Cours
Cours
Cours
Croissance et environnement
1
Bibliographie indicative
2
Plan
2. Mondialisation et environnement
1. Mondialisation : définition
2. Ouverture commerciale et environnement
3. Règles commerciales et protection de l’environnement
3
Introduction
Malthus
Jevons (1865), The Coal Question
4
Les visions pessimistes : le rapport Meadows
Explosion démographique
Production alimentaire
Industrialisation Déterminent plusieurs scénarios
Épuisement des ressources naturelles en fonction d’hypothèses
Taux de croissance de la
Pollution population
Stock de ressources
Techniques de dépollution etc…
5
Le rapport Meadows
6
Le rapport Meadows
Hypothèse : les ressources sont
illimitées
Effondrement en raison de la
hausse de la pollution
7
Le rapport Meadows
Equilibre stable si
Stabilisation de la population (4
milliards)
Arrêt de l’accroissement du
capital productif
Mais activités non
consommatrices
d’environnement peuvent se
développer (éducation, culture,
recherche…)
Réorientation de la croissance
Turner (2008), A comparison of The Limits to Growth with 30 years of
reality, Global, Environmental Change 18
8
Critiques
Rapport très critiqué en raison de
Son caractère « malthusien »
De la faiblesse des possibilités de substitution entre les inputs
Du lien important entre croissance et consommation de ressources
Ressources naturelles sont considérées comme des stocks physiques et non
économiques
9
La vision optimiste
Exemple : disponibilité et utilisation des ressources physiques
10
La vision optimiste
Définition des réserves
les réserves prouvées dites « 1P » qui désignent l’ensemble des
quantités de pétrole dont l'existence est établie et dont les chances de
récupération et de rentabilisation sont d'au moins 90 %. C’est à ces
réserves que l’on se réfère en général, notamment dans les publications
statistiques. Les compagnies pétrolières utilisent cette valeur
lorsqu’elles veulent être certaines de rentabiliser leurs investissements;
les réserves dites « 2P » (prouvées + probables) qui comptabilisent,
pour un gisement identifié, les quantités de pétrole ayant une
probabilité égale ou supérieure à 50 % d'être économiquement
exploitables ;
les réserves dites « 3 P » (prouvées + probables + possibles) qui
désignent le volume maximum du pétrole qui pourrait être extrait d’un
gisement. Cette limite supérieure inclut toutes les ressources qui ont
une probabilité supérieure à 10 % d'être économiquement exploitables.
11
La vision optimiste
Charbon 114
années
Source : https://www.connaissancedesenergies.org/bp-statistical-review-world-energy-2018-les-chiffres-cles-de-lenergie-dans-le-monde-180614
12
La vision optimiste
La croissance est-elle obligatoirement synonyme de dégradation de
l’environnement ?
La courbe de Kuznets
Grossman et Kruger (1994) estiment une relation en U inversé entre le
niveau de revenu et la pollution (ou les dégradations de l’environnement)
13
La vision optimiste
Les explications théoriques sont de 2 ordres :
14
La vision optimiste
Exemple : l’équation de Kaya 𝐶𝑂2 𝐸𝑁𝐸𝑅 𝑃𝐼𝐵
𝐶𝑂2 = × × × 𝑃𝑂𝑃
𝐸𝑁𝐸𝑅 𝑃𝐼𝐵 𝑃𝑂𝑃
15
La vision optimiste
Intensité énergétique
100
90
80
70
60
a Sustainable Future . Cambridge and New York : Cambridge University Press and
Laxenburg , Austria : IIASA , Chapter 1 .
Banque Mondiale
https://trackingsdg7.esmap.org/results?p=Energy_Efficiency&i=Primary
Les optimistes
Sixième étape du cycle de croissance ? Orientation spontanée du développement vers un
verdissement de la croissance ?
La courbe de Kuznets
Les optimistes
Le contenu en CO2 du mix énergétique
La quantité de CO2 émise par unité de PIB dans le monde décroît de 1,6 % entre 2017 et 2018, un rythme proche de celui
observé en moyenne sur les dix dernières années (- 1,5 %). Cela traduit une croissance des émissions moins rapide que celle du
PIB mondial (+ 3,6 % en 2018). Depuis 1990, la quantité de CO2 émise par unité de PIB a diminué d’un tiers dans le monde,
tandis que le PIB lui-même a été multiplié par 2,5.
La quantité de CO2 émise par unité de PIB a reculé de plus 32 % dans le monde depuis 1990, , soit à peu près 1,3% par an, dont
les 2/3 proviennent d’une amélioration de l’efficacité énergétique du PIB
Découplage ?
Découplage ?
Et pour la France ?
la baisse de 18 % des émissions entre 1990 et 2016 peut ainsi s’expliquer par celles de
l’intensité énergétique de l’économie (- 26 %) et de l’intensité carbone de la consommation
d’énergie primaire (- 25 %), qui ont largement compensé la croissance démographique (+ 14
%) et la hausse du PIB par habitant (+ 29 %)
CGDD (2018) Les facteurs d’évolution des émissions de CO2 liées à l’énergie en France entre 1990 et 2016
Découplage ?
Mais au niveau mondial, croissance du PIB supérieure à la baisse d’intensité en GES donc émissions
s’accroissent. ⇒ Effet d’échelle l’emporte
Pour réduire les émissions de 75 % d’ici 2050 tout en maintenant une croissance
du PIB de 3% par an, il faut que l’intensité carbone baisse de 6,5% par an
25
Définitions de la croissance soutenable
La croissance verte
26
Définitions de la croissance soutenable
La croissance verte
Décalage temporel entre les causes et les impacts des choix, ainsi que le caractère
irréversible de certains dégâts ;
Même les ressources faisant l’objet d’un prix (énergie, ressources halieutiques) font
l’objet d’une surexploitation car les prix doivent refléter non seulement la rareté
mais l’impact déstabilisant de leur prélèvement.
27
Retour sur le rapport Meadows
Turner (2008) a réalisé une comparaison des données historiques avec certains
scénarios du rapport Meadows ,
« This paper focuses on a comparison of recently collated historical data for 1970–
2000 with scenarios presented in the Limits to Growth. The analysis shows that 30
years of historical data compare favorably with key features of a business-as-
usual scenario called the ‘‘standard run’’ scenario, which results in collapse of the
global system midway through the 21st century. The data do not compare well
with other scenarios involving comprehensive use of technology or stabilizing
behaviour and policies. The results indicate the particular importance of
understanding and controlling global pollution. »
28
Retour sur le rapport Meadows
29
Mondialisation et environnement
A. Mondialisation : définition
30
Mondialisation : définition
Désigne l’extension planétaire des échanges culturels, politiques et
économiques. Elle se manifeste par le développement de liens
d'interdépendance entre les hommes, les activités humaines et les
systèmes politiques à l'échelle du monde.
3 conséquences :
intensification des flux financiers : les investissements peuvent être
décidés en fonction d'avantages environnementaux
intensification des relations commerciales
homogénéisation des modes de vie.
31
Mondialisation : définition
2 Questions
1. Impact de l’intensification des échanges sur l'environnement. Le CI
contribue-t-il aux dégradations environnementales ou modifie-t-il
simplement la répartition des pollutions ?
Effet d’échelle
Lié à la croissance :
Si lien positif entre ouverture commerciale et croissance alors effet positif sur les pollutions.
Homogénéisation des modes de consommation
Lié au développement des transport :
Effet des transports terrestres transfrontalier
Effets du transport aérien en forte augmentation (2,8% des émissions)
Risques de modification des écosystèmes par l'importation d'espèces non endémiques
Effet technique
si le lien entre ouverture commerciale et croissance est avéré, alors le développement peut
favoriser les progrès technique (courbe de Kuznets)
transferts de technologies moins polluantes. L'ouverture des marchés permet un accès aux
technologies les moins polluantes pour les pays en développement. Par ailleurs, l'effet
d'échelle (et éventuellement d'apprentissage) favorise la réduction des coûts de ces
technologies.
33
Commerce et environnement
Effet de composition
Havre de pollution : si la localisation des activités est liée aux législations sur
l'environnement. Les pays les plus riches adoptent des mesures les plus contraignantes et
les pays pauvres reçoivent les activités polluantes.
Risque : fuites de carbone et détérioration de l'environnement local
Mais études semblent montrer que l’impact des législations environnementales sur la
localisation est minime
Enfin, les modifications de la composition de la production au niveau mondial, ont des effets
ambigus sur les pollutions globales. Mais dans ce cas, une politique de régulation (locale)
d’une pollution globale risque d’être inefficace
34
Pertes de compétitivité
Poids des dépenses énergétiques dans les
coûts de production
y.c. consommations d’énergie indirectes
35
Commerce et environnement
Taxe aux frontières ?
36
Règles commerciales et environnement
Article XX du GATT (reconduit par l'OMC) peuvent être adoptées ou
appliquées toutes mesures
Ces mesures sont tolérées « sous réserve que ces mesures ne soient pas
appliquées de façon à constituer soit un moyen de discrimination arbitraire
ou injustifiable entre les pays où les mêmes conditions existent , soit une
restriction déguisée au commercial international »
37
Règles commerciales et environnement
Principe de non discrimination : un pays peut imposer une
règlementation sur ses importations uniquement si ses propres
produits y sont également soumis. Possibilité d’imposer des normes de
produits ou de qualité, mais pas de normes de procédés ou d'émissions
38
Règles commerciales et environnement
Etats-Unis – Mexique (1991)
Les Etats-Unis ont décidé d’interdire les importations de thon dont les
techniques (filets à senne coulissante) de pêche entraînaient trop de
prise de mammifères marins (dauphins).
39
Règles commerciales et environnement
Canada – Communauté Européenne (2001)
Afin de limiter les risques sanitaires associés à l'amiante, le gouvernement
français, qui auparavant importait de l'amiante chrysotile en grandes
quantités du Canada, a imposé une interdiction à l'importation de cette
substance, ainsi que des produits en contenant.
Les Communautés européennes (CE) ont justifié cette prohibition par la
nécessité de protéger la santé des personnes, Le Canada, a contesté
cette prohibition devant l'OMC. Sans remettre en question les dangers
liés à l'amiante, il a fait valoir qu'une distinction devait être établie
entre les fibres de chrysotile et le chrysotile enfermé dans une matrice
de ciment. Ce dernier procédé, affirmait-il, empêchait le rejet de fibres
et ne constituait pas un danger pour la santé. Le Canada a également
fait valoir que les substances utilisées par la France pour remplacer
l'amiante n'avaient pas été suffisamment étudiées et pouvaient elles-
mêmes avoir des effets nocifs sur la santé.
40
Règles commerciales et environnement
Canada – Communauté Européenne (suite)
41
Chapitre 2
1
Plan
1. Introduction
2
Introduction
Externalités : Il existe un effet externe lorsque le bien-être d'un agent ou le profit
(ou les possibilités de production d'une entreprise) sont affectés directement par
les actions d'autres agents.
3
Introduction
Dans le cas des pollutions, le coût social d’une action ou de la consommation d’un bien est
supérieur à son coût privé : ce dernier ne représente donc pas l’ensemble des coûts supportés
par la société
Le coût d’achat de l’essence représente-t-il l’ensemble des coûts de sa consommation (effet
sur la santé, sur le climat etc…)
Conséquences : les coûts sociaux de la pollution ne sont pas ou pas suffisamment pris en compte
dans les décisions économiques
L’émetteur d’un polluant n’est pas incité à y remédier
4
Introduction
Question 1 : Comment intégrer les conséquences des pollutions dans les
décisions économiques et donc orienter les décisions dans un sens plus
favorable à l’environnement ?
Par la contrainte ?
5
Introduction
Question 2 : Quel objectif de réduction des pollutions ?
Conséquences
Bm Bénéfices Coûts
marginaux de marginaux de
Cm
la pollution la pollution
Pollution
7
Introduction
Quel objectif de pollution ? Méthode 1
Bm Bénéfices Coûts
marginaux de marginaux de
Cm
la pollution la pollution
Pollution
Q1
8
Introduction
Quel objectif de pollution ? Méthode 1
Bm Bénéfices Coûts
marginaux de marginaux de
Cm
la pollution la pollution
Pollution
Q2
9
Introduction
Quel objectif de pollution ? Méthode 1
Bm Bénéfices Coûts
marginaux de marginaux de
Cm
la pollution la pollution
Pollution
Q*
nécessité d'évaluer monétairement les coûts de la pollutions supportée par la société ( évaluation
monétaire des actifs environnementaux).
Nécessité de connaitre les bénéfices de la pollution (ou coûts de la dépollution) pour les pollueurs,
donc de connaître les technique de production des entreprises.
Bénéfices
Bm marginaux de
la pollution
Pollution
𝑄
Fixation d’un objectif de pollution maximal
On cherche à l’atteindre au coût le plus faible possible pour la société, via des instruments
de politiques environnementales
11
Exercice
Soient 2 entreprises situées le long d’une rivière. L’entreprise A située en
amont pollue la rivière. Cette pollution engendre des coûts
supplémentaire pour l’entreprise B située en aval. Ces coûts dépendent de
la production de A. On suppose que ce coût est une fonction croissante de
A. Plus A produit, plus le coût supporté par B augmente. On peut penser à
des coûts de nettoyage par exemple
Π𝐴 𝑄𝐴 = 𝑃𝐴 𝑄𝐴 − 𝐶𝐴 (𝑄𝐴 )
Π𝐵 𝑄𝐵 = 𝑃𝐵 𝑄𝐵 − 𝐶𝐵 𝑄𝐵 − 𝐶𝐸 𝑄𝐴
12
Exercice
Hypothèse : pour simplifier, la pollution de A est parfaitement corrélée à
sa production. Pour chaque tonne de biens produite, elle produit une
tonne de pollution. Donc pour simplifier, 𝑄𝐴 est la production de A mais
aussi sa pollution
13
Exercice
Représentez graphiquement les courbes de bénéfices
marginaux et de coûts marginaux
14
Présentation des instruments
15
Typologie des instruments
Quels sont les instruments qui permettent d’atteindre le niveau de pollution désiré de
manière décentralisée ?
17
La taxe : principe
principe du polleur-payeur (OCDE 1972) .
Objectif : faire supporter au générateur d’externalité le coût social de ses actions
Moyen
Imposer un prix à l’émission de polluants (exemple taxe sur les carburants)
Ce prix est identique pour tous les agents émettant un même polluant
Idéalement, c’est le polluant qui devrait être taxé (par exemple le CO2 émis),
mais les coûts de vérification seraient trop élevés donc la taxe porte en
général, non pas sur les émissions de polluants, mais sur le contenu en
polluants des produits utilisés (par exemple taxation des carburants)
18 18
Fiscalité écologique : taxe
19
La taxe : Avantages
Objectif de dépollution obtenu au moindre coût
Plus un agent est efficace dans la dépollution (plus son coût de dépollution est
faible) plus il diminue sa pollution
Le coût global de respect de la contrainte de pollution est alors plus faible que
dans le cas d’une règlementation
20 20
Fiscalité écologique : taxe
Avantages
Efficace la consommation d’énergie
et donc les émissions
Une hausse du prix du carburant de 10% réduirait la
consommation de carburant de 7 à 8% à long terme
Insee (2011) Consommation de carburant :effets des prix à court et à long terme par
type de population
Valeur
monétaire
taxe
Pollution
22 22
La taxe difficultés: Problèmes redistributifs 1
Les problèmes redistributifs
Compétitivité des entreprises : taxer la pollution conduit à un accroissement des coûts de
production
23 23
La taxe difficultés: Problèmes redistributifs 2
Difficultés
Elle est peu équitable : elle réduit
plus fortement le pouvoir d’achat des
ménages les moins aisés. 10% les moins
riches
Acceptabilité politique
25
Fiscalité écologique en France
26
Fiscalité écologique en France
Dépenses défavorables :
Estimées entre 550 et
650 Mds € au niveau
mondial
27
Fiscalité écologique en France
La taxe carbone fonctionne sur le principe du « pollueur-payeur ».
Taxe sur l’énergie i = taxes existantes (TVA…) + prix du carbone x contenu en CO2 de l’énergie i
Taxe carbone
Montant de la composante
7€ 14.50 € 22 € 30.50 € 44.60 € 44.60 €
carbone €/TCO2
https://www.ecologie.gouv.fr/fiscalite-des-energies#e5
29
Les subventions
Subventions pour réduction de la pollution théoriquement équivalente à une taxe
en statique
Mais en dynamique, effets incertains sur la pollution car incitations à entrer dans
la branche
Exemples de subventions
Bonus/malus automobile
Subventions pour investissement (isolation, tarif de rachat…)
30
Les subventions
Exemple : le bonus/malus automobile dont l’objectif est de réduire le coût
d’acquisition des véhicules peu polluants, par des subventions
Les études montrent que ce type de politique favorise l’achat de véhicules « propres » et
donc réduit les émissions par véhicule
Mais augmente la demande de voiture et donc la taille du parc automobile, voire les
nombre de kilomètres parcourus en raison de la moindre consommation de ces voiture
par km
Au total, les émissions semblent augmenter dans la majorité des scénarios !
Le bonus/malus écologique
31
Les permis d’émissions négociables (PEN)
= quotas échangeables
32
Marché de PEN : principe
Marché des PEN fonctionne selon le mécanisme de l’offre et
de la demande
Offreurs : agents qui ont des coûts de dépollution faibles vendent leur
surplus de DAP
33
Marché de PEN : principe
Emissions
observés
= 120 T
Emissions
observés
= 110 T
B
A
34
Marché de PEN : principe
Emissions à
réduire
Emissions
observés
= 120 T Quotas
alloués
Emissions
observés
= 110 T
Emissions autorisées
= 100 T par entreprise
200 T au total
A B
35
Marché de PEN : principe
Achats = 10 T Marché
des Ventes = 10 T Prix des quotas dépend
de l’offre et de la
quotas demande quotas
Emissions
observés
= 110 T
Quotas
alloués
Emissions
observés
= 90 T
A B
36
Marché de PEN : Avantages
Permet de fixer l’objectif de pollution
37
Marché de PEN : Difficultés
Contrôle du respect des quotas
Les coûts de contrôle peuvent être élevés
Les pénalités et sanctions doivent être incitatives et crédibles
38
Marché de PEN : Difficultés
L’allocation initiale des droits : des enjeux redistributifs
importants
Les quotas peuvent distribués gratuitement aux pollueurs ou vendus aux
enchères (les agents achètent au législateur tous les quotas dont ils ont
besoin)
Allocation gratuite
Crée une rente de situation pour les entreprises existantes
Possibilités de distorsions de concurrence en fonction du nombre de permis
alloué initialement
Existe plusieurs critères (équité) mais le plus consensuel est le grandfathering
(distribution au prorata des émissions passées)
39
L’expérience américaine
Introduit dès le milieu des années 70 aux Etats-Unis
40
L’expérience américaine
Introduction du Clean Air Act en 1990
Objectif : réduire de 50% les émissions SO2 en 2010 par rapport à 1980
L’allocation est annuelle et les DAP peuvent être utilisées pendant l’année,
vendus ou mis en réserve (banking)
Sanctions
Amende de 2500$ (en 2000) par tonne dépassée
L’année suivante : obligation de détenir un montant supplémentaire de
permis correspondant au dépassement
41
L’expérience américaine
Résultat : Globalement positif
Entre 1994 et 1999, 73 millions de droits ont été échangé, dont 60% de
mouvements internes et 40% de mouvements externes
42
Comparaison des instruments incitatifs
43
Comparaison des instruments incitatifs
Equivalence entre les DAP et les taxes
Obtention de l’objectif à moindre coût
Incitation continue à la dépollution
44
Comparaison des instruments incitatifs
Supériorité des taxes sur les DAP
Plus facile à mettre en œuvre (pas de marché à organiser)
Plus simple aussi si taxe sur produit polluant et non sur émissions
Pas de coûts de contrôle
45
Conclusion
46
Conclusion
Concernant les DAP, le débat est beaucoup plus vif. Cela est envisagé comme
une privatisation de l’environnement
47
Conclusion
Mais ces instruments ne sont pas suffisants à eux seuls.
D’autre instruments sont indispensables pour promouvoir une meilleure
gestion de l’environnement dans tous les domaines
48
Conclusion
Ainsi, d’autres instruments cohabitent avec les instruments incitatifs
Normes et interdictions
Plus simples à appliquer
Mieux acceptés
Applicables pour des problèmes spécifiques (santé)
Règles de responsabilité
Règles de responsabilité stricte
Règles de négligence
Domaine d’application : pollution maritime, accidents industriels
49
Annexes
50
Les Certificats d’Economie d’Energie
Fixation d’un plancher d’économie d’énergie à réaliser. Objectif réparti entre les
fournisseurs d’énergie (au prorata de leurs ventes d’énergie aux consommateurs
finaux.)
Objectifs
Toucher en priorité les secteurs du résidentiel et du tertiaire diffus
Mobiliser les fournisseurs d’énergies qui ont une relation régulière, voire de
proximité, avec les consommateurs
CEE (kwh Cumac) =
Inciter tous les acteurs à faire de la MDE
𝑇
𝐸𝑖
1,04𝑖
𝑖=1
T = durée de vie de
l’équipeement
Consommation
d’énergie finale en
France 1700
Twh/an
51
Les CEE
Les acteurs (obligés) remplissent leurs obligations en menant,
directement ou indirectement, des programmes de MDE
soit sur leurs propres installations
soit chez un consommateur d’énergie
Source : https://www.courtage-energies.com/prix-certificats-economie-energie-cee/
52
Les CEE
Exemples d’opérations
53
Les CEE
CEE : exemples
Une entreprise industrielle s’équipe d’un Une entreprise du secteur tertiaire doit rénover
système de production d’air comprimé avec la toiture-terrasse de ses bureaux, suite à des
variation électronique de vitesse intégrée problèmes d’étanchéité. L’entreprise profite
(200 kW électrique pour un débit 2 000 de cette occasion pour renforcer l’isolation
Nm3 / h) : thermique de sa terrasse (600 m²) :
L’investissement, pose comprise, s’élève à Les travaux s’élèvent à 70 000 € avec une
60 000 €. isolation simple et à 75 000 € avec une
isolation renforcée qui donne droit à CEE.
Le choix de la VEV permet d’économiser, Le renforcement de l’isolation permet
chaque année, 200 MWh électrique par d’économiser chaque année 30 MWh de gaz,
rapport à un système non équipé de ce soit environ 1 200 € / an sur la facture.
dispositif. L’action donne droit à 1,15 GWh cumac,
représentant une valeur de 11 500 € si les CEE
sont valorisés à 1 c €. La valorisation des CEE
En terme de CEE, l’action équivaut à 1,9
couvre dans ce cas le surcoût lié au choix d’une
GWh cumac, soit une valeur monétaire
variant de 0 à 38 000 €, selon que les CEE performance optimale pour l’isolation de la
sont valorisés à 0 ou 2 c € / kWh cumac. toiture.
54
Les CEE
Bilan des volumes déposés et délivrés
55
Chapitre 3
1
Plan
Introduction
Le changement climatique
2
Introduction
Human activities, principally through emissions of greenhouse gases, have
unequivocally caused global warming, with global surface temperature reaching
1.1°C above 1850–1900 in 2011–2020.
IPCC (2023) SYNTHESIS REPORT 2 OF THE IPCC SIXTH ASSESSMENT REPORT (AR6
3
Introduction
Human-caused climate change is already affecting many weather and climate
extremes in every region across the globe. This has led to widespread adverse
impacts and related losses and damages to nature and people
IPCC (2023) SYNTHESIS REPORT 2 OF THE IPCC SIXTH ASSESSMENT REPORT (AR6
Innondations
IPCC (2023) SYNTHESIS REPORT 2 OF THE IPCC SIXTH ASSESSMENT REPORT (AR6
5
Section 1
Le changement climatique
6
L’effet de serre
7
Accumulation
Accumulation dans l’atmosphere -période 2012–2021 (GtCO2/yr)
8
Les gaz à effet de serre
Parts dans émissions annuelles (en %)
CH4 : Méthane
HFC : Hydrofluorocarbone
PFC : Hydrocarbures perfluorés
75 % 18% 4% 3%
9
D’où viennent les émissions de CO2 ?
Les émissions cumulées de GES ont doublé depuis 1970 (en 40 ans) par rapport à la période
1750 -1970.
Les émissions de GES
11
Un peu de géopolitique
Chine est
devenue le
premier pollueur
devant les USA
depuis 2000
Le Quéré et alii (2018) Carbon emissions will reach 37 billion tonnes in 2018, a record high, the Conversation
13
Un peu de géopolitique
…et une partie des émissions chinoises ( 2Gt) résulte de ses exportations
vers le reste du monde
14
Un peu de géopolitique
Emissions cumulées depuis 1850
15
Quels secteurs ?
Quelle répartition sectorielle ?
16
Quels secteurs ?
Pour la France
17
Perspectives
JRC (2018) Global Energy and Climate Outlook 2018: Sectoral mitigation options towards a low-emissions economy
18
Conséquences du réchauffement climatique
IPCC (2014)
19
Conséquences du réchauffement climatique
Plus concrètement…
20
Conséquences du réchauffement climatique
Plus concrètement…
21
Conséquences du réchauffement climatique
Les conséquences « élargies » du réchauffement
climatique
22
Section 2
23
Quelles réponses ?
24
Politiques d’adaptation
A Biscarrosse, la difficile relocalisation face à la
montée des eaux : "Ce n'est pas le maire qui doit nous
Adaptation faire partir, c'est la mer"
Face à la montée des eaux et à l'érosion du littoral, le
sable ne suffit plus. Dans la station balnéaire landaise, les
autorités locales veulent relocaliser trois bâtiments
Digues construits sur la dune. Mais, en l'absence d'outils
juridiques et financiers et face à l'opposition des
Reculer le trait de côte propriétaires, le projet patine.
Modifier les cultures France Info 27-10-2021
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/mo
Climatisation ? ntee-des-eaux/reportage-a-biscarrosse-la-difficile-
relocalisation-face-a-la-monteedeseaux-ce-n-est-pas-le-
maire-qui-doit-nous-faire-partir-cest-la-
mer_4262621.html#xtor=CS2-765-[autres]-
25
Politiques d’atténuation
C’est le stock de
carbone qui importe donc effet de serre
dépend des émissions passées
Infinité de trajectoires
26
Quelles trajectoires ?
GIEC (2018) Mitigation Pathways Compatible with 1.5°C in the Context of Sustainable Development
28
Les négociations internationales
En 2022 où ?
29
Les négociations internationales
Pourquoi est-ce si difficile de trouver un accord?
débats :
- sur les trajectoires d’émissions
- Progrès technique (apparition et diffusion)
Difficultés
Coûts inégalement répartis
Phénomène global (⇒ risque de passager clandestin)
Conséquences à très long terme mais coûts d’atténuation immédiats
⇒ politiques « sans regret »
30
Les négociations internationales
Quels sont les coûts du changement climatique ?
IMF (2016), After Paris: Fiscal, Macroeconomic, and Financial Implications of Climate Change
31
Les négociations internationales
⇒ Faible
incitation à
l’action
IMF (2016), After Paris: Fiscal, Macroeconomic, and Financial Implications of Climate
Change
32
Panorama mondial des prix du carbone
en 2019
33
Politique européenne
Objectifs réévalués en 2014 pour la COP 21 (-30% en 2020 par rapport à 1990)
34
Politique européenne
Organisation
Certains secteurs d’activité doivent participer à un marché de
DAP européen (production d’électricité, grandes industries…)
36
Le marché ETS
Les déterminants des prix des quotas
Le prix des quotas dépend :
des conditions climatiques : si les
températures diminuent la demande
d’énergie augmente et donc la
demande de quotas
Des prix des énergies : si le prix du
pétrole augmente, la demande de
pétrole diminue donc les émissions et
donc la demande de quotas
De l’activité économique : en période
de crise, la pollution diminue et donc
la demande de quotas
Du niveau de la contrainte
d’émissions : si la politique est plus
contraignante, le nombre de quotas
disponibles diminue et donc le prix
augmente toutes choses égales par
ailleurs
37
Le marché ETS
Historique du prix des quotas sur le marché européen
Modification
des règles Spontanément, le
européennes prix est peu
Crise des subprimes incitatif avant
2018
Fukushima Cause : allocation
de quotas trop
favorable compte
tenu de l’activité
Crise européenne économique
38
Le marché ETS
Surplus de quotas Surplus : 2 Gt en 2012
Plus 3 Gt en 2028 Risque non respect des
objectifs en 2030
Solutions ?
Retraits
permanents de
quotas
Amplifications
des réductions
Prix plancher
Interdictions de
crédits Kyoto
39
Le marché ETS
Market Stability Reserve (MSR)
Lorsque la quantité de quotas en circulation est supérieure à 833 Mt, 12% sont
retirés du volume mis aux enchères et placés dans le MSR
Lorsqu’elle est inférieure à 400 Mt, 100 Mt sont retirées de la réserve et
ajouté aux volumes de ventes au enchères
40
Section 3
41
Méthodologie
42
Le choix du scenario de référence
Quel scenario contrefactuel ?
Prise en compte des coûts du CC
Prise en compte des mesures
d’adaptations ?
Recherche de politiques
sans regret
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Fiscalité carbone
Les résultats de la politique de prix du carbone (taxe ou système de
permis d’émissions) vont dépendre
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Quelles utilisations des recettes ?
45
Quelles utilisations des recettes ?
46
Mécanismes
Effet substitution
Renchérissement du prix d’un facteur de production rend les autres plus attractifs, en particulier le
travail
Substitutions en faveur de facteurs moins polluants
Dynamique macroéconomique
La transmission de l’inflation dans les salaires et les coûts de production
aggrave les conséquences précédentes
Risques de pertes de compétitivité
Bénéfices
Réduction des importations de produits polluants
Co-bénéfices de court terme éventuels (réduction congestion, des maladies respiratoires….)
Coût réduit si recyclage des recettes mais risques de problèmes redistributifs
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Quelles conséquences ?
L’importance des procédures de redistribution (double dividende ?)
Contrainte :
-4,4% d’émissions en 2010 par rapport au BAU
-10% en 2020 par rapport au BAU
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Exemple : Les scénarios du GIEC
Quelles trajectoires d’atténuation ? Baseline
5°
4°
3°
2°
Trajectoire accords
de Paris si respect 2050 : -25% à -75% par rapport à 2010
des engagements
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Exemple : Les scénarios du GIEC
Quelles trajectoires d’atténuation ?
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Exemple : Les scénarios du GIEC
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Annexes
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Quelques ordres de grandeurs
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Exemple de lecture
PIB ou
TCO2 eq
En niveau BAU
150
Ecart en %
140
100
Scénario avec politique
Année
Année de 2030
départ (2000)
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Economie
du développement durable
Rodica LOISEL
Maitre de conférences en économie, IAE Nantes
Rodica.loisel@univ-nantes.fr
Plan
1. Economie circulaire
2. Décroissance et développement durable
3. Indicateurs du développement : l’empreinte écologique 1
L’économie circulaire
Plan
Références
Aurez V. et L. Georgeault (2016), Economie circulaire, système économique et finitude des ressources, de Boeck Supérieur.
Douai A. et G. Plumecoq (2017), L’économie écologique, La Découverte.
Georgescu-Roegen N., (1971) The Entropy Law and the Economic Process. Harvard University Press, Cambridge, MA
Sites web
https://www.economiecirculaire.org/initiative/#page1:local
https://www.ellenmacarthurfoundation.org/fr/economie-circulaire/concept
https://institut-economie-circulaire.fr/
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1. Introduction : le constat
Dépassement des seuils régénératifs de la planète: revoir le modèle organisationnel, passer d’une économie
de flux (linéaire = extraire/ produire/ consommer/ jeter) à une économie de stocks restants (circulaire).
Croissance démographique
• En 2050, hausse de la population de 2,5 milliards d’habitants: 11 Mld habitants.
• A taux inchangé, la consommation mondiale de matières premières passera de 85 milliards à 180 Mld de tonnes.
• Hausse de la production agricole mondiale de 50 % par rapport à 2012 pour nourrir humains et animaux, et produire des biocarburants.
Rareté des ressources. Surexploitation. Partage inégal.
• Menace de pénurie de nombreux métaux en 2030 (cuivre, argent, zinc, nickel).
• Risque de volatilité et hausse des prix des matières premières, d’instabilité, de tensions et conflits géopolitiques.
• Les stocks de poissons marins sont exploités pour près de 60 % à leur niveau maximal viable et 30 % sont surexploités.
• Le sable = consommé dans le secteur du bâtiment pour fabriquer du béton. Ressource non renouvelable, carrières épuisées,
développement de l’extraction du sable des rivières et des océans, perturbant tout l’équilibre naturel.
Le principe d’entropie:
Le recyclage des déchets ne suffira pas l’évolution des systèmes vers le désordre
• Recycler consomme de l’énergie (transport, process industriels).
• Limites: on ne peut recycler ni à l’infini ni toutes les matières :
▶ la fibre de papier est recyclable 5 fois ;
▶ l’acier est parfois contaminé par le cuivre ;
▶ 80 % du titane est utilisé sous forme de peinture ;
▶ certains métaux rares mélangés à d'autres matières pour former
des alliages ne peuvent plus être séparés pour être recyclés.
https://www.ademe.fr/leconomie-circulaire-10-questions 3
Définitions EC
L’économie circulaire est une approche globale dont l’objectif principal est de moins puiser dans le capital naturel pour
organiser l’économie; vivre mieux en consommant moins d’énergie et de matière.
« L‘EC est un terme générique pour une économie qui est réparatrice par nature. Les flux de matières sont de deux types,
des matières biologiques, qui ont vocation à retourner à la biosphère, et des matières techniques, qui ont vocation à
circuler avec une perte de qualité aussi faible que possible, tour à tour entraînant le changement vers une économie
alimentée finalement par de l’énergie renouvelable » (Sana et Stokkink 2014).
L’EC se définit comme un système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de
l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement. Il s’agit de découpler la consommation des
ressources de la croissance du PIB, tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du
bien-être (ADEME).
« L’économie circulaire est un principe d’organisation économique qui vise à réduire systématiquement la quantité de
matière premières et d’énergie sur l’ensemble du cycles de vie d’un produit ou d’un service, et à tous les niveaux
d’organisation d’une société, en vue d’assurer la protection de la biodiversité et d’un développement propice au bien-être
des individus » (Aurez et Georgeault, 2016).
L’économie circulaire cherche à boucler les activités humaines sur elles-mêmes, afin d’épargner au maximum la
biosphère. L’objectif de l’économie circulaire est la réduction des flux d’énergie et de matière qui mettent à mal les grands
mécanismes régulateurs du système Terre. L’économie circulaire vise à démarchandiser la nature, à soustraire du marché
le maximum de ressources naturelles non renouvelables.
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• Avantages. La vente de l’énergie produite par les centrales d’incinération peut diminuer d’au moins 20 % le prix de traitement des déchets
urbains.
• Problèmes.
• Sur-dimensionnement des centrales par rapport aux entrants horaires/ quotidiens.
• Pouvoir calorifique: Les déchets pouvant faire l’objet d’un traitement thermique sont
relativement hétérogène, leur pouvoir calorifique diffère d’un composant à l’autre et
cela dépend aussi des modes de consommation et des habitats des individus produisant des déchets.
Dimensions de l’EC
Ecoconception (ACV)
Ecologie industrielle territoriale (EIT)
Economie de la fonctionnalité (usage < possession)
Economie collaborative
Source : ADEME 8
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• Depuis les années 2000, Michelin propose à ses gros clients, au lieu d’acheter des pneumatiques, de payer une redevance au
kilomètre effectué, de louer le pneumatique, le regonflage, l’entretien des sculptures, le rechapage dès que nécessaire, mais aussi
la formation des conducteurs à une conduite plus respectueuse des pneumatiques (services fournis par Michelin). Type de client:
les transporteurs routiers possédant plusieurs dizaines de véhicules qui font de l’ordre de 100 000 km par an.
• L’offre se traduit par une maîtrise des coûts dans un premier temps puis une réduction des coûts liés à une meilleure exploitation
des pneumatiques.
• Pour Michelin, cela veut dire remplacer partiellement un produit (le pneumatique) par un service (du personnel Michelin présent
très régulièrement chez le client). Dans cette configuration, l’intérêt économique de Michelin est que le pneumatique dure le plus
longtemps possible, ce qui est aussi intéressant du point de vu environnemental. Michelin peut alors déployer toute sa
compétence d’innovation pour fabriquer des pneumatiques les plus durables possibles.
• Michelin Fleet Solutions est aujourd’hui utilisée par 300 000 véhicules dans 24 pays. L’économie de matière première est de plus
de 50% sur les pneumatiques, économie partagée entre Michelin et le transporteur. Pour le transporteur, le coût de la fonction «
pneumatiques » a baissé de 36%. Et, conséquence indirecte, ses couts de carburants ont baissé de 11%.
https://www.apesa.fr/wp-content/uploads/2017/03/Dossier-thematique_economie_circulaire-1.pdf 9
Domaines d’actions
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2. Courants de l’EC
• Economie régénérative /
Regenerative design
• Économie de la performance / de l’usage
• Cradle to Cradle / du berceau au berceau
/ Métabolisme technique C2C
• Ecologie industrielle
• Biomimétisme
• Economie Bleue
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• Economie régénérative / Regenerative design (USA, 1970’s, John T. Lyle) : vise à restaurer, renouveler ou revitaliser l’énergie et
les matières nécessaires à la production, en créant les conditions pour l’établissement de systèmes pérennes qui répondent aux
besoins de la société, dans le respect de l’intégrité de la nature.
Les secteurs doivent mettre la restauration d’écosystèmes endommagés au cœur de leur modèle. L’agriculture peut rendre de nombreux services pour
la résilience des territoires : stockage de carbone dans les sols, production locale d’électricité, production de denrées alimentaires en circuits courts et
pivot d’une économie circulaire généralisée. L’industrie, rôles: production et approvisionnement en énergie décarbonée, éco-conception de ses
bâtiments, valorisation et réutilisation des matériaux. Le tout à l’échelle des territoires : boucles locales énergétiques, mobilité décarbonée,
rénovations énergétiques, aménagement des villes... c’est l’échelle de tous les enjeux.
• Cradle to Cradle / du berceau au berceau / Métabolisme technique (Michael Braungart & Bill McDonough) : modèle basé sur la
séparation des matériaux entrant dans la fabrication des produits en deux catégories : les nutriments techniques et nutriments
biologiques. Principe: zéro pollution, 100 % réutilisé.
• Ecologie industrielle : l’étude des flux de matières et d’énergie au cœur des systèmes industriels. Opérant sur les échanges
entre les différents acteurs d’un écosystème industriel, cette approche favorise des fonctionnements en boucle fermée dans
lesquels les déchets des uns constituent les intrants des autres, éliminant ainsi la notion de sous-produit.
• Biomimétisme (Janine Benyus, « Biomimicry: Innovation Inspired by Nature ») : étudie les meilleures idées de la nature,
s’inspire de ses techniques et procédés pour résoudre des problèmes humains. Exemple: l’étude d’une feuille végétale pour
créer une cellule photovoltaïque.
• Economie Bleue (Gunter Pauli, PDG d’Ecover) : mouvement « open-source », réunissant des études de cas, dans un premier
temps compilées dans un rapport éponyme remis au Club de Rome, « en utilisant les ressources disponibles dans des systèmes
en cascade, (…) les déchets d’un produit deviennent des intrants pour créer une nouvelle source de profit ».
https://www.ellenmacarthurfoundation.org/fr/economie-circulaire/ecoles-de-pensee 13
Problématiques de l’EC
• Coût élevé du tri/séparation/recyclage (en travail) par rapport aux matières vierges + volatilité des cours + coûts
de transaction importants (ex. dans l’EIT).
• Inefficacité du recyclage dans une économie en croissance (Grosse 2014)
• Déstabilisation d’un marché secondaire par la production jointe (Vallée et al. 2019) + dimensionnement de la
pluri-activité (problème des économies d’échelle en multi-production).
• Eco de la fonctionnalité et marchandisation progressive des services qui allaient de soi (livraison, horaires
décalés, SAV, maintenance) + effet-rebond provoqué par la « sharing economy »
• Compatibilité de l’EIT dans une économie globalisée : gains environnementaux vs avantages comparatifs nés de
la spécialisation.
• Quelle répartition des coûts-bénéfices dans une boucle fermée ?
• Allongement de la durée de vie des produits = retard dans l’adoption de technologies + vertes (ex. moteurs
thermiques / électriques ou H2) + effet de Lock-in (P.A. David, Clio and the economics of QWERTY, AER 1985).
• Etc.
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Un indicateur de circularité devrait être suffisamment systémique pour qu’aucun effet de déplacement /rebond majeur
ne soit négligé. Dans une économie en croissance, les bénéfices à long terme du recyclage et de l’allongement des
durées de vie peuvent être contrecarrés par l’accroissement des volumes totaux extraites et consommés.
La confusion micro-macro: L’EC = souvent confondue avec l’écologie industrielle lorsqu’elle est centrée sur la seule
production et ses techniques dont l’objectif est le gain de ressources à l’unité produite (efficacité), perdant de vue les
conditions plus globales de ce qui pourrait s’approcher d’une authentique circularité. (Arnsperger et Bourg, 2016)
https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2016-1-page-91.htm
L'économie circulaire est un concept ‘macro' qui vise globalement la réduction de la consommation de ressources en
fermant les boucles.
Tendance de construire des indicateurs de circularité au niveau micro (entreprise ou secteur) (Fondation Ellen MacArthur).
Risques:
• une entreprise peut faire d’immenses progrès en termes de circularité (plus d’efficacité O/I) sans que l’économie dans son ensemble devienne
plus circulaire. L’effet rebond est souvent mis en avant dans la concurrence intersecteur à la recherche de rentabilité sur le modèle business de
l’économie circulaire.
• des performances accrues de circularité au niveau micro peuvent aller de pair avec une détérioration des performances macro en termes
d’énergie nette – si les technologies de circularisation sectorielles requièrent une plus forte consommation de ressources dans d’autres secteurs
pourvoyeurs de ces technologies ou de certaines de leurs composantes.
Contrôle Macro
Action Micro 15
o Baisse de la dépendance du pays - énergie et matériaux • Fig montre le montant total et la composition des émissions en France.
o Création d’emplois non-délocalisables • Constat: annuler les GES nettes en l’espace de seulement trois
o Co-bénéfices santé-environnement décennies nécessite des changements de grande ampleur touchant
l’ensemble des secteurs de l’économie.
• Rythme de -6,0 % / an en moyenne de 2019 à 2050
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Mesures opérationnelles :
•investissements,
•subventions,
•normes,
•instruments de marchés,
•instruments fiscaux,
•information et sensibilisation.
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https://www.hellocarbo.com/blog/compenser/strategie-nationale-bas-carbone/
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Solutions de décarbonation
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Remarques finales
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Annexe
Indice de réparabilité
À partir du 1er janvier 2020, un indice de réparabilité sera obligatoirement affiché sur 5 catégories
d’équipements : lave-linge, ordinateur portable, smartphone, télévision et tondeuse à gazon. https://www.groupe-sds.com/indice-
Il évaluera : de-reparabilite-ce-quil-faut-savoir/
▶ la documentation technique ;
▶ l’accessibilité et le démontage ;
▶ la disponibilité et le prix des pièces détachées ;
▶ certains critères spécifques au produit évalué (exemple : la réinstallation logicielle).
L’indice de réparabilité, noté sur 10, sera calculé à partir des réponses (oui/non) données à 10
critères.
https://www.apesa.fr/wp-content/uploads/2017/03/Dossier-thematique_economie_circulaire-1.pdf
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Economie
du développement durable
Rodica LOISEL
Maitre de conférences en économie, IAE Nantes
Rodica.loisel@univ-nantes.fr
Plan
1. Economie circulaire
2. Décroissance et développement durable
3. Indicateurs du développement : l’empreinte écologique 1
1
3/30/2023
Plan
2
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1. Economie politique
2. Economie écologique
3. Thermodinamique
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https://www.alternatives-economiques.fr/quest-leconomie-ecologique/00068988
3
3/30/2023
1° Economie politique
• Mises en cause de la croissance perpétuelle depuis toujours:
• Ricardo (1817): les capacités d’investissement se raréfiant avec la diminution des rendements agricoles, le capitalisme est condamné à
l’état stationnaire.
• Malthus (1798, 1820): la croissance économique à long-terme est condamnée par l’insuffisance de la demande de consommation et
d’investissement, à cause de la concentration de la richesse et du manque de débouchés.
• John Stuart Mill (1953) : « J’espère sincèrement pour la postérité qu’elle se contentera de l'état stationnaire longtemps avant d'y être
forcée par la nécessité.» « A l’industrie l’objectif de réduire le temps de travail »
• Keynes (1930) : la semaine de travail de 15 heures.
• Marx (Ed. 1968) : « La vraie richesse étant la pleine puissance productive de tous les individus, l’étalon de mesure en sera non pas le
temps de travail, mais le temps disponible ».
• Bertrand de Jouvenel (1968) : mise en cause de la pertinence de l’indicateur PIB.
• Meadows (1972) : limites matérielles de la planète et nécessité d’un état d’équilibre global et stable après que les pays riches auraient
arrêté leur croissance et que les pays pauvres auraient accompli la leur pour satisfaire leurs besoins essentiels.
• Critique de l’efficacité du marché dans la gestion des conflits environnementaux et mise en cause de l’équité des
mécanismes de marché.
• Taxation de l’essence = réduire d’autres taxes mais sur le produit même (pas les cotisations sociales salariales…)
• Insuffisante internalisation des externalités (taxes, marché de droits à polluer).
Réduction du temps de travail (~20h) : moins de revenu, moins de conso de biens; plus de loisirs (sport, famille, méditation, …)
2° Economie écologique
• Constat: divergences entre les coûts privés et les coûts sociaux, difficulté d’attribuer un prix aux ressources naturelles.
• Définition: étude des interactions entre économie et fonctionnement biophysique de la Terre dont l’économie dépend.
• Objectifs: la prospérité sous la contrainte des ressources limitées, conjuguée à un partage équitable des ressources. Prise
en compte des aspects sociaux et politiques ainsi que des questions de justice sociale.
• Problématiques: la valeur de la nature, la soutenabilité de la croissance, la résilience des systèmes socio-écologiques ou
encore l’articulation entre développement durable et participation éco-citoyenne.
• Interdisciplinarité: L’économie écologique repose sur la rencontre entre sciences sociales et sciences de la nature, avec
une démarche "en compréhension" (Godard, 1998) des spécificités de la question environnementale.
o la pensée systémique, qui étudie les systèmes complexes et leurs interrelations, permet d’appréhender les relations entre la
biosphère, la sphère des activités humaines et celle des activités économiques (René Passet [1979])
o la biologie, l’écologie systémique et la thermodynamique analysent les flux d’énergie et de matières qui traversent les écosystèmes
o les approches institutionnalistes (Veblen, Commons) comme une critique de l’économie standard: ouverture aux sciences de
l’homme et de la société.
• Méthodes: l’analyse multi-critères ; localement monétarisation: méthodes directes (CAP évaluation contingente),
indirectes (coûts réparation).
• En France: précurseurs René Passet, Ignacy Sachs [1981]. Instituts: Institut Veblen.
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https://laviedesidees.fr/Que-peut-on-apprendre-de-l.html
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3° Thermodynamique
Nicholas Georgescu-Roegen (1971): du point de vue thermodynamique, le processus économique est
entropique (désordre) : pour produire, il puise continuellement des sources matérielles et énergétiques de basse
entropie et les transforme en haute entropie, sous forme d’effluents et de déchets rejetés dans la biosphère. Les
usages et la transformation des matières et de l’énergie par le système économique viennent en réduire la quantité
disponible, d’où l’idée de finitude de la nature (la biosphère).
Le principe d’entropie: l’évolution des systèmes vers le désordre
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3/30/2023
• Décroissance = la diminution de la production par habitant des types de biens courants (Georgescu-Roegen):
• Il n’y a aucun lien nécessaire entre développement et croissance; on pourrait concevoir le développement sans la croissance.
• Le développement n’est pas l’augmentation de la production de biens; elle est l’introduction dans une société de trois types
d’innovation: innovations d’économie (augmentation de l’efficacité énergétique dans la production – par exemple, meilleur
rendement de combustion), innovations de substitution (remplacement de l’énergie humaine par de l’énergie physico-chimique) et
innovations de la gamme de produits (création de nouveaux biens de consommation – par exemple, les lunettes). Aucun de ces trois
types d’innovation n’implique nécessairement une augmentation de la production de l’ensemble des biens.
• La décroissance serait dès lors une diminution de la production par habitant des biens courant mais non nécessairement une
diminution ou même une cessation du développement.
• L’entropie montre que le seul stock d’énergie libre humainement accessible en continu – donc renouvelable –
est le flux de rayonnement solaire, dont la pérennité se compte en milliards d’années. Cette énergie est
utilisable à travers les produits de la photosynthèse végétale et des nouvelles technologies de captage d’énergie
solaire.
• Mais développer des technologies solaires performantes qui autoriseraient l’humanité à bénéficier de ’énergie libre continue du
rayonnement solaire. la production, l’entretien et le renouvellement des technologies efficientes pour user du flux solaire nécessitent
eux-mêmes des quantités d’énergie libre issue du stock minéral de notre planète. Difficulté: production de biens nécessitant des
matériaux issus du stock minéral.
• Utopie: homme viverait de la seule énergie organique, car retour à un mode de vie de chasseurs-cueilleurs.
https://www.unamur.be/asbl/pun/Carnets%20dvpt%20durable/cdd-1 11
• Cependant, la mise en place d’un programme social est secondaire, ce dernier étant un moyen de répondre
au problème écologique, et non une fin en soi. Priorité aux pb environnementaux!
• Seul l’abandon de la croissance –une décroissance – permettra d’esquiver le mur et le crash. Rien ne sert de
freiner, il faut changer de cap:
• La théorie de la décroissance dépasse la réflexion strictement économique : ce qu’elle promeut, c’est un changement du
paradigme moderne.
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https://www.madmoizelle.com/decroissance-156744
http://www.toupie.org/Toupinautes/selection.php?id=4759
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https://jancovici.com/recension-de-lectures/societes/rapport-du-club-de-rome-the-limits-of-growth-1972/ 14
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• Absurde de suggérer la décroissance dans des pays du Sud qui n’ont pas encore
eu la réelle opportunité de se développer.
• Georgescu-Roegen jugeait trop optimiste la conclusion du rapport Meadows de
trouver l’état stationnaire. Il y oppose la nécessité d’envisager le "declining" de
certaines économies (traduit en français par décroissance):
• Le declining propose une perspective radicale à atteindre en agissant prioritairement sur la
demande, à travers une autolimitation des besoins des populations bénéficiant d’un certain
niveau de développement.
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Hypothèses.
Le PIB par tête diminue de 1% par an pendant 50 ans dans les pays riches.
Le PIB par tête augmente de 1% par an pendant 50 ans dans les pays pauvres.
Calcul: quelle évolution du PIB?
…
https://ise.unige.ch/isdd/IMG/pdf/decroissance.pdf
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3/30/2023
https://www.ac-orleans-
tours.fr/fileadmin/user_upload/ses/ressources_pedagogiques/02_terminale/03_ens_specifique/00_sources
_croissance/maj_donnees_stat/croissance_fluctuations_maj_graphiques.pdf
21
Croissance soutenable:
- Dématérialisation de l’économie, même des services
(loisirs), car la dématérialisation consomme de
l’énergie (TIC = 20% Energie mondiale).
- Optimiser l’offre et la demande de l’énergie via des
systèmes intelligents.
- Economie de la fonctionnalité, ESS, Economie
circulaire, EIT etc
https://www.ac-orleans-
tours.fr/fileadmin/user_upload/ses/ressources_pedagogiques/02_terminale/03_ens_specifique/00_sources 22
_croissance/maj_donnees_stat/croissance_fluctuations_maj_graphiques.pdf
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En cas de crise économique (chômage, faillites, baisse du PIB), politiques keynésiennes: on stimule la croissance via la
consommation : hausse des dépenses, stimulation de l’offre. Mais dynamique de hausse des flux non-durables de matières.
Solution: recherche de stabilité économique, non pas basée sur la croissance perpétuelle, mais à l’échelle écologique.
4 Pistes de sortie de la crise économique:
- 1. Rien faire: relance de l’économie dans le temps car suite à la hausse chômage, les salaires diminuent, déflation, baisse des
prix des biens, hausse de la demande des biens, hausse de la demande de travail. Inacceptable: pauvreté, long-terme, risque de
transition longue, pénible.
- 2. Expansion monétaire (injection d’argent): stimuler le crédit, plus de capitaux pour investir, baisse du coût de la dette des
consommateurs, hausse de la consommation = importations. Risque: dette publique/ privée, crise financière.
- 3. Baisse des taxes, hausse des prestations sociales pour booster les dépenses. Risque: peu de contrôle sur la nature des
dépenses, hausse des importations, épargne (paradoxe de l’épargne de Keynes); pas de relance de l’offre domestique.
- 4. Investissements dans l’avenir (contrôle des dépenses), à l’image du New Deal de Roosevelt, 30’s: travaux publics massifs 4%
PIB – routes, écoles, etc: peu d’impacts à court terme, pas de reprise économique totale immédiate, mais effets de long terme
considérables. Financement: bons d’Etat; reforme fiscale écologique; achat des parts dans les actifs (énergétiques, transports,
industrie).
Domaines d’actions:
• Réduction des coûts énergétiques et des matériaux (technologies propres, transformer chaque bâtiment en centrale électrique);
• Réduction de la dépendance énergétique en termes de coûts des importations et d’exposition géo-politique;
• Stimuler l’emploi dans les industries de l’environnement (l’armée du carbone);
• Protéger les actifs écologiques (agriculture durable, les villes durables). Retour: réduction des coûts des soins de santé; des embouteillages; de la
pollution.
23
1° Transformation du PIB
Quel modèle de comportement des agrégats macroéconomiques (production, consommation, investissement,
échanges commerciaux, stock de capital, dépenses publiques, travail, masse monétaire) sans accumulation du capital?
• PIB = C + G + I + X
• Y (~PIB) = PL x L.
• Modèle classique: basé sur la hausse de la productivité du travail PL : baisse de la productivité du travail (par salarié)
• Nouveau modèle: partage du travail (20h), réduction du temps de travail, partage des revenus
• Dépenses publiques (=INV) pour une dynamique économique et sociale durable (à l’inverse des aides directes aux secteurs
financier, de l’automobile, etc):
- Relance économique des secteurs intensifs en main d’œuvre (bâtiments efficaces en énergie, réseaux électriques
intelligents, énergies renouvelables, transports collectifs urbains/fret ferroviaire), nouvelle G° d’agrocarburants (algues).
- L’emploi dans le secteur public: baisse du chômage, création d’un salaire social = salaires + soins de santé + dépenses
d’éducation, de services sociaux.
• PK? Quelle rentabilité financière de ces investissements? Certains projets sont déjà concurrentiels avec les projets
classiques (ENR), d’autres auront des retours plus longs, d’autres pas à la hauteur des marchés financiers traditionnels. Ex:
aucune contribution à l’offre globale du renouvellement des zones humides.
• Besoin de l’Etat pour changer les termes des investissements ou la propriété des actifs.
• Nouvel équilibre consommation – investissement, secteur public – secteur privé, renégociation des
indicateurs de productivité, rentabilité. 24
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Plan d’action :
• promouvoir l’utilisation efficace des ressources en passant à
une économie propre et circulaire;
• restaurer la biodiversité et réduire la pollution;
• la neutralité climatique en 2050.
Actions sectorielles :
•investir dans des technologies respectueuses de l’environnement;
•soutenir l’innovation dans l’industrie;
•déployer des moyens de transport privé et public plus propres, plus abordables et plus sains;
•décarboner le secteur de l’énergie;
•améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments;
•travailler avec des partenaires internationaux pour améliorer les normes environnementales mondiales.
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https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal_fr
Moyens sectoriels:
- 7 Mld € à la rénovation énergétique des bâtiments publics
(écoles, université, etc.) et pour les ménages (via la prime
Maprimerénov‘).
- 15 Mld € à l'innovation et aux relocalisations.
- Contrepartie: les entreprises du bâtiment et de la
construction doivent faire travailler le moins possible
les travailleurs détachés, privilégier l'embauche de
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jeunes.
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Solutions de la décroissance
La décroissance c’est une réflexion sur notre responsabilité face à la dégradation des stocks d’énergie libre et face
aux générations futures: dans quelle proportion devons-nous réduire et freiner l’épuisement des stocks d’énergie
qui disparaitront quoique l’on fasse?
• Il ne s’agit ni de l’état stationnaire des vieux classiques, ni d’une forme de régression, de sécession ou
de croissance négative, ni même de croissance zéro, mais de promouvoir un modèle de société qui ne
consomme pas plus de ressources que celles disponibles sur une seule planète = diminuer
l’empreinte écologique. Stratégies:
• Développement durable: améliorer l’éco-efficience des outils technologiques, en les rendant moins
polluants et moins énergivores (attention aux effets rebond).
• Diminuer la production et la consommation de biens.
• Décroître jusqu’où?
• jusqu’à ce que la consommation globale, équitablement répartie, ne dépasse pas la surface terrestre et
l’énergie dont nous disposons: celle qui correspond à une seule planète.
Exercice. Calculez le taux annuel de croissance du PIB mondial pour atteindre une baisse de 10% en 2050 par
rapport à 2015. Quelle répartition entre pays riches - pays pauvres ?
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Piliers
http://www.decroissance.org/textes/latouche.htm 28
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29
Annexe
https://www.ac-orleans-
tours.fr/fileadmin/user_upload/ses/ressources_pedagogiques/02_terminale/03_ens_specifique/00_sources 30
_croissance/maj_donnees_stat/croissance_fluctuations_maj_graphiques.pdf
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Plan
1. Economie circulaire
2. Décroissance et développement durable
3. Indicateurs du développement durable
Références
• https://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=GES_122_0181
• INSEE. La France et les objectifs de développement durable, 2019. https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4181438/ECOFRA19c_D1_ODD.pdf
• Service de l'observation et des statistiques (SOeS, ex-Institut français de l'environnement – IFEN), https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
• https://www.footprintcalculator.org/
Rodica.loisel@univ-nantes.fr 1
PLAN
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Exemple d’IDD dans l’entreprise: salariés (déplacement, alimentation); énergie (éclairage, chauffage), transports versus
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visioconférences. Activité indirecte: les fournisseurs. Toute la chaine de valeur.
• Communiquer, envoyer un signal d’alarme, sensibiliser l’opinion, mobiliser, légitimer les mesures publiques.
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Etapes clés :
- Graphiquement :
Identifier les classes
par code couleur ;
- Statistiquement :
définir un référentiel
commun, fixer des
cibles par objectifs ;
- Mesurer la distance
à la cible.
https://www.oecd-ilibrary.org/sites/b9facf1e-
fr/index.html?itemId=/content/component/b9facf1e-fr
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• La France comme la
grande majorité des
pays est très loin
d’atteindre les Objectifs
de Développement
Durable.
https://www.fromtheinsight.com/gouvernance/mesure-des-
objectifs-de-developpement-durable-defi-statistique/ 11
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Calcul de l’IDH
• L'indice de développement humain est un indicateur statistique créé par le PNUD en 1990
(Amartya Sen et Mahbub ul Haq) visant à évaluer le taux de développement humain des pays;
• IDH = indice statistique composite (sans dimension) compris entre 0 (mauvais) et 1 (excellent), la
moyenne de trois indices :
• la santé / longévité (l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des
besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, aux
soins médicaux.
• le savoir ou niveau d'éducation, mesuré par la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et
la durée attendue de scolarisation pour les enfants d'âge scolaire. Il traduit la satisfaction des besoins immatériels
tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société ;
• le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments
de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.
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é
Sous-indicateur =
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https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1373261/ECOFRA08c.PDF
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Annexe
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Annexe
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Etapes:
- Calcul de la superficie du sol nécessaire pour la
production d’articles de consommation.
- Calcul de la consommation annuelle, pour un
individu moyen, d’articles de consommation.
- Somme de toutes les superficies de sol
calculées pour tous les articles de biens et de
services de consommation achetés au cours de
l’année.
- Calcul du Point pivot : le jour du dépassement
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Objectif: Evaluer la consommation de la population concernée, la convertir en hectares globaux et faire le rapport avec sa
capacité biologique. La consommation (C) est égale à la somme de la production (P) du territoire et des importations (I)
réalisées durant l’année considérée, diminuée des importations (X).
C = P + I –X
Etapes:
1. Calcul de la consommation moyenne d’un bien n (Cn,
kg/an) pour chaque article (n) consommé par la population
du territoire.
2. Calcul de la surface (Sn, ha) nécessaire à la production de
l’article (n), soit le rapport entre la consommation moyenne
annuelle et sa productivité annuelle moyenne (pn, t/ha/an ou
GJ/ha/an):
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Annexe
L’Empreinte écologique au niveau mondial
L’empreinte environnementale par personne est de
2,7 hag au niveau mondial, avec de très fortes
disparités. Certains pays sont des débiteurs
écologiques: ils consomment plus de ressources
qu’ils n’ont à disposition dans leur pays. D’autres
pays sont des créditeurs écologiques: ils disposent
d’une surface bioproductive plus que suffisante pour
répondre à leurs besoins.
La pression environnementale exercée par les pays
industrialisés = largement supérieure au niveau
soutenable: leur empreinte écologique = 20 fois
supérieure à celle des pays les moins développés.
• Les États-Unis, le Qatar et les Émirats arabes ont
une empreinte écologique par personne
supérieure à 8 hag, environ trois fois plus élevée Source: Rapport WWF “L’autre déficit de la France”
que la moyenne mondiale.
• Comment l’énergie joue sur l’EE?
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https://www.comwatt.com/blog/energie/actu/developpement-
durable/comment-reduire-mon-empreinte-carbone/
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Solutions:
• Alimentation: Loi alimentation, révision de la
Politique Agricole Commune, Stratégie Nationale de
lutte contre la Déforestation Importée, Projet de Loi
de Finance, révision de la directive RED.
• Transport: Basculer vers des villes « à basses
émissions » grâce à la mise en place de zones à
circulation restreinte (ZCR), modification de la voirie
en faveur des transports en commun et modes
actifs, limitation du trafic routier, des nuisances,
généralisation du 30 km/h.
• Energie: développement des ENR; loi PPE; scénarios
100% renouvelables (negaWatt 2050; Ademe; RTE).
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Ex Marseille:
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Annexe
L’Empreinte écologique au niveau des entreprises
Motivations:
- Légale: les sociétés privées de plus de 500 salariés sont soumises à des obligations vis à vis de leur politique RSE et leur bilan carbone.
- Financière: réduction de la facture énergétique.
- RSE: baisse d’impact sur la santé des gens, l’environnement, le changement climatique; engagement éthique.
- Communication: amélioration d’image; labélisation.
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Solutions
- (?) Interdiction des forfaits mobiles illimités, du lancement automatique des vidéos
- (?) Taxe sur les plus grandes plateformes de streaming vidéo
- (?) Mise en place d’une convention citoyenne sur les usages du numérique
- (?) Limitation des dispositifs les plus polluants tels que les objets connectés
- Le réemploi et la réparabilité des terminaux: vers une TVA réduite pour les appareils reconditionnés
- L’optimisation énergétique des data centers : ENR + récupération de la chaleur (air conditionné)
- Les usages du numérique.
https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-timide-feuille-de-route-du-
gouvernement-pour-reduire-l-empreinte-environnementale-du-numerique-149096.html
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Annexe
L’Empreinte écologique au niveau individuel
• Test : https://www.footprintcalculator.org/
• Logement. Prévisions: 70% - 80% de la population mondiale sera urbaine d'ici 2050. Stratégies de
planification et de développement urbain: les écoquartiers, les maisons passives ou bâtis à
énergie positive.
• Alimentation. Stratégies: choix alimentaires en circuit court; réduction du gaspillage; test d’une
nouvelle recette végétarienne - fréquence : une fois par mois, voire par semaine.
• Transport. Renoncer à un trajet mensuel en voiture, emprunter les transports publics, se déplacer
à pied ou à bicyclette. Fréquence: une fois par semaine au moins.
• Energie. Privilégier l'énergie issue de sources renouvelables.
• Les citoyens s’investissent dans le développement local des renouvelables en France, en participant au
montage de projet en lien avec les collectivités locales ou à travers les outils de finance participative.
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