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Memoire Justi Muku Okkkk

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PROVINCE DU SUD- KIVU


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR D'AGROFORESTERIE ET DE GESTION DE


L'ENVIRONNEMENT DE KAHUZI-BIEGA

Email :isagekahuzi 1@yahoo.com
isagekahuzi1@yahoo.com

SECTION D’AGROVEGE
DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRE
PERCEPTION DE LA POPULATION SUR LA VALORISATION DE
LA BOUSE DES VACHES POUR LA PRODUCTION DU BIOGAZ
EN MILIEU RURAL/BUNYAKIRI

Par MOCHIRE MUKU Justin

Travail de Fin d’Etude présenté et défendu en vue de


l’obtention du diplôme de licencié en développement
communautaire
Option : Gestion de l’Environnement
Directeur : Prof. TEMBUE ZEMBELE WA OLOLO
Co-directeur : ASS. Ir. WILLY KATOTO
Master en sciences
I

EPIGRAPHE

A Dieu c’est la Gloire

o Qui conque crache à l’air doit s’attendre à recevoir le crachant sur le visage, souvent
nous payons cash nos erreurs contre la nature.
Proverbe boulé-côte d’ivoire.

o Soulève ta charge jusqu’au genou, et on t’aidera à la mettre sur la tête.


« Bayombe R D Congo »

MOCHIRE MUKU Justin


II

IN MEMORIUM

A nos parents Père NDAKENA SHAMAMBA jean et Mère NAMUKONZI Nicolette.


A nos grands frères MALIKANO Victory, MATHIAS NDAKENA et notre sœur Jeanine
NABULISHA.
Vous tous, la mort n’a pas voulu que vous goutiez des fruits de vos efforts.

MOCHIRE MUKU Justin


III

DEDICACE

A notre chère épouse IMANI pour le courage, la patience et les efforts qu’elle témoignés au
cours de notre parcours académique ;

A nos fils et filles ; Roland MUSHAMUKA, sage NDAKENA, HATIMAE NAMUKONZI


Bientôt, HALISI MOCHIRE Euphrasie, HAKIKA MOCHIRE Vision, KUBINALYI
MOCHIRE Anne ;

A nos grands frères KUBANABANTU KETUKANO, KALUNDJI NDAKENA et notre sœur


DUNIA NABULYISHA, pour leurs courages, motivations, conseils, sacrifices consentis et à
tout soutien tant moral que matériel à notre faveur ;

A nos affectionné , petits frères BATUMALI BISINGIZI, NAMAFUO HAZINA, BAENYI


BUSINGIZI, CHIMBAKA MUKU.

MOCHIRE MUKU Justin


REMERCIEMENTS
INTRODUCTION

Avec une consommation toujours plus grande et plus diversifiée partout au monde, la
production des déchets ne cesse d’augmenter en quantité et en qualité engendrant ainsi
d’énormes risques sur l’environnement et, par voie de conséquence sur la santé de la
population. Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement
(PED) à cause notamment du retard considérable dans le domaine biotechnologique (Afilal et
al, 2014).
Une grande partie de l’économie de ces pays repose sur le secteur primaire, plus
particulièrement le développement agropastoral. Cependant, ce secteur si important est
générateur de déchets et parfois mal exploités (donc source de pollution), et connaît encore
d’énormes difficultés pour prospérer parmi lesquels les besoins énergétiques.
Ces problèmes sont de plus en plus importants depuis qu’un grand nombre de ces pays se sont
donnés d’être des pays émergent et des grands acteurs dans les enjeux de la politique du
monde. Ces pays sont caractérisés par une situation énergétique dépendante majoritairement
des énergies fossiles importées, qui pèse sur ses équilibres économiques et parfois même
financiers (Aboubakar et al, 2016).
En effet, environs deux milliards et demi d’habitants du monde entier manquent de
combustible propre et sûr pour répondre à leurs besoins quotidiens en énergie. Ils recourent à
des ressources traditionnelles comme les bois, les résidus agricoles, le fumier sec ou le
charbon de bois. Ces combustibles sont habituellement collectés par les femmes et les enfants,
ce qui les empêche de consacrer leur temps à des activités productrices, à l’éducation ou aux
loisirs. En outre, l’utilisation de ces combustibles pour la cuisine expose les femmes et les
enfants à la fumée et peut entrainer des graves maladies respiratoires et des infections des
yeux (SNV, Sd).

Dans de nombreux pays en développement, les habitants comptent beaucoup sur


l’environnement pour répondre à leurs besoins quotidiens. Pour tant, la collecte des
combustibles traditionnels et la production des charbons épuisent les ressources naturelles et
détruisent leur environnement. La collecte du bois de chauffe est par ailleurs l’une des
principales causes de déforestation et par ricochet la dégradation des terres arables (Tize et
al., 2011 et 2015).
Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement (PED) à cause
notamment du retard considérable dans le domaine biotechnologique, dû à leur manque de
moyens et leur difficulté d’aborder la question avec une approche adaptée à leur contexte. Le
manque de données de caractérisation des déchets, préalable à toute stratégie de leur gestion
retarde la mise en place de politique efficace, de gestion et de valorisation de ces derniers
dans les PED (Afilal et al., 2007 ; SNV, 2010).

Parmi les différentes sources énergétiques renouvelables utilisées figurent celle de la


biomasse qui constitue un gisement en continuelle augmentation et présente une très large
diversité de composition. Leur exploitation pour la production énergétique est d’autant plus
intéressante qu’elle intervient également dans la préservation de l’environnement. C’est le cas
du biogaz qui est directement utilisable ou transformé à travers la cogénération électrique
(Aboubakar et al, 2016).
En outre, Aboubakar et al. (2016) montrent que la valorisation des déjections bovines et
avicoles pour la production du biogaz permet une bonne gestion de ces dernières (déjections).

Cependant, depuis longtemps des programmes de biogaz domestique ont vu le jour un peu
partout dans le monde ; c’est le des pays comme le Bangladesh, le Cambodge, la RCP lao, le
Pakistan et l’Indonésie où depuis 2006 que ces programmes de biogaz domestique y ont été
établis . Vers la fin de la deuxième moitié de l’année 2009, quelque 285 000 ménages en Asie
étaient équipés d’un bio-digesteur améliorant ainsi la qualité de la vie de 1 750 000 habitants
(SNV, Sd).

Plus récemment, les activités de la production du biogaz se sont étendues vers l’Afrique. Le
programme national au Rwanda a été lancé en 2007. Dans le cadre du programme de
partenariat de Biogaz en Afrique, six autres pays dont l’Ethiopie, la Tanzanie, L’Ouganda, le
Kenya, le Burkina-Faso et le Sénégal) vont aussi bénéficier de cette technologie (SNV, Sd).
S’agissant du Rwanda, le biogaz produit à partir de la bouse de vaches remplace
avantageusement les bois de chauffage qui se fait rare et enfume les cuisines. De plus, il a été
observé un engouement des ménages ruraux pour les digesteurs dont 350 ont déjà été installés
avec le soutien du gouvernement (SNV, Sd).

Par contre, concernant la RD. Congo, et plus particulièrement dans la province du Sud-Kivu,
les forêts sont en proie à l’exploitation artisanale et industrielle du bois déformant leurs
physionomies naturelles avec comme conséquence, le recul des espaces forestiers et une perte
accrue de la biodiversité.
Ainsi, au Sud-Kivu, l’exploitation des forêts, particulièrement liée à l’accès aux combustibles
pour l’énergie est très intense. La demande de bois-énergie impose des lourdes dépenses
financières au niveau des ménages urbains, lesquelles dépenses liées fortement au bois de
chauffage et de charbon de bois pour la cuisson (PNUE, 2011).

Selon Karume (2010), des observations récentes ont montré que seulement 9% de la
population urbaine de Bukavu sont bénéficiaires du courant électrique et souffrant aussi des
ruptures intempestives ne permettant pas une bonne utilisation de ce type d’énergie pour la
cuisson des aliments mais presqu’exclusivement pour l’éclairage. C’est pourquoi, le recours
au charbon de bois et aux bois de chauffe pour la cuisson des aliments dans plus de 90% de
ménages de Bukavu et des milieux ruraux devient une voie incontournable pour la cuisine.
Ceci s’observe aussi à Bunyakiri où non seulement les forêts reculent pour la production du
bois-énergie mais aussi pour l’installation des espaces pâturés et cultivés. Ce phénomène
prend de plus en plus de l’ampleur dans la contrée de Bunyakiri essentiellement pour la
création des pâturages d’où sont élevés les vaches surtout dans les contrées de hauts plateaux
de Ramba et Katasomwa et à Bitale à la lisière du PNKB. Dans ces contrées on assiste à une
installation continue des fermes bovines qui contribue à la suppression des espaces forestiers,
les populations aggravent encore la situation en recourant à ces espaces forestiers pour des
besoins énergétiques. Le cheptel bovin y est en augmentation rapide et le mode d’élevage
pratiqué est celui où les animaux circulent librement sur ces espaces pâturés laissant partout
le long de leur parcourt les excréments dans la nature sans la moindre valorisation. La menace
de l’environnement est palpable, le milieu naturel notamment l’air, le sol et les milieux
aquatiques sont ainsi pollués par ces excréments. Une bonne gestion de ces déjections bovines
pour la production du biogaz permettrait non seulement de protéger les espaces forestiers mais
de contribuer à la protection de l’environnement en général et en particulier, permettrait à la
population d’avoir une source énergétique comme panacée au bois-énergie.

En menant une telle étude, nous voulons savoir si la population de notre milieu d’étude en
général et les éleveurs bovins en particulier ont une connaissance sur la valorisation des
bouses de vaches en biogaz, une énergie utilisable dans les activités ménagères quotidiennes
et au moindre coût.

Une telle étude n’a jamais été abordée par qui que ce soit dans notre milieu. Pour cela, notre
curiosité scientifique trouve son soubassement en des questions telles que posées ci-dessous :

1o Quelle est la source d’énergie la plus utilisée par la population de notre milieu ?
2o Comment la population de notre milieu d’étude valorise-t-elle la bouse produite par les
vaches y élevées ?

3o La bouse de vaches peut-elle servir à la population de notre milieu d’étude à la production


du biogaz ?

Ces questions répondent aux hypothèses suivantes :

 La source d’énergie la plus utilisée par la population dans notre milieu serait le bois
énergie ;
 La population de notre milieu d’étude valoriserait la bouse produite par les vaches y
élevées en l’utilisant comme fertilisant ;
  La bouse de vaches servirait à la population de notre milieu d’étude à la production
du biogaz.

Le présent travail poursuit comme objectif global de contribuer à la protection de


l’environnement par la valorisation de la bouse des vaches en biogaz.

Les objectifs spécifiques sont entre autres :

 Identifier la source d’énergie la plus utilisée par la population de notre milieu d’étude ;
 Dégager le mode de valorisation de la bouse des vaches dans notre milieu d’étude ;
 Montrer que la bouse des vaches peut servir à la population de notre milieu d’étude
pour la production du biogaz.

Le choix de ce sujet s’explique par le souci d’apporter des informations nécessaires sur la
gestion des déchets d’élevage en général et sur la valorisation de la bouse des vaches en
biogaz afin d’appuyer le processus du développement durable des milieux ruraux en général
et de notre milieu d’étude en particulier.

L’intérêt personnel de ce travail est de nous permettre d’appréhender plus des connaissances
dans le domaine de la gestion des déchets biodégradables et sur la production du biogaz à
partir de la bouse des vaches, excellent substrats de production du biogaz.
L’intérêt pratique de ce travail est de permettre non seulement la réduction de la pollution
locale mais aussi la lutte contre la déforestation, et de même la réduction de la production des
gaz à effet de serre contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs,
il permet aussi de contribuer d’avoir dans les milieux ruraux une énergie propre et autonome
pour les activités ménagères. A travers lui, aussi de vulgariser la technologie du biogaz.
L’intérêt scientifique de ce travail et que, ses résultats enrichiront la banque des données
scientifiques sur la gestion de la bouse des vaches et de la production d’énergie renouvelable.
L’occasion est donc donnée aux différents spécialistes notamment les environnementalistes,
les agronomes, les économistes, les sociologues de mener des études en vue de saisir les
différents facteurs de ces problèmes.

La délimitation spatio-temporelle de notre travail se présente comme suit  : notre


milieu d’étude est la région de Bunyakiri en général et plus particulièrement des contrées où
se pratique l’élevage bovin, dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu, en RDC. La
période d’étude va du mois de novembre 2017 au mois d’août 2018, période correspondant à
la conception de ce sujet, à la collecte des données sur le terrain et la saisie du document final.
En gros, notre méthode d’échantillonnage est l’observation couplée à l’enquête par
questionnaire et à l’expérimentation par la méthanisation.

Mise à part l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre


chapitres : le premier chapitre porte sur la revue de la littérature sur la méthanisation et le
biogaz, le deuxième chapitre porte sur la présentation du milieu d’étude, le troisième chapitre
porte sur la méthodologie de recherche et enfin le quatrième porte sur la présentation des
données, et l’interprétation des résultats et la discussion.
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA METHANISATION ET LE
BIOGAZ

1.1. LA METHANISATION

1.1.1. Définition

Selon Bastide (2014), la méthanisation (encore appelée digestion anaérobie) est une
technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en
conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène (réaction en milieu anaérobie, contrairement
au compostage qui est une réaction aérobie).
Cette dégradation aboutit à la production :
- d’un produit humide riche en matière organique partiellement stabilisée appelé digestat. Il
est généralement envisagé le retour au sol du digestat après éventuellement une phase de
maturation par compostage ;
- de biogaz, mélange gazeux saturé en eau à la sortie du digesteur et composé d’environ 50 %
à 70 % de méthane (CH4), de 20 % à 50 % de gaz carbonique (CO 2) et de quelques gaz traces
(NH3, N2, H2S). Le biogaz a un Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) de 5 à 7 kWh/Nm 3. Cette
énergie renouvelable peut être utilisée sous différentes formes : combustion pour la
production d’électricité et de chaleur, production d’un carburant, ou injection dans le réseau
de gaz naturel après épuration.
Il existe 4 secteurs favorables au développement de la méthanisation : (1) agricole, (2)
industriel, (3) déchets ménagers, (4) boues urbaines.

Biogaz

Matières
Méthanisation
organiques

Digestat

Figure 1. Bilan de la réaction de méthanisation (Tiré de BASTIDE, 2014)

1.1.2. Historique

La découverte de la méthanisation remonte à 1776 lorsque l’inventeur de la pile électrique,


Alessandro Volta, observa la libération de gaz au-dessus d'un marais. Après avoir étudié ce
phénomène, il mit en évidence que le "gaz des marais" était inflammable.
Ce n’est qu’en 1892 que le nom de méthane fut admis. Le méthane se forme dans des milieux
anaérobies naturels (fumier, lacs, rizières, tourbières, sols humides des forêts tropicales,
sédiments marins) par décomposition des déchets organiques sous l’action de bactéries. Les
processus de digestion de certains animaux, comme les ruminants (vaches, chèvres) et les
termites, libèrent une quantité importante de méthane, qui est un gaz à fort effet de serre
(http://www.methanisation.info/etapes.html).

1.1.3. Avantages

La méthanisation de déchets organiques présente de nombreux avantages, notamment :


- une double valorisation de la matière organique et de l’énergie ; c’est l’intérêt spécifique à la
méthanisation par rapport aux autres filières,
- une diminution de la quantité de déchets organiques à traiter par d’autres filières,
- une diminution des émissions de gaz à effet de serre par substitution à l’usage d’énergies
fossiles ou d’engrais chimiques,
- un traitement possible des déchets organiques graisseux ou très humides, non compostables
en l'état,
- sur les grandes unités, une limitation des émissions d’odeurs a priori du fait de digesteur
hermétique et de bâtiment clos équipé de traitement d’air performant.

1.1.4. Contraintes

Le choix de la méthanisation nécessite de prendre soin des points suivants lors de la


conception du projet :
- S’assurer de la maîtrise de la ressource des déchets à méthaniser.
- Vérifier la valorisation énergétique possible du biogaz : valorisation chaleur sur site en cas
de cogénération, injection possible ou non dans le réseau de gaz naturel.

- Complémentarité avec l’incinération et/ou avec le stockage en centres de stockages de


déchets non dangereux pour les fractions de déchets non organiques, ne pouvant pas être
méthanisées.
- Complémentarité avec le compostage pour traiter les déchets ligneux mal adaptés à la
méthanisation ou pour finaliser la maturation du digestat.
- Mise en place d’un traitement des excédents hydriques du process pour les grosses
installations.
- Intégration dans le montage du projet d’une recherche de débouchés conduisant à une réelle
substitution énergétique et à une valorisation agronomique du digestat.
- Selon la valorisation choisie pour le biogaz, la mise en place de traitements adaptés des
biogaz (déshumidification, …).
- Disponibilité suffisante de capitaux pour investir dans l’installation.

1.1.5. Déchets concernés

Toutes les matières organiques sont susceptibles d’être ainsi décomposées (excepté des
composés très stables comme la lignine) et de produire du biogaz, avec un potentiel
méthanogène toutefois très variable.
La méthanisation convient particulièrement aux substrats riches en eau, contenant de la
matière organique facilement dégradable, et facilement pompables pour permettre un
fonctionnement en continu.
Les déchets méthanisés peuvent être d’origine :
- Agricole : déjections animales, résidus de récolte (pailles, spathes de maïs …), eaux de salle
de traite, etc.
- Agro-industrielle : abattoirs, caves vinicoles, laiteries, fromageries, ou autres industries
agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques, etc.
- Municipale : tontes de gazon, fraction fermentescible des ordures ménagères, triée à la
source (biodéchets) ou non (TMB), boues et graisses de station d’épuration, matières de
vidange, etc.
La co-digestion d’un mélange de déchets organiques est à préconiser pour permettre des
économies d’échelle et optimiser la production de biogaz.
Le tableau ci-après donne l’énergie libérée par différents substrats

Tableau 1. Energie libérée par différents substrats méthanisables

1 tonne de volume de biogaz


volume de énergie électrique
produit (m3)fioul (kWh)
équivalent (L)
lisier 16 11 30
fumier 60 35 100
paille 220 120 350
graisse 450 350 1 000
Source : www.biomasse-normandie.org/.../Rapport_final_2_03_2011_mg.pdf
1.1.6. Les différents types d’unités de méthanisation

En fonction des déchets traités et des situations, on peut distinguer les différents types
d’unités suivantes :
- à la ferme,
- collectif (à la ferme + autres déchets provenant de l’extérieur),
- centralisé (recevant des déchets de différentes origines, y compris agricole),
- STEP (boue de stations d’épuration des eaux),
- Industries agro-alimentaires (IAA),
- Unités traitant des biodéchets (issus de collectes sélectives),
- Unités de TMB traitant des déchets ménagers,
- Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND).

1.2. LE BIOGAZ

1.2.1. Définition

Le biogaz est un produit biodégradable. Il est issu de la fermentation, dans une cuve chauffée
et sans oxygène, de lisier (un déchet agricole, mélange de déjections d’animaux d’élevage et
d’eau) et d’autres substances organiques provenant de l’agriculture, des communes et de
l’industrie. Le gaz obtenu par cette fermentation après 20 à 60 jours est transformé en énergie
électrique et thermique par un moteur de cogénération. Comme la théorie de Lavoisier, avec
le biogaz, rien ne se perd : les substances résiduelles peuvent être traitées afin d’obtenir de
l’engrais liquide et du compost. Il ne faut pas confondre le biogaz avec le biométhane, qui est
du biogaz qui subit une épuration poussée.

1.2.2. Utilisation du biogaz et son évolution


Ancienne technique, la production du biogaz a été entreprise en 1682 par Boyle. Quand au
premier digesteur, il a été mis en place à Bombay en 1852. Depuis, les pays asiatiques ont
répandu et vulgarisé cette technique pour leur production énergétique utilisant pour cela des
digesteurs de type chinois et indien. En Chine cette production atteignait vers les années
quatre vingt plus d’un milliard de m3 par an (Demeyer et al, 1982 ; Lagrange, 1979).
Dans le continent africain, cette technique reste méconnue et très peu utilisée. Le Burundi et
la Tanzanie détiennent les plus importantes installations estimées entre 20 et 500 unités
(Naveau P., 1991 ; Leifheit M. et Sckeyde A., 1991). Les pays du Maghreb n’en comptaient
que 50 installations vers les années quatre vingt (Suding, 1991).
Dans les pays industrialisés, le biogaz est récupéré puis valoriser à partir des procédés
anérobies de traitement des déchets organiques. Dans un souci grandissant de protection de
l’environnement, la communauté européenne prévoit une plus grande utilisation de cette
énergie l’intégrant à un taux de 22% pour la production de l’électricité.

1.2.3. Composition du biogaz

Le biogaz est constitué selon Pierre-Henry (2002) de :

- méthane (45 à 90%) ;


- gaz carbonique (8 à 35%) :
- eau, azote, hydrogène sulfuré, composés halogénés...
Les teneurs respectives des différents constituants sont variables selon la composition de la
matière organique mise en œuvre.
Il représente néanmoins une source d’énergie renouvelable non négligeable comme le prouve
le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 2. Équivalence énergétique du biogaz.

Équivalence d'un Nm3 Équivalence d'un Nm3


de biogaz brut (5500 kcal) de biogaz épuré (8400 kcal)
Essence 0,730 litre 1,100 litre
Alcool (industriel) 1,100 litre 1,700 litre
Fuel domestique 0,650 litre 1,000 litre
Gaz naturel 0,610 Nm3 0,930 Nm3
Gaz propane 0,550 kg 0,840 kg
Source : Pierre-Henry (2002)

Le biogaz peut être valorisé selon 5 filières différentes (Pierre-Henry, 2002):


- production de vapeur (utilisation en chaudières avec brûleurs spéciaux) et utilisation directe
de la chaleur produite ou stockage des calories en ballon d’eau chaude (pas d’épuration
nécessaire) ;
- production d’électricité par la production de vapeur pour actionner une turbine à vapeur et
un alternateur : solution pas très rentable à cause des coûts des groupes électrogènes et des
moteurs électriques (épuration souhaitable) ;
- production d’électricité par un moteur ou une turbine à gaz couplés à des génératrices
électriques : la cogénération est recommandée s’il y a un utilisateur sur place (épuration
souhaitable) ;
- carburant (épuration nécessaire) ;
- injection dans le réseau gaz (épuration nécessaire).
Dans le domaine de l’agroalimentaire, la seule voie de valorisation rencontrée est la première.
Elle permet de consommer le biogaz sur le site de production sans avoir la nécessité de
l’épurer.

1.2.4. Types de substrats pour la production du biogaz

Toute la matière organique est susceptible d’être décomposée (excepté des composés très
stables comme la lignine) et de produire du biogaz, avec un potentiel méthanogène toutefois
très variable (Anonyme, 2013). La méthanisation convient particulièrement aux substrats
riches en eau, contenant de la matière organique facilement dégradable.

Les déjections animales sont particulièrement intéressantes quand elles sont produites en
quantités importantes et régulières.

Le lisier est adapté à la méthanisation compte tenu de son état liquide qui facilite sa
manipulation. Malgré un faible potentiel méthanogène, les lisiers sont indispensables car ils
apportent des bactéries fraîches, ils ont un fort pouvoir tampon (stabilise le pH), ce qui facilite
les réactions bactériennes et assure une stabilité du milieu. Les fumiers sont également
intéressants car ils ont un taux de matière sèche plus élevé et ils peuvent servir de support
pour les bactéries à l’intérieur du digesteur ; cependant, leur aspect solide les rend plus
difficiles à manipuler et plus chers à utiliser (injection dans le digesteur et brassage
énergivores). Ils sont donc, soit mélangés au lisier dans la pré-fosse puis envoyés par pompe
dans le digesteur, soit introduits à l’aide d’une trémie. Les fumiers peuvent être utilisés dans
le cadre de la méthanisation par voie sèche, mais très peu de données sont disponibles.

Toutes les déjections animales ne possèdent pas le même potentiel méthanogène. Ainsi, les
fumiers ou fientes pures d’origine avicole sont très riches en azote et de ce fait freinent la
production de biogaz, de même des lisiers trop dilués présentent un pouvoir méthanogène
faible.

C’est pourquoi ces produits ne sont admis qu’en petites quantités dans les digesteurs.

Au-delà des déjections animales, la biomasse agricole énergétique concerne les refus
d’aliments du bétail, les cultures dédiées et autres matières végétales.
Enfin la co-digestion d’un mélange de déchets organiques est préconisée pour améliorer la
régularité du substrat, sécuriser l’approvisionnement et augmenter le pouvoir méthanogène.

D’autres déchets «méthanisables» non agricoles peuvent ainsi être préconisés : déchets agro-
industriels, déchets de municipalités,…

Si l’association de différents substrats est recommandée, il faut veiller à la proximité des


sources en matières premières qui, en cas d’éloignement excessif, peuvent occasionner des
frais d’approvisionnement prohibitifs (Anonyme, 2013).

1.2.5. Valorisation du biogaz

Il existe 5 modes de valorisation du biogaz :

a) Production de chaleur : l’efficacité énergétique est intéressante si le besoin en chaleur des


débouchés est assez important pour permettre de valoriser le maximum de l’énergie
disponible. Cela nécessite également des débouchés à proximité pour limiter le transport
coûteux de la chaleur ou du biogaz.
b) Production d’électricité : l’efficacité énergétique est plus faible (- 37 %) du fait du
rendement énergétique de l’électricité se limitant, pour des moteurs, aux environs de 33 %.
c) Production combinée d’électricité et de chaleur, ou cogénération : c’est le mode de
valorisation du biogaz le plus courant. En plus de l’électricité produite grâce à un générateur,
de la chaleur est récupérée, principalement au niveau du système de refroidissement. La
valorisation de cette chaleur nécessite un débouché à proximité. Ce cas est encouragé par une
prime à l’efficacité énergétique présente dans le tarif d’achat d’électricité.
d) Carburant véhicule : pour être utilisé en tant que carburant véhicule, le biogaz suit une
série d’étapes d’épuration/compression. Cette valorisation s’est principalement développée en
Suède et en Suisse. En France, l’opération pionnière de Lille permettra de mieux évaluer les
aspects environnementaux de cette filière et les difficultés de mise en oeuvre que ce soit
d’ordre technique, économique, juridique. Elle peut être envisagée dans le cadre d’une flotte
captive de véhicule (bus, bennes déchets, …).
e) Injection du biogaz épuré dans le réseau de gaz naturel : Dans certains pays européens,
l’injection du biométhane dans des réseaux dédiés ou non est plus usuelle : Suède, Allemagne,
Suisse, Pays Bas, … L’injection du biogaz épuré dans le réseau de gaz naturel est le mode de
valorisation le plus performant. La figure 2 ci-après présente le mode valorisation du biogaz.
Figure 2. Le processus industriel de méthanisation (mode de valorisation du biogaz)
(http://www.methanisation.info/etapes.html).

1.2.6. Principales utilisations du biogaz domestique

Le biogaz est produit pour satisfaire les besoins énergétiques sous pratiquement toutes les
formes utiles d'énergie, que ce soit la chaleur, l'électricité ou la force motrice. Il peut ainsi se
substituer à de nombreuses formes d'énergie existantes. Toutefois, le biogaz domestique vise
principalement les besoins énergétiques primaires liés à la cuisson et l'éclairage dans une
moindre mesure.
Le contenu énergétique du biogaz dépend principalement de son contenu en méthane. Ainsi,
la présence de dioxyde de carbone, d’azote, de vapeur d'eau et autres gaz rend la combustion
du biogaz moins exo-énergique que celle du butane (contenu énergétique environ deux fois
plus élevé) ou du méthane pur (plus de deux fois plus élevé). Le tableau présente les
différents taux de substitution entre le biogaz et les autres formes d'énergie (SNV, 2012).
Tableau. Ratio de substitution du biogaz et d’autres formes d’énergie

Combustible Unité Pouvoir Applicati Rendement Production Quantité


(U) Calorifiq on (%) Equivalent équivalente
ue principale e de biogaz
primaire KWh/U (U/m3)
Bouse Kg 2,5 Cuisson 12 0,3 11,0
de vache
Bois Kg 5 Cuisson 12 0,6 5,5
de chauffe
Charbon Kg 8 Cuisson 25 2,0 1,7
Butane Kg 13,6 Cuisson 60 8,2 0,4
Propane Kg 12 Cuisson 60 7,2 0,5
Diesel Kg 12 Moteur 30 3,6 0,9
Electricité KWh 1 Moteur 80 0,8 4,1
Biogaz m3 6 Cuisson 55 3,3 1,0
(SNV,2012).

1.2.7. Valorisation du digestat

La qualité du digestat, conditionnant sa valorisation agronomique, dépend de plusieurs


facteurs :
- la nature des déchets traités, notamment lorsqu’il s’agit de déchets ménagers ;
- l’efficacité des collectes sélectives : soit pour sélectionner les déchets fermentescibles, soit
celles visant à écarter les « indésirables » pour la méthanisation : emballages à destiner au
recyclage, et déchets spéciaux à un traitement dédié.
L’efficacité des tris complémentaires en usine : l’affinage du digestat humide étant
particulièrement délicat, il est préférable d’introduire un déchet sans indésirables dans le
digesteur (risque de colmatage).
Après une éventuelle phase de maturation par compostage, les caractéristiques agronomiques
et les paramètres d’innocuité du digestat sont généralement proches de celles d’un compost
(ayant suivi uniquement un compostage aérobie).

1.3. VALORISATION DE LA BOUSE DE VACHES EN BIOGAZ

1.3.1. Production de la bouse des vaches 

La bouse des vaches peut être produite sous trois formes.

1. Par la stabulation des animaux dans la concession. Cette pratique ne concerne que des
surfaces très réduites (d'une dizaine de m 2) parce que le nombre d'animaux concerné est
faible, et le coût du transport du lieu de production au lieu d’utilisation (charrette, ou sur la
tête) élevé.

2. Par l’attache des animaux au champ pour la production de déjections et d'urine là où les
animaux sont attachés. Cette pratique, peu courante, exige beaucoup de travail (couper, poser,
déplacer les piquets) et ne concerne que quelques centaines de m2.

3. Par le parcage extensif des vaches, forme de production de la bouse la plus pratiquée. Les
troupeaux passent la nuit dans les champs, soit en liberté, soit près d'un enclos où sont
attachés les veaux, autour desquels se regroupent la plupart du bétail. En déplaçant les veaux,
on assure la rotation du par cet par la même occasion la bouse produite se retrouve partout le
long du parcourt des vaches.

1.3.2. Gestion de la bouse de vaches

Pour tout élevage bovin, la bonne gestion de la bouse du troupeau s’avère avantageuse à long
terme sur les plans économiques, agronomiques et environnementaux. Sur le plan
économique, la gestion de la bouse permet de réduire le coût des intrants agricoles comme les
engrais minéraux parce qu’ils apportent aux sols plusieurs nutriments ainsi qu’une bonne
gamme de macroéléments et de microéléments et permet la production d’une énergie
renouvelable connu sous le nom de biogaz. Sur une base agronomique, une bonne gestion de
la bouse de vaches permet d’enrichir les sols de matière organique qui augmente à son tour le
taux d’absorption des minéraux et leur disponibilité pour nourrir les plantes.
En plus, cette matière organique produit des acides qui libèrent le phosphore fixé sur les
particules de sol et augmente sa disponibilité.
On sait par ailleurs, qu’un niveau de matière organique du sol de 4 % au lieu de 2 % double
l’efficacité des engrais minéraux (Mehyus et Mackenzie, 1990). Sur une base
environnementale, une bonne gestion de la bouse des vaches permet de protéger la qualité des
sols de la ferme et des espacés pâturés, de l’air ambiant, des eaux souterraines et de surface et
même de drainage.
Une bonne gestion de la bouse des vaches favorise également les relations de bon voisinage
en préservant un bon climat d’attente et de concorde entre les voisins. La gestion de la bouse
des vaches a un impact important sur l’environnement général du milieu (Barrington, 1994).
Une bonne gestion des excréments des vaches se pratique dans trois endroits bien différents
mais aussi importants les uns que les autres : l’étable, le site d’entreposage et le site
d’utilisation.
1.3.3. Méthode de production du biogaz par la bouse des vaches

1.3.3.1. Collecte de la bouse à la ferme ou sur le pâturage

La quantité de la bouse à collecter dépend du mode d’élevage, de la conduite animale, de


l’état de santé de l’animal et des potentialités du milieu physique conditionnent généralement
la taille et la composition du cheptel, de même que la taille des individus du même âge et de
la même espèce, et aussi, par conséquent, les quantités de déjections animales produites par
une unité d’élevage, au cours d’une période donnée (Laskri et al, 2007 ; IRDA, 2012).

Selon IRDA (2012), pour déterminer la quantité de déjection (M) produite par une population
animale donnée, au cours d’une journée, la production moyenne journalière d’excrétas d’un
individu (Mj) est multipliée par l’effectif de la population (N).

La somme des gisements de déjections des N espèces retenues dans le cadre de l’évaluation,
est une sous-estimation de la quantité totale de déjections produite par l’ensemble des
animaux d’élevage, au cours de la journée. Ces expressions sont traduites par la relation:

M =N × M j

Cependant les bovins ne sont pas élevés en étable. Ceci a pour conséquence la perte de
quelques excréments, soit environ 1/3 de déjection journalière (Tou et al, 2001 ; Laskri et al,
2007).
D’après IRDA (2012), un bœuf émet en moyenne par jour 60 kg de déjection (Mbj) avec un
taux moyen d’eau de 90 %. Le calcul de la teneur en matière sèche de la bouse bovine MSb
est donné selon l’équation suivante:
2 10
MSb= Mbj ×
3 100
D’après SNV (Sd), en moyenne, les agriculteurs ayant au moins deux vaches ou quatre porcs
peuvent générer suffisamment de biogaz pour répondre à leurs besoins quotidiens en cuisson
et en éclairage.

La collecte peut se faire moyennant une brouette, un véhicule ou en utilisant un autre moyen.
1.3.3.2. Alimentation du digesteur

Le terme digesteur désigne une installation où a lieu la méthanisation. Ce milieu fermé


hermétiquement est souvent appelé sous plusieurs noms (biométhaniseur ou méthaniseur,
digesteur ou biodigesteur ou simplement fermenteur ou biofermenteur), Il est généralement
constitué d’une cuve fermée, étanche à l’air et de préférence isolée thermiquement de
l’extérieur dans laquelle les microorganismes se côtoient pour dégrader chimiquement et
biologiquement les effluents organiques et produire du biogaz. Le choix du digesteur varie en
fonction du type de déchets à traiter et de l’application visée (Togbe, 2010).

Une étude menée au Kenya relative au type du digesteur a montré que le système à réservoir à
gaz flottant est le plus approprié. Toutefois, les études technico-économiques relatives à la
forme du digesteur justifient mieux le bon choix. A ce sujet, la forme du digesteur dépend du
ratio du volume du digesteur sur celui du réservoir à gaz.
Ainsi, la meilleure forme du digesteur est celle cylindrique. En effet, lorsque r appartient à cet
intervalle, un digesteur cylindrique est sur le plan économique moins coûteux et sur le plan
technique plus facile à construire, la forme sphérique ou en voûte est recommandée (Tize et al,
2011).

Des digesteurs de diverses formes existent comme les fosses domestiques à biogaz, les bidons
en polyéthylène, les digesteurs métalliques, les fûts métalliques ou en plastiques, etc. comme
l’indique les figures 4 ; 5 ; 6 et 7 ci-dessous :

Figure 4. Digesteur en fosse domestique à biogaz


Figure 5. Digesteur métallique

Figure 6. Digesteurs en Bidons de polyéthylène adaptés à un réservoir fabriqué par un sac en


polyéthylène
Figure 7. Digesteur en fût plastique

Un digesteur est constitué:

• d’une cuve (métallique, plastique ou autre) : de capacité variable, elle est réservée pour la
digestion anaérobie du substrat organique. Les deux extrémités arrondies de la cuve sont
utilisées comme pied de cuve (partie inférieure) et dôme de récupération du biogaz (partie
supérieure).
• d’un gazomètre à cloche: utilisé pour le stockage du biogaz produit, il se compose d’un
bâtis extérieur formé par une cuve à fond plat de hauteur variable à l’intérieur de laquelle
coulisse, grâce à un joint hydraulique, une cuve à dôme, ouverte sur sa base pour le piégeage
du biogaz.

Après la récupération des bouses fraîches, leur pesée et leur dilution à raison de 30%, le
substrat de digestion obtenu permet d’alimenter le digesteur. Celui-ci est fermé
hermétiquement pour favoriser la digestion anaérobie (sans apport d’oxygène) du substrat. La
phase de latence dépassée, la production du biogaz devient effective, grâce au processus de la
biométhanisation.
Pour optimiser ce processus, le substrat est chauffé à une température moyenne de 35°C et
homogénéisé par un mélangeur manuel.
Le biogaz produit dans le dôme du digesteur est quantifié par un compteur à gaz puis transféré
vers le gazomètre à cloche pour le prélèvement des échantillons à analyser.
La cinétique de production du biogaz se divise en trois principales phases selon Tou et al ,
2001):
1. Phase de latence: Cette période comptabilise une durée de 10 jours depuis la fermeture du
digesteur. Une très faible production a été cependant enregistrée, estimée à 0,045 m3.

Cette période correspond à la phase de liquéfaction durant laquelle se déroulent l’hydrolyse,


l’acidogénèse et l’acétogénèse. Cette phase précède la phase de gazéification ou la
méthanogénèse qui est responsable de la production du biogaz (Suding, 1991 ; Tou et al , 2001).

2. Phase exponentielle: A partir de 10ème jour, les conditions de production sont atteintes, ce
qui permet de comptabiliser les quantités de biogaz les plus importantes.

Deux étapes de production sont alors observées :

• La première se manifeste durant les 10 premiers jours au cours desquels la production


journalière de biogaz reste faible, variant entre 0,006 et 0,056 m3.

• La seconde est observée entre le 11ème et le 65ème jour avec de fortes productions
journalières passant de 0,2 à 0,9 m3 de biogaz.

3. Phase de palier: A partir du 66ème jour, la production est lente probablement sous l’effet
de l’épuisement du substrat de digestion constituant la source nutritive et énergétique de la
flore microbiologique et particulièrement la flore méthanogène qui est directement
responsable de la production du biogaz.

1.3.3.3. Estimation du volume total du biogaz

Le volume du biogaz issu de la digestion des bouses bovines (Vbb) s’obtient par
multiplication de la quantité journalière de la bouse (Qjb) et le potentiel biogaz de la bouse
(Pbb) : Vbb=Qjb × Pbb (Tize, 2015).

Le débit volumétrique est la quantité journalière Q en m3de substrat diluée dans l’eau utilisée
pour alimenter le digesteur afin de produire la quantité Qg du biogaz.

Soit Mb quantité de bouse la quantité du substrat qui fournit q biogaz à la température T


°C. La dilution est faite suivant le ratio a/b, c’est-à-dire 01 kg de substrat pour 3 et 5 litres
d’eau. 01 kg de déjection dilué dans 3 litres d’eau est assimilé à 4 litres de substrat (Tize, 2011).
Ainsi, Q est donné par la formule suivante : Qg = Mb (a+b).
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE : PEA DE BUNYAKIRI

2.1. Historique

Le poste d’encadrement administratif de Bunyakiri comprenait à la fois la région de Bunyakiri


constituée de la chefferie de Buloho, des groupements de Kalima, Mubuku,Kalonge et celui
de Ziralo.

Il fut dès lors dirigé par des sujets Belges et de jusqu’à l’accession à l’Ex-Etat indépendant du
Congo à sa souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960 quelques années plus tard,
il sera amputé des groupements de Kalonge et Ziralo qui leur part furent érigé chacun en poste
d’Etat à port intérieur.

Après une demande de longue date dirigée vers la haute hiérarchie congolaises par les
Leaders locaux, le poste de Bunyakiri profitera de l’avènement de la rébellion du R C D en
1998 pour être détaché de son territoire mère de KALEHE notamment par l’arrêté N° 01(MJ)
DAT/MB/RTE/99 du 09 septembre 1999 d’organisation administrative portant création, à
titre provisoire du Territoire de Bunyakiri.

Il fonctionnera comme tel pendant plus de 8 ans n’acceptera de revenir de manière formelle à
son ancien statut qu’à partir du 06 octobre 2007.

Notons à ce sujet que celui-ci avait été appelé à travailler pour le passé sous tutelle du
Territoire de KALEHE depuis le lancement des opérations d’identification et enrôlement des
électeurs en prévision des échéances électorales 2006 en R DC.

Ce poste d’Etat encadre dix (10) groupements coutumiers dont 8 de la chefferie de Buloho et
2 de la chefferie de Buhavu (dont les groupements de Kalima et de Mubuku).

2.2. Aspects physiques

2.2.1. Situation géographique

D’une superficie de 2459km2, le poste d’Encadrement Administratif de Bunyakiri qui est un


prolongement de l’administration du Territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu est situé à
78 km au Nord-ouest de la ville de Bukavu et plus ou moins 93 km du chef lieu du Territoire
de Kalehe dont il dépend.
Il est situé dans la partie occidentale du Territoire de Kalehe dont il fait partie et dans l’axe
Nord- Ouest de la province du Sud-Kivu, traversé par la route nationale n° 3 axe Bukavu-
Kisangani via Walikale.il se trouve entre 28,34 et 28,9° de longitude Est est de 2° 5minutes
35sécondes de l’altitude Sud et 1074 m d’altitude.

Ce poste d’Encadrement Administratif qui est l’un des 7 postes qui composent le Territoire de
kalehe est limité :

- Au Nord par la rivière Hombo qui le sépare du Territoire de Walikale ;

- Au Sud par le Territoire de Kabare à travers le Marais de MUSISI dans le Parc National de
Kahuzi-Biega ;

- Au Sud- Ouest par la Rivière Lowa qui le sépare du Territoire de Shabunda ;

- A l’Est par le poste d’Encadrement Administratif de KASHEKE à travers la chaine de


montagne de BUSHAKU.

2.2.2. Relief, climat sol et végétation

Le territoire occupé par Bunyakiri se caractérise par un paysage montagneux et forestier.


(ANONYME, 2009b). Le Relief de la contrée de Bunyakiri est accidenté et caractérisé par
des nombreuses collines, hauts plateaux et quelques vallées.

La région de Bunyakiri jouit d’un climat tropical humide avec deux (2) saisons notamment :

 Celle de pluies, plus longue qui va de septembre à mai, mais perturbées actuellement.
Cependant, les pluies s'étendent régulièrement sur l'ensemble du territoire de
Bunyakiri et sont supérieures à 1300 mm/an ;
 Celle sèche, qui couvre la période qui va de juin à août (ANONYME, 2009b).
Le territoire jouit d'un climat de montagne avec une altitude qui va de 1300 à 2000 m. Son
relief est composé principalement d'une chaîne de montagnes de l'Est de la RDC (PNUD,
2009) parsemée des plateaux, des collines et des vallées.
La contrée de Bunyakiri est caractérisée par une végétation diversifiée. On y observe deux
types de forêts. Dans certaines contrées non encore en proie aux activités anthropiques on y
rencontre encore la forêt primaire (certaines contrées des groupements de Kalima et de
Mubuku) et d’autres forêts ont été secondarisées à cause des activités anthropiques et les
essences forestières ont disparu à la faveur de celles caractéristiques de la forêt secondaire
(certaines contrées du groupement des groupements des Kalima et de Mubuku et de la
chefferie Buloho). La savane est aussi une végétation observée dans la contrée de Bunyakiri
avec deux types physionomiques dont la savane boisée ou arborée (certaines contrées des
groupements de Kalima et de Mubuku et de la chefferie de Buloho) et la savane herbeuse
(certaines contrées du groupement de Kalima et visible sur grande partie du groupement de
Mubuku et de la chefferie de Buloho).

Le sol est argileux et riche à cause surtout de sa proximité avec la forêt. On y rencontre
quelques gisements d'or et autres minerais. Les montagnes de l'Ouest sont recouvertes par
endroit de laves basaltiques anciennement désagrégées et riches en éléments fertilisants du sol
(ANONYME, 2005).

2.2.3. Hydrographie

Du point de vue hydrographie, la contrée de Bunyakiri est arrosée par plusieurs cours d’eau
ayant un débit relativement constat et suffisant.

Les rivières Luoo et Luka sont les plus vastes dans la région, à part ces deux rivières, on
trouve aussi :

- Chinganda, Nyamulangi, Luhahe, Kahoho dans la chefferie de Buloho


- Mbindano, Lwamairi, Werondo, Mbongo, Chifuta, Lutingulu, Nyorongo dans le
groupement de Mubugu.
- Lwana, Shafu, Nyamunene, Eeke, en groupement de Kalima.

2.3. Aspects administratifs et démographiques

Bunyakiri est subdivisée en trois entités coutumières dont la chefferie de Buloho avec 8
groupements, dont : Bagana, Bitale, Lubengere, Karali, Munyandjiro, Mulonge, Musenyi, et
ndando ; le groupement de Kalima et celui de Mubugu (Anonyme, 2005).

La population de la contrée de Bunyakiri est estimée, selon les statistiques de 2017 du service
d'état civil du PEA à plus ou moins 273 548 âmes. Elle est répartie en six principales
communautés : les Batembo qui sont majoritaires et les autres sont minoritaires tels que les
Bashi, les Barongeronge, les Batwa (Bambuti ou Pygmées) et les deux communautés
rwandophones (hutue et tutsie). Ces dernières vivant dans le cette contrée, sont venues soit
directement du Rwanda soit via le territoire de Masisi lors de différentes vagues migratoires,
dont les premières ont été initiées par le colonisateur dans les années cinquante pour des
raisons économiques : importation de main d'œuvre pour l'exploitation de plantations de
quinquina, théier, caféier, etc. (Anonyme, 2009a). Le tableau 5 ci-dessous donne la répartition
de la population selon les 3 entités coutumières.

Tableau 5. Répartition de la population de Bunyakiri selon les entités coutumières (Rapport


2017 de l’état civil PEA de Bunyakiri).

Entité Population totale Pourcentage


Kalima 117 020 42,7
Mubuku 52 155 19
Buloho 104 373 38,1
Total 273 548 100
Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

2.4. Aspects socio-économiques

2.4.1. Aspects économiques

L'agriculture, l'élevage, le petit commerce et la pêche constituent les principaux secteurs


économiques de Bunyakiri. L'agriculture, l'élevage et la pêche sont à la fois des activités
économiques de subsistance et à caractère commercial (petit commerce), les producteurs
consomment eux-mêmes une partie de leur production et vendent une autre partie sur les
différents marchés (Anonyme, 2009a).

2.4.1.1. Agriculture

A Bunyakiri l’agriculture est l’activité prédominante, elle occupe 90% de la population. Le


sol se prête mieux à plusieurs cultures vivrières et industrielles. L'agriculture est
essentiellement d'autosubsistance.

La principale culture vivrière est le manioc alors que le palmier à huile est la culture
principale industrielle.

On trouve diverses autres cultures vivrières, tel que le haricot, le maïs, le sorgho, l'arachide, la
patate douce, la pomme de terre, le taro, le riz, le petit pois, la banane et diverses cultures de
rente qui ont été à la base de la création de plusieurs plantations à savoir : le café arabica, le
quinquina, le théier et le palmier à huile (IPAPEL, 2008).

2.4.1.2. Elevage

On observe dans le milieu, l’élevage du petit bétail notamment les caprins, les ovins et porcins
et la basse cour où l’on pratique l’élevage de la volaille, du cobaye, lapin, etc.

L’élevage du gros est essentiellement pratiqué dans certaines contrées du groupement de


Mubuku et de la chefferie de Buloho notamment comme l’indique le tableau ci-après:

Tableau 4. Répertoire des contrées à élevage bovin de notre milieu d’étude

N° Entité Chefferie/groupement Nombre des fermes


01 BITALE BULOO 24
02 RAMBA MUBUKU 58
03 KATASOMWA MUBUKU 27

Ce tableau donne les contrées dans lesquelles se pratique l’élevage bovin dans notre milieu
d’étude. Il se remarque que dans le groupement de Kalima l’élevage bovin n’est pas pratiqué
à cause non seulement aux conditions écologiques défavorables à cet élevage mais aussi à la
culture de la population de cette contrée non attachée à l’élevage bovin.

2.4.1.3. Commerce, artisan et voies de communication

Bien que qu’à Bunyakiri l'agriculture puisse être qualifiée de subsistance, la plupart des
habitants sont contraints de vendre les produits de leurs récoltes pour s'approvisionner en
différents biens manufacturés. La contrée réalise de nombreuses transactions, essentiellement
avec la ville de Bukavu et autres grands centres commerciaux d'exportation dont : Minova,
Nyabibwe, Kabamba, Katana, Miti, etc. (IPAPEL, 2008). Les autres principaux marchés de
Bunyakiri sont : Bulambika, Hombo, Kambegete, Kambali, Karasi, Bitale etc. (Anonyme,
2009a).

L'artisanat est le secteur qui souffre du manque de débouchés. La plupart des œuvres
produites par les paysans (surtout le peuple pygmée) ne sont pas achetées par la population
locale. L'absence d'une structure permanente permettant aux artistes d'écouler leurs produits à
juste prix fait que ces métiers soient considérés par la population comme secondaires et même
tertiaires (PNUD, 2009).

Au titre des exploitations artisanales, l'exploitation du bois est très développée dans les parties
forestières de Bunyakiri tandis que l'exploitation des minerais comme la cassitérite, l'or et le
coltan s'effectue dans des sites répartis sur l'ensemble de la contrée de Bunyakiri mais
particulièrement concentrés dans les hauts plateaux à Katasomwa et ici récemment à Bitale
(IPAPEL, 2008).

L'enclavement dont souffre la contrée de Bunyakiri constitue en outre un sérieux désavantage


sur le plan économique : une route nationale traverse Bunyakiri, à savoir la nationale N°3 qui
relie Bukavu à Kisangani. Bien qu'elle demeure relativement praticable par les camions
transportant les marchandises, cette unique route est en très mauvais état. Il est à remarquer
aussi de nombreuses routes de desserte agricole mais elles aussi en très mauvais état. On y
aussi trouve trois réseau de communication cellulaire dont Vodacom, Orange et Airtel
(Anonyme, 2009a) et deux émetteurs de radios communautaires dont RCA et RCBu.
CHAPITRE III. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

3.1. Matériels d’étude

3.1.1. Matériels biologiques

Le matériel biologique utilisé dans cette recherche est constitué de la population de la contrée
de Bunyakiri constituée des éleveurs et non éleveurs bovins à laquelle nous avons soumis
notre questionnaire d’enquête.

3.1.2. Matériels techniques

Pour la réussite de ce travail nous avons utilisé comme matériels techniques : le carnet de
bord et le stylo qui nous ont permis d’enregistrer les différentes données lors de nos enquêtes,
le sac à dos pour le transport des fiches du questionnaire d’enquête et la moto comme moyen
de déplacement là où il le fallait.

3.2. Méthodologie

Pour réaliser ce travail, nous avons fait usage à la méthode analytico-descriptive. Cette
méthode cherche à décrire les faits et les situations telles qu’elles existent ainsi que les
phénomènes sociaux à étudier dans notre milieu d’étude. Elle nous a aidé à savoir qui fait
quoi, quand et où par rapport à nos enquêtes. Pour nous permettre de bien mener cette étude et
récolter les différentes données se rapportant à notre thème de recherche, notre méthode a été
combinée aux techniques ci-après :

1. Technique d’échantillonnage

Pour mener à bien cette étude, nous allons considérer deux catégories de personnes à enquêter
dont la première catégorie est constituée des personnes non éleveurs bovins que dont
l’échantillon a été tiré de la population totale de notre milieu d’étude et la deuxième catégorie
des enquêtés est constituée de l’échantillon tiré des éleveurs bovins.
S’agissant de la première catégorie des enquêtés, un nombre réduit a été tiré de la population
totale de la contrée de Bunyakiri tout en tenant compte de sa répartition dans les différentes
entités coutumières qui le constituent.
Cela se justifie par le fait qu’il ne sera pas facile de mener une telle étude en considérant
toute la population non éleveur bovin de notre milieu d’étude compte tenu des moyens
financier et matériel insuffisants mais aussi en tenant compte du temps.
Pour déterminer la taille de l’échantillon de notre étude, nous nous servirons de la population
totale de notre milieu d’étude qui est 273 548 habitants (d’après le rapport de l’état civil du
PEA 2017) en appliquant la technique de YAMAN (1970) tiré du cours de la recherche
scientifique dispensé par le Professeur ILUNGA LUTUMBA en référence à la formule ci-
après:
N
n= x , avec un degré de précision ou marge d’erreur de 9 % soit (0.09).
1+ N ( e )

Où : n= taille d’échantillon ; N=nombre total de la population et e =degrés de précision ou


marge d’erreur estimé à 9%.
Ainsi, le calcul est le suivant pour déterminer notre taille d’échantillon en considérant que le
nombre total de la population du milieu d’étude est de 273 548 habitants.
273 548 273 548
n¿ = = 123,401
1+ 273548 ×(0.09 ×0.09) 1+ 273548 × 0.0081

n = 123,401 ≈ 123 ; d’où nous ajoutons 27 personnes supplémentaires pour de raison de


facilité dans le calcul, ainsi notre échantillon est de 150 personnes notre étude.

En considérant la formule de l’OMS qui se présente comme suit :

a ×100 150 ×100


: e= = =0,054 ≈ 0,05 % Où e = échantillon, a = nombre d’enquêtés, b =
b 273548
Population totale, notre échantillon représente 0,05 % de la population totale de notre milieu
d’étude.
Le tableau 4 ci-après donne la répartition de l’échantillon de notre étude selon les entités
coutumières.

Entité Population totale Echantillon %


Kalima 117 020 64 42,6
Mubuku 52 155 29 19,3
Buloho 104 373 57 38
Total 273 548 150 100
Source : Nos recherches (2018)
Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés selon les entités coutumières de la
Contrée de Bunyakiri en tenant compte du poids démographique de chaque entité. Ainsi, nous
avons notre échantillon 42,2% des enquêtés pris dans le groupement de Kalima, 38% des
enquêtés pris dans la chefferie de Buloho et enfin 19,3% des enquêtés pris de le groupement
de Mubuku.

Concernant la deuxième catégorie des enquêtés, elle est constituée des éleveurs bovins dont
nous avons tiré la moitié du nombre des éleveurs bovins trouvés dans chaque entité où se
pratique cet élevage pour constituer notre échantillon après avoir répertorié leur nombre.

Le tableau 6 ci-après présente l’échantillon des éleveurs bovins selon les entités.

Tableau 6. Répartition des éleveurs enquêtés selon les entités

Entité Nbre total des fermiers Echantillon %


bovins
BITALE 24 12 21,8
RAMBA 58 29 52,7
KATASOMWA 27 14 25,4
Total 109 55 100

Ce tableau donne l’échantillon des éleveurs bovins tiré respectivement dans chaque contrée
selon l’importance de ces derniers à la moitié dont à Ramba 52,7 % des éleveurs bovins à
enquêtés, à Katasomwa 25,4 % des éleveurs bovins à enquêter et à Bitale 21,8 % de éleveurs
bovins à enquêter.

Ainsi, nous avons eu un total 205 personnes à enquêter en faisant la sommation de 150
personnes non éleveurs bovins à enquêter et 55 éleveurs bovins à enquêter.

2. Technique d’enquête

L’enquête a été rendue possible grâce à un questionnaire d’enquête qui a été soumis à la
population cible (l’échantillon d’enquête).

Elle a concerné 205 personnes dont 150 non éleveurs bovins et 55 éleveurs bovins, et s’est
déroulée pendant la journée au moment où l’enquêté se trouvait dans son occupation
habituelle ou pendant la soirée à son domicile.

Les questions du questionnaire d’enquête ont été soumises à l’enquêté soit en Kitembo et
quelque fois en Swahili ou dans un autre dialecte que maitrise bien l’enquêté. Cette enquête
s’est déroulée pendant une durée de 25 jours soit du 05/06/ au 30/06/2018.
Le questionnaire d’enquête à soumettre aux enquêtés dont une copie se trouve en annexe était
constitué des questions fermées.

Le questionnaire d’enquête portait essentiellement sur la source énergétique principale dans la


contrée, le mode de valorisation des excréments de vache et perception de la population et/ou
des éleveurs bovins sur la valorisation de la bouse des vaches en biogaz.

3. Technique d’observation

L’observation nous a été très capitale car elle a nous permis de compléter les informations
recueillies lors des enquêtes formelles.

A travers elle, nous avons entrepris des observations sur le mode d’alimentation de la
population de notre milieu d’étude, les systèmes agropastoraux, les sources énergétiques
auxquelles la population fait recourt, présentes dans, les modes de valorisation de la bouse de
la vache par la population, etc.

4. Technique de documentaire

C’est une technique qui nous a aidé à dépouiller les documents et à les interroger afin
d’obtenir des renseignements sûrs se rapportant à notre sujet. Pour réaliser ce travail, nous
avons fait recours aux ouvrages, TFC, Mémoires, Syllabus et l’internet.

5. Traitement des données

C’est une démarche qui consiste en un moyen permettant de rassembler et d’analyser les
données recueillies sur terrain afin de les rendre numériques ou chiffrées. Pour y parvenir, les
données recueillies sur le terrain étaient traitées et organisées à l’aide de l’ordinateur par
l’utilisation du logiciel Excel afin de les rendre quantitatives. L’interprétation de ces données
nous a permis de vérifier les hypothèses et atteindre les objectifs de la recherche.
CHAPITRE. IV. PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS

3.1. Présentation des données

Au cours de ce travail scientifique orienté dans la perspective de notre sujet, il s’avère évident
de visiter et interroger la population et les éleveurs de vaches tirés dans les ménages de notre
milieu d’étude afin de nous rendre compte de leur perception sur la valorisation de la bouse
de vache pour la production du biogaz.

Les données recueillies sur le terrain en rapport avec ce travail, sont présentées dans des
tableaux afin d’en dégager les effectifs et les pourcentages des opinions des enquêtés sur des
faits étudiés dans le but d’émettre des conclusions sur chaque fait étudié et ensuite proposer
des pistes de solutions.

3.2. Interprétation des résultats

Les résultats de notre recherche vont être interprétés en les groupant en deux catégories. La
première catégorie des résultats à analyser concerne les données relatives aux caractéristiques
des enquêtés recueillies sur le terrain, tandis que la deuxième catégorie des résultats concerne
l’enquête proprement dite sur la perception de ces enquêtés en rapport avec notre sujet de
recherche.

Les tableaux statistiques nous ont servi pour rendre les données qualitatives en données
chiffrées sous forme des effectifs et des pourcentages. La tendance selon l’effectif et le
pourcentage obtenus pour chaque paramètre étudié dans une question a fait l’objet d’une
interprétation ou d’une analyse et par la suite, nous a permis d’aboutir à une conclusion pour
chacun des faits étudiée.

Ainsi, au terme de cette enquête, nous avons été capable de vérifier nos hypothèses, c’est-à-
dire les affirmer, les informer ou les nuancer et d’aboutir aux objectifs que nous nous sommes
assignés au départ : les résultats de l’enquête se présentent tel que décrit dans les pages qui
suivent.
3.2.2.1. Caractéristiques des enquêtés

Tableau 3. Distribution de l’échantillon selon le genre, l’âge, la profession et la taille de


ménage
Distribution des enquêtés selon le genre
Genre Non éleveurs Eleveurs bovins Total général
bovins
Effectif % Effectif % Effectif %
Masculin 109 72,6 42 76,3 150 73,1
Féminin 41 27,3 13 23,6 55 26,8
Total 150 100 55 100 205 100
Distribution des enquêtés selon l’âge en tranche
Tranche d’âge (ans) Effectif % Effectif % Effectif %
18 - 20 21 14 2 3,6 23 11,2
21 - 41 39 26 9 16,3 48 23,4
42 - 59 78 52 29 52,7 107 52,1
60 et plus 12 8 24 43,6 36 17,5
Total 150 100 55 100 205 100
Distribution des enquêtés selon la profession
Profession Effectif % Effectif % Effectif %
Cultivateurs 72 28,8 0 0 72 28,8
Agents de l’Etat 18 8,7 0 0 18 8,7
Etudiants et/ou élèves 11 5,3 0 0 11 5,3
Commerçants 24 11,7 0 0 24 11,7
Eleveurs bovins 55 26,8 0 0 55 26,8
Autres éleveurs 13 6,3 0 0 13 6,3
Sans 12 5,8 0 0 12 5,8
Total 250 100 00 00 205 100
Distribution des enquêtés selon la taille de ménage
Taille de ménage Effectif % Effectif % Effectif %
1- 4 17 11,3 9 16,3 26 12,6
5-7 58 38,6 25 45,4 83 40,4
8 - 10 45 30 12 21,8 57 27,8
11 et plus 30 20 9 16,3 39 19
Total 150 100 55 100 205 100
Source : nos recherches sur le terrain

Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés selon le genre, l’âge, la


profession et la taille de ménage. De ce tableau il se dégage que 72,6 % de nos enquêtes non
éleveurs bovins sont du genre masculin et 27,3 % du genre féminin, alors que 76,3 % de nos
enquêtés éleveurs sont du genre masculin contre 23,6 % enquêtés éleveurs bovins du genre
féminin. Dans l’ensemble il se que dégage que 73,1 % de nos enquêtés sont du genre
masculin alors que 26,8 % de ces enquêtés sont du genre féminin.
Ainsi, les hommes ont été plus représentatifs dans notre échantillon compte tenu de leur
disponibilité à répondre à nos questions et de la maitrise de notre thème de recherche. Aussi,
dans l’ensemble au regard de ce tableau 28,8 % de nos enquêtés sont des cultivateurs, 26,8%
sont des éleveurs bovins, 11,7% sont des commerçants, 8,7 % sont des agents de l’Etat de
toute catégorie confondue, 6,3 % représente les autres éleveurs (caprin, porcin, volaille, etc.),
5,8% sont sans profession et enfin 5,3% des enquêtés représentent les étudiants et/ou les
élèves.

De même les résultats observés dans ce tableau atteste que dans l’ensemble 52,1 % de nos
enquêtés ont l’âge variant entre 42 et 59 ans, 20% ont l’âge se situant entre 42 et 59 ans, 23,4
% de nos enquêtés ont l’âge compris entre 21 et 41 ans, 17,5 % de nos enquêtés ont l’âge
compris entre 60ans et plus et enfin 11,2% de nos enquêtés ont l’âge se situant entre 18 et 20
ans. Ces résultats montrent que le gros de nos enquêtés ont l’âge compris entre 21 et 59 ans,
soit une moyenne de 40 ans ; c’est donc une population active qui peut contribuer
massivement au développement durable de notre milieu d’étude.

Concernant la taille de ménage, 40,4 % des enquêtés ont la taille de ménage compris entre 5
et 7 membres, 27,8 % de nos enquêtés ont la taille de ménage se trouvant entre 8 et 10
membres, 19 % de nos enquêtés ont la taille de ménage compris entre 11 et 13 membres.
12,6% de nos enquêtés ont la taille de ménage compris entre 1 et 2 membres. Ainsi, le plus
grand nombre de nos enquêtés a la taille de ménage ayant entre 5 et 10 membres de famille,
avec une moyenne de 7 à 8 membres par famille ; ce qui démontre une demande accrue des
denrées alimentaires par ménage, donc un grand effort dans la production aliment, ce qui
pourra aussi fortement menacer l’environnement.

3.2.2.2. Résultats des questions proprement dites

Cette partie présente les résultats des questions proprement dites par rapport à notre
questionnaire d’enquête. Ces résultats sont présentés en deux catégories selon les enquêtés
éleveurs bovins uniquement et selon les non éleveurs bovins tirés de la population avec les
enquêtés éleveurs bovins.
3.2.2.2.1. Résultats des questions adressées uniquement aux éleveurs bovins
a) Superficie estimée du pâturage exploité par l’éleveur
Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon la superficie exploitée

Superficie des pâturages Fréquences pourcentage


exploités (ha)
5 à 9 10 18,1 %
10 à 15 25 45,4 %
16 à 29 15 27,2 %
30 et plus 5 9%
Total 55 100 %
Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau donne la répartition des éleveurs bovins enquêtés selon la


superficie des pâturages exploités. De ce tableau, les résultats montrent que 45,4% des
éleveurs bovins ont des pâturages exploités dont la superficies est comprise entre 10 et 15 ha,
27,2% de ces éleveurs ont des pâturages dont la superficie est comprise entre 16 et 29 ha,
18,%, leurs pâturages ont des superficie comprises entre 5 et 9 ha et enfin 9 % ont de
pâturages dont la superficie se situe entre 30 ha et plus. Le gros de nos enquêté ont des
pâturages dont les superficies sont comprises entre 10 et 29 ha avec une moyenne de 19,5ha.
Compte tenu de l’augmentation du cheptel annuellement et même du nombre des éleveurs, la
demande en espace pour les pâturages pourra augmenter et les espaces forestiers qui sont les
plus sollicités pourraient reculer parallèlement à cette augmentation des pâturages dans le
milieu.

b) Nombre de têtes bovines dont dispose l’éleveur

Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon le nombre de têtes bovines en possession

Nbre de têtes bovines Fréquences Pourcentage


par éleveur (en tranche)
5 à 10 têtes 3 5,4
11 à 24 têtes 7 12,7
25 à 50 têtes 30 54,5
51 têtes et plus 15 27,2
Total 55 100
Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018
Commentaire : Ce tableau donne la répartition des éleveurs bovins enquêtés selon le nombre
de têtes bovines en leur possession reparti en tranche.

Les résultats obtenus dans ce tableau montrent respectivement que 54,5% des éleveurs bovins
enquêtés disposent de 25 à 50 têtes bovines, 27,2% de ces éleveurs 51 têtes bovines et plus,
12,7% d’entre eux possèdent de 11 à 24 têtes bovines et enfin parmi eux certains ont 5 à 10
bovines. De ces résultats, nous remarquons que le gros de ces éleveurs possède 25 à 50 têtes
bovines avec moyenne de 37 à 38 et pour certains d’entre eux ce nombre va même au delà de
50 têtes et si on considérerait les augmentations annuelles ce nombre va croissant et même si
cet élevage présente de multiples avantages socio-économiques mais, il y a aussi de multiples
désavantages surtout environnementaux notamment la consommation d’espace et la pollution
du milieu naturel.

c) Mode d’élevage pratiqué par les éleveurs bovins

Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon le mode d’élevage pratiqué

Mode d’élevage Fréquences Pourcentage


Stabulation entravée 0 0
Semi- stabulation 15 27,2
Liberté avec gardiennage 30 54,5
Stabulation libre 10 18,1
Total 55 100
Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau dégage les différents modes d’élevage bovin pratiqués par nos
enquêtés. 3 modes d’élevages bovins sont les plus pratiqués par nos enquêtés dont notamment
le mode de liberté avec gardiennage (54,5 % des éleveurs), le mode de semi-stabulation
(27,2% des éleveurs) et le mode de stabulation libre (18,1 % des éleveurs). Ainsi, il se dégage
que le gros des éleveurs enquêtés pratiquent le mode d’élevage en liberté avec gardiennage,
c’est-à-dire que les animaux sont laissés en liberté sur les espacés pâturés mais avec un
minimum de gardiennage. Ce mode d’élevage demande des superficies de pâturage de plus en
plus en plus grandes, d’où la demande élevée en espace pour les pâturages. Aussi, ce mode
d’élevage contribue à éparpiller les excréments des vaches partout dans la nature sans, d’où
sans la moindre gestion de ces excréments, avec comme conséquence la pollution de la nature
(le sol, l’eau et l’air notamment avec le CH4).
d) Mode de gestion de la bouse des vaches par les éleveurs

Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon le mode de gestion de bouse des vaches

Mode gestion de la bouse des vaches par Fréquence Pourcentage


les éleveurs
Abandonner dans la nature 34 61,8
Fertiliser les champs 13 23,6
Utiliser dans l’artisan et la construction des 8 14,5
maisons
Total 55 100
Source : nos enquêtes sur le terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau présente les différents modes de gestion de la bouse des vaches par
les éleveurs bovins enquêtés. Il se dégage de ce tableau 3 modes de gestion de cette bouse par
les éleveurs bovins. Ces 3 modes de gestion se présentent respectivement comme suit dans
leur ordre d’importance : Abandonner dans la nature (61,8 % des éleveurs enquêtés), Fertiliser
les champs (23,6% des éleveurs enquêtés) et enfin l’utiliser dans l’artisan et la construction
des maisons (14,5% des éleveurs enquêtés). Ainsi, il se remarque que la plus grande quantité
de la bouse des vaches produites dans notre milieu d’étude est abandonnée dans la nature sans
aucune moindre valorisation. La participation de l’élevage bovin à la dégradation de
l’environnement et à l’atteinte à la santé humaine est alors palpable dans la contrée
notamment par dégagement des gaz à effet de serre (CH 4), la pollution du sol et des milieux
aquatiques mais aussi comme source des vecteurs des maladies pouvant compromettre la vie
humaine (comme certaines zoonoses).

3.2.2.2.2. Résultats des questions posées aux non éleveurs et éleveurs bovins

a) Type d’énergie le plus utilisé par les enquêtés pour les activités ménagères
quotidiennes

Tableau 4. Répartition des enquêtés selon le type d’énergie le plus utilisé pour les activités
ménagères quotidiennes

Réponses attendues Non éleveurs bovins Eleveurs bovins Total


Effectif % Effectif % Effectif %
Bois-énergie 102 68 45 81,8 147 71,7
Energie solaire 15 10 4 7,2 19 9,2
Pétrole 33 22 6 10,9 39 19
Total 150 100 55 100 205 100
Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018
Commentaire : Ce tableau présente les enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon le type
d’énergie le plus utilisé dans le milieu pour les activités ménagères quotidiennes. De ce
tableau, dans l’ensemble il se dégage 3 type d’énergie les plus utilisés par les enquêtés dans
leurs activités quotidiennes, il s’agit entre autre de bois-énergie pour 71,7 % des enquêtés, de
pétrole pour 19 % des enquêtés et de l’énergie solaire pour 9,2 % des enquêtés. Ainsi, le bois-
énergie est le type d’énergie le plus utilisé dans notre milieu d’étude, alors qu’il est bien
connu que l’utilisation accrue du bois-énergie (bois de chauffage et charbon de bois) inflige
des sérieux conséquences à l’environnement notamment la perte des espaces forestiers et de la
biodiversité, le déclenchement des changements climatiques, l’érosion des sols, etc., il est
donc urgent que la population puisse recourt à d’autres types d’énergie à part le bois-énergie
afin de contribuer à préserver nos forêts.

b) Avis des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins sur la connaissance de l’utilisation
de la bouse des vaches pour la production du biogaz

Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon leur avis sur la
connaissance de l’utilisation de la bouse des vaches pour la production du biogaz

Réponses attendues Non éleveurs bovins Eleveurs bovins Total


Effectif % Effectif % Effectif %
Avis Oui 29 19,3 8 14,5 37 18
Avis Non 121 80,3 47 85,4 168 81,9
Total 150 100 55 100 205 100

Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins
selon leur avis sur la connaissance de l’utilisation de la bouse de vaches pour la production du
biogaz. 80,3 % des enquêtés non éleveurs bovins n’ont pas de connaissant sur l’utilisation de
bouse des vaches pour la production du biogaz contre 19,3% de ces enquêtés qui en ont une
connaissance, par contre 85,4% des enquêtés éleveurs bovins n’ont pas de connaissance sur
l’utilisation de bouse de vaches pour la production du biogaz contre 14,5 % qui en ont de
connaissance. Ainsi donc, dans l’ensemble nous remarquons que nos enquêtés éleveurs et non
éleveurs bovins (81,9%) n’ont de pas de connaissance sur l’utilisation de la bouse de vache
pour la production du biogaz.
c) Avis des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins sur le recourt à l’utilisation de
l’énergie produite à travers la bouse de vaches dans leurs activité quotidiennes

Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon leur avis sur le
recourt à l’utilisation de l’énergie produite à travers la bouse de vaches dans leurs activité
quotidiennes
Réponses attendues Non éleveurs bovins Eleveurs bovins Total
Effectif % Effectif % Effectif %
Avis Oui 141 94 51 92,7 192 93,6
Avis Non 9 6 4 7,2 13 6,3
Total 150 100 55 100 205 100

Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés selon leur avis sur le recourt à
l’énergie produite à base de la bouse de vaches dans leurs activités quotidiennes. Dans la
majorité cas, les non éleveurs et les éleveurs bovins (93,6 % des enquêtés) sont d’avis
favorable à se servir de l’énergie produite à base de la bouse de vaches (biogaz) dans leurs
activités ménagères quotidiennes. Par là, beaucoup d’auteurs ont déjà souligné que l’énergie
produite à base de la bouse des vaches appelée communément biogaz peut servir non
seulement à la production de la chaleur ; pour cela, elle peut être utilisée à travers le réchaud
électrique, le fer à repasser, le chauffe eau, etc. mais aussi à la production de la lumière ; pour
cela, elle peut être utilisée à travers les ampoules à incandescences et à fluorescences et
même à travers les lampes à manchons communément appelées collements.
d) Mécanismes permettant à la population de faire recourt et/ou d’avoir l’accès facile
au biogaz

Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon les mécanismes
permettant à la population de faire recourt et/ou d’avoir l’accès facile au biogaz

Réponses attendues Non éleveurs bovins Eleveurs bovins Total


Effectif % Effectif % Effectif %
Doter les ménages 71 47,3 9 16,3 80 39
non éleveurs bovins
des vaches
Vulgariser les 63 42 32 58,1 95 46,4
techniques de
production du
biogaz au près de la
population
Doter les ménages 16 10,6 14 25,4 30 16,6
des moyens
matériels pour la
production du
biogaz
Total 150 100 55 100 205 100

Source : nos enquêtes sur terrain juin 2018

Commentaire : Ce tableau dégage 3 types de mexicanisâmes proposés par les enquêtés


permettant à la population de faire recourt et/ou d’avoir l’accès facile au biogaz. Pour les non
éleveurs bovins enquêtés ces mécanismes se comme suit dans leur ordre d’importance : doter
les ménages non éleveurs bovins des vaches (47,3% des enquêtés), vulgariser les techniques
de production du biogaz à la population (42% des enquêtés), doter les ménages des moyens
matériels pour la production du biogaz (10,6% des enquêtés). Par contre pour les éleveurs
bovins ces mécanismes se présentes successivement comme suit : vulgariser les techniques du
biogaz (58,1 % des enquêtés), doter les ménages non éleveurs bovins des vaches (16,3 % des
enquêtés), doter les ménages des moyens matériels pour la production du biogaz (30 % des
enquêtés).

Mais dans l’ensemble pour les enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins ces mécanismes se
présentent dans leur ordre d’importance comme suit : vulgariser les techniques de production
du biogaz au près de la population (46,4% des enquêtés), doter les ménages non éleveurs
bovins des vaches (39% des enquêtés) et enfin doter les ménages des moyens matériels pour
la production du biogaz (16,6% des enquêtés).

La vulgarisation des techniques de production peut se faire à travers la formation ou


l’information de la population sur la production du biogaz ou à travers les essais
(expérimentation) de production du biogaz à base de la bouse des vaches dans le milieu.

Pour la dotation des ménages non éleveurs des vaches, cela peut être possible à travers les
aides à la population des services de l’Etat impliqués dans l’élevage ou à travers certains
ONG qui pourront doter les ménages des vaches comme cela est le cas dans d’autres pays
comme le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et autres (SNV, Sd).
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANONYME, 2009a. Analyse de contexte du territoire de Kalehe. Action pour la Paix et la


Concorde (A.P.C) et Life & Peace Institute (L.P.I), Bukavu, RDC : 54pp.

ANONYME, 2009b. La réinsertion des enfants ex-soldats à Kalehe. Rapport des activités,
LAISSEZ L'AFRIQUE VIVRE : 29pp.

ANONYME, 2005. Monographie de la province du Sud-Kivu. Immeuble SOFIDE, 1er niveau,


Commune de Gombe, RDC : 124pp.

IPAPEL, 2008. Rapport du territoire de Kalehe de l'année 2007. Inspection Provinciale de


l'Agriculture, la Pêche et l'Elevage, Inédit : 37pp.

PNUD, 2009. Diagnostic participatif villageois, territoire de Kalehe, Sud-Kivu. Programme


des Nations Unies pour le Développement : 337pp.

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