Memoire Justi Muku Okkkk
Memoire Justi Muku Okkkk
Memoire Justi Muku Okkkk
Email :isagekahuzi 1@yahoo.com
isagekahuzi1@yahoo.com
SECTION D’AGROVEGE
DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRE
PERCEPTION DE LA POPULATION SUR LA VALORISATION DE
LA BOUSE DES VACHES POUR LA PRODUCTION DU BIOGAZ
EN MILIEU RURAL/BUNYAKIRI
EPIGRAPHE
o Qui conque crache à l’air doit s’attendre à recevoir le crachant sur le visage, souvent
nous payons cash nos erreurs contre la nature.
Proverbe boulé-côte d’ivoire.
IN MEMORIUM
DEDICACE
A notre chère épouse IMANI pour le courage, la patience et les efforts qu’elle témoignés au
cours de notre parcours académique ;
Avec une consommation toujours plus grande et plus diversifiée partout au monde, la
production des déchets ne cesse d’augmenter en quantité et en qualité engendrant ainsi
d’énormes risques sur l’environnement et, par voie de conséquence sur la santé de la
population. Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement
(PED) à cause notamment du retard considérable dans le domaine biotechnologique (Afilal et
al, 2014).
Une grande partie de l’économie de ces pays repose sur le secteur primaire, plus
particulièrement le développement agropastoral. Cependant, ce secteur si important est
générateur de déchets et parfois mal exploités (donc source de pollution), et connaît encore
d’énormes difficultés pour prospérer parmi lesquels les besoins énergétiques.
Ces problèmes sont de plus en plus importants depuis qu’un grand nombre de ces pays se sont
donnés d’être des pays émergent et des grands acteurs dans les enjeux de la politique du
monde. Ces pays sont caractérisés par une situation énergétique dépendante majoritairement
des énergies fossiles importées, qui pèse sur ses équilibres économiques et parfois même
financiers (Aboubakar et al, 2016).
En effet, environs deux milliards et demi d’habitants du monde entier manquent de
combustible propre et sûr pour répondre à leurs besoins quotidiens en énergie. Ils recourent à
des ressources traditionnelles comme les bois, les résidus agricoles, le fumier sec ou le
charbon de bois. Ces combustibles sont habituellement collectés par les femmes et les enfants,
ce qui les empêche de consacrer leur temps à des activités productrices, à l’éducation ou aux
loisirs. En outre, l’utilisation de ces combustibles pour la cuisine expose les femmes et les
enfants à la fumée et peut entrainer des graves maladies respiratoires et des infections des
yeux (SNV, Sd).
Cependant, depuis longtemps des programmes de biogaz domestique ont vu le jour un peu
partout dans le monde ; c’est le des pays comme le Bangladesh, le Cambodge, la RCP lao, le
Pakistan et l’Indonésie où depuis 2006 que ces programmes de biogaz domestique y ont été
établis . Vers la fin de la deuxième moitié de l’année 2009, quelque 285 000 ménages en Asie
étaient équipés d’un bio-digesteur améliorant ainsi la qualité de la vie de 1 750 000 habitants
(SNV, Sd).
Plus récemment, les activités de la production du biogaz se sont étendues vers l’Afrique. Le
programme national au Rwanda a été lancé en 2007. Dans le cadre du programme de
partenariat de Biogaz en Afrique, six autres pays dont l’Ethiopie, la Tanzanie, L’Ouganda, le
Kenya, le Burkina-Faso et le Sénégal) vont aussi bénéficier de cette technologie (SNV, Sd).
S’agissant du Rwanda, le biogaz produit à partir de la bouse de vaches remplace
avantageusement les bois de chauffage qui se fait rare et enfume les cuisines. De plus, il a été
observé un engouement des ménages ruraux pour les digesteurs dont 350 ont déjà été installés
avec le soutien du gouvernement (SNV, Sd).
Par contre, concernant la RD. Congo, et plus particulièrement dans la province du Sud-Kivu,
les forêts sont en proie à l’exploitation artisanale et industrielle du bois déformant leurs
physionomies naturelles avec comme conséquence, le recul des espaces forestiers et une perte
accrue de la biodiversité.
Ainsi, au Sud-Kivu, l’exploitation des forêts, particulièrement liée à l’accès aux combustibles
pour l’énergie est très intense. La demande de bois-énergie impose des lourdes dépenses
financières au niveau des ménages urbains, lesquelles dépenses liées fortement au bois de
chauffage et de charbon de bois pour la cuisson (PNUE, 2011).
Selon Karume (2010), des observations récentes ont montré que seulement 9% de la
population urbaine de Bukavu sont bénéficiaires du courant électrique et souffrant aussi des
ruptures intempestives ne permettant pas une bonne utilisation de ce type d’énergie pour la
cuisson des aliments mais presqu’exclusivement pour l’éclairage. C’est pourquoi, le recours
au charbon de bois et aux bois de chauffe pour la cuisson des aliments dans plus de 90% de
ménages de Bukavu et des milieux ruraux devient une voie incontournable pour la cuisine.
Ceci s’observe aussi à Bunyakiri où non seulement les forêts reculent pour la production du
bois-énergie mais aussi pour l’installation des espaces pâturés et cultivés. Ce phénomène
prend de plus en plus de l’ampleur dans la contrée de Bunyakiri essentiellement pour la
création des pâturages d’où sont élevés les vaches surtout dans les contrées de hauts plateaux
de Ramba et Katasomwa et à Bitale à la lisière du PNKB. Dans ces contrées on assiste à une
installation continue des fermes bovines qui contribue à la suppression des espaces forestiers,
les populations aggravent encore la situation en recourant à ces espaces forestiers pour des
besoins énergétiques. Le cheptel bovin y est en augmentation rapide et le mode d’élevage
pratiqué est celui où les animaux circulent librement sur ces espaces pâturés laissant partout
le long de leur parcourt les excréments dans la nature sans la moindre valorisation. La menace
de l’environnement est palpable, le milieu naturel notamment l’air, le sol et les milieux
aquatiques sont ainsi pollués par ces excréments. Une bonne gestion de ces déjections bovines
pour la production du biogaz permettrait non seulement de protéger les espaces forestiers mais
de contribuer à la protection de l’environnement en général et en particulier, permettrait à la
population d’avoir une source énergétique comme panacée au bois-énergie.
En menant une telle étude, nous voulons savoir si la population de notre milieu d’étude en
général et les éleveurs bovins en particulier ont une connaissance sur la valorisation des
bouses de vaches en biogaz, une énergie utilisable dans les activités ménagères quotidiennes
et au moindre coût.
Une telle étude n’a jamais été abordée par qui que ce soit dans notre milieu. Pour cela, notre
curiosité scientifique trouve son soubassement en des questions telles que posées ci-dessous :
1o Quelle est la source d’énergie la plus utilisée par la population de notre milieu ?
2o Comment la population de notre milieu d’étude valorise-t-elle la bouse produite par les
vaches y élevées ?
La source d’énergie la plus utilisée par la population dans notre milieu serait le bois
énergie ;
La population de notre milieu d’étude valoriserait la bouse produite par les vaches y
élevées en l’utilisant comme fertilisant ;
La bouse de vaches servirait à la population de notre milieu d’étude à la production
du biogaz.
Identifier la source d’énergie la plus utilisée par la population de notre milieu d’étude ;
Dégager le mode de valorisation de la bouse des vaches dans notre milieu d’étude ;
Montrer que la bouse des vaches peut servir à la population de notre milieu d’étude
pour la production du biogaz.
Le choix de ce sujet s’explique par le souci d’apporter des informations nécessaires sur la
gestion des déchets d’élevage en général et sur la valorisation de la bouse des vaches en
biogaz afin d’appuyer le processus du développement durable des milieux ruraux en général
et de notre milieu d’étude en particulier.
L’intérêt personnel de ce travail est de nous permettre d’appréhender plus des connaissances
dans le domaine de la gestion des déchets biodégradables et sur la production du biogaz à
partir de la bouse des vaches, excellent substrats de production du biogaz.
L’intérêt pratique de ce travail est de permettre non seulement la réduction de la pollution
locale mais aussi la lutte contre la déforestation, et de même la réduction de la production des
gaz à effet de serre contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs,
il permet aussi de contribuer d’avoir dans les milieux ruraux une énergie propre et autonome
pour les activités ménagères. A travers lui, aussi de vulgariser la technologie du biogaz.
L’intérêt scientifique de ce travail et que, ses résultats enrichiront la banque des données
scientifiques sur la gestion de la bouse des vaches et de la production d’énergie renouvelable.
L’occasion est donc donnée aux différents spécialistes notamment les environnementalistes,
les agronomes, les économistes, les sociologues de mener des études en vue de saisir les
différents facteurs de ces problèmes.
1.1. LA METHANISATION
1.1.1. Définition
Selon Bastide (2014), la méthanisation (encore appelée digestion anaérobie) est une
technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en
conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène (réaction en milieu anaérobie, contrairement
au compostage qui est une réaction aérobie).
Cette dégradation aboutit à la production :
- d’un produit humide riche en matière organique partiellement stabilisée appelé digestat. Il
est généralement envisagé le retour au sol du digestat après éventuellement une phase de
maturation par compostage ;
- de biogaz, mélange gazeux saturé en eau à la sortie du digesteur et composé d’environ 50 %
à 70 % de méthane (CH4), de 20 % à 50 % de gaz carbonique (CO 2) et de quelques gaz traces
(NH3, N2, H2S). Le biogaz a un Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) de 5 à 7 kWh/Nm 3. Cette
énergie renouvelable peut être utilisée sous différentes formes : combustion pour la
production d’électricité et de chaleur, production d’un carburant, ou injection dans le réseau
de gaz naturel après épuration.
Il existe 4 secteurs favorables au développement de la méthanisation : (1) agricole, (2)
industriel, (3) déchets ménagers, (4) boues urbaines.
Biogaz
Matières
Méthanisation
organiques
Digestat
1.1.2. Historique
1.1.3. Avantages
1.1.4. Contraintes
Toutes les matières organiques sont susceptibles d’être ainsi décomposées (excepté des
composés très stables comme la lignine) et de produire du biogaz, avec un potentiel
méthanogène toutefois très variable.
La méthanisation convient particulièrement aux substrats riches en eau, contenant de la
matière organique facilement dégradable, et facilement pompables pour permettre un
fonctionnement en continu.
Les déchets méthanisés peuvent être d’origine :
- Agricole : déjections animales, résidus de récolte (pailles, spathes de maïs …), eaux de salle
de traite, etc.
- Agro-industrielle : abattoirs, caves vinicoles, laiteries, fromageries, ou autres industries
agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques, etc.
- Municipale : tontes de gazon, fraction fermentescible des ordures ménagères, triée à la
source (biodéchets) ou non (TMB), boues et graisses de station d’épuration, matières de
vidange, etc.
La co-digestion d’un mélange de déchets organiques est à préconiser pour permettre des
économies d’échelle et optimiser la production de biogaz.
Le tableau ci-après donne l’énergie libérée par différents substrats
En fonction des déchets traités et des situations, on peut distinguer les différents types
d’unités suivantes :
- à la ferme,
- collectif (à la ferme + autres déchets provenant de l’extérieur),
- centralisé (recevant des déchets de différentes origines, y compris agricole),
- STEP (boue de stations d’épuration des eaux),
- Industries agro-alimentaires (IAA),
- Unités traitant des biodéchets (issus de collectes sélectives),
- Unités de TMB traitant des déchets ménagers,
- Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND).
1.2. LE BIOGAZ
1.2.1. Définition
Le biogaz est un produit biodégradable. Il est issu de la fermentation, dans une cuve chauffée
et sans oxygène, de lisier (un déchet agricole, mélange de déjections d’animaux d’élevage et
d’eau) et d’autres substances organiques provenant de l’agriculture, des communes et de
l’industrie. Le gaz obtenu par cette fermentation après 20 à 60 jours est transformé en énergie
électrique et thermique par un moteur de cogénération. Comme la théorie de Lavoisier, avec
le biogaz, rien ne se perd : les substances résiduelles peuvent être traitées afin d’obtenir de
l’engrais liquide et du compost. Il ne faut pas confondre le biogaz avec le biométhane, qui est
du biogaz qui subit une épuration poussée.
Toute la matière organique est susceptible d’être décomposée (excepté des composés très
stables comme la lignine) et de produire du biogaz, avec un potentiel méthanogène toutefois
très variable (Anonyme, 2013). La méthanisation convient particulièrement aux substrats
riches en eau, contenant de la matière organique facilement dégradable.
Les déjections animales sont particulièrement intéressantes quand elles sont produites en
quantités importantes et régulières.
Le lisier est adapté à la méthanisation compte tenu de son état liquide qui facilite sa
manipulation. Malgré un faible potentiel méthanogène, les lisiers sont indispensables car ils
apportent des bactéries fraîches, ils ont un fort pouvoir tampon (stabilise le pH), ce qui facilite
les réactions bactériennes et assure une stabilité du milieu. Les fumiers sont également
intéressants car ils ont un taux de matière sèche plus élevé et ils peuvent servir de support
pour les bactéries à l’intérieur du digesteur ; cependant, leur aspect solide les rend plus
difficiles à manipuler et plus chers à utiliser (injection dans le digesteur et brassage
énergivores). Ils sont donc, soit mélangés au lisier dans la pré-fosse puis envoyés par pompe
dans le digesteur, soit introduits à l’aide d’une trémie. Les fumiers peuvent être utilisés dans
le cadre de la méthanisation par voie sèche, mais très peu de données sont disponibles.
Toutes les déjections animales ne possèdent pas le même potentiel méthanogène. Ainsi, les
fumiers ou fientes pures d’origine avicole sont très riches en azote et de ce fait freinent la
production de biogaz, de même des lisiers trop dilués présentent un pouvoir méthanogène
faible.
C’est pourquoi ces produits ne sont admis qu’en petites quantités dans les digesteurs.
Au-delà des déjections animales, la biomasse agricole énergétique concerne les refus
d’aliments du bétail, les cultures dédiées et autres matières végétales.
Enfin la co-digestion d’un mélange de déchets organiques est préconisée pour améliorer la
régularité du substrat, sécuriser l’approvisionnement et augmenter le pouvoir méthanogène.
D’autres déchets «méthanisables» non agricoles peuvent ainsi être préconisés : déchets agro-
industriels, déchets de municipalités,…
Le biogaz est produit pour satisfaire les besoins énergétiques sous pratiquement toutes les
formes utiles d'énergie, que ce soit la chaleur, l'électricité ou la force motrice. Il peut ainsi se
substituer à de nombreuses formes d'énergie existantes. Toutefois, le biogaz domestique vise
principalement les besoins énergétiques primaires liés à la cuisson et l'éclairage dans une
moindre mesure.
Le contenu énergétique du biogaz dépend principalement de son contenu en méthane. Ainsi,
la présence de dioxyde de carbone, d’azote, de vapeur d'eau et autres gaz rend la combustion
du biogaz moins exo-énergique que celle du butane (contenu énergétique environ deux fois
plus élevé) ou du méthane pur (plus de deux fois plus élevé). Le tableau présente les
différents taux de substitution entre le biogaz et les autres formes d'énergie (SNV, 2012).
Tableau. Ratio de substitution du biogaz et d’autres formes d’énergie
1. Par la stabulation des animaux dans la concession. Cette pratique ne concerne que des
surfaces très réduites (d'une dizaine de m 2) parce que le nombre d'animaux concerné est
faible, et le coût du transport du lieu de production au lieu d’utilisation (charrette, ou sur la
tête) élevé.
2. Par l’attache des animaux au champ pour la production de déjections et d'urine là où les
animaux sont attachés. Cette pratique, peu courante, exige beaucoup de travail (couper, poser,
déplacer les piquets) et ne concerne que quelques centaines de m2.
3. Par le parcage extensif des vaches, forme de production de la bouse la plus pratiquée. Les
troupeaux passent la nuit dans les champs, soit en liberté, soit près d'un enclos où sont
attachés les veaux, autour desquels se regroupent la plupart du bétail. En déplaçant les veaux,
on assure la rotation du par cet par la même occasion la bouse produite se retrouve partout le
long du parcourt des vaches.
Pour tout élevage bovin, la bonne gestion de la bouse du troupeau s’avère avantageuse à long
terme sur les plans économiques, agronomiques et environnementaux. Sur le plan
économique, la gestion de la bouse permet de réduire le coût des intrants agricoles comme les
engrais minéraux parce qu’ils apportent aux sols plusieurs nutriments ainsi qu’une bonne
gamme de macroéléments et de microéléments et permet la production d’une énergie
renouvelable connu sous le nom de biogaz. Sur une base agronomique, une bonne gestion de
la bouse de vaches permet d’enrichir les sols de matière organique qui augmente à son tour le
taux d’absorption des minéraux et leur disponibilité pour nourrir les plantes.
En plus, cette matière organique produit des acides qui libèrent le phosphore fixé sur les
particules de sol et augmente sa disponibilité.
On sait par ailleurs, qu’un niveau de matière organique du sol de 4 % au lieu de 2 % double
l’efficacité des engrais minéraux (Mehyus et Mackenzie, 1990). Sur une base
environnementale, une bonne gestion de la bouse des vaches permet de protéger la qualité des
sols de la ferme et des espacés pâturés, de l’air ambiant, des eaux souterraines et de surface et
même de drainage.
Une bonne gestion de la bouse des vaches favorise également les relations de bon voisinage
en préservant un bon climat d’attente et de concorde entre les voisins. La gestion de la bouse
des vaches a un impact important sur l’environnement général du milieu (Barrington, 1994).
Une bonne gestion des excréments des vaches se pratique dans trois endroits bien différents
mais aussi importants les uns que les autres : l’étable, le site d’entreposage et le site
d’utilisation.
1.3.3. Méthode de production du biogaz par la bouse des vaches
Selon IRDA (2012), pour déterminer la quantité de déjection (M) produite par une population
animale donnée, au cours d’une journée, la production moyenne journalière d’excrétas d’un
individu (Mj) est multipliée par l’effectif de la population (N).
La somme des gisements de déjections des N espèces retenues dans le cadre de l’évaluation,
est une sous-estimation de la quantité totale de déjections produite par l’ensemble des
animaux d’élevage, au cours de la journée. Ces expressions sont traduites par la relation:
M =N × M j
Cependant les bovins ne sont pas élevés en étable. Ceci a pour conséquence la perte de
quelques excréments, soit environ 1/3 de déjection journalière (Tou et al, 2001 ; Laskri et al,
2007).
D’après IRDA (2012), un bœuf émet en moyenne par jour 60 kg de déjection (Mbj) avec un
taux moyen d’eau de 90 %. Le calcul de la teneur en matière sèche de la bouse bovine MSb
est donné selon l’équation suivante:
2 10
MSb= Mbj ×
3 100
D’après SNV (Sd), en moyenne, les agriculteurs ayant au moins deux vaches ou quatre porcs
peuvent générer suffisamment de biogaz pour répondre à leurs besoins quotidiens en cuisson
et en éclairage.
La collecte peut se faire moyennant une brouette, un véhicule ou en utilisant un autre moyen.
1.3.3.2. Alimentation du digesteur
Une étude menée au Kenya relative au type du digesteur a montré que le système à réservoir à
gaz flottant est le plus approprié. Toutefois, les études technico-économiques relatives à la
forme du digesteur justifient mieux le bon choix. A ce sujet, la forme du digesteur dépend du
ratio du volume du digesteur sur celui du réservoir à gaz.
Ainsi, la meilleure forme du digesteur est celle cylindrique. En effet, lorsque r appartient à cet
intervalle, un digesteur cylindrique est sur le plan économique moins coûteux et sur le plan
technique plus facile à construire, la forme sphérique ou en voûte est recommandée (Tize et al,
2011).
Des digesteurs de diverses formes existent comme les fosses domestiques à biogaz, les bidons
en polyéthylène, les digesteurs métalliques, les fûts métalliques ou en plastiques, etc. comme
l’indique les figures 4 ; 5 ; 6 et 7 ci-dessous :
• d’une cuve (métallique, plastique ou autre) : de capacité variable, elle est réservée pour la
digestion anaérobie du substrat organique. Les deux extrémités arrondies de la cuve sont
utilisées comme pied de cuve (partie inférieure) et dôme de récupération du biogaz (partie
supérieure).
• d’un gazomètre à cloche: utilisé pour le stockage du biogaz produit, il se compose d’un
bâtis extérieur formé par une cuve à fond plat de hauteur variable à l’intérieur de laquelle
coulisse, grâce à un joint hydraulique, une cuve à dôme, ouverte sur sa base pour le piégeage
du biogaz.
Après la récupération des bouses fraîches, leur pesée et leur dilution à raison de 30%, le
substrat de digestion obtenu permet d’alimenter le digesteur. Celui-ci est fermé
hermétiquement pour favoriser la digestion anaérobie (sans apport d’oxygène) du substrat. La
phase de latence dépassée, la production du biogaz devient effective, grâce au processus de la
biométhanisation.
Pour optimiser ce processus, le substrat est chauffé à une température moyenne de 35°C et
homogénéisé par un mélangeur manuel.
Le biogaz produit dans le dôme du digesteur est quantifié par un compteur à gaz puis transféré
vers le gazomètre à cloche pour le prélèvement des échantillons à analyser.
La cinétique de production du biogaz se divise en trois principales phases selon Tou et al ,
2001):
1. Phase de latence: Cette période comptabilise une durée de 10 jours depuis la fermeture du
digesteur. Une très faible production a été cependant enregistrée, estimée à 0,045 m3.
2. Phase exponentielle: A partir de 10ème jour, les conditions de production sont atteintes, ce
qui permet de comptabiliser les quantités de biogaz les plus importantes.
• La seconde est observée entre le 11ème et le 65ème jour avec de fortes productions
journalières passant de 0,2 à 0,9 m3 de biogaz.
3. Phase de palier: A partir du 66ème jour, la production est lente probablement sous l’effet
de l’épuisement du substrat de digestion constituant la source nutritive et énergétique de la
flore microbiologique et particulièrement la flore méthanogène qui est directement
responsable de la production du biogaz.
Le volume du biogaz issu de la digestion des bouses bovines (Vbb) s’obtient par
multiplication de la quantité journalière de la bouse (Qjb) et le potentiel biogaz de la bouse
(Pbb) : Vbb=Qjb × Pbb (Tize, 2015).
Le débit volumétrique est la quantité journalière Q en m3de substrat diluée dans l’eau utilisée
pour alimenter le digesteur afin de produire la quantité Qg du biogaz.
2.1. Historique
Il fut dès lors dirigé par des sujets Belges et de jusqu’à l’accession à l’Ex-Etat indépendant du
Congo à sa souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960 quelques années plus tard,
il sera amputé des groupements de Kalonge et Ziralo qui leur part furent érigé chacun en poste
d’Etat à port intérieur.
Après une demande de longue date dirigée vers la haute hiérarchie congolaises par les
Leaders locaux, le poste de Bunyakiri profitera de l’avènement de la rébellion du R C D en
1998 pour être détaché de son territoire mère de KALEHE notamment par l’arrêté N° 01(MJ)
DAT/MB/RTE/99 du 09 septembre 1999 d’organisation administrative portant création, à
titre provisoire du Territoire de Bunyakiri.
Il fonctionnera comme tel pendant plus de 8 ans n’acceptera de revenir de manière formelle à
son ancien statut qu’à partir du 06 octobre 2007.
Notons à ce sujet que celui-ci avait été appelé à travailler pour le passé sous tutelle du
Territoire de KALEHE depuis le lancement des opérations d’identification et enrôlement des
électeurs en prévision des échéances électorales 2006 en R DC.
Ce poste d’Etat encadre dix (10) groupements coutumiers dont 8 de la chefferie de Buloho et
2 de la chefferie de Buhavu (dont les groupements de Kalima et de Mubuku).
Ce poste d’Encadrement Administratif qui est l’un des 7 postes qui composent le Territoire de
kalehe est limité :
- Au Sud par le Territoire de Kabare à travers le Marais de MUSISI dans le Parc National de
Kahuzi-Biega ;
La région de Bunyakiri jouit d’un climat tropical humide avec deux (2) saisons notamment :
Celle de pluies, plus longue qui va de septembre à mai, mais perturbées actuellement.
Cependant, les pluies s'étendent régulièrement sur l'ensemble du territoire de
Bunyakiri et sont supérieures à 1300 mm/an ;
Celle sèche, qui couvre la période qui va de juin à août (ANONYME, 2009b).
Le territoire jouit d'un climat de montagne avec une altitude qui va de 1300 à 2000 m. Son
relief est composé principalement d'une chaîne de montagnes de l'Est de la RDC (PNUD,
2009) parsemée des plateaux, des collines et des vallées.
La contrée de Bunyakiri est caractérisée par une végétation diversifiée. On y observe deux
types de forêts. Dans certaines contrées non encore en proie aux activités anthropiques on y
rencontre encore la forêt primaire (certaines contrées des groupements de Kalima et de
Mubuku) et d’autres forêts ont été secondarisées à cause des activités anthropiques et les
essences forestières ont disparu à la faveur de celles caractéristiques de la forêt secondaire
(certaines contrées du groupement des groupements des Kalima et de Mubuku et de la
chefferie Buloho). La savane est aussi une végétation observée dans la contrée de Bunyakiri
avec deux types physionomiques dont la savane boisée ou arborée (certaines contrées des
groupements de Kalima et de Mubuku et de la chefferie de Buloho) et la savane herbeuse
(certaines contrées du groupement de Kalima et visible sur grande partie du groupement de
Mubuku et de la chefferie de Buloho).
Le sol est argileux et riche à cause surtout de sa proximité avec la forêt. On y rencontre
quelques gisements d'or et autres minerais. Les montagnes de l'Ouest sont recouvertes par
endroit de laves basaltiques anciennement désagrégées et riches en éléments fertilisants du sol
(ANONYME, 2005).
2.2.3. Hydrographie
Du point de vue hydrographie, la contrée de Bunyakiri est arrosée par plusieurs cours d’eau
ayant un débit relativement constat et suffisant.
Les rivières Luoo et Luka sont les plus vastes dans la région, à part ces deux rivières, on
trouve aussi :
Bunyakiri est subdivisée en trois entités coutumières dont la chefferie de Buloho avec 8
groupements, dont : Bagana, Bitale, Lubengere, Karali, Munyandjiro, Mulonge, Musenyi, et
ndando ; le groupement de Kalima et celui de Mubugu (Anonyme, 2005).
La population de la contrée de Bunyakiri est estimée, selon les statistiques de 2017 du service
d'état civil du PEA à plus ou moins 273 548 âmes. Elle est répartie en six principales
communautés : les Batembo qui sont majoritaires et les autres sont minoritaires tels que les
Bashi, les Barongeronge, les Batwa (Bambuti ou Pygmées) et les deux communautés
rwandophones (hutue et tutsie). Ces dernières vivant dans le cette contrée, sont venues soit
directement du Rwanda soit via le territoire de Masisi lors de différentes vagues migratoires,
dont les premières ont été initiées par le colonisateur dans les années cinquante pour des
raisons économiques : importation de main d'œuvre pour l'exploitation de plantations de
quinquina, théier, caféier, etc. (Anonyme, 2009a). Le tableau 5 ci-dessous donne la répartition
de la population selon les 3 entités coutumières.
2.4.1.1. Agriculture
La principale culture vivrière est le manioc alors que le palmier à huile est la culture
principale industrielle.
On trouve diverses autres cultures vivrières, tel que le haricot, le maïs, le sorgho, l'arachide, la
patate douce, la pomme de terre, le taro, le riz, le petit pois, la banane et diverses cultures de
rente qui ont été à la base de la création de plusieurs plantations à savoir : le café arabica, le
quinquina, le théier et le palmier à huile (IPAPEL, 2008).
2.4.1.2. Elevage
On observe dans le milieu, l’élevage du petit bétail notamment les caprins, les ovins et porcins
et la basse cour où l’on pratique l’élevage de la volaille, du cobaye, lapin, etc.
Ce tableau donne les contrées dans lesquelles se pratique l’élevage bovin dans notre milieu
d’étude. Il se remarque que dans le groupement de Kalima l’élevage bovin n’est pas pratiqué
à cause non seulement aux conditions écologiques défavorables à cet élevage mais aussi à la
culture de la population de cette contrée non attachée à l’élevage bovin.
Bien que qu’à Bunyakiri l'agriculture puisse être qualifiée de subsistance, la plupart des
habitants sont contraints de vendre les produits de leurs récoltes pour s'approvisionner en
différents biens manufacturés. La contrée réalise de nombreuses transactions, essentiellement
avec la ville de Bukavu et autres grands centres commerciaux d'exportation dont : Minova,
Nyabibwe, Kabamba, Katana, Miti, etc. (IPAPEL, 2008). Les autres principaux marchés de
Bunyakiri sont : Bulambika, Hombo, Kambegete, Kambali, Karasi, Bitale etc. (Anonyme,
2009a).
L'artisanat est le secteur qui souffre du manque de débouchés. La plupart des œuvres
produites par les paysans (surtout le peuple pygmée) ne sont pas achetées par la population
locale. L'absence d'une structure permanente permettant aux artistes d'écouler leurs produits à
juste prix fait que ces métiers soient considérés par la population comme secondaires et même
tertiaires (PNUD, 2009).
Au titre des exploitations artisanales, l'exploitation du bois est très développée dans les parties
forestières de Bunyakiri tandis que l'exploitation des minerais comme la cassitérite, l'or et le
coltan s'effectue dans des sites répartis sur l'ensemble de la contrée de Bunyakiri mais
particulièrement concentrés dans les hauts plateaux à Katasomwa et ici récemment à Bitale
(IPAPEL, 2008).
Le matériel biologique utilisé dans cette recherche est constitué de la population de la contrée
de Bunyakiri constituée des éleveurs et non éleveurs bovins à laquelle nous avons soumis
notre questionnaire d’enquête.
Pour la réussite de ce travail nous avons utilisé comme matériels techniques : le carnet de
bord et le stylo qui nous ont permis d’enregistrer les différentes données lors de nos enquêtes,
le sac à dos pour le transport des fiches du questionnaire d’enquête et la moto comme moyen
de déplacement là où il le fallait.
3.2. Méthodologie
Pour réaliser ce travail, nous avons fait usage à la méthode analytico-descriptive. Cette
méthode cherche à décrire les faits et les situations telles qu’elles existent ainsi que les
phénomènes sociaux à étudier dans notre milieu d’étude. Elle nous a aidé à savoir qui fait
quoi, quand et où par rapport à nos enquêtes. Pour nous permettre de bien mener cette étude et
récolter les différentes données se rapportant à notre thème de recherche, notre méthode a été
combinée aux techniques ci-après :
1. Technique d’échantillonnage
Pour mener à bien cette étude, nous allons considérer deux catégories de personnes à enquêter
dont la première catégorie est constituée des personnes non éleveurs bovins que dont
l’échantillon a été tiré de la population totale de notre milieu d’étude et la deuxième catégorie
des enquêtés est constituée de l’échantillon tiré des éleveurs bovins.
S’agissant de la première catégorie des enquêtés, un nombre réduit a été tiré de la population
totale de la contrée de Bunyakiri tout en tenant compte de sa répartition dans les différentes
entités coutumières qui le constituent.
Cela se justifie par le fait qu’il ne sera pas facile de mener une telle étude en considérant
toute la population non éleveur bovin de notre milieu d’étude compte tenu des moyens
financier et matériel insuffisants mais aussi en tenant compte du temps.
Pour déterminer la taille de l’échantillon de notre étude, nous nous servirons de la population
totale de notre milieu d’étude qui est 273 548 habitants (d’après le rapport de l’état civil du
PEA 2017) en appliquant la technique de YAMAN (1970) tiré du cours de la recherche
scientifique dispensé par le Professeur ILUNGA LUTUMBA en référence à la formule ci-
après:
N
n= x , avec un degré de précision ou marge d’erreur de 9 % soit (0.09).
1+ N ( e )
Concernant la deuxième catégorie des enquêtés, elle est constituée des éleveurs bovins dont
nous avons tiré la moitié du nombre des éleveurs bovins trouvés dans chaque entité où se
pratique cet élevage pour constituer notre échantillon après avoir répertorié leur nombre.
Le tableau 6 ci-après présente l’échantillon des éleveurs bovins selon les entités.
Ce tableau donne l’échantillon des éleveurs bovins tiré respectivement dans chaque contrée
selon l’importance de ces derniers à la moitié dont à Ramba 52,7 % des éleveurs bovins à
enquêtés, à Katasomwa 25,4 % des éleveurs bovins à enquêter et à Bitale 21,8 % de éleveurs
bovins à enquêter.
Ainsi, nous avons eu un total 205 personnes à enquêter en faisant la sommation de 150
personnes non éleveurs bovins à enquêter et 55 éleveurs bovins à enquêter.
2. Technique d’enquête
L’enquête a été rendue possible grâce à un questionnaire d’enquête qui a été soumis à la
population cible (l’échantillon d’enquête).
Elle a concerné 205 personnes dont 150 non éleveurs bovins et 55 éleveurs bovins, et s’est
déroulée pendant la journée au moment où l’enquêté se trouvait dans son occupation
habituelle ou pendant la soirée à son domicile.
Les questions du questionnaire d’enquête ont été soumises à l’enquêté soit en Kitembo et
quelque fois en Swahili ou dans un autre dialecte que maitrise bien l’enquêté. Cette enquête
s’est déroulée pendant une durée de 25 jours soit du 05/06/ au 30/06/2018.
Le questionnaire d’enquête à soumettre aux enquêtés dont une copie se trouve en annexe était
constitué des questions fermées.
3. Technique d’observation
L’observation nous a été très capitale car elle a nous permis de compléter les informations
recueillies lors des enquêtes formelles.
A travers elle, nous avons entrepris des observations sur le mode d’alimentation de la
population de notre milieu d’étude, les systèmes agropastoraux, les sources énergétiques
auxquelles la population fait recourt, présentes dans, les modes de valorisation de la bouse de
la vache par la population, etc.
4. Technique de documentaire
C’est une technique qui nous a aidé à dépouiller les documents et à les interroger afin
d’obtenir des renseignements sûrs se rapportant à notre sujet. Pour réaliser ce travail, nous
avons fait recours aux ouvrages, TFC, Mémoires, Syllabus et l’internet.
C’est une démarche qui consiste en un moyen permettant de rassembler et d’analyser les
données recueillies sur terrain afin de les rendre numériques ou chiffrées. Pour y parvenir, les
données recueillies sur le terrain étaient traitées et organisées à l’aide de l’ordinateur par
l’utilisation du logiciel Excel afin de les rendre quantitatives. L’interprétation de ces données
nous a permis de vérifier les hypothèses et atteindre les objectifs de la recherche.
CHAPITRE. IV. PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Au cours de ce travail scientifique orienté dans la perspective de notre sujet, il s’avère évident
de visiter et interroger la population et les éleveurs de vaches tirés dans les ménages de notre
milieu d’étude afin de nous rendre compte de leur perception sur la valorisation de la bouse
de vache pour la production du biogaz.
Les données recueillies sur le terrain en rapport avec ce travail, sont présentées dans des
tableaux afin d’en dégager les effectifs et les pourcentages des opinions des enquêtés sur des
faits étudiés dans le but d’émettre des conclusions sur chaque fait étudié et ensuite proposer
des pistes de solutions.
Les résultats de notre recherche vont être interprétés en les groupant en deux catégories. La
première catégorie des résultats à analyser concerne les données relatives aux caractéristiques
des enquêtés recueillies sur le terrain, tandis que la deuxième catégorie des résultats concerne
l’enquête proprement dite sur la perception de ces enquêtés en rapport avec notre sujet de
recherche.
Les tableaux statistiques nous ont servi pour rendre les données qualitatives en données
chiffrées sous forme des effectifs et des pourcentages. La tendance selon l’effectif et le
pourcentage obtenus pour chaque paramètre étudié dans une question a fait l’objet d’une
interprétation ou d’une analyse et par la suite, nous a permis d’aboutir à une conclusion pour
chacun des faits étudiée.
Ainsi, au terme de cette enquête, nous avons été capable de vérifier nos hypothèses, c’est-à-
dire les affirmer, les informer ou les nuancer et d’aboutir aux objectifs que nous nous sommes
assignés au départ : les résultats de l’enquête se présentent tel que décrit dans les pages qui
suivent.
3.2.2.1. Caractéristiques des enquêtés
De même les résultats observés dans ce tableau atteste que dans l’ensemble 52,1 % de nos
enquêtés ont l’âge variant entre 42 et 59 ans, 20% ont l’âge se situant entre 42 et 59 ans, 23,4
% de nos enquêtés ont l’âge compris entre 21 et 41 ans, 17,5 % de nos enquêtés ont l’âge
compris entre 60ans et plus et enfin 11,2% de nos enquêtés ont l’âge se situant entre 18 et 20
ans. Ces résultats montrent que le gros de nos enquêtés ont l’âge compris entre 21 et 59 ans,
soit une moyenne de 40 ans ; c’est donc une population active qui peut contribuer
massivement au développement durable de notre milieu d’étude.
Concernant la taille de ménage, 40,4 % des enquêtés ont la taille de ménage compris entre 5
et 7 membres, 27,8 % de nos enquêtés ont la taille de ménage se trouvant entre 8 et 10
membres, 19 % de nos enquêtés ont la taille de ménage compris entre 11 et 13 membres.
12,6% de nos enquêtés ont la taille de ménage compris entre 1 et 2 membres. Ainsi, le plus
grand nombre de nos enquêtés a la taille de ménage ayant entre 5 et 10 membres de famille,
avec une moyenne de 7 à 8 membres par famille ; ce qui démontre une demande accrue des
denrées alimentaires par ménage, donc un grand effort dans la production aliment, ce qui
pourra aussi fortement menacer l’environnement.
Cette partie présente les résultats des questions proprement dites par rapport à notre
questionnaire d’enquête. Ces résultats sont présentés en deux catégories selon les enquêtés
éleveurs bovins uniquement et selon les non éleveurs bovins tirés de la population avec les
enquêtés éleveurs bovins.
3.2.2.2.1. Résultats des questions adressées uniquement aux éleveurs bovins
a) Superficie estimée du pâturage exploité par l’éleveur
Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon la superficie exploitée
Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon le nombre de têtes bovines en possession
Les résultats obtenus dans ce tableau montrent respectivement que 54,5% des éleveurs bovins
enquêtés disposent de 25 à 50 têtes bovines, 27,2% de ces éleveurs 51 têtes bovines et plus,
12,7% d’entre eux possèdent de 11 à 24 têtes bovines et enfin parmi eux certains ont 5 à 10
bovines. De ces résultats, nous remarquons que le gros de ces éleveurs possède 25 à 50 têtes
bovines avec moyenne de 37 à 38 et pour certains d’entre eux ce nombre va même au delà de
50 têtes et si on considérerait les augmentations annuelles ce nombre va croissant et même si
cet élevage présente de multiples avantages socio-économiques mais, il y a aussi de multiples
désavantages surtout environnementaux notamment la consommation d’espace et la pollution
du milieu naturel.
Commentaire : Ce tableau dégage les différents modes d’élevage bovin pratiqués par nos
enquêtés. 3 modes d’élevages bovins sont les plus pratiqués par nos enquêtés dont notamment
le mode de liberté avec gardiennage (54,5 % des éleveurs), le mode de semi-stabulation
(27,2% des éleveurs) et le mode de stabulation libre (18,1 % des éleveurs). Ainsi, il se dégage
que le gros des éleveurs enquêtés pratiquent le mode d’élevage en liberté avec gardiennage,
c’est-à-dire que les animaux sont laissés en liberté sur les espacés pâturés mais avec un
minimum de gardiennage. Ce mode d’élevage demande des superficies de pâturage de plus en
plus en plus grandes, d’où la demande élevée en espace pour les pâturages. Aussi, ce mode
d’élevage contribue à éparpiller les excréments des vaches partout dans la nature sans, d’où
sans la moindre gestion de ces excréments, avec comme conséquence la pollution de la nature
(le sol, l’eau et l’air notamment avec le CH4).
d) Mode de gestion de la bouse des vaches par les éleveurs
Tableau 4. Répartition des éleveurs bovins selon le mode de gestion de bouse des vaches
Commentaire : Ce tableau présente les différents modes de gestion de la bouse des vaches par
les éleveurs bovins enquêtés. Il se dégage de ce tableau 3 modes de gestion de cette bouse par
les éleveurs bovins. Ces 3 modes de gestion se présentent respectivement comme suit dans
leur ordre d’importance : Abandonner dans la nature (61,8 % des éleveurs enquêtés), Fertiliser
les champs (23,6% des éleveurs enquêtés) et enfin l’utiliser dans l’artisan et la construction
des maisons (14,5% des éleveurs enquêtés). Ainsi, il se remarque que la plus grande quantité
de la bouse des vaches produites dans notre milieu d’étude est abandonnée dans la nature sans
aucune moindre valorisation. La participation de l’élevage bovin à la dégradation de
l’environnement et à l’atteinte à la santé humaine est alors palpable dans la contrée
notamment par dégagement des gaz à effet de serre (CH 4), la pollution du sol et des milieux
aquatiques mais aussi comme source des vecteurs des maladies pouvant compromettre la vie
humaine (comme certaines zoonoses).
3.2.2.2.2. Résultats des questions posées aux non éleveurs et éleveurs bovins
a) Type d’énergie le plus utilisé par les enquêtés pour les activités ménagères
quotidiennes
Tableau 4. Répartition des enquêtés selon le type d’énergie le plus utilisé pour les activités
ménagères quotidiennes
b) Avis des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins sur la connaissance de l’utilisation
de la bouse des vaches pour la production du biogaz
Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon leur avis sur la
connaissance de l’utilisation de la bouse des vaches pour la production du biogaz
Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins
selon leur avis sur la connaissance de l’utilisation de la bouse de vaches pour la production du
biogaz. 80,3 % des enquêtés non éleveurs bovins n’ont pas de connaissant sur l’utilisation de
bouse des vaches pour la production du biogaz contre 19,3% de ces enquêtés qui en ont une
connaissance, par contre 85,4% des enquêtés éleveurs bovins n’ont pas de connaissance sur
l’utilisation de bouse de vaches pour la production du biogaz contre 14,5 % qui en ont de
connaissance. Ainsi donc, dans l’ensemble nous remarquons que nos enquêtés éleveurs et non
éleveurs bovins (81,9%) n’ont de pas de connaissance sur l’utilisation de la bouse de vache
pour la production du biogaz.
c) Avis des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins sur le recourt à l’utilisation de
l’énergie produite à travers la bouse de vaches dans leurs activité quotidiennes
Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon leur avis sur le
recourt à l’utilisation de l’énergie produite à travers la bouse de vaches dans leurs activité
quotidiennes
Réponses attendues Non éleveurs bovins Eleveurs bovins Total
Effectif % Effectif % Effectif %
Avis Oui 141 94 51 92,7 192 93,6
Avis Non 9 6 4 7,2 13 6,3
Total 150 100 55 100 205 100
Commentaire : Ce tableau donne la répartition des enquêtés selon leur avis sur le recourt à
l’énergie produite à base de la bouse de vaches dans leurs activités quotidiennes. Dans la
majorité cas, les non éleveurs et les éleveurs bovins (93,6 % des enquêtés) sont d’avis
favorable à se servir de l’énergie produite à base de la bouse de vaches (biogaz) dans leurs
activités ménagères quotidiennes. Par là, beaucoup d’auteurs ont déjà souligné que l’énergie
produite à base de la bouse des vaches appelée communément biogaz peut servir non
seulement à la production de la chaleur ; pour cela, elle peut être utilisée à travers le réchaud
électrique, le fer à repasser, le chauffe eau, etc. mais aussi à la production de la lumière ; pour
cela, elle peut être utilisée à travers les ampoules à incandescences et à fluorescences et
même à travers les lampes à manchons communément appelées collements.
d) Mécanismes permettant à la population de faire recourt et/ou d’avoir l’accès facile
au biogaz
Tableau 4. Répartition des enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins selon les mécanismes
permettant à la population de faire recourt et/ou d’avoir l’accès facile au biogaz
Mais dans l’ensemble pour les enquêtés non éleveurs et éleveurs bovins ces mécanismes se
présentent dans leur ordre d’importance comme suit : vulgariser les techniques de production
du biogaz au près de la population (46,4% des enquêtés), doter les ménages non éleveurs
bovins des vaches (39% des enquêtés) et enfin doter les ménages des moyens matériels pour
la production du biogaz (16,6% des enquêtés).
Pour la dotation des ménages non éleveurs des vaches, cela peut être possible à travers les
aides à la population des services de l’Etat impliqués dans l’élevage ou à travers certains
ONG qui pourront doter les ménages des vaches comme cela est le cas dans d’autres pays
comme le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et autres (SNV, Sd).
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANONYME, 2009b. La réinsertion des enfants ex-soldats à Kalehe. Rapport des activités,
LAISSEZ L'AFRIQUE VIVRE : 29pp.