Cours de Restauratin
Cours de Restauratin
Cours de Restauratin
La notion de restauration des forêts est déjà bien connue dans diverses régions du globe.
Initialement, les projets de restauration forestière étaient menés avant tout dans des régions à
forte densité de la population à la suite des événements naturels ou induits par l’homme
(catastrophes climatique ou guerre), et se focalisaient sur la restauration du couvert forestier à
des fins économiques ou pour rétablir les fonctions de conservation et de gestion des forêts.
Dans de nombreux cas, restauration était alors synonyme de reboisement, et reboisement
synonyme de plantation de quelques espèces seulement, souvent exotique.
L’idée de restaurer des forêts pour des raisons écologiques et de conservation de la
biodiversité est plus récente. Cette réorientation écologique a été pour l’essentiel motivée par
la prise de conscience que les zones protégées, qui couvrent rarement plus de 5% du territoire
d’une région ou d’un pays donné ne sont pas suffisantes pour remplir leur fonction de
conservation de la biodiversité. La déforestation a un impact local sur la biodiversité : elle
réduit les surfaces propices à l’habitat, modifié la configuration du paysages, fragmente les
zones forestiers. Cette fragmentation produit des effets physiques de texture, des changements
dans la composition et la structure des espèces et l’isolement qui se traduit par une perte de
connectivité. Ces éléments ont à leur tour pour effet l’extinction de certaines espèces.
L’Algérie couvre une superficie de 2 381 741 km², dont 84% représente le Sahara, l’un des
plus vastes déserts du monde. Les régions du nord où les conditions de climat et de sol sont
favorables, permettent le développement des formations forestières d’un peu plus de 10% de
la superficie totale. Du nord au sud, on trouve trois ensembles très contrastés, différents par
leur relief et leur morphologie. Tout d’abord la chaîne du Tell et le littoral, puis la chaîne de
l’Atlas qui longe les Hautes plaines plus au sud, enfin, le désert Saharien qui s’étend au-delà
du massif de l’Atlas. C’est cette disposition de relief qui, avec les conditions climatiques
détermine une biodiversité spécifique.
I.1. Les principales essences forestières en Algérie :
Les essences principales se répartissent en forêts d’intérêt économique constituées de résineux
(pin d’Alep, pin maritime et cèdre) et de feuillus (chêne zeen, Afares et eucalyptus) (fig. 1).
Les forêts de protection sont composées de chêne vert, thuya et genévrier. L’essence
prédominante est le pin d’Alep qui occupe 1 158 533 ha et se rencontre principalement dans
les zones semi arides. Le chêne liège avec 349 218 ha se localise principalement dans le nord-
est du pays. Le chêne Zeen avec 43 922 ha occupent les milieux les plus frais dans la
subéraie. Les cèdres sont éparpillés sur 32 909 ha en îlots discontinus dans le tell central et les
Aurès. Le pin maritime est naturel dans le nord-est du pays et couvre 28 490 ha. Les
Eucalyptus introduits dans le nord et surtout dans l’est du pays occupent 29 355 ha et les
divers 68 391 ha (BNEDER, IFN, 2009).
Les forêts de Pin d’Alep sont localisées dans les Wilayas des Sidi Bel Abbès, Saida,
Tiaret, Relizane, Chlef, Ain Defla, Tipaza, Blida, Médéa, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Djelfa,
M’Sila, Batna, Khenchela, Tébessa;
Les forêts de Chêne liège sont concentrées dans les Wilayas de Bou Merdes, Tizi
Ouzou, Bejaia, Jijel, Skikda, Annaba, Tarf, Guelma, Souk Ahras;
Les forêts de Chêne zèen et Afarès dans les Wilaya de Bejaia, Jijel et Guelma, Souk
Ahras et Taref;
Les forêts de Cèdre sont concentrées dans les Wilayas de Batna, Khenchela et
disséminées en petites tâches dans les Wilayas de Tissemsilt, Blida et Tizi Ouzou;
Les forêts de Pin maritime existent dans les Wilaya de Bejaia, Skikda, Jijel et Annaba
où elles colonisent les forêts de Chêne liège.