L1 Agro Biologie Végétale - M07
L1 Agro Biologie Végétale - M07
L1 Agro Biologie Végétale - M07
5. Gamétogénèse
5.1. Grain de pollen
5.2. Ovule et sac embryonnaire
6. Fécondation
6.1. Œuf et embryon
6.2. Notion de cycle de développement
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Chapitre 01. Introduction à la biologie végétale
Les végétaux sont des organismes qui ont une place importante dans le monde vivant, en effet leur
métabolisme est primordial pour le reste des êtres vivants qui profitent de l'oxygène rejeté par ces
organismes autotrophes. Le règne des végétaux se caractérise au niveau de leur structure, d'abord
par leurs cellules, puis par la structure de leurs tissus.
1. Les Thallophytes
Ce sont des végétaux dont la structure est très simple appelé thalle, le thalle est composé par des
cellules qui se ressemblent sans différenciation physiologiques où on ne peut distinguer ni racine, ni
tige, ni feuilles ni vaisseaux conducteurs. Ils sont constitués soit par des cellules isolées soit par des
filaments.
En fonction des espèces, certaines thallophytes sont unicellulaires comme les cyanobactéries (les
algues bleues), et des fois le thalle présente des structures complexes et pluricellulaire, comme les
champignons et les levures. La reproduction se fait par des spores ou des gamètes.
2. Les Cormophytes
Ce groupe est composé par les végétaux supérieurs qui correspondent à des organismes toujours
pluricellulaires et dont les cellules eucaryotes sont réunies en tissus formant à leur tour des
organes beaucoup plus complexe qu’un thalle appelé cormus d’où le nom de cormophyte.
Les cormophytes sont divisées en plusieurs embranchements:
1. Gymnospermes:
(Gymnos: nu ; sperma: graine), dans lesquelles les ovules (ébauches des futures graines) et les
graines elles-mêmes ne sont pas entourées d’enveloppes closes.
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2. Chlamydospermes:
(Chlamydos: enveloppe; sperma : graine), leurs organes reproducteurs sont entourés d’une
enveloppe simple. Ces végétaux sont isolés dans la flore actuelle et considérés comme des
intermédiaires entre les gymnospermes et les angiospermes.
3. Angiospermes:
Regroupe les plantes à fleurs, et donc les végétaux qui portent des fruits. Angiosperme signifie «
graine dans un récipient » en grec par opposition aux gymnospermes (graine nue). Ils représentent
la plus grande partie des espèces végétales terrestres, avec de 250 000 à 300 000 espèces. Les
Angiospermes comprennent les Dicotylédones et les Monocotylédones.
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II.2. La paroi cellulaire
Une originalité du monde végétal sur le monde animal est la présence d’une paroi cellulaire située
au-delà du plasmalemme. Elle assure la rigidité de la cellule sans pour autant empêcher l’eau et les
solutés de la traverser pour atteindre le plasmalemme grâce aux plasmodesmes. Elle constitue un
compartiment extracytoplasmique appelé apoplasme qui se compose d’une lamelle moyenne,
d’une paroi primaire, et d’une paroi secondaire.
La paroi cellulaire est constituée de 90% de glucides et de 10%protéines. Les trois groupes de
glucides qui constituent les parois cellulaires végétales sont : la pectine, l’hémicelluloses et la
cellulose. Ce sont les constituants permanents de la paroi cellulaire.
• La lamelle moyenne (mitoyenne) est la partie la plus externe de la paroi cellulaire, elle est de
nature pectique et produite pendant la division cellulaire, elle constitue le ciment assurant la
jonction entre les cellules.
• La paroi primaire existe seule dans les cellules juvéniles et indifférenciées formée d’un réseau de
microfibrilles de cellulose et hémicellulose, elle est flexible et extensible ce qui permet la
croissance cellulaire. Elle se dépose entre la lamelle moyenne et la membrane plasmique.
• La paroi secondaire est formée lors de la différenciation de la cellule, plus épaisse que la paroi
primaire, se dépose entre la paroi primaire et la membrane plasmique, constituée de cellulose et
hémicellulose et riche en composés phénoliques comme la lignine (pour la rigidité), la subérine et
la cutine (pour l’imperméabilité).
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Fig 02- Représentation schématique d’un chloroplaste
5. Les cytosomes
Les cytosomes appelés aussi « microbodies », sont des organites cellulaires sphériques, limités par
une membrane simple. L’intérieur contient un certain nombre d’enzymes :
a- Les lysosomes, contiennent des enzymes lytiques qui coupent de nombreuses
macromolécules comme les polysaccharides et les acides nucléiques.
b- Les glyoxysomes, ce sont des organites cellulaires qui, en collaboration avec les
mitochondries, assurent la transformation des lipides de réserve en glucides.
c- Les peroxysomes, se trouve dans les cellules photosynthétiques actives. Ils sont le siège des
principales étapes de la photo-respiration, en particulier le dégagement de CO2.
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Chapitre 02. Différents types de tissus
Introduction
Un tissu est un groupement de cellules semblables ayant la même origine embryologique et qui
remplissent une fonction physiologique déterminée. Les tissus formeront des organes tels que les
racines, les tiges, les fleurs...
Les tissus végétaux sont le sujet d'étude de l'histologie végétale.
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Fig 01- Emplacement des méristèmes
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Fig 02- Le méristème caulinaire
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Fig 04-Le méristème racinaire
I.2.3. L’endoderme
L’endoderme est l’assise la plus profonde de l’écorce au niveau des racines. Il a un rôle de
protection, et ceci par le tri des substances assimilées par la plante. Seules certaines d’entre elles
pourront migrer jusqu’aux tissus conducteurs.
Les cellules de l’endoderme présentent une lignification et subérification, plus les plantes
vieillissent plus l’endoderme va se lignifier ainsi on observe des épaississements subéreux en forme
de cadre formant les cadres de Caspary qui empêchent les transports par voie apoplasmique
(permissive) en obligeant la voie symplasmique (restrictive). Cette caractéristique lui permet de
jouer son rôle de filtre.
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Fig 09- La bande de Caspary dans l’endoderme
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I.3.2. Les parenchymes de réserve
A l'intérieur des tiges ou des racines, on trouve des parenchymes de réserve qui se déclinent sous
diverses formes (amidon, etc.). Le parenchyme de réserve constitué de cellules vivantes que l’on
trouve dans les racines, les tiges souterraines, les fruits, et les graines. Ces réserves sont utilisées
pour entretenir les tissus de la plante. Elles peuvent être sous forme de glucides (betterave à sucre),
d’amidon (pomme de terre), de lipides (graines d’arachide) et de protides (graines de céréales.), il
joue un rôle aussi dans la régénération des tissus et la cicatrisation des blessures. Parmi ces
parenchymes de réserve on trouve :
a- Le parenchyme aquifère est constitué de cellules volumineuses, pourvues d'une vacuole très
développée. Il est abondant dans les tiges ou les feuilles des plantes grasses où il constitue une
réserve d'eau.
b- Le parenchyme aérifère est un type de tissu lacuneux où les lacunes emprisonnent de l'air. On
les rencontre chez les plantes aquatiques.
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I.4.1 Le collenchyme
C’est un tissu primaire qui se trouve sous l'épiderme, situé dans la périphérie des parties aériennes
des organes jeunes en croissance (tige et pétiole) , constitué de cellules vivantes aux parois
cellulosique qui permettent à la plante de continuer à croître dans la zone considérée, pas de paroi
secondaire donc pas de lignine donc la paroi est souple, la cellule peut s’allonger. On distingue
différents types de collenchyme en fonction de l’épaississement de cette paroi:
a- Le collenchyme annulaire, dont les dépôts de cellulose de la paroi sont uniformes.
b- Le collenchyme angulaire, où l’épaississement cellulosique est concentré au niveau des
angles de la paroi.
c- Le collenchyme tangentiel ou lamellaire, où seules les parois tangentielles, c’est-à-dire
parallèles à la surface externe, sont épaissies. Ce type de collenchyme se retrouve dans
l’écorce des tiges.
4.2. Le sclérenchyme
Le sclérenchyme est également un tissu primaire formé de cellules mortes dont les parois sont
chargées de lignine (paroi secondaire épaisse et rigide imprégnée de lignine), bloquant la plante
dans sa croissance dans la zone considérée.
Les cellules du sclérenchyme sont souvent regroupées en faisceaux formant des fibres végétales, ou
alors quand ses cellules présentent des formes irrégulières, on les appelle les sclérites.
Chez les végétaux pourvus d'importants tissus secondaires comme les arbres, le rôle de soutien n'est
plus assuré ni par le collenchyme ni par le sclérenchyme, mais par les tissus conducteurs
secondaires.
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Fig 14-Le sclérenchyme
5. Les Tissus Conducteurs
Toutes les plantes vasculaires (des fougères aux Angiospermes) possèdent des tissus conducteurs,
ils permettent le transport de l’eau et des autres éléments absorbés ainsi que les différents produits
de la photosynthèse vers toutes les parties de la plante.
Les cellules du tissu conducteur sont de longues cellules mises bout à bout formant ainsi de longues
colonnes. Ces cellules permettent le passage de la sève dans tout l'organisme végétal. Il existe 2
types de vaisseaux conducteurs : le phloème et le xylème.
Un vaisseau : Tube distribuant la sève dans les diverses parties d'une plante.
Un faisceau : ensemble de tube fins et allongés, liées
Un faisceau criblo-vasculaire, est l’ensemble du xylème et du phloème.
Le xylème primaire et le phloème primaire sont les deux types de tissus conducteurs primaires
chez les plantes herbacées. Ils sont groupés en faisceaux.
Chez les plantes ligneuses, entre le xylème primaire et le phloème primaire, se met en place une
zone de cellules peu différenciées à divisions actives. Cette zone génératrice appelée cambium
libéro-ligneux produit des cellules qui se différencient pour donner les tissus conducteurs
secondaires qui sont le xylème secondaire (le bois, d'où le qualificatif ligneux) et le phloème
secondaire (ou liber).
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Fig 15-Le sens de la sève brute dans le xylème et la sève élaborée dans le phloème
I.5.1. Le xylème
Le xylème assure la circulation de la sève brute (eau et sels minéraux provenant du sol); à partir des
racines jusqu'aux organes de la photosynthèse.
Le xylème est constitué de cellules mortes très allongées présentant des parois épaissies par des
dépôts de lignine, interrompus par endroit pour permettre le passage de la sève brute. Le xylème
présente deux types de cellules conductrices de sève:
1. Les trachées, sont constituées de cellules mortes et dont leurs parois transversales ont
disparu, assez courtes disposées bout à bout et parallèles entre elles.
2. Les trachéides, sont constituées de cellules allongées et parallèles. Les extrémités sont en
biseau, les cellules sont moins riches en lignines.
Dans les trachées, la circulation de la sève brute se fait essentiellement verticalement tandis que
dans les trachéides la présence de paroi transversale provoque une circulation en chicane.
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Fig 16- Les éléments du Xylème
5.2. Le phloème
Il assure essentiellement la circulation de la sève élaborée, c'est-à-dire la sève enrichie des
substances issues de la photosynthèse. Ce tissu conducteur est constitué de tubes criblés et de
cellules compagnes :
1. Les tubes criblés, Cellules vivantes sans noyau, allongées dans le sens longitudinal placées
bout à bout, à parois épaisses pecto-cellulosiques. Les parois transversales sont criblées de
pores appelés cribles, permettant le transit de la sève.
2. Les cellules compagnes, ce sont des cellules vivantes avec noyau, étroites allongée le long
du tube criblé, Parois cellulosiques non criblées qui participent au contrôle de la circulation
de la sève dans les tubes criblés.
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Certaines cellules isolées dans le parenchyme ou groupées en poches ou en tubes synthétisent des
substances. Elles peuvent soit stocker les produits, soit les sécréter dans des organes végétaux,
comme les essences volatiles, qui produisent les parfums de certaines plantes (pétales de rose, thym,
romarin, etc.).
Le cambium est composé que d'une seule assise de cellules, sous la forme d'un cylindre appelé
parfois « anneau cambial », il est créé à partir de cellule de parenchyme inter-fasciculaire qui
subissent une dédifférenciation. Un anneau complet est issu de la fusion de deux types de zones
cellulaires: les cellules de cambium inter-fasciculaire et les cellules du cambium intra-
fasciculaire. Cette fusion forme ainsi l'anneau cambial.
II.1.2. La zone génératrice subéro-phéllodermique, ou phellogène, responsable de la formation
des tissus protecteurs secondaires, il se trouve dans l’écorce, il est responsable de l’apparition du
liège (suber) vers l’extérieur et du phelloderme vers l’intérieur.
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II.2. Les tissus conducteurs secondaires
Ces tissus secondaires vont se développer et permettre la croissance en épaisseur du végétal. Ils
prennent beaucoup d'importance. Ils remplacent petit à petit le xylème et le phloème primaires, ils
vont assurer le transport de la sève et auront un rôle de soutien du végétal (le tronc de l'arbre)
Ils proviennent du cambium libéroligneux (ou "cambium"), constitué de cellules courtes et de
cellules longues.
II.2.1. Le liber
Il est disposé vers l’extérieur. Sa formation, centrifuge, est rythmique et donne des couches
concentriques minces de cellules aplaties. Elles ressemblent à des feuilles d’un livre, d’où le nom de
liber (= livre).
II.2.2. Le bois
Il se développe vers l’intérieur. Il a une croissance rythmique centripète, synchronisée avec les
saisons. Il forme donc des couches annuelles.
II.3.1. Le suber
Le suber (ou liège) est le deuxième tissu de remplacement des cellules épidermiques ; il peut
également remplacer l’assise pilifère. En effet le suber n’est jamais présent dès le départ, mais
apparait au niveau d’organe subissant une croissance en épaisseur, plus précisément au niveau de
l’assise subéro-phellodermique.
La formation du suber nécessite la subérification des cellules qui le constitue, (la cellulose
s’imprègne de subérine ceci induisant leur mort).
II.3.2. Le périderme
L'épiderme disparaît quand les tissus secondaires apparaissent. Il y a donc un nouveau tissu de
surface = le périderme.
Le périderme se compose de 3 parties (le phelloderme + le phellogène + le liège)
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Tout d'abord, le phellogène apparaît. C'est le lieu de naissance des tissus secondaires qui
remplaceront les tissus épidermiques de la croissance primaire. Le phellogène se développe en 2
parties :
– une croissance externe = le liège,
– une croissance interne = le phelloderme.
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Chapitre 03. Anatomie des Organes Végétaux
Introduction
Ce chapitre est principalement consacré à faire connaitre la structure anatomique de la racine, puis
celle de la tige et de la feuille des monocotylédones et dicotylédones.
Les végétaux sont des organismes eucaryotes pluricellulaires et autotrophes, capables d’élaborer des
substances organiques nutritives nécessaires à sa survie, et ceci à partir de lumière et d’éléments
minéraux (matière inorganique) qu’il absorbe du sol.
Les végétaux possèdent des organes qui ont des rôles spécifiques dans l'organisme, à première vue,
une plante possède une structure relativement simple :
• Les racines ancrent la plante au sol et permettent l’assimilation de l’eau et des nutriments
nécessaire à son fonctionnement.
• Les tiges jouent le rôle de support des organes photosynthétiques.
• Les feuilles sont les usines à photosynthèse où se fait la transformation de l’énergie solaire en
énergie chimique
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Fig 01 : Les caractéristiques générales des plantes monocotylédones et dicotylédones
A-LA RACINE
La racine est l'organe souterrain d'une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l'eau et les
éléments nutritifs nécessaires à son développement, la racine peut aussi jouer le rôle d’organe de
réserve, elle résulte du développement de la radicule de l’embryon qui était dans la graine.
La jeune racine présente, en partant de son extrémité (fig.02a), une zone embryonnaire qui
constitue le pôle de croissance, protégée par une coiffe conique qui protège le point végétatif ou
apex racinaire composée de cellules se renouvelant constamment (les statocytes) qui sont
impliquées dans la perception de la gravité grâce à leurs statolithe (organites spécifiques des
cellules végétales, ce sont des amyloplastes spécialisés impliqués dans la perception de la gravité
chez les plantes)
En suite une zone d'allongement limitée à quelques millimètres, suivie par une zone pilifère (ou
assise pilifère). La présence des nombreux poils permet d'augmenter considérablement la surface
d'absorption de la racine. Ces poils meurent très vite et sont remplacés par d'autres au fur et à
mesure de la croissance de la racine, ce qui fait que la zone pilifère est globalement toujours de la
même taille. La zone suivante est une couche de cellules enrichies en subérine appelée assise
subéreuse.
Les racines secondaires issues du péricycle situé autour du faisceau conducteur, permettent
d'accroître la surface d’absorption racinaire. Leur morphologie est comparable à celle de la racine
principale. Les plus fines racines secondaires sont appelées les radicelles et comportent
généralement beaucoup de poils absorbants. La région qui sépare la racine de la tige porte le nom de
collet.
Fig 02 (a): Coupe longitudinale dans une racine (b) : Schéma tridimensionnel d’une racine jeune
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La racine présente une symétrie axiale et une structure bien définie ; une coupe transversale d’une
racine jeune présente une symétrie axiale et nous permet de distinguer deux zones essentielles :
Ecorce (composé de rhizoderme et parenchyme cortical) et cylindre central (composé de
l’endoderme, péricycle, tissus conducteur et parenchyme médullaire)
Sur des coupes effectuées dans la racine au niveau des poils absorbant, on distingue de l’extérieur
vers l’intérieur plusieurs structures :
a- Les poils absorbants qui se trouvent sur le rhizoderme, sont les prolongements des cellules du
rhizoderme. Ils permettent l’absorption de l’eau et des sels minéraux. La présence de ces nombreux
poils permet d’augmenter considérablement la surface d’absorption de la racine. Ils ont un diamètre de
12 à 15 micromètres et de 1 à plusieurs millimètres de long. Il peut y avoir jusqu’à 2 000 poils par cm 2
de surface racinaire.
b- Le parenchyme cortical est formé de cellules laissant entre elles d’importants méats. Il est constitué
de cellules jointives à la forme d'un parallélépipède, (prisme à six faces parallèles deux à deux),
allongées dans le sens de l’axe de la racine.
c- L’endoderme est une couche de cellules qui se trouve entre l’écorce (le cortex) et la stèle (cylindre
central), il constitue un anneau unistratifié (composé d’une seule assise de cellules), joue le rôle de
barrière sélective qui règle le passage des substances provenant du sol vers les tissus conducteurs de la
stèle. Les cellules sont en forme de parallélépipède dont les parois possèdent un épaississement formant
les bandes de Caspary constituées de lignosubérine, imperméable à l’eau.
d- Le péricycle formé d’une seule assise de cellules responsable de l’apparition des racines secondaires
e- Le cylindre central (la stèle) situé dans le centre de la racine protégé par une assise de cellules :
l’endoderme. Il est limité par une couche mince de parenchyme aux cellules jointives et aux parois
minces, le péricycle. Plus au centre, des vaisseaux de xylème, facilement reconnaissables par leur
épaisse paroi. Ils alternent régulièrement et sur un seul cercle, avec les tubes criblés du phloème. Les
uns et les autres représentent les tissus conducteurs de la racine. Les cellules du xylème ont des tailles
différentes selon leur emplacement dans le cylindre central. Près du péricycle, elles sont jeunes et petites
(protoxylème), vers le centre, elles sont grandes et âgées (métaxylème). La différenciation du xylème est
centripète dans la racine. Même si ceci est moins visible, il en est de même pour le phloème.
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Fig 03: Structure anatomique d’une racine dicotylédone primaire
B- structure secondaire :
Dans la racine des plantes dicotylédones, alors que l’évolution vasculaire primaire n’est pas encore
déterminée, des cellules situées sur la face interne des faisceaux de phloème entrent en division mettent
en place des arcs cambiaux discontinus. Plus tard au niveau des pôles du xylème, des cellules se
dédifférencient et construisent de nouveaux arcs cambiaux. Ceux-ci se raccordent aux massifs
précédents réalisant un manchon cambial continu. L’apparition de l’assise subéro-phéllodermique est
toujours beaucoup plus tardive. Chez les plantes herbacées, elle est même souvent absente.
La structure secondaire d’une racine ne concerne que les plantes dicotylédones, elle est totalement
absente chez les plantes monocotylédones.
Le cambium vasculaire (assise libéro-ligneuse) va créer les tissus de conduction secondaires (xylème
secondaire vers l’intérieur, développement centripète et du phloème secondaire vers l’extérieur,
développement centrifuge).
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Fig 09 : la différence entre une racine dicotylédone (a) et monocotylédone (b)
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Fig 11 : Structure primaire d'une racine dicotylédones
B-LA TIGE
La tige est chez les plantes, l'axe généralement aérien, qui prolonge la racine et porte les bourgeons et
les feuilles. La tige se ramifie généralement en branches et rameaux formant l'appareil caulinaire. Chez
les arbres et les plantes ligneuses on distingue le tronc,
La tige diffère de la racine par la présence de nœuds où s'insèrent les bourgeons axillaires et les feuilles,
par l'absence de coiffe terminale et par sa structure anatomique. La transition entre racine et tige se fait
dans le « collet ». Il peut exister des tiges souterraines comme il existe des racines aériennes.
Par son mode de croissance et de ramification, la tige détermine le port de la plante; elle assure une
fonction de soutien et une fonction de transport des éléments nutritifs entre les racines et les feuilles.
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Fig 13 (a): Schéma d’une partie d’une coupe transversale dans une tige.
Fig 13 (b): Schéma d’une coupe transversale et longitudinale dans une tige.
Ce qui caractérise la tige de point de vue anatomique c’est la disposition du xylème et phloème, ils
n’alternent plus (comme c’est le cas de la racine) mais ils sont superposés, le xylème est interne (qui
tend vers le centre) montre une différenciation centrifuge (le protoxylème près du centre et le
métaxylème près de la périphérie) le phloème est externe (qui va vers la périphérie) et on observe un
parenchyme médullaire important ainsi qu’une présence de tissus de soutien.
La coupe transversale d’une tige jeune (fig.13) présente plusieurs zones :
L’épiderme, constitué d’une couche de cellules juxtaposées. Leur paroi est peu épaisse et elles ne
contiennent pas de chloroplaste.
Le parenchyme cortical, composé de grandes cellules polyédriques. Les cellules de la périphérie
renferment des chloroplastes, mais leur nombre diminue au fur et à mesure qu’on s’enfonce vers
l’intérieur.
Les tissus conducteurs rassemblés en amas superposés de xylème et de phloème. Le xylème, vers le
centre de la tige, est coiffé, vers l’extérieur, par le phloème. Ce sont les faisceaux criblovasculaires
(parfois encore appelés faisceaux libéroligneux). Les diamètres des cellules de xylème ne sont pas
identiques, ils diminuent au fur et à mesure que l’on se rapproche du centre (le protoxylème à petit
diamètre près du centre et le métaxylème à grand diamètre près de la périphérie). Le phloème lui non
plus n’est pas homogène, même si les différences entre les cellules sont moins marquées. Il est possible
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de distinguer du protophloème et du métaphloème. La différenciation du xylème est centrifuge dans la
tige. On observe une moelle remplie par parenchyme formé de cellules très large.
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Fig 14 : Structure primaire d’une tige dicotylédone
B- Structure secondaire
Entre le phloème primaire et le xylème primaire un cambium s'est formé et a fonctionné en donnant
vers l'intérieur du xylème secondaire et vers l'extérieur du phloème secondaire, et dans l’écorce
apparait le phellogène qui va donner le suber vers l’extérieur et le phelloderme vers l’intérieur
On observe donc de l'extérieur de la tige, vers l'intérieur :
Un périderme, collenchyme, parenchyme cortical, Phloème primaire, Phloème secondaire, zone
génératrice libéro ligneuse ou cambium, xylème secondaire, puis xylème et la moelle.
Dans la tige, le cambium apparaît très tôt au niveau des faisceaux criblovasculaires. Il faut partir de
ces ensembles pour comprendre sa localisation et son fonctionnement. Entre le xylème et le
phloème primaires se trouvent coincées quelques cellules qui sont à l’origine du cambium. Ce
cambium produit du bois centripète et du liber centrifuge. Plus tard à la suite d’une
dédifférenciation des cellules du parenchyme apparaissent des arcs de cambium interfasciculaires
qui peuvent relier entre eux les faisceaux et constituer un manchon méristèmatique continu.
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Fig 15: schéma d’une coupe transversale de tige âgée (1:cambium interfasciculaire 2: cambium intrafasciculaire)
Fig 16 : Une partie d’une coupe transversale dans une tige dicotylédone
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Fig 17 : Structure primaire d’une tige monocotylédone
B- Structure secondaire : Absence totale de structure secondaire chez les plantes monocotylédones
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C- LA FEUILLE
Les feuilles sont le centre de la photosynthèse. Les vaisseaux conducteurs de xylème (dans les
nervures de la feuille) apportent l'eau et les sels minéraux nécessaires à la photosynthèse. Les
stomates permettent l'entrée des gaz et donc l'apport du CO2. La photosynthèse permet la synthèse
de matières organiques qui seront redistribuées aux autres organes par le phloème.
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2. La structure anatomique d’une feuille dicotylédone
- LA FLEUR
Les Angiospermes regroupent les plantes à fleurs dont le ou les ovules sont enfermés dans un
ovaire, la reproduction sexuée s’effectue dans les fleurs. Leur organisation florale est tout à
fait spécifique.
Une fleur type d’Angiospermes est constituée d'un ensemble de pièces florales fixées sur
l'extrémité élargie ou réceptacle floral, d'un axe nommé pédoncule qui est inséré sur une tige
où on retrouve une feuille modifiée appelée bractée.
La fleur type d’angiosperme est constituée du pédoncule, du réceptacle et de quatre verticilles
(groupes de pièces florales rangées en cercle) qui sont, de l’extérieur vers l’intérieur : le
calice et la corolle (pièces stériles), l’androcée et le gynécée (pièces fertiles)
Certaines plantes ont des fleurs isolées (solitaire), mais beaucoup ont des fleurs réunies en
petits "bouquets" appelés inflorescence.
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Une fleur isolée est portée par un pédoncule, s'il est inexistant, dans ce cas, la fleur est
sessile, et si l'axe portant une fleur individuelle dans une inflorescence on l’appelle le
pédicelle.
1. Le périanthe
Le périanthe est l’ensemble de pièces stériles, ou enveloppe florale, composé de 2
verticilles : corolle et calice.
1.1. Le calice
Formé par l’ensemble des sépales, pièces souvent verdâtres d’aspect foliacé, situé à la base
de la fleur. La persistance du calice est également variable :
- il est caduc lorsqu'il tombe aussitôt la fleur épanouie ;
- il est persistant lorsqu'il subsiste jusqu'à la maturation du fruit.
1.2. La corolle
Formée par l’ensemble des pétales généralement plus grands que les sépales, souvent
vivement colorés. Les pétales sont situés au-dessus des sépales. On distingue des corolles de
différentes formes.
Lorsque les pétales et sépales ont la même apparence et on ne peut pas distinguer entre eux,
on appelle dans ce cas-là, la pièce florale est un tépale et l’ensemble des tépales est appelé un
périgone.
Si les pétales sont libres (corolle dialypétale).
Si les pétales sont soudés entre eux (corolle gamopétale).
Si les sépales et pétales présentent une symétrie radiale c’est-à-dire par rapport à plusieurs
plans, on dit que la fleur est actinomorphe et s’ils présentent une symétrie axiale c’est-à-dire
par rapport à seul un plan, dit que la fleur est zygomorphe
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2. Les pièces fertiles ou organes reproducteurs directement impliqués dans la reproduction
et composés également de 2 verticilles : l’androcée et le gynécée.
2.1. L’androcée
L’androcée est l’organe reproducteur mâle de la plante, formé par l’ensemble des étamines
disposées en spirales ou en verticilles sur le réceptacle.
Chaque étamine est typiquement constituée d'une partie inférieure le plus souvent
cylindrique, grêle et allongée (filet) assurant sa fixation sur le réceptacle et d'une partie
supérieure de forme très variable, appelée anthère. Cette dernière est généralement formée
de deux thèques, unies par un connectif (prolongement du filet); chaque thèque renferme
deux sacs polliniques. La libération du pollen se fait par déhiscence des anthères.
Les étamines sont implantées directement sur le réceptacle.
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2.2. Le gynécée
Ou pistil, organe reproducteur femelle de la plante, formé par un ou plusieurs carpelles
d'une même fleur libres ou soudés entre eux (partiellement ou entièrement).
Chaque carpelle est composé de la base au sommet :
Une partie renflée (l’ovaire) renfermant le ou les ovules.
Un style prolongeant l’ovaire.
Un stigmate se trouve au sommet du style et permettant de retenir le pollen, une voie
depassage du tube pollinique vers la cavité de l'ovaire. Le style et le stigmate prennent
différentes formes.
Dans la majorité des cas, la fleur possède à la fois un androcée et un gynécée : elle est dite
bisexuée ou hermaphrodite.
Il existe des espèces unisexuées, c'est-à-dire qui possèdent seulement un gynécée (fleurs
pistillées), ou possèdent seulement un androcée (fleurs staminées).
On peut également rencontrer des fleurs stériles, sans étamines ni carpelles.
Si les fleurs mâles et femelles sont produites sur un même individu, la plante est dite
monoïque;
Si ces fleurs sont produites sur des individus séparés, la plante est appelée dioïque.
La Placentation
L'ovaire renferme un ou, le plus souvent, plusieurs ovules qui se différencient sur les bords ou
les faces internes des carpelles, aux dépens d'un tissu particulier, le placenta.
La placentation est le mode d’insertion des ovules sur la paroi de l’ovaire, il existe trois types
courant :
A. Placentation Pariétale : Le gynécée est formé d’un seul carpelle avec un ovaire
uniloculaire (une seule loge) et non compartimenté, les ovules sont insérés sur la paroi
périphérique de l’ovaire.
38
Fig 25 : Placentation pariétale
C. Placentation Centrale : Le gynécée est formé de plusieurs carpelles fermés dont les
cloisons se sont résorbées (donc il y a un ovaire uniloculaire), il ne reste qu’une colonne
centrale sur laquelle sont fixés les ovules.
39
La fleur est épigyne quand le périanthe et les étamines sont insérés plus haut que l'ovaire
infère qui est totalement enfoncé et soudé dans le réceptacle (c).
Fig 28 : (a) ovaire supère (fleur hypogyne) – (b) ovaire semi-infère (fleur périgyne)
– (c) ovaire infère (fleur épigyne)
E- LE FRUIT
Les fruits résultent de la transformation de l'ovaire ou des ovaires d'une fleur fécondée ; ils
renferment la ou les graines, provenant de l'évolution de ou des ovules.
Au terme des transformations, la paroi du fruit (péricarpe) qui provient directement de la
paroi de l'ovaire comporte généralement trois parties suite à des différenciations
histologiques en cours de croissance, à savoir, de l'extérieur vers l'intérieur :
40
L’exocarpe (épicarpe), le mésocarpe et l'endocarpe.
A part la paroi de l'ovaire, d'autres parties de la fleur, subissent une modification importante
et participent à la constitution du fruit, la complexité augmente avec l'éventualité de la
participation du réceptacle floral.
1. Le fruit simple : Suite à la fécondation un vrai (simple) fruit résulte de la transformation
du gynécée uniquement d’une seule fleur et ce gynécée est composé d’un seul carpelle ou
de plusieurs carpelles soudés.
Lors de la formation du vrai fruit, la paroi de l'ovaire (qui donnera le péricarpe) se modifie
selon 2 possibilités selon sa consistance :
- Elle se gorge de réserves, devient épaisse et juteuse, ce qui forme un fruit charnu.
- Elle se dessèche, devient fibreuse et plus ou moins dure et on obtient un fruit sec.
41
Caractéristiques des méristèmes primaires
42
Caractéristiques des méristèmes secondaires.
43
Les différents types de tissus primaires (suite)
44
République Algérienne Démocratique Populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université Ferhat ABBAS– Sétif 1–
1. La production animale :
- C’est l'ensemble des Activités et des techniques qui assurent la multiplication des animaux
souvent domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains.
- Vise à faire naître et élever des animaux pour la consommation directe (Viande, Poisson, ….) ou
leurs produits secondaires pour l’alimentation (lait, œuf, miel, soie, laine,… etc).
- Les exploitations agricoles peuvent orienter leur production vers les bovins, les ovins/caprins,
les granivores, les abeilles, l'aquaculture…
- L'élevage fait appel à diverses techniques dont : la sélection, les organismes génétiquement
modifiés (OGM), l'alimentation animale, la médecine vétérinaire, et la zootechnie, notamment.
- La production animale est l’ensemble des techniques relatives à l'élevage des animaux qui
produisent divers produits propres à la consommation des humains.
1.1. L’élevage : est l’ensemble des opérations agricoles ayant pour objet d'assurer la
reproduction des animaux et leur entretien en vue de leur utilisation (travail, loisirs) ou de leur
produits (viande, lait, cuir, etc…).
L'élevage s'applique le plus souvent aux espèces d'animaux domestiques. On élève aussi des
animaux sauvages.
1.3. Types d'élevage :
- Elevage extensif pastoral, ancestral et nomade (zones agropastorale et steppique) ;
- Élevage traditionnel, associé à la culture des céréales et assurant une certaine autosuffisance
des ménages ;
- Élevage bio, axé sur la production animale et sa commercialisation avec un minimum
d’impacts sur l'environnement ;
- Elevage intensif ou industriel, axé sur la production d'origine animale engendrant le maximum
de rentabilité ;
- Elevage familial ou à petite échelle, pratiqué dans les zones isolées défavorisées ou de
montagne pour l’autoconsommation.
Elevage Spécialisé :
Il existe plusieurs types d’élevage :
Élevage bovin : élevage des vaches.
Élevage ovin : élevage des moutons.
Élevage caprin : élevage des chèvres.
Élevage équin : élevage des chevaux.
Élevage avicole : élevage des oiseaux.
Élevage canin : élevage des chiens.
Élevage félin : élevage des chats.
Élevage cunicole : élevage des lapins….
L'apiculture : élevage des abeilles.
La pisciculture : élevage des poissons.
La sériciculture : élevage des vers à soie (Non pratiqué en Algérie).
Élevage porcin : élevage des porcs (Non pratiqué en Algérie).
2. La production végétale :
La production végétale dépend de la disponibilité de terres arables et varie notamment en
fonction des rendements, de l'incertitude macro-économique et des modes de consommation.
Elle a un fort impact sur les prix des produits agricoles.
L’importance de la production végétale est liée aux surfaces récoltées, à la production par
hectare (rendement) et aux quantités produites.
Le rendement des cultures est la quantité de produits végétaux obtenue par unité de surface
récoltée.
Le rendement réel, sur l'exploitation, est fonction de plusieurs facteurs tels que le potentiel
génétique de la variété, le rayonnement solaire, l'eau et les éléments nutritifs absorbés par
les plantes, la présence d'adventices (mauvaises herbes) , changements climatiques et
autres ennemis des cultures. Cet indicateur est calculé pour le blé, le maïs, le riz et le soja. Il
est exprimé en tonnes par hectare.
La production végétale est l’ensemble des techniques relatives à la culture des végétaux
(plantes, légumes, fruits…) produisant divers produits de consommation.
Fruits rustiques :
Le plus fréquent en Algérie est la figue de barbarie.
La production des figues de barbarie est assez abondante dans la wilaya de M’Sila (Algérie) où le
climat de type aride (sec).
Phoeniciculture :
La phoeniciculture est la culture du palmier dattier.
Les palmiers dattiers occupent une superficie de 160 000 ha. Ils sont localisés dans le sud
Algérien, principalement dans les wilayas de Biskra, El Oued et Ouargla.
La production de dattes est en constante augmentation : de 550 000 tonnes en 2007/2008 elle
est passée à 720 000 tonnes environ en 2010/2011, ce qui place le pays au sixième rang
mondial des pays producteurs.
3. Industrie de l’agroalimentaire
L’industrie agroalimentaire (IAA) est l'ensemble des activités industrielles qui transforment des
matières premières issues de l’agriculture, de l'élevage ou de la pêche en produits alimentaires
destinés essentiellement à la consommation humaine.
d. Additifs alimentaires
- Définition : Selon la loi algérienne depuis 2012, on entend par additif alimentaire toute
substance habituellement non consommée comme aliment en soi et habituellement non utilisée
comme ingrédient caractéristique dans l'alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et
dont l'adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade
de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou
entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu'elle devient
elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant des
denrées alimentaires.
- Importance des additifs : Les additifs alimentaires sont des substances qui, ajoutées en
petite quantité, permettent notamment de :
Aider à la conservation en empêchant la présence et le développement de microorganismes
indésirables (par exemple : moisissures ou bactéries responsables d'intoxications
alimentaires) : on les appelle conservateurs.
Eviter ou de réduire les phénomènes d'oxydation qui provoquent entre autre le
rancissement (altération des graisses exposées à l'air, à la lumière et à la chaleur) des
matières grasses ou le brunissement des fruits et légumes coupés : on les appelle anti-
oxygène.
Améliorer la présentation ou la tenue, on les appelle agents de texture (émulsifiants,
stabilisants, épaississants, gélifiants).
Rendre aux aliments, de renforcer ou de conférer une coloration : on les appelle colorants.
Renforcer leur goût (exausteurs de goût). Les édulcorants apportent ainsi un goût sucré.
Le code utilisé, est fixé au niveau européen, se compose de la lettre "E". En Algérie la loi permet
aussi de retrouver le mot "SIN" suivi de ses fonctions technologiques (Il s’agit d’un numéro
permettant d'identifier facilement la catégorie). Par exemple :
100 pour les colorants ;
200 pour les conservateurs ;
300 pour les agents anti-oxygène ;
400 pour les agents de texture.
Dans ce chapitre on va citer les effets néfastes des polluants sur les végétaux, les animaux et sur
la santé humaine.
Qu’est-ce que la couche d’ozone ?
La couche d’ozone est une couche d’air, situé entre 25 et 30 km au-dessus de la terre, qui filtre
les rayons du soleil. La couche d’ozone se dégrade lorsque des trous apparaissent. Ces trous
laissent passer certains rayons du soleil sans les filtrer. Ces rayons sont mauvais pour la santé.
Les cancers : L’inhalation des gaz toxiques (surtout des usines) provoquent à long termes
des cancers. Aussi la consommation des aliments (fruits et légumes) issus d’un sol et des
eaux d’irrigations polluées peuvent provoquer des cancers.
Aspect Caractéristiques
-Agents microbiologiques : virus, bactérie
Agents dangereux
-Agents chimiques : métaux lourds et produits chimiques
organiques.
-Changements dans la qualité de l’eau, des aliments, de l’air, du
Facteurs terrain, du sol ou dans la capacité d’en disposer.
environnementaux
-Pratiques de gestion des déchets.
-Sécurité physique.
-Vecteurs de maladies.
Conditions d’exposition -Voie d’exposition humaine : aliments, air, eau, etc…
- Répercussions sur l’état psychologique, par exemple, le stress,
Effets sur la santé l’anxiété, la nuisance, l’inconfort …
-Plusieurs maladies et même mortalité.
- Répercussions sur le revenu, la situation socio-économique et
Effet socio-économique l’emploi.
- Répercussions sociales et collectives, notamment la culture et
le mode de vie.
- Déplacement des populations (émigrations).
- Augmentation des besoins de services de santé.
- Déplacement des services de santé traditionnels
- Diminution de la qualité de vie et du bien-être, etc…
Chapitre 3 : Biotechnologie et santé
1. Définition de la biotechnologie
La biotechnologie peut se définir comme l’utilisation d’être vivants dans le but de développer,
modifier ou fabriquer des produits.
La biotechnologie regroupe toutes les applications de la science et de la technologie à des
organismes vivants ou à leurs composantes, produits ou modélisations, dans le but de modifier
des matériaux, vivants ou non, à des fins de production de connaissances, de biens ou de
services.
1- Parasites et pesticides
Les problèmes sanitaires liés au développement épidémique de parasites sont probablement
apparus dès la naissance de l’agriculture, au Néolithique.
2- Repères
Depuis toujours, l’homme s’est employé à lutter contre les maladies qui ravagent ses cultures ou
déciment son cheptel, en fondant son action sur la perception qu’il avait de l’origine et de la
transmission de ces maladies.
L’épidémiologie a structuré et formalisé progressivement des modes d’approche et d’étude
de la transmission des maladies, en empruntant, tout en les adaptant, des méthodes à
l’épidémiologie humaine, à l’écologie et aux sciences mathématiques.
3- Nécessaire compréhension
L’épidémiologie végétale était une discipline relativement confidentielle dans un contexte où le
problème sanitaire était techniquement maîtrisable par une protection chimique accessible et
relativement peu coûteuse.
Grâce au progrès génétique, à l’amélioration de la productivité et à la protection apportée par
les pesticides, le rendement moyen du blé dans le monde a pu ainsi augmenter de manière
remarquablement constante d’environ 1,2 quintal/ha chaque année entre 1950 et 2000.
La situation est cependant en train de changer, avec un rejet assez fort des intrants chimiques
par le consommateur et le citoyen, accompagné d’un refus de solutions alternatives apportées
par les biotechnologies, dont les OGM.
6- Approches complémentaires
6-1 Analyses spatiales
Des études sur l’ESB ont été menées à l’échelle de zones géographiques. Ces analyses spatiales
ont été fondées sur l’hypothèse selon laquelle le risque ESB devait être spatialement superposé
aux zones de chalandise des aliments du commerce d’une usine donnée si la source d’ESB était
bien alimentaire et liée aux aliments de base utilisés et au procédé de fabrication.
Une approche complémentaire, fondée sur la modélisation statistique, a été menée à l’échelle
de la totalité de la population bovine.
6-2 Maîtriser le risque
Jusqu’à présent, le recours aux fongicides était la solution idéale. Elle n’est cependant pas
applicable à toutes les situations.
La meilleure approche reste alors le contrôle sanitaire et l’élimination des plants ou des
semences infectées, quand cela est possible.
D’autre part, la volonté de réduire le recours aux intrants chimiques a conduit les chercheurs et
les instituts techniques vers deux orientations complémentaires :
d’une part l’adaptation du mode de conduite de la culture (par exemple en ajustant les dates
de semis aux périodes de moindre risque)
et d’autre part l’utilisation de variétés résistantes.
6-3 Variétés résistantes
La notion de « plante malade» est difficile à définir.
La lutte génétique consiste à développer de nouvelles variétés résistantes par sélection, en
faisant appel notamment à des caractères de résistance dits quantitatifs, qui ralentissent le
développement du parasite sans l’empêcher totalement.
Les recherches portent actuellement sur la meilleure manière d’utiliser les caractères de
résistance génétique, en se fondant sur la notion centrale de diversité fonctionnelle.
6-4 Mélange de variétés
Le simple fait de mélanger trois ou quatre variétés pourvues de facteurs de résistance différents
oppose aux épidémies une résistance très efficace, qui résulte non pas d’un gène particulier mais
d’un effet de dilution des propagules du parasite, qui ne trouvent une plante sensible que dans
un cas sur trois ou quatre.
Chapitre 5. Ecosystèmes terrestres et marins
Introduction :
La diversité biologique représente une valeur économique essentielle pour les sociétés, du fait
que c’est un élément indispensable au fonctionnement des écosystèmes.
La diversité biologique en tant qu’élément de ressources multiples (alimentation,
approvisionnement en matériaux fibreux, fourniture de molécules à usage thérapeutique),
En tant qu’élément de protection (air, eau, sols).
1- Ecosystème définition.
Un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres en interrelation
(biocénose) avec son environnement (biotope). Les composants de l'écosystème développent
un dense réseau de dépendances, d'échanges d'énergie, d'information et de matière permettant
le maintien et le développement de la vie.
Dans chaque écosystème se trouve un ou plusieurs réseaux trophiques (Chaînes
alimentaires). Les zones de transition entre deux écosystèmes sont nommées écotones.
2-1 Le biotope :
Un biotope est, un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques
déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formes de vie
composant la biocénose : flore, faune, champignons et populations de micro-organismes.
Un biotope et la biocénose qu'il accueille forment un écosystème caractéristique.
Un biotope est à distinguer d'un biome, qui est un large regroupement d'écosystèmes
caractéristique d'un type de climat et de sol.
Rq : D’une façon générale, le biotope est caractérisé par un nombre de facteurs qui sont des
facteurs abiotiques (qui ne dépendent pas des êtres vivants), et qui sont des facteurs physiques
et d’autres chimiques :
a- Facteurs physiques :
Facteurs climatiques (Précipitations, Température, Luminosité, Vents, Humidité
relative, Etc…)
Facteurs géographiques (Altitude, Latitude, Végétation, Etendue d’eau, Urbanisation)
Facteurs édaphiques (Structure, Texture, Porosité).
b-Facteurs chimiques :
o Teneur en oxygène ;
o Teneur en sels minéraux ;
o PH, …
c-Facteurs abiotiques non climatiques :
En milieu aquatique : l'eau va intervenir par plusieurs caractères :
O Sa tension superficielle qui va permettre le déplacement de certains animaux ;
O Son pH près de la neutralité, mais on trouve des endroits où le pH varie de 5 à 9 ;
O Ses gaz dissous : CO2, O2, H2S qui peut empoisonner certaines espèces animales
O Les sels minéraux : dans l’eau de mer, la moyenne des sels minéraux est de 34,48 g/kg d’eau.
NB : La salinité est due essentiellement à NaCl pour 72% et au MgCl2 pour 12%, les autres sels
sont beaucoup moins importants.
Dans le sol: les facteurs abiotiques importants sont :
L’eau : indispensable pour la faune et la flore ;
La texture et la structure du sol : la nature du substrat et la taille des particules
interviennent dans la nutrition et l’aération des plantes ;
La salinité ou quantité de sels est très variable et est importante dans la détermination
d’une flore caractéristique (halophytes, nitrophytes, psammophytes, etc.) ;
Le pH dépend de la nature du sol mais aussi de l’humus (acide humique).
3- Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux biotopes concernés
Ecosystèmes continentaux (ou terrestres) tels que : les écosystèmes forestiers (forêts),
les écosystèmes prairiaux (prairies), les agro- écosystèmes (systèmes agricoles) ;
Ecosystèmes des eaux continentales, pour les écosystèmes lentiques des eaux calmes à
renouvellement lent (lacs, marécages, étangs) écosystèmes lotiques des eaux courantes
(rivières, fleuves) ;
Ecosystèmes océaniques (les mers, les océans).
Un écosystème marin :
Qualifie un écosystème ayant trait à l'eau. Un écosystème aquatique marin peut être constitué
par des lagons, les mangroves, des zones lagunaires (eaux saumâtres), etc.
Rq : En milieu dulcicole, l'écosystème aquatique est le résultat d'un équilibre entre un milieu
naturel et un ensemble d'espèces animales et végétales qui y vivent.
6- La biodiversité :
Biodiversité, contraction de ‘’diversité biologique’’, expression désignant la variété et la
diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, ce mot est quasi synonyme de ‘’ variété
du monde vivant ‘’.
La diversité biologique est la diversité de toutes les formes du vivant. Elle est habituellement
subdivisée en trois niveaux :
• La diversité génétique, se définit par la variabilité des gènes au sein d’une même espèce ou
d’une population. Elle est donc caractérisée par la différence de deux individus d’une même
espèce ou sous-espèce (diversité intraspécifique).
• La diversité spécifique, correspond à la diversité des espèces (diversité interspécifique).
Ainsi, chaque groupe défini peut alors être caractérisé par le nombre des espèces qui le
composent (taxinomie). Cependant, pour caractériser le nombre de plan d'organisation
anatomique, il est préférable d'employer le terme de disparité.
• La diversité écosystémique, qui correspond à la diversité des écosystèmes présents sur Terre,
des interactions des populations naturelles et de leurs environnements physiques. Selon les
Néo-Darwinistes, le gène est l'unité fondamentale de la sélection naturelle, donc de l'évolution,
et certains, comme E.O. Wilson, estiment que la seule biodiversité ‘’utile’’ est la diversité
génétique. Cependant, en pratique, quand on étudie la biodiversité sur le terrain, l'espèce est
l'unité la plus accessible.
2. La police scientifique :
La police scientifique rassemble les services et les activités de la police et de la gendarmerie liés
à la recherche et l'identification des auteurs (victimes et parfois témoins) d'infractions, par des
moyens techniques et scientifiques.
Pour résoudre leurs enquêtes, la police scientifique a souvent recours à l’ADN d’un individu afin
de confondre les malfaiteurs.
En effet, les criminels peuvent laisser par inadvertance leur ADN sous différentes formes
possibles telles que : un cheveu ou de la salive, sang….Ces indices prélevés par les techniciens
seront amenés au laboratoire et analysés par les généticiens et les biologistes.
• La salive :
La salive est un liquide biologique sécrété par les glandes salivaires. Elle humidifie les
muqueuses et prépare les aliments pour leur digestion. Elle possède également un rôle
antiseptique et protège l'œsophage. La salive est composée d'eau à 99%, ainsi que de protéines,
d'électrolytes et de sels minéraux.
La recherche des traces de salive s'effectue par des tests chimiques. En effet, elle ne peut pas
être détectée à l'aide d'une lampe UV car elle n'est pas fluorescente. On cherche à détecter la
présence de la substance la plus spécifique de la salive dont on dispose actuellement : l'amylase.
Le test le plus utilisé est le test Phadebas, qui permet de détecter la présence de salive quel que
soit le type de tissu ou de matériel sur lequel elle se trouve.
La méthode n'est pas nouvelle, elle a été mise en œuvre dans plus de 100 laboratoires de
médecine légale dans le monde entier.
• Le sang :
Le sang se compose de globules rouges dépourvus d'ADN, mais aussi de nombreuses autres
cellules dont les globules blancs et les plaquettes. Or, ces cellules ont tout l'ADN qu'il faut dans
leur noyau. Voilà pourquoi on peut extraire des empreintes génétiques d'une trace de sang.
Si le sang du criminel se retrouvait malencontreusement sur une scène de crime, les
scientifiques pourraient donc établir un lien entre leur éventuel suspect et le coupable.
• Le sperme :
L’ADN du spermatozoïde, support du génome d’un individu est une longue molécule fragile et
fortement compactée. Malheureusement, le rayonnement du téléphone portable induit des
dommages d’ADN dans le sperme humain ce qui peut nuire aux résultats de l'enquête.
4. Conclusion :
L’acide désoxyribose (ADN) joue un rôle important et majeur pour résoudre les enquêtes et
dans la détermination des crimes.
Dans un futur proche, d’autres méthodes seront découvertes et peuvent baisser le pourcentage
des crimes dans le monde.
Il existe des démarches autres que l’ADN qui permettent aussi de faire avancer une affaire
criminelle telles que les empreintes digitales ou la balistique (étude des armes, des munitions et
des trajectoires des balles).
Une empreinte digitale ou dactylogramme est le résultat de l'apposition sur un support d'un
doigt préalablement encré. Le dessin formé sur le support est constitué de dermatoglyphes
(dessin formé par la peau aux extrémités de certains membres, notamment par la pulpe des
doigts). Les empreintes digitales sont uniques et caractéristiques de chaque individu.