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Europe Démographie

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Démographie[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Démographie de l'Europe et Démographie de l'Union européenne.

Population[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Européens.
Évolution de la population européenne[réf. nécessaire]

Année Population

1150 50 000 000

1300 73 000 000

1400 45 000 000

1750 140 000 000

1800 187 000 000

1850 266 000 000

1900 420 000 000

1950 549 043 000

2000 729 105 000

2010 740 308 000

2013 742 452 000

L’Europe est au début du XXIe siècle, quand on considère sa densité de population, le


troisième foyer de peuplement derrière la Chine et l'Inde, avec des densités de populations parmi
les plus élevées au monde dans certaines zones des Pays-Bas, de la Belgique, du Royaume-
Uni, de l’Allemagne ou de l'Italie, d’autant que l’exode rural s’est renforcé ainsi que l’attractivité
des littoraux avec des populations de plus en plus urbaines. En termes absolus, l'Europe et, a
fortiori, l'Union européenne, est cependant un « nain démographique »248,249,250. Le continent (env.
740 millions d'habitants ; UE env. 511 millions d'habitants) se situe derrière l'Asie (env.
4,3 milliards d'habitants dont env. 1,4 milliard d'habitants pour la Chine et env. 1,3 milliard
d'habitants pour l'Inde), l'Afrique (env. 1,2 milliard d'habitants) et l'Amérique (env. 1 milliard
d'habitants) ; l'Eurasie, quant à elle, concentre environ 4,6 milliards d'habitants.
En 2005, le Conseil de l'Europe soulignait que depuis quelques décennies l’UE devait
sa croissance démographique à l'immigration qui, dans les années 2000, est devenue le premier,
puis le seul facteur d’augmentation de la population totale de l’UE. Ainsi deux millions de
personnes sont venues s'installer en Europe en 2004 alors que l'accroissement naturel était
négatif de 63 000 personnes. L'Allemagne est le pays le plus peuplé de l'UE. En 2007,
70 millions de personnes, soit 16 % de la population de l'UE, résidaient dans des communes
côtières251.

Histoire démographique récente[modifier | modifier le code]


Malgré les dizaines de millions de morts des deux guerres mondiales, l’Europe a connu une
période d’explosion démographique aux XIXe et XXe siècles, qui s’est accompagnée d’une forte
pression sur l’environnement et les ressources non renouvelables (cf. empreinte
écologique, empreinte énergétique, pression urbanistique, pollutions, etc.). Depuis quelques
décennies, la population européenne tend à se stabiliser, à la suite d'une forte diminution de la
natalité, qui reste toutefois encore largement compensée par la natalité de certains pays, par le
recul de l’âge auquel les femmes font leurs premiers enfants, et surtout par une immigration
régulière.

Évolution démographique des pays européens (2021).

L'immigration est le premier moteur de la croissance dans une Union européenne à la population
vieillissante. Le boom économique des années 1950-1960 avait poussé l'Europe à faire appel à
une immigration massive, souvent issue de ses ex-colonies.
Les Chinois, Indiens et Africains constituent l'un des principaux flux d'immigrants non originaires
de l'UE. Après les Turcs, les Marocains forment le plus gros contingent252.
Les études prospectives pour 2050 varient d’une population diminuant de 3 % (dans l'hypothèse
d'un ISF remontant à 2,34), à -22 % voire -50 %. Les experts parlent alors de retournement
démographique253 ou d'hiver démographique. Que la diminution soit due à la natalité est un
phénomène inédit jusqu'à nos jours dans le monde. Ces chiffres ci-dessus doivent tous être
utilisés avec prudence, la prospective démographique ayant toujours été prise en défaut et
pouvant elle-même influer en retour sur les comportements individuels et collectifs et sur les
politiques de soutien à la natalité ou à l’immigration. Pour d'autres, la population de l'Union
européenne (UE) serait de 470 millions de personnes en 2050 selon l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE), et 506 millions en 2060 selon Eurostat.
La population de l'UE dépasserait ainsi celle des États-Unis (468 millions de personnes en 2060
selon le Centre américain d'études sur l'immigration)254.

Disparités géographiques[modifier | modifier le code]


Toutefois, la situation démographique diffère pour chaque pays européen. Les pays de l'Europe
de l'Est se sont inquiétés des évolutions démographiques dès les années 1960 et ont mis en
place des politiques d'encouragement à la natalité. Cependant, les moyens utilisés, comme
l'interdiction de l'avortement, n'auraient pu être acceptés au même moment en Europe de l'Ouest.
Ces mesures n'ont d'ailleurs généralement pas produit d’effet satisfaisant ; et si la Pologne a
maintenu sa population au cours de la période communiste, l'influence de l'Église catholique, qui
imprègne la société polonaise, a sans doute été plus efficace que la politique nataliste.
Pour les pays d'Europe de l'Ouest, personne ne se risque, entre autres en Allemagne, à mettre
sur la place publique l'évolution de la population sur la longue durée. Pour les responsables, tout
passe par la politique d'immigration. Ils ne veulent pas toucher au tabou de la politique familiale
en faveur de la fécondité, compte tenu du poids de la mauvaise conscience des
années hitlériennes. La situation démographique empire en Europe pourtant : un rapport annuel
sur la situation démographique des pays membres demandé autrefois par les autorités
communautaires a été abandonné depuis 2000, désormais remplacé par un « Rapport social »,
où l'on communique à propos de chômage et de pauvreté sans jamais plus effleurer la dimension
démographique. Autrement dit, l'UE s'interdit de voir la situation démographique de ses pays
membres255.
La croissance démographique s’est globalement poursuivie pour les 28 États membres de
l'Union européenne, mais la population décroît dans certains pays, notamment en Europe de
l'Est. Ce déclin démographique semble plus important et plus rapide dans les ex-pays de l’Est,
dans quelques pays où la pauvreté et le renforcement des inégalités ont suivi l’effondrement du
communisme, et aussi dans les régions touchées par la catastrophe nucléaire de
Tchernobyl (la Biélorussie qui a reçu 70 % environ des retombées d'iode et de
césium radioactifs et connaît depuis 20 ans le plus fort taux d’avortement et le taux d’abandon
d’enfants y est élevé).

Langues[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Langues en Europe.

Langues en Europe.

Avec plus de 740 millions d'habitants et sur une surface réduite pour une moyenne d'une langue
pour 4,3 millions d'habitants, l'Europe bénéficie d’une grande richesse ethnoculturelle et une
pluralité de langues. Les cultures germaniques, slaves, latines et finno-ougrienne sont traduites
par la diversité des langues parlées : 128 langues et dialectes ont des racines indo-
européennes ; latines et grecques au sud, germaniques au nord et au nord-ouest ; slaves à l'est
et en Europe centrale, seul le groupe des langues finno-ougriennes (regroupant le finnois,
estonien et le hongrois) et la langue basque ne font pas partie des langues indo-européennes.
Administrativement, l’allemand, l’anglais, le russe, le français, l'espagnol et l’italien dominent mais
l’Europe est linguistiquement beaucoup plus riche puisque les 50 États européens (tous
souverains, hormis Gibraltar) de la grande Europe géographique regroupent 35 langues
officielles, enrichies de 225 langues secondaires non officielles. À tel point qu'Umberto Eco dit :
« la langue de l'Europe, c'est la traduction ». Andreas Kaplan décrit l'Europe comme « offrant un
maximum de diversité culturelle en un minimum de distance géographique »256. Ces précédents
chiffres peuvent paraître élevés, mais ils ne représentent que 3 % du total des langues vivantes
encore parlées sur la planète.
En Europe de l’Ouest (France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, etc.) les langues vernaculaires
sont souvent régionales et minoritaires, parfois au bord de l’extinction, mais certaines
(breton, alsacien, basque, corse, catalan, occitan, flamand, le dernier étant un dialecte
du néerlandais), sont plus reconnues[C'est-à-dire ?], et enseignées en France, plutôt à l’université,
mais parfois dès l’enfance : école Diwan en Bretagne. En Espagne, c’est le cas du basque,
du catalan et du galicien. Pour le Royaume-Uni, c’est le gallois, le gaélique écossais, le scots et
l’irlandais. Le français est reconnu en Italie dans le Val d’Aoste, ainsi que le sarde en Sardaigne,
le frioulan, l'allemand et le slovène dans le Frioul-Vénétie julienne, le ladin et l'allemand dans le
Trentin-Haut-Adige, comme le sont le féroïen aux îles Féroé, ou le frison occidental aux Pays-
Bas, etc.
Une langue unique n’est officiellement parlée que dans quatre petits États[réf. nécessaire] : l’Islande
(où l’on parle islandais), Malte (où la seule langue officielle est le maltais), le Liechtenstein (où
l'on parle allemand), et la république de Saint-Marin (où l'on parle italien). L'État de la Cité du
Vatican (plus petit État européen) est un cas à part : l’italien y est la langue véhiculaire,
le latin (réputé langue morte) y est la langue juridique, le français y est la langue diplomatique (le
Vatican se fait enregistrer comme État francophone auprès des organisations internationales), et
l'allemand est la langue en usage dans l'armée (la Garde suisse). - Les autres États comptent
tous plusieurs langues vernaculaires, tant dialectes que langues à part (plus ou moins reconnues
et souvent non enseignées) et jusqu’à plus de 10 pour l'Allemagne (21 langues), l'Azerbaïdjan
(13), la Bulgarie (11), l'Espagne (14), la France (25), l'Italie (33), la Roumanie (14), le Royaume-
Uni (12). La vaste Russie regroupe à elle seule 43 langues à statut officiel sur son territoire. La
Suisse possède quatre langues officielles : l'allemand, le français, l'italien et le romanche
(cousine du ladin et du frioulan).
Certaines langues régionales, sans statut officiel (quoique doublant parfois les noms de
communes ou de rues) persistent et sont parfois protégées et enseignées, souvent avec le
soutien de collectivités locales ou régionales (breton, corse, occitan en France, sarde, ladin,
frioulan en Italie, lapon en Scandinavie).
Les systèmes d'écriture en Europe reposent sur l'alphabet latin (sous diverses variantes),
l'alphabet grec, l'alphabet cyrillique (sous diverses variantes).
Aux langues originaires des pays d’accueil s’ajoutent les langues maternelles des populations
circulantes (Roms), migrantes ou réfugiées, et tout particulièrement l'arabe, le berbère, le turc,
l'hindi, etc.
L'Europe a été confrontée au cours de son histoire aux besoins de langues véhiculaires. Ainsi
la lingua franca, langue composite (mélange d'arabe, de français, portugais, espagnol, italien ou
occitan, le tout variant dans le temps et l'espace), a été utilisée du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle
par les marins et dans les ports de la Méditerranée. De nombreux projets de langues
construites sont apparus en Europe, avec notamment la création de l'espéranto en 1887, seule
langue construite devenue langue vivante.

Religions[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Religion en Europe.

Répartition des religions majoritaires en Europe, parmi les croyants :

• Bouddhisme tibétain

• Christianisme catholique

• Christianisme orthodoxe

• Christianisme protestant

• Islam chiite
• Islam sunnite

• Judaïsme

• Orthodoxie orientale

Sur une population totale d'environ 730 millions d'habitants en 2010, l'Europe compte environ
255 millions de catholiques (35 %)257, 197 millions d'orthodoxes (27 %)257, 102 millions de
protestants (14 %)257 et 44 millions de musulmans (6 %)258. Les personnes n'ayant pas de religion
ou pratiquant une autre religion sont environ 132 millions (18 %). Selon l'historien Geert Mak il
existe au moins quatre communautés de culture et de traditions en Europe : la protestante du
Nord, la catholique latine, la grecque orthodoxe et l'ottomane musulmane259. Cependant
les religions reculent en Europe comme en Occident au profit de l'athéisme ou de l'agnosticisme
Le christianisme est la religion dominante en Europe et y est divisée en trois grandes
confessions, (protestantisme, orthodoxie et catholicismey), réparties géographiquement de la
façon suivante :

• l'Europe du Nord, à tendance protestante (Royaume-Uni, Scandinavie, Pays-


Bas, Allemagne, Pays baltes, etc.) ;
• l'Europe de l'Est, à tendance orthodoxe (Grèce, Macédoine du
Nord, Russie, Ukraine, Roumanie, Serbie, Bulgarie, etc.) ;
• l'Europe du Sud, de l'Ouest et du Centre, ainsi que la Pologne et la Lituanie à
tendance catholique (Portugal, Espagne, Suisse260, Italie, France, Belgique, Allemagne du
sud, Irlande, Pologne, Autriche, Croatie, Slovénie, Ouest de l'Ukraine, etc.).
Les catholiques sont majoritaires dans vingt-trois pays257, les orthodoxes dans treize257, les
protestants dans neuf257, les sunnites dans quatre (Albanie, Bosnie-
Herzégovine, Kosovo et Turquie), les chiites dans un (Azerbaïdjan)258, et les « sans religion »
dans deux (Tchéquie et Pays-Bas).
Il existe des minorités religieuses à l'intérieur de ces grands ensembles dont la plus importante
est l'islam avec 44 millions de musulmans soit près de 6 % de la population européenne totale258 :

• les musulmans sont fortement présents dans les Balkans, autrefois sous l'ancien Empire
ottoman (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du
Nord, Monténégro et Turquie), ainsi que dans le Caucase (Azerbaïdjan), en Russie, et, des
suites de l'immigration, en France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Pays-Bas,
Belgique, etc. Selon le Zentralinstitut Islam-Archiv-Deutschland, le nombre de musulmans en
Europe en 2007 était d'environ 53 millions dont 16 millions dans l'Union européenne,
25 millions en Russie, 5,7 millions dans la partie européenne de la Turquie261 ;
• les juifs sont présents en Europe depuis l'Empire romain, ils ont été persécutés depuis
le Moyen Âge et pendant la Seconde Guerre mondiale lors de la shoah. Et ils ont été
expulsés de la péninsule ibérique et du Sud de l'Italie262 en 1492 à la suite du décret de
l'Alhambra ;
• les religions extrême-orientales, connaissant un succès grandissant, par goût de l'exotisme
ou attrait sincère, ou du fait des communautés asiatiques immigrées en Europe ;
les Kalmouks de la république de Kalmoukie (division administrative de Russie, près
d'Astrakhan), sont le seul peuple autochtone européen qui pratique traditionnellement
le bouddhisme ;
• il existe aussi des minorités païennes dans différentes républiques européennes de
la fédération de Russie comme en Ossétie du Nord-Alanie (Etseg Din), en Karatchaïévo-
Tcherkessie (Rodnovery), en république des Maris (Marla), en Oudmourtie (Udmurt Vos) et
en Tchouvachie (Vatissen Yaly).
Systèmes familiaux[modifier | modifier le code]
Carte des systèmes familiaux en Europe d'après Emmanuel Todd.

Selon Emmanuel Todd, les systèmes familiaux en Europe sont d'une grande diversité263.

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