Vaccins Covid 19 Rapport Pfizer Periode 28 05 2021 01 07 2021 2
Vaccins Covid 19 Rapport Pfizer Periode 28 05 2021 01 07 2021 2
Vaccins Covid 19 Rapport Pfizer Periode 28 05 2021 01 07 2021 2
Enquête de pharmacovigilance du vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty
Rapport n° 17 : période du 28 mai 2021 au 1 juillet 2021
CRPV de Bordeaux, CRPV de Marseille, CRPV de Toulouse, CRPV de Strasbourg
Version Définitive
Service de Pharmacologie
Médicale
Déclarations d’intérêt
Les déclarations d’intérêt des experts sont consultables en ligne sur le site du Ministère
des Solidarités et de la Santé ‐Consultation des déclarations publiques d'intérêts ;
https://dpi.sante.gouv.fr/dpi‐public‐webapp/app/recherche/declarant
2
Sommaire
I. Périmètre et vaccin concerné ....................................................................................... 4
II. Organisation et calendrier ............................................................................................ 4
III. Méthodes ..................................................................................................................... 4
IV. Résultats ...................................................................................................................... 5
IV.1. Données sur les cas issus de la Base Nationale de Pharmacovigilance .................. 5
IV.1.1. Analyse quantitative .......................................................................................... 5
IV.1.4. Analyse qualitative, autres effets .................................................................... 19
SIGNAUX CONFIRMES .............................................................................................. 21
SIGNAUX POTENTIELS .............................................................................................. 27
EVENEMENTS INDESIRABLES A SUIVRE ................................................................... 31
EVENEMENTS INDESIRABLES NOUVELLEMENT ANALYSEES ................................... 38
IV.1.6. Analyse et expertise des situations particulières ........................................... 52
V. Conclusions ................................................................................................................ 55
VI. Annexes ..................................................................................................................... 56
3
Contexte
Une enquête de pharmacovigilance a pour objectif une analyse médicale et pharmacologique
des effets indésirables médicamenteux déclarés par les professionnels de santé ou les patients
avec un médicament ou une classe de médicaments survenant en dehors des essais cliniques.
Ces déclarations sont analysées puis enregistrées dans la base nationale de
pharmacovigilance. Ce suivi a pour objectif d’identifier des effets indésirables inattendus (en
terme de nouveauté ou de gravité) afin d’émettre des signaux en vue de prendre des mesures
de réduction du risque pertinentes, ce qui explique sa périodicité rapprochée.
Dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins contre la COVID‐19, le centre régional
de pharmacovigilance (CRPV) de Bordeaux, le CRPV de Marseille, le CRPV de Strasbourg et le
CRPV de Toulouse assurent la synthèse et le suivi des effets indésirables rapportés avec le
vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty.
En complément, s’il est observé un nombre conséquent de cas d'Effets/événements
Indésirables d’intérêt particulier (EIIP) nécessitant une discussion approfondie, le(s)expert(s)
CRPV nommé(s) sur l'analyse de cet(s) EIIP pourra faire un rapport d’expertise spécifique
pouvant être annexé à ce rapport, sur demande directe des CRPV rapporteurs de l’enquête
en concertation avec l’ANSM.
Les résultats de cette évaluation et de cette enquête sont présentés et discutés collégialement
de façon hebdomadaire au sein d’un comité spécifique de l’ANSM avec les CRPV, afin
d’identifier des signaux potentiels, d’envisager les mesures à prendre et d’alerter, le cas
échéant, l’EMA, les professionnels de santé et les patients.
I. Périmètre et vaccin concerné
Voir rapport précédent
II. Organisation et calendrier
Voir rapport précédent
III. Méthodes
Voir rapport précédent
Modification apportée
A l’issue du 16ème rapport mis en ligne le 02/06/2021 par l’ANSM, la stabilité des résultats au
cours des dernières semaines a conduit à décider, après cinq mois de rendu hebdomadaire et
bimensuel, d’espacer la publication des rapports détaillés de pharmacovigilance ; ces derniers
seront maintenant publiés sur une rythmicité mensuelle.
La surveillance de pharmacovigilance rapprochée de la sécurité des vaccins demeurant
continue, une fiche de synthèse mettant à jour les données analysées continuera d’être
publiée à l’issu de chaque comité de suivi.
4
Comme pour les rapports précédents, en dehors de la mise à jour des données, seules les
informations marquantes identifiées lors de l’analyse réalisée pour cette nouvelle période
sont détaillées, ainsi que les nouvelles conclusions que ces faits ont pu apporter.
IV.Résultats
IV.1. Données sur les cas issus de la Base Nationale de Pharmacovigilance
IV.1.1. Analyse quantitative
Données générales
Ce rapport est le 17ème réalisé dans le cadre de l’enquête de pharmacovigilance du vaccin
Pfizer‐BioNTech Comirnaty. Il concerne l’ensemble des cas d’effets/événements indésirables
potentiels déclarés au Réseau Français des Centres de Pharmacovigilance pour la période du
27/12/2020 au 01/07/2021 inclus.
La nouvelle période couverte par ce rapport s’étend du 28/05/2021 au jeudi 01/07/2021
inclus. Le nombre d’injections réalisées depuis le début de la campagne de vaccination et au
cours de la période mensuelle est détaillé dans le Tableau 1.
Tableau 1. Nombre d’injections réalisées avec le vaccin Pfizer‐BioNTech Comirnaty depuis le
début de la campagne vaccinal (Source VACSI).
Cumul depuis le 27/12/2020
N = 42 523 573
1ère injection, 2ème injection,
N = 26 142 447 N= 16 381 126
Sexe
Femmes 14 064 980 9 207 727
Hommes 11 987 946 7 145 265
Non renseigné 89 521 28 134
Age (ans)
0‐11 4 528 0
12‐15 379 952 0
16‐18 613 311 78 079
19‐25 2 059 071 597 334
26‐29 1 132 712 396 631
30‐49 7 430 411 3 388 826
50‐64 6 142 398 4 390 938
65‐74 3 987 166 3 482 432
75‐84 2 894 380 2 675 049
85 et + 1 498 518 1 368 839
* Le nombre de 2ème injection correspond au nombre de patients avec schéma vaccinal complété depuis le début de la
campagne vaccinal Jusqu’au 01/07/2021 ; l’information n’est pas encore disponible pour les 3èmes injections.
5
6
A la date du 01/07/2021 et depuis le début de la campagne vaccinale, 31 389 cas d’effets /
évènements indésirables potentiellement liés au vaccin Comirnaty et saisis dans la BNPV ont
été analysés, pour un total de 62 406 effets / évènements (nombre médian d’effets renseignés
par cas : 2 ; Intervalle Inter‐Quartile, IIQ : 1‐3).
Le délai de survenue médian des effets était d’un jour (IIQ : 0‐3) ; 11 228 (35,8 %) cas étaient
renseignés comme résolus avec un délai médian de résolution d’un jour (IIQ : 0‐3).
Parmi les 31 389 cas pris en compte et déclarés entre le 27/12/2020 et le 01/07/2021, 11 228
(35,8 %) au total étaient renseignés comme résolus, dont 79 résolus avec séquelle.
Les caractéristiques de ces cas sont présentées dans le Tableau 2.
7
Tableau 2. Caractéristiques générales des cas.
Cas cumulés
N = 31 389 (%)
Nombre de cas enregistrés dans la BNPV
Cas déclarés par les professionnels de santé 21288 (67,8)
Cas déclarés par les patients/usagers 10101 (32,2)
Cas non graves, N (%) 22700 (72,3)
Sexe
Masculin 5905 (18,8)
Féminin 16745 (53,3)
Inconnu 50 (0,2)
Tranches d’âge, N (%)
12‐15 8 (0,0)
16‐18 39 (0,1)
19‐24 586 (1,9)
25‐29 564 (1,8)
30‐49 5231 (16,7)
50‐64 7592 (24,2)
65‐74 3160 (10,1)
75‐84 3468 (11,0)
≥ 85 1760 (5,6)
Inconnu 292 (0,9)
Évolution, N (%)
En cours de rétablissement/résolution 5186 (16,5)
Rétabli/résolu 11149 (35,5)
Rétabli/résolu avec séquelles 79 (0,3)
Non rétabli/non résolu 5384 (17,2)
Décès 0 (0,0)
Inconnu 902 (2,9)
Cas graves, N (%) 8689 (27,7)
Critère de gravité
Anomalies congénitales 3 (0,0)
Décès 761 (2,4)
Mise en jeu du pronostic vital 2551 (8,1)
Hospitalisation 175 (0,6)
Invalidité ou incapacité 460 (1,5)
Médicalement significatif 4739 (15,1)
Sexe, N (%)
Masculin 3163 (10,1)
Féminin 5507 (17,5)
Inconnu 19 (0,1)
Tranches d’âge, N (%)
12‐15 4 (0,0)
16‐18 24 (0,1)
19‐24 196 (0,6)
25‐29 157 (0,5)
30‐49 1620 (5,2)
50‐64 2142 (6,8)
65‐74 1460 (4,7)
75‐84 1652 (5,3)
8
≥ 85 1372 (4,4)
Inconnu 62 (0,2)
Évolution, N (%)
En cours de rétablissement/résolution 2543 (8,1)
Rétabli/résolu 2496 (8,0)
Rétabli/résolu avec séquelles 200 (0,6)
Non rétabli/non résolu 2441 (7,8)
Décès 761 (2,4)
Inconnu 248 (0,8)
Description générale des cas graves et non graves
Au total, sur les 31 389 cas rapportés, 22 700 (72,3 %) correspondaient à des cas non graves
et 8 689 (27,7 %) à des cas graves au regard des définitions réglementaires internationales de
pharmacovigilance. Depuis le précédent rapport, 9 156 nouveaux cas ont été transmis, dont
2 537 graves (27,7 %).
Parmi les 31 389 cas analysés, 17 053 correspondent à des effets indésirables de
réactogénicité (définition : propriété d'un vaccin de produire des réactions indésirables sous
forme d'une réponse immunologique excessive se manifestant par de la fièvre, de la douleur à
l'endroit d'injection accompagnée d'un gonflement, une induration et une rougeur attendus,
car déjà identifiés et caractérisés dans les essais cliniques). Parmi ces 17 053 effets indésirables
de réactogénicité, 1 180 sont graves.
Les effets indésirables graves se répartissent en tableaux cliniques dont la répartition est
représentée par le graphique ci‐dessous.
9
Anomalies congénitales
Actes médicaux et chirurgicaux
Femmes enceintes ou période périnatale
Endocriniennes
Hépatiques
Rein et voies urinaires
Organes de reproduction et du sein
Système immunitaire
Métaboliques et de la nutrition
Investigations
Lésions, intoxications et complications…
Psychiatriques
Ophtalmologiques
Oreille et labyrinthe
Hématologiques et lymphatique
Respiratoires et thoraciques
Infections et infestations
Cardiaques
Peau et tissu sous‐cutané
Affections vasculaires
Musculosquelettiques
Gastro‐intestinales
Système nerveux
Troubles généraux et anomalies au site…
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
% graves % non graves
Figure 1. Proportion représentée par les effets graves parmi l’ensemble des effets rapportés
en France au 01/07/2021, par System Organ Class (avec au moins 5 cas).
La Figure 1 détaille, par System Organ Class, la proportion des effets graves parmi l’ensemble
des effets rapportés.
10
Le Tableau 3 détaille les types d’effets indésirables rapportés par System Organ Class et selon
la gravité, en cumulé et pour la période mensuelle d’analyse.
Une présentation plus détaillée des effets renseignés pour l’ensemble des effets est donnée
en Annexe 2.
Tableau 3. Détail des effets rapportés dans les cas non graves et dans les cas graves
rapportés en France jusqu’au 01/07/2021, par System Organ Class*.
Cas cumulés
Effet (SOC) Non graves, Graves,
N = 22700 (%)* N = 8689 (%)*
Troubles généraux et anomalies au site d'administration 12695 (55,9) 2850 (32,8)
Système nerveux 5209 (22,9) 2497 (28,7)
Gastro‐intestinales 3692 (16,3) 924 (10,6)
Musculosquelettiques 3538 (15,6) 637 (7,3)
Affections vasculaires 1961 (8,6) 1729 (19,9)
Peau et tissu sous‐cutané 2598 (11,4) 511 (5,9)
Cardiaques 962 (4,2) 1227 (14,1)
Respiratoires et thoraciques 1044 (4,6) 1074 (12,4)
Infections et infestations 1440 (6,3) 727 (8,4)
Hématologiques et lymphatique 1504 (6,6) 309 (3,6)
Oreille et labyrinthe 819 (3,6) 335 (3,9)
Psychiatriques 509 (2,2) 175 (2,0)
Lésions, intoxications et complications d'interventions 322 (1,4) 256 (2,9)
Ophtalmologiques 439 (1,9) 267 (3,1)
Investigations 242 (1,1) 240 (2,8)
Métaboliques et de la nutrition 258 (1,1) 152 (1,7)
Système immunitaire 185 (0,8) 166 (1,9)
Rein et voies urinaires 87 (0,4) 68 (0,8)
Organes de reproduction et du sein 198 (0,9) 34 (0,4)
Hépatiques 32 (0,1) 88 (1,0)
Endocriniennes 16 (0,1) 33 (0,4)
Caractéristiques socio‐environnementales 2 (0,0) 33 (0,4)
Femmes enceintes ou période périnatale 6 (0,0) 41 (0,5)
Actes médicaux et chirurgicaux 6 (0,0) 13 (0,1)
Anomalies congénitales 3 (0,0) 8 (0,1)
Problème de produit 5 (0,0) 0 (0,0)
* Les proportions renseignées correspondent à la proportion des cas mentionnant au moins un effet appartenant à la
catégorie correspondante de la classification en System Organ Class
11
IV.1.2. Événements indésirables d’intérêt spécifique (Adverse events of
specific interest ; n= 6 148 dont 1 876 sur la période ; 4 092 cas graves)
Sur les 31 389 cas rapportés, 6 148 comprennent des événements / effets indésirables
considérés comme d’intérêt particulier ; 1 876 ont été déclarés sur la nouvelle période de
suivi.
Sur ces 6 148 cas d’événements / effets indésirables d’intérêt spécifique rapportés depuis le
début de la campagne vaccinale, 4 092 étaient considérés comme graves (66,6 %), incluant 1
193 cas graves déclarés sur cette nouvelle période de suivi (Tableau 5).
Parmi ces effets indésirables graves, 4 092 sont des effets indésirables considérés comme
d’intérêt particulier.
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Tableau 4. Description des événements / effets d’intérêt spécifiques identifiés (AESI), hors
hypersensibilités/anaphylaxies, dans les cas rapportés en France jusqu’au 01/07/2021*.
Cas cumulés Cas 28/05/2021 – 01/07/2021
Non graves, Graves, Non graves, Graves,
N = 22700 (%)* N = 8689 (%)* N = 6628 (%)* N = 2536 (%)*
Cas avec au moins un AESI 2056 (9,1) 4092 (47,1) 683 (10,3) 1193 (47,0)
Cardiaques 873 (3,8) 1075 (12,4) 258 (3,9) 283 (11,2)
Cardiomyopathie provoquée par le stress 0 (0,0) 5 (0,1) 0 (0,0) 0 (0,0)
Maladie coronaire (Cardiopathie ischémique) 9 (0,0) 160 (1,8) 7 (0,1) 51 (2,0)
Insuffisance cardiaque 6 (0,0) 157 (1,8) 0 (0,0) 32 (1,3)
Microangiopathie 0 (0,0) 2 (0,0) 0 (0,0) 1 (0,0)
Myocardite 1 (0,0) 65 (0,7) 1 (0,0) 41 (1,6)
Troubles du rythme cardiaque 860 (3,8) 749 (8,6) 251 (3,8) 177 (7,0)
Cutanés 27 (0,1) 78 (0,9) 10 (0,2) 31 (1,2)
Erythème polymorphe 3 (0,0) 5 (0,1) 2 (0,0) 2 (0,1)
Lésions type engelures 7 (0,0) 0 (0,0) 2 (0,0) 0 (0,0)
Vascularite 17 (0,1) 73 (0,8) 6 (0,1) 29 (1,1)
Gastro‐intestinaux 45 (0,2) 55 (0,6) 14 (0,2) 13 (0,5)
Affections hépatiques aigues 45 (0,2) 55 (0,6) 14 (0,2) 13 (0,5)
Hématologiques 691 (3,0) 1829 (21,0) 284 (4,3) 616 (24,3)
AVC 5 (0,0) 681 (7,8) 3 (0,0) 219 (8,6)
Embolie pulmonaire 6 (0,0) 440 (5,1) 4 (0,1) 155 (6,1)
Maladie hémorragique 552 (2,4) 374 (4,3) 220 (3,3) 114 (4,5)
Ischémie des membres 114 (0,5) 442 (5,1) 47 (0,7) 153 (6,0)
Thrombocytopénie 10 (0,0) 97 (1,1) 7 (0,1) 29 (1,1)
Thrombose veineuse profonde 71 (0,3) 832 (9,6) 42 (0,6) 299 (11,8)
Immunologiques 162 (0,7) 124 (1,4) 57 (0,9) 38 (1,5)
Arthrite 110 (0,5) 72 (0,8) 43 (0,6) 22 (0,9)
Syndrome inflammatoire multisystémique de l'enfant 0 (0,0) 1 (0,0) 0 (0,0) 1 (0,0)
Diabète tout confondu 52 (0,2) 51 (0,6) 14 (0,2) 15 (0,6)
Neurologiques 168 (0,7) 400 (4,6) 65 (1,0) 145 (5,7)
Anosmie ou agueusie 94 (0,4) 13 (0,1) 40 (0,6) 6 (0,2)
Convulsions généralisées 10 (0,0) 121 (1,4) 3 (0,0) 32 (1,3)
Méningoencéphalite 0 (0,0) 8 (0,1) 0 (0,0) 1 (0,0)
Méningite aseptique 0 (0,0) 7 (0,1) 0 (0,0) 3 (0,1)
Myélite transverse 0 (0,0) 1 (0,0) 0 (0,0) 1 (0,0)
Paralysie faciale 65 (0,3) 233 (2,7) 22 (0,3) 95 (3,7)
Syndrome de Guillain‐Barré 0 (0,0) 19 (0,2) 0 (0,0) 9 (0,4)
Rénaux 1 (0,0) 25 (0,3) 0 (0,0) 4 (0,2)
Insuffisance rénale aiguë 1 (0,0) 25 (0,3) 0 (0,0) 4 (0,2)
Respiratoires 0 (0,0) 12 (0,1) 0 (0,0) 1 (0,0)
Syndrome de détresse respiratoire aiguë 0 (0,0) 12 (0,1) 0 (0,0) 1 (0,0)
Autres 124 (0,5) 892 (10,3) 6 (0,1) 144 (5,7)
Mortalité toute cause 0 (0,0) 761 (8,8) 0 (0,0) 128 (5,0)
COVID‐19 124 (0,5) 198 (2,3) 6 (0,1) 22 (0,9)
* Les proportions renseignées correspondent à la proportion de l’ensemble des cas d’AESI mentionnant au moins un effet
/évènement appartenant à la catégorie correspondante.
13
IV.1.3. Analyse qualitative : cas marquants, sujets âgés entre 12 et 18 ans,
décès
Cas supplémentaires transmis par la procédure des cas marquants (n=3 pour la période)
Trois cas marquants transmis dans la période et non inclus dans l’analyse qualitative ont été
transmis. Un cas de myocardite et un cas de décès sur probable thrombose cardiaque seront
détaillés dans les sections correspondantes. Le troisième cas concernait un cas alopécie
totale (effluvium telogene) ayant débuté 5 jours après une première injection ; des signes de
dénutrition avec peau très fine ont été retrouvés. Quatre semaines après l’injection, un
dosage des IgG anti S monte une absence de réponse immunitaire à la vaccination.
Description générale des cas graves et non graves – adolescents et adultes jeunes
Depuis le début du suivi, 75 cas d’événements indésirables ont été rapportés pour des sujets
de 18 ans et moins, dont 28 événements graves. Les caractéristiques générales de ces cas sont
décrites dans le Tableau 5.
Tableau 5. Caractéristiques générales des cas rapportés pour des sujets de 18 ans et moins
Cas 12‐15 ans Cas 16‐18 ans
n = 12 (%) n = 63 (%)
Nombre de cas enregistrés dans la BNPV, n (%)
Cas déclarés par les patients/usagers 1 (8.3) 17 (27.0)
Cas déclarés par les professionnels de santé 11 (91.7) 46 (73.0)
Cas non graves, n (%) 8 (66.7) 39 (61.9)
Sexe, n (%)
Féminin 4 (33.3) 25 (39.7)
Masculin 4 (33.3) 14 (22.2)
Évolution, n (%)
En cours de rétablissement/résolution 0 (0.0) 9 (14.3)
Inconnu 0 (0.0) 1 (1.6)
Non rétabli/non résolu 1 (8.3) 15 (23.8)
Rétabli/résolu 7 (58.3) 14 (22.2)
Cas graves, n (%) 4 (33.3) 24 (38.1)
Critère de gravité, n (%)
Hospitalisation 1 (8.3) 9 (14.3)
Mise en jeu du pronostic vital 1 (8.3) 0 (0.0)
Médicalement significatif 2 (16.7) 15 (23.8)
Sexe, n (%)
Féminin 2 (16.7) 13 (20.6)
Masculin 2 (16.7) 11 (17.5)
Evolution, n (%)
En cours de rétablissement/résolution 1 (8.3) 8 (12.7)
Non rétabli/non résolu 0 (0.0) 7 (11.1)
Rétabli/résolu 3 (25.0) 9 (14.3)
14
Le délai de survenue après la réalisation de l’injection de Comirnaty était inférieur à 24h pour
14 cas (50 %) ; les événements étaient survenus en médiane à J2 (IIQ : J1‐J9 ; délai de survenue
maximal : J24).
Les types d’événements graves rapportés sont décrits dans le Tableau 6. Les événements les
plus fréquemment rapportés étaient à type de malaise post‐vaccinal ou de réactogénicité.
Au total, quatre cas de myocardite et deux cas de péricardites avaient été rapportés à la date
du 01/07/2021. Les cas de myocardite concernaient quatre personnes, moyenne d’âge 18 ans
(trois hommes et une femme), étaient survenus pour deux d’entre eux après une 1ère injection
(à J2 et J13), et pour deux d’entre eux après une seconde (toutes deux à J3). Deux cas parmi
les quatre étaient survenus dans un contexte d’infection gastro‐entérique (le cas survenu à
J13 après une 1ère injection et l’un des cas survenus après une 2ème injection). Un cas était
renseigné comme résolu et trois comme en cours de rétablissement aux dernières nouvelles
reçues.
Les deux cas de péricardite étaient survenus à J1 et J14 après une 1ère injection, chez deux
sujets, moyenne d’âge 18 ans sans antécédent particulier.
Le cas d’embolie pulmonaire est survenu chez une personne âgée d’un peu moins d’une
vingtaine d’années avec antécédent personnel de maladie à risque thrombo‐embolique. Le
cas de thrombose (localisation exacte non renseignée) est un cas de thrombose du membre
inférieur survenu chez une personne âgée d’un peu moins d’une vingtaine d’années sous
contraceptif œstro‐progestatif.
Tableau 6. Événements graves rapportés en France pour des sujets de 18 ans et moins
ayant reçu une injection par Comirnaty.
Type d'événement Effectifs,
N = 28 (%)
Malaise 7 (25,0)
Réactogénicité 5 (17,9)
Myocardite 4 (14,3)
Péricardite 2 (7,1)
Paralysie Faciale 2 (7,1)
Asthme 1 (3,6)
Douleur 1 (3,6)
Embolie Pulmonaire 1 (3,6)
Infection À EBV 1 (3,6)
Psoriasis 1 (3,6)
Syndrome Néphrotique 1 (3,6)
Thrombopénie 1 (3,6)
Thrombose 1 (3,6)
15
Dans l’ensemble, à ce jour et sur des données encore limitées, les cas d’événements graves
rapportés chez des sujets de moins de 18 ans ayant reçu une injection de vaccin Comirnaty
ne semblent pas présenter de caractéristique particulière par comparaison à ceux rapportés
pour des sujets plus âgés.
En particulier, les caractéristiques des cas rapportés de myocardite et de péricardite
correspondent à l’attendu. Pour rappel, ces manifestations viennent d’être reconnue comme
un effet indésirable des vaccins à ARNm Comirnaty (Pfizer BioNTech) par l’Agence Européenne
du Médicament (EMA), conformément au signal soulevé dans le suivi de pharmacovigilance
de ces vaccins à l’occasion du Rapport de suivi de Pharmacovigilance n°15 concernant les
myocardites (https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/21/20210521‐covid‐19‐vaccins‐
rapport‐hebdomadaire‐15‐pfizer‐3.pdf). L’EMA reconnait également ces manifestations
comme des effets indésirables du vaccin et Spikevax (Moderna)1.
Analyse et expertise des cas de décès (n=761, dont 128 sur la période)
+ 1 cas supplémentaire transmis selon la procédure des cas marquants.
Le cas de décès transmis selon la procédure des cas marquants, concernait un sujet de 60‐65
ans, sans ATCD renseignés qui, le jour après l’injection a manifesté une asthénie. Onze jours
après il a manifesté douleur thoracique aigue. Prise en charge par le SAMU qui a tenté une
réanimation ; décès du patient probablement dû à une thrombose cardiaque, sans autres
détails transmis à ce jour.
Cent‐vingt‐huit nouveaux cas de décès ont été transmis sur la période de ce rapport, pour un
total de 761 cas de décès déclarés à la date du 01/07/2021.
Suite aux données présentés dans le rapport 15
((https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/21/20210521‐covid‐19‐vaccins‐rapport‐
hebdomadaire‐15‐pfizer‐3.pdf).), n’apportant aucun élément en faveur d’un rôle vaccinal
dans les cas de décès rapporté dans la population âgée, uniquement les décès survenus chez
des sujets d’âge inférieure à 50 ans continuent à faire l’objet d’une analyse approfondie. Les
morts fœtales sont ainsi traitées dans le rapport grossesse.
Tous les cas de décès survenus chez des sujets d’âge inférieur à 50 ans (17 en total, dont 12
dans la période) ont été classés selon la méthode suivante.
1/ Cas déclarés d'emblée comme décès:
‐ a) Mort soudaine ou inexpliquée dans les jours suivants la vaccination chez une personne qui
n’a présenté aucune manifestation nouvelle entre la vaccination et le décès (en dehors
d'éventuels effets réactogènes bénins)
1 https://www.ema.europa.eu/en/news/comirnaty‐spikevax‐possible‐link‐very‐rare‐cases‐myocarditis‐pericarditis
16
‐ b) Arrêt cardiorespiratoire précédé de manifestations cliniques inaugurales (par ex: douleur
thoracique puis ACR sur EP massive, dyspnée aiguë, manifestations anaphylactiques,...)
orientant vers une cause éventuelle du décès
‐ c) Décès en lien avec l'évolution d'une pathologie chronique déjà présente avant la
vaccination (par ex. insuffisant respiratoire ou cardiaque connu qui se dégrade après le
vaccin).
2/ Cas pour lesquels le décès est l'évolution de l'EI :
‐ a) Décès après une symptomatologie aiguë apparue après la vaccination
Les cas ont été en plus classés par âge, sexe et délai de survenue : ≤24 h, 2‐3 jours, 4‐6 jours,
7‐15 jours, et >15 jours (Tableau 7).
Tableau 7. Classification des décès hors COVID‐19 transmis entre le début du suivi et le
01/07 /2021.
Classe décès
1A, 1B, 1C, 2, Total
N = 8 (%) N=2 (%) N=4 (%) N=3 (%) N=17
Sexe
Femmes 1 (12,5) 2 (50,0) 2 (66,7) 5
Hommes 7 (87,5) 2 (100,0) 2 (50,0) 1 (33,3) 12
Age Moyenne (Ecart type) 37,4 (9,6) 41,5 (4,9) 40,0 (6,0) 42,7 (8,4) 39,4 (7,9)
Groupes d’Age
19‐25 1 (12,5) 1 (5,9)
26‐29 2 (25,0) 2 (11,8)
30‐39 2 (25,0) 1 (50,0) 1 (25,0) 1 (33,3) 5 (29,4)
40‐49 3 (37,5) 1 (50,0) 3 (75,0) 2 (66,7) 9 (52,9)
Délais de survenue
<=24 h 3 (37,5) 3 (17,6)
2‐3 j 1 (12,5) 2 (50,0) 2 (66,7) 5 (29,4)
4‐6 j 1 (50,0) 1 (5,9)
7‐15 j 3 (37,5) 3 (17,6)
> 15 j 1 (12,5) 1 (50,0) 2 (50,0) 1 (33,3) 5 (29,4)
La plus part des cas étaient donc des décès de cause inconnue (8 cas, 47%) ou des décès liées
à une évolution d’une maladie préexistante (4 cas, 23,5%), pour lesquels aucun élément
transmis n’indiquait un rôle potentiel du vaccin.
Concernant les autres cinq cas, tous se sont manifestés après la première injection et
concernaient :
‐ Un cas de pneumopathie d'inhalation survenu trois jours après la vaccination chez un
sujet de 30‐35 ans avec syndrome de Rett ;
17
‐ Un cas de thrombose aortique survenu trois jours après la vaccination chez un sujet de
45‐50 ans en cours d’investigation médico‐légale ;
‐ Un cas de décès survenus chez un sujet de 35‐40 ans qu’avait manifesté des douleurs
thoraciques 2‐3 jours après la vaccination, en cours d’investigation médico‐légale ;
‐ Un cas de décès chez un sujet 45‐50 ans avec syndrome de Loeys‐Dietz, survenu 42
jours après la première injection. Quinze jours auparavant le sujet avait manifesté une
douleur thoracique due à une myocardite avec FEVG conservée, et un pic de troponine
à 255 ng/l, avec une cinétique décroissante par la suite. Des douleurs thoraciques ont
été rapportées deux heures avant le décès.
‐ Un cas d’infarctus du myocarde survenus chez un sujet de 45‐50 ans survenu 17 jours
après la vaccination, avec des douleurs thoraciques associés.
Au vu des éléments transmis et de l’analyse détaillé des cas de décès transmis, les décès
survenus dans la population de patients de moins de 50 ans n’apportent pas, dans leurs
caractéristiques, d’élément en faveur d’un rôle de la vaccination.
Une analyse observée/attendue (O/A) a été menée en utilisant la même méthodologie utilisée
pour le rapport 16 (https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/04/20210604‐covid‐19‐vaccins‐
rapport‐hebdomadaire‐16‐pfizer.pdf). Au vu des données de vaccination dans la population
de sujets de moins de 50 ans (au 9 juin plus de 8 millions 200 mile vaccinés avec au moins une
dose), et au vu de l’incidence de décès dans cette population, 273 cas de décès et 109 cas de
morts subites ou sans cause identifiées sont attendus. L’analyse observé/attendu est donc
largement négative pour ces deux événements : moralité toute cause (17 cas ; O/A : 0,03) et
morts subites ou sans cause identifiées (8 cas ; O/A = 0,2).
Le nombre de cas de décès hors COVID rapporté au nombre de cas de décès déclaré au
système de pharmacovigilance Français est très inférieur au nombre de cas attendus de décès
dans la population correspondante, soit en termes de mortalité totale (3% des cas attendus),
soit en termes de morts subites ou sans cause identifiées (20% des cas attendus).
Aucun signal de concernant la mortalité n’est identifié à ce jours à partir des données
françaises de notification spontanée. Néanmoins, au vu de l’accélération attendue de la
campagne vaccinale chez les sujets jeunes, les décès survenus chez les sujets d’âge inférieur
à 50 ans continueront à faire l’objet d’une analyse lors des prochains rapports.
18
IV.1.4. Analyse qualitative, autres effets
Tous les EI ayant fait l’objet d’une analyse qualitative dans le rapport 16 sont résumés dans le
Tableau 8.
Tableau 8. EI graves ayant fait l’objet d’une analyse qualitative depuis le début du suivi.
Événement indésirable Cas cumulés, Cas Rapport, Conclusions
N = 5267 N = 1367
Signaux confirmés
Hypersensibilité / anaphylaxie 412 (7,8) 100 (7,3) Aucun nouvel élément depuis plusieurs
rapports. Uniquement les cas de Grade III
seront suivis dans les prochains rapports
Hypertension artérielle 729 (13,8) 152 (11,1) Les cas d’hypertension artérielle ne sont
plus détaillés dans les rapports.
Myocardite 64 (1,2) 42 (3,1) Effet indésirable confirmé ; sévérité et
évolution typiques des myocardites
Péricardite 111 (2,1) 54 (4,0) Effet indésirable confirmé ; sévérité et
évolution typiques des péricardites
Paralysie faciale 220 (4,2) 94 (6,9) Nombre relativement élevé de cas transmis
dans la période. Aucun nouvel élément par
rapport aux précédents rapports.
Réactogénicité 1180 (22,4) 203 (14,8) Aucun nouvel élément. Réduction relative
du nombre de cas transmis.
Signaux potentiels
Événements 861 (16,3) 322 (23,6) Aucun nouvel élément. Aucun des cas
thromboemboliques veineux transmis à ce jour à des caractéristiques
comparables à ceux associés aux vaccins à
support adénoviral.
Hémophilie dite « acquise », 6 (0,1) 3 (0,2) Trois nouveaux cas rapportés et détaillés.
auto‐anticorps dirigés contre le
facteur VIII
Syndrome d’activation des 5 (0,1) 1 (0,1) Un nouveau cas dans la période.
macrophages
Maladie de Horton* 15 (0,3) 3 (0,2) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Myasthénie* 12 (0,2) 4 (0,3) Trois nouveaux cas d’aggravation de
maladie préexistante, et un cas « de
novo ». Aucun nouvel élément par rapport
aux précédents rapports.
Pancréatite Aigüe* 57 (1,1) 26 (1,9)
Paresthésie* 111 (2,1) 51 (3,7)
Syndrome de Guillain‐Barré et 23 (0,4) 10 (0,7) Aucun nouvel élément par rapport aux
autres polyradiculonévrites* précédents rapports.
Troubles du rythme cardiaque* 396 (7,5) 94 (6,9)
Zona* 298 (5,7) 114 (8,3)
EI à suivre
AIT* 89 (1,7) 24 (1,8) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Aplasie Médullaire* 4 (0,1) 1 (0,1) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Atteintes des nerfs crâniens 42 (0,8) 20 (1,5) Reclassement des EI transmis. Au vu du
(hors VII et hors VIII) nombre élevé de cas concernant de
19
Événement indésirable Cas cumulés, Cas Rapport, Conclusions
N = 5267 N = 1367
troubles vestibulaires et de l’audition par
rapport au reste des paires, cela seront
traités séparément. Pour ce rapport, deux
analyses concernant les atteintes du VI
paire et des névrites optiques ont été
produites.
AVC Ischémiques 405 (7,7) 128 (9,4) Augmentation relative du nombre de cas.
AVC Hémorragiques* 69 (1,3) 19 (1,4) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Colites ischémiques 3 (0,1) 1 (0,1) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Convulsions* 135 (2,6) 30 (2,2) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Déséquilibre de diabète* 43 (0,8) 11 (0,8) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Dermatoses bulleuses* 16 (0,3) 5 (0,4) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports. Érythème Polymorphe
traité à part.
Dissection artérielle* 12 (0,2) 7 (0,5) Reclassification des toutes les dissections
artérielles. Aucun nouvel élément par
rapport aux précédents rapports.
Exacerbation d’asthme* 18 (0,3) 5 (0,4) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Infections à SARS Cov‐2 474 (9,0) 75 (5,6) Réduction relative du nombre des cas;
premiers deux cas d’échec à issu fatal
associés au variant Delta.
Insuffisance cardiaque* 102 (1,9) 20 (1,5) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Méningoradiculites* 6 (0,1) 1 (0,1) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Névrite Optique Rétrobulbaire 1 (0,1) 0 (0,1) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports. Un cas a été reclassé
comme une poussée de sclérose en plaque.
Pseudopolyarthrite 20 (0,4) 8 (0,6) Aucun nouvel élément par rapport aux
rhizomélique* précédents rapports.
Syndrome coronaire aigu 147 (2,8) 46 (3,4) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Thrombopénie 40 (0,8) 14 (1,0) Uniquement les thrombopénies non
immunitaires ont été analysées dans ce
rapport. Au vu des éléments récoltés depuis
le début du suivi, uniquement les purpuras
thrombocytopéniques continueront à être
suivies.
Troubles vestibulaires* 135 (2,6) 49 (3,7) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
Troubles de l’audition* 70 (1,3) 24 (1,8) Aucun nouvel élément par rapport aux
précédents rapports.
EI nouvellement analysé
Neuropathie optique 7 (0,1) 7 (0,5) A ce stade, aucun élément pouvant
ischémique antérieure aiguë suggérer un rôle du vaccin.
20
Événement indésirable Cas cumulés, Cas Rapport, Conclusions
N = 5267 N = 1367
Paralysies du nerf abducens 11 (0,2) 4 (0,3) A ce stade, aucun élément pouvant
suggérer un rôle du vaccin.
Érythème Polymorphe 4 (0,1) 2 (0,4) A ce stade, aucun élément pouvant
suggérer un rôle du vaccin.
Néphropathies 20 (0,4) 6 (0,4) Signal potentiel : néphropathies
glomérulaires (récidive ou de novo).
Polyarthrite Rhumatoïde 22 (0,4) 9 (0,7) Signal potentiel : délais plus court après la
D2, 2 cas avec rechallenge positif.
*Au vu du nombre de cas relativement limité et/ou de l’absence de fait marquant, l’analyse
détaillé de ces événements indésirables n’est pas présenté dans ce rapport.
SIGNAUX CONFIRMES
Analyse et expertise des cas graves d’hypersensibilité / anaphylaxie (n=412, dont 100 cas
sur la nouvelle période d’analyse)
Uniquement les hypersensibilités immédiates de grade ≥ III selon la classification de Ring et
Messmer (Annexe 1), font l’objet d’une analyse détaillée.
Depuis le début du suivi, 30 cas d’hypersensibilité immédiate de grade III ont été transmis,
dont 9 dans la période couverte par ce rapport, tous avec évolution favorable dans les 24
heures.
L’analyse des cas de la nouvelle période n’a pas apporté d’éléments nouveaux.
Analyse et expertise des cas graves de myocardite (n=64, dont 42 dans la période)
+ 1 cas supplémentaire transmis selon la procédure des cas marquants.
Le cas transmis selon la procédure des cas marquants concernait un sujet de 35‐40 ans qui,
quinze jours après la 1ère injection, a présente des symptômes compatibles avec une
réactogénicité. Deux jours après les symptômes se sont aggravés avec une syndrome
inflammatoire, éruption cutanée, insuffisance rénale et respiratoire. Un bilan cardiaque
retrouve une FEVG à 20‐25%, avec une myocardite confirmé à la biopsie cardiaque. Un bilan
étiologique est en cours.
Pour rappel, ces manifestations viennent d’être reconnue comme un effet indésirable des
vaccins à ARNm Comirnaty (Pfizer BioNTech) par l’Agence Européenne du Médicament (EMA),
conformément au signal soulevé dans le suivi de pharmacovigilance de ces vaccins à l’occasion
du Rapport de suivi de Pharmacovigilance n°15 concernant les myocardites
(https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/21/20210521‐covid‐19‐vaccins‐rapport‐
hebdomadaire‐15‐pfizer‐3.pdf). L’EMA reconnait également ces manifestations comme des
effets indésirables du vaccin et Spikevax (Moderna)2. Les données disponibles suggèrent que
l'évolution de la myocardite après la vaccination est similaire à l'évolution typique de ces
affections, s’améliorant généralement avec le repos ou le traitement.
2 https://www.ema.europa.eu/en/news/comirnaty‐spikevax‐possible‐link‐very‐rare‐cases‐myocarditis‐pericarditis
21
Un total de 64 cas de myocardite, dont quarante‐deux dans la période, ont été rapporté.
Quarante‐deux cas sont survenus après la D1 (65,5 %), quarante cas chez des hommes (62,5
%), 49 cas ont eu une évolution favorable (résolue ou en course de résolution ; 76,6 %). Trois
cas rapportaient des antécédents de myocardite récente (entre 5 mois et 2 ans avant
l’injection). L’âge moyen des sujets était de 44,6 ans (écart type 20.1).
La fraction d’éjection cardiaque était rapportée dans 41 cas (64,1 %). Dans 4 cas la fraction
d’éjection était ≤40 % et, parmi eux, un cas n’avait pas des facteurs de risque pour une atteinte
myocardique sévère.
Ce cas concernait un sujet de 35‐40 ans qui, dix jours après la 1ère injection, a présenté une
fièvre, suivie deux jours plus tard par des douleurs thoraciques et des diarrhées, puis par une
asthénie intense. Son arrivé aux urgences était caractérisé par un tableau de choc
cardiogénique avec une fraction d’éjection à 30%. Hospitalisé en réanimation, l’EI a eu une
évolution favorable avec une FEVG à 60%.
Les nouvelles données analysées pour ce rapport, ainsi que les données de notification
spontanée internationales, confirment l’existence d’une association causale entre le vaccin
Comirnaty et la myocardite. Les myocardites font désormais partie intégrante des effets
indésirables listé dans le RCP du vaccin Comirnaty. Les données françaises indiquent que les
myocardites sont, pour la grande majorité, résolutives et non sévères.
Analyse et expertise des cas graves de péricardites (n=111, dont 54 sur la période)
Depuis ce suivi national de pharmacovigilance, un total de 111 cas de péricardites a été
déclaré. Parmi ces cas, 1 correspond à un épanchement péricardique, de découverte fortuite
chez un personne quinquagénaire, vaccinée 10 jours auparavant avec une 3ème dose
(contexte de traitement chimiothérapie et radiothérapie). Aucun traitement n’a été instauré
compte tenu de son caractère asymptomatique et seul un contrôle échographique est
programmé. La distribution de cas en fonction de la date de transmission et la date de
survenue est représentée dans les graphiques ci‐dessous.
22
Les 110 autres cas concernent des personnes d’âge médian de 56 ans, et dans 65,3% des
femmes. Elles sont survenues dans 10,1% chez des moins de 30 ans et dans 65,4% lors de la
première dose (D1). Le délai de survenue est court, avec un temps médian de 7 jours pour la
D1, et plus court, de 5 jours à la D2. Dans 50% des cas (quel que soit le rang vaccinal), elles ont
conduit à une hospitalisation (Tableau 9).
Tableau 9. Caractéristiques générales des cas de péricardite transmis entre le début du suivi
et le 1 Juillet 2021.
23
5‐8 22 (30.6) 10 (26.3) 32 (29.1)
9‐12 12 (16.7) 4 (10.5) 16 (14.5)
13‐16 7 (9.7) 5 (13.2) 12(10.9)
17‐22 5 (6.9) 1 (2.6) 6 (5.5)
23‐30 3 (4.2) 1 (2.6) 4 (3.6)
31 et + 4 (5.6) 5 (13.2) 9 (8.2)
NR 2 (2.8) 0 (0.0) 2 (1.8)
Hospitalisation 36 (50.0) 19 (50.0) 55 (50.0)
Dans 10% des cas, elles sont survenues chez des personnes avec antécédents de péricardite.
La douleur thoracique était présente dans 80% des cas, ainsi qu’une fièvre dans 16,4% des cas
(pouvant être le marqueur d’un contexte infectieux ou d’une situation de réactogénicité). Le
type de péricardite était liquidienne dans 49.1%, sèche dans 21.8% et non précisé dans 29.1%.
Un drainage péricardique a été réalisé chez 5 patients (Tableau 10).
A noter 1 cas avec un début de la symptomatologie douloureuse avant la vaccination, et 1 cas
avec un épisode infectieux (gastro‐entérite) 3 jours avant la vaccination. Pour certains cas,
outre les explorations cardiologiques pour confirmer le diagnostic de péricardite selon les
préconisations habituelles, 3 il est fait mention d’un bilan étiologique infectieux (étiologies
virales et bactériennes) négatif. Dans aucun cas, une exposition à un autre médicament
identifié comme ayant déjà induit des péricardites n’a été retrouvée. Dans 1 cas, il y a une
notion de rechallenge positif à D2 avec évolution d’une péricardite sèche en péricardite
liquidienne. Pour 17,3%, l’événement est résolu et pour 48.2% en cours de rétablissement
résolution.
Tableau 10. Caractéristiques cliniques des cas de péricardite transmis entre le début du suivi
et le 1 Juillet 2021.
Caractéristiques cliniques D1, n=72 (%) D2, n=38 (%) Total, n=110 (%)
Antécédents péricardite 7 (9.7) 4 (10.5) 11 (9.1)
Fièvre 12 (16.7) 6 (15.8) 18 (16.4)
Douleurs thoraciques 53 (73.6) 35 (92.1) 88 (80)
Frottement péricardique 3 (4.8) 1 (2.6) 4 (3.6)
Anomalies ECG 18.1 (22.2) 9 (23.7) 22 (20)
Anomalies écho 34 (47.2) 20 (52.6) 54 (49.1)
Épanchement pleural 12 (16.7) 6 (15.8) 18 (16.4)
Traitements
AINS 2 (2.8) 2 (1.8)
AINS+Colchicine 1 (1.4) 1 (0.9)
Aspirine 6 (8.3) 5 (13.2) 11 (10)
Aspirine+Colchicine 20 (27.8) 18 (47.4) 38 (34.5)
3 Adler Y, et al. 2015 ESC Guidelines for the diagnosis and management of pericardial diseases: The Task Force for the
Diagnosis and Management of Pericardial Diseases of the European Society of Cardiology (ESC) Endorsed by: The European
Association for Cardio‐Thoracic Surgery (EACTS). Eur Heart J. 2015 Nov 7;36(42):2921‐2964.
24
Colchicine 6 (8.3) 2 (5.3) 8 (7.3)
Cortisone 2 (2.8) 1 (2.6) 3 (2.7)
Cortisone + colchicine 1 (1.4) 1 (0.9)
Ibuprofène+colchicine 1 (2.6) 1(0.9)
Kétoprofène 1 (1.4) 1 (0.9)
Non Précisé 33 (45.8) 11 (28.9) 44 (40)
Drainage 3 (4.2) 2 (5.3) 5 (4.5)
Évolution
En cours de résolution 34 (47.2%) 19 (50%) 53 (48.2%)
Rétabli/Résolu 11 (15.3%) 8 (21.1%) 19 (17.3%)
Non rétabli/Non résolu 22 (30.6%) 11 (28.9%) 33 (30%)
Inconnue 5(6.9%) 0 5 (4.5%)
La récente mise au point de la Société Européenne de Cardiologie souligne que malgré la
fréquence relativement élevée des maladies péricardiques, peu de données épidémiologiques
précises sont disponibles. 4 Ces auteurs rapportent une incidence de la péricardite aigue
estimée à 27.7 cas pour 100 000 personnes et par an, avec une variabilité liée aux conditions
de mesures (hospitalisations ou non). Les hommes âgés de 16 à 65 ans sont plus à risque que
les femmes (2 fois plus). Les récurrences affectent environ 30% des patients dans les 18 mois
après un premier épisode de péricardite aigue.
Le profil des cas décrit ici, correspond partiellement à cette description puisqu’il s’agit
majoritairement de femmes (65.3%). Ce profil est également différent (femmes, âge médian
la cinquantaine, davantage à D1 qu’à D2) de celui des myocardites rapportées avec le vaccin
Comirnaty® (hommes plutôt jeunes, plus important à D2). D’un point de vue étiologique, le
délai court par rapport à l’injection, le délai de survenue raccourci à D2 (temps médian
pensant de 7 jours à D1 à 5 jours à D2), l’absence d’autres étiologies retrouvées quand elles
sont mentionnées, la notion pour 1 cas d’un rechallenge positif à D2 (recrudescence de la
douleur avec évolution d’une péricardite sèche en liquidienne), la survenue de péricardites
décrites avec d’autres vaccins, 5 les hypothèses mécanistiques inflammatoires et auto‐
immunes évoquées pour les péricardites,6 la publication récente de 2 cas en Espagne,7 sont
autant d’arguments qui plaident en faveur du rôle du vaccin dans la survenue des péricardites.
En conclusion, les péricardites constituent un signal confirmé à niveaux Européen et font
désormais partie intégrante des effets indésirables listé dans le RCP du vaccin Comirnaty.
4 Adler Y, et al. 2015 ESC Guidelines for the diagnosis and management of pericardial diseases: The Task Force for the
Diagnosis and Management of Pericardial Diseases of the European Society of Cardiology (ESC) Endorsed by: The European
Association for Cardio‐Thoracic Surgery (EACTS). Eur Heart J. 2015 Nov 7;36(42):2921‐2964.
5 Mei R, et al. Myocarditis and pericarditis after immunization: Gaining insights through the Vaccine Adverse Event
Reporting System. Int J Cardiol. 2018 15;273:183‐186.
6 Xu B, Harb SC, Cremer PC. New Insights into Pericarditis: Mechanisms of Injury and Therapeutic Targets. Curr Cardiol Rep.
2017;19:60.
7 Ramírez‐García A, et al. [Pericarditis after administration of the BNT162b2 mRNA COVID‐19 vaccine]. Rev Esp Cardiol. doi:
10.1016/j.recesp.2021.06.006.
25
Les cas Françaises plaident aussi en faveur d’un rôle du vaccin dans la survenue de cet effet
indésirable.
Analyse et expertise des cas graves de paralysie faciale (VII paire de nerfs crâniens,
total=220, dont 94 sur la période)
Ces 94 nouveaux cas, présentent les mêmes caractéristiques que les précédents cas analysés,
avec notamment un délai de survenue majoritairement court par rapport à l’injection (D1 ou
D2).
La conclusion concernant ces événements demeure inchangée.
26
SIGNAUX POTENTIELS
Analyse et expertise des cas graves d’événements thromboemboliques veineux (n=861,
dont 322 dans la période).
Depuis le début du suivi, 541 cas d’événements thromboemboliques ont été notifiés, dont 120
au cours de la nouvelle période couverte par ce rapport (Tableau 11).
Tableau 11. Type et nombre de cas graves d’événements thromboemboliques veineux en
France jusqu’au 01/07/2021.
Cas totaux Cas Rapport 17
N = 861 (%) N = 322 (%)
Embolie Pulmonaire 420 (48,8) 152 (47,2)
Thrombose Veineuse Profonde 230 (26,7) 69 (21,4)
Thrombose Veineuse Superficielle 79 (9,2) 39 (12,1)
Thrombose Veineuse 51 (5,9) 28 (8,7)
Thrombose Veineuse Cérébrale 20 (2,3) 9 (2,8)
Thrombose Veineuse Splanchnique 16 (1,9) 4 (1,2)
Occlusion De La Veine Centrale De La Rétine 22 (2,6) 10 (3,1)
Occlusion De La Veine Rétinienne 5 (0,6) 4 (1,2)
Thrombose, site non précisé 18 (2,1) 7 (2,2)
Sur les neuf nouveaux cas de thrombose veineuse cérébrale, aucun n’était renseigné comme
associé à une thrombopénie ou à la présence d’Ac anti PF4. Un seul cas avait été observé après
une 1ère injection (à J9, chez un homme de 55‐60 ans). Sept cas avaient été observés après une
seconde injection (entre J5 et J43, le dernier cas est survenu chez une femme de 25‐30 ans,
tous les autres sont survenus chez des personnes de plus de 50 ans). Le rang d’injection n’était
pas renseigné pour le dernier cas, survenu à J12 de l’injection chez une femme de 45‐50 ans.
Les 4 nouveaux cas de thrombose splanchnique étaient tous survenus chez des hommes (âgés
de 46 à 66 ans), après une 1ère injection, dans un délai compris entre J1 et J30. Aucun n’était
renseigné comme associé à une thrombopénie ou à la présence d’Ac anti PF4.
Aucun des cas de thrombose veineuse cérébrale ou de thrombose splanchnique ne
concernait de patient ayant reçu une première injection par Vaxzevria.
Deux événements de thrombose ont été rapportés pour des sujets ayant reçu un schéma
vaccinal de ce type :
‐ Un cas de thrombose veineuse profonde survenu à J8 de la 2ème injection chez un
homme de 60‐65 ans. La numération plaquettaire était renseignée pour une seule
mesure à 211 000. Il n’y avait pas d’information concernant la recherche d’Ac anti PF4
‐ Un cas de thrombose artérielle iliaque survenu à J6 de la 2ème injection chez une femme
de 40‐45 ans avec tabagisme actif. La thrombose a été prise en charge par mise en
27
place d’un stent. Il n’y avait pas d’information sur la numération plaquettaire ou la
recherche d’Ac anti PF4.
Les informations issues des nouveaux cas analysés pour cette période ne modifient pas la
conclusion pour ces événements thromboemboliques veineux. A ce jour, le tableau des cas de
thromboses rapportés pour les territoires cérébraux et splanchniques ne correspond pas à
celui des thromboses avec thrombopénies associées aux vaccins à adénovirus (Vaxzevria et
Janssen). Les informations existantes ne conduisent pas à ce jour à identifier de cas de
présentation atypique ou de fréquence de notification qui, au regard de la fréquence de ces
événements dans la population, constituerait un signal de sécurité.
A ce jour, les éléments rapportés ne sont pas évocateurs d’un rôle du vaccin, même si celui‐
ci ne peut être totalement éliminé. Ces événements continueront à faire l’objet d’un suivi
particulier dans les rapports ultérieurs.
Analyse et expertise des cas d’auto‐anticorps dirigés contre le facteur VIII (« Hémophilie
acquise » (n=6 cas, dont 3 dans la période)
Depuis le début de ce suivi national de pharmacovigilance, 6 cas d’« Hémophilie acquise »
dont 3 sur cette période selon la procédure des cas marquants).
Pour rappel, les précédents rapports avaient déjà décrit 3 cas et leurs contextes cliniques.
‐ Le premier cas est survenu chez une personne de plus de 80 ans, qui est hospitalisé à
J12 de sa deuxième dose, pour un prurit avec prurigo et hyperéosinophilie évoluant
depuis 3 mois (avant sa vaccination). Le bilan d’hémostase est perturbé conduisant
aux dosages des facteurs de la coagulation dont le Facteur VIII à 32,8%. Les anti‐FVIII
sont positifs avec un titrage anti‐ FVIII à 2 Unités Bethesda. L’interrogatoire et l’examen
retrouvent la notion d’un saignement important pour une coupure minime 10 jours
plutôt, sans aucun autre signe hémorragique, ni de purpura, ni d'ecchymose, ni de
saignement extériorisé. La biopsie cutanée n’a pas amené d’argument en faveur d’une
dermatose bulleuse auto‐immune, pour laquelle sont rapportées des associations
possibles avec l’hémophilie acquise (rapport N°13) ;
‐ Le deuxième cas est survenu chez une personne de plus de 75 ans, qui présente à J4
de la première dose, un hématome du membre inférieur droit, sans notion de
traumatisme ni chute. Lors de l’hospitalisation, le trouble de l’hémostase retrouve un
TCA allongé à 3,5 avec un dosage de facteur VIII à 3% et dosage des AC anti‐facteur VIII
à 50 UB/ml (Rapport N°13) ;
‐ Le troisième cas est survenu chez un homme de plus de 80 ans qui lors de l’exploration
d’un un TCA spontanément allongé (à 1 mois de la 2ème injection met en évidence un
facteur VIII à 4% et la présence d'anticorps antifacteur VIII à un titre de 4,8. L’examen
et l’interrogatoire retrouve la notion d'ecchymoses des membres supérieurs apparu
sans traumatisme particulier.
Les 3 cas supplémentaires de cette période de suivi concernent :
‐ Une personne nonagénaire, hospitalisé pour malaise à répétition dans un contexte
d’extraction dentaire. Des saignements actifs au niveau buccal, au niveau des dents
28
extraites, plusieurs ecchymoses (membre supérieurs et inférieurs) sont notés ainsi que
des épisodes d’hématémèses et mélénas (Fibroscopie oeso‐gastrique normale). Le
bilan retrouve Facteur VIII abaissé entre 8‐10% avec un Ac Anti FVIII évalué à 2 à 3
Unités Bethesda. Le début des hématomes remonte à 15 j après la D2.
‐ Une personne de plus de 75 ans a été hospitalisée le 29 mai pour des rectorragies sur
hémorragie. Le bilan retrouve un TCA allongé à 1.83 avec un facteur VIII indosable,
recherche d’anticoagulant circulant négative, titre d’un inhibiteur de la coagulation à
12.12 unités bethesda. Le bilan infectieux (sérologies virales) est négatif. Le lilan auto‐
immun sans anomalie. Le début des signes est estimé à J9 de D1
‐ Une personne de plus de 65 ans admis à J30 de sa D2 pour choc hémorragique sévère
en lien avec un facteur VIII indosable et un anticorps anti‐Facteur VIII à 15 U, dans un
contexte de multiples hématomes suite à une chute et sans doute acutisés par ce
trouble de la coagulation. L’évolution sera fatale et le décès surviendra à J32. Le taux
de mortalité de l'hémophilie acquise est entre 8‐20% des cas. D'un point de vue
étiologique, outre l'exposition au vaccin Comirnaty (pour lequel nous avons dans le
rapport de Pharmacovigilance n°15 (30 avril ‐ 15
mai) mentionné l'hémophilie acquise comme signal potentiel), la polyarthrite
rhumatoïde (avec notion de poussée) peut également avoir pu jouer un rôle compte
tenu d'association rapporté entre anticorps anti facteur VIII et polyarthrite
rhumatoïde.
Dans la littérature, 1 cas a été également décrit à J9 de la vaccination avec le vaccin
Comirnaty® chez un patient de sexagénaire.8
Cette pathologie rare (sa prévalence est d’environ 1 à 1,5 cas/millions d’individus/an), touche ;
le plus souvent des patients de plus de 60 ans. Dans 2/3 des cas, la recherche d’un contexte
pathologique étiologique (Lupus, polyarthrite Rhumatoïde ; maladie cancéreuse) est
négative.9 Ce déficit isolé et acquis en facteur VIII ne peut être dû qu’à des auto‐anticorps
inhibiteurs dirigés contre ce facteur de la coagulation. Le terme « d’hémophilie acquise » bien
qu’étant souvent utilisé est donc bien différent de l’hémophilie qui est un déficit
constitutionnel, génétiquement modifié. D’un point de vue mécanistique, ce type
d’évènements est possible dans le cadre de vaccination ;10 d’ailleurs des cas ont été publiés,
à J8 avec le vaccin contre la grippe,11 et à J20 de la vaccination (H1N1).12
La conclusion demeure inchangée à celle mentionnée dans le rapport n°15 : à ce stade, le
rôle du vaccin dans la survenue de ces auto‐anticorps dirigés contre le facteur VIII («
hémophilies acquises ») ne peut être exclu. S’agissant d’un évènement rare, la survenue de
ces 6 cas en France et d’autres dans le monde, justifie à la fois de penser à le rechercher
devant toute manifestation hémorragique d’apparition brutale ou d’intensité inhabituelle
avec un TCA allongé et d’être identifié en signal potentiel.
8 Radwi M, Farsi S. A Case Report of Acquired Haemophilia following COVID‐19 Vaccine. J Thromb Haemost 2021 ; doi:
10.1111/jth.15291.
9 https://sfh.hematologie.net/sites/sfh.hematologie.net/files/medias/documents/hemophilie_acquise.
10 Wraith DC, Goldman M, Lambert PH. Vaccination and autoimmune disease: what is the evidence? Lancet 2003;
362(9396): 1659‐66.
11 Moulis G, et al. Acquired factor VIII haemophilia following influenza vaccination. Eur J Clin Pharmacol. 2010
Oct;66(10):1069‐70.
12 Pirrotta MT, Bernardeschi P, Fiorentini G. A case of acquired haemophilia following H1N1 vaccination. Haemophilia. 2011
Sep;17(5):815.
29
Analyse et expertise des cas de syndrome d’activation des macrophages (n=5 dont 1 sur la
période)
A ce jour, 5 cas de syndrome d’activation macrophagique (appelé également syndrome
hémophagocytaire) ont été transmis et analysés :
‐ 1 cas survenu chez une personne quadragénaire d'une éruption papuleuse
prurigineuse et d'un syndrome d'activation macrophagique après une 1ere cure
d'IPILIMUMAB + NIVOLUMAB reçue le même jour que sa première 1ere dose.
‐ 1 cas survenu chez une personne de plus de 95 ans, lors de sa 2éme injection 24‐48h
après : fièvre, altération état général et biologiquement anémie hémolytique Coombs négatif
et thrombopénie. Diagnostic de Syndrome d'activation macrophagique. Le bilan étiologique
complet est négatif. La fièvre se maintient en plateau pendant 5 jours, les cytopénies
s’aggravent puis s’améliorent sous corticothérapie.
‐ 1 cas survenu chez une personne de plus de 90 ans, qui depuis les 21j qui ont suivi son
injection (rang vaccinal non précisé) présente une altération de l’état général marqué et un
déclin cognitif. Le bilan biologique retrouve une anémie avec une ferritinémie >4000μg/L. Le
myélogramme met en évidence la présence de très nombreux macrophages hémophages, en
faveur d'un Syndrome d'Activation. Le bilan étiologique infectieux est négatif.
‐ 1 cas survenu chez une personne de plus de 75 ans, avec un début des symptômes
(hyperthermie, diarrhées) 3 jours après la première injection, persistante plusieurs jours et
motivant l’hospitalisation. L’examen retrouve une hépatomégalie et le bilan retrouve une
altération des paramètres biologiques (bicytopénie, hyperferritinémie, hypertriglycéridémie,
une cytolyse et une cholestase). Le bilan étiologique infectieux (notamment étiologies virales)
est à ce jour négatif.
Et 1 cas supplémentaire sur cette période, chez une personne de plus de 80 ans, ayant
présenté à J5 de D2 une dermatose complexe varicelliforme associée à J7 à un syndrome
d'activation macrophagique.
La conclusion demeure inchangée à celle mentionnée dans le rapport n°13 : l’extrême rareté
habituelle de ces évènements en pharmacovigilance et leur gravité amènent à les considérer
comme un potentiel signal.
30
EVENEMENTS INDESIRABLES A SUIVRE
Atteintes des nerfs crâniens (Hors VII et VIII; n = 42, dont 20 sur la période de suivi)
Au vu du nombre de cas très important de cas concernant les atteintes de la VIIème paire et
de la VIIIème paire, les paralysies faciales, les troubles de l’audition et les troubles
vestibulaires continueront à être traitées séparément. Aussi, les névrites pouvant évoquer
une maladie démyélinisante ne sont pas inclus dans cette catégorie.
Les atteintes des nerfs crâniens sont distinguées par nerf (Tableau 12).
Tableau 12. Type et nombre de cas graves d’atteintes des nerfs crâniens (Hors VII et hors
VIII) en France jusqu’au 01/07/2021.
Nerf crânien Cumulé, Rapport 17,
N = 42 (%) N= 20 (%)
I 1 (2,4) 1 (5,0)
II 8 (19,0) 7 (35,0)
III 5 (11,9) 0
III, IV ou VI 6 (14,3) 0
IV 4 (9,5) 3 (15,0)
V 2 (4,8) 2 (10,0)
VI 11 (26,2) 4 (20,0)
XI 2 (4,8) 1 (5,0)
Globalement, les atteintes de la VIème paire (nerf abducens) sont les plus fréquents (11 cas,
26,2%) et il s’agit de paralysies du nerf (9 cas) ou de diplopie (2 cas) sans atteinte confirmée.
Les cas analysé n’avaient aucune spécificité par rapport à l’injection (6 cas après D1 et 5 cas
après D2), ni de délais (survenue comprise entre 15 minutes et 21 jours après l’injection), et il
survenait chez des sujets d’âge comprise entre 56 et 85 ans.
A ce stade, les données disponibles sur les paralysies du nerf abducens (VI paire) ne
conduisent pas à évoquer un signal potentiel, et feront l’objet d’un suivi particulier lors des
prochains rapports.
Depuis le début de ce suivi de pharmacovigilance, 7 cas de neuropathie optique ischémique
antérieure aiguë ont été analysés, trois après une 1ère injection (J2, J3, J6) et quatre après une
2ème injection (J2, J5, J21, J24).
Ces cas se répartissaient en 5 cas d’origine artéritique (dont un cas sur maladie de Horton) et
2 cas d’origine non artéritique (dont un cas inaugural d’un syndrome de Gougerot‐Sjögren).
Tous concernaient des personnes de plus de 70 ans à l’exception d’un cas survenu chez un
patient sexagénaire avec antécédents de goutte, dyslipidémie, hypertension artérielle,
thrombose veineuse profonde, et microthrombi rétiniens. Chez cette personne, l’événement
est survenu à J21 d’une 2ème injection ; la 1ère injection avait été réalisée avec le vaccin
Vaxzevria. Les principales caractéristiques des cas sont détaillées en Tableau 13.
31
Tableau 13. Type et nombre de cas graves de neuropathie optique ischémique antérieure
aiguë en France jusqu’au 01/07/2021.
Age Sexe Injection Délai Antécédents Tableau
60‐65 M D2 J21 goutte, dyslipidémie, Découverte fortuite sur bilan post‐
hypertension artérielle, chirurgie de la cataracte ; pas de trouble
insuffisance rénale visuel ressenti.
chronique, thrombose Bilan écartant une maladie de Horton.
veineuse profonde, et Première injection réalisée avec le vaccin
microthrombi rétiniens Vaxzevria.
NOIAA artéritique.
70‐75 M D2 J5 Covid‐19 Bilan écartant une maladie de Horton et
Hypercholestérolémie ne retrouvant pas d’anomalie non
Hypertension artérielle connue auparavant pour le patient.
NOIAA artéritique
70‐75 F D1 J6 Pas d’antécédent Baise de l’acuité visuelle unilatérale à J6
renseigné conduisant, à J17, à la mise en évidence
d’une NOIAA bilatérale.
Bilan écartant une maladie de Horton et
ne retrouvant pas d’anomalie.
NOIAA non artéritique
75‐80 F D2 J24 Pas d’antécédent A J24, baisse d’acuité visuelle bilatérale,
renseigné rapide, symétrique aboutissant à une
cécité. Bilan écartant une maladie de
Horton. Mise en évidence d’un syndrome
de Gougerot‐Sjögren sans syndrome sec
initial. Le bilan exploratoire mettra
également en évidence une myélite
segmentaire.
NOIAA non artéritique
75‐80 M D1 J3 IDM, arythmie cardiaque, Bilan écartant une maladie de Horton.
embolie pulmonaire NOIAA artéritique
85‐90 F D2 J2 HTA, dyslipidémie, artérite Bilan écartant une maladie de Horton.
des membres inférieurs, NOIAA artéritique
AIT, thrombose veineuse
du membre inférieur,
cataracte bilatérale opérée
95 et + F D1 J2 Maladie de Horton NOIAA artéritique conduisant au
diagnostic de maladie de Horton.
Les 1ers signes évocateurs étaient
présents depuis quelques semaines et le
diagnostic avait déjà été évoqué avant la
vaccination.
La NOIAA est survenue à J2 de la
vaccination.
32
Dans la littérature, on ne retrouve à ce jour qu’une publication rapportant la survenue d’une
NOIAA non artéritique chez un patient ayant contracté une infection à SARS‐Cov‐2. La
publication conclut à l’absence de lien causal démontrable mais à la plausibilité d’un rôle du
SARS‐Cov‐2 qui peut être responsable de thrombocytoses, lesquelles pourraient elle‐même
être responsable de bas‐débit. La base de données mondiale de pharmacovigilance de l’OMS
Vigibase ne contenait, au 12/07/2021, que quatre cas de neuropathies optiques rapportées
pour des patients vaccinés avec le vaccin Comirnaty. Le caractère ischémique de la
neuropathie n’était précisé pour aucun même si les signes associés paraissaient compatibles.
Les événements rapportés concernaient trois femmes âgées de 34 à 78 ans et un homme
quinquagénaire. Ils étaient survenus entre J0 et J8 ; le rang d’injection n’était connu pour
aucun.
A ce stade, les données disponibles sur les neuropathies optiques ischémiques antérieures
aigues ne conduisent pas à évoquer un signal potentiel et feront l’objet d’un suivi
particulier lors des prochains rapports.
Analyse et expertise des cas graves d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques (n=405,
dont 128 dans la période)
Depuis le début du suivi, 405 cas d’événements d’accidents vasculaires ischémiques ont été
notifiés, dont 128 au cours de la période couverte par ce rapport. Par ailleurs 10 cas d’AVC
possibles ont été rapportés, sans précision à ce stade concernant le type d’AVC.
Parmi ces 128 nouveaux cas notifiés, 53 concernaient des personnes de moins de 65 ans, dont
15 chez des personnes de moins de 50 ans, et cinq chez des sujets de moins de 40 ans.
Ces cas concernaient :
‐ Un homme de 25‐30 ans avec antécédent de migraine dans l’enfance. L’événement
est survenu à J2 d’une injection de rang non précisé dans un contexte de syndrome
pseudogrippal développé depuis J1. Le bilan a permis la mise en évidence d’une PCR
positive à COVID ; l’infection à COVID a été associée à l’observation de cas d’AVC
ischémiques.13
‐ Un homme de 25‐30 ans avec antécédent de tumeur nerveuse bénigne chez lequel
l’événement est survenu à J8 d’une 2ème injection dans un contexte de voyage longue
distance. Le bilan exploratoire n’a pas mis en évidence d’anomalie particulière.
(tableau clinique cérébelleux à type de vertiges, évolution rapidement favorable)
‐ Une femme trentenaire en surpoids et avec antécédents de céphalées ne répondant
pas aux critères de définition de la migraine chez laquelle l’événement est survenu à
J2 d’une 1ère injection (tableau clinique à type de dysarthrie brève mais lésion
ischémique identifiée à l’imagerie). Le bilan étiologique renseigné est limité mais sans
13
Fifi JT, Mocco J. COVID‐19 related stroke in young individuals (letter). Lancet 2020;19:713‐5
33
anomalie ; l’information ne précisait pas si la personne était utilisatrice de
contraceptifs oestroprogestatifs.
‐ Une femme de 30‐35 ans avec obésité et dyslipidémie ayant présenté à J8 d’une 1ère
injection. Le bilan exploratoire a permis la mise en évidence d’une sténose du tronc
basilaire. L’information ne précisait pas si la personne était utilisatrice de contraceptifs
oestroprogestatifs.
‐ Une femme de 35‐40 ans sous contraception oestroprogestative chez laquelle
l’événement est survenu 60 jours après la réalisation d’une 1ère injection (la raison de
non réalisation de la 2ème injection n’est pas précisée ; le bilan exploratoire est en
cours).
L’augmentation du nombre de cas rapportés chez des sujets jeunes est à mettre en parallèle
de l’augmentation du nombre de vaccinés dans cette population.
A ce stade, les informations issues des nouveaux cas analysés ne modifient pas la conclusion
pour cet événement. Aucun cas ne correspondait chez ces sujets à des thromboses
veineuses cérébrales, aucun n’était associé à des troubles de la coagulation tels que ceux
mis en évidence dans le cas des vaccins à adénovirus, et tous paraissaient survenus chez des
sujets présentant au moins un autre facteur de risque de ce type d’événement.
En synthèse, les informations existantes ne conduisent pas à ce jour à identifier de cas de
présentation atypique ou de fréquence de notification qui, au regard de la fréquence de
l’événement dans la population, constituerait un signal de sécurité.
A ce jour, les éléments rapportés ne sont pas évocateurs d’un rôle du vaccin, même si celui‐
ci ne peut être totalement éliminé. Ces évènements continueront à faire l’objet d’un suivi
spécifique dans les rapports ultérieurs.
Analyse et expertise des cas graves de colite ischémique (n= 3, dont 1 sur la période)
Depuis le début de ce suivi de pharmacovigilance, 3 cas de colite ischémique ont été analysés.
Pour rappel :
Le premier cas concerne une personne, dans ATCDs notables (notamment pas de maladies ni
facteurs de risque cardiovasculaire) ni prise de médicament, qui présentera à J15 de la
première injection, une douleur abdominale brutale associée à des vomissements et des
rectorragies. Le diagnostic est confirmé par la coloscopie qui met en évidence une colite
ischémique avec lésions endoscopiques de stade 3 (nécrose constituée). La laparotomie
exploratrice ne met pas en évidence de souffrance digestive. Après mise en place d’un
traitement symptomatique, l’évolution est favorable.
Le deuxième cas concerne une personne sexagénaire sans antécédents pathologiques
notables, qui a présenté 72h après la deuxième injection des douleurs abdominales
résistantes au traitement (non précisé) évoluant par crise avec diarrhée sanglante tous les
34
quarts d’heure pendant 12h. Une coloscopie réalisée le lendemain retrouve des lésions de la
muqueuse colique compatible avec une colite ischémique.
Le cas de cette période concerne une personne d’une cinquantaine d’année, avec pour seul
ATCD une polyarthrite rhumatoïde, qui présente à J189 de la première injection du des
vomissements alimentaires de survenue brutale suivis de douleurs abdominales et
rectorragies sur diarrhées. La rectosigmoïdoscopie montre une plage congestive et des
ulcérations éparses à la partie supérieure du sigmoïde. Les résultats de la biopsie de la plage
inflammatoire retrouvent au niveau du gros sigmoïde un aspect en faveur d'une colite
ischémique, au niveau du sigmoïde inférieur et rectum une muqueuse colique normale.
Ces cas se caractérisent par leur survenue chez des personnes sans aucun facteur de risque ni
ATCD médicaux cardiovasculaires, sans notion de prises médicamenteuses.
La colite ischémique est la pathologie vasculaire du tube digestif la plus fréquente. Son
incidence est comprise entre 5 et 45 cas pour 100 000 années‐personnes.14
Au niveau mondial, 4 autres cas ont été signalés avec des délais de survenue de 5 à 13 jours.
A notre connaissance, il n’y a pas de cas publié dans la littérature scientifique.
A ce stade, les données disponibles ne permettent pas de se prononcer en faveur d’un signal
potentiel. Ces événements continueront à être suivis lors des prochains rapports.
Analyse et expertise des cas graves d’érythème polymorphe (4 cas, dont 2 sur la période)
Depuis le début de ce suivi national de pharmacovigilance, 4 cas graves ont été notifiés chez
des patients âgés de 30 à 71 ans.
‐2 cas survenant après D1 respectivement à J17 chez un sujet de 40‐45 ans et à J30 chez un
sujet de 50‐55 ans pour lesquels l’évolution est non rétablie à la date de la notification.
‐1 cas survenant à J2 après D2 chez un sujet de 35‐40 ans ; d’évolution non rétablie.
‐1 cas survenant à J15 après D1 chez un sujet de 70‐75 ans dont l’histologie montre un aspect
compatible avec un érythème polymorphe. Il s’agit d’un érythème polymorphe majeur avec
des lésions prédominantes sur les membres et une atteinte buccale dont l’évolution est
favorable sous corticothérapie locale et à l’arrêt de la mélatonine. On note une réintroduction
négative à D2.
L’analyse de la littérature retrouve un cas de récidive d’érythème polymorphe mineur localisé
au niveau palmaire et plantaire 12 heures après la première injection de Comirnaty chez une
patiente de 55‐60 ans aux antécédents de polyarthrite rhumatoïde traitée par abatacept.
L’évolution est favorable en 7 jours. On note une réintroduction positive à D2.15 Ainsi, un
14
Higgins PD, Davis KJ, Laine L. Systematic review :the epidemiology of ischaemic colitis. Aliment Pharmacol
Ther 2004; 9(7):729 ‐38.
15
Lavery MJ, et al. A flare of pre‐existing erythema multiforme following BNT162b2 (Pfizer–BioNTech) COVID‐
19 vaccine. Clin Experiment Dermatol 2021 ; DOI: 10.1111/ced.14714.
35
autre cas d’érythème polymorphe touchant le tronc et les extrémités des membres chez une
patiente de 70‐74 ans à J1 de la première dose de Comirnaty. Le bilan a permis de mettre en
évidence un syndrome de Rowell (qui associe un lupus érythémateux avec des lésions mimant
un érythème polymorphe). L’évolution est favorable sous corticothérapie systémique.
(Gambichler, 2021).16
A ce stade et aux vues des données analysées en France, il n’est pas possible de conclure sur
le rôle du vaccin dans la survenue d’érythème polymorphe. Ce type de toxiderme va faire
l’objet d’un suivi spécifique.
Analyse et expertise des cas graves d’infections à SARS COV‐2 (n=474, dont 75 sur la
période)
Parmi les faits marquants de ce rapport, deux cas d’échec vaccinal à issu fatal associés au
variant delta ont été transmis.
Ce deux cas sont survenus chez des résidents d’une même EPHAD avec des lourdes
comorbidités, 4 mois après la deuxième injection.
La conclusion concernant ces événements demeure inchangée : Pas de signal particulier sur
ces évènements. Pour rappel, l’efficacité évaluée du vaccin, même extrêmement
importante, n’est pas de 100%, a fortiori avec l’émergence de variants. Ces cas continueront
de faire l’objet d’un suivi spécifique.
Analyse et expertise des cas de syndrome coronaire aigu (n=147, dont 46 sur la période)
L’anamnèse ainsi que l’analyse médicale et pharmacologique de ces cas de cette période
n’apportent pas d’éléments nouveaux et ne conduisent pas à identifier à ce jour un signal
potentiel pour cet évènement. La conclusion concernant ces événements demeure inchangée.
Analyse et expertise des cas graves de thrombopénie (n=40, dont 14 dans la période)
Il s’agit de l’analyse des cas de thrombopénie hors purpura thrombopénique idiopathique
(PTI) et purpura thombocytopénique thrombotique (PTT). L’analyse des cas avec suspicion de
purpura thrombopénique fera l’objet d’une analyse spécifique et séparée dans le prochain
rapport.
Parmi les 40 cas correspondants à des thrombopénies, 6 n’ont pas fait l’objet de l’analyse car
correspondants vraisemblablement à des PTI.
Depuis le début de ce suivi national de pharmacovigilance, 34 cas graves de thrombopénie
parfois associées à des symptômes cliniques, ont été notifiés avec une répartition similaire
16
Gambichler T, et al. Prompt onset of Rowell’s syndrome following the first BNT162b2 SARS‐CoV‐2
vaccination. JEADV 2021, 35, e411–e473 ; DOI: 10.1111/jdv.17225
36
homme/femme (50%). La moyenne d’âge est de 68,5 (+/‐ 20,0) [extrêmes : 22‐98] et la
médiane de 75 ans [58‐82]. Dans 56% des cas (n=19), l’effet indésirable a motivé une
hospitalisation.
‐ Le délai de survenue (inconnu dans 1 cas) est en moyenne de 9,5 jours (+/‐7,1) variant de 2
à 36 jours. La médiane est de 7 jours (5‐13).
‐ La numération plaquettaire connue dans 30 cas est en moyenne de 40,7 G/l (+/‐31,6) avec
des extrême s= 4‐104 G/l. La médiane étant à 29 G/l [14‐62].
‐ La thrombopénie est survenue dans 61% des cas (n=21) après la D1 et dans 2 cas la
réintroduction a été positive.
‐ Dans 2 cas on retrouve un antécédent de thrombopénie avec des délais de survenue de 3 et
7 jours. Par ailleurs, on retrouve dans les antécédents, 1 cas de sarcoïdose, 1 cas de maladie
de Vaquez et 1 cas de sclérose en plaque. Dans 7 cas, on retrouve des symptômes type
pétéchie, purpura, ecchymose ou épistaxis.
‐ L’évolution de la thrombopénie indiquée pour 30 cas a été favorable dans presque la moitié
des cas (43%, n=13). Pour 17 cas, les informations n’étaient pas disponibles au moment de la
déclaration.
La littérature retrouve essentiellement une publication de Lee et al. recensant les
« thrombopénies » enregistrées dans différentes bases de données américaine avec les 2
vaccins à ARNm , Comirnaty et Moderna (n=20) parmi lesquels 9 étaient survenus avec
Comirnaty avec des délais de survenue variant de 1 à 23 jours (médiane=5 jours). L’incidence
estimée de cet effet indésirable serait donc de 1/1 000 000. Cet effet indésirable n’était pas
observé durant les essais cliniques de ces 2 vaccins incluant au total 70000 sujets.
Il n’existe pas de signal particulier à ce jour concernant les thrombopénies non
immunitaires. Pour les prochains rapports, un suivi spécifique portant uniquement sur les
cas de purpuras thombocytopéniques sera mis en place.
37
EVENEMENTS INDESIRABLES NOUVELLEMENT ANALYSEES
Analyse et expertise des cas graves de polyarthrite rhumatoïde (n=22, dont 9 dans la
période)
Depuis ce suivi national de pharmacovigilance, un total de 22 cas de polyarthrite rhumatoïde
(PR) a été déclaré. Ils concernent des personnes de 56,2 ans en moyenne (de 30 à 93 ans),
majoritairement des femmes (21 sur 22 cas). Parmi ces cas, 15 sont survenues chez des
patients avec antécédent (ATCD) de polyarthrite rhumatoïde, correspondant ainsi à une
poussée (Tableau 14). Sur ces 22 cas, 2 correspondent à une rechallenge positif avec épisodes
de douleurs à D1, puis récidive/accentuation à D2. Ces 2 cas sont survenus chez 1 personne
avec ATCD de PR et chez une personne dont le diagnostic de PR a été faite après la D2 et dont
l’anamnèse retrouve un début des symptômes après D1. Le délai moyen de survenue est de
6,25 j pour D1, plus court à D2 avec 5,3 j.
Parmi les 7 cas chez des patients sans ATCD avérés de Polyarthrite rhumatoïde, à noter 2 cas
chez des personne qui présentait des douleurs articulaires 1 an avant la vaccination et 1 cas
chez une personne avec ATCDs familiaux de PR. Parmi cas 7 cas, pour 3 sont mentionnés la
prise en charge médicamenteuse (méthotrexate +corticoïde ; prednisone et kétoprofène et
hydroxychloroquine après Bilan ophtalmo, prednisone)
Tableau 14. Répartition des cas de Polyarthrite rhumatoïde en fonction du rang vaccinal et
du terrain d’ATCD
D1, N=9 (%) D2, N=13 (%)
ATCD de Polyarthrite rhumatoïde
Sa prévalence est estimée à 0,3 % de la population générale adulte française ce qui
représenterait environ 180 000 patients en France. La prévalence est plus élevée chez les
femmes (ratio 5,6 pour 1), entre 45 et 74 ans. L’incidence de la polyarthrite rhumatoïde est
relativement faible : 8,8 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants. L’incidence augmente
avec l’âge ; elle est plus importante chez la femme. Le profil observé dans le cadre de ce suivi
de pharmacovigilance correspond à ces caractéristiques.
Parmi ces 22 cas, la majorité correspond à des poussées chez des patients avec ATCD de PR
(15 cas avec PR avérée et 2 cas avec douleurs articulaires avant la vaccination). Les données
de ce suivi de pharmacovigilance sont en phase avec les données préliminaires du registre
européen EULAR (qui rapportent une poussée de maladie chez 5% des patients atteints de
38
maladies rhumatismales et musculosquelettiques vaccinés (73/1375), avec un délai moyen de
survenue de 5 jours.17. La publication de Watad et al rappelle que les vaccins peuvent être à
l’origine de poussées et décrive également quelques cas de poussées de PR 18
Le délai court, et encore plus court en D2, la notion de 2 rechallenges positif, sont en faveur
d’un rôle potentiel du vaccin dans la survenue de ces poussées, poussées rares (d’après les
données du registre EULAR), mais néanmoins possibles.
Analyse et expertise des cas graves concernant le rein et les voies urinaires (n=20, dont 6
dans la période)
Depuis le début de ce suivi national, 20 cas graves ont été notifiés.
Ils concernaient :
Des récidives de de néphropathies glomérulaires :
o Néphropathie à IgA : 4 cas
o Néphropathies à lésions glomérulaires minimes (LGM) : 3
o Syndrome néphrotique idiopathique : 1
Des néphropathies glomérulaires de novo : 4 cas
Insuffisances rénales aigues (IRA) : 4 cas d’IRA dont 3 IRA sur IRC dans des contextes
de diarrhées post vaccinal, d’AEG et inconnu pour le 3ème cas. 1 cas avec une
imputabilité supérieur de la cyclophosphamide dans un contexte de connectivite
mixte.
Néphrite interstitielle avec IRA : étiologie soit granulomateuse soit médicamenteuse
(vaccin, AINS)
Saignements sur polykystose rénale : 1 cas
Colique néphrétique : 2 cas dans des délais très courts par rapport à la vaccination
Récidives de néphropathies glomérulaires
Quatre cas de récidive de syndrome néphrotique chez des patients âgés de 16 à 42 ans (2F,
2M) survenant après D1 dans des délais allant de 5 à 30 jours. Il s’agit dans 3 cas de syndrome
néphrotique à lésions glomérulaires minimes et dans un cas d’un syndrome néphrotique
idiopathique (Tableau 15).
17 P. M. Machado, et al. Covid‐19 vaccine safety in patients with rheumatic and musculoskeletal disease. Ann Rheum
Disease. Abstract LB002. Page 199
18 Watad A, et al. Immune‐Mediated Disease Flares or New‐Onset Disease in 27 Subjects Following mRNA/DNA SARS‐CoV‐2
Vaccination. Vaccines (Basel). 2021 Apr 29;9(5):435.
39
Tableau 15. Répartition des cas de récidive de néphropathies glomérulaires.
Tranche âge ATCD Délai Tableau Evolution
(jours) /
rang
Vingtenaire Syndrome néphrotique à 17 / D1 Rechute de syndrome Non rétabli
LGM avec nombreuses néphrotique,
rechutes sous corticothérapie puis
immunosuppresseurs obinutuzmab
Trentenaire Syndrome néphrotique à 5‐7 /D1 Récidive de syndrome En cours de
LGM depuis 6 mois néphrotique dans un rétablissement
thyroïdite de Hashimoto contexte de
pancréatite présumée décroissance de la
auto‐immune corticothérapie qui est
réaugmentée
Adolescent Syndrome néphrotique 17 /D1 Rechute du syndrome Non rétabli
idiopathique en rémission néphrotique.
depuis 2 ans Corticothérapie.
Quarantenaire Syndrome néphrotique à 30 /D1 Rechute du syndrome Non rétabli
LGM depuis 4 ans en néphrotique.
rémission depuis 1 an corticothérapie puis
tacrolimus
Récidives de néphropathies à IgA
Quatre cas de récidives de syndrome néphrotiques chez des patients ayant une néphropathie
à IgA (3F,1M) survenant après D1 dans 2 cas et après D2 dans 2 cas dans des délais allant de
1 – 31 jours (Tableau 16).
Tableau 16. Répartition des cas de récidive de néphropathies glomérulaires.
Tranche d’âge ATCD Délai Tableau Evolution
(jours)
/rang
Trentenaire Néphropathie à IgA 31/ D2 Angine à J1 de D2. Non rétabli
avec reprise de la Récidive de syndrome
maladie fin 2020 néphrotique.
Immunosuppresseurs
Cinquantenaire Néphropathie à IgA 1 / D1 Hématurie et baisse du Non rétabli
DFG
Quarantenaire Néphropathie à IgA. 1 / D1 Hématurie et Non rétabli
Greffe rénale sous protéinurie
immunosuppresseurs
Soixantenaire Néphropathie à IgA 2 / D2 Hématurie et Non rétabli
protéinurie dans un
contexte fébrile
A ces 4 cas graves, il faut signaler 2 cas de récidives de syndrome néphrotique dans les 24
heures après la vaccination côtés en non graves chez des patientes ayant une néphropathie à
IgA avec une évolution favorable spontanée. Ces 2 cas ont fait l’objet d’une publication (Perrin
et al, 2021)
40
Syndrome néphrotique de novo
Quatre cas de syndrome néphrotiques chez de patients sans antécédents de syndrome
néphrotique (3M, 1F) hormis un cas avec un ATCD récent d’hématurie macroscopique ;
survenant dans des délais de 2 et de 30 jours (Tableau 17).
Tableau 17. Répartition des cas de syndrome néphrotiques de novo.
Tranche d’âge ATCD Délai Tableau Evolution
(jours)/
rang
Septuagenaire AVC 2 / D1 Syndrome néphrotique Non rétabli
HTA impur. Réintroduction
DNID Glomérulonéphrite positive à D2
extra membraneuse à Ac
anti PLR2.rémission
partielle sous ARA2
Septuagenaire HTA 21 / D1 Syndrome néphrotique Rétabli
DNID impur dans un contexte
Hématurie vaccinal au décours
microscopique d’une infection urinaire
1 mois
auparavant
Septuagenaire HTA NC / D1 Syndrome néphrotique Non précisé
Cinquantenaire 2/ D1 Syndrome néphrotique Amélioration en cours
L’analyse de la littérature retrouve 12 case report concernant :
‐ 7 syndromes néphrotiques à LGM après D1 (4 récidives après D1 dans des délais allant
de 3 à 10 jours et 3 néphropathies de novo dans des délais allant de 7 à 10 jours.
Schwotzer note une réintroduction négative sous immunosuppresseurs dans un cas de
récidive et Kervella note lui une réintroduction positive.
‐ 4 néphropathies à IgA (3 récidives dont 2 après D1 et 1 après D2 dans des délais allant de
1 à 2 jours et 1 néphropathie de novo 1 jour après D2)
‐ 1 syndrome de Goodpasture de novo 1 jour après D2.
La plupart des cas ont bénéficié d’un traitement par immunosuppresseurs avec une évolution
favorable ; on note des résolutions spontanées parmi les cas de néphropathies à IgA.
On relève une association temporelle d’environ 7‐10 jours pour les cas de néphropathie à LGM
alors que les épisodes d’hématurie macroscopique surviennent dans des délais plus courts
chez les patients ayant une néphropathie à IgA. Nous retrouvons ce profil également parmi
les cas notifiés. Mais le faible nombre de cas ne permet évidemment pas de conclure.
Certains auteurs soulignent qu’il pourrait s’agir d’une relation causale ; d’autres discutent un
effet lié à une coïncidence au regard du délai de survenue (la vaccination ayant précédé de
près l’hématurie macroscopique).
Ces case report concernent essentiellement des néphropathies à LGM qui se caractérisent
par une atteinte du podocyte et les néphropathies à IgA, maladie auto‐immune à dépôts
mésangiaux d’IgA.
Suite à l’injection de vaccin à mRNA, une réponse immunitaire rapide médiée par une
activation des lymphocytes T et le relargage de cytokines ou d’autres mécanismes comme
41
déclencheur possible des poussées de néphropathie à IgA et de la podocytopathie dans le cas
de néphropathie à LGM pourrait expliquer les effets indésirables.
Bien que le nombre de néphropathies glomérulaires (récidive ou de novo) rapportés en
France soit faible, l’existence de cas de réintroduction positive aussi bien dans les données
de pharmacovigilance que dans la littérature constitue un signal potentiel. Ces cas
continueront de faire l’objet d’un suivi spécifique.
IV.1.5. Synthèse concernant les cas graves rapportés depuis le début de la campagne
vaccinale
Le Tableau 18 récapitule la distribution des 6 152 cas graves déclarés au 27 mai 2021 par type
et par gravité depuis le début de la campagne vaccinale. Uniquement les effets rapportés au
moins 5 fois y sont listés.
Le Tableau 19 récapitule la distribution des 905 cas graves déclarés entre le 14 mai et le 27
mai 2021, par type et par gravité. Uniquement les effets rapportés au moins 2 fois y sont listés
42
Tableau 18. Récapitulatif des 8689 effets graves rapportés en France jusqu’au 01/07/2021 par type et motif de gravité ; uniquement les effets
avec un effectif ≥5 cas y sont listé.
Anomalie
Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement
Type congénitale N = 2
N = 8689 (%) N = 762 (%) N = 2550 (%) N = 175 (%) N = 460 (%) significatif N= 4740 (%)
(%)
AIT 89 (1,0) 0 60 (2,4) 0 5 (1,1) 24 (0,5) 0
Appendicite 16 (0,2) 0 13 (0,5) 1 (0,6) 2 (0,4) 0 0
Arrêt Cardiaque 19 (0,2) 13 (1,7) 0 0 6 (1,3) 0 0
Arthralgies 11 (0,1) 0 0 0 0 11 (0,2) 0
Asthénie 5 (0,1) 0 0 0 0 5 (0,1) 0
Asthme 18 (0,2) 0 5 (0,2) 0 1 (0,2) 12 (0,3) 0
Atteinte Nerfs Crâniens (Hors VII et VIII) 42 (0,5) 0 20 (0,8) 0 0 22 (0,5) 0
Atteinte Rétinienne 6 (0,1) 0 3 (0,1) 1 (0,6) 0 2 (0,0) 0
Autres 204 (2,3) 2 (0,3) 53 (2,1) 10 (5,7) 3 (0,7) 136 (2,9) 0
AVC ‐ Type Inconnu 30 (0,3) 7 (0,9) 15 (0,6) 1 (0,6) 4 (0,9) 3 (0,1) 0
AVC Hémorragique 69 (0,8) 29 (3,8) 24 (0,9) 2 (1,1) 10 (2,2) 4 (0,1) 0
AVC Ischémique 405 (4,7) 23 (3,0) 285 (11,2) 21 (12,0) 53 (11,5) 23 (0,5) 0
BPCO 7 (0,1) 2 (0,3) 4 (0,2) 0 1 (0,2) 0 0
Céphalée 7 (0,1) 0 3 (0,1) 0 0 4 (0,1) 0
Cholécystite 5 (0,1) 1 (0,1) 4 (0,2) 0 0 0 0
Colite Hémorragique 5 (0,1) 0 2 (0,1) 0 0 3 (0,1) 0
Confusion 19 (0,2) 0 9 (0,4) 1 (0,6) 0 9 (0,2) 0
Contractions Utérines Anormales 5 (0,1) 0 1 (0,0) 0 0 4 (0,1) 0
Convulsions 135 (1,6) 3 (0,4) 63 (2,5) 0 17 (3,7) 52 (1,1) 0
Décès 368 (4,2) 362 (47,5) 3 (0,1) 0 0 3 (0,1) 0
Décompensation De Diabète 43 (0,5) 2 (0,3) 13 (0,5) 0 0 28 (0,6) 0
Dermatoses Bulleuses 16 (0,2) 3 (0,4) 4 (0,2) 0 0 9 (0,2) 0
Diarrhée 7 (0,1) 0 2 (0,1) 0 1 (0,2) 4 (0,1) 0
Dissection Artérielle 12 (0,1) 2 (0,3) 6 (0,2) 0 3 (0,7) 1 (0,0) 0
Douleur 27 (0,3) 0 3 (0,1) 1 (0,6) 1 (0,2) 22 (0,5) 0
Douleur Thoracique 50 (0,6) 0 15 (0,6) 0 3 (0,7) 32 (0,7) 0
Dyspnée 28 (0,3) 0 10 (0,4) 1 (0,6) 0 17 (0,4) 0
Embolie Pulmonaire 423 (4,9) 10 (1,3) 305 (12,0) 1 (0,6) 45 (9,8) 62 (1,3) 0
Encéphalite 5 (0,1) 1 (0,1) 3 (0,1) 0 1 (0,2) 0 0
Eruption Cutanée 53 (0,6) 0 11 (0,4) 0 0 42 (0,9) 0
Érythème Noueux 5 (0,1) 0 0 0 0 5 (0,1) 0
Fausse‐Couche Spontanée 28 (0,3) 0 4 (0,2) 0 0 22 (0,5) 2 (100,0)
43
Anomalie
Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement
Type congénitale N = 2
N = 8689 (%) N = 762 (%) N = 2550 (%) N = 175 (%) N = 460 (%) significatif N= 4740 (%)
(%)
Hallucinations 7 (0,1) 0 1 (0,0) 0 0 6 (0,1) 0
Hémiparésie 11 (0,1) 0 5 (0,2) 0 0 6 (0,1) 0
Hémophilie Acquise 6 (0,1) 1 (0,1) 3 (0,1) 0 1 (0,2) 1 (0,0) 0
Herpès 18 (0,2) 1 (0,1) 3 (0,1) 0 0 14 (0,3) 0
Hypersensibilité / Anaphylaxie 412 (4,7) 0 69 (2,7) 1 (0,6) 74 (16,1) 268 (5,7) 0
Hypertension Artérielle 729 (8,4) 2 (0,3) 105 (4,1) 4 (2,3) 17 (3,7) 601 (12,7) 0
Hypotension Artérielle 11 (0,1) 0 1 (0,0) 0 3 (0,7) 7 (0,1) 0
Ictus Amnésique 20 (0,2) 0 11 (0,4) 0 0 9 (0,2) 0
Impotence Fonctionnelle Du Membre Vacciné 69 (0,8) 0 1 (0,0) 11 (6,3) 0 57 (1,2) 0
Infection À Ebv 7 (0,1) 0 3 (0,1) 0 0 4 (0,1) 0
Infection À Sars Cov‐2 474 (5,5) 149 (19,6) 153 (6,0) 3 (1,7) 21 (4,6) 148 (3,1) 0
Infection Non Virale 94 (1,1) 14 (1,8) 42 (1,6) 0 4 (0,9) 34 (0,7) 0
Insuffisance Cardiaque 102 (1,2) 20 (2,6) 54 (2,1) 1 (0,6) 15 (3,3) 12 (0,3) 0
Insuffisance Respiratoire Aiguë 25 (0,3) 9 (1,2) 5 (0,2) 0 2 (0,4) 9 (0,2) 0
Ischémie Aiguë De Membre 11 (0,1) 2 (0,3) 4 (0,2) 0 3 (0,7) 2 (0,0) 0
Lymphadénopathie 49 (0,6) 0 1 (0,0) 0 0 48 (1,0) 0
Maladie De Horton 15 (0,2) 0 8 (0,3) 0 1 (0,2) 6 (0,1) 0
Malaise 105 (1,2) 0 30 (1,2) 2 (1,1) 5 (1,1) 68 (1,4) 0
Malaise Post‐Vaccinal 153 (1,8) 0 39 (1,5) 1 (0,6) 8 (1,7) 105 (2,2) 0
Méningite 8 (0,1) 0 6 (0,2) 0 2 (0,4) 0 0
Méningoradiculite 6 (0,1) 1 (0,1) 5 (0,2) 0 0 0 0
Migraine 5 (0,1) 0 3 (0,1) 0 0 2 (0,0) 0
Myalgie 5 (0,1) 0 1 (0,0) 0 1 (0,2) 3 (0,1) 0
Myasthénie 12 (0,1) 0 6 (0,2) 1 (0,6) 0 5 (0,1) 0
Myélite 7 (0,1) 0 6 (0,2) 0 1 (0,2) 0 0
Myocardite 64 (0,7) 1 (0,1) 49 (1,9) 0 8 (1,7) 6 (0,1) 0
Neuropathie Périphérique 7 (0,1) 0 3 (0,1) 2 (1,1) 0 2 (0,0) 0
Névralgies 19 (0,2) 0 0 1 (0,6) 0 18 (0,4) 0
Occlusion De La Veine Centrale De La Rétine 22 (0,3) 0 3 (0,1) 3 (1,7) 0 16 (0,3) 0
Occlusion De La Veine Rétinienne 5 (0,1) 0 0 1 (0,6) 1 (0,2) 3 (0,1) 0
Occlusion De L'Artère Rétinienne 20 (0,2) 0 6 (0,2) 6 (3,4) 0 8 (0,2) 0
Œdème 12 (0,1) 0 4 (0,2) 0 0 8 (0,2) 0
Pancréatite 57 (0,7) 1 (0,1) 48 (1,9) 0 1 (0,2) 7 (0,1) 0
Pancytopénie 5 (0,1) 1 (0,1) 3 (0,1) 0 0 1 (0,0) 0
44
Anomalie
Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement
Type congénitale N = 2
N = 8689 (%) N = 762 (%) N = 2550 (%) N = 175 (%) N = 460 (%) significatif N= 4740 (%)
(%)
Paralysie Faciale 220 (2,5) 1 (0,1) 39 (1,5) 11 (6,3) 1 (0,2) 168 (3,5) 0
Parésie 6 (0,1) 0 2 (0,1) 2 (1,1) 0 2 (0,0) 0
Paresthésie 111 (1,3) 0 16 (0,6) 4 (2,3) 0 91 (1,9) 0
Péricardite 111 (1,3) 0 52 (2,0) 0 7 (1,5) 52 (1,1) 0
Pneumopathie 19 (0,2) 2 (0,3) 10 (0,4) 1 (0,6) 3 (0,7) 3 (0,1) 0
Pneumopathie D'Inhalation 19 (0,2) 11 (1,4) 8 (0,3) 0 0 0 0
Polyarthrite 5 (0,1) 0 2 (0,1) 0 0 3 (0,1) 0
Polyarthrite Rhumatoïde 22 (0,3) 0 1 (0,0) 2 (1,1) 0 19 (0,4) 0
Polyradiculonévrite 6 (0,1) 0 4 (0,2) 1 (0,6) 0 1 (0,0) 0
Poussée De Sclérose En Plaques 13 (0,1) 0 7 (0,3) 0 0 6 (0,1) 0
Pseudopolyarthrite Rhizomélique 20 (0,2) 0 6 (0,2) 0 0 14 (0,3) 0
Psoriasis 6 (0,1) 0 0 0 0 6 (0,1) 0
Purpura 29 (0,3) 1 (0,1) 8 (0,3) 0 1 (0,2) 19 (0,4) 0
Purpura Thrombopénique Immunologique 35 (0,4) 2 (0,3) 28 (1,1) 0 2 (0,4) 3 (0,1) 0
Réactogénicité 1180 (13,6) 9 (1,2) 105 (4,1) 46 (26,3) 5 (1,1) 1015 (21,4) 0
Spondylarthrite Ankylosante 9 (0,1) 0 0 1 (0,6) 0 8 (0,2) 0
Syncope 17 (0,2) 0 7 (0,3) 0 0 10 (0,2) 0
Syndrome Coronarien Aigu 147 (1,7) 30 (3,9) 73 (2,9) 1 (0,6) 36 (7,8) 7 (0,1) 0
Syndrome D'Activation Des Macrophages 5 (0,1) 0 4 (0,2) 0 1 (0,2) 0 0
Syndrome De Guillain‐Barré 17 (0,2) 1 (0,1) 14 (0,5) 0 2 (0,4) 0 0
Syndrome Néphrotique 8 (0,1) 0 3 (0,1) 0 0 5 (0,1) 0
Tendinite 7 (0,1) 0 0 0 0 7 (0,1) 0
Thrombopénie 40 (0,5) 0 23 (0,9) 0 0 17 (0,4) 0
Thrombose 18 (0,2) 0 4 (0,2) 1 (0,6) 0 13 (0,3) 0
Thrombose Artérielle 22 (0,3) 2 (0,3) 14 (0,5) 0 2 (0,4) 4 (0,1) 0
Thrombose Veineuse 51 (0,6) 0 10 (0,4) 0 1 (0,2) 40 (0,8) 0
Thrombose Veineuse Cérébrale 20 (0,2) 0 10 (0,4) 0 8 (1,7) 2 (0,0) 0
Thrombose Veineuse Profonde 232 (2,7) 1 (0,1) 42 (1,6) 1 (0,6) 12 (2,6) 176 (3,7) 0
Thrombose Veineuse Splanchnique 16 (0,2) 2 (0,3) 10 (0,4) 0 2 (0,4) 2 (0,0) 0
Thrombose Veineuse Superficielle 78 (0,9) 0 4 (0,2) 0 1 (0,2) 73 (1,5) 0
Toux 5 (0,1) 0 0 0 0 5 (0,1) 0
Troubles De L'Audition 70 (0,8) 0 3 (0,1) 8 (4,6) 0 59 (1,2) 0
Troubles Du Comportement 12 (0,1) 0 8 (0,3) 0 0 4 (0,1) 0
Troubles Du Rythme 396 (4,6) 5 (0,7) 144 (5,6) 1 (0,6) 30 (6,5) 216 (4,6) 0
45
Anomalie
Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement
Type congénitale N = 2
N = 8689 (%) N = 762 (%) N = 2550 (%) N = 175 (%) N = 460 (%) significatif N= 4740 (%)
(%)
Troubles Généraux Non Étiquetés 19 (0,2) 1 (0,1) 10 (0,4) 0 1 (0,2) 7 (0,1) 0
Troubles Hémorragiques 98 (1,1) 8 (1,0) 29 (1,1) 0 5 (1,1) 56 (1,2) 0
Troubles Hépatiques 42 (0,5) 2 (0,3) 18 (0,7) 0 0 22 (0,5) 0
Troubles Thyroïdiens 22 (0,3) 1 (0,1) 4 (0,2) 1 (0,6) 0 16 (0,3) 0
Troubles Vestibulaires 135 (1,6) 0 36 (1,4) 7 (4,0) 0 92 (1,9) 0
Troubles Visuels 48 (0,6) 0 7 (0,3) 3 (1,7) 1 (0,2) 37 (0,8) 0
Vascularite 22 (0,3) 1 (0,1) 15 (0,6) 0 0 6 (0,1) 0
Zona 298 (3,4) 1 (0,1) 25 (1,0) 4 (2,3) 3 (0,7) 265 (5,6) 0
46
Tableau 19. Récapitulatif des 2536 cas graves rapportés en France entre le 28/05/2021 et le 01/07/2021 par type et motif de gravité ;
uniquement les effets avec un effectif ≥2 cas y sont listés.
Type Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement Anomalie congénitale
N = 2536 (%) N = 128 (%) N = 814 (%) N = 50 (%) N = 133 (%) significatifs N = 1 (%)
N = 1410 (%)
Agranulocytose 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
AIT 24 (0,9) 0 16 (2,0) 0 1 (0,8) 7 (0,5) 0
Amnésie 3 (0,1) 0 0 0 0 3 (0,2) 0
Anémie Hémolytique Auto-Immune 4 (0,2) 0 3 (0,4) 0 1 (0,8) 0 0
Aphasie 4 (0,2) 0 2 (0,2) 0 0 2 (0,1) 0
Appendicite 6 (0,2) 0 5 (0,6) 0 1 (0,8) 0 0
Arrêt Cardiaque 4 (0,2) 2 (1,6) 0 0 2 (1,5) 0 0
Arthralgies 11 (0,4) 0 0 0 0 11 (0,8) 0
Asthénie 5 (0,2) 0 0 0 0 5 (0,4) 0
Asthme 5 (0,2) 0 0 0 0 5 (0,4) 0
Atteinte Nerfs Crâniens (Hors VII et VIII) 20 (0,8) 0 8 (1,0) 0 0 12 (0,9) 0
Atteinte Rétinienne 5 (0,2) 0 3 (0,4) 1 (2,0) 0 1 (0,1) 0
Autres 34 (1,3) 0 8 (1,0) 1 (2,0) 0 25 (1,8) 0
AVC - Type Inconnu 10 (0,4) 1 (0,8) 5 (0,6) 0 2 (1,5) 2 (0,1) 0
AVC Hémorragique 19 (0,7) 9 (7,0) 6 (0,7) 0 4 (3,0) 0 0
AVC Ischémique 128 (5,0) 5 (3,9) 92 (11,3) 2 (4,0) 15 (11,3 14 (1,0) 0
)
Céphalée 5 (0,2) 0 3 (0,4) 0 0 2 (0,1) 0
Choc Cardiogénique 2 (0,1) 2 (1,6) 0 0 0 0 0
Cholécystite 2 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 0 0
Colite 3 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 1 (0,1) 0
Colite Hémorragique 2 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 0 0
Confusion 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Contractions Utérines Anormales 3 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 2 (0,1) 0
Convulsions 30 (1,2) 0 14 (1,7) 0 3 (2,3) 13 (0,9) 0
Covid Long Aggravé 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Décès 41 (1,6) 41 (32,0) 0 0 0 0 0
Décollement Du Vitré 3 (0,1) 0 0 0 0 3 (0,2) 0
Décompensation De Diabète 11 (0,4) 1 (0,8) 4 (0,5) 0 0 6 (0,4) 0
Dermatoses Bulleuses 5 (0,2) 0 1 (0,1) 0 0 4 (0,3) 0
Diarrhée 3 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 2 (0,1) 0
47
Type Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement Anomalie congénitale
N = 2536 (%) N = 128 (%) N = 814 (%) N = 50 (%) N = 133 (%) significatifs N = 1 (%)
N = 1410 (%)
Dissection Artérielle 7 (0,3) 1 (0,8) 5 (0,6) 0 1 (0,8) 0 0
Douleur 17 (0,7) 0 2 (0,2) 1 (2,0) 0 14 (1,0) 0
Douleur Lombaire 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Douleur Thoracique 15 (0,6) 0 4 (0,5) 0 1 (0,8) 10 (0,7) 0
Dyspnée 10 (0,4) 0 1 (0,1) 1 (2,0) 0 8 (0,6) 0
Embolie Pulmonaire 153 (6,0) 3 (2,3) 110 (13,5) 0 14 (10,5 26 (1,8) 0
)
Encéphalite 3 (0,1) 0 2 (0,2) 0 1 (0,8) 0 0
Epistaxis 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Eruption Cutanée 23 (0,9) 0 2 (0,2) 0 0 21 (1,5) 0
Érythème Polymorphe 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Fausse-Couche Spontanée 12 (0,5) 0 1 (0,1) 0 0 10 (0,7) 1 (100,0)
Fièvre 3 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 1 (0,1) 0
Goutte 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Hémiparésie 6 (0,2) 0 2 (0,2) 0 0 4 (0,3) 0
Hémophilie Acquise 3 (0,1) 1 (0,8) 2 (0,2) 0 0 0 0
Herpès 8 (0,3) 0 2 (0,2) 0 0 6 (0,4) 0
Hyperglycémie 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Hypersensibilité / Anaphylaxie 100 (3,9) 0 13 (1,6) 0 22 (16,5 65 (4,6) 0
)
Hypertension Artérielle 152 (6,0) 0 19 (2,3) 0 4 (3,0) 129 (9,1) 0
Ictus Amnésique 7 (0,3) 0 3 (0,4) 0 0 4 (0,3) 0
Iléite 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Impotence Fonctionnelle Du Membre Vacci 22 (0,9) 0 0 3 (6,0) 0 19 (1,3) 0
né
Infarctus Splénique 2 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 0 0
Infection À Ebv 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Infection À Sars Cov-2 75 (3,0) 24 (18,8) 34 (4,2) 0 5 (3,8) 12 (0,9) 0
Infection Non Virale 22 (0,9) 1 (0,8) 13 (1,6) 0 0 8 (0,6) 0
Insuffisance Cardiaque 20 (0,8) 4 (3,1) 12 (1,5) 0 2 (1,5) 2 (0,1) 0
Insuffisance Respiratoire Aiguë 2 (0,1) 2 (1,6) 0 0 0 0 0
Ischémie Mésentérique 2 (0,1) 1 (0,8) 1 (0,1) 0 0 0 0
Leucémies 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Lymphadénopathie 15 (0,6) 0 0 0 0 15 (1,1) 0
48
Type Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement Anomalie congénitale
N = 2536 (%) N = 128 (%) N = 814 (%) N = 50 (%) N = 133 (%) significatifs N = 1 (%)
N = 1410 (%)
Maladie de Horton 2 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 0 0
Maladie De Horton 3 (0,1) 0 2 (0,2) 0 0 1 (0,1) 0
Malaise 41 (1,6) 0 10 (1,2) 0 1 (0,8) 30 (2,1) 0
Malaise Post-Vaccinal 62 (2,4) 0 15 (1,8) 1 (2,0) 2 (1,5) 44 (3,1) 0
Mastite 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Méningite 4 (0,2) 0 3 (0,4) 0 1 (0,8) 0 0
Méningo-Encépphalite À Vzv 2 (0,1) 1 (0,8) 1 (0,1) 0 0 0 0
Migraine 5 (0,2) 0 3 (0,4) 0 0 2 (0,1) 0
Mort Fœtale 3 (0,1) 1 (0,8) 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Myalgie 5 (0,2) 0 1 (0,1) 0 1 (0,8) 3 (0,2) 0
Myasthénie 4 (0,2) 0 2 (0,2) 1 (2,0) 0 1 (0,1) 0
Myélite 3 (0,1) 0 2 (0,2) 0 1 (0,8) 0 0
Myocardite 42 (1,7) 1 (0,8) 32 (3,9) 0 4 (3,0) 5 (0,4) 0
Myosite 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Néphropathie À Iga 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 1 (0,1) 0
Neuropathie Périphérique 5 (0,2) 0 2 (0,2) 2 (4,0) 0 1 (0,1) 0
Névralgies 3 (0,1) 0 0 1 (2,0) 0 2 (0,1) 0
Névrite 2 (0,1) 0 0 1 (2,0) 0 1 (0,1) 0
Occlusion De La Veine Centrale De La Réti 10 (0,4) 0 1 (0,1) 2 (4,0) 0 7 (0,5) 0
ne
Occlusion De La Veine Rétinienne 4 (0,2) 0 0 1 (2,0) 1 (0,8) 2 (0,1) 0
Occlusion De L'Artère Rétinienne 11 (0,4) 0 3 (0,4) 2 (4,0) 0 6 (0,4) 0
Œdème 7 (0,3) 0 3 (0,4) 0 0 4 (0,3) 0
Pancréatite 26 (1,0) 0 23 (2,8) 0 0 3 (0,2) 0
Paralysie 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Paralysie Faciale 94 (3,7) 0 16 (2,0) 6 (12, 1 (0,8) 71 (5,0) 0
0)
Parésie 2 (0,1) 0 1 (0,1) 1 (2,0) 0 0 0
Paresthésie 51 (2,0) 0 10 (1,2) 2 (4,0) 0 39 (2,8) 0
Péricardite 54 (2,1) 0 25 (3,1) 0 3 (2,3) 26 (1,8) 0
Pneumopathie 6 (0,2) 0 3 (0,4) 1 (2,0) 1 (0,8) 1 (0,1) 0
Polyarthrite 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Polyarthrite Rhumatoïde 9 (0,4) 0 1 (0,1) 2 (4,0) 0 6 (0,4) 0
49
Type Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement Anomalie congénitale
N = 2536 (%) N = 128 (%) N = 814 (%) N = 50 (%) N = 133 (%) significatifs N = 1 (%)
N = 1410 (%)
Polyradiculonévrite 3 (0,1) 0 3 (0,4) 0 0 0 0
Poussée De Sclérose En Plaques 9 (0,4) 0 4 (0,5) 0 0 5 (0,4) 0
Pseudopolyarthrite Rhizomélique 8 (0,3) 0 2 (0,2) 0 0 6 (0,4) 0
Psoriasis 3 (0,1) 0 0 0 0 3 (0,2) 0
Purpura 3 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 2 (0,1) 0
Purpura Thrombopénique Immunologique 9 (0,4) 1 (0,8) 8 (1,0) 0 0 0 0
Purpura Thrombotique Thrombocytopéniq 2 (0,1) 0 1 (0,1) 0 1 (0,8) 0 0
ue
Réactogénicité 203 (8,0) 2 (1,6) 20 (2,5) 8 (16, 1 (0,8) 172 (12,2) 0
0)
Spondylarthrite Ankylosante 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Syncope 7 (0,3) 0 1 (0,1) 0 0 6 (0,4) 0
Syndrome Coronarien Aigu 46 (1,8) 7 (5,5) 25 (3,1) 0 13 (9,8) 1 (0,1) 0
Syndrome De Guillain-Barré 7 (0,3) 0 6 (0,7) 0 1 (0,8) 0 0
Syndrome Néphrotique 3 (0,1) 0 1 (0,1) 0 0 2 (0,1) 0
Tendinite 3 (0,1) 0 0 0 0 3 (0,2) 0
Thrombopénie 14 (0,6) 0 9 (1,1) 0 0 5 (0,4) 0
Thrombose 7 (0,3) 0 3 (0,4) 0 0 4 (0,3) 0
Thrombose Artérielle 11 (0,4) 2 (1,6) 5 (0,6) 0 1 (0,8) 3 (0,2) 0
Thrombose Veineuse 28 (1,1) 0 3 (0,4) 0 1 (0,8) 24 (1,7) 0
Thrombose Veineuse Cérébrale 9 (0,4) 0 4 (0,5) 0 5 (3,8) 0 0
Thrombose Veineuse Profonde 70 (2,8) 0 11 (1,4) 0 2 (1,5) 57 (4,0) 0
Thrombose Veineuse Splanchnique 4 (0,2) 0 4 (0,5) 0 0 0 0
Thrombose Veineuse Superficielle 37 (1,5) 0 0 0 1 (0,8) 36 (2,6) 0
Toux 2 (0,1) 0 0 0 0 2 (0,1) 0
Troubles De L'Audition 24 (0,9) 0 2 (0,2) 2 (4,0) 0 20 (1,4) 0
Troubles Du Comportement 4 (0,2) 0 3 (0,4) 0 0 1 (0,1) 0
Troubles Du Rythme 94 (3,7) 0 35 (4,3) 1 (2,0) 6 (4,5) 52 (3,7) 0
Troubles Généraux Non Étiquetés 7 (0,3) 1 (0,8) 4 (0,5) 0 0 2 (0,1) 0
Troubles Hémorragiques 40 (1,6) 2 (1,6) 6 (0,7) 0 2 (1,5) 30 (2,1) 0
Troubles Hépatiques 17 (0,7) 0 7 (0,9) 0 0 10 (0,7) 0
Troubles Thyroïdiens 10 (0,4) 0 2 (0,2) 1 (2,0) 0 7 (0,5) 0
Troubles Vestibulaires 49 (1,9) 0 13 (1,6) 2 (4,0) 0 34 (2,4) 0
50
Type Total Décès Hospitalisation Incapacité Pronostic vital Médicalement Anomalie congénitale
N = 2536 (%) N = 128 (%) N = 814 (%) N = 50 (%) N = 133 (%) significatifs N = 1 (%)
N = 1410 (%)
Troubles Visuels 21 (0,8) 0 3 (0,4) 2 (4,0) 0 16 (1,1) 0
Uvéite 3 (0,1) 0 0 0 0 3 (0,2) 0
Vascularite 13 (0,5) 1 (0,8) 10 (1,2) 0 0 2 (0,1) 0
Zona 114 (4,5) 1 (0,8) 4 (0,5) 2 (4,0) 0 107 (7,6) 0
51
IV.1.6. Analyse et expertise des situations particulières
Erreurs médicamenteuses
Parmi les cas rapportés en France au 01/07/2021, 78 (0,2 %) correspondaient à des erreurs
d’administration, 7 cas ont été transmis entre le 28/05/2021 et le 01/07/2021, dont 2 avec
effet indésirable grave associé (Tableau 20).
Tableau 20. Description des erreurs identifiées dans les cas rapportés en France jusqu’au
01/07/2021.
Cas avec EI associés Cas sur la période Cas cumulés d’erreur
Cause de l’erreur
N = 27 (%) N= 7 (%) N= 78 (%)
Administration d’une dose incorrecte 7 (25,9) 2 (7,4) 36 (46,2)
Schéma d’administration inapproprié 8 (29,6) 3 (11,1) 22 (28,2)
Site/voie d'administration inappropriée 5 (18,5) 0 (0) 9 (11,5)
Problème de préparation du produit 7 (25,9) 2 (7,4) 10 (12,8)
Autres circonstances 0 (0) 0 (0) 1 (1,3)
Cas graves 9 (33,3) 2 (7,4) 10 (12,8)
A ce jour, et au vu des informations disponibles, aucun signal de sécurité ne concerne les
erreurs médicamenteuses associées au vaccin Comirnaty.
Analyse et expertise des cas graves rapportés après une troisième injection (n=16, dont 10
dans la période)
Les informations issues du système de pharmacovigilance français concernant les
événements rapportés après une 3ème injection de vaccin Comirnaty demeurent limitées à
ce jour. Ces informations n’apportent pas d’élément en faveur d’un quelconque signal de
sécurité concernant cette 3ème injection. Elles continueront de faire l’objet d’un suivi
spécifique.
Analyse et expertise des cas graves rapportés après une 2ème injection par le vaccin
Comirnaty chez des sujets ayant reçu une 1ère injection par Vaxzevria (n=33, dont 26 dans la
période)
A ce jour, 33 événements graves ont été rapportés pour des sujets ayant reçu une 2ème
injection par Comirnaty après une 1ère injection par Vaxzevria. Les types d’événements graves
rapportés sont décrits dans le Tableau 21 Le délai de survenue après la réalisation de
l’injection de Comirnaty était inférieur à 24h pour 9 cas (27,3 %) ; les événements étaient
survenus en médiane à J0 (IIQ : J0‐J11 ; délai de survenue maximal : J28).
52
Tableau 21. Événements graves rapportés pour des sujets ayant reçu une 2ème injection par
Comirnaty après une 1ère injection par Vaxzevria, en France, au 02/07/2021.
Type d'effet Effectif
N (%)
Réactogénicité 5 (15,2)
AVC Ischémique 2 (6,1)
Embolie Pulmonaire 2 (6,1)
Hypersensibilité / Anaphylaxie 2 (6,1)
Malaise 2 (6,1)
Paralysie Faciale 2 (6,1)
Péricardite 2 (6,1)
Troubles Vestibulaires 2 (6,1)
Arthralgies 1 (3,0)
Atteinte Nerfs Crâniens (Hors VII et VIII) 1 (3,0)
AVC Hémorragique 1 (3,0)
Douleur Abdominale 1 (3,0)
Eruption Cutanée 1 (3,0))
Hypertension Artérielle 1 (3,0)
Idées Suicidaires 1 (3,0)
Infection À Sars Cov‐2 1 (3,0)
Syndrome Coronarien Aigu 1 (3,0)
Thrombose Artérielle 1 (3,0)
Thrombose Veineuse Profonde 1 (3,0)
Troubles Hémorragiques 1 (3,0)
Vascularite 1 (3,0)
Zona 1 (3,0)
* Le rapport précédent mentionnait un cas de pancréatite aiguë : le suivi des cas effectué par les CRPV a permis
de corriger les informations initialement reçues pour ce cas qui ne concernait pas une personne ayant reçu une
injection de Comirnaty après une injection de Vaxzevria mais une personne ayant reçu un schéma vaccinal
comprenant uniquement Comirnaty.
A total, sept cas concernaient des événements thromboemboliques artériels ou veineux.
Ceux‐ci comprenaient 2 AVC ischémiques survenus à J0 et J2 chez deux sujets de 60 à 69 ans
avec antécédents cardiovasculaires, un syndrome coronarien aigu survenu à J4 chez un home
de 50 à 59 ans lui aussi avec antécédents cardiovasculaires. Le dernier événement artériel
correspondait à une thrombose iliaque externe survenue à J6 de l’injection chez une personne
de 40‐45 ans avec antécédent de tabagisme et pris en charge par mise ne place de stent.
Les événements thrombo‐emboliques veineux correspondaient à deux embolies pulmonaires
survenues à J2 et J27 chez deux sujets de 60‐64 ans et 70‐75 ans et à une thrombose veineuse
profonde survenue à J8 chez une personne sexagénaire après un long trajet en voiture.
Les informations renseignées pour ces cas ne mettaient pas en avant de thrombopénie
associée à l’événement ou d’élément compatible avec un tableau de thrombose(s) associée(s)
à une thrombopénie tel qu’identifié avec le vaccin Vaxzevria.
53
Les caractéristiques générales des cas graves et non graves rapportés pour des personnes
ayant reçu une 2ème injection par Comirnaty après une 1ère injection par Vaxzevria sont
détaillées dans le Tableau 22.
Tableau 22. Caractéristiques générales des cas rapportés pour des sujets ayant reçu une
2ème injection par Comirnaty après une 1ère injection par Vaxzevria.
Cas cumulé
n = 133 (%)
Nombre de cas enregistrés dans la BNPV, n (%)
Cas déclarés par les patients/usagers 57 (42,9)
Cas déclarés par les professionnels de santé 76 (57,1)
Cas non graves, n (%) 100 (75,2)
Sexe, n (%)
Féminin 74 (55,6)
Inconnu 1 (0,8)
Masculin 25 (18,8)
Tranches d'âge, n (%)
0‐11 3 (2,3)
19‐25 7 (5,3)
26‐29 6 (4,5)
30‐49 36 (27,1)
50‐64 34 (25,6)
65‐74 8 (6,0)
75–84 4 (3,0)
>= 85 2 (1,5)
Evolution, n (%)
En cours de rétablissement/résolution 29 (21,8)
Inconnu 2 (1,5)
Non rétabli/non résolu 20 (15,0)
Rétabli/résolu 49 (36,8)
Cas graves, n (%) 33 (24,8)
Critère de gravité, n (%)
Hospitalisation 9 (6,8)
Mise en jeu du pronostic vital 2 (1,5)
Médicalement significatif 22 (16,5)
Sexe, n (%)
Féminin 20 (15,0)
Masculin 13 (9,8)
Tranches d'âge, n (%)
26‐29 2 (1,5)
30‐49 12 (9,0)
50‐64 14 (10,5)
65‐74 2 (1,5)
75–84 2 (1,5)
54
>= 85 1 (0,8)
Évolution, n (%)
En cours de rétablissement/résolution 12 (9,0)
Inconnu 1 (0,8)
Non rétabli/non résolu 11 (8,3)
Rétabli/résolu 7 (5,3)
Rétabli/résolu avec séquelles 2 (1,5)
Les informations issues du système de pharmacovigilance français concernant les
événements rapportés après une 2ème injection de vaccin Comirnaty complétant un schéma
vaccinal initié avec le vaccin Vaxzevria demeurent limitées. Ces informations n’apportent
pas d’élément en faveur d’un signal de sécurité particulier à ce stade concernant les
personnes vaccinées d’abord par vaccin Vaxzevria puis par vaccin Comirnaty. Elles
continueront de faire l’objet d’un suivi spécifique.
V. Conclusions
Ce 17ème rapport de suivi de la sécurité du vaccin Comirnaty, confirme globalement les signaux
déjà évoqués dans les rapports précédents.
Péricardites et myocardites ont été confirmées comme des effets indésirables
potentiellement liés à la vaccination ; ces deux effets indésirables sont désormais listés dans
le RCP du vaccin Comirnaty.
Parmi les autres faits notables, les analyses présentées dans ce rapport, suggèrent deux
nouveaux signaux potentiels :
Polyarthrite rhumatoïde : Le délai court, et encore plus court en D2, la notion de 2
rechallenge positif, sont en faveur d’un rôle potentiel du vaccin dans la survenue de ces
poussées, poussées rares mais néanmoins possibles.
Néphropathies glomérulaires (récidive ou de novo) : Bien que le nombre de cas rapportés
en France soit faible, l’existence de cas de réintroduction positive aussi bien dans les
données françaises de pharmacovigilance que dans la littérature constitue un signal
potentiel.
Ce rapport confirme ainsi que :
Le tableau des cas de thromboses rapportés pour les territoires cérébraux et splanchniques
ne correspond pas à celui des thromboses avec thrombopénies associé aux vaccins
Vaxzevria et Janssen.
Les événements rapportés après une 2ème injection de vaccin Comirnaty complétant un
schéma vaccinal initié avec le vaccin Vaxzevria, ou la troisième injection du vaccin chez les
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sujets immunodéprimés, sont encore limitées à ce jour. Ces informations n’apportent pas
d’élément en faveur d’un quelconque signal de sécurité à ce stade.
VI. Annexes
Annexe 1, Classification des réactions allergiques par grade (classification de Ring et Messmer)
Grade I
Signes cutanéomuqueux généralisés : érythème, urticaire avec ou sans angioedème
Grade II
Atteinte multiviscérale modérée avec signes cutanéomuqueux et au moins 2 fonctions vitales
atteintes : hypotension (mais Pression artérielle systolique > 90 mm Hg ou baisse ne dépassant
pas 30% de la valeur de base habituelle) et tachycardie inhabituelles, hyperréactivité
bronchique avec toux voire difficultés respiratoires
Grade III
Atteinte multiviscérale sévère menaçant la vie et imposant un traitement spécifique :
collapsus (pression artérielle systolique ≤ 90 mm Hg ou baisse de plus de 30% de la valeur de
base habituelle), tachycardie ou bradycardie, troubles du rythme cardiaque, bronchospasme,
Les signes cutanéomuqueux peuvent être absents à la phase initiale ou n’apparaitre qu’après
la remontée de la pression artérielle,
Grade IV
Arrêt circulatoire et/ou respiratoire,
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Annexe 2, Distribution détaillées des effets renseignés dans les cas enregistrés dans la Base
Nationale de Pharmacovigilance au 01/07/2021, par System Organ Class (SOC) et par High
Level Terms (HLT) de la classification MedDRA.
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