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Souissi
Master Echanges Internationaux et Organisation Mondiale du commerce
CONTOURS DE POLITIQUE
COMMERCIALE MAROCAINE : FORCES
ET FAIBLESSES
Préparé par :
ZAINEB CHIBANE Encadré par :
Mr. BOUBRAHIMI
SIHAM CHITAOUI
HICHAM EL ASRI
2-les réformes
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
U
ne politique commerciale ouverte dynamise les exportations et les recettes
en devises et favorise les transferts de technologies et de savoir-faire
internationaux. Ces transferts constituent la pierre angulaire de
l’investissement étranger. Ils apportent un élan de changement et d’innovation qui
favorise l’investissement national et crée de l’emploi.
La politique commerciale du Maroc est marquée par un engagement fort pour la
libéralisation. Les autorités ont fait de l’intégration économique une priorité et ont
déployé des efforts pour en optimiser les bénéfices. Le Maroc est membre fondateur de
l’OMC et s’engage fortement dans l’ouverture économique à travers ses multiples
accords de libre-échange, notamment avec l’Union européenne (son partenaire
principal), les États-Unis (avec lesquels il a conclu un accord très complet), la Turquie
et plusieurs pays arabes. Le Statut avancé du Maroc auprès de l’Union européenne, qui
prévoit une convergence réglementaire, devrait conforter cette dynamique si elle est
accompagnée d’une forte mobilisation des autorités marocaines. Cependant, les
bénéfices de l’ouverture économique sont encore limités par des obstacles tarifaires et
non-tarifaires (administratifs et techniques), dont la réduction devrait être prioritaire.
D’autres réformes sont également nécessaires, telles que la création d’un mécanisme
d’évaluation systématique de la politique commerciale ; la systématisation du dialogue
et de la consultation autour de la politique commerciale ; le développement des
exportations par une mise en œuvre plus avancée de la stratégie Maroc Export Plus et
le renforcement des capacités de l’Agence Maroc Export ; et une meilleure mise en
œuvre du dispositif d’accompagnement et d’encadrement des entreprises exportatrices
via les incitations, les garanties ou l’appui à la certification et la normalisation.
1 .Tarification
Tarification douanière
Le Maroc a poursuivi le processus visant la simplification, la transparence et la
rationalisation
ation de la fiscalité douanière notamment à travers :
• Une réforme qui a débuté en 2009 est à même de consolider la voie vers
l’abaissement des droits de douane. Ainsi, les quotités du droit d’importation
applicables aux produits industriels seront remplacées et réduites à quatre
quotités en 2012 (2,5%; 2 ,5%;2,5%; 2 ,5%; 10% ; 17 ,5% et 25%) contre 7
quotité en 2008(10% ,15,3% ,17,5%,21,9%,25%,32,5% ,40%) , Cette réforme
sous-tend
tend également la réduction de l’écart entre les droits de douane
préférentiels et ceux de droit commun pour aboutir en 2012 à un droit de
douane maximum de 25% en 2012 contre 40% en 2008 .
En juillet 2008, les céréales ont été soumises à licence d'exportation en raison de la
crise alimentaire internationale qui a sévi en 2007-2008,
2007 2008, marquée par la hausse des
cours mondiaux des produits alimentaires et du déficit de l'offre sur le marché
domestique.
Le Maroc a honoré tous ses engagements au titre des accords du GATT/OMC tout en
assurant la transparence à travers des notifications qu'il communique régulièrement
aux différents organes de l'OMC.
A l'instar des autres membres de l'OMC, les relations du Maroc avec le système
commercial multilatéral s'inscrivent actuellement dans un contexte marqué par les
travaux du programme de Doha pour le développement et les effets d'une crise
économique mondiale. Le Maroc attache une grande importance à la conclusion de ces
négociations comme moyen d'atténuer l'impact de cette crise et ériger un système
commercial multilatéral ouvert et équitable susceptible de relancer la croissance et le
développement économique mondial.
a) Agriculture
Par ailleurs, le Maroc estime que la conclusion du Cycle de Doha apporterait des
opportunités importantes aux pays en développement. Ces nouvelles opportunités ne
pourront se concrétiser qu'à travers l'élimination des subventions à l'exportation, la
Le Maroc est préoccupé par l'effet de l'érosion des préférences qu'engendreraient ces
réductions tarifaires. Par ailleurs, il estime que la participation aux initiatives
sectorielles visant l'harmonisation ou l'élimination des droits de douane devrait être
effectuée sur une base volontaire.
c) Services
Le Maroc a consolidé une partie non négligeable de ces réformes dans le cadre de son
offre initiale sur le commerce des services présentée en juin 2005. Dans cette offre, il
étendra la couverture des engagements actuels aux services de distribution, de
transport maritime, de courrier, aux services connexes de consultations scientifiques et
techniques et aux services intégrés d'ingénierie.
d) Propriété intellectuelle
Le Maroc n'a pas ménagé d'efforts pour adapter sa législation en matière de propriété
intellectuelle avec les prescriptions de l'Accord sur les ADPIC et pour s'acquitter de
ses obligations dans ce domaine.
En égard à l'arsenal juridique en vigueur au niveau national et qui vient d'être amendé
en 2006 dans le domaine de la propriété industrielle et enrichi en 2008 par une loi sur
les signes distinctifs d'origine et de qualité, le Maroc est favorable à ce que les
négociations du Cycle de Doha aboutissent à:
e) Règles
S'agissant des subventions aux pêcheries, le Maroc exhorte les Membres de l'OMC à
mettre en place des disciplines prohibant la surcapacité de pêche en soutenant des
pratiques responsables, pour une exploitation durable des ressources halieutiques. Une
flexibilité est à accorder à la pêche artisanale dans le cadre du TSD, compte tenu de sa
contribution au développement, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité
alimentaire, ainsi que de son impact socio-économique sur les régions dépendantes des
activités de la pêche.
Un comité national interministériel sur la facilitation des échanges a été créé en vue de
renforcer la contribution du Maroc aux négociations sur ce chapitre.
a) Turquie
1. Signé le 7 avril 2004, et entré en vigueur le 1er janvier 2005, l'ALE avec la Turquie
a été conclu dans le cadre du renforcement du processus Euroméditerranéen. Il
concerne, dans un premier temps, uniquement le commerce des biens et
essentiellement les produits industriels. Cependant, une clause évolutive de l'accord
prévoit la libéralisation progressive des échanges agricoles ainsi que la libéralisation
du commerce des services et le droit d'établissement. L'accord prévoit l'utilisation du
système Pan-euroméditerranéen de cumul de l'origine en tant qu'outil précieux
d'intégration régionale.
2. Signé le 25 juin 2001 et entré en vigueur le 9 juillet 2003, cet accord prévoit
l'exonération totale des droits de douanes pour tous les produits échangés entre le
Maroc et les Émirats Arabes Unis, et ce à compter du 1er janvier 2005.
3. Cet accord de libre-échange, signé à Rabat le 25 février 2004, est entré en vigueur
le 6 juillet 2007 et s'inscrit dans le cadre du processus Euroméditerranéen. En vertu de
cet accord, tous les produits échangés entre les quatre pays sont totalement exonérés
des droits de douane et taxes d'effet équivalent à partir de son entrée en vigueur. De
même, l'utilisation du système du cumul de l'origine constitue un facteur favorable à
l'intégration économique entre ces quatre pays.
d) États-Unis d'Amérique
Signé le 15 Juin 2004, l'Accord de libre-échange avec les États-Unis est entré en
vigueur le 1er janvier 2006. Cet Accord global porte sur tous les domaines ayant trait
de près ou de loin au commerce: libéralisation des biens et des services, propriété
intellectuelle, règles d'origine, investissements, questions sociale et environnementale.
Le Maroc s'est attaché à mettre en œuvre durant ces dernières années des politiques lui
permettant de consolider ses équilibres économiques et de créer des conditions plus
propices à la relance de la croissance, le pays a réussi à stabiliser son cadre
macroéconomique. Chose qui lui a été reconnue par les Etats membres de l'OMC.
1.1. Importations :
Exceptés les produits finis d’équipement agricole qui ont régressé, les autres
groupements d’utilisation ont enregistré des hausses dont essentiellement les produits
énergétiques: +31,9% ou +21.871,5MDH, les demi-produits: +21,8% ou
+13.710,9MDH et les produits alimentaires: +33,4% ou +9.709,3MDH.
1.2.Exportations :
Hormis les exportations de l’or industriel qui se sont inscrites en baisse, les autres
groupements d’utilisation ont enregistré des hausses essentiellement les demi-produits
: +24,3% ou +10.563,5MDH, les produits bruts : +25,9% ou +4.678,3MDH et les
produits finis d’équipement : +14,9% ou +3.445,4MDH.
Grâce à sa stabilité politique, le Maroc s’est adjugé de 33 % (10 % en 2010) des IDE
qui se sont orientés vers l’Afrique du Nord (Egypte et Soudan inclus, selon la
2. Les réformes :
Les réformes économiques et commerciales menées par le Maroc depuis le dernier
examen de sa politique commerciale en 2003 ont contribué à la bonne performance
globale de son économie, y compris à sa diversification croissante, avec un taux
moyen annuel de croissance du PIB réel de 4,5 pour cent sur la période 2002-2007, et
de 5,8 pour cent en 2008.
Depuis 2003, le Maroc a continué à prendre des mesures pour faciliter le commerce.
Ainsi, la simplification des procédures douanières à travers notamment l'introduction
du système BADR (Base automatisée des douanes en réseau), devenu opérationnel en
janvier 2009, a permis de relever le tau d’informatisation des procédures douanières à
plus de 90 pour cent. Des licences, permis ou autorisations d’importation sont exigées
principalement pour des raisons de sécurité, de santé ou environnementales, ou pour
des produits couverts par des conventions internationales.
-Le Maroc a réduit les taux de ses droits de douane dont la moyenne arithmétique
simple a baissé de 13,2 points de pourcentage depuis 2002, pour se situer actuellement
à 20,2 pour cent. Les produits agricoles (définition OMC) restent sujets à une
imposition tarifaire plus forte (44,5 pour cent en moyenne) que les produits non-
agricoles (16,3 pour cent, hormis le pétrole). Par ailleurs, des droits variables
continuent de s'appliquer à certains produits agricoles (37 lignes du SH à dix digits).
Les droits de douane présentent globalement une progressivité mixte, avec des taux
plus élevés sur les produits du premier que ceux du second stade de transformation, du
fait de la forte taxation des produits agricoles de base.
-Le Maroc a consolidé la totalité de ses lignes tarifaires à des taux uniquement ad
valorem allant de zéro à 380 pour cent, avec une moyenne arithmétique simple de 42
pour cent (56,9 pour cent sur les produits agricoles et 39,6 pour cent sur les biens non-
agricoles). Les autres droits et impositions ont été consolidés à 7,5 ou 15 pour cent. Le
Maroc a également consolidé l'accès à son marché pour certains produits agricoles à
travers la mise en place de contingents tarifaires qui, dans la pratique, ne sont pas
utilisés, du fait des droits de douane appliqués hors contingent plus bas que les taux
applicables aux contingents.
-Les produits importés peuvent également être soumis à divers autres droits et taxes,
dont la taxe parafiscale à l'importation de 0,25 pour cent, la taxe sur la valeur ajoutée
aux taux allant jusqu'à 20 pour cent, et des taxes intérieures de consommation.
Toutefois, l'application de deux régimes différents de la TVA ("à l'intérieur" et "à
l’importation") ne garantit pas le respect pour le Maroc du principe du traitement
national. De nouvelles mesures de sauvegarde, sous forme de droit additionnel, ont été
imposées sur les importations de carreaux en céramique.
-Des incitations sont aussi accordées aux secteurs miniers, énergétique et à certaines
branches du secteur des services (par exemple, le tourisme et le transport). Afin
d'encourager les exportations, le Maroc accorde divers avantages à travers des régimes
économiques en douane. Les entreprises peuvent également bénéficier des avantages
offerts par le régime des zones franches d’exportation. L'État octroie des subventions
pour la promotion des exportations de certains produits agricoles par voie aérienne.
Les dernières taxes perçues à l'exportation ont été éliminées; il s'agit de la taxe sur le
-Le Maroc a également continué à réduire la liste des biens et services soumis aux
contrôles de prix. Actuellement, continuent à être réglementés par l'État, les prix des
biens subventionnés (la farine nationale de blé tendre, le sucre, et les produits
énergétiques), des services de base, des produits et services de santé, des produits et
services sous monopole (tabac manufacturé, services postaux), et de certains actes
juridiques. Les réformes structurelles, y compris les privatisations, ont bien progressé;
la privatisation a permis au Maroc de canaliser d'importants investissements étrangers
directs. Cependant, le monopole de l'État relatif à l'importation en gros des tabacs
manufacturés a été transféré au secteur privé, et sera maintenu jusqu’en 2010 avant
d'être éliminé.
-En 2007, le Maroc a mis en place un nouveau cadre général de passation des marchés
publics et de leur contrôle et gestion, qui a, entre autres, reconduit la préférence
pouvant être accordée aux entreprises nationales dans le cadre des marchés de travaux
et des études y afférentes. Le Maroc a apporté également des changements importants
à son cadre législatif de la propriété intellectuelle, notamment par la mise en
application de nouvelles lois relatives à la protection de la propriété industrielle (en
replacement de la Loi de 1916), aux droits d'auteur et droits voisins, et aux signes
distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et
halieutiques. La protection des obtentions végétales a été renforcée par l'entrée en
vigueur pour le Maroc le 8 octobre 2006 de la Convention internationale pour la
protection des obtentions végétales. La nouvelle législation en matière de
normalisation et de mesures sanitaires et phytosanitaires est en cours de préparation.
-Depuis 2003, le Maroc a continué à réformer ses politiques sectorielles, avec des
progrès notables dans le secteur des services dont le Maroc est exportateur net, avec le
tourisme comme première source de devises, devant les transferts des marocains
résidant à l'étranger. L'évolution positive du tourisme est le résultat combiné de la
politique incitative dans le sous-secteur et de la politique de libéralisation du transport
aérien.
-L'agriculture (définition de CITI, Rev.2) joue un rôle clé dans l'économie marocaine,
surtout en termes d'emploi. Elle reste le secteur le plus protégé, avec des taux de droits
de douane ad valorem s'élevant
jusqu'à 304 pour cent, même si la moyenne a baissé de 40 pour cent en 2003 à 29 pour
cent en 2009; des droits variables sont appliqués aux céréales et sucres. La
commercialisation du blé tendre est soumise à un régime spécifique complexe, dont les
détails sont fixés au début de chaque campagne. La politique agricole continue à être
influencée par la lutte contre les effets des sécheresses répétées. En plus des
investissements publics, le secteur bénéficie de nombreuses incitations sous forme
d'aides financières (subventions et primes), d'avantages fiscaux, et de crédits
concessionnels. La politique en matière de pêche vise la préservation des ressources
notamment à travers l'introduction de la pêche sélective et la réduction de l'informel.
En 2005, un nouvel accord de pêche a été conclu avec les CE, marquant la reprise des
relations de pêche entre les deux partenaires.
-Le secteur manufacturier est orienté principalement vers les exportations; il est
dominé par les activités de sous-traitance (notamment dans le domaine des textiles et
de l'habillement ou de matériel de transport). La moyenne des droits de douane à
l'importation dans le secteur est de 19,9 pour cent (contre 33 pour cent en 2003). La
branche la plus protégée est la transformation des produits alimentaires. La
progressivité mixte des droits de douane n'encourage pas, sous réserve d'incitations, les
investissements dans certaines industries, celles des produits semi-finis plus
particulièrement. Par conséquent, différentes incitations fiscales sont accordées au
Outre le respect de ses engagements vis-à-vis de l’OMC, le Maroc vise à travers ces
différentes mesures la promotion de l’investissement, l’amélioration de la
compétitivité du tissu économique national et la lutte contre la contrebande. Dans la
structure tarifaire actuellement en vigueur, le droit d’importation est strictement ad-
valorem sur la valeur CAF (cout-assurance-fret) des marchandises. Il n’existe donc
aucun droit spécifique ou mixte. De même, il n’existe aucun tarif saisonnier.
Par ailleurs, les réformes mises en place par l’Administration des Douanes, introduites
depuis 1997, se sont traduites par un temps d’instruction pour le dédouanement
fortement réduit (de plus de cinq jours avant 1997 à moins d’une heure actuellement)
et des procédures en douanes claires, transparentes, et prévisibles.
La faible compétitivité à l’export apparaît de façon encore plus évidente à travers des
indicateurs spécifiques comme le déficit commercial ou encore le taux de couverture (un
volume d’exportation couvrant moins de la moitié du volume des importations, le déficit
commercial représente en 2010 près de 23% du PIB).
En dépit de tous les efforts qui ont été initiés pour développer les exportations
marocaines, ils n'arrivent pas toujours à accéder à un ''sentier de croissance durable''.
En fait, d'après une récente étude de la Direction des études et des prévisions
financières (DEPF), sur le tableau de bord des indicateurs macro-économiques, les
exportations marocaines continuent à souffrir de différentes faiblesses dont
essentiellement une diversification insuffisante en termes de produits sur des
En matière de commerce extérieur, les concurrents du Maroc et les pays qui ont le
même niveau de développement ont réalisé de meilleures performances par rapport
au Maroc qui exportait moins de produits manufacturés. Les faibles performances du
commerce extérieur marocain apparaissent également dans sa structure dominée
par des produits à faible valeur ajoutée. Cette situation a contribué fortement au
creusement du déficit commercial marocain.
Phosphates, agrumes et primeurs, textile… se sont les produits traditionnels qui ont
fait depuis longtemps la réputation du Maroc à l’exportation. Aujourd’hui, Le Maroc
est amené à faire la montée de gamme et l’introduction de nouveaux produits dans
Par résultat, le développement d’une production dynamique qui entre dans le cadre
d’une vision globale et durable basée sur l’innovation, le développement et la
recherche s’avère une nécessité pour l’économie marocaine.
a)Le financement
b) La logistique :
Ce secteur est dominé par des micro-entreprises non structurées aux plans financier
et commercial. Ces entreprises n’investissent pas et ne respectent souvent pas la
réglementation en vigueur, les mesures de qualité et de sécurité.
Le transport routier rapide et fiable est le fait d’un très petit nombre d’entreprises.
Les opérateurs logistiques qui veulent s’installer au Maroc peinent à trouver des
entreprises suffisamment fiables pour sous-traiter les opérations de transport et
doivent investir et contrôler eux-mêmes cette partie de la chaîne.
La mise en œuvre de la mise à niveau du secteur, voulue par la loi 16-99, n’en est
qu’à ses débuts. Ce changement implique une intervention dans la durée de la part
des pouvoirs publics et des opérateurs privés.
Les entreprises marocaines ont généralement peu intégré la démarche « supply chain
management », c'est-à-dire la gestion logistique optimisée, considérée comme un
facteur important de compétitivité. Pourtant beaucoup doivent répondre rapidement
à des défis importants. Pour s’adapter à l’évolution des donneurs d’ordre et ainsi
passer de sous-traitant à co-traitant, les entreprises, notamment dans le domaine du
textile, doivent intégrer de nouvelles fonctions logistiques, notamment dans la chaîne
en amont de la production.
c) La fiscalité
Le cas actuel montre qu’en dehors d’une réforme réelle du système fiscal, la politique
commerciale menée par le Royaume reste toujours incapable de favoriser la
production nationale.
Issue du Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI), signé en février 2009, et
la création de la Commission nationale de l’environnement des affaires (CNEA) ont
montré la volonté du gouvernement d’institutionnaliser le dialogue public-privé et
d’améliorer durablement la compétitivité de l’environnement des affaires au Maroc.
Dans cette perspective d’une étroite collaboration public-privé l’Etat a réalisé des
objectifs stratégiques pour la mise en place d’un environnement des affaires
favorisant l’initiative privée et la promotion des exportations à forte valeur ajoutée.
Dans ce sens l’Etat a mené des réformes visant :
Au même niveau, le Maroc a renforcé son arsenal juridique pour améliorer son
environnement des affaires, à la faveur notamment des opérateurs du commerce
extérieur. Il s’agit en particulier de :
Le Maroc, relève le rapport, enregistre un score négatif pour ce qui est des variables
ayant rapport avec le niveau des barrières tarifaires et non tarifaires. Les premiers
concernent les droits appliqués y compris les taux préférentiels (104ème), les
barrières tarifaires appliquées sur les produits agricoles 112ème) et non-agricoles
(99ème) ainsi que la variance des tarifs (110ème). Quant aux barrières non tarifaires,
le Maroc est positionné au 85ème rang.
Les deux dernières décennies ont été marquées par de multiples efforts pour la
libéralisation de l’économie marocaine. Ces efforts ont reposés sur trois axes
importants en matière de politique économique à savoir : l’adoption du programme
d’ajustement structurel, l’adhésion à l’OMC et la conclusion d’une série d'accords de
libre-échange avec un nombre de partenaires. Ce choix irréversible de libéralisation
et d'ouverture sur le reste du monde s’est révélé notamment à travers :
Pour sa part, l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis consolide les engagements
pris en 1995 relatifs à la libéralisation des secteurs financiers, mais adopte une
approche de «liste négative». En effet, une grande marge de manoeuvre a été
conservée au niveau de ce secteur. Le Maroc s’est réservé en effet le droit
d’introduire toute nouvelle réglementation future des services financiers, ainsi que
l’aptitude à octroyer à titre exclusif des avantages aux nstitutions financières
publiques sans les étendre au secteur privé.
Au total, la mise en oeuvre par le Maroc d’une politique axée sur l’ouverture et la
libéralisation commerciale est un choix irrévocable. Il s’inscrit dans l’objectif d’une
meilleure insertion de notre pays dans son espace régional dont les retombées
devraient favoriser aussi un ancrage plus profitable à l’économie mondiale. Toutefois,
la multiplication des accords de libre échange ne devrait pas constituer une fin en soi
et ne pourrait se substituer intégralement aux engagements pris dans le cadre
Aussi, ces accords ne gagneraient-ils en efficience qu’une fois relayés par des flux
d’investissements vers notre pays à travers notamment la constitution d’entreprises
mixtes dans les branches industrielles à forte croissance ou leur participation à la
réalisation des grands projets d’infrastructure. Le Maroc, compte tenu de son
positionnement géographique, pourrait aussi jouer le rôle de plate-forme
d’exportation vers les marchés avoisinants pour les entreprises américaines et
turques.
Ainsi, on peut conclure que près de 50% du déficit commercial du Maroc est un
déficit lié au processus de développement de l'économie marocaine, dans la mesure
où il est constitué de biens d'équipement et de biens intermédiaires accompagnant la
dynamique de croissance économique de ces dernières années.
Le reste pourrait être considéré comme un déficit « nuisible » qu'il faudrait corriger,
car il est constitué en majeure partie de biens finis de consommation importés (une
sorte de fuite d'emplois vers l'étranger) auxquels il faudrait trouver une solution de
substitution pour garantir le maintien des activités agricoles et industrielles et la
sauvegarde des emplois.
Dans le but de résorber au moins de 50% du déficit commercial actuel, les efforts
devront être concentrés sur la mobilisation d'une offre exportable supplémentaire
compétitive et d'adapter l'offre existante aux exigences des marchés, par
l'accélération de la mise en oeuvre et de la cohérence des stratégies sectorielles et
horizontales établis durant les 5 dernières années.
Compte tenu des divers effets susmentionnés entraînant une pression accrue sur la
demande d'importation, il s'avère important de coordonner les différents
instruments de la politique commerciale selon une vision cohérente d'ensemble afin
Site webs :
http://www.conjoncture.ma/accueil/tabid/36/ctl/Details/mid/630/Ite
mID/504/Default.aspx
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