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Sommaire Politique Monetaire

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SOMMAIRE

INTRODUCTION..................................................................................................................................2

I- Les différents objectifs de la politique monétaire...........................................................................3

1- Objectif...........................................................................................................................................3

2- Outils de la politique monétaire......................................................................................................3

II- La théorie quantitative de la monnaie et les effets pervers d’une politique monétaire.......................4

1- Théorie quantitative de la monnaie.................................................................................................4

2- Les effets pervers d’une politique monétaire..................................................................................5

II- ASPECTS STRATÉGIQUES DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE...........................................7

1- L'objectif principal de la stratégie de la politique monétaire..........................................................7

2- La définition de la stabilité des prix................................................................................................7

3- Les deux piliers de la stratégie........................................................................................................8

4- Les autres objectifs de la stratégie de la politique monétaire..........................................................9

CONCLUSION....................................................................................................................................10

1
INTRODUCTION
La politique économique répond à deux problèmes, l’inflation et le chômage, et
s’appuie sur deux instruments, la politique budgétaire et la politique monétaire. La
politique monétaire correspond à la régulation de l’économie par la fixation de la
quantité de monnaie en circulation. L’État a plusieurs moyens d’action sur la création
monétaire : fixation du taux d’intérêt, intervention  sur le marché bancaire (politique
d’open-market) ou encadrement du crédit.  Les évolutions récentes vers une plus
grande libéralisation ont conduit à reconsidérer ces moyens d’action des banques
centrales tandis que le modèle allemand s’est généralisé à l’Europe. Ce modèle
s’appuie sur trois piliers :
Les politiques monétaire et budgétaire ne sont plus coordonnées au sein de la
même institution ; La politique monétaire est dévolue à une institution indépendante
(ex. Banque Centrale) ; Une banque centrale ne doit ni solliciter ni recevoir d’avis des
hommes politiques.
La question monétaire se dépolitise donc sous l’influence des théories
monétaristes, notamment avec l’École des anticipations rationnelles (R. Lucas). La
politique monétaire est en effet au cœur d’une controverse entre keynésiens et
monétaristes : les premiers sont favorables à une politique monétaire active tandis que
les seconds déconseillent toute intervention de l’État pour régler la conjoncture, qui ne
peut être que déstabilisante. Dès lors que faut-il voir dans une politique monétaire?
Dans une étude plus profonde nous tenterons de répondre à cette question.

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I- Les différents objectifs de la politique monétaire

1- Objectif
La politique monétaire regroupe l’ensemble des décisions qui ont pour but
d’influer sur la croissance de la production, l’équilibre extérieur et les prix par
l’intermédiaire de la quantité de monnaie mise à disposition des agents économiques.
Son domaine d’intervention privilégiée est la lutte contre l’inflation et la défense du
taux de change mais elle peut avoir aussi avoir but de stimuler l’activité économique.
On distingue ainsi les objectifs finaux et les objectifs intermédiaires. Les objectifs
finaux correspondent aux priorités de la Banque centrale : actuellement, c’est la lutte
contre l’inflation. L’autre objectif final, implicite, est le maintien de la liquidité
bancaire à un niveau tel que les banques ne soient pas acculées à la faillite. Les
objectifs intermédiaires eux sont les cibles qui permettent d’atteindre ces objectifs
finaux. Exemple : le taux de change et le contrôle de la progression d’un agrégat de
monnaie.

2- Outils de la politique monétaire


La philosophie économique de Keynes est que le chômage est possible et qu’il
est remédiable par l’action de l’État. Selon lui, il peut agir principalement avec deux
leviers : la politique monétaire et la politique budgétaire.
On peut distinguer trois principaux instruments dans le cadre d’une politique
monétaire :
1.       La politique d’open-market
2.       La politique par le taux d’intérêt
3.       La politique de garantie de dette
Si le niveau d’activité économique est insuffisant pour assurer le plein-emploi, il  a un
moyen de stimuler l’investissement privé : la baisse des taux d’intérêt. Comment y
parvenir ? Par l’augmentation la quantité de monnaie. Si le taux d’intérêt est trop
élevé, c’est parce que les agents économiques désirent détenir trop de richesse sous
forme de liquide. Il y a une préférence pour la liquidité.  Ils sont peu demandeurs
d’obligations et le cours des titres est bas (autrement dit le taux d’intérêt est élevé).
3
Pour Keynes, la banque centrale doit alors fournir les liquidités aux agents
économiques comme forme de placement. Ainsi, la baisse du taux d’intérêt entraîne la
hausse de l’investissement.
1.       Concrètement, la Banque centrale va sur le marché des titres publics et en
achète. Elle crée ainsi de la monnaie et enchérit sur le cours des titres du trésor pour
que les épargnants trouvent qu’il est préférable de les céder à la Réserve. Les taux
d’intérêts baissent à long terme. Si les titres publics deviennent moins rentables, les
agents seront moins exigeants pour leurs prêts aux entreprises.
2.       La Banque centrale peut aussi baisser les taux d’intérêts auxquels elle prête aux
banques. Si elle baisse ses taux d’intérêts, les banques privées pourront s’endetter à
des taux plus faibles et offrir un taux d’intérêt plus faible à leur tour à leurs clients.
Hors période de crise, c’est cette régulation par le taux d’intérêt qui est utilisée
exclusivement.
3.       La Banque centrale peut aussi assouplir les règles qui admettent au
refinancement par la Banque centrale des dettes publiques. Les banques commerciales
lorsqu’elles ont besoin d’obtenir des crédits auprès de la Banque centrale doivent lui
livrer en contrepartie des créances. Parmi ces créances, il y a des titres de dette
publique. La Banque centrale rachète aux banques commerciales de la dette publique
directement.

II- La théorie quantitative de la monnaie et les effets pervers d’une politique


monétaire

1- Théorie quantitative de la monnaie


À cette vision interventionniste, s’oppose celle des monétaristes. Milton
FRIEDMAN est favorable à une politique monétaire faisant évoluer la masse
monétaire au même rythme que la production. Il déconseille l’utilisation de l’arme
monétaire pour régler la conjoncture. Les interventions de l’État ne peuvent être que
déstabilisantes. FRIEDMAN admet qu’à court terme la monnaie n’est pas neutre. Une
augmentation du stock de monnaie entraîne une poussée de la demande, laquelle se
partage en fonction de l’élasticité de la production entre la hausse des prix et la
croissance des quantités produites. Mais sur le long terme, les effets réels disparaissent
4
et seuls se maintiennent les effets inflationnistes. A la base des préceptes monétaristes,
on retrouve la conception quantitative de la monnaie. L’équation quantitative définit
une relation simple entre la masse monétaire (M), la vitesse de circulation de la
monnaie (v), le niveau général des prix (P) et le volume des transactions (T) :
M.v = P.T
Si on accepte l’idée que la vitesse de circulation de la monnaie est constante sur
le court terme, alors la masse monétaire détermine le niveau général des prix.
L’inflation serait donc essentiellement un phénomène monétaire. FRIEDMAN a été
jusqu’à demander l’abolition de la FED.

2- Les effets pervers d’une politique monétaire


L’hypothèse fondamentale de l’École des anticipations rationnelles et que
l’économie est composée d’agents rationnels, parfaitement informés sur l’état des
marchés, qui ont une connaissance parfaite des modèles économiques utilisés par
l’État. Les nouveaux classiques montrent ainsi qu’une politique générale de stabilité
des prix incite les agents à anticiper une faible inflation et à modérer leurs
revendications en termes de salariales. Mais, le gouvernement peut adopter une
politique plus laxiste en matières de salaires (notamment en période électorale) : on
assisterait alors à une tendance inflationniste qui favoriserait l’emploi mais
provoquerait une baisse des salaires réels. L’effet bénéfique sur l’emploi n’est que
transitoire et cette politique discrétionnaire inefficace. Constatant une baisse de leur
pouvoir d’achat, les travailleurs vont revendiquer des hausses de salaires qui vont
provoquer l’inflation et une baisse de l’emploi, qui poussent le gouvernement à une
politique monétaire à nouveau très rigoureuse.
L’autre critique se fonde sur l’argument de la « surprise ». Rappelons que les
banques centrales doivent se préoccuper de l’évolution des grandeurs dites réelles et
faire en sorte que les grandeurs monétaires correspondent à l’évolution des grandeurs
réelles. Elles sont conduites à déterminer des relations quantitatives entre la liquidité
de l’économie et les besoins de la production et de la répartition. Mais ces relations ne
sont pas immédiates, il faut que les banques centrales évaluent les délais de réaction
respectifs des variables financières et des variables réelles, et ce, tenant compte des

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comportements des agents qui forment des anticipations. Concrètement, on a vu que la
FED était intervenue de manière inopinée sur les marchés ces dernières années. Pour
les nouveaux classiques, cette politique ne peut avoir qu’une efficacité temporaire. Les
agents auront tendance à adapter leur comportement en anticipant rationnellement les
surprises auxquelles peuvent procéder les autorités monétaires.
  Le principe de Tinbergen, économiste néerlandais, est qu’à chaque problème
réclame un instrument exclusif et un seul. Dans un pays qui souffre de chômage par
manque de capital et d’investissement par exemple, la bonne arme anti-chômage est la
politique monétaire car une baisse des taux d’intérêt incite les entreprises à investir.
Samuelson explique lui que tous les instruments de la politique économique doivent
être mis à contribution pour lutter contre l’inflation. L’idée qu’il peut y avoir en même
temps inflation et chômage constitue ce que l’on appelle l’arbitrage de Philips. Le taux
d’inflation serait inversement proportionnel à l’évolution du chômage. Il y aurait un
arbitrage  à faire entre le chômage et l’inflation : à partir d’un certain seuil de
chômage, il n’y a plus d’inflation, mais à partir d’un certain seuil d’inflation, il n’y a
plus de chômage. Dans le lien chômage/inflation, le rapport de cause à effet va du taux
de chômage au taux d’inflation. C’est le chômage qui prédétermine l’inflation et non
l’inverse. On peut mesurer les rapports de cause à effet ainsi :
·         Plus d’inflation ne signifie pas moins de chômage (cf. années 1970)
·         Moins d’inflation ne signifie pas plus de chômage (cf. Allemagne dans les
années 80 qui réduit l’inflation sans connaître de chômage massif)
·         Moins de chômage signifie plus d’inflation
·         Plus de chômage signifie moins d’inflation : c’est le problème initial de Phillips.
C’est un des aspects déroutants de l’arbitrage : l’inflation ne permet pas de se défaire
du chômage mais le chômage serait un plutôt bon moyen de se défaire de l’inflation.
Or la société accepte plus facilement l’inflation que le chômage.
La Banque Centrale maintient une politique monétaire assez lisible. Elle affiche
un objectif d’inflation de 2% par an. Pour évaluer la politique monétaire d’une banque
centrale, les économistes se réfèrent à la règle de Taylor. Cet économiste a proposé de
considérer comme taux optimal de refinancement un taux tenant compte selon la
même pondération de l’écart entre la hausse des prix souhaitée et la hausse constatée et

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entre le taux de croissance jugé le plus équilibre, c’est-à-dire celui correspondant à
l’absence d’inflation et de chômage, et le taux réalisé. Selon la règle de Taylor, la
politique de la Banque Centrale a été souple, voire laxiste de 1999 à 2005.

II- ASPECTS STRATÉGIQUES DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE


Le Traité de Maastricht stipule que le maintien de la stabilité des prix est
l'objectif principal de la politique monétaire menée par le Conseil des
gouverneurs de la Banque Centrale. Celui-ci a défini une stratégie qui comprend
une définition quantifiée de la stabilité des prix et deux piliers: l'analyse
économique et l'analyse monétaire.
Contenu
 L'objectif principal de la politique monétaire
 La définition de la stabilité des prix
 Les deux piliers de la stratégie
 Les autres objectifs de la politique monétaire

1- L'objectif principal de la stratégie de la politique monétaire


Le Traité de Maastricht donne à l'Eurosystème la responsabilité de maintenir la
stabilité des prix dans la zone euro. Les États signataires partagent en effet la
conviction qu'une politique monétaire préservant la valeur interne de la monnaie
apporte la meilleure contribution possible à l'amélioration des perspectives
économiques et à l'élévation du niveau de vie. L'expérience a montré que
la déflation et l'inflation sont néfastes: elles perturbent l'information contenue dans le
système des prix, modifient subrepticement la valeur réelle des contrats et de l'épargne,
accroissent l'incertitude et, par conséquent, nuisent à une allocation efficace des
ressources, à l'investissement et à la croissance.

2- La définition de la stabilité des prix


Le Conseil des gouverneurs de la BCE a publié une définition quantifiée de la
stabilité des prix, afin de donner un point d'ancrage stable aux anticipations relatives
aux prix et de permettre au public de mieux juger son action. La stabilité des prix est

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définie comme une progression de l'indice des prix à la consommation harmonisé
(IPCH) inférieure à 2 % l'an dans la zone euro. Elle doit être maintenue à moyen
terme. Le Conseil des gouverneurs a précisé qu'il viserait à maintenir cette hausse à
des niveaux proches de 2 %.
Une légère hausse de l'indice des prix à la consommation est considérée comme le
signe de prix globalement stables, car l'indice est affecté de "biais de mesure",
essentiellement liés aux modifications des habitudes de dépenses et à l'amélioration de
la qualité des biens et des services. L'objectif d'une légère hausse de l'IPCH  offre en
outre une marge contre les risques de déflation.
L'Eurosystème ne peut être tenu pour responsable de chocs à court terme, telle une
hausse des prix résultant du renchérissement des matières premières sur les marchés
internationaux, mais il peut l'être de l'évolution tendancielle des prix. L'orientation à
moyen terme de sa politique lui permet en outre de réagir de façon graduelle et
mesurée à certaines perturbations économiques imprévues.

3- Les deux piliers de la stratégie


L'Euro système ne maîtrise pas directement les prix: ceux-ci ne sont influencés
par la mise en action des instruments de politique monétaire qu'au terme d'un long
processus. C'est pourquoi l'Euro système ne doit pas réagir aux variations observées de
l'indice des prix à la consommation mais, par anticipation, aux évolutions prévisibles
qui constituent une menace pour la stabilité future des prix. Cette action repose sur un
examen  approfondi de toute l'information disponible, organisé en deux "piliers":
l'analyse économique et l'analyse monétaire.
 L'analyse économique a pour but d'identifier les risques à court et à moyen
termes pesant sur la stabilité des prix. Elle est fondée sur l'observation d'une
large gamme de variables: indices de prix et de coûts (dont les coûts salariaux),
cours de change, indicateurs conjoncturels, informations relatives à la politique
budgétaire, indicateurs des marchés financiers (tels les taux d'intérêt à long
terme), etc. Le Conseil des gouverneurs de la BCE prend notamment en
considération les projections macroéconomiques effectuées à intervalles
réguliers par les services de l'Euro système.

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 L'analyse monétaire apporte un élément de recoupement, dans une perspective
de moyen et de longs termes, des indications à court terme ressortant de
l'analyse économique. Elle prend en compte des indicateurs tels que l'agrégat
monétaire large M3, ses composantes - des plus liquides comme M1 (billets et
pièces, dépôts à vue et avoirs en monnaie électronique), aux moins liquides
comme les dépôts d'épargne, les dépôts à terme et les instruments négociables à
court terme - et ses contreparties, telles que le crédit aux entreprises et aux
particuliers.

4- Les autres objectifs de la stratégie de la politique monétaire


Le Traité de Maastricht stipule que l'Euro système, sans préjudice de l'objectif
de stabilité des prix, apporte son soutien aux politiques économiques générales dans
l'Union, en vue de contribuer à la réalisation d'objectifs tels que croissance, emploi,
cohésion économique et sociale. La condition restrictive exprimée par les mots "sans
préjudice" indique sans ambiguïté quel est l'objectif primordial assigné à l'Euro
système. C'est en créant un environnement de stabilité que le Système contribuera le
mieux à la croissance et à l'emploi, dont la promotion requiert en outre le recours à
d'autres politiques économiques.
Il arrive d'ailleurs fréquemment que des actions nécessaires au maintien de la stabilité
des prix servent d'autres objectifs, tels que la stabilisation de l'activité économique et
celle du secteur financier. Ainsi, les risques pesant sur la stabilité des prix sont souvent
liés aux fluctuations de la conjoncture: si un recul de l'activité oriente ces risques à la
baisse, l'Euro système réduira les taux d'intérêt, ce qui soutiendra la demande.
Le Traité stipule aussi que la politique de change ne peut porter atteinte à la
stabilité des prix. Actuellement, il n'existe pas d'accord officiel régissant le taux de
change de l'euro vis-à-vis des monnaies non communautaires. En outre, étant donné
que la zone euro constitue une vaste économie dont les échanges extérieurs ne
représentent qu'environ 15 % de la demande totale de biens et de services, le cours de
change de l'euro ne joue pas de rôle privilégié dans la stratégie de la politique
monétaire de l'Euro système. L'incidence des évolutions de cours de change sur les
prix intérieurs est toutefois prise en considération dans l'analyse économique.

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CONCLUSION
Au terme de cette étude, il convient de dire que les objectifs et instrument de la
politique monétaire sont divers et ne présentent pas l'efficacité de la cohérence que ne
pourrait souhaiter c'est pourquoi les choix des gouve1nements et les autorités
monétaires ont la matière sont largement discuté régulièrement remis en question.
Le choix des inst1uments en effet, n'est pas neutre et il dénote des orientations
générale de la politique choisie par les autorités monétaire et qui n'est pas toujours en
total cohérence avec les objectifs gouvernementaux, cela est d'autant plus vrai
aujourd'hui que la plupart des Banque Centrale sont indépendantes. C'est-à-dire que la
mise en œuvre de la politique monétaire est délicate, et qu'elle est sujette à de
nombreuse évolution et modification pour satisfaire le fonctionnement général de l'éco
et son évolution pour répondre aux souhaits des pouvoir politique.

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