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Cours 4 - Espaces Verts - VRD 3ème GC

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-Les espaces verts-VRD-3ème Année Génie Civil- Notions élémentaires sur les espaces verts.

1-Introduction
Si le terme «espace vert » est récent, la notion qu’il recouvre existe depuis que les hommes se sont regroupés
en village et en ville. Il est appliqué uniquement aux espaces verts urbains (parc, jardin, squares …), l’espace
où la ville se présente et forge son identité fût pour les urbanistes, celui autour duquel s’organise le bâti. C’est
la forme à partir du quelle se construit la ville.
2-Espace vert : une notion en évolution
Le terme d’espace vert connaît des définitions multiples suivants les professions concernées par ce domaine :
L’urbaniste l’assimile à l’espace urbain : en urbanisme, ce terme désigne tout espace d’agrément planté de
fleurs, d’arbres ou engazonné. Le gazon est un élément important dans la plupart des espaces verts, facteur d
appauvrissement en biodiversité (Wikipedia, 2012). L’architecte parle d’espace libre ou de l’espace extérieur
pour désigner les espaces verts ; Les services techniques des villes associent les espaces verts aux parcs, aux
jardins et aux squares d’une agglomération, qu’aux plantations en bordures des routes ; Pour le paysagiste, ce
vocable est synonyme de paysage ; il englobe donc toutes les formes et les structures paysagère. (La circulaire
du Fevrier 1973. « J.O.du 22 février 1973 » France). Dans un sens plus étroit et plus précis, l’espace vert
urbain représente une catégorie juridique soumise à des règles de protection et d’acquisition différentes de
celles qui s’appliquent aux espaces verts ruraux (le code forestier, ….).
3-Composantes des espaces verts
Un espace vert renferme plusieurs éléments constitutifs où chacun d’eux contribue par sa beauté et son
importance dont la combinaison forme une grande harmonie. Ces éléments peuvent être divisés en deux
principales catégories : les éléments intangibles et les éléments tangibles.
3-1-Les éléments intangibles
La forme extérieure d’un espace vert dépend de la couleur, la texture, la lumière et l’odeur. Les couleurs
permettent par leurs teintes de distinguer les objets et les espaces, de distinguer une chose d’une autre par
l’effet de caractérisation. Elles placent optiquement les objets, les surfaces ou les constructions, et donnent un
effet d’élargissement ou de rétrécissement, d’assombrissement ou de clarté, de chaleur ou de froid. La texture
est la forme globale du paysage que nous découvrons. La lumière est un facteur déterminant de l’espace qui
résulte de l’éclat du soleil, comme elle peut être complétée par un système d’éclairage.
L’odeur peut être considérer comme un langage symbolique des fleurs des plantes ; elles permettent de
masquer les odeurs enveloppantes de la rue.
3-2-Les éléments tangibles
Ces éléments renferment les plantes qui forment l’élément le plus marquant et le plus
essentiel de l’espace vert, le mobilier, l’eau, le sol, les murs, les clôtures et les aires de jeux.
a) Les plantes
Il s’agit de toute la couverture végétale. On peut rencontrer trois niveaux : des buissons dont la taille ne
dépasse pas 1,50 m (ce sont généralement des couvres sols), des arbustes qui peuvent s’élever jusqu'à 4 m de
hauteur et des arbres dont la hauteur peuvent atteindre plus de 15m.
- L’arbre : l’arbre dans la ville, planté le long des routes, aux abords des canaux dans un jardin ou d’un parc,
joue des rôles multiples qui sont loin de se limiter à sa fonction esthétique. Il a un effet « antipollution »,
notamment en stabilisant la quantité de dioxyde de carbone (CO2) de l’air et en diminuant les bruits de la
ville. En été, les arbres apportent ombrage et fraîcheur et servent d’écran contre les vents et les poussières. De
nombreuses espèces d’animaux y trouvent abri, logis et une voie de pénétration dans la ville qui favorise la
biodiversité. En ville les arbres sont face à des conditions peu favorables auxquelles ils ne peuvent échapper :
un volume de terre restreint qui ne permet pas un bon développement des racines, une disponibilité en eau qui
peut manquer, une température de l’air plus élevée que dans les milieux ruraux, de la pollution atmosphérique,
des attaques d’insectes, de champignons ou d’autres parasites. Malgré leur immobilité, les arbres s’adaptent,
mais parfois l’accumulation de facteurs défavorables les affaiblit au point de les faire disparaître.
On distingue généralement deux grandes utilisations de l’arbre à savoir : arbres d’ornement utilisé en
alignement ou dispersé dans les parcs, les jardins, les squares. Les arbres d’ornement ne sont en général
utilisés qu’en petit nombre en raison des dimensions de la majorité des jardins. Leurs choix se déterminent en
fonction des critères développés dans « le décor végétal » et qui sont : la hauteur, le port, la couleur du
feuillage et des fleurs, et les fruits éventuellement.
- Les plantes grimpantes
Le décor végétal ne serait pas complet sans les arbustes appelés « plantes grimpantes », elles sont utilisées
pour leur caractère grimpant pour tapisser les parois minérales et les sols contre l’ensoleillement et pour
réduire l’éblouissement, comme elles peuvent former des pergolas. Les plantes grimpantes poussent droit ou a
ramper, elles se développent autour de leurs supports et s’y accrochent. Dans la nature, ce support leur est
offert par une plante voisine plus ²haute comme un tronc d’arbre, une pierre, ou un rocher. Dans un jardin,
l’homme leur procure divers appuis de bois ou de métal. D’une manière générale les plantes grimpantes jouent
un rôle protecteur, esthétique et offrent un abri durant les jours ensoleillés d’été.
- Les haies
Au jardin, une haie a d’abord un rôle utilitaire : elle sert à délimiter, soit l’ensemble du jardin, soit l’une ou
l’autre de ses différentes parties. Contre le vent, elle est plus efficace qu’un mur, ce dernier provoquant,
derrière lui, des tourbillons souvent néfastes alors qu’une haie tamise le vent. De plus un mur ne pourrait
atteindre la hauteur des peupliers d’Italie ou de certains conifères utilisés comme brise vent. La haie a un rôle
décoratif, à l’intérieur du jardin, elle fait appel à des végétaux moins hauts comme le lonicera ou le romarin.
On en distingue plusieurs types de haies : haies basses (jusqu'à 1m de hauteur), haies moyennes (1-
2m) et les haies hautes (2m et plus).
- Les rosiers : la rose est la fleur la plus appréciée par excellence, elle a plusieurs façons d’attirer les regards
des usagers : la couleur, le parfum et la forme.
- Le gazon
Le gazon est un tapis obtenu par une espèce ou une association d’espèces (2-.3 de la famille des graminées
essentiellement), dont la hauteur ne dépasse pas 3-5cm à l’état naturel ou après tonte. Il présente l’aspect
visuel est compact, uniforme, homogène, à structure régulière, c’est un élément essentiel du jardin d’agrément
tant pour des motifs évoque et suggère la détente. En fonction de l’entretien, il est possible de subdiviser le
gazon en gazon fin et gazon moyen.
Le gazon fin est constitué de plantes à feuilles petites, serrées. Il est ras et reçoit de très nombreux soins :
toutes régulières (2 à 3 fois par semaine en période de végétation), arrosage, engrais, perforations,
scarification,… Les exemples de ce type de gazon sont le green de golf, le jeu de boule, les tennis, etc. Le
gazon moyen est un plus grossier, moins homogène, il reçoit des soins moins intensifs. La hauteur est moins
rase et moins continue. C’est le cas des parcours de golf, des terrains d’honneur de sports, les surfaces vertes
des parcs urbains.
- La pelouse
En termes d’espace vert, la pelouse est définie comme un tapis étendu plus ou moins régulier à dominante de
graminées. La tonte est l’entretien dominant avec des soins plus extensifs que dans le cas du gazon ; la
composition floristique peut évoluer très notablement dans le temps. Des classes d’entretien peuvent
également être définies :
· Pelouses soignées : terrains d’entraînement de sports, plaines de jeux.
· Pelouses à entretien réduit : espaces verts péri-urbain ; d’accompagnement, de voiries suburbaines.
- La Prairie : est une réalité récente en espaces verts urbains. Deux facteurs concurrents à son installation : des
raisons écologiques et des raisons matérielles (comme la réduction des budgets d’entretien). Par définition, la
prairie désigne tout écosystème en grande partie ou totalement dépourvue d’arbre et recouvert d’une
végétation basse, continue où les graminées dominent. L’entretien principal est la fauche.
b) L’eau : se sont en général : les fontaines, les cascades, et les jets d’eau, qui donnent une qualité distincte a l’espace.
c) Les murs et clôtures : ils assurent une fonction de barrière physique. Le choix d’une clôture doit tenir
compte de l’environnement existant. Elle existe en différents matériaux tels que le bois, le métal et le ciment.
d) Le Sol : c’est le support et la source d’éléments nutritifs pour la plante.
e) Le mobilier urbain
Par le terme de mobilier urbain, on désigne tous les objets utilisés dans l’espace collectif. Il est constitué
d’éléments fixes ou amovibles disposés en vue de servir les usages. Il contribue amplement à l’amélioration
du cadre urbain et de l’image de la ville ; chaque besoin correspond à un meuble urbain bien déterminé. On
peut citer comme exemples :
· La propreté du quartier exige l’existence de corbeilles ;
· Le besoin de se reposer nécessite des sièges, des bancs, etc. ;
· Les impératifs de la sécurité imposent les signaux de voiries, etc.
Il convient autant que possible de choisir des éléments qui présentent des qualités de durabilité, de commodité
et d’esthétique suffisantes. L’équipement de l’espace vert consiste en de multiples mobiliers tels que les
bancs, les sièges, les sculptures ornementales, poteaux d’éclairage, corbeilles a papiers, etc.
4-Gestion des espaces verts en Algérie
4-1- Les normes indicatives d’aménagement
La normalisation, si pratique en certains domaines, est, il faut l’affirmer d’emblée, inapplicable en matière
d’espaces verts autrement que comme une série d’ordre de grandeur qui jalonneront la démarche de la
réflexion dans ce domaine. En Algérie, la protection de l’environnement n’était régie par aucune loi. Ce vide
juridique fût comblé par la promulgation de plusieurs textes de loi et de décrets parmi lesquels nous pouvons
citer la circulaire interministérielle du 31 octobre 1984 fixant les normes minimales indicatives pour la
réalisation d’espaces verts en Algérie comme suit :
· Espaces verts inter quartiers (squares, jardin publics) : 4 m2/habitant ;
· Espaces verts d’accompagnement pour les ensembles d’habitations : 6,80 m2/habitant
A répartir comme suit :
· Espaces verts résidentiels plantés : 1,80 m2/habitant ;
· Aires de jeux :
· Jardin d’enfant pour enfants de moins de 4 ans : 0,2 m2/habitant ;
· Jardin d’enfant pour enfants de 4-10ans : 0,8 m2/habitant ;
· Aires sablées pour jeux libres : 0,50 m2/habitant ;
· Plaines de jeux pour enfant au-dessus de 10 ans : 3 m2/habitant.
· Espaces libres homogènes de rencontre sous forme de placettes, allées de promenade, boulevards : 0,5 m2/habitant ;
· Arbres d’alignement sur la voie publique :
· A l’intérieur des agglomérations : prévoir l’espacement d’un arbre tous les 5 m ;
· Sur les voies à grande circulation : prévoir l’espacement d’un arbre tous les 10 m ;
· Espaces verts situés autour des édifices publics et à l’intérieur des structures à vocation socio- économiques
et culturelles dont les zones industrielles : 10 m2/habitant. Ces types d’espaces verts doivent bénéficier d’une
plus grande attention de la part des autorités concernées par leur mise en valeur et leur réalisation concrète, ils
se distinguent par l’absence de statistiques.
4-2-La réglementation Algérienne en matière d’espaces verts
Afin de faire prendre conscience aux citoyens de la nécessité de protéger les espaces verts aménagés et de les
utiliser rationnellement, de nombreux textes à caractères législatif et réglementaires existent, et traitent de
l’aménagement du cadre de vie, de la protection de la nature et de l’aménagement des espaces verts, il importe
de respecter et de concrétiser ses indications sur le terrain, en les appliquant directement ou en les adaptant par
des amendements. On peut distinguer, entre autre :
- La circulaire (MUCH) référence N° 5268/BODG/83/34H.3.2.1. 1386/H.1 en date de
05/03/83 relative à l’aménagement des lotissements. On relève que :
· Le groupement de 50 à 300 logements représente un ensemble de plusieurs îlots comprenant un réseau
interne de circulation (liaisons, dessertes), des aires de stationnement, des espaces semi-publics aménagés
(aires de jeux, espaces verts), ainsi que des commerces de première nécessité ;
· En ce qui concerne les voiries et les espaces libres, on peut néanmoins distinguer selon les cas, les types
d’espaces suivants : les aires de jeux et espaces verts. L’emprise des espaces devra être calculée sur la base
minimum de 1,5 m2/habitant pour les espaces de jeux ; les besoins seront évalués sur la base minimum de 2
m2/habitant pour les espaces verts.
- La circulaire ministérielle (MUCH) n° 9256/BODG/83/H.1/366/H3 du 29/11/1983 relative à « Promotion et
l’aménagement des espaces verts »
Dans ce cadre, les différents plans d’occupation du sol (PUD, plan ZHUN, plan de lotissement…) prévoient
en fonction de normes, la localisation et le dimensionnement d’espaces verts, d’aires de jeux ainsi que leur
protection, conservation et aménagement.
- Arrêté ministériel du 05/03/1984 Portant cahier des charges type relatif à l’administration des zones industrielles
Il stipule dans son article 1 que :
· Les bâtiments quels que soient leurs destinations, les terrains, même s’ils sont utilisés sous formes de dépôts,
doivent être aménagés et entretenus de manière à préserver la propreté et l’aspect de l’environnement ;
· Les espaces libres intérieurs et notamment les marges de reculement doivent, autant que peut le permettre la
nature du sol, être aménagés en espace vert et éventuellement en aire de loisir suivant les dispositions prévues
aux dossiers de lotissements.
- La loi n°90-08 du 07/04/90 relative à « la commune »
Dans le chapitre V (Urbanisme, infrastructure et équipements), l’article 94 stipule que lors de l’implantation
des différents projets sur le territoire de la commune, l’Assemblée
Populaire Communale (APC) doit prendre en considération la protection des terres agricoles et des espaces
verts. Alors que dans le chapitre VI (hygiène, salubrité et environnement), l’article 108 stipule que la
commune prend en charge la création et l’entretien d’espaces verts et de tout mobilier urbain visant
l’amélioration du cadre de vie.
- La loi 90-29 du 1/12/90 : Aménagement et urbanisme Section 3 (P.O.S).
L’article 31, en terme du respect des dispositions du PDAU et le P.O.S, fixe de façon détaillée les secteurs
concernés par la forme urbaine, l’organisation, les droits de construction et d’utilisation des sols, détermine les
règles concernant l’aspect extérieur et les constructions et délimite l’espace public, les espaces verts, les
emplacements réservés aux ouvrages publics et installations d’intérêt général, ainsi que les tracés de
circulation.

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