Cours de Grammaire Constrastive Du Français Et Des Langues Bantu
Cours de Grammaire Constrastive Du Français Et Des Langues Bantu
Cours de Grammaire Constrastive Du Français Et Des Langues Bantu
Plan :
0. Préliminaires.
1. Recommandations (PRD)
2. Indication bibliographique.
3. Délimitation du sujet
4. Contenu du cours.
1. Termes
1.0. Grammaire
1.0. Grammaire contrastive (ou de correspondance)
1.0. Grammaire descriptive.
1.0. Grammaire de l’émetteur
1.0. Grammaire d’interprétation (de récepteur)
1.0. Grammaire et linguistique.
1.0. Notes concluantes
2. Etude de cas
2.0. Généralité
2.1. Le français et les langues bantu
2.2. Niveau phonologique
2.2.1. Les sons vocaliques.
2.2.2. Les sons semi-vocaliques
2.2.3. Les sons consonantiques.
2.2.4. Les éléments supra segmentaux (ton, quantité, accent)
2.3. Niveau morphologique
2.3.1. Différentes catégories ou neuf parties du discours français
2.3.1.1. Le nom
2.3.1.2. L’article
2.3.1.3. L’adjectif
2.3.1.4. Le pronom
2.3.1.5. Le verbe
2.3.1.6. L’adverbe
2.3.1.7. La préposition
2.3.1.8. La conjonction
2.3.1.9. L’interjection
2.4. Notes concluantes.
3. Africanismes
3.0. Généralité
3.1. Africanismes formels
3.2. Africanisme sémantiques
3.3 Notes concluantes
4. Conclusion
4.1. Intérêt de la linguistique Africaine.
4.2. Apprentissage des langues étrangères secondes (EIE)
4.3. Le rôle du maître.
2
0.1 PRÉLIMINAIRES
1. RECOMMANDATIONS
Dans cette rubrique, nous nous proposons d’une part de donner l’image de la
société congolaise en faisant une analyse à froid et d’autres part de mettre en évidence le rôle que
l’étudiant est appelé à jouer dans cette société qui va le consommer.
LA SOCIÉ TÉ CONGOLAISE
En un mot, l’image est très sombre ; caractérisée par des antivaleurs qui se sont installée dans
toutes les couches de la population.
L’étudiant est appelé à acquérir l’exercice de vertu cardinale (discipline
individuelle et collective, probabilité intellectuelle et morale accès sur le rejet du mensonge, de la
médisance, de l’injure facile, de la haine, de la jalousie, de la calomnie, de l’irrationnel)
L’étudiant doit s’exercer à acquérir les sens de l’objectivité, de la transparence, de
l’ordre et de la justice. Pour arriver à cela, nous demeurons persuader que la concrétisation de trois
lettres P.R.D c’est-à-dire la ponctualité, la régularité et la discipline librement consenti.
Cela permet à coût sûr, la réalisation de trois (3D) à savoir le devoir d’état dans la
dignité et la discipline librement consentie.
Tout ceci exige une praxéologie accès sur la discipline individuelle, collective et
entrainante dans l’observance stricte de la rigueur.
cette province, priorité étant accordée aux langues de la zone L. Vue, leur grand nombre(le
kisongye, le salampasu, le ciluba, le cine, kanyok) au chapitre consacré à ce cas.
Au point 2.0 nous reviendrons sur cette questions pour être encore lus explicite et
préciser le pourquoi du choix de telle ou telle langue
- Pré requis : c’est-à-dire des préalables que l’étudiant est censé avoir intériorisé et
qui lui permettent d’être suffisamment armé pour mieux aborder l’enseignement en,
question
- Des objectifs majeurs assignés à l’enseignement
- Les parties essentielles du cours
- Une notice bibliographique
- Un mot sur les travaux pratique
Pré requis : selon le canevas qui nous à été proposé, il y a lieu de dégager comme pré requis en
moins les matières suivantes :
LES OBJECTIFS
Selon le canevas proposé, il y a lieu de dégagé au moins trois objectifs, la liste étant loin d’être
exhaustive.
1) La conscientisation, la sensibilisation et la mobilisation de l’étudiant afin qu’il se dote
de valeurs morales et éthiques susceptibles de le rendre apte à être utile à sa société
2) Vise la prévision et la prévention de structure pièges auxquelles l’étudiant va se buter
dans l’apprentissage de la langue seconde (le français) qui fonctionnent hélas jusqu’à
ces jours comme langue officiel et langue d’enseignement dans notre pays. Une réalité
très amère.
3) Façonner et mieux préparer le futur prof de français qui aura un auditoire formé
d’élèves locuteurs des langues bantu comme langue première. Pour se faire, l’intéressé
devra être à même de dominer le système langagier d’étude et celui des apprenants.
4
Les préliminaires qui sont pour ainsi dire, un entrainement comprenant la conscientisation
de l’étudiant, la documentation consultée ainsi que les précisions sur le sujet.
La 2ème partie concerne les définitions, il s’agit en réalité d’une partie initiatique
La 3ème partie ce sont les cas concrets qui permettent d’illustrer l’intérêt du cours ; de
montrer comment le français et les langues locales peuvent être examiné.
La 4ème partie intitulée africanisme est le prolongement de la partie qui précède et qui
permet de mettre en évidence la forme réel du français en Afrique.
La 5ème partie intitulée conclusion, permet de montrer et de souligner l’interaction
agissante qui existe entre la linguistique africaine et d’autres domaines linguistiques
notamment dans l’apprentissage des langues étrangères
4. Notice bibliographique ; à ce sujet nous renvoyons l’étudiant au point 0.2 ou chaque
entrée bibliographique à été présentée.
5. Un mot sur la pratique, à propos des travaux pratiques, on mettra l’accent sur la dictée, la
prononciation et les africanismes.
TERMES
Le terme et syntagmes dont le commentaire suit, découle de la première partie de
l’intitulé du cours. Il précède donc du syntagme de grammaire contrastive, celui des langues bantu
sera présenter à l’occasion de l’explication du domaine choisi pour l’étude contrastive avec le
français.
1.1 GRAMMAIRE
Pour définir le terme de « grammaire », nous allons nous appuyer sur deux
documents dont l’un est normatif et l’autre spécialisé.
Le premier document c’est le petit Larousse, illustré édition 2006 qui, à la page 521 propose les
définitions suivantes :
Il s’agit dans ce sens de description du model de compétence qui a les sujets parlant de sa
langue.
La grammaire est la description des seuls morphèmes grammaticaux et lexicaux ainsi que
l’étude de leur combinaison pour la formation des mots et des phrases. Il s’agit dans ce cas de
ce qu’on appelle morphosyntaxe.
La grammaire est la Description des seuls morphèmes grammaticaux en excluant les
morphèmes lexicaux. Dans ce cas, la grammaire exclue l’étude de la formation des mots et
comporte uniquement la flexion. C’est la syntaxe seul qui compte uniquement ici. On peut se
limiter à un point et examiner tous les niveaux
Exemple à donner.
Structure profonde
T1.
Structure de surface. T2.
C’est donc un ensemble de mécanismes qui permet de générer toutes les phrases données.
Elle permet de prédire avec une certaine exactitude quelles parties de la structure de
la langue présenteront des difficultés pour les étudiants et la nature de ces difficultés.
La chose est bien claire. La grammaire contrastive ne peut opérer que sur au moins
deux langues à la fois et dans le cas d’espèce sur le français et les langues Bantu pour des raisons
déjà évoqué et sur lesquelles nous allons revenir sur les points 20 et 21.
6
Elle énumère les règles découlant du dit corpus et les analyse. Comme on le voit,
la grammaire descriptive s’oppose à la grammaire normative car cette dernière ajoute des
contraintes sociales d’utilisation des règles décrites.
La grammaire descriptive décrit les phrases produites par le où les témoins soit la
structure de surface, tan disque la grammaire générative elle, s’intéresse à la structure profonde
c’est-à-dire à la compétence. Dans la grammaire descriptive, même les énoncés agrammaticaux
sont répertoriés pourvue que le ou les témoins de la langue les aient produits.
Tout cela conditionne le type de grammaire, que l’émetteur va utiliser (la grammaire d’encodage).
Celle-ci nous conduit tout droit à parler de la grammaire de récepteur.
2. ETUDE DE CAS
2.0 GÉNÉRALITÉ
Le cours s’intitule grammaire contrastive du français et des langues bantu. Au point
03 commenté ci-dessus, nous avons eu à préciser pour quelles raisons notre choix a porté sur les
langues bantu de la province, priorité accordée à celles de la zone L (Luba) parce que celles-ci
sont quantitativement plus importantes. De ce fait, elles sont censées compter une population
scolaire plus importante qui intéressera le futur licencié en français langues africaines et
professeur de français étant donné hélas que cette langue française demeure jusqu’à ce jour langue
officielle et langue d’enseignement dans notre pays. C’est une réalité très amère.
INDO-EUROPÉEN
Il s’agit donc d’une langue qui n’a rien de commun (en général), avec les langues
bantu que BERNAD POTTER dans son étude classe dans le groupe qu’il appelle Afrique du sub-
saharienne (qui correspondrait à Indo-Européen), Nier-Congo (qui correspondrait ici à Italique).
Nous sommes en présence de deux réalités distinctes, structurellement
philosophiquement, logiquement et ontologiquement. Tandis que le français est une langue qui
met l’accent sur le moi, le je, égo, les langues bantu elles, prohibent pour ainsi dire, que l’usage du
moi, je, égo, isolé. Celui-ci étant toujours associé à autrui.
En d’autres termes l’on peut donc dire que les langues bantu prônent le nous c'est-
à-dire le pluriel à l’instar du notre père (prière).
Les langues indo-européennes sont individualisantes, pendant que les langues bantu
sont collectivisantes prônent ainsi le communautarisme. L’africain en générale et celui de l’humus
culturel bantu en particulier ne vit jamais par et pour soi-même, il vit toujours pour et rapport a
son groupe et à sa société. Cela même au sein de la société laquelle il à été en socialisée. Cette
différence est telle que le type de faute que commet tout apprenant de l’un ou l’autre système
langagier, reflète bel et bien cette réalité comme nous le verrons tout au long des points
commentés ci-après :
N
Français Ciluba
N°
1
1
2
2
3
3
4
4
5
5
6
6
7
7
8
8
9
10
11
12
13
14
15
16
TOTAL TOTAL
Les conséquences d’une telle disparité entre les deux systèmes langagiers sont incalculables.
Le locuteur (lubaphone) cela vaut pour tout locuteur d’une langue bantu quelques
soient, apprenant le français éprouvera énormément des difficultés quant à l’acquisition de onze
unités vocaliques du français qu’il n’a pas dans son système langagier maternel. Il s’agit de plus
de voyelles antérieures ouverts qui sont :
+ Voyelles antérieures fermés
+ Voyelles postérieures ouvertes
Le locuteur lubaphone en question aura tendance à confondre les voyelles fermées
et les voyelles ouvertes, cette distinction étant inexistante dans son système langagier maternel de
base. C’est ici où il faut dire un mot sur le crible phonologique.
10
Le sujet apprenant une langue seconde se comporte comme un sourd. En effet, les
sons de la nouvelle langue qui n’ont pas des correspondants dans la première, seront difficilement
fixés dans le système phonologique déjà incrusté dans le cerveau du sujet apprenant. De la sorte,
ces nouveaux sons auront tendance à entrer et sortir directement ; car ils n’ont pas de
correspondant.
Ainsi, pour aider l’apprenant à bien prononcé les sons de la nouvelle langue faisant
défaut dans son système phonologique premier, le professeur (entraîneur) se comportera de
manière à mettre le son visé dans des contextes optimaux à savoir soit à l’initial soit en final de
mot.
Par ailleurs, il veillera aussi à ce que les apprenants passent à tour de rôle et jamais en
chœurs.
2.3. LES SONS SEMI-VOCALIQUE OU SEMI-CONSONANTIQUES
Le français connait trois semi voyelles pendant que le ciluba n’en connait que deux soient
les données :
EXEMPLES
Français Ciluba
1.
Tiède
Métier
11
Mais, la séquence consonne plus consonne r plus voyelle i plus voyelle différente cela se
réalise :
1)
Crier
Plier
2) La séquence consonne voyelle u+voyelle i se réalise :
Puissant
Cuisant
Cuir
Il faut préciser que la consonne en question est autre que la consonne g aiguille
Réaliser
Créature
Péage
Nous évitions
Nous actions
Nos actions
Toute langue articulée est un organe vivant et chaque langue vaut ce qu’elle vaut pour ses
usagés.
Nouer
Jouer
Jouir
Louer
Tatouer
Trouer
2.3. LES SONS-CONSONANTIQUES.
Le petit Larousse illustre édition 2006 donne à la page 40 dix-neuf unités
consonantiques attestées à ce jour dans la langue française et il donne en même leur
orthographe courante.
Par liaison, il faut entendre la prononciation de la dernière consonne d’un mot, habituellement
muette avec la voyelle initiale du mot suivant :
Ex : nouvellement
Nouvellement arrivé
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L’examen minutieux de tout ce que nous venons de dire au sujet de ce que rapporte
le Petit Larousse 2006 à propos de l’h nous amènes à conclure que h n’est pas à proprement parlé
un son du français et qu’il est comme simple signe graphique. Cependant nous ne pouvons
négliger de signaler que dans certaine circonstance locutionnelles notamment lorsqu’on veut
insister, h se prononce et se comporte comme ainsi comme un son.
Ex : hops il s’agit ici d’une interjection qui exprime avec insistance un souhait,
un mouvement, un geste h (un signe graphique).
Le sujet Lubaphone aura tendance à assourdir le son g g : qu’il n’a pas dans son système
basique d’où la confusion entre : k et g.
EXEMPLES
Le maître sera attentif à cela et il intensifiera les cas d’exercices en recherchant chaque fois des
exemples oppositionnelles du genre : crier/griller
Coquette/goguette (être en goguette veut dire être de bonne humeur, être ivre etc.
Pour obtenir le son g et éviter que le locuteur ne l’assourdisse, on peut recourir à un seul
procédé :
Placer le son en question dans les contextes optimaux c'est-à-dire à savoir à l’initial ou en final.
Pour la consonne R, le sujet Lubaphone ordinaire aura tout naturellement
tendance à lui faire précédé d’une voyelle prosthétique c'est-à-dire une voyelle non étymologique
qui s’additionne au mot à son, initial.
Français Ciluba
Un dernier mot concerne les consonnes doubles ainsi que quelques cas de voisinage
qui cause d’énormes problèmes de prononciation pour le lubaphone apprenant le français. Nous en
présentons cinq (5)
1) La consonne double ks rendu orthographiquement pas x dans ce cas, le lubaphone ordinaire
et même universitaire d’un certain niveau quant à l’usage de la langue française, aura tendance
à opérer la métathèse en ce qui concerne la consonne double.
Français Ciluba
Excursion ℇ s k y r s j Ɔ Prohiber ℇ s h y r s j Ɔ
14
La Séquence consonne voyelle : ….ici le sujet lubaphone aura tendance à réaliser la voyelle
devant la semi .
EXEMPLES
- dédier
- Défier
- Châtier
- Nier
- Lier
- Nièce
- Union
Français Ciluba
Ex : louer
Louable
Fouetter
La séquence consonne t-voyelle i-voyelle différente ; dans ce cas, il vaut mieux se référer au
dictionnaire français car la situation de cas attesté ne permet pas de dégager ni de s’appuyer sur les
règles qui soient claires et rides. En effet, de fois on a la réalisation :
La séquence voyelle e suivie d’une voyelle différente ou non ; ici le sujet lubaphone
(bantuphone) a tendance à développer la semi-vocalisation devant la voyelle qui suit.
Ex : créer
Béat
2.2.4 LES ELEMENTS SUPRASEGMENTAUX
En français, les éléments suprasegmentaux se regroupent sous l’appellation des
signes auxiliaires et ils ont deux fonctions principales. D’une part celle de préciser le degré
d’aperture du son que représentent certaines lettres (c’est le cas des accents, du tréma, de la
cédille, de l’apostrophe) et d’autre part celle de servir de signes diacritique.
Accent aigu () et accent grave (`)
Ces deux portent sur la voyelle e pour préciser le degré d’aperture. Ainsi, d’une manière générale
é se prononce e fermé
Ex : côte
Cote
15
Le tréma ; la présence du tréma équivaut à l’absence de digramme. Fait qu’un seul son soit
représenté par deux lettres, trigramme. Ex : maïs
Le cilubà comme du reste, la quasi-totalité des langues bantu est une langue tonale. Ce qui
veut dire que le ton y revoit un caractère phonologique c'est-à-dire distinctif.
Exemple : Kubala : kubàla
Kubala/Kubaala
Kusela/Kuseela
La qualité vocalique est aussi attestée en français mais elle y a perdue le caractère
phonologique dans le parler de Paris qui sert de parlé de référence. C’est plutôt l’accent d’intensité
qui fonctionne en français et qui porte sur pénultième. Quand la dernière syllabe est atone. Dès
lors, on assiste à des cas de fautes dues à la disparité de systèmes langagier en présence. Les sons
du français étant fort tendus et ceux du ciliubà un peu relâchés
Français Cilubà
Au 4ème siècle, le grammairien, latin Aelius Donatus établira une liste de partie du
discours qui demeurera quosi-intacte pendant 15 siècles ; dans l’ouvrage :’’De octo
otationis partibus cet œuvre servira de base de la grammaire de par Royal, livre de
référence où les univers de langage sont traités. On va vers l’abstraction de la science
linguistique en posant que toutes les langues particulières auraient des structures
communes dans le subconscient qui généreraient des structures de surface différentes
selon le milieu.
Si il es vrai que certains faits des langues paraissent universels, il n’est pas moins
vrai que la déquoicité d’une quelconque liste des parties du discours s’avère indiscutable
quand il est vrai que la correspondance des termes d’une langue à l’autre est loin d’être
prouvé comme nous allons du reste nous en rendre compte dans les lignes qui suivent.
La catégorisation que nous adoptons ici est celle de A.PERRIER dans sa sintesis de
grammàtica francesa qui correspond directe à celle de Grevisse, le bon usage. Nous allons
parler touir à tour du nom, de l’article, de l’adjectif, du pronom, du verbe, de l’adverbe, de
la préposition, de la conjonction et de l’interjection. Chaque fois, nous aurons à jeter un
cout d’œil sur ce qui se passe en cilubà (dans les langues bantu en générale)
2.3.1.1. LE NOM
Les deux langues : le français et le cilubà connaissent la catégorie du nom (le
substantif). Cependant nous devons souligner que bien d’éléments en marquent la
distinction et un commentaire s’impose.
Le nom français connait le genre masculin et féminin. Tanis que le cilubà l’ignore.
C’est une première difficulté pour le lubaphone apprenant le français. La non-maitrise
des genres de noms. Il en est de même du nombre. Le français ayant un système très
détaillé avec beaucoup d’exceptions, pendant que le ciluba recourt simplement à
l’appariement des classes nominales deux à deux pour exprimer la distinction singulier,
pluriel.
Comme on le voit, la voit, la disparité entre les deux systèmes langagiers est à la base de
bien de problèmes que le maître doit maîtriser en vue de prévoir et prévenir les fautes qui guettent
l’apprenant du français ayant comme langue première une langue bantu.
2.3.1.3.L’ADJECTIF
Les deux langues attestent l’adjectif qualificatif mais elles le connaissent différemment.
D’abord en Ciluba ici, l’objectif fait partir du nom au même titre que le substantif car il est affecté
comme lui d’un préfixe nominal (PN). La liste des adjectifs est très réduite, la langue recourant à
d’autres structures pour exprimer la notion d’objectif. Sa place est toujours postposée par rapport
au nom auquel il se réfère et avec lequel il s’accorde en nombre.
18
En français, l’objectif qualificatif de défini comme tout mot qu’on ajoute au nom pour le
qualifier ou pour le déterminer en faisant connaitre sa qualité (ou défaut). Il se rapporte donc au
nom et s’accorde avec lui en genre et en nombre. Tout cela est à la base de bien de problèmes pour
le lubaphone apprenant le français. L’adjectif qualificatif français se place généralement devant le
nom qu’il qualifie mais aussi après et cela selon l’euphonie.
Français Ciluba
C’est un bon professeur c’est un professeur bon
Néanmoins, certains adjectifs changent de sens selon qu’ils sont antéposes ou postposés
par rapport au nom auquel ils se réfèrent.
Ex : Un grand homme
Un homme grand
2.3.1.4.LE PRONOM
Le français distingue six pronoms. Il s’agit des pronoms personnels possessifs,
démonstratifs, relatifs, interrogatifs et indéfinis.
L’usage de ces divers pronoms connait des détailles et des exigences appropriées à la
langue, détailles et exigences qu’il maitrisera selon la description qu’en donne divers documents
spécialisés notamment les grammaires de Renon et celles de Maurice Grevisse.
Le Cilubà lui aussi distingue six pronoms mais le concept ne se couvre pas du tout. En
voici un petit commentaire.
1) Au pronom personnel français correspond le pronom substitutif ainsi que l’infixe réfléchi ; le
pronom substantif (attaché) du Cilubà connait des formes pleines et des formes empotées. Ces
dernières intervenants notamment dans un discours à débit rapide. Les formes usitées aux
personnes (les actants) qui participent au discours, au dialogue. Ainsi qu’a la classe (1)
C’est-à-dire la personne ou la chose dont on parle. Sont différentes de celles qu’on retrouve aux
autres classe, et qui répondent à la formule générale : PP-P-o /u ex : ba-o-ba-o : bôbô/ù.
Quant à l’infixe réfléchi, il correspond au pronom personnel complément réfléchi se. Ex :
Kudituta.
Il nous faut toute fois souligner que l’emploi du pronom personnel français atteste bien de
cas assez subtiles (nature et fonction du pronom, sa place dans la phrase etc. en Cilubà, la place du
pronom substantif est ambivalente selon le cas soit en d’autre terme il peut être devant au près.
Le pronom possessif est soit antéposé au postposé. Pour rendre la notion de pronom possessif
français on recourt à la forme prédicative introduite par la nasale syllabique N-
Ex : mbàànyi
2. LE PRONOM NUMERAL.
Le pronom numéral est attesté dans les langues bantu en général pendant que le français
connait l’objectif numéral. En ciluba, le pronom numéral concerne le nom des nombres de 1 à 6
car ce sont eux qui fonctionnent comme des formes omni classent introduites par un préfixe
pronominal numéral ou un numératif pendant que les autres nombres fonctionnent comme des
substantifs.
PP-thème (-mwe/a, bidi,-sàdù, nààyi,-tàànù, -sàmbobo(u)
Au sujet de la classe, le pronom numéral, est postposé dans les langues bantu alors qu’en français
il est antéposé !!!!!
3. LE PRONOM DEMONSTRATIF
Il sied de souligner que les langues bantu en général et le cilubà en particulier présentant
bien de possibilités plus abondantes % au français. En effet tandis que le français ne connait que
deux formes, l’une pour désigner un objet proche et l’autre un objet éloigné dans les langues
représentées ici par le cilubà, l’on peut dénombrer jusqu’à plus moins 8 formes différentes des
démonstratifs selon la position de l’objet désigné % au locuteur à son interlocuteur et aux deux à
la fois sans compter d’autres possibilités sur lesquelles nous allons revenir.
Le détail concernant le pronom démonstratif dans les langues bantu remonte à la thèse du
professeur : Jacques VINCKE sur la langue Uruwrund
Pour ce faire, le professeur Jacques VINCKE propose un tableau qui permet de situer
l’objet % aux interlocuteurs soit :
20
Des telles possibilités qu’offre le tableau qui précède manque en français qui ne se limite
qu’à ce qui est près de ce qui est loin.
Par ailleurs, nous devons signaler que le cilubà comme du reste des langues bantu en
général connait des formes emphatiques pour insister (……………) ; des formes à connotation
dépréciative, des formes à connotation référentielles.
4. LE PRONOM CONNECTIF
Il est propre aux langues bantu et correspond en français à bien de choses de nature
différentes. Entre autre préposition, pronom personnel’’ En’, pronom possessif etc.
En cilubà, le pronom connectif connait plusieurs sens. Il peut désigner la possession,
l’origine, le prix ; la mesure etc.
PP-n a-Fd PP-^a-Fd
(Mwâna) ù-a yàyà
Bà-a
5. LE RELATIF
Les deux langues connaissent le relatif mais différemment. Pour le cilubà, il s’agit du
relatif subjectif et objectif qui commence par un préfixe pronominal et fonctionne de ce fait
comme une forme pronominale, bien que verbale. C’est donc une forme ambivalente.
Français Cilubà
L’homme que tu vois Muntu uwudi mumona
Le champ que nous cultivons Babimi butùdi tudima
L’homme qui est là Muntu udi………….
Le champ qui est vaste Budimi budi
Les énoncés (1) et (2) ont le relatif. Tandis que les énoncés (3) et (4) illustrent le relatif
subjectif. Dans le fond, nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas de problème majeur entre les deux
systèmes langagiers, l’essentielle étant que, contrairement au français que relève des classes en
rapport avec le mot antécédent.
6. LE PRONOM INTERROGATIF
Une première remarque sur laquelle nous reviendrons dans la partie consacrée aux
africaines c’est d’affirmer que les deux systèmes langagiers connaissent beaucoup de divergences.
Le pronom interrogatif est rendu en Cilubà par des mots qui fonctionnent :
a) Comme des substantifs ; exemple : nganyi/ banganyi , Cinganyi/binganyi
b) Comme des indéfinis (mots invariables) ; ex : cinyi, bishi, munyi
En français par contre, la situation est différente de celle du cilubà.
Pour cette dernière langue, il y a des mots dont la place est embuvant tandis que pour
d’autres c’est toujours en fin de phrase.
7. LES INDEFINIS
Les grammaires françaises fournissent la liste de mots qui font partie de la catégorie des
indéfinis. Pour ce qui est du cilubà les spécialistes des langues africaines bantu conviennent de
ranger dans cette catégorie tous ce qui ne rentre pas dans tels ou tels catégories présentées ci-
dessus.
21
Ainsi, il va s’en dire que les deux systèmes connaitrons des choses communes mais aussi
des choses différentes dans cette catégories des indéfinis.
Pour le cilubà, il s’agit principalement des termes qui signifient entre autre tout, autre etc.
2.3.1.5.LE VERBE
La catégorie verbale est un secteur si délicat et si variable que même au sein d’une seule et
même famille linguistique. C’est justement à ce niveau verbal que le système langagier se
différencie le plus. En français comme dans les langues bantu, on distingue trois personnes dont la
1ère et la 2ème participent à la parole ou au discours et sont de ce fait actants. Il s’agit en effet du
locuteur et de l’interlocuteur.
Les deux systèmes langagiers (français et cilubà) connaissent deux nombres : le singulier
et le pluriel. Et à ce titre il ne se pose aucun problème. Les problèmes sont ailleurs et nous ne
pouvons dans le cadre de notre cours limité commenté tous ces problèmes nous nous limiterons à
quelqu’un que nous jugeons capitaux vu la fréquence ainsi les dégâts structurels qu’ils
engendrent.
ETRE ET AVOIR
En français « être » exprime l’Etat. Tandis que « avoir » exprime l’action.
En outre, l’un et l’autre fonctionne comme auxiliaire. En cilubà par contre c’est seul
‘’être’’ qui est auxiliaire. Dans les langues bantu et particulièrement le cilubà, c’est l’état qui
prime car avoir se rend par être avec.
Français Cilubà
Etre kwikala
Avoir Kwikala nè
Il appert clairement que dans l’humus culturel bantu, pour AVOIR il faut avant tout être,
exister. Autrement dit, l’existence. C'est-à-dire le fait d’être débout, le fait de respirer compte
beaucoup. C’est tout une philosophie de vie. L’être qui a, est toujours associé à ce qu’il, il y est lié
et il y a entre eux un lien étroit et même affectif.
Le locuteur lubaphone apprenant le français recourra souvent abusivement à l’emploi des
deux auxiliaires en français ‘’être et avoir’’ mû sans doute par la réalité qu’ont ces verbes dans sa
langues. Le maitre devra donc être attentif aux temps et modes qui recourent aux auxiliaires. A
présent passons à un autre cas à savoir l’usage abusif de la voix passive ou de l’interpersonnel, là
où le français utilise la voix active.
Dans le langage courant de tous les jours l’on assiste à des structures locutionnelles qui
sont de véritables calques des structures bantu francisées.
Exemple :
on vous appelle par papa : il faut dire :…………………………
On vous insulte par marie. Il faut dire : ………………………..
De telles structures sont loin d’être correctes, les correspondantes sont
Papa vous appelle
Marie vous insulte
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Usage des verbes pris abusivement comme des pronominaux qui sont en réalité des calques
purs et simples des structures bantu.
CAS D’INTERROGATION
Il s’agit ici d’un secteur très vaste et qui comporte bien de difficultés. Nous mettrons
l’accent sur l’interrogation totale c'est-à-dire celle qui porte sur la phrase entière. A ce sujet, nous
examinons le cas de l’interrogation totale affirmative et négative en vue de mettre en évidence
l’usage des structures abusives et incorrectes fuit de la disparité structurelles, intrinsèque qui
caractérise les deux systèmes langagiers celui du français et celui des langues bantu.
français Cilubà
Mulumba est chez lui ? oui, il est Mulumba udi kwenda ?
Mulumba est-il chez lui ? oui il est Le Ciluba n’a pas cette forme.
Non in n’est pas
Ets-ce que Mulumba est chez lui ? Mulumba udi kwenda anyi ?
Mulumba n’est-il pas chez lui ? Mulumba kena kwenda anyi ?
La réponse affirmative à une interrogation totale négative est si en français pendant que les
langues bantu utilisent le même mot usité lorsque l’interrogation est affirmative (oui). Il s’agit là
d’un exemple constatif fort illustratif entre le français et les langues bantu.
5) INTERROGATION INDIRECT
Ici, l’on assiste à bien de disparités. En voici quelques illustrations tout à fait éloquentes.
Français Cilubà
Pouvez-vous me dire quelle heure il est ? Pouvez-vous me dire quelle heure il est ?
Je demande s’il vient ce soir Je demande s’il vient ce soir
Je veux savoir ce que vous ferez demain Je veux savoir ce que vous feriez demain
6. DISCOURS INDIRECT
Ici, le locuteur rapporte indirectement les paroles d’un autre. Dans ce cas, l’on assiste à
bien des problèmes qui engendrent même bien des cas d’ambiguïté.
23
Le maitre devra déployer énormément d’efforts pour partir des structures propres aux
langues africaines d’abord et montrer aux apprenants le comportement propre à la langue française
en vue d’éviter des cas d’ambiguïtés et des cas d’emplois abusifs.
Dans ce cas ‘’si’’ n’est jamais suivi du conventionnel mais plutôt de l’indicatif. Par
ailleurs, celui-ci ne sera jamais au temps futur. Les phrases ci-après sont incorrectes.
S’il viendra, avisez-moi. (…………
Si vous aurez la chance de réussir, nous allons fêter.
Les quelques cas que nous venons de passer en revue, ont sûrement permis de nous rendre
compte des disparités qui existent entre deux systèmes : celui du français et celui des langues
bantu.
Nous sommes loin d’avoir épuisé la liste et problèmes étant donné qu’en ce qui concerne la
concordance de temps par exemple nous n’avons fait qu’enflerait le cas.
En effet, l’usage des temps et des modes a des détailles et des réalités telles qui nous
seraient quasi-impossible de les aborder tous vu le temps relativement limité imparti au cours. Ce
qu’il faut recommander aux maîtres c’est d’avoir la maîtrise des deux systèmes afin qu’ils soient à
même de prévoir et prévenir les cas d’emplois abusifs.
2.3.1.6.L’ADVERBE
Le terme d’adverbe provient du latin : ad-auprès de
VERBUM-PAROLE-EXPRESSION
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L’adverbe se définit comme étant un mot invariable dont la fonction est de modifier la
signification d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe.
Ex : Réussir brillamment
Adjectif : être très pauvre
Adverbe : partir trop tard
Toujours en français, notons que l’adverbe peut marquer beaucoup de choses entre autre :
Le lieu. Ex : autour, dehors, etc.
Le temps. Ex : aujourd’hui, hier, demain etc.
La quantité. Ex : assez, beaucoup, peu, etc.
La manière. Ex : ainsi
Une affirmation ou doute. Ex : assurément, certes, oui, probablement
La négation. Ex : non, nullement, aucunement etc.
Les documents spécialisés fournissent bien des détailles sur l’adverbe sur certaine locution
adverbiales ainsi que sur tant d’autres détailles divers. Nous n’allons pas nous en occupés, nous
allons par contre souligner que le concept d’adverbe correspond dans les langues bantu à l’emploi
absolue de l’adjectif dans certaines classe nominales données pour exprimer le temps, la manière,
le lieu, etc.
Il s’agit généralement de classe 7 selon les langues, 8, 12 ainsi que les classe locatives 16, 17,18.
Exemple :
Thème a adjectival en cilubà=lé qui signifie long.
En classe 12 Kale qui signifie jadis, longtemps.
Classe 17 Kule – loin ou
Classe 16 pale - loin
Ipi : court, petit
Peepi : auprès
Bi : mauvais
Classe 8 bibi : mal
L’examen minutieux de tout ce qui précède, nous amène à affirmer qu’il est hasardeux de
chercher à trouvez de correspondance conceptuelle d’une langue à l’autre.
Ce qu’il faut savoir ce que chaque système langagier a sa logique propre qui dicte et
ordonne sa façon d’exprimer sa vision du monde. Dès lors le maître non averti le maître le risque
de se lancer dans des théories erronées en voulant à tout pris à trouver des correspondances
conceptuelle entre deux ou plus de deux langues distinctes.
Chaque système langagiers à son fonctionnement interne qu’il faut observer et décrire telle
qu’elle sans avoir à l’esprit le fonctionnement d’un autre système qui serait dans se cas système
référentiel.
2.3.1.7.LA PROPOSITION
Les documents spécialisés qui traitent de la langue française définissent la préposition
comme un mot invariable qui, placé devant un complément explicite le rapport de celui-ci avec le
mot auquel il se rapporte ou réfère.
Citons entre autre comme préposition : à, avant, après, chez, contre, voici, voilà, etc.
Les langues bantu particulièrement le cilubà, elles, ne connaissent pas à proprement parler
le concept de préposition ; elle recourt à d’autres emplois notamment aux locatifs (employer seul
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ou en association avec d’autres mots et dans ce cas fonctionnent comme des substantifs locatifs)
qui fonctionnent ainsi comme déictiques, chacun ayant un sens propre.
Le locatifs du cilubà sont :
Classe 16 : pa.
Classe 17 Ku.
Classe 18 Mu.
L’emploie des classe locative dans les langues bantu notamment en cilubà ne sert pas à
désigner que le lieu. En effet, ces classes expriment également le temps.
Ex : udi ufika mu mafuku abidi à a
Quand on observe divers emplois des locatifs dans les langues bantu en générale (pour
celles qui les attestent) et particulièrement le cilubà, on s’aperçoit qu’en ce qui concerne la
désignation du lieu il y a de connotation sémantique qu’il importe d’illustrer et de commenter
quelque peu
Exemples :
1) Ndi mu Mbuji-Mayi
2) Ndi ku Mbuji-Mayi
3) Tudi tuya ku Cilengi
4) Tudi tuya mu Cilengi
La traduction française des énoncés qui précèdent parait stérile car elle ne fait pas ressortir
clairement et à suffisance diverses connotations sémantiques que renferment les locatifs usités.
L’énoncé n°1 ‘’’Ndi mu Mbuji-Mayi ‘’ ?
L’énoncé n°2 ‘’ Ndi ku Mbuji-Mayi’’ ?
L’énoncé n°3 ‘’ Tudi tuya ku Cilengi’’ ?
L’énoncé n°4 ‘’ Tudi tuya mu Cilengi’’ ?
Ces quelques exemples sont d’une éloquence telle qu’il est erroné de se complaire dans des
affirmations qui tendent à établir l’échelle de comparaison entre divers système langagiers dans les
langues bantu en général et en cilubà en particulier la notion de préposition se rend par la notion
de connectif.
Il nous faut également signaler qu’on peut recourir à d’autre structure, d’autres mots pour
rendre la notion de préposition. C’est le cas de particule associative dans les langues bantu.
Ex : l’énoncé français « de quoi est fait cette chose ? » se rendent en cilubà : cintu eci ncyenza ne
cinyi ?
Chaque langue articulée à son fonctionnement intrinsèque qu’il importe d’observer et de
décrire tel qu’il se présente sans chercher à savoir derrière tête, le fonctionnement de tel ou tel
autre système langagier
2.3.1.8. LA CONJONCTION
Le français distingue entre conjonction : + conjonction de coordination (qui sert à unir des
termes d’une proposition ou des prépositions de même nature) et conjonction de subordination
(qui sert à unir (la) où les prépositions à la principale).
Dans les langues bantu particulièrement en cilubà, le même mot joue généralement les
deux rôles (distinction entre français et cilubà quant à ce qui concerne la conjonction).
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Il nous faut signaler que dans les langues bantu en général et en Cilubà en particulier,
l’associatif s’utilise aussi avec des thèmes possessifs.
Encore une fois, il faut éviter de rechercher la correspondance terme à terme entre deux ou
plus deux langues, chaque langue ayant son fonctionnement propre.
2.3.1.9.L’INTERJECTION
L’interjection : est un mot invariable qui sert à exprimer bien de sentiments le français
comme le cilubà recourt chacun à son système pour exprimer la joie, la surprise, la douleur, la
tristesse etc. et de fois l’on a l’impression que ces deux langues utilisent des mots semblables ou
même identiques ce qui est dû au cas d’hasard ou simplement à celui d’universaux du langage
c'est-à-dire à l’existence dans la quasi-totalité des langues universelles à l’existence des éléments
et/ou des structures semblables ou identiques.
Ex : aie ! (français) : la douleur
Ayi ! (cilubà)
Pour exprimer la surprise, le français utilise : hein ! Hê !
Ô !, oh ! en cilubà ooo.
2.4.NOTES CONCLUANTES.
Tout au long du chapitre consacré à l’étude des cas, nous avons eu à dégager des
parallélismes entre le français, langue indo-européenne et le Cilubà langue bantu. Les différents
points examinés au niveau phonologique et morphologique, ont permis de confirmer l’assertion
selon laquelle les deux systèmes langagiers appartiennent à deux mondes nettement distinctes,
philosophiquement et ontologiquement.
D’un côté le français, langue qui privilégie le ‘’je’’ et donc individualisantes et de l’autre le
ciluba, langue qui privilégie le ‘’Nous’’ et donc collectivisantes, c’est le reflet du notre père, pierre
que le christ apprit à ses apôtres. Tout ceci, montre que les structures de l’une et l’autre langue en
présence sont fondamentalement différentes même s’il arrive pour l’un ou l’autre cas qu’elle
présence une certaine similitude eux-mêmes, quelques cas identiques. Ceci est à verser au conte de
cas de hasard ou des universaux du langage.
Devant cette situation, le maître appelé à dispenser le cours de français à des apprenants
locuteurs des langues bantu en général ou cilubà en particulier, doit être un homme averti ayant la
maitrise des deux systèmes. Ainsi il pourra prévoir et prévenir les fautes auxquelles s’exposent le
dit apprenants.
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3. AFRICANISMES
3.0. GENERALITE
En 1979, naissait à Dakar (Sénégal) l’association d’études linguistiques, interculturelles
africaines en sigle (AELTA) le siège de cette association est logé au Bureau Européen de
l’AUPELE (association des universités partiellement ou entièrement des langues française) à
Paris. L’AUPELE et l’ACCT (agence de coopération culturelle et technique) devenues AIF
(agence intergouvernemental) de la francophonie.
L’AELIA sont régulièrement un bulletin consacré aux études linguistique en Afrique. Ce
bulletin, bénéficie du concours de l’AUPELF et L’ACCT (AIF) pour son financement.
L’étac : lexique thématique de l’Afrique centrale
CELTA : centre de linguistique théorique appliquée
ELAC : et las, linguistique de l’Afrique centrale.
Parmi les tâches lui dévolues, l’AELIA a entre autre, celle de recenser et d’étudier de
manière systématique les phénomènes linguistiques engendrés à travers l’espace et le temps et
principalement en Afrique par divers usages de la langue française. Le français, il faut le souligner
est à la conquête de l’espace et à ce titre, il se lance dans la lutte contre l’anglais.
C’est dans cette optique de la tutte pour l’expansion de la langue française qu’œuvre
plusieurs organismes et associations copieuses financées par la primature française. La
francophonie en fait partie intégrante.
La lutte que mène la France est une lutte noble du point de vue des français. Et nous
demeurons persuader que c’est à cela qu’il faut inviter tous les pays du sud et singulièrement ceux
du continent africaine afin qu’ils s’arment contre l’action néo colonisatrice et glottoohage en vie
de lutter pour la sauvegarde et l’émergence de leurs propres langues qui sont incontestablement ce
dépôt et véhicule de leur valeur culturelle.
L’AELIA par l’entremise de ses équipes nationales des chercheurs a déjà réalisé un travail
fort appréciable dans le domaine syntaxique et lexical à travers les pays d’Afrique des usages du
français en Afrique. Ce travail est ce que nous appelons : africanisme c'est-à-dire le français
d’Afrique (langue française d’Afrique) Il s’agit en effet des diverses manières de parler la langue
française propre aux africains d’Afrique. Ces manières de parler la langue française différente non
seulement d’un pays à l’autre mais aussi d’une (province, territoire, etc.) à l’autre.
L’idéal qui eût consisté à réaliser de manière systématique des études linguistiques région
par région et nous dirions même village par village et en tenant aussi compte du sexe des sujets
parlant c’est une tâche alléchante certes et qui demanderait énormément des fonds et des
ressources humaines à titrées.
Les africanismes : sont au total des calques, des structures aborigènes transposées en
français. Ces structures peuvent-être dictées par plus d’un facteurs visibles ou non ; entre autres le
subconscient lié à la vision du monde du peuple en question, les origines politiques en place, les
structures intrinsèques des systèmes langagiers des sujets concernés, les réalités sociales, socio-
économiques du milieu en rapport avec l’existence ou non de telle ou telle réalité donnée dans la
société.
3.1.AFRICANISMES FORMELS
Les africanismes formels sont : des structures des langues africaines francisées.
Autrement dit, il s’agit des structures inexistantes formellement au structurellement mais qui sont
attestées dans la bouche des africains apprenant ou parlant la languie française.
A cet effet, il sied de signaler que le petit Larousse illustré 2006 y consacre des
pages entières dans un chapitre intitulé : Regard sur la francophonie. C’est après la page 576.
Voici à titre purement illustratif quelques cas d’africanismes formels.
1. Le verbe « vigiler », il est à noter à ce propos que les termes vigilance et vigilant existent bien
en français et qu’a partir d’eux, on a forgé un néologisme du sens de vigiler, du sens de veiller
à………………………
2. Il est plus pire que tu ne le penses. On dit ……………………………………………………….
De telles structures sont légions. Elles sont le fruit manifeste de l’impacte des toutes les langues
africaines, langue 1ère qui exerce leur influence sur la façon de parler des africains recourant à la
langue française.
3. La pauvre est partie avec la pluie. On dit ……………………………………………………….
4. Mon cher Mukendi, nous allons avec toi. On dit ……………………………………………….
5. Il se ressemble à son père. On dit ………………………………………………………………..
6. Il se sépare avec sa femme. On dit ………………………………………………………………
3.2.AFRICANISME SÉMANTIQUES
Ici, il s’agit des structures ou des mots qui existent bel et bien dans la langue française mais qui
ont acquis des nouvelles acceptions ou sens dans leur usage à travers le monde et particulièrement
en Afrique. En voici quelques cas illustratifs :
a. Vraiment c’est malgré il veut dire que …………………………………………...………….
b. Il m’a déclaré la mort de son père. On dit …………………………………………………...
c. Je manque d’argent, dépanne moi svp. On dit …………………………………..…………..
d. Il a attrapé la mort sur la route de Kananga. On dit …………………………………………
Comme pour les africanismes formels, les africanismes sémantiques sont eux aussi très nombreux
dans la bouche des africains apprenant ou parlant la langue française.
Du point de vue du linguiste par contre, tout système langagier articulé ne demeure
jamais immuable. Ces locuteurs étant en contacte permanent avec d’autres systèmes finissent eux
par acquérir d’autres habitudes qui sont le fruit de l’influence de divers systèmes qui sont en
contacte avec les leurs et les locuteurs de ce dernier système de leur côté utilisent le nouveau
système influencé par les habitudes normales de leur propre système. De ce fait et
linguistiquement parlant, plutôt que de penser à l’altération, il nous semble soutenable de parler de
la diversité des usages de la langue française à travers le monde.
4. CONCLUSIONS
Dès lors, l’accent doit-être mis de manière prioritaire sur le système langagier
aborigène afin que ceux des autres occupent la seconde place.
A ce titre, elle doit fonctionner comme langues secondes. Dans ce cas, le principe
de base sur lequel se fonde l’apprentissage d’une langue seconde se ramène au cycle : EIE c'est-à-
dire (écouter, imiter et emmètre)
Ecouter ; exige que l’oreille de l’apprenant soit attentive, égisée bien affitée. Cela
est d’autant plus vrai que tout sujet apprenant une nouvelle langue se comporte comme un sourd
qui a besoin de prothèse. Le rôle de prothèse.
Pour mieux entendre les sons émis par l’interlocuteur une fois qu’il a entendu le
son, le sujet apprenant imite le son entendu. Et pour finir, il doit émettre le dit son de manière
fidèle. Dans ce processus, il fera un effort de dépassement en vue de réaliser le son de la nouvelle
langue et surtout ceux qui sont absents dans sa langue première.
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