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Expose Sur La Repartition Mondiale

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INTRODUCTION

La population mondiale est le nombre d'êtres humains vivant sur Terre à un instant
donné. Elle est estimée à 7,55 milliards au 1er juillet 2017 selon l'Organisation des
Nations unies alors qu'elle était estimée à 7 milliards au 31 octobre 2011, à 6,1 milliards
en 2000, entre 1,55 et 1,76 milliard en 1900, entre 0,813 et 1,125 milliard en 1800 et de
600 à 679 millions d'habitants vers 1700. Cette augmentation de la population tend
cependant à ralentir avec une baisse mondiale plus ou moins importante de l'indice de
fécondité. En 2016, on estime que la population humaine mondiale augmente de
246 000 habitants par jour, résultat égal à la différence entre les 403 000 naissances et
les 157 000 décès estimés par jour sur Terre, ce qui représente une hausse de 90
millions de personnes par an3. Le taux annuel de la croissance démographique de la
population mondiale est de 1,2 %3. En 2014, environ 54 % de la population mondiale vit
en milieu urbain4.

I. REPARTITION PAR CONTINENT

II. EVOLUTION A TRAVERS LE TEMPS

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La taille de la population mondiale passée ne peut être
qu'estimée. Dans le passé, des démographes (Giammaria
Ortes par exemple) ont cherché à calculer non
seulement la population du monde, mais celle que le
monde pouvait supporter au vu des ressources
disponibles.

Pour celle d'avant le XIXe siècle, on peut se faire une idée


de la densité de population via quelques registres de
naissance et mort, ou certains recensements, ou encore
via la production agricole estimée. La natalité n'est pas
un prédicteur en soi : ainsi, l'enquête de démographie
historique lancée par Louis Henry (Ined, fin des années
19508) et la reconstitution des tables de mortalité
françaises des XIXe et XXe siècles9 ont montré que pour
« une population qui n'avait pas la moitié de l'effectif
actuel, le royaume de France comptait plus de
naissances au milieu du XVIIIe siècle que la République
aujourd'hui : un million au lieu de 765 000. Mais, dès
l'â ge de 10 ans, la moitié des enfants étaient décédés.
D'où le très faible niveau de l'espérance de vie : 25
ans10 ; elle a donc plus que triplé en deux siècles et
demi », permettant dans ce cas une forte croissance de
la population malgré une natalité en forte diminution11.

Dans l'entre-deux-guerres, des projections parfois


qualifiées de « pessimistes » prévoyaient un
plafonnement de la population mondiale vers 2
milliards d'habitants en 2100. Mais, dans les années
1960, le constat de l'explosion démographique,
notamment dans les pays où le taux de fécondité était
jusque-là mal connu aboutit à de nouvelles projections,
l'accroissement démographique atteignant un pic de
2,2 % en 196312. Dans un article de 1995 (mis à jour en
2002), le démographe Carl Haub du Bureau du
recensement des É tats-Unis estime qu'à la mi-2002, le
nombre total d'êtres humains ayant vécu sur Terre est
de plus de 106 milliards13.

L'estimation suivante de la population mondiale à


travers le temps se base sur la synthèse du Bureau du
recensement des É tats-Unis pour la période allant de
-10000 à 194014 et pour les années antérieures sur les
données de l'Organisation des Nations unies (ONU)15 et
les études de Gregory Cochran (en) basées sur l'ADN
mitochondrial. On observe que la population a connu
une faible croissance durant des milliers d'années, alors
que la fin de l'époque moderne marque le passage à une
croissance accélérée d'allure exponentielle avec un taux

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de croissance élevé note 2 de la population, faisant passer le nombre de personnes vivant
sur Terre d'environ 650 millions en 1750 à plus de 1,2 milliard un siècle plus tard et à
plus de 2,5 milliards en 1950

Combien d'humains ont-ils vécu sur Terre depuis l'apparition de l'espèce Homo sapiens?
Répondre à cette question pose divers problèmes méthodologiques. Les estimations
varient selon les sources. Le Bureau du Recensement des É tats-Unis, qui relève les
limites méthodologiques de la problématique, en estimant que pour 99% de la
population historique, il n'y a pas de recensement, arrive toutefois à un total d'environ
110 milliards jusqu'en 2011 (en prenant -50000 comme point de départ, ainsi que des
données de fécondité à partir de -8000 estimées à 80 pour mille, diminuant
progressivement jusqu'aux taux connus aujourd'hui. La population mondiale de 2011
représenterait ainsi 6.5% de celle de l'humanité historique toute entière, battant en
brèche une estimation des années 70 selon laquelle 75% de la population historique
aurait été vivante à ce moment-là 17. Pour d'autres, le chiffre serait plutô t de 80 milliards,
dont la moitié aurait vécu jusqu'à l'an 1, et l'autre moité les 2 000 dernières années, dont
1 sur 5 aura vécu les deux derniers siècles, et près de 1 sur 10 sera encore vivant d'ici à
202518,19. Les découvertes de 2017 de fossiles d'Homo sapiens au Maroc datant de
300 000 ans modifieront également le calcul. Ces estimations sont donc susceptibles
d'évoluer considérablement.

III. EVOLUTION DE LA FECONDITE

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La population mondiale continue de croître, mais l'accroissement ralentit en raison
d'une baisse de la fécondité, l'indice synthétique de fécondité moyen étant passé de 5
enfants par femme dans les années 1950 à 2,4 en 2019[Lien à corriger], avec de fortes
disparités (Taïwan : 1,1 enfant par femme ; Niger : 6,8). Plus de la moitié de l'humanité
vit dans une région du monde où l'indice synthétique de fécondité est inférieur ou égal à
2,1 enfants par femme, indice nécessaire au remplacement des générations dans les pays
développés. L'augmentation de la population concerne surtout les pays du Sud,
notamment l'Afrique dont la population devrait doubler de 2019 à 2050 selon la
projection moyenne de la Division de la Population de l'ONU. Selon l'étude sur la
démographie du monde musulman, Le Rendez-vous des civilisations (Seuil, 2007),
Youssef Courbage et Emmanuel Todd constatent que la fécondité des femmes est passée
de 6,8 enfants en 1975 à 3,7 en 2008 – 2,2 au Maroc, 2,1 en Tunisie. Cette baisse,
remarquent-ils, suit partout l'alphabétisation des femmes21. Néanmoins, les objectifs du
millénaire concernant la parité des sexes dans l'enseignement n'ont été atteints que
partiellement (atteints en Afrique du Nord, en Asie de l'Est et en Amérique latine, mais
pas en Afrique subsaharienne ni en Asie du Sud) 22, et l'effet démographique escompté ne
s'est pas produit au niveau attendu. Depuis les années 1970, la politique de l'enfant
unique a freiné la démographie de la Chine. Hervé Le Bras souligne qu'aucune institution
n'est cependant capable d'imposer une législation limitant la croissance
démographique : ce sont essentiellement l'accès à la contraception et à l'avortement qui
agissent de façon significative sur le taux de natalité 23. Un taux de fécondité en baisse
induit sur le long terme un vieillissement important de la population. Cela est déjà le cas
dans plusieurs pays riches, principalement en Europe et en Asie orientale. Une phase
identique de vieillissement devrait aussi se produire, dans une moindre mesure et plus
tardivement, dans les autres pays.

IV. PROJECTIONS DE LA POPULATION MONDIALE


JUSQU'EN 2100

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Pour le démographe, se projeter à échelle mondiale au-delà de 50 ans est un exercice
très difficile. En effet, des variations apparemment faibles de la fécondité considérée à
un instant "t", combinées à une tendance à l'allongement de l'espérance de vie,
conduisent après quelques décennies à de grandes différences dans la taille des
populations. Ces différences, à partir d'un point de départ de 7 milliards d'habitants, se
mesureront en centaines de millions ou en milliards de personnes en plus ou en moins
50 ou 100 ans plus tard. Et la différence entre les scénarios envisagés s'accentue avec le
temps. Il faut enfin noter que des facteurs écoépidémiologiques, climatiques ou socio-
économico-politiques imprévus peuvent influencer tous les scénarios et tendances. Tous
les deux ans, l'Organisation des Nations unies (ONU) publie une étude intitulée World
Population Prospects qui détaille l'évolution passée et future de la population mondiale.
La dernière étude, The 2019 Revisionp 1, a été publiée en juillet 2019. Parmi les différents
scénarios de l'ONU, on distingue : une variante basse, une variante moyenne qui est la
plus probable et une variante haute. Le tableau ci-dessous résume ces trois scénarios :

On ignore à quel niveau la population humaine pourrait se stabiliser, ni même si elle se


stabilisera (augmentera ou diminuera), compte tenu des incertitudes concernant
l'évolution du comportement reproductif de l'espèce. En effet, il sera toujours difficile de
prévoir si le taux de fécondité au niveau mondial augmentera, diminuera ou se
stabilisera au niveau de 2019 : 2,4 enfants par femmep 3. Le seuil de remplacement qui
garantit une augmentation de la population à long terme est un taux de fécondité
supérieur à 2,1p 4. L'ONU a d'abord supposé dans les années 1990/200025, et alors que le
cap des 6 milliards de terriens était atteint vers 1999 26 que la population pourrait se
stabiliser à la fin du XXIe siècle vers 9,5 milliards d'êtres humains (scénario moyen). En
2011, le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU a fortement révisé (à
la hausse) ses hypothèses et conclusions en termes de projection démographique (2010
Revision of World Population Prospects) 27. Après une légère réduction des estimations,
la dernière projection (2019, scénario moyen) porte la prévision 2100 à 10,88 milliards
de personnes ;

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Selon ce scénario moyen, la population mondiale devrait atteindre 8 milliards
d’habitants au printemps 202329, 9 milliards début 2037 et 10 milliards début 2057.

V. Impact environnemental de la surpopulation


La croissance de la population mondiale est telle que de nombreux scientifiques parlent
de surpopulation et posent la question de la capacité de charge de la planète sur le plan
environnemental. La croissance démographique a pour effet d'augmenter l'empreinte
écologique totale et de diminuer la biocapacité disponible par tête. Ainsi, malgré les
progrès techniques (intrants agricoles, irrigation...) qui ont contribué à augmenter la
capacité agricole par l'accroissement des rendements moyens par hectare des cultures,
portant ainsi la biocapacité totale de la planète de 9,5 à 12,2 milliards d’hectares globaux
(hag)note 3 entre 1961 et 2013, la population humaine mondiale étant passée de 3,1 à près
de 7 milliards d’habitants durant la même période, la biocapacité disponible par tête a
été ramenée de 3,12 à 1,71 hag30. En 2012, l'empreinte écologique de l'humanité
atteignait 20,1 milliards d'hag, soit 2,8 hag par personne, alors que la biocapacité de la
Terre n'était que de 12,2 milliards d'hag, ou 1,7 hag par personne, soit une
surexploitation écologique de 65 %. Il faudrait donc 1,65 années pour régénérer les
ressources consommées par l'homme en 2012 et absorber le CO2 produit

CCONCLUSION
Pour conclure, nous donnerons une citation de Vidal de la Blache, un des hommes qui
ont le mieux compris le problème de la population du monde. « Actuellement, nous
constatons dans un coup d'oeil d'ensemble, un chiffre approximatif représentant le total

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des hommes très inégalement répartis sur la surface terrestre. Cet état n'est qu'un point,
et nullement un point d'équilibre, dans une évolution dont nous ne pouvons encore
saisir que très imparfaitement les allures. Parmi les causes dont il dérive, il y en a qui
persistent, d'autres qui s'éteignent, d'autres qui entrent en jeu.

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