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Projet D Investissement - Cours
Projet D Investissement - Cours
Projet D Investissement - Cours
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SECTION 1 : LA POLITIQUE D’INVESTISSEMENT
Chapitre 1 : Définition
On appelle investissement, l'engagement d'un capital dans une opération de laquelle on attend des
gains futurs, étalés dans le temps, avec un objectif de création de valeur.
Rappel du cours d’introduction à la comptabilité et de comptabilité approfondie
« Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’entité, c'est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements
passés et dont elle attend des avantages économiques futurs » (Art. 211-1 du PCG – ANC règlement
2014-03 version consolidée au 1er janvier 2017)
« L’avantage économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’a cet actif de contribuer,
directement ou indirectement, à des flux nets de trésorerie au bénéfice de l’entité.... ». (Art. 211-2 du
PCG – ANC règlement 2014-03 version consolidée au 1er janvier 2017)
Plusieurs politiques d’investissement sont possibles. Elles s'identifient ou se caractérisent :
- par le type d'investissement réalisé (remplacement, expansion, diversification, innovation...);
- par l'intensité avec laquelle elles sont conduites (expansion forte, diversification modérée...) ;
- par le mode de développement choisi : croissance interne ou croissance externe par acquisition
d'autres sociétés en France ou à l'étranger (très fréquente chez les sociétés cotées).
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2.2 Précisions sur les politiques d'investissement
a) Investissements d'expansion : contribuent à l'augmentation de la capacité de production ou de
distribution de l'entreprise, dans le même domaine que celui déjà exercé.
b) Investissements de diversification : augmentation de la capacité, mais dans un domaine nouveau
pour l'entreprise (exemples : lancement par BIC de rasoirs jetables).
c) Investissements de renouvellement (ou de remplacement) : remplacer des investissements
devenus obsolètes et généralement totalement amortis.
d) Investissements d'innovation : exploiter une nouvelle technologie.
e) Investissements sociaux ; améliorer les conditions de vie du personnel : crèches, cantines.
Avant d'effectuer les calculs permettant de s'assurer de la rentabilité d'un projet d'investissement, il
faut collecter les informations nécessaires à ce calcul. Certaines de ces éléments sont pratiquement
connus et d'autres nécessitent un calcul prévisionnel.
C'est la « dépense » que doit supporter l'entreprise pour réaliser le projet. Il comprend :
- Le prix d'achat (ou le coût de production ou de construction) des immobilisations ; ce prix
est généralement hors taxe ;
- Les frais accessoires : frais de transport, d'installation... ;
- La variation du BFRE (si hausse du CA alors hausse du BFRE). L'argent ainsi immobilisé
sera récupéré à la fin de la durée retenue, mais avec une valeur diminuée du fait de
l'actualisation, ce qui aura un impact sur la rentabilité du projet.
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attend de ce projet une augmentation de son CAHT annuel de 1 000 K€ à 1 700 K€, dont Le niveau
du BFRE, évalué à 0,5 mois de CAHT, devrait rester stable.
Cette opération se traduirait par les dépenses suivantes (montants HT) :
- Acquisition de la ligne machine-outil A : 120 000 €
- Coût des agencements liés à la machine-outil A: 10 000 €
- Frais d'installation : 5 000 €
- Frais de formation du personnel (comptabilisés en compte 633) : 7 000 €.
Correction
Toutes les dépenses sont des dépenses d’investissement sauf les frais de formation du personnel qui
doivent être enregistrées comme des frais de personnel.
Δ BFRE = (1 700 -1 000) x 0,5/12 = 29 166 €
I =29 166 + 120 000 + 10 000 + 5 000 = 164 166 €
Le bien étant le plus souvent amorti à la date de cession, la valeur résiduelle correspond généralement
à une plus-value ; celle-ci doit être ajoutée nette d'IS au dernier flux net de trésorerie.
Remarque : Sur le plan fiscal, la déduction de la valeur résiduelle de la base amortissable n'est pas
admise. Pour évaluer un projet d'investissement, les dotations aux amortissements sont donc calculées
sans tenir compte de l'éventuelle valeur résiduelle.
Caractéristiques du projet
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En principe, ces flux nets de trésorerie (ou cash flows) sont générés tout au long de l'exercice mais,
pour simplifier les calculs de rentabilité, on admet qu'ils sont obtenus à la fin de chaque exercice,
conformément au schéma suivant :
3
Ainsi F I représente le flux net généré pendant le premier exercice, mais, pour simplifier, il est
considéré comme obtenu à la fin de cet exercice.
Précisions
On a vu que les calculs de flux prévisionnels sont limités aux postes d'exploitation.
En cas de résultat déficitaire (ce qui arrive parfois au démarrage du projet), on considère que cette
perte est imputée sur les bénéfices réalisés au niveau des autres activités de l'entreprise.
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Application : La société FOUESNANT fabrique des bateaux pliables de loisir. Elle envisage
d’investir 2 000 K€.
Elle vous communique les informations suivantes :
Eléments N N+1 N+2 N+3
Chiffre d'affaires 13 600 14 400 16 000 16 000
Charges variables d'exploitation 11 050 11 700 13 000 13 000
Charges fixes d'exploitation hors amortissement 1 900 1 900 1 900 1 900
Dotations aux amortissements 500 500 500 500
Augmentation du BFRE 450 75 75 -
Les flux nets de trésorerie se calculent à partir des CAF d'exploitation selon le tableau suivant :
Années 1 2 3 4 5
CAF d'exploitation
ABFRE (au cours du projet) x
Valeur résiduelle nette d'IS x
Récupération du BFRE x
Flux nets de trésorerie
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Application : Fouesnant suite
Présenter les flux nets de trésorerie sachant que la valeur résiduelle du bien est de 90 K€.
Précisions relatives au calcul des flux dans le cas d'un investissement de remplacement
Ce prix, net de l'impôt sur la plus-value éventuelle, vient en déduction du prix d'acquisition du nouvel
investissement. Le capital investi dans le nouvel investissement s'en trouve donc allégé. Si le bien
cédé est totalement amorti, le prix de cession correspond à une plus-value à court terme soumise à
l'IS au taux normal.
Si le remplacement de l'ancienne immobilisation est à l'identique, les seuls flux à considérer sont les
dotations aux amortissements et l’économie d’IS liées à l’amortissement du nouvel investissement.
Si le remplacement n'est pas identique (cas le plus courant) et se traduit par une augmentation du
CAHT, les flux nets de trésorerie supplémentaires générés doivent également être pris en compte
dans le calcul.
Applications 3 et 4 du manuel
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SECTION 3 : LE COUT DU CAPITAL
Chapitre 1 : Définition
Le coût du capital est la moyenne arithmétique pondérée des coûts des différents financements
auxquels l'entreprise fait appel (emprunt, augmentation de capital…)
Exemple : Pour financer ses projets d'investissement, une entreprise dispose d'un capital de 300M€,
comprenant :
- 180 M€ de capitaux propres à un coût de 8%
- 120 M€ de dettes financières à un coût de 6%.
Calculer le coût du capital.
!"# % "%'!(# % )%
Coût du capital : = 7,20 %
*##
Chapitre 2 : Calculs
Le cout du capital se décompose en un coût des capitaux propres et un cout du capital emprunté.
Il part du principe que la valeur d'une action est égale à la valeur actuelle, calculée au taux de
rentabilité exigé par les actionnaires, de l'ensemble des dividendes espérés et du cours futur.
" "
On a la relation suivante : 𝐶! = #
ou t = $
!
Avec Co = cours de l’action à la date 0 et t = taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
Exemple : L’action FOUESNANT est cotée 260 €. Tous les ans, elle distribue 13 € de dividendes.
Calculer le cout des capitaux propres.
Cout des capitaux propres : 13 /260 x 100 = 5%
Les dividendes sont croissants et ils augmentent tous les ans. Alors on aura la relation
suivante (modèle de Gordon et Shapiro) :
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Application : Même exemple avec une croissance du dividende de 3% par an.
Coût des capitaux propres : (13 /260) + 0,03 = 0,08 soit 8%.
Le modèle à deux facteurs permet également d'évaluer le taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
Dans le cadre de ce modèle, le taux de rentabilité espéré d'une action E(R) est donné par l'équation
ci-dessous :
Exemple : un emprunt est contracté au taux de 6% sans autre frais. Calculer le taux de revient après
IS.
"#("%&)!"
1 000 = 80 (
+ 1 080 (1 + t)#) soit 8 %
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ð En cas d’emprunt obligataire avec des frais d’émission
Années Annuités Eco d’IS sur intérêts Eco d’IS sur ats des Décaissements réels
arrondis frais d’émission
1 120 40 2 soit (24/4x1/3) 78
2 120 40 2 78
3 120 40 2 78
4 1 120 40 2 78
"#("%&)!"
976 = 78 *,*,
+ 1 078 (1 + t)#) soit 8,53%
Applications 5 et 6 du manuel
L’objectif est de comparer le capital investi à l’ensemble des flux nets de trésorerie ou cash flows
dégagés, à une date 0.
La valeur actuelle nette est la différence entre les cash-flows actualisés ou flux nets de trésorerie à
la date 0 et le capital investi. Ellle mesure la création de valeur engendrée par l’investissement ;
VAN = -Investissement initial + FNT1 (1,10)-1 + FNT2 (1,10)-2 + FNT3 (1,10)-3 + FNT4 (1,10)-4
Exemple : VAN = -2450 + 535(1,04)-1 + 625 (1,04)-2 + 900 (1,04)-3 + 1560 (1,04)-4 = 766
Dans le cas où il y a un seul projet, on retient le projet quand la VAN est positive. Mais dans
certains cas, il faut faire un choix entre plusieurs projets mutuellement exclusifs, on retient le projet
dont la VAN (positive) est la plus élevée.
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Le TIR est le taux t tel que :
2450 = 535(1+t)-1 + 625 (1+t)-2 + 900 (1+t)-3 + 1560 (1+t)-4
TRI = 14,37%
Il faut comparer le TIR au taux d’actualisation. Ici, le TIR (14,37%) > taux d’actualisation (4%) donc
le projet est rentable.
Le taux de rentabilité interne représente le coût maximum du capital susceptible de financer
l'investissement.
Alors que la VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet d'investissement,
l'indice de profitabilité mesure l'avantage relatif, c'est-à-dire l'avantage induit par I euro de capital
investi. Pour connaître cet avantage relatif, il suffirait de diviser la VAN par I. Cependant, le critère
de l'indice de profitabilité consiste à calculer le quotient de la somme des cash-flows actualisés par le
montant de l'investissement.
L’indice de profitabilité correspond à la valeur créée pour 1€ investi. Il existe plusieurs manières pour
la calculer
+,-./0 ,12/.--. 3.4 0.1.22.4 5.22.4 6/2/0.4
• IP =
7,892,- .5:,:é
<*< (!,#?)A! ' )(< (!,#?)A( ' B##(!,#?)A* ' ! <)# (!,#?)A?
D’où IP = = 1,31
(?<#
+CD E))
• 𝐼𝑃 = 1 + D’où IP = 1 + = 1,31
7,892,- .5:,:é (?<#
Ici, l’indice de profitabilité est supérieur à 1, donc le projet est considéré comme rentable au taux de
4%.
Ainsi, pour qu'un projet d'investissement soit acceptable, il faut que son indice de profitabilité soit
supérieur à l. Un projet d'investissement est d'autant plus intéressant que son indice de profitabilité
est élevé.
Remarque : quand les projets sont de montants investis différents, il est plus pertinent de calculer l’IP
que la VAN.
Le délai de récupération d du capital investi est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-
flows actualisés est égal au capital investi.
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Les flux nets de trésorerie actualisés deviennent positifs à compter de N+3.
Critères Caractéristiques
VAN Mesure l’avantage absolu d’un projet
Ne permet pas de comparer des projets avec des capitaux investis différents
IP Mesure l’avantage relatif d’un projet
Convient aux projets avec des capitaux investis différents
TRI Mesure la rentabilité globale d’un proejt
DR Permet de considérer le risque d’un projet
Favorise le risque au détriment de la rentabilité
Il arrive que les deux critères principaux, la VAN et et TRI, souvent utilisés simultanément,
aboutissent à des résultats contradictoires.
Application :
Soit 2 projets, de même montant et de même durée mais dont les flux sont différents :
0 1 2 3 4
Flux de A -100 10 20 40 55
Flux de B -100 60 40 10 5
VAN TRI
Flux de A 7,47 6,18%
Flux de B 7,5 8,98%
Pour résoudre cette contradiction, il convient d’introduire une nouvelle hypothèse, celle du
réinvestissement des flux nets générés par le projet.
Se pose la question du taux de réinvestissement de ces flux. Le taux obtenu compte tenu de cette
hypothèse est appelé taux de rentabilité interne global (TRIG) ou taux de rendement intégré.
Pour l’obtenir, il faut procéder en deux étapes :
- Calculer la valeur acquise par les flux à la fin de la dernière période ;
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- Puis, il faut chercher à quel taux actualiser cette valeur acquise pour retrouver le montant
investi.
Le taux de rendement global x est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital
investi et la valeur acquise par les flux actualisés à ce taux.
Exemple précédent avec un taux de réinvestissement de 6%/ Calculer e taux de rendement global.
Pour résoudre la contradiction, il faut calculer la VAN au taux de 5% avec une hypothèse de
réinvestissement des flux au taux de 6%.
Projet A : [10 (1,06)3 + 20 (1,06)2 + 40 (1,06) + 55 ] (1,05)-4 - 100 => VANG = 8,42
Projet B : [60 (1,06)3 + 40 (1,06)2 + 10 (1,06) + 5 ] (1,05)-4 - 100 => VANG = 8,60
Conclusion : la contradiction des 2 critère ne se présente que lorsque la distribution dans le temps
des flux relatifs aux deux projets est très différentes. Ainsi, pour A, l’essentiel des flux est généré à
la fin de la durée retenue alors que pour le projet B, les flux les flux importants sont dégagés au début.
Il s’agit donc de deux projets ayant chacun un profil particulier.
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