Sequence1 4eme Maupassant
Sequence1 4eme Maupassant
Sequence1 4eme Maupassant
Séquence réalisée par Mme Anne-Marie GILLES, professeur au collège Gabriel Péri à Gardanne, et Mme Nathalie CAMBON, professeur au
collège Virebelle à La Ciotat.
Objectifs :
Lire des nouvelles réalistes du XIXe (« découvrir des textes narratifs relevant de l’esthétique réaliste »)
S'interroger sur la composition d’une nouvelle et sur la peinture des personnages dans l’interrogation du réel
(« s’interroger sur la manière dont les personnages sont dessinés et sur leur rôle dans la peinture de la réalité »)
S’interroger sur la question de la filiation dans les nouvelles de Maupassant
Problématique : Comment Maupassant interroge-t-il la cruauté du réel grâce à la dramatisation à l'œuvre dans ses nouvelles ?
Descriptif de la première séance sur l’incipit : ce travail s’appuie sur la méthode Lector, Lectrix de S.
Cèbes et R. Goigoux).
2) (5mn) Demander aux élèves de dessiner ce qu’ils ont « vu » lors de cette première lecture (en
quelques minutes, bien leur préciser que peu importe la qualité du dessin, l’essentiel c’est le contenu).
Pendant que les élèves dessinent, passer dans les rangs pour choisir les dessins à mettre au
tableau en fonction : de problèmes de compréhension repérés, de la mise en avant ou non de la
symétrie.
(Il est possible d’interroger les élèves sur leurs impressions après ce début de lecture : qu’est-ce
qu’il se passe ? comment ça commence ? Ils vont pour beaucoup trouver cette description ennuyante
et sans intérêt, point que l’on peut garder en tête pour la suite).
- Réflexion sur une similitude marquante : la symétrie présente dans la plupart des dessins. Cela
permet aux élèves de comprendre que c’est un choix de l’écrivain et de s’interroger sur la raison de ce
choix. Question sur laquelle on continuera de s’interroger au cours de la lecture de la nouvelle.
Cette nouvelle reprend la thématique mise en lumière dans « Aux Champs » : « Que souhaite-t-on pour
son enfant ? » mais elle évolue dans un autre univers social et le dénouement est plutôt heureux bien
que la scène de l'agonie de l'ancienne maîtresse représente à nouveau la cruauté du réel.
On trouve donc des similitudes et des contrastes avec « Aux Champs » que les élèves percevront
peut-être.
On peut ne travailler cette nouvelle qu'une seule heure ou bien deux si l'on veut approfondir le travail
de lecture analytique des deux dernières scènes.
Problématique : Comment les procédés de l'illusion réaliste à l’œuvre dans la nouvelle L'Enfant
permettent-ils de saisir de façon fulgurante les drames de la vie humaine ?
Procédures :
1. La nouvelle est donnée cette fois-ci à lire dans son intégralité à la maison.
2. En classe, on sollicitera les élèves sur :
- leurs réceptions de la nouvelle en les interrogeant notamment sur le dénouement pour vérifier la
compréhension du texte et le début d'une interprétation.
- les points communs ou différences qu'ils notent entre les deux nouvelles lues.
3. On demandera alors aux élèves de découper au sens propre la nouvelle pour matérialiser sa
composition comme nous l'avons fait précédemment dans le découpage d'Aux Champs. L'idée
est qu'ils prennent conscience de cette composition qui met en œuvre la dramatisation réaliste.
4. Autre séance possible : on travaillera en L.A. les deux scènes finales qui offrent un fort
contraste ainsi que la chute :
- l'agonie de l'ancienne maîtresse
- l'attente de la jeune épousée
1. Découpez au sens propre la nouvelle pour matérialiser sa composition comme nous l'avons fait
précédemment dans le découpage d'Aux Champs.
2. Numérotez les différentes étapes. Donnez-leur un titre.
Etape 3 : Synthèse
3. Que remarquez-vous ? Quelles stratégies met en place l'auteur dans la composition de sa
nouvelle ? Dans quel but ?
La dernière question de synthèse pourrait être terminée à la maison pour la séance suivante après
avoir été faite à l'oral avec toute la classe. Pensez à noter toutes les remarques au tableau de
façon organisée (schéma, carte mentale, tableau...)
Eléments de réponse : analyse des procédés de l’auteur pour créer l’illusion réaliste :
ème
1. Narration à la 3 pers.
2. Analyse de la chronologie de l’histoire :
Ellipse temporelle
Durée de la nouvelle : 9 mois
3. Deux scènes primordiales lors de la même nuit qui se répondent en s’opposant : scène de la
nuit de noces/ scène de l’agonie
ANNEXE 2 : PROPOSITION DE DEBUT DE PROGRESSION DE LANGUE
Objectif : Comment identifier les verbes conjugués dans une phrase verbale ?
Séance qui permet de mettre en place les procédures de manipulation de la langue qui serviront
toute l'année à mieux comprendre le système qu'est la langue française.
Elle permet aussi de prendre connaissance des compétences des élèves en Langue en début d'année
de 4e et de s'appuyer dessus pour les prochaines séances.
Support : Corpus de phrases empruntées ou remaniées à partir des textes étudiés dans la séquence
littéraire correspondante (contes de Maupassant)
Il est important de proposer dans le corpus des :
- phrases simple : phrases 6,7, 9, 10
- phrases complexes : phrases 1 à 5, 8, 11
- temps composés : phrases 6, 11
- verbes pronominaux : phrases 4, 11
- des participes présents : phrases 2,8,9
- des participes passés : phrases 7,8, 10
- infinitifs : 1, 2, 4, 5, 9 , 10
- phrase négative : 3
- le verbe avoir et être (phrase 3) afin de bien les différencier des auxiliaires des temps composés.
- formes passives ( cela dépendra du niveau de la classe)
Correction :
1.A sept heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs
mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d'oies assemblent leurs bêtes.
2.Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et,
l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses menottes qu'il agitait
pour se débarrasser des caresses ennuyeuses.
3.Nous n'avons pas d'enfants ; nous sommes seuls, mon mari et moi.
4.Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les
hommes souvent en criaient trois avant d'arriver au véritable.
5.Nous voulons l'adopter, mais il reviendra vous voir.
6.Avez-vous bien compris ?
7.La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole.
8.Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d'un
magasin.
9.Les Tuvache sur leur porte, le regardaient partir muets, sévères, regrettant peut-être leur refus.
10.La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là.
11.Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages, et, ensuite,
les naissances s'étaient produites à peu près simultanément dans l'une et l'autre maison.
Procédures :
A. Questionnement pour les élèves qui ont formé des groupes de 2 ou 4 : (15 à 20 min.)
1. Repérez en les soulignant en rouge tous les verbes conjugués des phrases suivantes.
2. Comment avez-vous fait pour repérer ces verbes conjugués ? Quelles sont vos méthodes pour être
sûrs de vous ? Comment ne pas se tromper ? Quels tests pouvez-vous mettre en place pour vérifier
qu'il s'agit bien d'un verbe conjugué ?
B. Correction et mise en commun mettant en avant les méthodes de repérage du verbe. (30
min.)
On vérifie alors que les élèves savent différencier les phrases simples et complexes. On rappelle les
définitions.
On évoque les cas problématiques que sont :
- les participes présents et passés ;
- les temps composés (on souligne bien les deux éléments verbaux). On montre que « être » et
« avoir » peuvent être des verbes (phrase 3) ou des auxiliaires (toujours accompagnés alors du
participe passé du verbe (phrase 6 et 11)
On souligne bien les pronoms réfléchis qui accompagnent les verbes pronominaux.
On utilise plusieurs procédés pour vérifier ce qui a été trouvé :
Avez-vous bien compris ? S Comprenez-vous bien ? Ou Comprendrez-vous bien ?
Nous voulons l'adopter, mais il T Nous ne voulons pas l'adopter, mais il ne reviendra pas
reviendra vous voir. vous voir.
C. On formalise par une trace écrite sous forme de tableau (qui peut être donné sous forme
numérique au cours suivant pour les élèves dyslexique qui n'auraient pas eu le temps de bien tout
noter proprement).
Pour repérer un verbe conjugué dans une phrase, on utilise les démarches et les outils suivants :
Démarches Outils
Substitution S Changement de pronom (à choisir dans la liste « je, tu, il, elle,
nous, vous, ils, elles ») ou de temps.
Midi finissé de sonner. La porte de l'école s'ouvrit, et les gamins se précipitèrent en se bousculant
pour sortir plus vite. Mais au lieu de se dispersait rapidement et de rentrer dîner, comme ils le faisait
chaques jour, il s'arrêtèrent à quelque pas, se réunire par groupes et se mirent à chuchoté.
C'est que se matin-là, Simon, le fils de la Blanchotte, était venu à la classe pour la première fois.
Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leur familles ; et bien qu'on lui fit bon acceuil en
publique les mères l'a traitaient entre elle avec une sorte de compasion un peu méprisante qui avait
Activités : à partir d'une dictée présentant un panel de tous les différents types d'erreurs trouvées
dans les copies des élèves :
repérer les 20 erreurs en les surlignant.
les classer par type d'erreurs dans un tableau
inventer un code de reconnaissance de l'erreur
établir une fiche méthode pour bien corriger sa dictée.
mise en commun et discussions pour choisir la méthode de correction de dictée la plus
efficace pour la classe.
A la maison : Corriger la dictée en suivant la procédure afin de vérifier sa performance.
AC = Accord
HV = Homonymes Verbaux
Séance de correction : Dictée « Le Papa de Simon »
[Pour corriger la dictée avec les élèves, il est possible d’utiliser un texte à trou pour ne corriger
que les fautes les plus fréquentes et/ou celles à mettre en avant, et pour permettre à tous les élèves
d’avoir une correction complète et claire. Possibilité de diffuser cette dictée à trous au vidéo-
projecteur pour une correction commune ou à distribuer pour une correction individuelle ou en
groupe.]
Midi finissait de sonner. La porte de l'école s'ouvrit, et les gamins se précipitèrent en se bousculant pour
sortir plus vite. Mais au lieu de se disperser rapidement et de rentrer dîner, comme ils le faisaient chaque
jour, ils s'arrêtèrent à quelques pas, se réunirent par groupes et se mirent à chuchoter.
C'est que ce matin-là, Simon, le fils de la Blanchotte, était venu à la classe pour la première fois.
Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leurs familles ; et bien qu'on lui fit bon accueil en public
les mères la traitaient entre elles avec une sorte de compassion un peu méprisante qui avait gagné les enfants.
[...]
Quant à Simon, ils ne le connaissaient pas, car il ne sortait jamais, et il ne galopinait point avec eux dans les
rues du village ou sur les bords de la rivière. Aussi ne l'aimaient-ils guère […].
Midi……………………………………….. (finir) de sonn............................ La porte de
à……………………………………………………..(chuchoter).
famille............. ; et bien qu'on lui f.... bon accueil en public les mère............... la trait................. entre
elle...... avec une sorte de compassion un peu méprisante qui avait gagn...................... les enfants. [...]
avec eux dans les rue........................ du village ou sur les bord........................ de la rivière. Aussi ne
Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à
chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses,
et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles
dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.
Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose.
Extrait de « Pierrot »
Le marié était un beau gars, Jean Patu, le plus riche fermier du pays. C’était, avant tout, un chasseur
frénétique qui perdait le bon sens à satisfaire cette passion, et dépensait de l’argent gros comme lui pour
ses chiens, ses gardes, ses furets et ses fusils.
La mariée, Rosalie Roussel, avait été fort courtisée par tous les partis des environs, car on la trouvait
avenante et on la savait bien dotée ; mais elle avait choisi Patu, peut-être parce qu’il lui plaisait mieux que
les autres, mais plutôt encore, en Normande réfléchie, parce qu’il avait plus d’écus.
Extrait de « Farce normande »
Après avoir longtemps juré qu'il ne se marierait jamais, Jacques Bourdillère avait soudain changé d'avis.
Cela était arrivé brusquement, un été, aux bains de mer.
Un matin, comme il était étendu sur le sable, tout occupé à regarder les femmes sortir de l'eau, un
petit pied l'avait frappé par sa gentillesse et sa mignardise. Ayant levé les yeux plus haut, toute la personne
le séduisit. De toute cette personne, il ne voyait d'ailleurs que les chevilles et la tête émergeant d'un
peignoir de flanelle blanche, clos avec soin. On le disait sensuel et viveur. C'est donc par la seule grâce de
la forme qu'il fut capté d'abord; puis il fut retenu par le charme d'un doux esprit de jeune fille, simple et bon,
frais comme les joues et les lèvres.
Présenté à la famille, il plut et il devint bientôt fou d'amour. Quand il apercevait Berthe Lannis de loin,
sur la longue plage de sable jaune, il frémissait jusqu'aux cheveux. Près d'elle, il devenait muet, incapable
de rien dire et même de penser, avec une espèce de bouillonnement dans le cœur, de bourdonnement
dans l'oreille, d'effarement dans l'esprit. Était-ce donc de l'amour, cela?
Il ne le savait pas, n'y comprenait rien, mais demeurait, en tout cas, bien décidé à faire sa femme de
cette enfant.
Les parents hésitèrent longtemps, retenus par la mauvaise réputation du jeune homme. Il avait une
maîtresse, disait-on, une vieille maîtresse, une ancienne et forte liaison, une de ces chaînes qu'on croit
rompues et qui tiennent toujours. Outre cela, il aimait, pendant des périodes plus ou moins longues,
toutes les femmes qui passaient à portée de ses lèvres.
Extrait de « L’enfant »
Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient
tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler
un, les hommes souvent en criaient trois avant d'arriver au véritable.
La première des deux demeures, en venant de la station d'eaux de Rolleport, était occupée par les
Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l'autre masure abritait les Vallin, qui avaient une fille et trois
garçons.
Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air.
Extrait d’« Aux champs »
ANNEXE 5 : SEANCES D’EVALUATION
[Pensez à leur demander de sauter des lignes afin de pouvoir se corriger plus facilement.]
galopiner
Simon
La Blanchotte
e
III – Réécriture : réécrire au présent le 3 paragraphe de la dictée.
c) Vocabulaire
1. Expliquez la formation du mot « rapidement ».
2. Donnez un mot de la famille de « méprisante »]
SEANCE 9 : Evaluer la prise de parole dans un débat
Objectif : première évaluation orale de l’année, l’idée n’est donc pas d’évaluer le contenu argumentatif
des prises de paroles et leur qualité mais plutôt le bon déroulement du débat et de la prise de parole
des participants (pour pouvoir dans un prochain travail se concentrer ensuite sur l’organisation et le
contenu de la prise de parole elle-même). L’idée est de ne pas multiplier les points d’évaluation.
A part dans la première ligne où c’est le nombre de prise de parole qui donnera la note, les autres
lignes sont « dégressives » : tous les élèves partent au maximum et se voient enlever des points
lorsqu’ils ne respectent pas significativement une des consignes. C’est les élèves qui s’évaluent entre
eux. Ensuite les rôles seront inversés.
SEANCE 13 : Evaluation finale de lecture
Pour ces questions, vous penserez à vous appuyer sur le texte pour justifier vos réponses.
4. Comment sont caractérisés les enfants lorsqu'ils entourent Simon ? Que cherchent-ils à
faire ? (2 pts)
5. Comment filmeriez-vous cette scène (place de la caméra, plans, son…) ? Justifiez vos choix en
6. Comment expliquez-vous cette phrase : « les mères la traitaient entre elles avec une sorte de
7. Pourquoi, selon vous, les enfants de l'école « n'aimaient-ils guère » Simon alors qu'ils ne le
8. Que pensez-vous de cette attitude ? De nos jours au collège, pensez-vous qu’un enfant comme