DT 84 - V C02 de Juillet 2015
DT 84 - V C02 de Juillet 2015
DT 84 - V C02 de Juillet 2015
CTNIIC
COMITE TECHNIQUE NATIONAL
De l’inspection dans l’industrie
chimique
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INTRODUCTION
Le suivi en service des équipements sous pression est assuré de longue date, dans
certains établissements des industries pétrolière et chimique, par des Services Inspection
technique internes confirmés qui, pour définir les modalités de surveillance en
exploitation, s'appuient sur un important retour d'expérience interne, société, groupe,
professionnel, du comportement des équipements. La mise en œuvre des modalités de
surveillance ainsi définies permet de garantir le haut niveau de sécurité recherché des
équipements suivis.
Ces services peuvent être reconnus par les préfets en application des dispositions du
décret du 13 décembre 1999 selon des modalités portées dans la décision BSEI n°13-125
du 31 décembre 2013 relative «Aux Services Inspection reconnus». Cette décision
précise les critères généraux auxquels doivent notamment satisfaire ces services avec
notamment l'engagement du Chef d'établissement sur une politique globale d'inspection,
l'organisation, le fonctionnement du service et ses relations avec l'administration.
Les modalités de suivi des équipements sous pression qu'un industriel, disposant d'un
Service Inspection Reconnu (SIR), peut appliquer sont indiquées dans :
l'article 19 du décret du 13 décembre 1999
le titre III "Inspections périodiques" de l'arrêté du 15 mars 2000 modifié
article 10 §4
article 11 §2
le titre V "Requalifications périodiques" de l'arrêté du 15 mars 2000 modifié
article 21
article 23 §4
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les exigences d'établissement des plans d'inspection des équipements soumis à l'arrêté
du 15 mars 2000 modifié.
En dehors du cadre de la décision précitée, il peut également être utilisé pour définir les
plans d’inspection d’autres équipements par exemple ceux visés par les arrêtés des 3 et 4
octobre 2010.
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SOMMAIRE
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Abréviations utilisées
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DEFINITIONS
Une boucle d'iso dégradation est un ensemble d'équipements interconnectés qui ont des
conditions de service proches (pression, température, fluides en contact...) et qui sont
réalisés dans des matériaux de comportement similaire vis à vis des fluides en contact. Ces
équipements sont dits à mode(s) commun(s) de dégradation.
Conditions de service
Les conditions de service comportent les conditions normales d'exploitation y compris les
phases de démarrage, d’arrêt, de remise en service et les transitoires.
Les équipements sous pression soumis à suivi en service en application du titre III du décret
n° 99-1046 du 13 décembre 1999. Pour ces équipements, le service inspection reconnu
établit et met en œuvre des plans d'inspection selon des guides approuvés ou assure le
respect des dispositions réglementaires générales prévues par les arrêtés ministériels.
Équipements témoins
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Pour chaque mode de dégradation considéré, chaque enceinte (ou compartiment) du ou des
équipements témoins :
• est représentative d’une boucle d’iso dégradation (matériau, fluides, conditions
opératoires…)
• serait parmi les plus concernés si des dommages venaient à se produire.
Inspection
Plan d'inspection
DOCUMENTS DE REFERENCE
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Ce guide comporte :
• les exigences à prendre en compte par un service inspection reconnu pour établir sa
méthode lui permettant de définir dans ses plans d'inspection, à partir d'une étude de
criticité, la nature et la périodicité des actions d’inspection des équipements sous
pression en application des dispositions des articles 10 §4 et 21 de l'arrêté du 15
mars 2000 modifié et de la décision BSEI n° 13-125 du 31 décembre 2013,
• les conditions d'application de l'article 11 §2 de l'arrêté ministériel du 15 mars 2000
modifié.
Il complète les dispositions décrites dans la décision BSEI n° 13-125. Il ne reprend pas les
modalités de mise en application des plans d'inspection et d'interprétation des résultats des
inspections.
2 Domaine d'application
Les dispositions du présent guide ne peuvent être appliquées qu’aux unités ressortissant de
l’UFIP ou de l’UIC qui disposent d’un service inspection reconnu depuis au moins 5 ans ou
pouvant justifier d’un retour d’expérience équivalent concernant notamment les modes de
dégradation des équipements, la mise en œuvre des plans d’inspection, le système
d’organisation.
Pour une unité donnée, un SIR doit élaborer l'ensemble des plans d'inspection en application d'un
même guide, le choix du guide retenu doit faire l'objet d'un enregistrement.
Les dispositions du présent guide peuvent s'appliquer à tout équipement sous pression qui entre
dans le champ d'application de l'arrêté du 15 mars 2000 modifié. Ces équipements doivent faire
l'objet d'un suivi en service afin de maintenir un niveau de sécurité élevé au cours de leur
exploitation.
Par exception, l'établissement de plans d'inspection n'est pas obligatoire dans la mesure où le suivi
de ces équipements est conforme aux dispositions de l'arrêté du 15 mars 2000 modifié, par
exemple pour des équipements sous pression tels que les extincteurs, bouteilles d'échantillon,
bouteilles d'air des ARI, bouteilles d'oxygène médical. Ces équipements demeurent sous la
surveillance du service inspection.
Ces dispositions peuvent également être appliquées pour la définition des modalités (nature,
localisation et étendue) de surveillance des ESSV, bien que n'entrant pas dans le domaine de
soumission des textes précités. Dans l'éventualité où un SIR ne retiendrait pas les dispositions du
présent guide pour l'élaboration des plans d'inspection de ces équipements, les modalités
retenues doivent être décrites dans des procédures internes au service.
Le présent guide précise les diverses étapes d'élaboration et de révision d'un plan d'inspection. Il
propose une méthode d'inspection basée sur la criticité (IBC) qui permet de favoriser une
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homogénéité entre les plans d'inspection élaborés par les SIR des différents établissements qui
l'appliquent.
• la criticité
Elle intègre les notions de catégorie de probabilité et catégorie de conséquence de défaillance de
l'équipement. Elle permet au service inspection d'optimiser l'effort d'inspection afin de limiter au
mieux les risques inhérents à la défaillance d'un équipement.
• le retour d'expérience
La prise en compte du retour d'expérience contribue à une meilleure maîtrise des modes de
dégradation et de leurs effets; elle permet de :
1. préciser, voire compléter les hypothèses retenues pour affecter la criticité,
2. identifier des modes de dégradation non retenus précédemment,
3. adapter les plans d'inspection et, en conséquence,
4. retenir des contrôles plus pertinents.
Les modalités de surveillance en exploitation sont ainsi optimisées.
Le SIR doit disposer d'une procédure d'élaboration et de révision de ses plans d'inspection qui
intègre toutes les exigences décrites dans le présent document ainsi que celles prévues à l’annexe
1 de la décision BSEI n° 13-125. Les principales étapes de la méthode sont :
• la sélection, le classement et éventuellement le regroupement, par exemple en
boucles d'iso dégradation, des équipements,
• l'identification des modes de dégradation, en prenant notamment en compte le retour
d'expérience,
• l'estimation des catégories de probabilité et de conséquence de défaillance des
équipements,
• l'affectation de la criticité,
• le choix des modalités de surveillance (natures, localisations, étendues et
périodicités) à réaliser en marche et/ou à l'arrêt, notamment celles des inspections et
requalifications périodiques,
• la révision des plans d'inspection.
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Un plan d'inspection peut se présenter sous forme d'un document unique ou d'un ensemble
structuré de documents sous forme papier et/ou informatique. La structure des plans d'inspection
est décrite dans la procédure du service inspection.
Par ailleurs,
• les conditions particulières de préparation des équipements pour la réalisation des
contrôles ou de remise en service,
• l'exploitation des dépassements des COCL,
• les critères et seuils associés aux contrôles et essais pour l’acceptabilité des défauts
et des dégradations,
doivent, soit être portées dans le plan d'inspection, soit faire l'objet de procédures ou modes
opératoires particuliers.
Chaque SIR dispose d'une méthode d'inspection basée sur la criticité (IBC) conforme aux
exigences du présent guide. Cette méthode est décrite dans une procédure d'élaboration des
plans d'inspection. Elle doit être maîtrisée par le SIR et vérifiable.
Aux diverses étapes de l'élaboration et de la révision d'un plan d'inspection, le SIR fait appel à des
représentants de l'exploitation, de la maintenance, du procédé, de la sécurité des procédés, de
l'environnement et aux spécialistes cités dans le § 4.1 lorsque nécessaire. Les modalités
d'intervention de ces représentants sont précisées dans la documentation Qualité du SIR.
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Les équipements sont sélectionnés, classés sur la base de règles prédéfinies (réglementations,
règles internes, type..) portées dans une procédure interne au SIR.
Ils peuvent être groupés en "boucles d'iso dégradation". Les équipements qui composent une
boucle d'iso dégradation sont susceptibles de subir dans le temps les mêmes modes
d'endommagement. Les boucles d'iso dégradation sont repérées. La description d'une boucle
d'iso dégradation comporte :
• les précisions des caractéristiques du procédé et des caractéristiques techniques qui
ont permis de définir ses limites
• le cas échéant un descriptif à l'aide de schémas ou plans,
• la liste des équipements (récipients, tuyauteries) qui la composent et des accessoires
de sécurité associés.
Note :
Un équipement, lorsqu'il comporte plusieurs compartiments, peut appartenir à plusieurs boucles
d'iso dégradation (exemples : échangeur, équipement à double enveloppe).
Un même équipement au sein duquel des transformations physiques ou/et chimiques se
produisent peut être découpé en tronçons appartenant à des boucles différentes (exemples :
réacteurs, colonnes de distillation, séparateurs) ou faire l'objet d'un plan d'inspection spécifique
prenant en compte les modes de dégradation qui peuvent être différents d'une partie à une autre
de l'équipement.
Des équipements n'appartenant pas à une même boucle de dégradation mais à "mode commun
de dégradation", de conception et état similaires peuvent être regroupés et faire l'objet d'un même
plan d'inspection.
• Exemples : capacités d'air, sphères de stockage d'hydrocarbure, conteneurs.
Les modes potentiels de dégradation ainsi que leurs effets, sont affectés par une ou des
personne(s) compétente(s) avec, lorsque nécessaire, l'aide d'experts internes ou externes à
l'entité en utilisant :
• une méthode d'aide à l'affectation des modes de dégradation (check list, procédure
papier, logiciel..) qui prend en compte les :
1. couples matériau / fluide en présence,
2. nature et teneur des impuretés susceptibles d'être présentes,
3. conditions réelles de service,
4. cycles d'exploitation (marche continue, en batch, cyclique..),
5. transitoires d'exploitation (conditions de démarrage et d'arrêt..),
6. sollicitations externes (sollicitations mécaniques aux limites, sollicitations
vibratoires, conditions d'environnement..),
Les données d'entrée et de sortie relatives à l’affectation des modes de dégradation
font l'objet d'enregistrement.
• les données d'historiques de l'équipement et d'équipements semblables,
• les retours d'expériences disponibles.
En annexe 1 est porté un tableau des principaux modes de dégradation des matériaux métalliques
(§ 1) et non métalliques (§ 2). Ce tableau contient une classification des modes de dégradation,
leurs effets associés et des exemples. Il est susceptible, par révisions successives, de
compléments et de modifications en fonction du retour d'expérience.
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Lors de l'affectation des modes de dégradation d'un équipement, sont définies les éventuelles
conditions opératoires critiques limites - COCL - pouvant avoir un impact sur la dégradation.
En annexe 5 sont précisées les modalités de sélection des COCL et d'exploitation des
dépassements ; quelques exemples de COCL sont donnés.
Note : Dans le cas des tuyauteries, une attention particulière est apportée quant aux spécificités
telles : l'érosion, la cavitation, la corrosion sous calorifuge notamment aux points singuliers,
les corrosions sous dépôts dans les zones de rétention, les dégradations des supportages,
la possibilité de coups de bélier.
La criticité d'un équipement est estimée en appliquant une démarche rigoureuse qui combine les
"catégorie de probabilité" et "catégorie de conséquence" de défaillance potentielle d'un
équipement. Cette criticité peut être calculée globalement ou pour chaque mode de dégradation
applicable à l’équipement.
Ces catégories de probabilité et de conséquence doivent être estimées en application des
principes décrits ci-après. Elles constituent un outil de classification des équipements qui permet
d'adapter les modalités des inspections et contrôles (natures, localisations, étendues,
périodicités).
Les appellations des facteurs ainsi que leurs regroupements peuvent être différents d'un SIR à un
autre, d'une méthode à une autre. La procédure précise les pondérations des différents facteurs
pour déterminer les catégories de probabilité et de conséquence de défaillance.
Si certains facteurs ne sont pas retenus ou lorsque des facteurs complémentaires sont retenus, la
procédure d’évaluation de la criticité doit justifier ce choix.
De plus il est nécessaire d’assurer de la cohérence dans la pondération des facteurs, compte
tenu des éléments pris en compte pour leur évaluation.
Lorsqu'une méthode de détermination de la catégorie de conséquence exploite des données
provenant des études de danger, l'origine de ces données doit pouvoir être vérifiable.
Les facteurs sont déterminés en application d'une méthode a minima semi-quantitative.
La catégorie de probabilité de défaillance de chaque équipement est déterminée selon une échelle
propre à chaque SIR; elle peut être estimée à partir de données de retours d'expérience de la
profession, du groupe ou de l'établissement industriel, d'études bibliographiques...
Les actions d'inspection ont un impact sur la probabilité de défaillance.
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Facteur dommage
Ce facteur permet d’identifier les modes de dégradation potentiels qui peuvent affecter
l'équipement tels la corrosion, la fissuration, la fragilisation, le fluage, la fatigue, le
vieillissement, ainsi que leurs évolutions.
Facteur inspection
Nota :
- L’annexe 2, et le DT75 auquel elle fait référence, donnent des informations
utilisables pour évaluer l’adéquation des techniques de contrôles non destructifs
aux types de dommage recherchés.
- Une méthode de contrôle est considérée comme pertinente lorsqu’elle permet de
détecter et/ou d’évaluer le mode de dégradation recherché. Elle doit être applicable
(A) et classé au moins (M) par le DT75.
Facteur fabrication
Parmi les éléments d’estimation de ce facteur figurent le contenu ainsi que la qualité du
dossier de fabrication de l’équipement lorsque disponible.
Facteur état
Ce facteur traduit l'état de l'équipement dans son cycle de vie, il intègre l'efficacité des
opérations de maintenance réalisées.
Pour estimer ce facteur, doivent être pris en compte :
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Facteur procédé
Chaque SIR s’appuie sur des compétences lui permettant de quantifier les risques propres
à chaque procédé.
Pour estimer ce facteur doivent être pris en compte les niveaux d'inflammabilité,
d'explosibilité ou de réactivité chimique du fluide susceptible d'être libéré en cas de perte
de confinement.
Ce facteur découle des principes des documents réglementaires ou professionnels relatifs
à la classification des substances dangereuses.
Il peut être pondéré par le risque d’ignition.
Facteur toxicité
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Facteur indisponibilité
Pour estimer ce facteur, la perte engendrée par l'indisponibilité de l'équipement doit être
prise en compte.
Lorsque la criticité est évaluée par mode de dégradation, la criticité de l’équipement est la valeur
maximale des criticités calculées.
Elle peut être déterminée à un instant donné ou estimée à terme, elle peut-être révisée sur la base
des retours d'expérience cumulés.
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4
Catégorie de Probabilité
3
1
A B C D E
Catégor ie de conséquence
Les natures, localisations, étendues et périodicités et/ou échéances des actions d'inspection sont
définies en fonction des modes et cinétiques de dégradation ainsi que du niveau de criticité.
Un équipement affecté d'une criticité forte, au sens de l'exemple précédent, fait l'objet :
• d'une revalidation des facteurs déterminés pour calculer la criticité par mode et
localisation des dégradations
ainsi que :
• soit d'une révision des modalités de suivi afin d'abaisser la probabilité de
défaillance,
• soit/et d'une adaptation des paramètres d'exploitation,
• soit/et de la prise en compte de dispositions particulières pour abaisser le niveau de
conséquence,
• soit d'une mise en cause du maintien en service de l'équipement en l'état.
Ces dispositions découlent de l'application des modalités portées dans la procédure du SIR.
Les modalités de suivi des équipements à niveau de criticité "moyen-fort" font l'objet d'une revue
afin de vérifier l'adéquation des plans d'inspection et de valider les hypothèses des modes de
dégradation retenus lors de l'élaboration des plans d'inspection.
Les équipements à niveau de criticité moyen ou faible sont suivis en application du plan
d'inspection tel que prévu. Les modalités peuvent être allégées, y compris par allongement des
périodicités, en fonction de la maîtrise des cinétiques de dégradation, du retour d'expérience.
Le plan d'inspection d'un équipement ou d'un groupe d'équipements "définit l'ensemble des
opérations prescrites par le service inspection pour assurer la maîtrise, l'état et la conformité
dans le temps d'un équipement sous pression ou d'un groupe d'équipements sous pression
soumis à surveillance". Ces opérations découlent des caractéristiques des équipements, des
conditions d'exploitation et de l’étude de criticité, elles sont à mettre en œuvre, en service ou à
l'arrêt et, en fonction de leur nature, par le service inspection ou par les entités susceptibles
d'avoir de par leurs actions un impact sur l'intégrité du ou des équipements. Les résultats des
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opérations effectuées par les autres entités sont communiqués au service inspection aux fins
d'enregistrement et d'exploitation.
Ces opérations sont adaptées en fonction des données d'expérience et des résultats cumulés
des inspections successives.
Le service inspection prend notamment en compte les informations relatives aux éventuels :
• dépassements de conditions de service maximales admissibles, de conditions
opératoires critiques limites,
• anomalies détectées sur les équipements sous pression et rapportées par le
personnel d'exploitation telles : détérioration de revêtement, fuite, corrosion,
déformation, vibration...
• anomalies constatées sur les équipements sous pression par les intervenants des
services de maintenance ou d'exploitation.
Enfin, une inspection comporte des vérifications visuelles lorsqu‘elles sont possibles et requises
Le guide professionnel DT75 décrit les principales techniques de contrôle non destructif. Il précise,
pour chaque méthode, le type de défaut détectable ainsi que son degré d'efficacité.
Les inspections peuvent être faites en marche ou lors d'arrêts programmés ou non. Les modalités
de mise en œuvre de chacune des actions d'inspection sont décrites.
Cas des équipements sur un procédé ne disposant pas de données de retour d'expérience
Ces équipements doivent faire l'objet d'une approche particulière du fait d'incertitudes possibles
quant à la pertinence :
• du choix des matériaux,
• des modes potentiels de dégradation et de leurs cinétiques,
• de la stabilité du procédé.
Les natures et périodicités des premières actions d'inspection sont adaptées à ces spécificités.
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La périodicité des inspections périodiques est définie à partir de l’étude de criticité en application
des principes définis ci-dessus. Les échéances des futures inspections périodiques pourront être
déterminées à partir des dates de redémarrage suite à grand arrêt.
Note : La seule mise en œuvre de contrôles spécifiques et localisés dans le cadre du suivi
d’évolution (ou de non évolution) de défauts avérés ou potentiels ne constitue pas nécessairement
une inspection périodique.
Les modalités des inspections périodiques sont précisées dans les plans d'inspection.
Elles comportent a minima :
• une vérification extérieure après le cas échéant dépose des dispositifs d’isolation
thermique ou « isolants » des zones portées dans le plan d'inspection avec mise en
œuvre de contrôles adaptés aux modes de dégradation, aux emplacements retenus
dans le plan d'inspection,
• un examen des accessoires de sécurité,
• l'inspection des accessoires sous pression selon des dispositions comparables à
celles des équipements auxquels ils sont attachés (générateur, récipient, tuyauterie)
ou spécifiques à la famille d'accessoires (exemples : vannes, niveaux..).
Une vérification intérieure est réalisée en privilégiant les zones réputées les plus sensibles
identifiées dans le plan d'inspection avec, lorsque retenu, la mise en œuvre de contrôles
adaptés afin d'estimer les dommages éventuels.
Les zones de dégradation les plus probables peuvent être situées en des points singuliers
tels que :
• le pied des piquages et des supports,
• les zones de concentration d'impuretés,
• les piquages, purges, drains, et bras morts.
Si, dans les zones examinées, les dommages constatés excèdent ceux prévisibles et
acceptables, les vérifications sont étendues à l'ensemble des zones susceptibles d'être
concernées par des dégradations de mêmes types.
Une attention particulière est apportée aux points singuliers et discontinuités qui
constituent les points faibles des tuyauteries tels :
• les supports et butées,
• les zones de rétention sous calorifuge,
• les piquages, évents, purges et bras morts,
Ils doivent être identifiés dans les plans d’inspection.
Les difficultés de réalisation du repérage physique précis des zones suivies en vue
d'assurer la reproductibilité des contrôles, ainsi que les difficultés d’accès (échafaudages,
dépose des dispositifs d’isolation thermique ou « isolants ») sont des contraintes à intégrer
lors de la définition des modalités des contrôles portés dans les plans d'inspection
(notamment la localisation).
Le nombre d'informations à traiter étant très élevé, il est recommandé de sérier au
maximum les paramètres représentatifs afin d'aboutir à des plans d’inspection maîtrisables.
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L’approche RBI et le calcul de criticité qui en découle permettent de définir les périodicités et
échéances des inspections à réaliser. En ce qui concerne la RP, opération de nature
réglementaire qui comprend une inspection des équipements, c’est la circulaire BSEI
d’approbation du présent guide qui fixera éventuellement les limites maximales réglementairement
admissibles. Les échéances des futures requalifications périodiques pourront être déterminées à
partir des dates de redémarrage suite à grand arrêt.
Les modalités des requalifications périodiques sont décrites dans les plans d'inspection; elles
comportent :
• La vérification de l'existence et de l'exactitude des documents prévus à l'article 9 de
l'arrêté du 15 mars 2000 modifié
• Une inspection comportant a minima les dispositions prévues pour l'inspection
périodique, hors modalités spécifiques applicables aux équipements objet du § 4-3-
6-4.
• Une épreuve hydraulique lorsque exigée par l'arrêté du 15 mars 2000 modifié et
lorsque ce contrôle a été retenu au plan d’inspection en application du paragraphe
ci-après,
• Une vérification :
1. des accessoires sous pression associés,
2. des accessoires de sécurité associés, en application de l'article 26 de
l'arrêté du 15 mars 2000 modifié.
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Les modalités de suivi d'une telle ré-épreuve sont décrites dans une procédure interne au
SIR qui prévoit notamment l'examen visuel de toutes les parties du faisceau accessibles à
partir des orifices ouvrables de la calandre soit par examen direct, soit en utilisant des
matériels de types endoscope, caméra... afin de vérifier l'absence de fuite.
L'annexe 6 du présent guide précise les dispositions d’enlèvement des dispositifs d’isolation
thermique ou « isolants » applicables lors des inspections et requalifications périodiques.
Pour les équipements suivis en application des dispositions décrites dans un cahier technique
professionnel, les modalités applicables sont celles décrites dans celui-ci.
Par exception aux dispositions décrites ci-avant, ces équipements font l'objet de modalités
particulières d'inspection et/ou de requalification périodiques.
Dans le cas où une visite intérieure et/ou une ré-épreuve prévues par l'arrêté ne sont pas
retenues, les critères de choix et les justificatifs des dispositions appliquées sont
explicitement décrits dans le plan d'inspection.
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Le ou les équipements témoins choisis par le SIR sont les plus concernés par les
dommages susceptibles de se produire. Leur choix est justifié et fait l'objet d'un
enregistrement dans le ou les plans d'inspection des équipements concernés.
Équipements au chômage
Ces équipements doivent être gérés selon des modalités particulières portées dans
une procédure interne au SIR.
Avant remise en service, ils doivent a minima faire l'objet d'une inspection préalable
à la remise en service selon des modalités décrites dans la procédure
précédemment citée.
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Un rapport d’inspection est établi pour acter de l'état de l'équipement avant sa mise
en service
L'article 11 §2 de l'arrêté du 15 mars 2000 modifié prévoit que « l'inspection périodique d'un ESP
peut-être effectuée sans que soit pris en compte l'ensemble des dispositions de la notice
d'instruction, si cette inspection périodique est effectuée par un service inspection reconnu »
Le SIR prend en compte les informations pertinentes relatives à l’inspection de la notice
d'instruction du fabricant pour l’élaboration de ses plans d’inspection.
Il a été précédemment précisé l'importance pour l'élaboration des plans d'inspection de la prise en
compte et du partage du retour d'expérience.
Plus les données d'expériences sont nombreuses et fiables, plus les plans d'inspection permettent
de pratiquer des surveillances sûres et meilleure est la maîtrise de l'état des équipements.
Elle couvre des décennies de suivi par des SI, de milliers d'équipements sous pression. Ces
expériences ont notamment été intégrées dans :
• les anciens guides annexés à la DM-T/P 28913 tels que les guides de Plans
d'Inspection des unités de raffinage et des vapocraqueurs et unités interconnectées,
• les documents tels :
1. les arrêtés et circulaires rédigés suite à des expériences vécues
2. des publications de l'API, de la NACE,
3. les standards sociétés, groupes,
4. les banques de données de retours d'expérience société, groupe,
5. les guides professionnels (AFIAP, UFIP, UIC…)
• les documents professionnels
• la banque de données de retours d'expérience UIC-CTNIIC / UFIP-GEMER,
• les cahiers techniques professionnels établis pour des catégories d'équipements
spécifiques, pour lesquels des modalités particulières de plans d'inspection existent
(cf. 4-3-6-5).
Les modalités de prise en compte des données de retours d'expérience disponibles sont décrites
dans la procédure, aux étapes correspondantes d'élaboration des plans d'inspection.
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Les journées de l'Inspection CTNIIC/UIC, les journées GEMER/UFIP constituent des plates-formes
privilégiées d'échange d'expérience auxquelles les Sociétés appliquant le présent guide apportent
leur contribution.
Chaque SIR intègre dans l'élaboration et la révision de ses plans d'inspection (cf. § 6) ses
données d'expérience cumulées qui peuvent avoir une incidence sur la criticité des équipements
gérés et sur les modalités de suivi.
A titre d'exemples, les actions suivantes peuvent découler de la prise en compte du retour
d'expérience :
• affiner dans le temps la criticité et en conséquence optimiser les modalités de suivi
vers plus ou moins de sévérité, avec adaptation de certaines opérations de
surveillance telles :
1. les intervalles entre inspections,
2. la fréquence des contrôles
3. l'étendue des CND,
4. la sélection de zones témoins ainsi que les natures et étendues des
contrôles à mettre en œuvre.
• adapter les modalités de dépose des dispositifs d’isolation thermique ou « isolants »,
• prendre les mesures nécessaires pour abaisser le niveau de criticité.
En outre, le retour d'expérience permet d'assurer que les équipements, pour lesquels la
fabrication, le choix des matériaux … n'ont pas été optimisés à l'origine, ont fait l'objet de suivis
adaptés, d'une modification ou d'un remplacement.
Le retour d'expérience ainsi obtenu sert également à faire évoluer les standards de chaque
société.
Exemples de retours d'expérience intégrés dans la modification ou le changement d'équipements :
• évolutions de matériaux sur divers équipements, notamment ceux travaillant à haute
température,
• changement de la conception de certaines capacités, certains échangeurs..,
• contrôle systématique d'équipements susceptibles d'avoir été touchés par des
dommages « congénitaux »,
• re-conditionnement de réacteurs revêtus intérieurement lorsque le revêtement
n'assure pas les performances attendu
• contrôles spécifiques mis en œuvre pour le suivi des corrosions sous calorifuge des
équipements non protégés par un système de peinture adapté.
Des fiches de retour d'expérience sont tenues par l'UIC et l'UFIP. Les SIR appliquent des
procédures internes pour exploiter ces fiches. Ils doivent initier de nouvelles fiches en cas de
constat de nouveaux modes de dégradation avec ou sans perte de confinement.
Les fiches de retour d'expérience peuvent également concerner des expériences positives
innovantes et exemplaires.
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En annexe 3 sont présentées les modalités de consolidation et d'accès aux fiches de retour
d'expérience de l'UIC/CTNIIC et de l'UFIP/GEMER. Les fiches sont gérées par l'IFPEN dans une
banque de données accessible aux membres de l'UIC et de l'UFIP. La liste des fiches est
actualisée en temps réel.
Le service inspection dispose et met en œuvre une procédure de révision des plans d'inspection.
Ceux-ci sont révisés à chaque évolution entraînant une variation significative de la sévérité du
milieu ou de la susceptibilité aux dommages prises en compte pour leur élaboration.
Exemples :
• Évolution d'un des facteurs d'évaluation de la criticité :
1. changement de conditions d'exploitation ayant un impact significatif sur les
modes et/ou cinétiques de dégradation
2. constat d'une cinétique de dégradation sensiblement différente de celle prise
en compte lors de l'élaboration du plan,
3. découverte d'un mode de dégradation non pris en compte lors de l'élaboration
du plan,
4. modification de l’équipement pouvant avoir une incidence sur la criticité ou les
modes de dégradation,
5. dépassements de COCL dont les effets sont notables sur un mode de
dégradation du ou des équipements concernés,
• Prise en compte du retour d'expérience de l'équipement considéré ainsi que des
équipements susceptibles d'être concernés par le même mode de dégradation.
La méthodologie de révision des plans d'inspection doit être décrite dans la procédure de gestion
des plans d'inspection du SIR.
Le plan d’inspection d’un équipement est confirmé ou révisé suite à chaque inspection. Le choix
de réviser ou de confirmer le plan d’inspection doit être mentionné sur les rapports d’inspection.
La pertinence de la méthode d'élaboration des plans d'inspection est évaluée sur la base d'une
analyse du bilan de grand arrêt prévu par la décision BSEI n° 13-125 article 18.
Un plan d’inspection peut évoluer vers plus ou moins de sévérité quant aux modalités, natures et
étendues des opérations de surveillance en fonction de la criticité. Il peut également évoluer en
retenant l'application de nouvelles méthodes de surveillance ou d'essais non destructifs. Cf.
exemples d'évolutions portés dans le § 5 ci-avant.
L'objet et le justificatif de toute révision des plans d'inspection doivent être tracés et conservés
(éventuellement sous forme informatique) à l'aide d'un système adapté décrit dans une procédure.
7 Documentation
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8 Révision du guide
Les révisions du corps du guide ainsi que celles des annexes sont tracées.
En annexe 0 est porté le tableau chronologique des révisions du guide, le modèle des fiches
de révision ainsi que l'ensemble des fiches. Pour chaque révision sont précisés :
• l'indice
• la date de révision
• le N° et la date de la circulaire ministérielle d'approbation
• le document révisé : corps et § concerné(s) ou/et annexe(s) et § concerné(s)
Le guide et/ou l'annexe modifiés sont soumis à approbation du ministre chargé de la sécurité
industrielle.
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1.3. Localisée
• par piqûre • Corrosion atmosphérique (sous calorifuge)
• corrosion caverneuse • Fissuration sous tension des inox • Fissures
• corrosion sous contrainte austénitiques en présence de chlorures,
non cyclique sous calorifuge
• Corrosion bactérienne. Exemple: bactéries • Caverne
sulfato réductrices
• Inox austénitique dans des solutions • Piqûres
1. CORROSION HUMIDE (suite)
chlorurées et aérées
• Corrosion des inox du type X2CrNiMo 17- • Caverne
11-02 sous joint
• Fatigue corrosion des aciers non alliés (ex. : • Fissures
dégazeurs thermiques)
• Aciers non alliés en présence de nitrate ou • Fissures
de soude
1.4. Par courants vagabonds Mise à la terre non maîtrisée en particulier à Perte d’épaisseur localement
proximité des salles d’électrolyse ou de voies
ferrées
1.5. Liée à des facteurs
• Dézincification des laitons - graphitisation • Dénaturation de l’alliage
métallurgiques
des fontes
• Corrosion sélective
• Corrosion intergranulaire • Acier inox X6CrNiMo 17-11-02 sensibilisé • Décohésion des grains
dans l’acide nitrique
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de Nelson)
• Poudrage (Metal Dusting) • Poudrage des aciers non ou • Corrosion généralisée pour les aciers non
faiblement alliés, inox, alliages base ou faiblement alliés - localisée pour les autres
nickel.. dans des atmosphères très
carburantes
• Corrosion par les liquides • Corrosion par les composés soufrés, • Perte d’épaisseur
par les acides naphténiques
2.2. Corrosion par les sels fondus
• Corrosion des matériaux métalliques • Perte d’épaisseur
en contact avec des sels ou
eutectiques à bas point de fusion
(Na2O/V2O5, Na2SO4 - NaHSO4)
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• Fluage
• Tube de chaudière en acier allié • Déformation
3. DEGRADATION MECANIQUES ET PHYSIQUES DES MATERIAUX
• Rupture fragile
• Acier ferritique utilisé au-dessous • Rupture
de sa température de transition,
chocs thermiques…
• Rupture ductile • Cas des matériaux utilisés au-delà • Rupture
de leur température de
transition
• Arrachement lamellaire • Matériaux contenant des • Fissuration en gradin (faciès de « bois
inclusions sur lesquels s’exercent pourri »)
des contraintes de traction dans
le sens de l’épaisseur
• Fatigue mécanique • Équipements soumis à des cycles • Fissure
de contraintes
• Fatigue thermique • Tubes de chaudières en acier non • Fissure
allié soumis à des fluctuations
thermiques
• Abrasion pure • Acier austénitique sous flux d’une • Perte d’épaisseur
bouillie de silice
• "Usure" • Arbre de machine tournante • Perte d’épaisseur
• Flambage • Acier soumis à des contraintes de • Déformation
compression
• Ecrouissage • Fissuration des soudures bi- • Fissure
métalliques par dilatation
différentielle
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3.2. Dégradation liée à des facteurs • Formation de phase σ des inox • Fragilisation, dénaturation
métallurgiques du type X6CrNi25-20 après
maintien prolongé à 600°C
• Fragilisation à 475°C des alliages • Dénaturation
3. DEGRADATION MECANIQUES ET PHYSIQUES DES MATERIAUX (Suite)
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• Dégradation liée à des • Rupture par choc des céramiques réfractaires • Fissuration
facteurs mécaniques (briques) ou techniques (SiC, Al2O3!;;)
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• Dégradation liée à des facteurs • Chocs directs (côté émail) ou • Dégradation locale
mécaniques indirects (côté acier)
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2 Présentation de la banque
Les cas vécus de retours d'expérience en inspection présentés lors des journées de
l'inspection de l'UIC organisées depuis 1986 par le CTNIIC, et lors des journées GEMER
organisées depuis 1956 qui présentent un intérêt pour la profession du fait de leur
caractère pédagogique, novateur ou récurrent ont été sélectionnés puis portés dans la
banque. De nouveaux cas vécus viennent progressivement compléter la banque.
Ces cas concernent :
la connaissance des modes de dégradation des matériaux,
les résultats des investigations suite à incident ou accident d'un équipement et les
enseignements à tirer,
la mise en œuvre de contrôles non destructifs spécifiques.
Chaque cas fait l’objet d’une fiche synthétique permettant une recherche rapide par mots
clés. Le texte intégral ou des informations complémentaires (schémas, tableaux, etc...)
sur le cas peuvent être obtenus en s'adressant au "contact" mentionné sur la fiche. Des
"recherches avancées" peuvent être faites sur mot clé.
De nouvelles fiches sont proposées par les sociétés membres de l'UIC et de l'UFIP. La
liste des fiches est actualisée en temps réel.
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1. Objet
La présente annexe permet de définir les dispositions spécifiques à retenir dans les plans
d'inspection des équipements revêtus intérieurement décrits au § 2 afin d'éviter :
• la mise à nu complète des parois lors de la vérification intérieure pour
l’inspection périodique ou pour la requalification périodique,
• l'épreuve hydraulique lorsque nocive pour l'équipement (cf. § 5 ci-après) et
pour les équipements cités dans l'annexe 4-4,
lorsque la dépose du revêtement ne peut se faire que de façon destructive et irréversible
ou lorsque la dépose et la réfection du revêtement induisent une durée d'immobilisation
importante et un coût de maintenance élevé. Ces opérations engendrent souvent le risque
de détériorer la paroi et les internes du récipient.
2. Domaine d'application
Les équipements et les revêtements utilisés sont portés dans le tableau annexé.
3. Modalités d'application
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Les équipements revêtus intérieurement peuvent ne pas faire l'objet de mise à nu des
parois internes lors des inspections et requalifications périodiques si :
• pour le revêtement
- aucun endommagement n'a été détecté lors du suivi en service de
l'équipement et,
- les contrôles (internes visuels et CND appropriés) n'ont pas mis en
évidence de défaut inacceptable (structure, continuité, épaisseur,
étanchéité.. suivant les cas)
et,
• pour la paroi
- les résultats des contrôles mis en œuvre sont représentatifs de l'état
général de la paroi et permettent de s'assurer de l'efficacité de la
protection de la paroi.
4. Inspection périodique
5. Requalification périodique
La requalification comporte :
• une inspection comportant a minima les dispositions prévues pour l'inspection
périodique,
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Comme prévu au paragraphe précédent, lorsque l’épreuve est nocive pour le revêtement, elle
peut être remplacée par un bilan global en CND aux conditions suivantes :
• dans le plan d'inspection, le choix des zones contrôlées est justifié, les
étendues sont précisées,
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Nature du Exemples d' équipements Modes de dégradation revêtement / paroi Suivi en service / contrôles à l'arrêt
revêtement
Béton anti- Réacteurs, régénérateurs des Risque de dégradation de la paroi interne liée Vérification de l'épaisseur résiduelle du béton et de l'intégrité
érosion unités FCC à une usure complète du béton du béton à chaque opportunité d'ouverture de l'équipement
Cyclone de catalyseur de
réacteurs
Béton isolant Réacteurs, régénérateurs, Risque d'endommagement de la paroi Suivi en service :
thermique lignes de transfert et interne, liée à une dégradation du béton : • Contrôle de température à l'aide de peinture
équipements annexes des • dépassement de la TS de la zone thermosensible si existante
unités FCC concernée de l'équipement • Thermographies des équipements concernés pour vérifier
Générateurs, chaudières de l’efficacité du béton : épaisseur résiduelle et non
• attaque de la paroi interne par les
récupération de chaleur dégradation locale. Attention à ne pas perturber les
composés agressifs des produits si
protections contre les intempéries (ex : équipements
Équipements des unités de condensation acide sous béton (cas des
unités Claus)
traitement de soufre (unités parois "trop froides" ou de problèmes
Claus), d'unités sulfuriques liés à la qualité ou à la mise en oeuvre du Vérification de l'épaisseur résiduelle et de l'intégrité du béton
béton) à chaque opportunité d'ouverture de l'équipement
Réacteur de réformeur
catalytique • attaque à chaud de la paroi interne par
Réacteurs d'hydrogénation les composés agressifs des produits
des essences contenus si déstructuration, fissuration,
décollement du béton (perte d'efficacité
de l'isolation thermique)
Béton anti- acide Équipements des circuits de Risque de contact entre les composés Vérification externe en marche de l'intégrité de l'équipement
tête des unités chimiques et agressifs des produits et la paroi interne en L'expérience montre que les bétons de dernière génération
de raffinage, des unités de cas de dégradation du béton (par exemple mélange de béton et résines, type IFP) résistent
traitement de soufre (déstructuration, fissuration, décollement) pendant plusieurs cycles entre grands arrêts sans nécessité de
dépose
Vérification de l’intégrité du béton lors des visites intérieures
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Nature du Exemples d'équipements Modes de dégradation revêtement / paroi Suivi en service / contrôles à l'arrêt
revêtement
Briquetage isolant Équipements des unités Risque très rapide de dégradation (quelques Vérification externe en marche de l'intégrité de l'équipement
thermique et anti- chimiques utilisant des heures) de la paroi interne en cas de Thermographies pour vérifier le profil des températures de
acide associé à procédés avec produits dégradation de la couche protectrice et peau et détecter les éventuelles zones de début de perte
une couche chimiques chauds très isolante d'efficacité du revêtement (joints inter briquetage par
protectrice type corrosifs exemple)
feuille de plomb - unités utilisant de l'acide Lors des visites intérieures, contrôle de l'état des joints et du
ou produit sulfurique, de l'acide briquetage
synthétique (SVR..) chlorhydrique..
Mesures d'épaisseur de la paroi par ultrasons en zones ciblées
- unité d'alkylation
- ..
Ex : colonne revêtue de
briques anti-acide et d'un
liner en butyl collé sur la
paroi
- ..
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Nature du Exemples d'équipements Modes de dégradation revêtement / paroi Suivi en service / contrôles à l'arrêt
revêtement
Revêtements Équipements des unités du Risque de contact entre les composés agressifs Suivi des conditions opératoires
plasturgiques ou raffinage et de la chimie tels des produits et la paroi interne en cas de Respect des paramètres opératoires transitoires qui, s'ils
polymères - concentrateurs acide dégradation du revêtement : n'étaient pas respectés, pourraient entraîner une
anticorrosion (ex : sulfurique • fissuration, décollement, délaminage des dégradation du revêtement (ex : séquences
PVDF collé, SVR, couches anticorrosion d'arrêt/démarrage)
- stockages d'acide
formophénolique, • éclatement sous chocs internes ou
sulfurique dilué, d'acide Contrôles à effectuer à chaque opportunité d'ouverture
vinyl- ester, externes
fluorhydrique des équipements :
caoutchoutique.. • déstructuration, vieillissement, gonflement
- calandres d'échangeurs en • vérification du bon état et du bon accrochage du
Vitrification ou dissolution progressive
graphite sur unité revêtement
d'alkylation styrène • contrôle de la continuité du revêtement avec un
"balai électrique"
- récipients de traitement
d'eau de chaudière par • échantillonnages éventuels pour vérification de
résines échangeuses d'ions l'intégrité de la paroi interne..
- ballons de décantation
unité d'alkylation de
l'éthyl-benzène
- ballons d'acidification,
d'estérification
- réacteurs
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Nature du Exemples d'équipements Modes de dégradation revêtement / paroi Suivi en service / contrôles à l'arrêt
revêtement
Claddages, Équipements des unités du Risque de Vérification intérieure, à chaque opportunité d'ouverture,
revêtements raffinage et de la chimie : - contact entre les composés agressifs des de l'étanchéité de l'accrochage et de l'intégrité du
métalliques par réacteurs, stockages, colonnes produits et la paroi interne en cas de revêtement
soudage ("overlay tels : dégradation du revêtement (fissuration, Contrôles non destructifs adaptés en zones ciblées lors
deposit"), - réacteurs de polymérisation défaut d'étanchéité des soudures des vérifications intérieures (ressuage)
colaminage, du PVC, du polypropylène d'accrochage..) Mesures d'épaisseur de la paroi
chemisage, soudage
- réacteurs de polymérisation - corrosion préférentielle sous dépôts
par divers procédés
nécessitant une propreté
(fil, MIG, TIG, dépôts
contrôlée de la paroi interne
de bandes
soudées..), etc. .. - ..
Autres dépôts Équipements des unités Risque de corrosion rapide de la paroi interne Vérification externe en marche de l'intégrité de
métalliques chimiques tel en cas de dégradation du revêtement l'équipement
(ex : plomb) - Concentrateur H2SO4 Vérification intérieure, à chaque opportunité d'ouverture,
de l'étanchéité et de l'intégrité du revêtement
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1. Objet
La présente annexe permet de définir les dispositions spécifiques à retenir dans les plans
d'inspection des équipements qui contiennent des catalyseurs, absorbants, garnissages ou
internes afin d'éviter :
• leur enlèvement lors des inspections et requalifications périodiques,
• l'épreuve hydraulique de requalification périodique quand elle est susceptible
d'entraîner leur détérioration.
2. Domaine d'application
Cette annexe :
• s'applique aux équipements
- qui contiennent des catalyseurs, charges absorbantes, garnissages ou
accessoires internes tels certains plateaux, diffuseurs, "matelas"..
lorsque leur enlèvement conduit à des interventions de maintenance
majeures, voire entraîne leur destruction,
- et pour lesquels un retour d'expérience formalisé de l'équipement ou
d'équipements similaires, société ou professionnel, est disponible,
• ne s’applique pas aux équipements dont les internes ne limitent pas l’accès à
la paroi intérieure et lorsqu'ils peuvent supporter l'épreuve sans dommage.
Leur enlèvement n’est pas requis lors de l’inspection périodique et lors de
l'inspection de requalification.
Nota : On entend par garnissage des éléments tels que les internes des colonnes de
distillation ou similaires qui sont constitués de lits d'anneaux ou de matelas ordonnés en
feuilles métalliques, supportés par des grilles, et qui remplissent la section de ces colonnes
sur une partie de leur hauteur.
3. Modalités d'application
Toute intervention entraînant la mise à nu de la paroi intérieure doit être mise à profit pour
procéder à sa vérification.
4. Inspection périodique
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5. Requalification périodique
La requalification comporte :
• Une inspection comportant a minima les dispositions prévues pour l'inspection
périodique avec lorsque possible, la visite intérieure des parois accessibles,
• Une épreuve hydraulique, lorsque exigée par l'arrêté du 15 mars 2000 modifié
et retenue au plan d’inspection en application du paragraphe 4-3-6-2, si
réalisable sans incidence sur les internes ou la charge,
• Une vérification des :
- accessoires sous pression attachés,
- accessoires de sécurité associés.
6. Dispositions complémentaires
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Contenu Type équipement Modes potentiels de Modalités Inspection et Requalification Contrôles spécifiques effectués lors de
dégradation Périodiques la dépose du contenu
Catalyseurs Réacteurs et récipients En fonction du matériau, du Contrôles adaptés au mode de dégradation Vérification interne complète
des industries chimique et milieu, de la température, de la potentiel, en zones ciblées, effectués de Contrôle complémentaire en soudures
pétrolière pour : pression .. risques de : l’extérieur et dans les parties concernées de zones réputées
• Reformage - Attaque par l’hydrogène à accessibles de l’intérieur de type : sensibles (magnétoscopie, autre
• Désulfuration chaud • Magnétoscopie méthode de recherche de défauts)
• Déparaffinage - Sulfuration à chaud • Contrôles ultrasoniques en zones
• Hydrogénation - Dégradation du revêtement sensibles
• Alkylation (ex : interne (cas des appareils • Mesures d’épaisseur Dans le cas d’équipements de faible
benzène- revêtus) diamètre rendant inaccessible
propylène) - Corrosion interne si présence l’inspection visuelle directe interne, des
• Hydrodéalkylation d’humidité moyens adaptés seront mis en œuvre
• Hydrodéazotation - .. Voir annexe 4.1 pour le suivi en service et
• Hydrocraquage lors des IP/RP
• Isomérisation
• Ethérification
• Réacteurs de
reforming (ex : du
gaz naturel), à lit
fixe (ex :
d'oxydation du
propylène)
• ..
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Contenu Type équipement Modes potentiels de Modalités Inspection et Requalification Contrôles spécifiques effectués lors de
dégradation Périodiques la dépose du contenu
Absorbants Capacités des industries Détérioration interne telle Contrôles adaptés en zones ciblées Vérification interne complète
chimique et pétrolière évolution de défauts en soudures effectués de l’extérieur et dans les parties Contrôles complémentaires en soudures
contenant des : Corrosion interne généralisée ou concernées accessibles de l’intérieur de de zones réputées
• Absorbeurs d’humidité localisée type : sensibles (magnétoscopie, autre
(tamis moléculaires…) .. • Magnétoscopie méthode de recherche de défauts)
• Absorbeurs de • Contrôles ultrasoniques en zones
produits contaminants sensibles
dans les flux de gaz ou • Mesures d’épaisseur
de liquide (charbon
actif, alumine...)
• Déshydrateurs (ex : de
couches scindées
phénol/acétone)
• Coalesceurs, filtres (ex
: à cartouches
métalliques)
• ..
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Contenu Type équipement Modes potentiels de Modalités Inspection et Requalification Contrôles spécifiques effectués lors de
dégradation Périodiques la dépose du contenu
Garnissages Colonnes des industries Dégradations internes liées aux Contrôles adaptés en zones ciblées Vérification interne complète
chimique et pétrolière de : couples matériaux / fluides en effectués de l’extérieur et dans les parties Contrôles complémentaires des
• Distillation présence, en intégrant les concernées accessibles de l’intérieur de soudures des zones réputées
atmosphérique mécanismes propres aux type : sensibles (magnétoscopie, ultrasons,
• Distillation sous garnissages (encrassements, • Magnétoscopie mesures d’épaisseur..)
vide cokages..) • Contrôles ultrasoniques en zones
• Fractionnement sensibles
• Séparation • Mesures d’épaisseur
• Strippage Dégradations localisées aux zones
• .. de supportage des garnissages Si besoin, dépose partielle du garnissage
pour par exemple :
• Vérification de zones représentatives au
niveau de supports
• Recherche d'éventuelles corrosions en
zones non accessibles directement
Internes Colonnes de Dégradations internes liées aux Contrôles adaptés en zones ciblées Vérification interne des parties
fractionnement des couples matériaux / fluides en effectués de l’extérieur et dans les parties accessibles
industries chimique et présence concernées accessibles de l’intérieur : Contrôles complémentaires de soudures
pétrolière • Magnétoscopie en zones réputées
Dégradations spécifiques aux • Contrôles ultrasoniques en zones sensibles (magnétoscopie, autre
zones d'attache des plateaux sensibles méthode de recherche de défauts)
• Mesures d’épaisseur
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Annexe 4-3 Dispositions applicables aux ESP qui contiennent des fluides non ou
faiblement corrosifs vis à vis de la paroi
1. Objet
La présente annexe permet de définir les dispositions spécifiques à retenir dans les plans
d'inspection des équipements qui contiennent des fluides non corrosifs ou faiblement
corrosifs vis à vis de la paroi.
2. Domaine d'application
3. Modalités d'application
3-1 Lorsqu'il n'a été constaté aucun mode de dégradation de la paroi interne lors d’au
moins une vérification interne de l'équipement concerné, ou d'équipements exploités dans
des conditions similaires, alors lors des inspections périodiques et des inspections de
requalification périodique, la vérification intérieure est remplacée par des contrôles non
destructifs pertinents réalisés de l'extérieur qui permettent de confirmer l'absence de
dommage de la paroi interne.
3-2 Lorsque la seule dégradation interne constatée lors d’au moins deux vérifications
successives de l'équipement concerné est une perte d'épaisseur, et que la surépaisseur de
corrosion résiduelle ne peut pas être consommée en moins de deux périodes de
requalification : lors de l'inspection périodique suivante ou de l’inspection de requalification
périodique suivante, la vérification intérieure est remplacée par des contrôles non
destructifs adaptés, réalisés de l'extérieur qui permettent de confirmer la durée de vie
résiduelle.
Toute ouverture de l'équipement est mise à profit pour effectuer une vérification
interne de la paroi accessible (éventuellement par moyen endoscopique ou
télévisuel).
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1. Objet
Pour certains équipements, la pratique d'une épreuve hydraulique peut être incompatible
ou nocive pour des raisons techniques ou de procédé.
Dans ces cas, et lorsque l’épreuve de requalification devrait être retenue en application du
§ 4-3-6-2, les alternatives ci-dessous peuvent être utilisées.
Pour ces équipements, un test en pression avec suivi par émission acoustique peut se substituer à
l’épreuve de requalification lorsque l'application est réalisée dans le respect des règles du Guide
des bonnes pratiques de l'émission acoustique de l'AFIAP, dans sa dernière version.
2-2 Équipements qui n’entrent pas dans le champ d'application d'une annexe approuvée du
GBP-EA
Pour les deuxième et troisième équipements identiques, l'avis de la CCAP n'est pas requis, les
aménagements réglementaires peuvent être accordés par la DREAL de tutelle sur la base de
l'avis de la CCAP émis suite à l'examen de la première demande.
Pour les équipements suivants de la nouvelle famille, l’exploitant devra demander au GEA la
rédaction d’une annexe au GBP-EA qui devra définir les modalités de réalisation du contrôle par
émission acoustique. Cette annexe devra être approuvée par une décision du BSEI.
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Ces familles d’équipement font l’objet d’un guide professionnel soumis à l’approbation de
l’administration dans lequel sont :
• décrits les équipements susceptibles de bénéficier des dispositions du guide,
• justifiées les raisons de la difficulté de mise en œuvre de la ré-épreuve,
• décrites les modalités de requalification proposées.
Les équipements pour lesquels l’épreuve de requalification est difficilement réalisable et pour les
lesquels :
• le guide de bonne pratique de l’émission acoustique (GBP-EA) n’est pas applicable,
• il n’existe pas de guide professionnel approuvé,
Peuvent faire l’objet d’une demande d’aménagement.
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1. Objet
L’extraction des faisceaux tubulaires de certains échangeurs conduit, de par leurs dimensions
(diamètre ≥ 1 m et rapport longueur / diamètre > 4), à des interventions de maintenance
majeures, voire entraîne l’endommagement des tubes lors de l’extraction et /ou de la réinsertion
des faisceaux à l’intérieur des calandres. La présente annexe permet de définir les dispositions
spécifiques à retenir dans les plans d'inspection de ces échangeurs afin d'éviter l’extraction des
faisceaux lors des inspections et requalifications périodiques.
2. Modalités d'application
Modes
Type Modalités d’inspection périodique et de
potentiels de
d’équipement requalification périodique
dégradation
Echangeurs avec • Contrôles adaptés en zones ciblées effectués de l’extérieur
faisceaux et dans les parties concernées accessibles de l’intérieur
Dégradations
tubulaires de (boites de distribution, plaque tubulaire et tubes de
liées aux
grandes faisceau).
couples
dimensions • Pour les tubes du faisceau : contrôle de 100% des tubes
matériaux /
(diamètre ≥ 1 m en CF si matériau compatible et a minima 10% en IRIS.
fluides en
et rapport • Pour la calandre réalisation de mesures d’épaisseur US
présence
longueur / avec un maillage de 500 x 500 (Maillage donné à titre
diamètre > 4) indicatif)
Toute intervention entraînant la mise à nu de la paroi intérieure doit être mise à profit pour
procéder à sa vérification.
3. Inspection périodique
4. Requalification périodique
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La requalification comporte :
• Une inspection comportant a minima les dispositions prévues pour l'inspection
périodique avec lorsque possible, la visite intérieure des parois accessibles,
• Une épreuve hydraulique, lorsque exigée par l'arrêté du 15 mars 2000 modifié et
retenue au plan d’inspection en application du paragraphe 4-3-6-2,
• Une vérification des :
- accessoires sous pression attachés,
- accessoires de sécurité associés.
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1. Introduction
La maîtrise de l'état des équipements soumis à surveillance impose de prendre en compte dans
l'analyse de leur comportement les caractéristiques d'exploitation (température, pression,
composition du fluide, environnement..) qui pourraient avoir un impact sur leur intégrité.
Les conditions maximales admissibles (PS et TS) sont portées dans la spécification technique de
l'équipement établie par l'acheteur, elles sont prises en compte par le fabricant lors de la
conception.
En service normal, lors des phases transitoires, les température et pression de service ne doivent
pas dépasser les valeurs maximales admissibles hors la tolérance de surcharge pression de 10%,
accessoire de sécurité de pression à pleine ouverture.
Des dispositifs de sécurité adaptés doivent protéger chaque équipement vis à vis d'un risque de
dépassement de la PS et de la TS lorsque nécessaire.
2. Définition
Une ou des COCL découlent de l'analyse de l'impact sur l'équipement d'un mode de dégradation
pouvant affecter l’équipement.
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Une COCL est définie lorsque les conditions normales de surveillance en exploitation de
l'équipement ne permettent pas de maîtriser un mode de dégradation potentiel retenu pouvant
affecter l’équipement.
4. Exemples de COCL
"Exploration" en température
Exemple : certains matériaux peuvent être affectés par un dépassement de température, même
de très courte durée. C'est le cas des aciers traités thermiquement qui peuvent subir un revenu ou
un effet brutal de trempe.
Cycles de températures
Exemple : réacteurs travaillant à température élevée, de forte épaisseur de paroi, pour lesquels la
vitesse de refroidissement ou de chauffage doit être maîtrisée afin de limiter les contraintes
thermiques différentielles
Transitoires de réaction
Exemple: les réacteurs au sein desquels des emballements brutaux de réaction peuvent être
générés peuvent être susceptibles d'endommagement par fatigue, en fonction du nombre de
transitoires
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1. Objet
L’objet de la présente annexe est de définir les conditions générales d’enlèvement des dispositifs
d’isolation thermique ou "isolants" (calorifuge, frigorifuge, ignifuge) lors des vérifications
extérieures réalisées à l’occasion des inspections et requalifications périodiques. Le terme
générique « décalorifugeage » est employé dans la suite de l’annexe quel que soit le type de
matériau utilisé.
2. Domaine d'application
La présente annexe s’applique aux récipients, générateurs de vapeur, tuyauteries et leurs
accessoires attachés.
Certains équipements couverts par des cahiers techniques professionnels ou des textes
antérieurs (cf. article 33 de l’arrêté du 15/03/2000 modifié), peuvent bénéficier de dispositions
spécifiques en matière de décalorifugeage.
De plus, des équipements particuliers peuvent faire l’objet de dérogations individuelles fixant des
modalités spécifiques.
1 Certains référentiels indiquent une température pouvant aller jusqu’à 175°C. Au-delà de 150°C, le risque est
essentiellement présent dans des zones singulières (ponts thermiques, mauvaise étanchéité du calorifuge) à intégrer au plan
de décalorifugeage partiel.
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• Fissuration sous tension des inox austénitiques en présence d’un milieu aqueux
contenant des chlorures (ou produits halogénés), dans une plage de température
comprise entre 50°C et 150°C2.
Des dispenses de décalorifugeage total ou partiel sont applicables lors des vérifications
extérieures des inspections et requalifications périodiques, sous réserve que les points suivants
soient satisfaits :
• l'isolant est chimiquement neutre vis-à-vis de la paroi protégée ou de sa peinture de
protection. Pour les équipements en service, le calorifuge en place est réputé
présenter une innocuité vis-à-vis de la paroi dès lors qu’aucune dégradation de celle-ci
n’est observée sur les zones partiellement décalorifugées. En cas de remplacement
total ou partiel, si l’isolant est en contact avec un acier inoxydable austénitique, les
justificatifs appropriés sont joints au dossier de l’équipement,
• l'état et la tenue mécanique de l'isolant sont adaptés aux conditions d'exploitation,
• les équipements concernés font l’objet d’un suivi en conformité aux dispositions
portées dans les plans d’inspection. Les résultats de ces suivis sont attestés dans les
rapports d’inspection, ils confirment l'état acceptable de l'isolant,
• les actions de maintenance réalisées, notamment celles demandées par le service
inspection, permettent le maintien en conformité de l'isolant,
• les conditions de maintien en conservation de l'équipement lors des chômages ne
peuvent engendrer de dégradation de la paroi,
• toute opportunité de décalorifugeage total ou partiel est retenue pour réaliser une
vérification extérieure de la paroi mise à nu ; un rapport d’inspection est rédigé.
Pour chaque équipement ou chaque type d’équipement, les conditions particulières de
décalorifugeage sont définies dans le respect des dispositions générales de la présente annexe,
en tenant compte des conditions d’exploitation, de maintenance et d’environnement.
2 Idem Note 1.
De plus, ce mécanisme est dépendant de l’environnement du site (environnement industriel, environnement naturel de type
marin, …) qui conditionne la présence d’halogénures dans l’atmosphère et donc la probabilité d’occurrence du phénomène.
Il appartient donc à chaque SIR de prendre en compte ou non ce mécanisme de dégradation en fonction de la situation et
du retour d’expérience du site où sont installés les équipements.
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