques survenant en fin de vie professionnelle (et aussi après). Dans cette catégorie
de rémunération, on trouve toutes les formules de retraite et de prévoyance assurant
au collaborateur un certain niveau de revenu lorsqu'il atteindra l'âge de la retraite.
Entreprise
Actionnariat
Intéressement Participation
C.T. L.T.
Bonus, Primes Prévoyance
Salaire Fixe Retraite
Individu
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Section II : Les différents types de salaires.
Le salaire est généralement payé en fonction d’un des trois critères suivants qui
déterminent trois types de salaires différents :
- Salaire aux pièces : le salarié est payé au membre de pièces bonnes en fonction
d'un taux préalablement fixé.
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§ -4- Les composantes du salaire
Le salaire effectif que reçoit le collaborateur en échange de son travail peut se
résumer à la formule suivante :
Salaire de base
+ Compléments de salaire
+ Suppléments de salaire
- Retenues diverses
= Salaire effectif
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- A ces contraintes légales, se sur-posent des contraintes du marché de l’emploi sur
le plan des salaires. Les entreprises doivent être attentives aux salaires pratiqués
par les autres entreprises ou organismes publiques. Il existe donc un référentiel
salarial « Pattern » relatant en partie les mécanismes de l'offre et de la demande de
travail dont l'entreprise devra se servir pour situer le niveau de ses rémunérations.
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1-3-2 Le salaire de performance :
Il s'agit de mesurer le niveau de performance du salarié par rapport à une perception
globale (la prise en compte de l’individu dans l'emploi : ancienneté, absentéisme, la
capacité réelle, le comportement personnel, le potentiel… / ou par rapport à des
standards spécifiques (liés à la définition du poste, aux missions permanentes et/ou
aux objectifs annuels). Cette orientation est d'autant plus présente dans l’appréciation
que celle-ci sert de base à la détermination des rémunérations individualisées. La
mesure des contributions individuelles est donc à l’origine de l’individualisation de la
rémunération. Parallèlement à l’individualisation des salaires, l'entreprise peut opter
des formules d'intéressement au profit de ses salariés :
- L'actionnariat.
- Grille sophistiquée où figurent pour chaque niveau de poste des courbes de salaires
évoluant en fonction de l'âge, de l'ancienneté dans le poste, ou des performances.
Max Exceptionnelle
Très bonne
Salaire Bonne (Performance)
A améliorer
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§ -2- L’analyse de l'évolution de la masse salariale
Gérer les salaires ne signifie pas seulement construire une structure dans laquelle ils
sont susceptibles d'évoluer individuellement (la grille), il est aussi nécessaire
d'envisager ce que sera concrètement cette évolution au niveau collectif par l'analyse
de la masse salariale et de son évolution.
Au plan comptable, la masse salariale totale représente le montant figurant dans les
comptes annuels de l'entreprise sous la rubrique « Frais de Personnel ».
La masse salariale peut être définie comme la somme totale des coûts salariaux dans
l'entreprise : en d'autres termes, l'ensemble des salaires versés et des charges sociales
correspondantes.
La masse salariale de l'entreprise est sensible à deux types de facteurs :
Exemple :
Une entreprise a procédé à trois augmentations générales en 2007 de 1%
chacune (au 01/01/2007 ;01/06/2007 et 01/10/2007) et a décidé de ne proposer que
deux augmentations générales de 1% chacune 2008 (au 01/01/2008 et 01/08/2008), le
reliquat est prévu sous la forme d'augmentation individualisées.
Trois effets ont une incidence sur l'évolution de la masse salariale : l'effet en
niveau, l’effet en masse et l’effet de report.
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2-1 L’effet en niveau
Il relate l'évolution du salaire nominal des salariés sur une période. Il
correspond à la seule évolution de la masse salariale en pourcentage. On obtient
(pourcentages cumulatifs) :
07 08
Période % Niveau cumulé Période % Niveau cumulé
1/1/07 1% 1,01 1/1/08 1% 1,01
1/6/07 1% 1,0201 1/08/08 1% 1,0201
1/10/07 1% 1,0303
Les effets en niveau d'évolution de la masse salariale sont donc pour 2007 de
3,03% et pour 2008 de 2,01%. Cette différence sensible s'explique par le fait qu'il n’a
été décidé en 2008 que deux augmentations générales.
Cet effet ne traduit que partiellement l'évolution de la masse salariale, il est
important d'analyser l'évolution de la masse salariale en tenant compte du nombre
réel de mois sur lequel ont porté ces augmentations.
Totalmasse07 1,01175
1/1/08 1% 1,01 7 0,589
1/8/08 1% 1,0201 5 0,425
Totalmasse08 1,014
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Ce tableau met en évidence que l'évolution en masse de la masse salariale n'a été que
de 1,75% en 2007 et 1,40 en 2008 (à comparer aux effets en niveau de 3,03% en 2007
et 2,01 en 2008). La différence entre ces taux s'explique par les dates auxquelles on a
décidé de procéder à ces augmentations : plus l'on décide d'augmenter tard dans
l'année, plus l’effet en masse sera faible. Mais ce recul des augmentations en fin
d'année ne fera pas disparaître pour autant leur incidence sur l'évolution de la masse
salariale car elle se fera sentir l'année suivante : on parle alors d’effet en report ou
effet résiduel.
Mais ces effets ne prennent en compte que les incidences des augmentations sans
s'intéresser à la structure des effectifs.
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§-2- Analyse de l’environnement interne
Il s'agit ici de tenir compte de la culture et des objectifs de l’entreprise. Une
analyse du climat social et d'autres aspects qualitatifs peut être également menée. Il
est souhaitable de faire l'analyse de certaines données quantitatives telles que les
courbes de salaires actuels et des « nuages » des salaires en fonction de critères tels
que l’âge, l’ancienneté ou la fonction.
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La politique salariale correspond donc à un ensemble de pratiques structurées et
cohérentes entre elles qui dépendent à un (ou des) objectif(s) clairement établi(s). Un
exemple de politique salariale développée à l'heure actuelle dans les entreprises est
celle de l'individualisation des rémunérations.
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CHAPITREIV: LA FORMATION ET
LE DEVELOPPEMENT DES
COMPETENCES
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- Les objectifs généraux ou stratégiques (assurer un changement technologique
important, dynamiser la force de vente…) et les objectifs spécifiques
(informatisation de la gestion des stocks, développement des outils
bureautiques…).
- Les catégories, les effectifs, les métiers concernés ;
- Les actions programmées, les contenus, les modalités, le calendrier ;
- Le budget et les affectations budgétaires ;
- Les modalités d'évaluation.
Le plan de formation s'inscrit dans une culture et dans une dynamique. Son
élaboration et sa réalisation seront minutieuses et assurées, lorsque la structure le
permettra, par un responsable de formation et/ou le directeur des ressources
humaines. On peut en distinguer trois grandes étapes : l’identification des besoins, la
définition du plan et son exécution.
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SUPPORTS ETAPES ACTEURSIMPLIQUES
D.R.H.D.G.
Définition des priorités Service formation
Identification de l'offre
Evaluation des Montages des actions
actions antérieures Définition des moyens Service formation
Formulation définitive
D.R.H.
du plan de formation
Service formation
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Section II : L’identification et l'analyse des besoins
La formation est un levier de régulation permettant d’ajuster au mieux les
compétences disponibles avec les exigences des emplois, les potentiels et les
aspirations de chacun avec les opportunités de carrière. Il faut donc identifier
précisément l'ensemble des décalages réels qui risquent à terme d'accuser certains
dysfonctionnements, afin de prendre les mesures de formation qui paraîtront
appropriées.
Les besoins apparaissent à trois niveaux :
- Le recensement des besoins au niveau institutionnel dépend essentiellement de
l'analyse des écarts entre les compétences requises par les structures de travail
et celle des ressources humaines disponibles(G.P.R.H.).
- Le niveau sectoriel, qui ne concerne qu'un métier de l'entreprise, qu'un aspect
de ses activités, qu'une unité de travail. Chaque responsable de service ou
d'unité sera mobilisé par le responsable de formation pour identifier ses propres
besoins résultant de décalages spécifiques aux situations de travail dont il a la
responsabilité.
- Le niveau individuel, qui concerne les situations particulières de tel ou tel
salarié. Le recensement de ces besoins se base sur une enquête auprès du
personnel pour saisir les attentes individuelles.
Cet inventaire des besoins va constituer la matière première à partir de laquelle le
responsable de formation va commencer à ébaucher le plan de formation.
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A ce niveau plusieurs indicateurs clés peuvent être indiqués pour l'effort de
formation. A titre d'exemple, on peut calculer :
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CHAPITRE V : L'AMELIORATION DES
CONDITIONS DE TRAVAIL
Dans l'exercice d'une activité professionnelle donnée, les conditions de travail sont un
ensemble de paramètres qui influent sur la satisfaction trouvée quotidiennement à
cette activité comme sur les formes et degrés de fatigue et qui dans la durée induisent
des conséquences qu'on peut qualifier de répercussions.
Les conditions de travail sont l'objet de l'attention particulière des ergonomes qui
peuvent en faire l'analyse (et éventuellement chercher à trouver des moyens de les
améliorer ou d'en réduire les effets négatifs), des inspecteurs du travail chargés de
contrôler l'application du droit du travail dans ce domaine, des médecins du travail
chargés d'un contrôle périodique de la santé des actifs. Ils ne se comportent pas
uniquement des aspects matériels ; la vie relationnelle y participe tout autant, ainsi
que le statut de l'emploi (statut professionnel, durée du contrat, ancienneté, ...).
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Section 2 : L’Ergonomie
Selon le dictionnaire Larousse, l'ergonomie est l'étude de l'adaptation du travail
et des machines aux possibilités de l'homme. Elle rassemble des connaissances sur le
fonctionnement de l'homme en activité afin de l'appliquer à la conception des tâches,
des machines, des outillages, des bâtiments et des systèmes de production. Les
systèmes concernés par cette adaptation peuvent être des espaces physiques de travail
(par exemple postes de contrôle, chaînes de production), des processus de gestion de
la production, de l'organisation du travail (rotation des horaires, organisation des
services).
§-1- Les origines de l’ergonomie
L'ergonomie utilise des connaissances issues de la physiologie du travail, de la
psychologie cognitive (mémoire, attention, perception, apprentissage…) et de la
psychophysiologie (vigilance, postures, conditions de travail…), de la sociologie des
organisations (répartition des fonctions, organisations de la chaîne de
commandement, de la chaîne fonctionnelle, de la psychologie sociale, de la
linguistique, entre autres : en fait toutes les sciences relatives à l'homme).
Elle est fondée sur des modèles de la situation de travail qui mettent l'accent sur la
différence de nature entre la tâche (projet, consigne, du domaine du virtuel, du futur)
et l'activité (du corps - dont le cerveau bien sûr) qui prend des postures et fait des
mouvements, actionne des commandes, gère (consciemment ou non) des processus de
pensée, communique avec autrui, organise ses actions etc.
Elle étudie le milieu du travail humain c'est à dire l'adaptation de l'environnement aux
conditions de l'homme au travail : bruit, chaleur, hygiène
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2-1 Les conditions d'ambiance physique
Ce terme regroupe notamment :
• Les conditions d'ambiance sonore : exposition au bruit, perception des signaux
auditifs, possibilité d'avoir une conversation ;
• Les conditions d'ambiance thermique : exposition au froid, à la chaleur, aux
courants d'air aux rayonnements thermiques, ... ;
• Les conditions d'ambiance visuelle : possibilité de voir l'extérieur ou de voir la
lumière naturelle, niveau d'éclairement au poste de travail ;
• Les conditions d'hygiène atmosphérique : qualité de l'air, présence de
poussières, fumées, vapeurs et brouillards, ... ;
• Vibrations ;
• Les rayonnements : exposition aux ondes, aux rayonnements radioactifs, aux
infrarouges, ...
• L’état du sol : présence de produits glissants, revêtements, ... ;
• L’état général de l'espace de travail : propreté, encombrement, ... ;
• L’électricité statique ;
• Les odeurs.
Les conditions d'ambiance physique de travail font l'objet d'une abondante
réglementation. Des instruments de mesure ont été mis au point (sonomètres,
décimètres, hydromètres, luxmètres, etc.). La quantification qui découle des mesures
précédentes est utile et rassurante mais limitée. En effet, d'une part, certains facteurs
d'ambiance ne peuvent être soumis à une appréciation qualitative (encombrement,
odeurs), d'autre part, chacun des facteurs ne peut être évalué uniquement par une
mesure objective qui omettrait la dimension psychologique. C'est à dire la façon dont
les travailleurs vivent cette situation.
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Les efforts physiques requis sont de deux facteurs :
• D’une part, d'une posture plus ou moins facile à maintenir,
• D’autre part, des efforts des divers muscles, pour effectuer des gestes.
La définition de la charge mentale est difficile, car l'activité de l'esprit est
permanente. Il faut déterminer à partir de quel niveau, pour type d'activité, il y a
charge ou surcharge. Il n'existe pas de méthodes de mesure directe ou indirecte de la
charge mentale d'une façon globale et objective.
Compte tenu de la multiplicité des facteurs qui interviennent dans la notion de
charge mentale, il est impossible de proposer un indice synthétique., ...
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Le LEST (laboratoire d'économie et de sociologie de travail) retient pour
l'élaboration de sa grille d'analyse quatre indicateurs de la charge mentale :
contrainte mentale, complexité vitesse, attention, minutie.
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Les employés peuvent intervenir en faveur d'une amélioration des conditions de
travail au travers de la relation syndicale et pour les grandes entreprises au
travers des responsables du Comité d'Hygiène de Sécurité et des Conditions de
Travail, ainsi que par des mouvements sociaux. Un rapport de force favorable
aux salariés ou à l'employeur peut avoir pour conséquence une amélioration ou
une dégradation des conditions de travail. À l'inverse, une désorganisation des
salariés couplée à un contexte de laxisme législatif dans ce domaine entraînera
une dégradation de ces conditions.
Les divers facteurs sont les suivants :
§-1-Facteur syndical
La capacité d'organisation des travailleurs conditionne le rapport de force, un
syndicat puissant pourra obtenir plus qu'un syndicat faible, un patronat affaiblit
devra céder plus de choses.
§-2-Facteur développement
Le niveau de vie de la zone joue sur ce qu'est obligé d'offrir l'employeur en
salaire comme en conditions de travail. Il peut arriver (c'est le cas par exemple
pour une marque française de grande distribution en Thaïlande, et cela l'avait été
pour des constructeurs américains d'ordinateurs en France) que l'employeur ait
un parti-pris d'offrir des salaires supérieurs à la moyenne afin de s'assurer le
choix des meilleurs éléments pour son expansion.
§-3-Facteur chômage
La situation du marché du travail peut influer sur les conditions de travail. Par
exemple, à la libération, le patronat peut politiquement affaibli en raison de la
collaboration de nombreux chefs d'entreprise, ce qui, conjointement avec la
faiblesse du taux de chômage, a entraîné une amélioration des conditions de
travail.
§-4-Facteur gouvernement
Le gouvernement peut choisir via le code du travail de donner plus ou moins de
droits ou de pouvoirs aux salariés, aux acteurs syndicaux, aux médecins du
travail, au service d'hygiène...
§-5-Facteur boursier
Sans lien rationnel avec la réalité de l'entreprise, les actionnaires peuvent
réclamer une augmentation de leurs dividendes, ce qui pourra se traduire par une
dégradation des conditions de travail au profit d'une meilleure rentabilité à court
terme, s'il y a défaillance du facteur syndical.
La tentation est grande pour des multinationales de localiser leur production là
où les droits des travailleurs sont moindres. L'acte d'achat des consommateurs,
qui peut faire jouer des critères éthiques est l'un des moyens d'influencer cette
tendance. Une autre est l'internationalisation de l'action syndicale et sa
coordination avec des ONG environnementales, associations de
consommateurs...
Section 1 : Syndicat
Un syndicat est une association qui regroupe des personnes physiques ou
morales pour la défense ou la gestion d'intérêts communs des salariés (ouvriers,
employés ou cadres). Souvent désignées sous le sigle « OS » (organisations
syndicales) et protégées par une législation particulière (liberté syndicale, droit
de grève...) résulte d'une longue histoire.
Les syndicats assurent la défense des intérêts des salariés, au niveau national et
à l’échelle de l’entreprise. Ils assurent un rôle de communication important au
sein de l’entreprise en transmettant aux salariés les informations qu’ils auront
obtenues lors des comités d’entreprise. En cas de conflit avec l’employeur, les
syndicats peuvent engager des actions de protestation (grèves, manifestations,
pétitions...).
Les syndicats sont aussi des acteurs du dialogue social. Il comprend tous les
types de négociation, de consultation ou d’échanges d’informations entre les
représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs sur des
questions présentant un intérêt commun relatives à la politique économique et
sociale) entre l’État, les employeurs et les salariés.
En effet, les syndicats reconnus comme représentatifs dans leur secteur
d’activité peuvent signer avec l’État ou le patronat des conventions collectives
qui règlent les conditions de travail pour l’ensemble des salariés.
Les syndicats assument aussi un rôle de gestionnaire d’organismes
fondamentaux pour la vie des salariés (paritarisme). À parité avec les
organisations patronales, ils gèrent les caisses nationales d’assurance maladie et
d’allocations familiales.
Acceptation de la légitimité de
la représentation syndicale
Coopération tacite
Conflit total
/Ignorance
Les stratégies qui se situent le plus loin vont avoir en commun la remise en
cause d’au moins une des deux aspirations fondamentales du syndicat : la
légitimité de l’interlocuteur syndical en tant que tel et légitimité de ses
prérogatives de représentation des salariés de l’entreprises (cf. figure1)
Une première série d’attitudes refuse systématiquement cette double aspiration.
Les politiques à l’égard des syndicats peuvent être qualifiées de conflit total. Non
seulement il y a refus de la présence syndicale, mais aussi de tout ce qui pourrait
y conduire : Comité d’entreprise, délégués du personnel, etc. les
motivationsdecespolitiquessontfréquemmentidéologiquesdelapartdela
Direction quand il s’agit de filiales d’entreprises étrangères, il peut s’agir de
l’application sans nuances de la politique du siège.
Conflit
Collusion
Combattre
Agresser
Confrontation
Compétition
Compromis
Marchandage Résolution de
Problèmes
Éviter
Inaction/retrait Céder
Coopération
Le but d’une négociation n’est pas de prouver que l’on a raison, ou que l’on est
plus intelligent que l’adversaire, mais simplement d’adversaire, mais
simplement d’atteindre ses objectifs.
Enfin il faut avoir les moyens de sa politique, ou adapter sa politique à ses
moyens.
CHAPITRE VII : INFORMATION
ET COMMUNICATION
Reformuler
Dire / Écouter
Hiérarchique
Émetteur Émetteur
Salarié
Récepteur Récepteur
Parasites
Reformuler
(ou feed-back)
La communication est le processus de transmission d’information dont le
dialogue est la forme la plus courante et la plus utilisée entre les individus soit
directement soit à travers les moyens technologiques. Elle est l’art de développer
et de réaliser une bonne compréhension entre personnes. Elle est le processus
d’échange d’informations et de sentiments entre deux personnes ou plus, et elle
est essentielle pour que la gestion soit efficace au sein de l’entreprise.
CANAL
Par quel moyen?
CODE
Dans quel
§-2 l’Audiovisuel
La chose est de plus en plus courante : les entreprises pensent se faire mieux
comprendre en utilisant l’image et le son.
Le fait est qu’elles n’ont pas tort. Dix minutes pour se raconter, pour évoquer les
fondateurs d’hier et les innovations d’aujourd’hui, cela mène droit à l’essentiel,
en occurrence la synthèse et la clarification des objectifs.
Si l’exercice est périlleux, l’impact reconnu de l’audiovisuel fait qu’il est payant.
Une réserve cependant : même de qualité, un document audiovisuel demeure un
spectacle fugace : en conséquence, un document écrit permettant de garder trace
l’accompagnera nécessairement.
§-3- Intranet
Les NTIC favorisent l’information directe à travers les Intranet et les
messageries internes.
Le flux de l’information descendante, peut cheminer par d’autres canaux
que les supports écrits.
Dans une entreprise, en effet, l’écrit risque de toucher davantage les
cadres et le personnel de bureau. Ayant l’habitude culturelle de la lecture, ceux-
ci sont moins soumis aux contraintes de la production et disposent donc du
temps nécessaire pour lire ; ce n’est pas toujours le cas du personnel ne travaille
en atelier ou sur un chantier.
Ainsi, les entreprises soucieuses de communication recourent fréquemment à
l’image et au son. L’intranet permet de suivre l’actualité au jour le jour.
Difficultés liées
Recourez à une langue simple et à d'autres formes de
à l'âge
communication.
Langue Utilisez les langues et les dialectes autochtones au besoin.
Préférez la radio à l'imprimé.
Hésitation des
Posez la " bonne " question et consultez les intervenants
aînés à demander
communautaires.
de l'aide
Conception
Consultez les aînés avant l'étape de production. Ayez
fautive du
recours aux conseils de comités consultatifs pour la
matériel
conception du matériel.
Intervenants Offrez de la formation et des ateliers aux intervenants
communautaires communautaires.
surchargés .
Révisez vos listes d'envoi fréquemment. En cas de doute,
Listes d'envoi périmées
Référez-vous au titre plutôt qu'au nom de la personne. Faites
un suivi et évaluez le mode de distribution.