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Demain 54ème Année No. 15, 1er Trimestre 1980

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DEMAIN s o m m a ir e

Editorial (par G.-L. Brahy) ........................................................ 1


page

Les sombres perspectives pour l’année 1980 (par Stella) .......... 2


Deux Astrologies (par Jean Dethier) ......................................... 8
La Tentation «Millénariste» (par J.J.M. Cuypers) ................... 14
Les Matérialisations : le fantôme de
William Crookes (par G.-L. Brahy) ............................... 18
Guide Personnalisé pour 1980 (suite) (par G.Antarès) .......... 24
A propos de déontologie .......................................................... 28
Tintin et ses amis face à l’astrologie (suite) (par J.J.M. Cuypers) 31
Le Cancer Esotérique (par G. Antarès) .................................. 36
Le Thème de Salvador Dali (par G. Antarès) .......................... 40
La Grande Conjonction Jupiter-Saturne du
31 décembre 1980 (par G.-L. Brahy) ........................ 44
Compte Rendu du Congrès Astrologique de
décembre 1979 à Paris (par Marie-Pierre Pierry) ........ 47
Livres et Revues ........................................................................ 49
Petit concours de dessin .......................................................... 50
Le 2e Samedi Astrologique du CéBESIA ................................ 51
Les Mots Croisés de Marie-Pierre ........................................... 52

Revue astrologique et culturelle


éditée par le CéBESIA
(Centre Belge pour l’Etude Scientifique des Influences Astrales, fondé en 1926)

N° 15 1er TRIMESTRE 1980 54e Année


DEMAIN
Revue trimestrielle éditée par le

CENTRE BELGE POUR L’ETUDE SCIENTIFIQUE DES INFLUENCES ASTRALES

(Cé.B.E.S.LA.)

Association sans but lucratif fondée en 1926 par G.-L. Brahy

Comité de Rédaction :
Gustave-Lambert BRAHY. directeur-fondateur
Jean J.M. Cuypers. rédacteur en chef
Luc de MARRÉ
Georges ANTARÉS
Constant ESCAUX

Correspondance :
Toute correspondance est à adresser à J.J.M. Cuypers, av. Mar. Joffre. 69 -
1190 Bruxelles - Belgique

Abonnements et trésorerie :
On s’abonne en virant au C.C.P. 000-0181365-72 du Cé.B.E.S.LA., 241. av. de
Roodebeeck - Bte 6 -1040 Bruxelles - Belgique ou en envoyant par mandat
international la somme de 600 FB pour l’abonnement allant du 1 avril 80 au
31 mars 1981 et comportant 4 numéros de 40 pages minimum.

Les membres ordinaires du Cé.B.E.S.LA. et du V.A.G. bénéficient d’une


réduction de 100 FB (voir conditions d'affiliation en page 3 de la couverture).

Responsabilité :
La Revue Demain est publiée dans un esprit de tolérance et d'impartialité
total ; mais les articles insérés le sont sous la seule responsabilité de leur
auteur.

Les manuscrits non publiés sont ^tournes sur simple demande.

La reproduction de nos articles n’e ît autorisée que sous citation de source et


avec l’accord préalable de la réda- tion.
Nous examinons avec intérêt toute s suggestions ou critiques.

La Revue DEMAIN est éditée par

COPY PRESS - 40. rue Rodenbach - M80 Bruxelles - TéL 345.80.30


EDITORIAL

Voilà bientôt quatre ans que le Cé.B.E.S.I.A. a pris la décision de relancer


la Revue Demain, décision courageuse et risquée en ces temps où les certitu­
des s’estompent et où chacun se retrouve obligé de vivre un peu au jour le
jour. Même les journaux les mieux cotés vivent ainsi dans l’incertitude des
lendemains... Pas plus que les autres, notre Revue n’est épargnée : les
difficultés matérielles sont nombreuses et la montée en flèche des prix de
revient est durement ressentie. De plus, nous sommes confrontés à un handi­
cap supplémentaire, car nous avons jusqu’ici écarté tout recours à la publici­
té : autant par souci d’éviter les risques d’équivoque que par crainte d’aliéner
une indépendance à laquelle nous tenons plus que tout.
Malgré tout, la foi nous soutient, tout comme la confiance croissante que
nous manifestent nos lecteurs. Envers et contre tout, nous maintenons le
cap : nous continuons d’assurer à DEMAIN une parution régulière,
d’améliorer constamment sa présentation, d’élargir l’éventail des sujets
traités et, même, -mais l'avez-vous remarqué ?- d'augmenter progressive­
ment le nombre de ses pages.
Une Revue ne peut cependant rien sans la confiance de ses lecteurs, qui,
seule, peut assurer son développement ou sa survivance. Ceux-ci sont juges
souverains de l’action entreprise.
Or, voici venue l’heure du renouvellement de votre abonnement. Un re­
nouvellement est un geste simple à accomplir, si simple que l’on a naturelle­
ment tendance à 'le postposer, puis à le perdre de vue, par oubli ou par
distraction ! Mais un renouvellement est aussi un vote de confiance, votre
jugement sur l’action que nous avons entreprise...
C’est pourquoi nous vous demandons instamment de remplir sans tarder
le bulletin de versement que vous trouverez inclus dans ce numéro 15. Nous
vous le demandons comme une marque de confiance et un encouragement.
Vous pouvez d’ailleurs nous aider davantage encore en nous faisant
parvenir vos critiques, vos suggestions, en nous proposant des articles que
vous jugez intéressants, et aussi en parlant autour de vous de notre Revue, de
nos conférences, de nos activités en général...

DEMAIN pourra ainsi s’assurer une nouvelle année de parution, durant


laquelle il continuera à vous documenter, à vous orienter au mieux dans le
chaos croissant de la crise actuelle.
Gustave-Lambert Brahy
Président d’Honneur du Cé.B.E.S.I.A.
Directeur-Fondateur de la Revue DEMAIN
Les sombres perspectives
de l’année 1980 runâ

L ’avenir de la BelgiquefS.O.S. ou R. LP.) - L ’éclipse de soleil


du 16 février 1980. - La conjonction Jupiter-Saturne du 31
décembre 1980 - Quelques flashes au jugé - Perspectives
jusqu’à l ’été 1980
par Stella

Nous avons donné, dans le dernier numéro de DEMAIN, une synthèse


générale de l’année qui commence, en nous efforçant d’en discerner l’essen­
tiel sans envisager le détail. Une analyse détaillée de l’année paraît d’ailleurs
dans cette Revue sous la plume d’Antarès. Même sous sa forme
personnalisée, elle reste parfaitement valable sur le plan général.
Il nous faut cependantapprofondir quelque peu notre analyse de l’année
1980. Nous allons donc passer en revue quelques échéances importantes
d’ici à l’été prochain ; puis nous jetterons un coup d’oeil sur quelques pays ou
régions susceptibles de retenir l’attention au cours des mois qui vont suivre.
Mais, d’abord, que devient la Belgique dans l’incohérence actuelle qui la
caractérise sur tous les plans ?

LA BELGIQUE EN 1980 ?

Nous avons déjà fait part de nos appréhensions au sujet de notre pays,
qui nous donne l’impression de courir à la division ; ce qui provoquerait
évidemment un bouleversement complet de nos structures et institutions
politiques ; bouleversement qui n'épargnerait probablement pas les plus
hautes instances, c’est-à-dire la Couronne. Car ne parle-t-on pas
ouvertement, dans certains milieux, de «République de Flandre» ?
Ce n’est pas degaietédecoeurque nous faisons cette prévision ; mais elle
correspond à ce que nous croyons discerner dans le jeu des astres, et elle ne
heurte pas non plus la logique des événements en cours. Cela ferait sans
doute le jeu de certains partis flamands, et ne porterait vraisemblablement
aucun préjudice à la Flandre. Mais nul ne peut prévoir ce qui en résulterait
pour la partie francophone du pays, laquelle serait certainement confrontée
avec des problèmes épineux, aussi bien politiques qu’économiques et
financiers.
Nous n’attendrons pas longtemps pour savoir si notre façon de voir se
trouvera, ou non, confirmée par le déroulementdes faits, puisque l’échéance
cruciale semble se situer aux abords du printemps, et probablement dès
février. Tout au moins, c’est là que se situe le «noeud gordien» pour notre
pays.
On assiste actuellement à une sorte de «match» politique entre deux
leaders du mouvement flamand, MM. Martens et Tindemans ; l’enjeu du
match étant la forme définitive que prendra la régionalisation en Belgique ;
c’est-à-dire à quoi aboutira le conflit qui divise de plus en plus les deux
communautés linguistiques et, surtout, le problème épineux de la région
bruxelloise. Aussi, semble-t-il intéressant d’étudier de quelle façon pourrait
évoluer ce duel Martens-Tindemans.
Nous avons affaire à deux Béliers, également décidés, mais bien
différents l’un de l’autre. Tindemans, sous les dehors charmeurs que lui
confère son appartenance vénusienne, cache une nature exclusive, posses­
sive, entêtée, voire à l’oçcasion passionnée, mais qui peut le porter à croire
trop facilement à la réalisation de ses aspirations ou de ses ambitions.
L’opposition actuelle de son Soleil à son Mars natal lui crée beaucoup
d’oppositions et même d’inimitiés, et le met plutôt sur la défensive. Martens,
lui, est partagé entre une fougue au moinségaleàcelledeson adversaire, un
désir ardent de s’imposer, et une nature intérieure qui peut le porter
quelquefois au doute et au manque de confiance en ses moyens ; il semble
qu’il navigue de ce fait dans une sorte de brouillard, ce qui l’expose à devoir
souvent louvoyer à travers un champ de mines.C'est un peu ce qui lui arrive
maintenant.
La période février-mars constituera sans doute un épisode important, et
probablement même décisif, dans le duel politique que se livrent les deux
intéressés. Et, s’il nous fallait donner notre opinion sur l’issue de cette passe
d’armes, nous dirons que ce n’est pas le point de vue de Tindemans qui
triomphera.
Notons que, fin 1980, la conjonction Jupiter-Saturne se place chez
Tindemans en conjonction de son Ascendant, proche de son Jupiter natal,
en carré de Pluton et en sextile de Neptune ; ce qui semble impliquer une
orientation nouvelle. Chez Martens, elle se place, d’une façon moins
marquée, en opposition de Vénus, mais lui laisse toutes ses chances.
1980 DANS LE MONDE, QUELQUES FLASHES
D’une étude rapide et préliminaire, notons que :

- L’éclipse du 16 février tombe sur le Mars natal du Président Carter, ce même


Mars subissant le carré d’Uranus par la même occasion. Par contre, la
conjonction Jupiter-Saturne de fin 1980 est conjointe au Soleil natal du
Président, et en bon aspect avec l’Ascendant dans le thème des Etats-Unis.

- Chez le Président Giscard d’Estaing, cette même éclipse se place en sextile


de Mars, mais aussi en carré de Saturne et en opposition de Neptune ; nos
amis français ne doivent guère espérer sortir du climat d’intrigues actuel.
- Dans le thème de l’U.R.S.S., l’éclipse se retrouve en opposition de la Lune et,
fin 1980, la conjonction Jupiter-Saturne tombe en sextile de Neptune en
trigone de Jupiter. 1980 serait donc une année de transition.

- Dans le thème d’Israël, l'éclipse du 16 février tombe en opposition de Mars,


en sextile de Jupiter et en trigone d ’Uranus. Il faudra avoir l’oeil sur le Moyen-
Orient vers cette époque. Rappelons que, dans notre dernier numéro, nous
écrivions que cette même époque serait marquante pour l’Iran et les régions
avoisinantes, et probablement aussi pour l’ouest de l’Europe et de l’Afrique
(Espagne, Portugal, Islande, Polisaro, Guinée, etc) attendons nous à des
événements au moins aussi graves, et tout aussi inattendus, que ceux de
novembre dernier. Quant à la conjonction Jupiter-Saturne, on la trouve fin
1980 en conjonction de Neptune et sextile à Pluton.

Ces quelques indications donnent déjà les grandes lignes de la


conjoncture internationale pour l’année qui commence. Mais nous y
reviendrons plus amplement par la suite.

COUP D’OEIL SUR LE DEUXIEME TRIMESTRE 1980

Nous avons vu, dans le dernier numéro de DEMAIN, que le premier


trimestre s’annonçait de façon mouvementée -pour ne pas dire plus- ; et nous
venons de rappeler que, déjà, dans ces prévisions datées de septembre
dernier, nous situions l’orage en perspective au-dessus de l’Iran ou des
contrées voisines. Ce qui vient de se passer avec la prise d ’otages améri­
cains à Téhéran montre bien à quelles com plications politiques et à quels
risques de conflits il faut s’attendre.

Il semblerait que le deuxième trimestre ne doive le céder en rien au


premier comme menaces et alarmes.

Avril se ressentira de l’atmosphère créée en mars, et dont nous avons


parlé' dans notre N° 14. L’aspect critique de la situation n’implique évidem­
ment pas une attitude passive en face des événements. Bien au contraire, il y
aura une réaction, d ’intensité au moins égale;ce quhveut direque,quelle que
forme que prennent les menaces de restrictions (pétrolières ou autres) ou les
fatalités qui pèseront sur cette approche du printemps, on tentera par tous
les moyens de soulager les misères ou d ’apporter un correctif à la situation.
Rien n’est donc désespéré ; mais on se trouve là dans une sorte d ’impasse,
d ’autant plus dangereuse que la période de l'équinoxe accentue
dangereusement le jeu des influences, et en projette les effets sur les six
mois qui suivent.

Pour m ieux préciser encore l’atmosphère probable de l’époque, disons


que le mois d ’avril, surtout dans sa deuxième moitié, pourrait revêtir l'aspect
d ’une sorte de charnière ; en ce sens que, sous la pression des circonstances,
on envisage une fois de plus de recourir à des solutions improvisées, qui
masqueront m om entanément les failles plutôt qu’elles ne les supprimeront.
La hâte qui caractériserait ces décisions s’expliquerait alors par la nécessité
impérieuse d’éviter une faillite, qu’il s'agisse de pourparlers internationaux
d’ordre économique, ou de nouvelles mesures sociales. Un sentiment de
soulagement ou d'euphorie pourrait en découler au premier abord.

Avec le mois de mai, on pourrait aboutir de nouveau à une situation


critique, plus grave encore que cellesqui ont caractérisé les mois de novem­
bre 1979 et février-mars 1980. La tension sera extrêmement vive vers cette
époque ; et l’on peut dire qu’on se trouvera alors «le dos au mur», et forcé de
porter le fer dans les abcès. Il est probable, en effet, que le chômage sera
devenu alors une plaie insupportable, et que les organismes sociaux qui
visent à garantir la santé et le bien-être des travailleurs seront à bout de
souffle -pour autant qu'ils aient pu, jusque-là, sè maintenir en vie, à force de
crédit et d’astuces. Par ailleurs, le recours abusif au crédit, surtout de la part
des pays du Tiers Monde, crée une menace constante pour les institutions
prêteuses. L'instabilité monétaire en est une conséquence, et a revêtu
finalement un caractère chronique, favorisé d’ailleurs par la.surabondance
de moyens monétaires -pas toujours orthodoxes- créés par les Etats-Unis..
De telle sorte que l’on pourrait se trouver alors devant une véritable menace
d’effondrement financier ou économique. Si l’on parvient à juguler cette
menace-ce qui ne semble pas impossible, si l’on sait tirer parti, au bon
moment, du sextile Vénus-Jupiter qui protège un peu cette époque- ce ne
sera sans doute qu’au prix de restrictions ou de menaces de restrictions
assez pénibles.
Ces restrictions risquent de caractériser essentiellement le mois de juin,
avec cette circonstance particulière qu’elles pourraient provoquer une
nouvelle anarchie ou un nouveau chaos. Il semble donc qu’on n’aurait pas
encore réussi à trancher le noeud gordien ; et il est bien évident que, ayant
laissé pourrir la situation et pratiqué de ce fait une politique d’autruche, il
devient presque impossible d’imposer les redressements indispensables
sans se faire accuser d'abus d’autorité ou de sentiments fascistes. On
pourrait donc se trouver là à l’heure du choix et des grands sacrifices qui en
découlent. Et l’ère finale des privilèges et des revendications désordonnées
pourrait bien avoir sonné. Ce qu’on n’aurait pas accepté, par insouciance ou
manque de bon sens, il faudra sans doute l'admettre sous la pression des lois
économiques, victorieuses enfin des fausses théories sociales et monétaires
qui sont à l’origine de la crise actuelle.
Est-ce à dire que le ciel pourrait quelque peu s’éclaircir au cours du
second semestre ?
Il nous semble en effet que l'on pourrait envisager une certaine
convalescence à partir de l’été.

Et cette perspective rendra probablement un peu moins désespérante la


situation lamentable dont nous avons tenté de donner une idée au seuil de
l’été 1980.

3 décembre 1979

5
Une prévision à long terme
qui semble déjà
en voie de vérification
Dans la troisième édition de son ouvrage «Fluctuations boursières et
influences cosmiques», parue en 1968 sous le titre «La clef de la prévision des
événements et des fluctuations économiques et boursières», Mr G.-L. Brahy
a expose l’ensemble de la théorie qu’il a échafaudée au cours de cinquante
années d'expérimentation journalière.
Une expérimentation probablement unique, puisqu’elle était bâtie sur
des faits, et non sur des opinions ou appréciations presque toujours
subjectives.
Un des chapitres le plus remarquable de cet ouvrage est celui où il traite
des parallèles de déclinaison et des conclusions, parfois réellement
extraordinaires, qu’on peut en retirer. C’est là une conception assurément
originale, les parallèles de déclinaison ayant jusqu’ici été considérés comme
dignes de peu d’intérêt ; sans doute parce qu’on considérait que ces aspects
de parallèle faisaient double emploi avec les conjonctions et oppositions
planétaires en longitude.

L’auteur a pour sa part une conception assez différente des choses ; on


serait même tenté de croire qu’il donne la primeur au jeu des parallèles, les
configurations en longitude n’apportant, selon lui, qu’une précision, soit en
temps, soit en qualité. .

Il a montré notamment comment, durant la guerre de 1940/45, ce jeu


entre les planètes Saturne et Uranus semblait correspondre aux périodes de
succès ou d’échecs des deux groupes belligérants.
Dans le Numéro 10 de la Revue DEMAIN a paru une reproduction du
diagramme du XXme siècle qui a servi de base aux conclusions de l’auteur.
Pour ce dernier, la moitié supérieure du diagramme représentant les
déclinaisons nord correspond à l’hémisphère nord ; inversement, la partie
inférieure relative aux déclinaisons sud concerne l'hémisphère sud.

Or, on voit très nettement, dans ce diagramme du XXme siècle, trois


noeuds importants de parallèles : celui de 1915/20, qui correspond à la
révolution russe et à la Première Guerre mondiale ; celui de 1945/45 qui
coïncide avec la Deuxième Guerre mondiale et l'époque atomique, et celui
des alentours de‘1990.
Les deux premiers noeuds se placent en latitudes nord et concernaient
donc l’hémisphère nord, ce qui semble assez conforme aux faits ; mais le
troisième, celui de 1990, se situe en latitudes sud.
6
D'où la conclusion que tirait Mr Brahy à l’époque, à savoir que ces
alentours de 1990 verraient une tension mondiale comparable à celle de
1940/50, mais qui concernerait surtout l'hémisphère sud, c'est-à-dire
pratiquement ; ce qu'on appelle aujourd’hui le Tiers Monde.
En effet, le diagramme en question reproduit, vers 1990 mais en sens
inverse, le noeud de parallèle de 1940 correspondant au deuxième conflit
mondial. Quelle conclusion en tirait alors Mr Brahy ? La voici :
«Nous abordons ainsi une période cruciale, analogue alors à celle des
alentours de 1940, puisqu’elle est marquée par une accumulation de
parallèles s’étendant sur une dizaine d’années. En effet, Neptune,
Uranus, Saturne et Jupiter se retrouvent au maximum de leurs
déclinaisons sud ; ceci pourrait laisser prévoir de singuliers développe­
ments, surtout dans l’hémisphère sud : l’Afrique, les Indes, l’Amérique
du sud. Il faut s’attendre logiquement à des événements pernicieux
s’apparentant à des conflits ou à des révolutions, mais qui ne réagiraient
probablement que fort peu dans notre hémisphère nord. Certains
indices laissent croire que l’Inde, tout particulièrement, pourrait subir
une évolution importante, mais nécessairement douloureuse. Mais,
cette évolution progressive n’échappera pas à des crises passagères et
quelquefois démoralisantes ; ce sera encore le cas aux alentours de
1990, époque d’un triple parallèle entre Jupiter, Saturne et Uranus ;
Jupiter s’opposant alors en longitude à Saturne, Uranus et Neptune
conjoints. On assistera là à une dernière confrontation entre la tradition
conservatrice et routinière et la mise à l’épreuve de nouveaux systèmes
politiques et sociaux, ce qui ne se fera sans doute pas sans heurts ni
dommages. L’aspect de sextile entre Neptune et Pluton, qui perdure à
peu près de 1940 à 1990, prépare d’ailleurs ce formidable aboutisse­
ment.»
Cette prévision, qui date de 1968, pouvait paraître fantaisiste à cette
époque où l’euphorie régnait encore en maîtresse. On ne pouvait guère
s’imaginer comment de tels événements pourraient se déclencher.
Aujourd’hui, depuis l'appel de l’ayatollah Khomeiny à la guerre sainte, on
se rend compte comment le fanatisme d’un illuminé ou l’inconscience de
certains potentats peut conduire à un embrasement de la planète. Que la
bombe atomique vienne à tomber en leur pouvoir, et l’apocalypse devient
possible.
Est-ce là d’ailleurs la seule hypothèse possible ? Non, car les foyers de
conflits sont nombreux dans le monde ; la Palestine et Israël, la Lybie, les
champs pétrolifères, le Sahara, la Rhodésie, etc. Et puis, il y a la famine qui
menace certaines régions du monde, aussi bien en Extrême-Orient qu’en
Afrique ; et la famine, comme le fanatisme, pousse aux entreprises aveugles.

Mais, dans les perspectives affligeantes qui viennent de se dévoiler à


nous, de façon si inattendue, il était intéressant de rappeler la prévision de Mr
Brahy parce qu’elle a ceci de relativement réconfortant, c’est que notre petite
Europe pourrait bien être, malgré tout, un territoire privilégié.
Y.R. 7
Deux astrologies
par Jean Dethier

Usera question dans cet article de «notre astrologie», celle d ’Occident ou


plus justement des pays de hautes latitudes Nord, et de «leur astrologie» celle
de l'Inde, telle, plus précisément, qu'elle m'a été décrite et expliquée par M.
Neelakantan, mon professeur de Madras. Je profite de ces lignes pour
expliquer à celui-ci mon sentiment de profonde gratitude et de respect.

Notre astrologie est solaire. C'est peut-être que la pensée occidentale


est assoiffée de clarté, d'objectivité et de réalisations visibles. Même sous une
épaisse couche de nuages, l'astre central se manifeste : nous restons
toujours conscients de son action, de sa présence ou de sa disparition
momentanée. Tandis que les autres corps célestes, invisibles la plupart du
temps, demeurent pour l'homme du Nord des entités abstraites : il les
connaît, bien sûr, mais à peu près de la même façon que les vitamines ou les
bactéries, par exemple. C'est pourquoi notre tradition astrologique a
construit un système basé sur le soleil, et sur les phénomènes dont il est
responsable : alternance des jours et des nuits et davantage encore,
alternance des saisons.
De là découle sans doute la différence fondamentale entre les deux
astrologies : la nôtre, solaire, à zodiaque mobile et la leur, lunaire, à zodiaque
fixe. Nous allons bientôt comprendre pourquoi. Qu'appelle-t-on Zodiaque
mobile, qu'appelle-t-on Zodiaque fixe ? Et d'abord, qu'est-ce que le zodiaque ?
8
C’est une bande de ciel dans laquelle se trouve tracée la «piste du soleil».
Il s ’agit bien sûr d ’un mouvement apparent. Cette piste, en fait, matérialise un
plan dans lequel la Terre,au cours de sa révolution annuelle, creuse autour du
soleil, son sillon immuable. Or, ce plan, qu’on appelle écliptique, a ceci de
particulier que tous les astres du système (les 8 autres planètes et la lune)
inscrivent leurs orbites dans des plans très voisins de celui-ci.
Le Zodiaque se définit comme une bande de ciel s ’é tendant de part et
d ’autre de l ’écliptique, un anneau étroit (17 degrés d ’arc) dans lequel se
situent à tout moment de leur course apparente autour de notre Terre,les 8
autres planètes du système solaire, le soleil lui-même et la lune.
Quel est le point zéro de ce zodiaque ? Pour répondre à cette question,
nous devons nous rappeler :
1) que l'axe de la Terre est incliné sur le plan de l ’é cliptique d ’environ 23
degrés ;
2) que son équateur, grand cercle perpendiculaire · à son axe, partage
notre planète en deux hémisphères égaux, forme donc avec le plan de
l'écliptique un angle égal à 23 degrés environ.
Ces deux plans, celui de l ’écliptique et celui de l ’équateur, se croisent
suivant une droite qui détermine sur l ’écliptique deux points : les équinoxes.
Lorsque le soleil, dans sa course apparente, passera sur un de ces points (ce
qui se produit évidemment tous les 6 mois), partout à la surface de la terre, la
durée du jour sera égale à celle de la nuit, d ’où le nom d ’équinoxes.
Dans nos régions, ce sera aussi le début du printemps (à l ’équinoxe de
mars) ou de l'automne (à l ’équinoxe de septembre).
Mais ces points, ces équinoxes, ne sont pas fixes sur l ’é cliptique.
Pourquoi ? parce que la Terre,outre ses mouvements de rotation autour de
son axe, et de révolution autour du soleil, est animée d ’un 3e mouvement très
lent. Pour vous figurer ce mouvement, rappelez-vous la toupie de votre
enfance : elle tourne elle aussi très vite autour de son axe. Mais cet axe n ’est
pas fixe : il décrit un mouvement lent, un cône d ’ouverture variable, qui fait
que la toupie se balance autour d ’une position centrale. De même pour la
Terre: son axe décrit également un cône assez ferme dont il fait le tour en
quelque 27.000 ans. Par voie de conséquence, l'équateur bouge aussi et les
points d'intersection de cet équateur avec l ’écliptique (les équinoxes)
parcourent ce dernier très lentement à rebours (dans le sens opposé à celui
du soleil) en plus de 27.000 ans. On appelle ce mouvement précession des
équinoxes.
Ce qui signifie que le printemps de l ’an 2.000 verra passer le soleil devant
d'autres étoiles fixes que le printemps du début de l ’ère chrétienne, par
exemple. Il y a un décalage de près de 25 degrés, soit un peu moins d ’un
treizième de circonférence : 2000/27000.

Notre astrologie, a-t-on dit, est solaire. Son Zodiaque, divisé en douze
signes égaux depuis l ’équinoxe du printemps, exprime en fait les saisons...
nos saisons. Celles de nos régions à l ’ère actuelle. Le soleil parcourant par
exemple le signe du Bélier ( 1er signe) évoquera, par analogie, les caractères
9
propres au début du printemps : renouveau, spontanéité, sensualité,
création, force primitive... Pensons à la musique de Stravinsky, le Sacre du
printemps, qui exprime à merveille ce puissant débordement de vie, parfois
brutal et douloureux, mais toujours grandiose.
De la même façon, le signe du Capricorne fait penser au silencieux
isolement de l ’hiver, morne, obscur et froid, propice aux légendes fan­
tastiques, aux histoires merveilleuses qu’on se raconte à la veillée.
En quoi ce lent mouvement de précession des équinoxes pourrait-il
gêner notre astrologie, basée sur les saisons, puisque les saisons reviennent
invariablement aux mêmes époques ?
Ce qui change - et si lentement - c ’est la voûte céleste, grand écran sur
lequel les saisons se projettent : un enfant né en août au début de notre ère
sera, tout comme un enfant de notre époque, né lui aussi pendant le mois
d ’août, venu au monde avec l ’été. La différence, c ’est que le soleil d ’été d ’il y a
2.000 ans se trouvait, dans le ciel étoilé, à toute autre place que le soleil des
étés actuels. Nos astrologues diront que tous deux sont nés sous le signe
(attention, il s’agit du signe occidental donc mobile) du Lion. C’est-à-dire au
moment où, dans nos régions, le soleil était le plus puissant. Mais le signe du
Lion, c ’est-à-dire la portion de ciel occupée par les soleils d ’été au long des
âges, est une région céleste vide de tout contenu, mobile, rappelons-le, par
rapport aux étoiles.
Et maintenant, ce qui est valable pour le soleil, l ’est-il encore pour les
autres astres proches ? Lorsque la lune, par exemple, traverse ce grand
rectangle vide qu’on appelle chez nous le Lion et qui, appliqué au soleil
quand il s ’y trouve, correspond à l ’été, que se passe-t-il ? Simplement ceci:
cette lune dans le Lion monte haut dans le ciel. Et de même pour n ’importe
quelle autre planète traversant cette région. Du moins, si les astres
considérés se trouvent au-dessus de l ’horizon. S’ils sont sous l ’horizon, c ’est
le contraire : ils descendent très bas pour occuper un point très proche de
leur position la plus basse. Sans doute ces différences de hauteur, des astres
(au-dessus ou en dessous de l ’horizon) suivant le «signe saisonnier* dans
lequel ils se trouvent, confèrent-elles à ces astres une qualité particulière :
la «qualité Lion» dans le cas envisagé ou la qualité Balance ou Sagittaire, etc.
Il en va tout autrement des régions du globe proches de l'équateur, car
ces pays ne connaissent pas les saisons. L’Ecliptique est très haut dans le ciel
tout au long de l ’année et, à l ’é quateur même, Use trouve continuellement au
zénith.

G’est la raison pour laquelle l ’a strologie Hindoue notamment est lunaire.

En Inde, le soleil n ’a pas cette importance que l ’Occident lui prête : il est
toujours puissant, toujours présent, du 1er janvier au 31 décembre,donc il est
une évidence dont, à la longue, on ne tient plus tellement compte. Sans lui,
rien n ’existe, on le sait. Mais on sait également qu’il se borne à donner la vie,
comme la tortue de mer pond ses oeufs dans le sable et se désintéresse
10 ensuite complètement de sa progéniture. Le soleil, donc, pour les Indiens, est
un roi trop distant, trop égal à lui-même, auquel ils ont fini par ne plus
attacher qu’une importance secondaire. De plus, en Inde, répétons-le, pas de
saison, au sens que l ’on donne à ce mot en Europe. Quel est alors l ’é lément
clé fondamental par sa mobilité et la puissance qu’il semble exercer sur les
êtres. C’est, bien sûr la Lune, si présente et si proche dans ces ciels toujours
clairs. Elle est l'àme du monde, la mère attentive qui préside à la naissance, à
la croissance et aux transformations de l ’homme. Car ce qui fait que l ’homme
est l ’homme, les Indiens vous le diront, c ’est son mental, son esprit. «MOON»
(la lune) est «MlND» ( l’esprit).
En sanscrit, «MANAS» (qui signifie l ’esprit et l ’homme, le premier homme
s’appelant «MANU». La lune donc, symbolise l ’esprit de l ’homme, sa psyché,
sa pensée, le lien qui unit au monde chaque personne humaine.
L ’astrologie hindoue est très ancienne, peut-être 4.000 ans, peut-être
davantage. La lune, astre principal et rapide, parcourt tout le zodiaque en un
peu moins d ’un mois. Les astrologues hindous ont longtemps observé sa
course dans le ciel et en sont arrivés à attribuer les modifications de ses effets
non seulement à ses phases, mais surtout au fond d ’étoiles fixes devant
lequel elle se meut, à raison d ’une douzaine de degrés par jour. Il était donc j
pour eux de première importance d'adopter un repère immuable et de diviser
le zodiaque à partir de ce repère. C’est pourquoi ils ont adopté le système du
ZODIAQUE FIXE (fixe, rappelons-le, par rapport aux seuls éléments qui dans
le ciel ne bougent pas,du moins à l ’échelle de la vie d ’une planète). Ils ont
donc toujours dû tenir compte du mouvement de précession des équinoxes.
Prenons conscience en passant de l ’exceptionnelle solidité du système
hindou : la lune, en 40 siècles, a parcouru le zodiaque plus de 50.000 fois.
C’est à dire que le «phénomène lune» est connu, en Inde, à la perfection.
Quand on compare ce chiffre aux deux ou trois révolutions d'Uranus et
Neptune (une seule pour ce dernier), qu’on a pu observer depuis leur
découverte, on comprend mal que des gens prennent le risque d ’écrire sur
ces planètes des volumes entiers, quand 1.000 ans d ’observations ne nous
donneraient encore le droit que d ’avancer des hypothèses. Et nous ne
parlerons même pas de Pluton. C’est à mon sens une attitude aussi peu
scientifique que d ’essayer de reconstituer un horaire de chemin de fer après
avoir observé le passage des trains dans une ville pendant une heure ou deux.
Le zodiaque hindou, nous venons de le voir, est un zodiaque fixe. Son
«point zéro» est le début de la «constellation lunaire» d ’Aswini. Mais, ici, peut-
être le lecteur se sent-il perdu dans cette forêt de notions contradictoires :
signes, constellations, constellations lunaires, etc.
Il convient de préciser :

On appelle constellation, tout simplement une figure formée par un groupe


d ’étoiles. Or, des étoiles, il y en a partout sur la voûte céleste. Elles
n 'intéressent pas toutes l ’astrologie ; seules les constellations situées près de
l ’écliptique attirent son attention car les planètes et les luminaires (lune et
soleil) les traversent au cours de leur ronde. -Mais,attention! ce ne sont pas les
astrologues qui ont délimité ces constellations écliptiques au nombre de 12
(13 si l ’on considère celle du Serpentaire qui se superpose à la constellation n
du Scorpion? ce sont les astronomes, lesquels se sont bornés, en géographes
du ciel, à décrire et à en énumérer les éléments. Ils ont appelé, c ’est fort
probable, la constellation du Bélier du nom du signe qui, à l ’époque des
débuts de notre astrologie, recouvrait cette partie de ciel. Car jamais
personne n ’y a vu et n ’y verra jamais un bélier. De même pour les autres
constellations écliptiques qui portent les noms des différents signes. La
notion de constellation lunaire qu’utilise l'astrologie hindoue est autant
astronomique qu’astrologique, ces deux disciplines étant en Inde tradition­
nellem ent indissociables. Ces conste lla tion s lunaires (appelées
NAKSHATRAS), au nombre de 27 (et non 12), sont bel et bien des groupes
d ’étoiles, situées dans des portions du ciel proches de l ’é cliptique et larges de
13 degrés environ. La lune, en y passant, semble se comporterdans chacune
d ’elles d ’une certaine façon, différente pour chaque nakshatra. (Notons que
la lune traverse en moyenne un nakshatra par jour, d ’où le nom de
constellation lunaire). Si l ’on ajoute que les astrologues hindous ont poussé
la précision jusqu’à diviser chacune de ces nakshatras en neuf parties
d ’inégales largeurs (certaines de ces parties représentant moins d ’un degré
d ’arc), on devine la perfection de ce système né de leur observations
millénaires.
Et les signes dans tout cela ? Eh bien, les Indiens les connaissent
également, et bien sûr, ne se font pas faute de les utiliser. Mais, rappelons-
nous : ces signes, leurs signes, sont accrochés aux étoiles, donc décalés par
rapport aux nôtres, de près de 25 degrés actuellement (cette différence
précessionnelle, appelée AYANAMSA, dépendant de l ’année considérée).
Aussi la description qu’en font les Indiens s ’é carte-t-elle sensiblement des
idées et symboles contenus dans les signes de notre zodiaque mobile. Une
première étude fait apparaître que ces différences sont dues au chevauche­
ment de deux signes «occidentaux» contigus : le Taureau indien, par
exemple, recouvre une grande partie de notre Gémeaux et la fin de notre
Taureau.
Voyons quelques cas de plus près :

Le signe hindou du Cancer n ’est pas seulement le royaume de la sensibilité et


du rêve, où tous les sujets s ’abandonnent à leurs états d ’âme et à leurs
fantaisies. Oh non, pas uniquement ! Les Indiens n ’hésiteront pas à affirmer
que très souvent, la puissance, le pouvoir politique viennent du Cancer. Et
plus précisément dans la constellation lunaire d ’ASLESHA (située en
Cancer) un des plus puissants nakshatras du zodiaque. Craignez l ’homme
(et encore plus la femme) qui possède la lune ou l ’ascendant dans cette
constellation !... Tant mieux, puisque, en fait, Alesha (et cela corrobore nos
propres observations) se situe dans notre signe royal du Lion... du moins
actuellement. Mais que se passera-t-il dans quelques siècles, lorsqu’Aslesha
à qui les Indiens ont de tout temps reconnu cette puissance, finira par
correspondre à notre sage signe de la Vierge ?
Un autre exemple, qui donne également à réfléchir : les capricornes indiens
passent pour des gens distants et ambitieux, puissants eux aussi, épris de
12
grands idéaux le plus souvent chimériques, et animés de projets très peu
réalisables. Eh bien, c'est parfait ! Du moment que leur capricorne intercepte
une partie de notre imprévisible verseau, idéaliste et un peu fou : c'est
Saturne qui donne la froideur et l'ambition, tandis qu'Uranus est responsable
des tendances à l'utopie... OUI, mais un jour viendra où ce capricorne indien
viendra se fourrer au beau milieu de notre signe des Poissons.
Un dernier exemple : la constellation lunaire de ROHINI, située dans le
Taureau indien, est appelée en sanskrit «VAKSTHANA» (le siège du son) et
symbolise donc la puissance du son et de la parole. Les natifs de ce
Nakshatra sont effectivement des personnes qui s'expriment facilement,
manient bien le verbe et le son, et y sont particulièrement sensibles. Là
encore, la notion que nous avons des Gémeaux, le «bavard» de notre
zodiaque s'en trouve en partie satisfaite... ce qui ne sera plus le cas lorsque ce
nakshatra ne tombera plus en Gémeaux,mais plus loin, dans notre silencieux
Cancer.
Pour le moment donc, les choses ne semblent pas aller trop mal. En fait,
sur bien des points, les deux astrologies restent d'accord. Mais un jour
viendra, fatalement, où elles cesseront de l'être. Les divergences, si elles
doivent venir, ne seront là que dans quelques siècles. Sans doute. Mais si
nous respectons un peu l'art astrologique, n'est-il pas de notre devoir de
chercher encore, et en particulier de confronter nos connaissances à celles
d'autres traditions qui semblent également avoir fait leurs preuves ?

à suivre

Les prochaines Conférences du Cé.B.E.S.I.A.


Lundi 13 février à 20 H. au Centre Lumen, 32, chée de Boondael (1050
Bruxelles)
Mr. Guy Leclercq parlera des
«Harmoniques, Mi-Points et Structures d’Aspects»
Jeudi 6 mars à 20 H., même endroit

Mme Régine Ruet de Paris donnera un exposé sur


«L’agressivité féminine d’aujourd’hui, vue par l’astrologie»

13
•g s La tentation «millénariste»
en astrologie mondiale
par J.J.M. Cuypers
Chacun de nous se rend compte à quel point il est difficile d’interprêter
son propre thème astrologique, combien nous avons tendance à exagérer la
portée de tel transit ou, au contraire, à minimiser tel autre. En somme, nous
voyons notre carte du ciel, comme à travers un brouillard qui ne se dissipe
jamais, malgré l'expérience que nous acquérons au fil des années. Je pense
qu’il en est de même en astrologie mondiale : celle-ci a pour but de tenter
d’esquisser l’Histoire à venir. Mais cette Histoire est aussi notre Histoire,
notre futur. De la sorte, il est bien difficile d’en écarter toute subjectivité.
D’un côté, nous aimerions connaître l’avenir de manière objective, afin
de pouvoir prendre toutes les précautions qui s’imposent et ne pas être pris
de court par les événements, qu'ils soient bons ou mauvais. D’autre part, il
faut bien dire que nous nous faisons le plus souvent une idée romantique de
l’avenir. La plupart d’entre nous le voudraient plus exaltant, plus riche en
Histoire ou en événements marquants que ne l’est notre propre présent.
Inconsciemment, nous en venons à souhaiter des temps spectaculaires et
violents, apportant des bouleversements fondamentaux, mais qui seraient
également susceptibles d’accélérer l’évolution vers un monde nouveau, très
différent du présent et, bien entendu, nettement meilleur que ce dernier.
Sur ce point précis, je me demande si nous ne sommes pas
inconsciemment influencés par tous les prophètes et annonciateurs de
l’avenir qui nous ont précédés. Le message de ceux-ci a toujours été le même
: «Les gens vivent mal. Le monde va mal. Le monde court à la catastrophe.
Convertissez-vous donc à mes idées, car, au moment des grandes calamités,
les mauvais (sous-entendu, ceux qui ne partagent pas mes idées) seront
abominablement châtiés, tandis que, seuls, les bons pourront assister à
l’ouverture d’une ère de paix et de bonheur».
Pareils prophètes-idéologues sévissent depuis plus de 4.000 ans,
répétant inlassablement le même message, tant dans les religions, que dans
les idéologies laïques, comme le marxisme, où le «Grand Soir», prélude à une
société sans classes, n’est qu’une notion messianique parmi d’autres.

Il faudra cependant attendre le Moyen-Age pour que l’idéologie


millénariste se concrétise vraiment. Cette idéologie peut être résumée de la
manière suivante : «la situation n’a jamais été plus catastrophique
qu’aujourd’hui. La corruption est générale. Il faut donc s’attendre à une
période de grandes tribulations, où la colère divine se déchaînera (avec son
cortège habituel de guerres, famines, épidémies, persécutions). Ensuite,
c’est au moment que l’on croira que tout sera perdu, qu’un redressement
spectaculaire interviendra pour inaugurer une ère de paix, véritable âge d’or
et qui durera mille ans».
C’est au Moyen-Age et, en particulier, entre le 9ème et le 16ème siècle
que le Millénarisme est devenu une idéologie agissante, très largement
répandue dans les milieux populaires de l'Europe Occidentale. Il a inspiré à
ceux-ci des révoltes extrêmement violentes, dirigées contre l'aristocratie et
le clergé locaux. L’origine de ces révoltes était toujours la même.
Brusquement, le bas peuple se persuadait de ce que les seigneurs, tout
autant que les évêques et les chanoines, avaient sombré dans la corruption
et le péché. En même temps, il pouvait avoir l’impression que le pape et
l’empereur étaient ignorants de ce qui se passait autour d’eux. De la sorte, il
imaginait une grande révolution qui aurait pour but de restaurer l’autorité du
pape et de l’empereur, et dont la dynamique aurait comme prolongement
naturel la reconquête de Jérusalem et des lieux saints, après quoi une ère de
paix et de bonheur, pouvant durer milleans, s’ouvrirait sous la double autori­
té papale et impériale.

L’idéologie millénariste a fortement influencé le cours de l’Histoire.


D’abord, au temps des croisades : celles-ci ont été organisées dans un but
plus politique que religieux ; il s’agissait de détourner l’attention du peuple
révolté, en la canalisant sur le plan extérieur, en lui proposant comme objectif
la reconquête des lieux saints. Ensuite, dans l’avènement du protestantisme.
En effet, au départ de celui-ci, il s’agissait avant tout de lutter contre la
corruption des milieux dirigeants. Ce n’est qu’après, devant l’hostilité conju­
guée du pape et de l’empereur, que le mouvement est devenu farouchement
anti-papiste et qu’il s'est mis à lutter contre l’empereur, considéré comme
l’allié du pape.
Les idées millénaristes se retrouvent aussi dans toute l’oeuvre de
Nostradamus, qui prédit clairement l’arrivée du «Grand Monarque» agissant
en étroite collaboration avec le pape, dans une époque de «grandes tribula­
tions», au moment où l’on aurait pu croire que tout était perdu pour l’Occi-
dent.
Après la Révolution française, l’idéologie millénariste au sens strict se
trouvera de plus en plus confinée dans les milieux conservateurs ou nostalgi­
ques, qui en sont encore à rêver au redressement de la monarchie française
et qui voient, dans l’un des futurs rois de France, le «Grand Monarque», prédit
par Nostradamus. Elle s’est manifestée surtout dans les prophéties de
«bienheureux», de «stigmatisés» ou encore «d’extatiques», parfois même, lors
des apparitions mariales. Actuellement encore, la quasi-totalité des
exégèses de Nostradamus semblent accepter comme allant de soi les
conceptions millénaristes apparemment affichées par celui-ci.

Cependant, ces intégristes ne forment plus un courantdominant. Depuis


quelques dizaines d’années, l’accent est mis sur la notion de «changement
d’ère» et chacun de débattre de l’arrivée imminente de l’Ere du Verseau».
Celle-ci suscite aujourd’hui d'autant plus d'enthousiasmes et de commen­
taires qu'elle n'a aucun contenu précis et que l’on peut y mettre exactement
ce que l’on veut, à la manière d’une auberge espagnole.
15
Pourtant, il faut poser la question suivante : «En quoi «l’Ere du Verseau
diffère-t-elle réellement des vieilles aspirations millénaristes ?». A vrai dire, la
différence est nulle ou quasi nulle.

L'idée d ’un empereur universel fait place à celle d'un gouvernement


mondial, sous les auspices d’une sorte de «Nations Unies» améliorée. L’idée
d ’une audience universelle du pape est remplacée par une philosophie
humaniste, aux contours suffisamment fluides pour remplacer les anciennes
religions ? L’idée de l’âge d ’or est sauvegardée : l’on promet une sorte de
paradis sur terre, avec un zeste de technologie et de Science en plus. Seule sa
durée paraît modifiée : l’âge d’or de l’Ere du Verseau devrait durer 2.160 ans,
au lieu des mille ans précédemment prévu. Quant à l’époque des «Grandes
Tribulations» devant précéder son avènement, la période 1980-2000 semble
suffisamment pleine de cactus pour faire l’affaire !

Mais quid de l'astrologie dans tout cela ? Et quid d’une véritable


perspective historique ?

Personnellement, je pense que l’aspiration millénariste, rebaptisée pour


la circonstance «Ere du Verseau» est à la fois naïve et dangereuse.

D’abord, naïve.

Comment imaginer l’âge d ’or dans une société de 4 milliards d'êtres et


plus, qui serait organisée selon une «psychologie Verseau», sans doute
amicale et humaine, mais aussi têtue, irréfléchie, dominée par l’improvisation
permanente ?

Que deviendrait l’organisation sociale dans un monde où chacun


afficherait les conceptions mi-utopistes, mi-anarchistes du signe ?

Comment imaginer aussi que le bruit, la fureur et les passions des


hommes se taisent soudainement, afin d’inaugurer une période de calme et
de liberté ? Autant demander au Diable qu'il se fasse ermite.

Je ne peux pas comprendre qu’il puisse exister un seul astrologue pour


croire à un âge d ’or, ni pour aujourd’hui, ni pour demain, même pas pour
avant-hier ! En effet, s’il est un enseignement à retenir de l’astrologie, c ’est
bien la pérennité des caractères humains, ce que Miss Marple disait si sim ple­
ment en affirm ant que «la nature humaine est partout la même». De la sorte, il
n’y a aucune raison de penser que les oppositions et les luttes d ’aujourd’hui
disparaîtront demain. Sans doute, prendront-elles d ’autres formes et les
clivages seront différents. C’est tout.

Mais l'idéologie millénariste est aussi dangereuse.

En effet, il est bien spécifié qu’avant l’éclosion de l’âge d ’or, il faudra


passer par une période de «Grandes Tribulations» : un temps de guerres, de
famines, de persécutions, de totale intolérance, tous événements
malheureux, mais nécessaires à une «épuration», une «purification», devant
16 préluder à une «prise de conscience universelle».
De la sorte, en annonçant à l’avance une époque de «grandes tribula­
tions», l’idéologie millénariste justifie et excuse a priori tout ce qui fait le
tourment des hommes. La guerre est ainsi officiellement souhaitée, et il
convient d’applaudir à chaque fois qu'un conflit se généralise. Tout
tremblement de terre est bienvenu, surtout si ses victimes sont nombreuses.
Les épidémies aussi sont accueillies.avec sympathie. Enfin, chaque faisceau
convergeant de catastrophes apporte à la fois frisson et enthousiasme, car il
donne l'impression que, cette fois, les «choses» ont réellement démarré, et
que l'apocalypse est pour demain !
C’est à se demander ce que les tenants du millénarisme recherchent vrai­
ment. S'ils veulent un véritable âge d’or, basé sur la paix et la fraternité
universelle, pourquoi attendre demain ? Pourquoi souhaiter une guerre de
plus? Pourquoi ne pas apporter, dès à présent, leur petite pierre à un édifice
de paix ?

A vrai dire, je pense que l’âge d’or n’intéresse en rien les romantiques du
millénarisme. Inconsciemment, ce qu’ils recherchent, c’est plutôt l’époque
des «grandes tribulations», des destructions à grande échelle, qui confortent
leurs tendances inconscientes, foncièrement suicidaires et auto-destructri­
ces. En somme, il s’agit de gens qui, incapables de trouver leur bonheur dans
le présent, désirent être broyés par une fatalité dans l’avenir, mais une fatalité
qui serait collective et non pas individuelle.
Cette explication n’a rien d’utopique, car le scénario s’est partiellement
réalisé, et il y a moins de 40 ans de cela !
Finalement, souhaiter le pire pour un proche avenir, sous le prétexte
fallacieux d’avoir le meilleur quelques années plus tard, m’est une idée
absurde que je ne pourrais défendre que si j ’étais le Diable ou l’un de ses
supporters !
Malheureusement, il s’agit d’une idée agissante et, à l’heure où les pré­
dictions en astrologie mondiale se répandentde plusen plus dans le public, il
est impératif que chaque astrologue ait conscience des responsabilités qui
sont les siennes, quant à l'idéologie (parfois inconsciente) qu’il aide à
diffuser.
L’astrologie mondiale arrivera-t-elle à se protéger de toute coloration
millénariste dans l’avenir ? Ce n’est pas certain, il est possible que le milléna­
risme soit présentement inscrit dans l’inconscient collectif de la race
humaine !

En tout cas, j ’ose espérer que les astrologues mondialistes sauront éviter
de créer, d’entretenir ou de renforcer une psychose collective de résignation
et de fascination à l’égard d’effroyables catastrophes à venir..., car ils feraient
là, le travail du Diable.

17
Occultisme, Magie, Parapsychologie

Les M a té ria lis a tio n s ^ '^


Le Fantôme de William Crookes
par G.-L. Brahy

Les annales du spiritisme et de Professeur Hans Bender s’est fait le


l’occultism e fourm illent de récits spécialiste des maisons hantées. En
susceptibles d’alimenter les recher­ France, le Professeur Richet, entre
ch e s de la p a ra p s y c h o lo g ie autres, s’est intéressé aux phéno­
moderne. Celle-ci découvre seule­ mènes de médiumnité, et notam­
ment toute une série de phénomènes ment aux matérialisations de fantô­
connus depuis l’antiquité. Les mes. C’est à ce genre d ’observations
annales de l’Eglise en sont pleines, que s’est attaché également, en
et leur authenticité est parfaitement Suisse, Raoul Mantondon.
reconnue par elle.Avec cette réserve
toutefois, qu’elle ne voit dans ces Toutefois, jusqu’en ces der­
phénomènes que des oeuvres de niers temps, les savants -tout au
sainteté ou de diabolisme. Cette moins ceux qui sont ivres de leur
fausse interprétation des faits a con­ science et en tirent une raison
duit à une des plus déplorables d’orgueil et de supériorité- voyaient
répressions, et à une des plus san­ d ’un mauvais oeil ceux de leurs
g la n te s que l’on c o n n a isse : collègues qui donnaient l’impres­
l’inquisition. sion de douter de cette science qui
les avait nourris, et laissaient croire
Par ailleurs, les annales des qu’il y avait derrière cette science,
sociétés de recherches psychiques apparemment infaillible, des lois
en Angleterre, en France et en insoupçonnées qui ouvraient à la
Suisse, pour ne citer que celles-là, recherche des horizons insoupçon­
sont également éloquentes. Des nés et insolites. C’était là un crime
rapports signés de personnalités de de lèse-majesté ; aussi répandait-on
prem ier plan, et normalement d i­ le bruit que, vu leur âge, ces savants
gnes de foi, en attestent l’authentici­ hérétiques n’avaient plus un contrô­
té. Avec, comme objectif essentiel, le parfait de leurs facultés ; donc,
la re c h e rc h e des m écanism es que leur conclusions étaient ridicu­
secrets de tous ces phénomènes. lement rétrogrades et ne méritaient
que la pitié.
Il est même curieux que l’on re­
trouve, parmi ces personnalités, des Tel fut particulièrem ent le cas
savants connus,et non des moindres. avec le savant W illiam Crookes, qui
Q u’on se rappelle l’enquête faite par avait découvert les rayons X, et qui,
l’astronome Camille Flammarion, et intrigué par l’extension que pre­
qui concluait que les esprits de naient les phénomènes spirites,
décédés ne se manifestent que s’était mis dans la tête de prouver
durant quelques années seulement que ces soi-disant phénomènes
après leur mort. En Allemagne, le n’étaient que truquage et duperie.
Le plus drôle, c'est qu’étant ment, ne devait faire qu'un avec
parti sur cette hypothèse de un médium assez habile pour
travail, il dut rapidement se con­ avoir réussi à capter sa confian­
vaincre que ces phénomènes ce totale. Pareille déraison arrive
étaient réels ; et aussi il fut le pre­ souvent, n'est-ce pas, chez les
mier, et peut-être le seul, à avoir gens d’âge. Alors, aux oubliettes,
obtenu des matérialisations de le savant Crookes, et tâchons de
fantômes donnant parfaitement redevenir sérieux, scientifiques !
l’impression du vivant.
Des gens qui professent une phi­
Il a rapporté le détail de ses losophie opposée à celle du pro­
expériences dans son livre fesseur Crookes en firent même
«Phénomènes du Spiritualisme», un film ; film tendancieux,
paru en traduction française comme tous les films qui cher­
chez le libraire français Leymarie chent à propager une opinion,
grand adepte également du spiri­ une foi ou une croyance. Mais
tisme, et chez qui on pouvait voir tout cela ne tient pas devant
des cheveux et un morceau de l’observation des faits.
tissu provenant d’un de ces fan­
tômes. Toutes les apparitions Rappelons tout d’abord que
qu’il obtint faisaient l'objet de re­ ces phénomènes de matériali­
lation attestées par des person­ sation nécessitent le concours
nalités de l’époque ; elles étaient d’un médium dit «à effets physi­
observées sous un contrôle très ques», être plus ou moins
strict du médium, lequel se anormal, susceptible de sécréter
trouvait dans son coin, pieds et une substance spéciale, froide
mains entravés et reliés au au toucher, et apparemment
moyen d’électrodes à des appa­ douée d’une certaine intelligen­
reils de contrôle. Toute fraude ce ou d’un certain instinct.
était ainsi rendue impossible. Lorsqu’un tel médium s’est placé
Une fois même, le médium fut en état de transe, une entité
placé sur une balance ; celle-ci, extérieure à lui peut utiliser cette
au moment où la matérialisation substance en lui donnant une
était à son maximum, indiquait forme vivante. Mais, de même
une perte d’environ 60 % du que pour le développement
poids normal du médium, ce qui d’une plaque photographique,
est tout de même assez dé­ une matérialisation ne peut se
monstratif. faire normalement que sous une
lumière réduite ; ce qui, évidem­
Bien entendu, dans la gent ment, peut faciliter certaines
scientifique qui entourait William fraudes si l’on ne prend pas
Crookes, les aboiements ne toutes les précautions néces­
manquèrent pas. Comment, lui, saires pour les déjouer. De plus,
savant distingué et honoré, il pour éviter la dispersion des
osait, dans un siècle de lumière fluides, et pour faciliter au
et de science cartésienne, il osait maximum le phénomène, le
proclamer sa croyance à l’exis­ médium est placé derrière une
tence de revenants ; il était donc tenture qui ne permet de l’obser­
devenu gâteux ; à moins qu’il ne ver que partiellement. Autre
fût tombé amoureux fou de son motif de le contrôler le plusétroi-
fantôme ; lequel, bien évidem­ tement possible. Ce n’est qu’ex-
19
ceptionnellement, et à force d’habi­ reprises ; et, finalement, des
tude, que la lumière peut être inten­ photographies remarquables furent
sifiée ; sinon on risque des compli­ prises qui écartaient toute suspi­
cations qui peuvent être dramati­ cion.
ques, surtout pour le medium.
T o u t s c e p tic is m e n ’é ta it
Le m éd iu m que W illia m cependant pas écarté de ces obser­
Crookes avait choisi pour ses vations ; on demanda un jour à Katie
expériences s’appelait Florence King pourquoi elle ne pouvait se
Cook ; dès sa jeunesse, elle avait manifester en pleine lumière. Elle
montré les qualifications requises. répondit que sa matérialisation était
Affranchie de toute obligations fa­ tout à fait impossible en pleine
miliale et matérielle, elle put, sous la clarté ; elle assura ne savoir pour­
conduite du savant, développer quoi. On lui demanda alors si elle
rapidement ces facultés. Elle entra accepterait de tenter l’expérience ;
ainsi en contact avec une entité qui elle y consentit finalement, bien
déclarait avoir vécu au XVIme qu’avec une répugnance visible,
siècle sous le nom de Katie King ; sachant que cela lui causerait un
celle-ci prétendait qu’en revenant se grande douleur.
manifester sur la terre, elle accom­ Katie s’étant alors adossée à un
plissait une mission pénible afin mur dans l’attente de sa dissolution,
d’obtenir la rémission de certaines on alluma à plein régime les becs de
fautes commises dans sa vie passée. gaz qui éclairaient la pièce.
L’habitude aidant, et aussi une sorte «L’effet produit sur Katie King fut extra­
ordinaire, relate le procès-verbal de cette
de confiance réciproque s’étant séance, elle ne résista q u ’un instant,
établie entre Miss Cook et son fantô­ nous la vîmes fondre sous nos yeux com ­
me, des matérialisations, d’abord me une poupée de cire devant un grand
assez confuses, se firent de plus en feu.»
plus nettes ; si bien qu’avec le temps «D'abord, ses trait s'effacèrent, on ne
les distinguait plus. Les yeux s ’enfon­
et une patience constante, celle qui cèrent dans les orbites, le nez disparut,
se disait Katie King put se mani­ le fro nt sembla rentrer dans la tête.
fester sous son apparence réelle, Puis les membres cédèrent, et tout son
depuis la tète jusqu'aux pieds. Elle corps s ’affaissa comme un édifice qui
s ’é croule. Il ne resta plus que sa tête
demeurait toutefois complètement sur le tapis, puis un peu de draperie
enveloppée d’une sorte de draperie blanche qui disparut comme si on eut
qui maintenait de façon suffisante la tiré dessus. Nous restâmes quelques
concentration des fluides indispen­ instants, les yeux fixés sur l ’endroit où
sable pour produire le phénomène. Katie avait cessé de paraître. A insi se
termina cette séance mémorable.»
On pouvait le plus souvent observer
à la fois le médium, endormi dans William Crookes, on s’en doute,
son coin, et le fantôme de Katie n’était pas en odeur de sainteté
circulant dans la pièce. Lorsque la auprès de ses confrères de la
force qui assurait le phénomène science officielle ; aussi était-il fort
venait à décliner, l’apparition se sensible aux commentaires que l’on
dissolvait peu à peu à la façon d’une avait faits au sujet de ses expérien­
fumée. Ces phénomènes furent ces avec Miss Florence Cook. On
observés et certifiés à de nombreuses prétendait en effet que cette derniè­
re et le fantôme de Katie King
20
n’étaient qu’une seule et même per­ les personnes possédées par une
sonne ; bref que Miss Cook n’était entité quelconque et, forcément,
q u ’une sim ulatrice, et W illiam chez celles qui se matérialisent.
Crookes un naïf. Il se livra donc à Voici donc le témoignage du Prince
uné comparaison de nature à Sayn-Wittgenstein, qui assista à une
emporter tous les doutes ; et voici des apparitions de Katie King :
comment il raconte la chose :
«La beauté idéale de Katie King
»Une des apparitions tes plus inté res (mille fois plus belle que sur ses
santés (des matérialisations de Katie
King) est celle où je suis débouta côté de
photographies) tant cette vision,
Katie ; elle a son pied sur un plan particu­ que j'ai analysée et contemplée,
lier du plancher. J'habillai ensuite i Mlle peut être vivante ; l ’étoffe même de
Cook comme Katie ; elle et moi nous son voile est réelle au toucher. En
plaçâmes exactement dans la même l'examinant plus attentivement, je
position, et nous fîmes photographier
par les mêmes objectifs, placés exacte­
m ’aperçus que ce qui en elle rappelle
ment comme dans l'autre expérience, et le spectre, c'est l’oell, il est beau, il
éclairés par la même lumière. Lorsque est beau au possible ; mais il est
ces deux photos sont placées l'une sur hagard, avec un regard glacial.
l'a u tre , les deux p h o to s de m o i
coïncident exactement quant à la taille,
Malgré cela, la bouche sourit, la poi­
etc. ; mais Katie est plus grande d'une trine se soulève.»
demi-tête que Mlle Cook et, auprès
d'elle, elle semble une grosse femme. Détail curieux : les doigts de
Dans beaucoup d'épreuves, la largeur de Katie King plongés dans une
son visage et de son corps diffèrent solution d’aniline restèrent intacts,
essentiellement de son médium, et les
photos font voir plusieurs autres points
tandis que ceux du Pr Crookes
de dissemblance.» demeurèrent tachés durant plu­
sieurs semaines.
Comme autres p o in ts de
dissemblance relevés par William Les matérialisations de Katie
Crookes, il cite : un défaut sur le King se prolongèrent durant trois
visage de Florence Cook, qu'on ne ans ; de nombreuses personnalités y
retrouve pas chez Katie King, la dif­ assistèrent et en témoignèrent en
férence de teintes des deux chevelu­ signant les procès-verbaux qui en
res, la différence de pulsations car­ relataient les détails. Tous procla­
diaques entre les deux intéressées ; mèrent que ces apparitions avaient
les poumons de Katie King étaient une apparence extraordinairement
plus sains que ceux de Florence vivante, une grâce et une beauté
Cook, qui souffrait à ce moment-là indescriptibles. Ces témoignages
d’un gros rhume. abondent, mais il faut se borner.

D ’autres fa its é ta b lis s e n t Un incident encore, mais qui


d ’a ille u rs l ’a u th e n tic ité des semble significatif et qui faillit
phénomènes et la d ifférence tourner au drame : un assistant par­
d’identité entre Miss Cook et son ticulièrement sceptique qui assistait
fantôme. Voici notamment un à une de ces matérialisations crut à
témoignage qui a une valeur pro­ la fr a u d e , e t m a lg r é le s
bante pour ceux qui ont quelque recommandations qui lui avaientété
peu étudié ces phénomènes: c’est/a faites, sauta brusquement sur le
fixité du regard que l’on note chez fantôme, celui-ci s’évanouit aussitôt
les médiums en état de transe, chez entre ses bras ; mais le médium en
21
reçut une telle commotion qu’il faillit grâce à ses e x tra o rd in a ire s
en mourir. possibilités d’investigation, elle va
devoir considérer notre univers
Disons encore qu’un philan­ d’une façon nouvelle.
thrope de Manchester. Sir Charles
B la c k b u rn , a vait accepté de Mais combien de savants
subventionner l’entretien de Miss devront encore reconnaître qu’il ne
Florence Cook durant ces expérien­ suffit pas de ne pouvoircomprendre
ces. Celle-ci n’avait donc aucune un fait pour être en droit d'en nier
raison de chercher à tirer argent catégoriquement la possibilité ?
d’une fraude quelconque. Henri Poincaré n’a-t-il pas avoué
que «notre science n’est qu’un vaste
Peut-on concevoir d’ailleurs, si cimetière d’hypothèses»; et Charles
fraude il y avait eu, qu’en l’espace de Richet n’a-t-il pas écrit : «Malheur
trois ans, le subterfuge n’aurait pas aux savants qui croient que leur
été découvert,surtout avec les extra­ science est finie, et qu’il n’y a plus
ordinaires précautions et contrôles rien à apprendre aux hommes».
scientifiques que prenait William
Crooks. Et ceux qui nient encore
l’authenticité des phénomènes dits
Pauvre William Crooks ; comme paranormaux devraient garder en
tous les précurseurs, les pionniers, il mémoire ces deux déclarations.
fut victime de ne pas jouer le jeu, de A c c e p te r l ’examen de fa its ,
ne pas hurler avec les loups quand il inexplicables dans dans l’état actuel
y avait lieu, de vouloir rompre cette des connaissances courantes,
trop bonne conscience du savant n’implique tout de même une
confit dans la petite doctrine du clan adhésion de principe. Or, c’est uni­
dont il a été nourri. Cette doctrine quement la peur du ridicule qui em­
qui varie au fur et à mesure que pêche certains esprits de s’intéres­
l’horizon scientifique s’élargit. Car il ser à des recherches qui leur parais­
y a, heureusement, de vrais savants, sent insolites. Et la preuve en est que
toujours à l’affût de recherches nou­ beaucoup de ces incrédules parlent
velles. Tant qu'ils n’ébranlent pas différemment en privé et dans le
l'édifice du clan, ils sont honorés ; monde officiel.
mais gare à eux si, par malheur, ils
viennent prétendre que l’édifice du Disons simplement que c’est
c la n re p o se s u r des bases humain, mais assez triste !
incertaines, et qu'il est menacé
d’une reconstruction totale. (On trouvera des détails plus nom­
breux au sujet de ces apparitions dans
C’est un peu ce qui se passe mon ouvrage «Lueurs sur l’inconnais­
sable», paru à la fin de la dernière
depuis quelques années ; toute guerre, mais malheureusement épuisé
notre société chancelle sur ses depuis de nombreuses années. Une
bases ; tout esté repenser, à recréer. bonne partie de leur relation a
La science débouche sur des d'ailleurs paru également dans la
Revue DEMAIN)
abîmes, sur un nouvel inconnu. Elle
pressent, derrière ce vide, une réali­ · ·· · · · · · · ·
té qui l’effraye, qui la déconcerte, et
elle hésite à franchir le Rubicon.
Mais, sous la pression des faits, et
La Solution à notre jeu :
Les 8 erreurs de maître Perruche
Une dizaine de candidats se sont aventurés dans ce jeu qui a misà l’épreuve leurs
connaissances en technique astrologique. Disons tout de suite qu’ils se sont, dans
l’ensemble, défendus très honorablement.

Il n’y a cependant qu’une solution exacte : celle de Mme Jugnot d’Overijse.

Madame Jugnot, qui est membre depuis longtemps du CéBESIA, et qui est fidèle
lectrice de la Revue Demain, a suivi, il y a quelques année l’enseignement dispensé
par notre Centre. De la sorte, la belle réussite de notre lauréate constitue une recon­
naissance indirecte de la qualité de nos cours et de nos professeurs.

Ajoutons encore qu’à titre préventif, Mme Jugnot a fait don de son prix de
1.000 FB au CéBESIA, prouvant ainsi sa générosité en même temps que sa perspica­
cité !

Mentionnons aussi la réponse de Mr Froger, qui est entièrement correcte, mais


qui ne précise pas explicitement les erreurs de maître Perruche. Immédiatement
après lui et à égalité, nous trouvons Mr Weyts et MrThonon, qui n’ont commis qu’une
seule faute, en oubliant qu’une erreur pouvait en cacher une autre...

Voici donc la solution telle qu’elle a été proposée par Mme Jugnot :
1. Pour calculer la position du Soleil, l'on a pris le temps sidéral au lieu de la longitude
2. Pour Mercure, l’on a confondu le signe de la Vierge et du Scorpion
3. Pour la Lune, l’on a fait l’erreur inverse
4. Pour Mars, l’on a utilisé la longitude de Jupiter
5. Pour Jupiter,l’on a pris la longitude de Mars
6. Pour Pluton, l’on a utilisé la latitùde au lieu de la longitude
7. Pour le calcul du T.S., il fallait retrancher la correction de longitude (4 H 42 M 46 S)
et non l'ajouter
8. Les cúspides des maisons, trouvées avec le T.S. de naissance n’ont pas été inver­
sées, comme cela doit toujours être fait pour une latitude sud.

Le thème correct est celui du 11 décembre 1979 à 13 H, temps G.M.T., dressé pour
Santiago du Chili et il donne les positions suivantes :

Soleil : 18°52’48’’ Sagittaire Mercure : 28°43 Scorpion


Mars : 8°38 Vierge Saturne : 26°23 Vierge
Neptune : 20°10 Sagittaire Lune : 18°25’38” Vierge
Vénus : 16°05 Capricorne Jupiter : 9°53 Vierge
Uranus : 22°57 Scorpion Pluton : 21°11 Balance

Maison 10 : 26° Balance Maison 1 : 4°53 Verseau


Maison 1 1 :1 ° Sagittaire Maison 2 : 27° Verseau
Maison 1 2 :5 ° Capricorne Maison 3 : 24° Poissons

23
Guide Personnalisé
pour 1980
(su ite )
par G. Antarès

FEVRIER (suite)

Le 16 février : Eclipse Solaire à 27° Verseau, carré à Uranus 27° Scorpion


Cette éclipse rappelle celle qui, le 5 février 1962, fut responsable du terrible
accident d’aviation survenu à Melsbroeck et qui coûta la vie à toute une
équipe de sportifs canadiens. Celle du 16/2 n’est pas moins redoutable pour
le trafic aérien mais, cette fois, les drames ne semblent pas devoir se produire
dans le ciel belge. De toute façon, elle laisse présager des événements
brusques et violents, des catastrophes dues à des conditions
atmosphériques, électriques et magnétiques exceptionnelles. Par ailleurs,
elle annonce des troubles sociaux, des révoltes, des morts subites par
accidents.
Les sujets touchés par ces aspects pourront s’attendre à des imprévus
risquant de bouleverser leur routine de vie, de les séparer de leur milieu et de
leurs relations. Ils seront enclins à être nerveux, instables, d’humeur
explosive. Cette influence est également néfaste aux personnes cardiaques
et, pour certaines gens, il y aura menace d’interventions chirurgicales
urgentes.

Le 24 février - Soleil à 5° Poissons opposé à Jupiter 5° Vierge


Le 25 février - Soleil à 6° Poissons opposé à Mars 6° Vierge
Transmissions d’une conjonction Mars-Jupiter en Vierge et rétrograde.
Cette mauvaise transmission d’une conjonction planétaire significatrice
d’une expansion d’énergie indique une sorte de «coup de force», d’entreprise
audacieuse mais arbitraire. Elle fait penser à un acte d’indiscipline, à une
sorte de «putsch» de rebelles contre l’autorité et tendant à appuyer des
revendications excessives. Cela pourrait se passer aussi bien dans les
services publics qu’à l’armée ou au sein de quelque vaste organisme
chimique ou industriel.
Les personnes touchées par ces aspects devront faire grand effort pour
garder leur sang-froid, pour se modérer, pour éviter de passer à des actes
outranciers et imprudents. Au point de vue de la santé publique cette
conjonction prédispose à des hausses anormales de tension artérielle mais
aussi et surtout à la prolifération d’éléments microbiens infectieux dans les
intestins. Les cas de crises de foie et même d'hépatites virales seront en
24 recrudescence.
Le 29 février : Uranus stationnaire à 25°34 du Scorpion (ensuite R/)
A ce moment-là Uranus ne subira pas de dissonance et son influence sera
plutôt constructive dans le sens de progrès technique, de modernisation, de
transformations utiles dans divers domaines. Période de découvertes, de
détections au moyen d’ondes, de rayons X, d’ordinateurs, de radars, voire
d’astrologie.
Les sujets qui auront Uranus stationnaire sur un point capital de leur thème
pourront trouver un nouvel intérêt à leur vie en s’adonnant avec passion à
l'étude de problèmes nouveaux, à faire «peau neuve» en se régénérant
mentalement. Ils pourraient néanmoins être secoués par des événements
imprévus mais se rendront compte, par après, que les changements qui en
ont résulté leur seront salutaires, les ayant libérés de la routine et de la
monotonie.
MARS
du 7 au 9 mars, un beau triangle d’aspects entre Vénus, Mars et Jupiter dans
les degrés 1 et 3 des signes du Taureau et de la Vierge
Ce sont là des aspects de chance, de satisfactions intimes, d’optimisme, de
plaisirs et de joies à saisir au vol car cette bonne influence sera éphémère ;
Vénus s’éloigne rapidement tandis que de sombres configurations se profi­
lent à l’horizon.

Dans nos prévisions générales nous avons laissé entrevoir que la deuxième
quinzaine du mois de mars pourrait figurer parmi les plus critiques de l’année,
cette période étant dominée par un très mauvais aspect mondial, notamment
Saturne carré à Neptune, influence des plus déprimantes qui sera transmise
par le Soleil les 13 et 14 mars, et par une Nouvelle-Lune très dissonante le 16
mars.
Tous ces mauvais aspects toucheront les degrés 22 à 26 des Poissons, de la
Vierge et du Sagittaire, et, par répercussion, les mêmes degrés des Gémeaux
seront également touchés.
Cette période de fin mars pourrait nous amener le développement d’une
épidémie du genre grippal et affectant principalement les intestins. Ce sont
les personnes dont le Soleil ou l’ascendant natal se situent aux degrés préci­
tés qui risqueront d’être atteintes, mais les natifs de la Vierge seront les plus
vulnérables.
En plus de la santé, ce carré Saturne-Neptune pourra affecter le moral des
populations. Aggravation du mécontentement dans la classe ouvrière, le
chômage ayant atteint son point le plus bas. Les perspectives de reprise du
travail seront extrêmement limitées.
Avec une Nouvelle-Lune maléficiée de la sorte on peut s’attendre aussi à des
conditions atmosphériques très désagréables pour le début du printemps
(forte nébulosité, pluies glaciales). La période du 22 au 30 mars sera la plus
mauvaise.

N.B. - Le carré Saturne-Neptune ne desserrera son étreinte qu’à partir de la


fin juillet.
25
Le 30 mars : Vénus à 26° Taureau carré à Mars 26° Lion et opposé à Uranus
25° Scorpion

Influence très détrimentale sur le plan financier, provoquant des besoins


excessifs, incitant à des dépenses inconsidérées portant ombrage aux
relations intimes et pouvant même provoquer des ruptures de relations. Des
demandes de crédit pourront se heurter à des refus catégoriques.En tout cas,
partout où les rapports sociaux ou sentimentaux seront mêlés à des
questions d’argent, il y aura risque de mésententes, de brusques séparations.
Ce que l’on prendrait, en amour, pour des démonstrations passionnées ne
seront, en réalité, que des manifestations de désirs égoïstes et d’un besoin
orgueilleux de paraître.
AVRIL
Nous observons pendant la première quinzaine de ce mois :
Mars en Lion et Uranus en Scorpion vont rester, à 2 degrés près, en orbe d’un
carré, leurs positions respectives oscillant entre 24 Lion et 26 Scorpion ce
qui, pendant cette période entretiendra un climat latent de tension belliqueu­
se ou révolutionnaire. On pourra s’attendre à des troubles violents, à des
attentats, à des accidents spectaculaires par suite de défections techniques
dans tout domaine mécanique, électrique, électronique, radiophonique.
Les sujets touchés par ces positions seront particulièrement excitables, avec
des actes de colère explosive. Ils devront faire effort pour garder leur sang-
froid et pour se dominer.

Le carré Saturne-Neptune sera toujours opérant et pourra être transmis


notamment les dates des 8 et 9 avril nous aurons :
Mercure 22° Poissons opposé à Saturne 22° Vierge et
Mercure 22° Poissons carré à Neptune 22° Sagittaire
Ces aspects sont des facteurs de pessimisme et sont très nuisibles à
l’équilibre mental des populations, provoquant des frayeurs, des paniques,
des obsessions morbides, des crises de neurasthénie et même des idées de
suicide. Elles peuvent aussi menacer le système nerveux par atonies et
provoquer des crises d’allergie, d’asthme et autres malaises respiratoires.
Les intempéries d’un printemps particulièrement humide feront pas mal de
victimes parmi les bronchiteux.
Les sujets touchés par ces aspects devront faire effort pour chasser toute
idée négative et ne pas se laisser décourager par les caprices d’un climat
décevant. En attendant que ces mauvaises influences se dissipent ils devront
se divertir et éviter toute vision de spectacle ou audition de nouvelles alar­
mantes et déprimantes à caractère sensationnel.

Le 15 avril - Nouvelle-Lune à 25° du Bélier, en trigone de Mars


Le 16 avril - Soleil 26 Bélier trigone à Mars 26 Lion
Enfin, des aspects dynamisants et printaniers favorisant les 3 signes de Feu.
26
Influence de puissante énergie, un facteur de création, d'entreprise
d’audace, de volonté et d’autorité. Les sujets qui seront touchés par elle
seront sûrs d’eux-mêmes pour la réussite de leurs ambitions.
Le 20 avril - Soleil à 0° Taureau trigone à Jupiter 0° Vierge
P é rio d e de ch a n ce , d ’ o p tim is m e dans les a ffa ire s . Elle
concerne spécialement les sujets touchés par cet aspect et qui occupent un
poste dans les finances, dans les fonctions publiques, dans les entreprises de
chimie et de pharmacie. Possibilité d’aide de la part des milieux officiels ;
obtention de crédits bancaires.
Le 26 avril - Jupiter stationnaire à 0° de la Vierge et reprenant ensuite une
marche directe.
Cette position accentue encore la bonne influence précédente. Touchant les
premiers degrés des signes en élément «Terre», elle favorisera les floraisons,
l’agriculture, l’horticulture, le jardinage. Elle annonce aussi une reprise dans
le bâtiment.
- Le 27 avril : Vénus à 21° Gémeaux carré à Saturne à 21° Vierge
Le 29 avril : Vénus à 22° Gémeaux opposée à Neptune 22° Sagittaire
Dissonances qui annoncent une phase pénible dans les relations affectives.
Tristesses, déceptions et malchance causées par des maladies. Résultats
néfastes de mauvais choix. Démarches qui échouent, entrevues pénibles,
réception de nouvelles déprimantes.
MAI
Le 5 mai : Mars conjoint à Jupiter à 0° de la Vierge
Influence favorisant des reprises de travail, poussant à l’entreprise dans des
domaines matériels et pratiques. Relance de certaines industries, surtout
dans la chimie et le textile. Toutefois cet aspect coïncidera avec de nouvelles
exigences des ouvriers, employés et du personnel des services publics.
Hausse des prix de consommation, des tarifs médicaux et de la sécurité
sociale (hôpitaux, institutions sanitaires).
Le 13 mai : Mercure à 23° Taureau opposé à Uranus à 23° Scorpion
Le 14 mai : Nouvelle-Lune à 23° Taureau opposée à Uranus à 23° Scorpion

Influence fortement pertubatrice de l’ordre public. Elle pourra affecter forte­


ment nos régions car elle s’opérera sur le méridien de cette Nouvelle-Lune ;
de plus ces aspects tombent sur certains points critiques du thème de la
Belgique. La situation pourra se comparer à celle de Mai 1968 en France. Il
est plus que probable que les rapports communautaires seront des plus
tendus. On pourra s’attendre à nouveau à de violentes manifestations, à des
émeutes et des actes dé sabotage. Les désordres seront orchestrés par de
virulentes campagnes de presse. On pourrait assister à des révoltes de chefs
de partis, à un brusque effondrement de l’autorité et à des interventions
anarchiques des forces de l’ordre et de l’armée.
27
Pour corser ce marasme politico-social il est à craindre l’effondrement d’un
système financier et la faillite retentissante d’une banque importante.
Le pavé lancé dans la mare aux canards par ces événements risquera de
perturber fortement les activités boursières.
Ajoutons que la forte dissonance à Uranus pourrait également provoquer de
fortes tempêtes, des perturbations dans les transports, dans les communica­
tions téléphoniques et télégraphiques, dans la radio et dans la T.V.
Le 22 mai - Saturne stationnaire à 20° Vierge avec reprise ultérieure en
marche directe mais s’appliquant à nouveau au carré de Neptune. Cette
position annonce sans doute une certaine accalmie mais le climat moral
reste assez pessimiste avec la crainte de nouveaux troubles latents.
Le 30 mai : Soleil à 9° Gémeaux carré à Mars à 9° Vierge
Aspect qui, pendant quelques jours, constitue une menace d’accidents de
transport et d’incendie dans les ateliers et laboratoires. Petits conflits
localisés, agitation ouvrière, démonstrations réprimées par la police.
Pour les sujets concernés : excitation nerveuse, paroles et gestes agressifs.
Disputes dans l'emploi. Risques d'accidents ou d’opérations.
à suivre
oooooooooooooooooooooo

A propos de déontologie... I ly
Nous avons reçu l’opinion de «deux sages de l’astrologie».
D’abord, Mme Santagostini de Paris qui nous envoie la lettre suivante :
Monsieur,

Puisque vous demandez vous-même que votre code de déontologie soit


discuté pour être amélioré, je me permets une remarque sur le 1er article du
code (définition de la profession d'astrologue-conseil).
Elle consisterait, selon le texte, à informer et conseiller le consultant
pour ce qui peut intéresser sa vie propre.

Sont donc exclus de cette définition les astrologues-conseil qui -


comme le fait excellemment Marielle Clavet en France- se spécialisent dans
l'étude de thèmes d'enfants, études demandées par les parents ou les éduca­
teurs.
Personnellement, je n'ai que bien rarement accepté de recevoir des
consultants pour eux-mêmes. Par contre, les «consultations-éducation» que
j'a i souvent données ont toujours été très utiles. Car, sur le plan de l'éduca­
tion, seule l'horoscopie permet de comprendre l'enfant dès sa naissance.
Ne pourrait-on rédiger le n° 1 du code de façon à y inclure les astrolo­
gues-conseil spécialisés en éducation ?
Par exemple : «La profession d ’astrologue-conseil consiste à informer et
conseiller utilement un consultant, soit (s'il s ’a git de lui-même) en éclairant
les conséquences........qui tendent à la restreinde, soit (s'il s’agit d ’un thème
d ’enfant dont l'étude a été demandée par les parents ou les éducateurs) en
aidant ceux-ci à comprendre les meilleurs moyens à employer pour que cet
enfant arrive à se réaliser au mieux dans l ’avenir».
Naturellement ce texte pourra toujours être amélioré.
Croyez bien, Monsieur, à tous mes meilleurs sentiments.

(s) Claire Santagostini

Voici pour suivre l’opinion du fondateur de la Revue Demain, Mr Brahy :

A propos de déontologie
Dans le dernier numéro de DEMAIN, a paru un éditorial qui relance l ’idée
d ’une déontologie de la profession d ’astrologue -profession qui, soit dit en
passant- semble intéresser de plus en plus de monde.
Dans cet éditorial, J.J.M. Cuypers qui en est l ’auteur, se demande
pourquoi cette déontologie n ’a pas encore vu le jour. Il en voit une raison
dans le fait que, si un groupement quelconque, comme le CéBESIA, prenait
l'in itia tiv e de prô ne r une règlem entation semblable, il verrait
automatiquement sa compétence contestée parla plupart des intéressés, et
certainement par ceux qui n ’auraient pas été estimés assez qualifiés pour
figurer parmi les «purs».
Comme J.J.M. Cuypers, il m ’est arrivé de rêver à la création d ’un Ordre
des Astrologues. C’é tait vers 1936, à l ’époque du Premier Congrès
international d ’Astrologie organisé par la Belgique. L'idée était dans l ’air,
puisque le Dr Hubert Korsch -qui devait par la suite mourir dans un camp de
concentration nazi- avait lancé l ’idée d ’une Fédération internationale des
Astrologues. Mais l ’idée ne plaisait guère aux astrologues français qui
voyaient d ’un oeil soupçonneux le Dr Korsch organiser chaque année un
Congrès en Allemagne, congrès qui attirait de plus en plus de monde. Un
chroniqueur français un peu nerveux avait même cru pouvoir écrire que
l'astrologie était devenue «une science fasciste»»...

Pour en venir à mon histoire, j'avais donc pressenti mes confrères de


l ’époque en vue de la fondation d ’un Ordre des Astrologues destiné à jeter les
bases d ’une déontologie adéquate.
J ’oublie de dire que l’American Association of Astrologers venait de
proclamer aussi qu’elle exigeait de ses membres une déclaration d ’honneur
selon laquelle ils s ’engageaient à servir l ’astrologie en toute conscience pro­
fessionnelle. C’é tait un bel exemple à suivre. 29
Je fus toutefois durement contré dans mon initiative par un confrère
dont ¡'ai d ’ailleurs appris depuis à mesurer la susceptibilité et l'ambition en
plusieurs circonstances. Il me fit remarquer que, n ’ayant moi-même aucun
diplôme, je n ’avais aucune qualité pour m ’é riger en juge des qualités d'autrui.
L'argument m'ayant paru avoir quelque logique, je décidai donc de cher­
chera obtenir la qualification requise en me soumettant à l'estimation d ’une
association qualifiée, le Centre astrologique de Düsseldorf, dirigé par le Dr
Korsch, dont j'ai parlé plus haut, et qui était le seul à l'époque délivrant un
diplôme valable, à la suite d ’un examen considéré comme réellement sévère.
M’étant astreint à la préparation indispensable, je subis l ’épreuve -c’en
était une- avec succès, et revint en Belgique pourvu d ’une attestation en due
forme d'astrologue qualifié.
Je m ’apprêtais alors à relancer mon projet, lorsqu’une lettre du Dr
Korsch vint me montrer à quel point ¡ ’é tait éloigné des réalités du moment. Le
Dr Korsch m ’é crivait en effet à peu près ce qui suit :
«Vous m ’avez dit, lorsque vous vous êtes présenté à l ’examen de
mon groupement astrologique, que vous souhaitiez passer cet
examen afin de réduire à néant l ’objection d ’un de vos confrères
dont vous m ’avez cité le nom. Or, vous comprenez certainement
avec étonnement que ce même confrère belge vient de m'écrire en
me demandant la faveur d ’être reçu comme astrologue qualifié, mais
sans passer d'examen. Inutile de vous dire que la lettre en question a
pris le chemin du panier»

Du coup, je mesurai le chemin de croix qui m ’attendait si je voulais pour­


suivre l ’e xécution de mes projets, et je jetai l'éponge.

Loin de moi de laisser supposer qu’il en serait de même aujourd'hui ;


mais la masse des susceptibilités qui serait à vaincre me laisse croire qu’il
faudrait de part et d'autre mettre beaucoup d ’eau dans son vin.

G.-L. Brahy.
8888888888888888888

Un conseil de l’Astrologue Perruche.

Pour éviter toute erreur dans une carte du ciel, il convient de faire les calculs
avec des tables donnant les positions à 12 h" G.M.T., puis les vérifier avec
des tables donnant les positions pour 0 h. G.M.T. (ou inversément).
Si les 2 résultats coïncident, la probabilité d’erreur devient quasi nulle.

30
Tintin et ses amis face à
l’astrologie
(suite)
(voir le début de cet article dans notre numéro précédent)

Le Capitaine Haddock.
Il n’y a aucun doute à
avoir : le capitaine est symbo­
lisé par Jupiter.
Ce dernier est situé en
Cancer : il suggère donc un
être généreux, bienveillant,
cherchant à protéger et à
soutenir Tintin avec une
fe rve u r quasi e nfa ntin e .
Haddock est un être très
émotif et sensible et il a la
larme facile. Son grand désir
est de vivre une petite vie
tranquille dans un chez soi
confortable qui en l’occuren­
ce, est le château de ses
ancêtres, tout en rêvant aux
exploits de ceux-ci. Voilà qui
Carte du Ciel de Hergé est très conforme à la position
de l’astre en maison 12.
Le capitaine a un vice secret : il est alcoolique et, au fil de ses
aventures, son penchant pour la boisson ne baisse pas. Jupiter est conjointà
Neptune en maison 12. De plus, quand le capitaine a bien bu, il est parfois la
proie de véritables delirium tremens qui révèlent toujours son agressivité
rentrée et velléitaire.

Cet homme bienveillant et généreux est également un impulsif et un


emporté qui se contrôle très mal : Jupiter est opposé à Mars. Ses jurons l’ont
d’ailleurs rendu célèbre. En douteriez-vous, mille m illiardsdem illesabords?
En somme, la personnalité du capitaine comporte deux pôles. Il y a le
côté doux rêveur qui aime son chez soi et qui cherche une diversion dans
l’alcool (Jupiter conjoint à Neptune) et le côté impulsif, aventurier et
téméraire (opposition de Mars-Uranus à Jupiter).
31
Ces deux pôles sont en opposition et l’on retrouve parfaitement la
dialectique de l’aspect. L’alcool fait naître chez le capitaine un désir d’aven­
ture et révèle son agressivité. Mais lors de ses aventures, le capitaine est privé
d ’alcool et le manque tend à supprimer cette agressivité.

Le quintile entre Jupiter et la Lune (maîtresse de l’ascendant du


thème) témoigne de la bonne entente existant entre le capitaine et Tintin.
Malgré tout, Jupiter est en maison 12: les maladresses et les emportements
du capitaine constituent souvent une entrave pour l’action de Tintin.

Au niveau anecdotique, notons ceci. Au moment où Tintin fait la


connaissance de Haddock, ce dernier est capitaine d ’un cargo (Jupiter en
Cancer) ; mais il s’y trouve pratiquement prisonnier (Jupiteren maison 12) ; il
est entièrement sous la dépendance de ses subordonnés (Jupiter opposé à
des planètes en maison 6) qui le roulent et le neutralisent par l’alcool (Jupiter
conjoint à Neptune).

Le professeur Tryphon Tournesol.

Tout aussi nettement, il faut attribuer Uranus au professeur. En effet,


celui-ci est le type même du savant, de l’inventeur (Uranus), qui est travailleur
et tenace et s’acharne à réaliser ses projets (le Capricorne).

Malheureusement, sa com m unication avec autrui est rendue d ifficile


par sa surdité (Uranus en Capricorne au sesqui-carré de Mercure).

Uranus est conjoint à Mars : le professeur est un être courageux, mais


téméraire dans ses recherches et celles-ci ont occasionné de nombreux
dégâts par explosion. Cette «explosivité» se retrouve également dans le
caractère de Tournesol. Ce dernier peut entrer dans des colères terribles,
impossibles à calmer, lorsque quelqu’un met en doute son sérieux et sa
réputation (Mars-Uranus opposé à Jupiter). En tout cas, mieux vaut ne pas lui
dire qu’il fait le zouavé !

Les découvertes de Tournesol attirent généralement l’intérêt des Etats


policiers et militaires, comme la Bordurie ou le San Theodoros : ceux-ci se
sont souvent livrés à des violence sur sa personne (kidnapping). Le fait est
illustré par la conjonction Uranus-Mars, en maison 6.

Parmi les inventions du professeur, il faut noter un sous-marin de


poche qui permet d ’explorer les épaves (Mars-Uranus en Capricorne :
l’invention d ’un objet métallique ; Jupiter-Neptune en Cancer : le trésordans
la mer ; les deux en opposition). Mais l’on retiendra surtout la fusée (Mars-
Uranus), lancée depuis un site abandonné et rocailleux (le Capricorne) qui
partira à la conquête de la Lune (maîtresse du Cancer, le signe opposé).

Bien entendu, l’opposition Jupiter-Uranus tém oigne du fait que le


capitaine et le professeur ont des caractères diam étralement opposés, mais
qui sont secrètement complices. Ainsi, la tendance à la rêverie de l’un fait
pendant à la distraction de l’autre. Ils sont tous deux colériques et ont
l'habitude de s'exciter mutuellement, etc.
32
La position d’Uranus'en maison 6 montre que le professeur constitue
pour Tintin une source d’ennuis autant que d’agrément. Le professeur est, en
effet, une cible de choix pour les agresseurs éventuels, qu’il s’agisse
d’espions (Mars) ou de fanatiques religieux (Uranus opposé Neptune).
Les Dupont - Dupond.

Les Dupont - Dupond sont deux policiers ou détectives d’opérette, qui


sont des jumeaux. L’on ne peut donc leur attribuer qu’une planète en
Gémeaux. Comme ils ont pour métier de découvrir la vérité et de chercherce
qui est caché, il est normal qu’ils soient symbolisés par Pluton.
Pluton est au carré du Milieu du Ciel : quoi qu’il fassent, ils échoueront
toujours et ils constitueront une entrave à l’action de Tintin.
La cause de leurs échecs perpétuels se trouve dans les mauvais
aspects reçus par Pluton et envoyés par Saturne et la Lune, eux-mêmes
opposés l’un à l’autre.

D’abord, il faut dire que les Dupont - Dupond sont remarquablement


bêtes. Ils s’illusionnent très facilement'(Saturne en Poissons) et ils se laissent
prendre au piège des apparences (Lune en Vierge). Ils sont pleins d’intuitions
fausses (les Poissons) et raisonnent de manière très superficielle (la Vierge).
Ils ont, dès lors, tendance à s’égarer tant sur le plan géographique (Saturne
en Poissons) que sur celui des idées (aspects réciproques Saturne, Lune,
Pluton). En désespoir de cause, ils ont parfois recours à la radiesthésie, mais
comme ils ont mauvaise intuition, leurs résultats sont catastrophiques.
L’autre motif de leurs échecs tient à la maîtrise de Saturne sur la maison 7.
Les Dupont - Dupond obéissent de manière aveugle à l’autorité officielle, aux
instructions reçues et sont prêts à accepter sans restriction tout le côté
arbitraire de celle-ci (opposition Lune-Saturne). C’est pourquoi ils peuvent
se changer en ennemis de Tintin au gré des circonstances : Pluton est en
maison 12.
Bianca Castafiore, le Rossignol Milanais.
La célèbre Diva semble représentée par Vénus en Bélier. Vénus est le
significateur général du chant : elle s’applique donc très bien à une
cantatrice. Le signe du Bélier renseigne du caractère énergique, impulsif et
sans gêne de la chère Bianca.
Vénus signifie également les bijoux et sa position en maison 10
suggère la célébrité. Elle convient donc parfaitement à une femme rendue
célèbre par les bijoux. Ceux-ci peuvent être chantés, à la manière de
Gounod, comme dans Faust. Et ils peuvent être volés par une pie peu
honnête rappelant Rossini.

Vénus est au carré de l’ascendant du thème et elle est maîtresse, par sa


position en maison, du Soleil. Il est donc à prévoir que Tintin subira la
Castafiore, bien plus qu’il ne l’appréciera.
33
Vénus est maîtresse (avec Mercure) de la maison 4. L’arrivée du
Rossignol au domicile de Tintín paraît dès lors inévitable. L’astre, étant en
maison 10, l’on peut prévoir que le château de Moulinsart - où vivent nos
héros - deviendra un jour célèbre, et cela du fait de la Castafiore. Mais il
s’agira d’une célébrité de mauvais aloi, pour journaux à sensation : l’astre est
en exil !
Milou
Milou est ce petit chien fidèle qui suit son maître tout au long de ses
aventures, tout en gardant sa personnalité bien à lui. Il est représenté par
Mercure, à la fin du Taureau, en conjonction avec le Soleil (qui représente
Tintin).
En bon Taureau, Milou est un être persévérant et réaliste. Il se méfie
nettement de l’impulsivité de son maître et il connaît le prix en fatigue de ses
aventures : il sait aussi qu’il devra de temps en temps secourir ce dernier.
En bon Taureau, Milou est un gourmand et l’on ne compte plus ses vols
de poulets et de saucisses. De plus, il est très discrètement alcoolique et il
n’hésite jamais à lapen le whisky qui coule du sac du capitaine.
Cette faiblesse de caractère est illustré par le semi-carré entre Mercure
et la conjonction Jupiter-Neptune :il y a un dilemme permanent chez Milou
entre ses appétits et sa paresse de Taureau et la voix de sa conscience
représentée par les deux planètes en Cancer.
De plus, l’on peut ajouter que le sesqui-carré entre Mercure et Uranus
renseigne les difficultés que le chien éprouve envers toutes les techniques
modernes. Manifestement, il est heureux dans la nature (le Taureau) et ne
parvient pas à s’adaptera la technologie moderne (Uranus en Capricorne),
surtout pas aux inventions du professeur Tournesol (symbolisé par Uranus,
précisément I).
Les ennemis de Tintin.

Au cours de ses aventures, Tintin rencontre deux types d’ennemis.

Le premier est symbolisé par Neptune en Cancer. Il s’agit de


groupements internationaux, composés d’ailleurs d'étrangers (Neptune,
co-maître de la maison 9). Ces gangs sont très riches et sont attirés par
l’argent (Neptune, co-maître de la maison 2). Ils sont extrêmement puissants
(Neptune, maître du Milieu du Ciel), mais leur puissance est évidemment
occulte (Neptune en maison 12).

Ces groupements se livrent à des trafics en tous genres (drogue,


esclaves), dans certains cas, il peut s’agir de compagnies pétrolières
internationales. L’on retrouve bien Neptune en Cancer et en maison 12.

Neptune ne forme d’aspect avec aucun point du thème pouvant


symboliser Tintin lui-même (Soleil, Ascendant, Maître de l’Ascendant). Ceci
34
est important : ces associations n'en veulent nullement à Tintin lui-même ;
c'est ce dernier qui, par sa curiosité se mêle de leurs affaires. Neptune est
maître du Milieu du Ciel de Tintin.
L’autre type d’ennemi est symbolisé par Mars, en Capricorne et en
maison 6. Ce sont les Etats policiers et les dictatures. Le fait que Mars est co­
maître, par exaltation, de la maison 7, indique qu’ils disposent d'une force
publique et officielle. L’objectif de pareils ennemis n’est pas l'argent, mais, au
contraire, la maîtrise de la technologie, surtout sur le plan militaire : Mars est
conjoint à Uranus. Cette suprématie sur le plan stratégie est recherchée dans
un but de conquête : telle est bien la signification de Mars.
L’on se souviendra notamment du rôle de la Bordurieetde l’Etat de San-
Theodoros dans la vie de Tintin. La conjonction Mars-Uranus indique que
ces Etats policiers cherchent à s’emparer de la personnalité du professeur
Tournesol (symbolisé par Uranus). Bien évidemment, pareils ennemis sont
bien plus actifs que les précédents : ils constituent une menace directe pour
l’entourage de Tintin. On l’a vu dans«l'Affaire Tournesol» et, plus récemment,
dans «Tintin et les Picaros».
Conclusion.
L’on pourrait écrire un volume de plusieurs centaines de pages sur les
rapports entre le thème astrologique d'Hergé et la psychologie des
personnages qu’il a créés.
Dans une étude aussi superficielle que celle-ci, les correspondances
paraissent rien moins qu’extraordinaires et, en tout cas, très suffisantes pour
troubler un adversaire convaincu de l’astrologie !
Voyons encore un dernier exemple. Dans la majorité des aventures de
Tintin, le chapeau de l’un de ses amis joue un rôle très important et sert à
relancer le fil de l’action. Qu’est-ce qu’un chapeau ? L'ornement (Vénus) de la
tête (le Bélier). Le chapeau est important : Vénus est en maison 10. Le
chapeau appartient à un des amis de Tintin : Vénus est maîtresse de 11. Le
chapeau sert à relancer le fil de l’action : Vénus est à 29°57, elle s’apprête à
changer de signe !
Jean J.M. Cuypers

Il reste encore quelques exemplaires de


L’ANTHOLOGIE de la Revue Demain
qui reprend les meilleurs textes de la Revue Demain, écrits avant guerre,
mais toujours d’actualité.
Prix : 550 FB. port inclus

35
LE CANCER ESOTERIQUE
G. Antarès

Nous avons vu que, dans l’expérience des Gémeaux l’Ego a pris pour but
d’acquérir le maximum de connaissances les plus diverses en puisant aux
sources les plus variées, en m ultipliant les contacts humains susceptibles de
satisfaire cette soif du savoir, quitte pour cela à mener une existence de
changements constants de milieu et d’atmosphère.

Avec l’entrée dans le signe du CANCER se manifestent graduellement


des tendances à stabiliser ses activités dans une sorte de halte d ’étape, à jo u ir
d ’un havre de repos momentané le long de cette longue route de l’évolution, à
s’installer pendant un certains temps en un endroit fixe où il pourrait partager
avec autrui le fru it de ses expériences. L’homme tend alors à devenir moins
individualiste, à développer en lui le sens collectiviste qui lui fait rechercher
autour de lui les entités avec lesquelles il se sentira le mieux en affinité
d ’idées et de tempérament.

C’est la Lune, planète maîtresse de ce signe négatif qui, prenant le pas


sur Mercure, provoque dans la mentalité du sujet ce changement qui le rend
plus socialement «attaché» aux autres, plus sensible à l’influence des
ambiances, plus disposé à s’adapter et à s’intégrer dans la mentalité de
groupes. Il apprend à se fondre dans la Masse, à jouer un rôle dans certaines
sociétés, à faire partie de certains clans. Ses facultés mentales, jadis centrées
sur le «conscient» deviennent plus subjectives, le natif s’éveillant de plus en
plus à la vie intérieure, à la vie de l’âme, et ce sont à présent les facultés
passives du «sub-conscient» qui le transform ent en un être plus sensible,
plus imaginatif, plus impressionnable, plus réceptif aux ondes subtiles.

Le CANCER, quatrième signe du zodiaque, correspond, par analogie, à


la quatrième Maison ou secteur de la famille, des parents, du foyer, du lieu de
résidence, du pays d ’origine. C ’est pourquoi ces divers facteurs revêtent une
telle importance pour le choix d ’un nouveau mode de vie. Sous l'influence
lunaire de ce signe le sujet est très dépendant du milieu au sein duquel il est
né et où se déroule son existence ; il est très profondém ent impressionné par
son entourage fam ilial, par ses parents, surtout par sa mère (Lune). L’amour
filial, l'attachement à la fam ille, le culte des ancêtres, le respect des traditions,
l’amour du sol natal figurent parmi les principales vertus qu’il développe.
Mais il s’attache non seulement à sa fam ille mais encore à tous les êtres avec
lesquels il peut cohabiter et vivre in tim e m e n t C'est pourquoi l’homme moyen
du Cancer éprouve ce besoin de vivre en com m unauté et cherche à se fixer
en un lieu propice à ce genre de vie, à se créer une demeure, une maison où il
pourrait fonder un foyer et y élever sa fam ille.

36
Le symbole du Crabe représentant ce signe est significatif de sa nature ;
il montre bien l’animal qui s’incruste profondément dans le sable pour s’y
fixer, et aussi celui qui tient fermement dans ses pinces ce qu’il considère
comme devant constituer sa possession. De là aussi l’analogie avec cet
attachement du Cancérien au milieu dans lequel il vit, à sa demeure et à ce
qu’il y a édifié pour son confort et son bien-être à lui et à sa famille. Le Crabe
exprime bien l’identification à la forme, puisque le crabe estemprisonné dans
sa «maison», l’âme et la forme sont étroitement liées en une seule entité.
De ce qui précède, il semble bien que l’objectif de l’expérience de l’âme
dans le Cancer, le «Dharma» principal, le dessein pour lequel l’incarnation a
été prise soient exprimés par cette note-clé : «Je construis une maison, et je
l ’habite pour y partager la Lumière avec d ’autres.»
Ce signe d’eau, lunaire et familial est, par excellence, le symbole de la
fertilité et de la fécondité. C’est pourquoi, par son analogie avec la quatrième
Maison, il est essentiellement maternel. C’est par ce signe négatif que la
fécondité féminine prédispose à la création d’une nombreuse progéniture.
Pour les natifs évolués du Cancer, cette fécondation ne se limite pas au
domaine strictement humain, mais encore et surtout à une fécondation
divine. Car c’est le destin supérieur du 'type Cancer de fonder non seulement
un foyer particulier, mais encore faut-il qu’il soit le pourvoyeur d’un foyer
destiné à une nouvelle manifestation divine.

Parmi les facultés que développent les natifs de ce signe, l’imagination et


la mémoire sont les plus transcendantes. Celles-ci leur sont utiles ou
nuisibles selon qu’elles se manifestent d’une façon normale ou bien
excessive. Ainsi, leur imagination les sert, en ce sens qu’elle leur permet de
satisfaire à leur besoin constant de créer des images mentales et de visualiser
toute situation nouvelle afin d’être rassurés sur le rôle, la place qu’ils peuvent
occuper dans telle ou telle situation, dans tel ou tel lieu, dans tel ou tel groupe
de la société humaine. Car ce quatrième signe du zodiaque, apparenté à la
quatrième Maison fait rechercher cette sécurité de l’avenir qui fait qu’on
s’accroche à ce qu’on possède, à ses relations, à sa famille, à son foyer. Et là
où l’imagination excessive joue un rôle nuisible, c’est lorsqu’elle crée des
inquiétudes sur un avenir incertain ou critique.
La mémoire joue également ce rôle à double face. Le psychisme de ce
genre de natif étant particulièrement influençable, enregistre les moindres
impressions conscientes ou inconscientes tel un disque d’enregistrement de
phono ou une plaque photographique vierge. Ces impressions sont
tellement profondes que les souvenirs sont, pour ainsi dire, indélébiles et
que, la sensibilité, l’émotivité et la sentimentabilité aidant, le sujet en arrive à
vivre trop intensément dans ses souvenirs, s’accroche constamment au
passé. Et si son imagination peut l’aiderà reformer en sa mémoire des clichés
de bonheur, elle peut aussi lui faire revoir les jours sombres,lui faire ressasser
le passé malheureux, lui faire entretenir des regrets stériles.

Ces excès d’imagination, cette sensibilité morbide, ce mental trop centré


sur les souvenirs sont des entraves sérieuses à l’homme du Cancer qui aspire
à une vie spirituelle et qui veut trouver en lui l’équilibre psychique et moral
37
nécessaires à son évolution. Le candidat-disciple doit apprendre à se
détacher du passé, à se libérer des souvenirs qui l’empêchent de se
concentrer sur la seule Réalité qui réside dans chaque instant du Présent.
Mais il doit aussi s’abstenir de trop penser au futur, surtout avec inquiétude.
Vivre dans le Présent, c’est à quoi doivent tendre tous ses efforts, car
entretenir des craintes, c’est se préparer à gâcher ses meilleures chances
d’avenir.
A l'instar des gens du Taureau, les natifs du Cancer doivent apprendre à
cultiver le détachement, non seulement pour ce qui concerne les liens
familiaux et sentimentaux, mais aussi pour tout ce qui constitue leurs biens
mobiliers et immobiliers et toutes leurs possessions. Ils doivent se rappeler
qu’ici-bas tout a une fin et qu’en vérité rien ne nous appartient. Leurs parents,
leurs enfants, tous les membres de leur famille, les groupements sociaux
auxquels ils sont liés par le destin nesontquedesfigurantséphémèressur la
scène de leur incarnation. Quant à leur foyer, leurs possessions, ceux-ci
peuvent leur être enlevés par suite de circonstances imprévues, par des
épreuves karmiques. Ils doivent savoir que, quel que soit le prix qu’ils
attachent à ce qu’ils croient posséder de droit, et qui en vérité leur a été
seulement prêté par la Providence, ils ne pourront quand même rien
emporter avec eux quand viendra le moment de quitter cette Terre. Par
conséquent, pour vivre l’âme en paix il faut qu’ils apprennent à se détacher de
tous les liens humains et de tous les biens terrestres.
L’intégration dans ce signe «d’eau» du Cancer tend aussi à faire éclore
chez l’être une sociabilité et une sentimentalité de plus en plus accusées et
celles-ci donnent un besoin très grand d’échanges de sympathie, le désir de
se rendre populaire, de participer à la vie publique. Toutefois les dons
d’imagination et de mémoire mal employés peuvent être exacerbés par cette
sensibilité parfois morbide et créer ainsi les défauts qui se nomment :
susceptibilité, timidité excessive, sensiblerie et manque de stoïcisme, crainte
de l’opinion publique, terreur du ridicule. Il se crée ainsi des états d’âme
douloureux qui sont autant d’obstacles à la paix et au bonheur.

Pour que l'homme du Cancer puisse surmonter ce genre d’épreuves, il


doit, s’il a décidé de s’engager sur le Sentier, apprendre à devenir impassible,
à se forger une cuirasse morale, une carapace de fortitude qui le protégeront
non seulement contre les émotions dévastatrices devant les événements
qu’on subit ou devant le spectacle d’incidents malheureux, mais aussi
d’opposer une résistance passive ou une divine indifférence à toutes les
moqueries, critiques ou marques d’hostilité dont on peut être l’objet de la part
de son entourage ou de la société en général.
Il faut qu’il se rende compte que, malgré les meilleures de ses intentions
et les meilleures volontés qu’il puisse déployer, il ne lui sera jamais possible
de contenter tout le monde. Les plus dignes, les plus nobles, les plus
méritants, les plus évolués par les humains ont tous leurs sympathisants et
leurs admirateurs, mais aussi leurs détracteurs et leurs ennemis (voyez
l’exemple dans la vie du Christ).
38
Donc, loin de se soucier du «qu’en dira-t-on», l'homme du Cancer doit
arriver à faire sienne la devise : «Bien faire,... et laisser dire».
Car, ce qui est important pour lui, c’est de trouver sa place et de remplir son
rôle dans le vaste organisme de la société ou de l'humanité ; c’est de sentir
qu’il y appartient, qu’il fait partie de l’économie de cette société humaine et
qu’il réalise que cette place et les fonctions qu'il doit y assumer sont
clairement les siennes, et ne peuvent être remplies par personne d’autre que
lui.

C'est la conscience de ce rôle qui doit le délivrer de toutes les susceptibi­


lités, de tous les ressentiments, de toutes les craintes que peuvent engendrer
ses rapports avec son entourage.

Saviez-vous que ?

- Une éclipse totale ne peut exéderï minutes et31 secondes. L’éclipse la plus
longue, depuis le 13 Juin 717, a eu lieu le 20 Juin 1955. Elle fut visible aux
Philippines pendant 7’ et 8” .
- Que laconjonction la plus remarquable a eu lieu le 5 Février 1962. Cejourlà,
le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne se trouvaient
répartis dans un cône de 16° d’ouverture, lors d’une éclipse dans la zone
pacifique.
- Que les mots-croisés ont été inventés par un anglais, Arthur Wynne et
publiés, le 21.12.1913, dans le New York World.
- Jean Cocteau a défini ainsi la superstition : l’art de se mettre en règle avec
les coïncidences.
- Que certains psychiatres ont remarqué, qu’à la pleine Lune, il y avait
souvent une recrudescence de folie dans les asiles. Les patients étaient sous-
pression.
(Recueilli par Marie-Pierre Pierry)
ooooooooooooooooooooooooooo

39
Le thème de Salvador Dali,
peintre surréaliste
par G. Antarès

Parm i les artistes en renom d o n t la personnalité et les actes on défrayé la


ch ro n iq u e , S alvador Dali, peintre surréaliste, est certes le plus étrange et le
plus dé ro u ta n t. Son existence révèle des facettes très m u ltip le s ; il a été
successivem ent in ven te ur de gadgets, pu bliciste, c o n fé re n cie r et polém iste
contestataire, arch itecte, jo a illie r, étalagiste, sculpteur, m etteur en scène,
p sych ologu e freudien. Il est un être survolté, un hom m e aux m ille idées par
jo u r. La question est de savoir s’il est un illum iné , un génie, un fo u ou un
m ystificateu r. P eut-être son thèm e nous révèlera-t-il le m ystère de sa nature
com plexe.

Il im p orte de savoir, en pre m ier lieu, si on a affaire à un véritable artiste.


Or, à ce sujet, les in dice s du thèm e son t aussi fo rm e lle m e n t a ffirm a tifs que
ceux que nous avons relevés dans le ciel natal de Picasso. En effet, il ne peut y
a vo ir d ’in dice s plus pro ba nts que ces qu atre planètes dans le signe vénusien
du Taureau, d o n t Vénus elle-m êm e en M aison 10. O r on sait que le Taureau
est le signe pa r e xce lle nce de l’art p ictu ra l. Ces indices pro uve nt que le sujet
est très capable de faire de la p e in tu re très valable, voire même des che fs-
d ’oeuvre d ’art tra d itio n n e l ainsi que le prouve ce tableau m agistral q u ’on peut
vo ir au M usée d ’A rt de G lasg ow et qu i représente «Le C h rist de St Jean s u r la
Croix».

11 a été fo rm é à l’Ecole des


B eaux-A rts de M a d rid ,d o n t il
f u t r e n v o y é à la s u ite
d ’incartades sen satio nn elles
et hom ériques, et son arrêté
d ’e xp lu sio n fu t signé par le
Roi d ’Espagne en personne !

C o m m ent et p o u rq u o i
S alvador Dali d é v ia -t-il de
cette ligne d ’art tra d itio n ­
nelle, l'exam en plus a p p ro ­
fo n d i de son psychism e nous
l’exp liq ue ra. Ce qui sem ble
certain, c ’est q u ’en d e ho rs de
sa pe rson nalité d ’artiste, telle
que la d é crive n t les fa cte u rs
dans le Taureau, il en est une
a u t r e , b e a u c o u p p lu s
com p le xe, qui est d é term in ée
par cet A sce n d a n t C a nce r et
par le g o u ve rn e u r du thèm e,
40
la Lune, angulaire, conjointe au M-C dans le Bélier, et recevant des aspects
de carrés de l’opposition Neptune-Uranus.
Ces positions et aspects dénotent que cet homme est un rêveur, un être
dont l’imagination débridée fausse le sens des réalités, et fait naître en son
cerveau (Bélier — tête) des idées fantasmagoriques. Ainsi il semble certain
que c’est l’influence du Cancer et de Neptune dans ce même signe en XII qui
soit responsable du fait que Dali affectionne particulièrement les fruits de
mer, les crustacés et, parmi ceux-ci, les crabes et les homards, au point
d’incorporer ces sujets dans ses toiles d’une façon burlesque et absurde. De
même cette influence lunaire du Cancer est-elle responsable encore de ces
formes de foetus encombrant ses toiles, comme si l’auteur était doté d’une
mémoire prénatale. A ce sujet il est curieux de savoir que,parmi les étrangetés
de cet artiste, il y a notamment lefaitde dormir dans une position d’embryon,
(une photo le montre recroquevillé dans une sorte d’oeuf transparent).
Cette admiration pour les crustacés est encore d’ordre psychologique, le
signe du Cancer, signe de la mer dénommé souvent par le vocable «Le
Crabe» était significatif à ce sujet. Un psychanaliste pourrait y voir la recher­
che instinctive de protection du sujet du Cancer, la carapace extérieure des
crustacés étant une armure contre les influences extérieures.
L’autobiographie de Salvador Dali révèle encore combien cet Ascendant
lunaire du Cancer a affecté son psychisme. Ainsi, il prétend avoirété timide et
sensible pendant l’enfance, mais il ajoute que les circonstances extérieures
l’ont forcé à adopter une conduite bizarre et absurde qui l’a étonné lui-même
plus que le monde.
Il dit aussi avoir un besoin périodique de calme et de solitude. Et comme le
crabe qui se retire dans son trou, il retourne parfois dans son pays natal où il
retrouve cette côte d’Espagne, son patelin, sa maison natale, sa chambre
d’enfants et sa baignoire. Autre détail typique, c’est dans la buanderie de sa
maison qu’il a appris à peindre pour la première fois.
Mais un des facteurs importants, sinon le plus important de ce thème, est
constitué par la Lune en Bélier, signe cardinal etangulaire,conjointe au M-C.
Etant de surcroît la planète maîtresse du thème, cette Lune domine toute la
géniture. Or, on connaît, d’une part, la tendance impulsive du Bélier à
s’imposer, à se mettre en avant, et, d’autre part, on sait que la Lune est un
facteur de recherche de la popularité. La combinaison des deux produit ce
désir intense d’agir de façon à attirer sur soi l'attention publique.
C’est la recherche à tout prix de la publicité, de la réclame, le désir de faire
sensation. C’est pourquoi Salvador Dali peut être considéré comme la per­
sonnification du génie de la réclame personnelle ; il est né pour être
remarqué. Pour s’en convaincre, il suffit de voir son physique, son extériorité,
ses gestes et mimiques spectaculaires, ses excentricités, sa moustache en
crocs relevés si typique, cette fantaisie de porter un narcisse derrière l’oreille.
Mais ce signe du Cancer et ce gouverneur lunaire trônant dans ce signe
martien et ardent du Bélier ont pu jouer un rôle important dans la prime
enfance (Lune), rôle qui a pu être déterminant pour le développement ulté-
41
rieur de son caractère. Fils de notaire, dont l’enfant, un autre Salvador, est
mort avant la naissance de Salvador, ses parents l’adoraient et l’ont gâté, lui
permettant toutes ses fantaisies ; ils ne l’ont pas corrigé quand il brimait les
serviteurs de la maison ou quand il usait de violence vis-à-vis des enfants de
son âge. Ils l’ont élevé comme un prince. Dali admet lui-même dans son auto­
biographie, qu’il a été, étant enfant, un garnement insupportable, parce que
gâté. Il reconnaît avoir été agressif, turbulent allant jusqu’à se jeter en bas de
volées d’escaliers pour attirer l’attention.
Salvador Dali est-il fou ? D’aucuns le pensent, et dans ses Mémoires il se
le demande lui-même tout en émettant l’opinion qu’il n'y a pas de différence
entre lui et un quelconque lunatique. Or, cet auto-examen constitue une
preuve que le sujet n’est pas aussi fou qu’on le pense, car un fou ne s’analyse
jamais et ne se rend jamais compte de son état. D’ailleurs, si on considère que
Mercure se trouve en forte position dans le Taureau et qu’il est maître de la
Maison 3, on ne voit là aucun indice d'aberration mentale. Evidemment
Mercure est aussi conjoint à Mars, ce qui rend le mental assez vif et parfois
excitable, mais, d’autre part, Mercure reçoit aussi un carré de Saturne,
influence qui neutralise et tempère celle de Mars et qui confère à la pensée un
certain poids.
Les excentricités et créations étranges de Salvador Dali doivent donc
être recherchées dans d’autres indices. Les plus évidents sont constitués,
sans conteste, par ces aspects dissonants entre Uranus, Neptune et la Lune
au M-C, aspects qui rendent le sujet particulièrement réceptif aux influences
mystérieuses et occultes, lesquelles lui donnent des visions intérieures
étranges. Ce sont donc aussi ces aspects qui l’ont poussé vers le surréalisme,
celui-ci convenant parfaitement à son psychisme spécial. En effet, qu’est-ce
que le surréalisme, sinon l’art de reproduire les rêves et visions du
subconscient. Dali se joignit au mouvement après avoir d’abord tâté du
cubisme, et s’y distingua si rapidement, dans ce nouvel art, qu’il suscita des
jalousies et inimitiés parmi les artistes moins habiles que lui, et il fut exclu du
groupe. Mais, il était trop tard, Dali était devenu capable de voler de ses
propres ailes. L’opinion publique (voir Lune au M-C) veutencore de nos jours
que c’est Dali qui inventa le surréalisme.

Dali s’intéressa beaucoup à la psychologie et surtout à l’ouvrage de Freud


sur l’interprétation des rêves, et cette lecture eut un effet déterminant sur sa
méthode de travail qu’il qualifia de «méthode paranoïaque-critique», ce qui
implique l’importance des interprétations psychologiques. C’est pourquoi,
dans un de ses tableaux intitulé «Sommeil», on constate ces incursions dans
le subconscient. D’autre part, lorsqu’on lit des livres écrits par lui, et notam­
ment «La Vie Secrète de Salvador Dali», on est plongé dans un monde
d’illusions assez repoussantes peut-être, mais cependant fascinantes.
Et son psychisme si spécial se retrouve dans ses toiles où, en terme de
surréalisme, il voit des téléphones comme des homards, rêve de béquilles
supportant des nez aristocratiques, invente des baignoires bordées de
fourrures, et pend des montres aux branches des arbres.
42
Que serait devenu Dali sans le surréalisme ? Ou, comme il le dit lui-même,
que serait le surréalisme s’il n’y avait pas eu de Dali ? Il est certain que si son
but était de provoquer la sensation, celui-ci s’est pleinement réalisé. Ses
multiples activités toujours assez tapageuses ont souvent provoqué des
«mouvements en sens divers». Quand il donna sa première conférence publi­
que, la Garde Nationale a dû être appelée d’urgence pour le protéger contre
la furie de son auditoire. Lors d’une autre conférence dans un milieu
d’anarchistes, où on est habitué cependant à entendre n’importe quoi, la
soirée dégénéra en une bagarre monstre. En une autre occasion encore, un
vieux monsieur fut tellement impressionné par la harangue de Dali qu'il est
tombé raide mort à ses pieds.
Ses débuts dans la vie professionnelle ont été durs, surtout du point de
vue financier. Son père, outré par ses incartades et par ses dépenses (Lion en
Maison 2) lui coupa les vivres (carré de Saturne sur le Soleil en Taureau). Il ne
se découragea pas pour autant, travaillant d’arrache-pied, parfois 12 heures
par jour, mais, comme le succès de ses oeuvres plus qu’originales se faisait
attendre, il entreprit une sorte de publicité, établissant à l’usage du public
une liste de «trouvailles», de conseils, d’idées à la fois ingénieuses et
saugrenues, de même qu’il joua, de temps à autre, le rôle de camelot pour
vendre des «gadgets», sorte de bibelots-inventions amusants et plus ou
moins pratiques. Dans sa publicité, pour éblouir son auditoire, il se vantait
d’être l’homme capable d’avoir mille idées nouvelles par jour.
Dans les moments où il cherchait, à force de travail acharné, à percer le
mur de la notoriété avec ses peintures, sa femme parcourait les rues pour
essayer de vendre ses «inventions». Il a déclaré maintes fois qu’il devait tout à
sa femme, que celle-ci était son manager, son ange gardien, sa conseillère
qui lui a appris à se garder contre les conséquences des chutes de fortune, à
être moins prodigue dans ses dépenses, à se méfier de ses ennemis.
C’est elle qui l’a empêché de développer la folie, qui l’a corrigé de ses
crises de rire hystérique, de sa façon excentrique de s’habiller, de se vernir
les cheveux, de ses impulsions quasi irréalisables de pousser les gens en bas
du parapet.
On peut s’étonner de cette soi-disant bonne entente entre Dali et sa
femme, surtout si on considère qu’elle est représentée dans le thème par
Saturne dans le Verseau et qui est maître de la 7ème Maison. Mais, sans doute
peut-on admettre que ce Saturne, en carré de la triple conjonction Soleil-
Mercure-Mars, joue ici le rôle de frein, de modérateur et disons même
«d’empêcheur de tourner en rond». Or, c’est bien là le rôle utile qu’a joué cette
épouse consciencieuse, rôle qui fut salutaire à Dali, car il l’a empêché d’aller
complètement à la dérive.
Cette épouse capricornienne était bien celle qu'il fallait pour servir de
contrepoids à cette influence super-émotive, imaginative et capricieuse de
son Cancer à l’Ascendant. Cette femme a su lui fabriquer une coquille pour
s’y réfugier, une forteresse, une armure contre le monde.
43
L’effort apporte toujours sa récompense. C’est ce qui arriva lorsque la
promesse de chance et de succès signifiée par un Jupiter en Bélier en Maison
10 finit par se réaliser et fit enfin tourner la roue de la fortune en sa faveur.
L’Amérique et Hollywood le découvrirent. Les riches et les gens célèbres
l’adoptèrent et les gains se firent de plus en plus conséquents.
Assez étrangement, par cette influence de Saturne sur les planètes d’art
dans le Taureau, le «rebelle» tendgraduellementàdevenirconventionnel ;sa
peinture est de plus en plus influencée par les oeuvres des Grands Maîtres.
Ce qui prouve que les puissants signes «fixes» de son thème ont raison de lui
en fin de compte. Ses derniers tableaux font foi de cette transformation. Est-
ce un bien? Est-ce un mal? Qui peut le dire? D’aucuns diront peut-être que
c’est dommage ; tant qu’il était un peu fou, il était tellement amusant !
oooooooooooooooooooooooooo

La grande conjonction
Jupiter-Satune
du 31 décembre 1980
Pour quel moment faut-il dresser la carte ?
par Gustave-Lambert Brahy
oooooooooooo

Je vais peut-être effaroucher les débutants -et même certains confrères


chevronnés- en posant cette question. En effet, si l'on consulte les éphémé-
rides de Raphael, on trouve que cette conjonction est exacte à 21 h 14 m.
G.M.T.

Mais c ’est là une indication purement théorique ; car rien ne prouve que
l ’effet de cette conjonction doive se produire à cet instant même ; car ily a à
ce moment une différence de déclinaison d ’environ un degré entre ces deux
planètes. La conjonction, si elle est exacte en longitude, n ’entraîne donc pas
une superposition exacte des deux astres. Et c'est justement ce qui me fait
réfléchir.

Car, à quoi bon dresser une carte pour cet instant théorique, et tenter
d ’en tirer des conclusions que la disposition incertaine des Maisons rendrait
peut-être caduques ?
.HO
V<5

S/ je raisonne ainsi, c ’est


parce que, lors de la mort tragi­
que du banquier Loewenstein,
le 4 juillet 1928, -qui eut des
conséquences absolum ent
traumatisantes pour les mar­
chés boursiers- il y avait dans
le ciel une conjonction Mars-
Jupiter. Oui, une simple con­
jonction Mars-Jupiter, bien
loin d ’être comparable en puis­
sance à celle des deux plus
grosses planètes de notre
système solaire. Mais, cette
conjonction était exacte, non
seulement en longitude, mais
aussi en déclinaison.
Il faut donc, à mon avis,
rechercher un moment -le plus
proche, bien entendu, de la Transmission de la
conjonction théorique- où Conjonction Jupiter-Saturne
peut se faire ce qu’on appelle une «transmission» des effets entre ces deux
planètes.
Mon ami Henry Gouchon, dans son Dictionnaire astrologique,
m ’attribue la découverte de ce phénomène. Sans cherchera savoir s ’il en est
bien ainsi, il me semble que c ’est là une interprétation logique d ’un fait que
nous pouvons constater facilement. En effet, si nous plaçons deux gouttes
d ’eau à côté l ’une de l ’autre, et si un autre corps, même minuscule, -qu’il soit
solide ou liquide-, vient s’interposer entre les deux gouttes en question, la
jonction de celles-ci se trouve précipitée.
Supposez deux planètes situées à 13 et 14 degrés d ’un signe quelconque;
on peut calculez facilement le moment de leur conjonction théorique. Mais,
qu~ le Soleil, ou la Lune, vienne à passer du 13ème au 14ème degré de ce
signe, il s’en suivra un effet de transmission qui précipitera la conjonction
effective des deux astres en jeu.
Il est possible ainsi de déterminer la date exacte d ’un événement impor­
tant lorsqu’une transmission de ce genre se produit entre deux grosses
planètes. Si j ’a i bonne mémoire, l ’avènement de Hitler à la Chancellerie, en
1933, fut marqué par le passage du Soleil sur un aspect dissonant entre
Uranus et Neptune. C’é tait marquant !
Pour en revenir à la conjonction Jupiter-Saturne du 31 décembre 1980, il
serait donc intéressant de trouver un phénomène astronomique qui en
transmettrait les effets conjugués. Et un phénomène, je le répète, qui serait
aussi proche que possible de la conjonction théorique, et le plus important
possible. 45
Par exemple, la carte de la Pleine Lune de décembre, qui coïncide avec le
solstice d'hiver, me semble réunir un maximum de conditions satisfaisantes,
étant donné qu'une lunaison semblable d o it avoir une force d ’influence
considérable. La seule objection que l'on peut faire -et elle est d ’importance-
est que le Soleil et la Lune sont distants de la conjonction en question de près
de dix degrés.

Une autre carte qui conviendrait peut-être mieux, au prem ier abord,
serait celle du 31 décembre, au moment où le Soleil et Mercure sont en
conjonction, et font tous deux un aspect de carré sur la conjonction Jupiter-
Saturne. C ’est probablement la carte qui traduit le plus exactement le
phénomène, quoi q u ’on puisse prétendre que Mercure n ’a joute pas grand
chose à la force du Soleil seul. Le moment de la conjonction Soleil-Mercure
se situe à 10 heures 05 du m atin G.M.T.

Il y aurait encore une carte tout aussi valable : c ’est celle cjui serait é tablie
pour le moment du dernier quartier de la lunaison, et plus exactement lors de
la moyenne des deux instants où le S oleil et la Lune sont en carré exact avec
Jupiter et Saturne. Ce mom ent peut être fixé à 9 h. 54 min. ; cette heure n ’est
pas tellement différente de celle que nous avons donnée plus haut po u r le
moment de la conjonction Soleil-Mercure.

En conclusion, il est donc probable que, si l ’on érigeait une carte de la


conjonction Jupiter-Saturne p o u r le 29 décembre 1980, à 10 heures
(moyenne des deux temps précédents) on aurait là une carte sur laquelle on
pourrait établir des conclusions tout à fait valables.

Il est bien évident que, si l ’on veut faire abstraction des Maisons pour
établir la carte en question, on peut la calculer po u r le 31 décembre vers 21
H., et ceci p o u r avoir la position aussi exacte que possible de la Lune au
m om ent où le phénomène est théoriquem ent exact. Mais alors, il n ’est guère
possible de préciser la forme des événements dérivant des aspects dans cette
carte, et encore m oins de les situer géographiquement.

Et ceci montre bien que bien des principes que nous a transmis la
tradition sont à passer au crible de la logique et de la raison avant d ’en faire
l ’application aveugle.

Il serait intéressant, me sem ble-t-il, de recueillir l ’avis d ’astrologues


compétents sur le cas que je viens de soulever dans le présent article.

Q u’en pensent mes confrères, et même les étudiants de notre science ?


888888888888888888888888

46
J j. Compte Rendu du
Congrès Astrologique
du 7 au 9 décembre 1979 à Paris
par Marie-Pierre Pierry *
Le XVe congrès d’astrologie organisé, à Paris, par Jacques Hallbronn,
les 7,8 et 9 décembre 1979, a débuté le vendredi par une réunion amicale. Le
responsable du M.A.U. (mouvement astrologique unifié) fêtait ses 32 prin­
temps. Il est d’ailleurs très représentatif de la combinaison Soleil-Sagittaire,
ascendant Verseau. Physique et esprit sont peut-être désordonnés mais vifs
et toujours présents.
Il offrit un buffet froid très relax qui mit bientôt les quelques premiers partici­
pants en contact.
Nous reprenons les faits capitaux de ce colloque auquel le CéBESIA
avait tenu à se faire représenter.
A 21 H, Richard Waldstein, jeune astrologue sympathique et plein de pro­
messes, nous exposa le thème de Richard Wagner avec ambiance musicale
d’une des oeuvres de ce grand compositeur. Ce musicien est né à Leipzig, le
22 mai 1813, au lever du Soleil.
Un personnage aussi ambigu et controversé pose des problèmes techniques
d’interprétation et il serait intéressant de revenir sur son ciel, dans une pro­
chaine édition de notre revue. Waldstein a étudié et fouillé le thème parallèle­
ment à sa musique. C’était à la fois curieux et plein d’intérêt.
Le samedi matin fut consacré à : tarots, astrologie et intuition. On vit que
l’astrologie et le tarot peuvent développer l’intuition. Certaines personnes en
arrivent à ne plus se servir que de celle-ci. La personnalité de l’astrologue
joue évidemment un grand rôle. Il peut :
1) être objectif et se fier uniquement au thème astral
2) avoir besoin du support des cartes
3) se baser sur son intuition et alors, il faut que celle-ci soit réelle, fidèle et
qu’il ait la faculté physique de la faire travailler.
L’après-midi, Véronique Lepage présenta le livre de Charles Carter
qu’elle a traduit. Etait présent, Monsieur Zach Mathews, ingénieur civil
anglais, à l’allure très british, portant allègrement les années et plein
d’humour. Il traça la biographie de Carter qu’il a connu et dont il suit la mé­
thode. Il projeta photos, thèmes avec explications très fournies.
Monsieur Mathews regrette que le livre de Alan Léo, écrit il y a 50 ans, n’ait
pas été traduit plus tôt. L’interprétation des aspects y est vue d’une manière
très approfondie et toute différente des autres ouvrages. (Ed. Dervy.)
Catherine Aubier, enseignante au S.N.E.A., fit elle aussi un très bon exposé
sur les aspects des planètes lentes en se référant aux thèmes de pshychana-
lystes tels Freud, Jung, Reich, Janet...
47
Ils avaient chacun des aspects très lourds qui les ont amenés à leurs
recherches.

Toujours très applaudie, Marielle Clavel fit le rapprochement astro -


morpho - psychologie avec exemples à l’appui.
Elle expliqua le visage de Maurice Béjart dont le noeud du thème est : Lune
conjointe à Saturne dans le Capricorne. Il est sauvé, en partie, du complexe
de frustration de sa mère, qu’il a perdue à 7 ans et à qui il a donné une dimen­
sion énorme dans sa vie, par l’expression de la danse, mais sa vie sentimenta­
le s’en est ressentie.
Spécialiste en éducation, elle projeta une série de photos d ’enfants qu’elle a
suivis de près. Elle détailla clairement caractère, vitalité, volonté, sentiments.
Pour elle, la m orphologie permet de voir quels aspects jouent le plus.
Ces enfants avaient aussi réalisé des dessins, qu’elle nous montra et sur
lesquels, intervenaient les éléments : feu, terre, air, eau représentatifs de leur
tempérament.

Au cours de la journée du dimanche, Guy Leclercq, dont les


connaissances sont nombreuses et variées nous a expliqué avec beaucoup
d ’à propos le système des harmonies et des mi-points.

L’assistance a eu d ro it à une face inconnue de ce chercheur pour


certains d’entre nous et dont l’exposé était clair et très explicite.

Jacqueline Bony-Belluc nous parla de l’astrologie trinitaire, méthode


basée sur les nombres et leurs rapports avec l’énergie. Elle enseigne cette
méthode à Paris et pense sortir, bientôt, un livre à ce sujet.

Olivier Moreau détailla les effets et ce que peut nous apporter le quin­
conce.

La soirée vit une assemblée fatiguée et un peu saturée. Les conférenciers


Hector Leuck, Bromennac, Lepeltier, Dupeyron, Auclair eurent fo rt à faire
pour maintenir une discussion sérieuse.
Retards planétaires, contraception ne furent guère convaincants.
Il était m inuit !...

Avez-vous remarqué l’augmentation progressive du nombre de pages de


la revue: de 40 au numéro 13, nous sommes passésà44au numéro 14, puisà
52 avec le présent numéro. Mais ce n’est là qu’un début : les 60 pages sont
notre o bjectif à moyen terme.

48
Livres et Revues
- Le «Vlaams astrologish Tijdschrift», revue trimestrielle éditée par nos
Confrères néerlandophones de la V.A.G. publie dans son numéro d’été 1979
les données de naissance de tous les membres du Gouvernement actuel.
Inutile de préciser que ces données sont dues aux investigations personnel­
les de Luc de Marré, toujours préoccupé de rassembler tous les renseigne­
ments susceptibles de constituer des archives astrologiques aussi complètes
que possible.
- Le numéro de Juillet-Août 1979 de la Revue «Ciel et Terre», publie un article
de l’astronome A. Koeckelenbergh sur le maximum actuel de l’activité
solaire, dont l’échéance la plus probable est novembre 1979. De nombreuses
évaluations de ce maximum avaient déjà été faites, mais avec des
approximations que rend inévitables le côté plus ou moins spéculatif des
méthodes de prévision utilisées.
Dans le même numéro, on trouve la liste des ouvrages anciens conservés à la
bibliothèque de l’Observatoire d’Uccle. Citons à ce propos plusieurs
ouvrages datant du 15éme siècle, dont un «Liber quadripartiti» de Ptolémée
et plusieurs ouvrages d’Albitius et d’Albumasas.
Précisons que la consultation de ces ouvrages ne peut se faire que sur place
et après avoir obtenu une autorisation spéciale ; autorisation réservée
d’ailleurs exclusivement aux membres de la Société belge d’Astronomie, de
Méthéorologie et de Physique du globe.
- C.E.O. Carter - Interprétation des aspects en Astrologie (Dervi, Paris).
Traduction de l’anglais par V. Lepage.
On connaissait déjà l’existence de cet ouvrage en langue anglaise. le voici à
la portée des lecteurs français. Signalons que l’interprétation des aspects est
tout à fait classique et est suivie dans chaque cas d’exemples d’application
chez des personnages connus.
- Carlos Carneado et une équipe de chercheurs. Investigacions astrológica -
Tome V.
La caractéristique essentielle de cet ouvrage consiste dans la publication de
quelques deux cents thèmes de nativité, dont l’intérêt se situe sur des plans
divers et peut constituer une excellente documentation. Précisons toutefois
que certains de ces thèmes devront être étudiés avec le secours d'une loupe,
la réduction de ces thèmes rendent certaines indications presque
microscopiques.
- Frederico Capone - Effemeridi 1800 - 1850
Ces éphémérides de notre confrère italien donnent les positions simplifiées
pour les planètes et journalières pour la Lune.

- La Revue «Destinées Fraternelles» présidée par Mr Didier Racaud (71, rue


Mathias, 1700 La Rochelle - France) continue sa parution régulière pour
défendre et faire mieux connaître l’héritage de Don Néroman. On épinglera
dans le numéro 10 une étude approfondie du thème de Karol Wojtilaet.dans
le numéro 11, un exemple détaillé illustrant le rôle des «Courants
Cosmiques».
49
- A l’intention de ceux qui voudraient s’initier à l’astrologie telle qu’elle est
pratiquée par les successeurs de Don Néroman, mentionnons le livre de Mr
Racaud «Initiation à l’astrologie rationnelle», qui constitue une excellente
introduction.
- Pour ceux qui s'intéressent aux grands mythes de l’Histoire, signalons que
la Revue Atlantis, à partir du n° 306 (novembre, décembre 1979) propose une
étude très détaillée de «la symbolique du Dragon» dans les différentes civili­
sations anciennes, étude particulièrement bien documentée, sur un sujet que
l’on connaît généralement très mal.
- «L’Astrologie du Verbe», livre écrit et édité par Pierre Delebarre, se présente
comme un des livres les plus denses qui ait été écrit sur la symbolique de
l'astrologie depuis «Le Zodiaque» de Marguerite Senart. Pareil livre ne se
résume pas : chaque paragraphe constitue en lui-même un sujet de
réflexion...
- Enfin, mentionnons «The Asteroid Ephemeris» publié parT.I.A.Publications
(Los Angeles) qui donne les positions en longitude et en déclinaison des 4
principaux astéroïdes (Gérés, Junon, Pallas et Vesta) pour les années 1883-
1999. Le livre est introduit par Zipporah Pottenger Dobyns, astrologue
américaine de renom.

PETIT CONCOURS DE DESSIN

Comme vous l’avez remarqué, depuis plusieurs numéros, nous avons


tenté d’améliorer la présentation esthétique de la revue, en illustrant chaque
article d'un petit dessin en rapport avec le signe zodiacal le concernant.
Mais nous souhaiterions disposer d’une gamme nettement plus étendue de
dessins : dessins en rapport avec les signes, planètes, aspects, maisons ou
autres phénomènes astronomiques.

Dans ce but, nous nous adressons aux lecteurs de la Revue Demain, en


leur proposant le petit concours suivant :

• Il s’agit de nous envoyer un ensemble de minimum 5 petits dessins


(destinés à paraître sur un format maximum de 4 cm sur 4 cm), avant le 1er
juin 1980.

• Les envois devront être adressés uniquement à Mr Jean Cuypers, av. Mar.
Joffre, 69 - B-1190 Bruxelles.

Le meilleur ensemble de dessins se verra attribuer un prix de 500,- FB


(pouvant être remplacé par un abonnement d’un an à la Revue ou encore par
une anthologie, si le lauréat le souhaite)

50
DEUXIEME SAMEDI ASTROLOGIQUE DU Cé.B.E.S.I.A.
SAMEDI 22 MARS 1980
avec la participation exceptionnelle de
Mr. André BARBAULT
tête de proue de l’astrologie française et spécialiste
incontesté de l’astrologie mondiale
participeront également
Mr. G.-L. Brahy, président d’Honneur du Cé.B.E.S.I.A.
et fondateur de la Revue Demain, auteur de «La Clef de la
prévision des événements mondiaux et des fluctuations
économiques et boursières»
et
Mr. Louis Horricks, auteur avec Mme Michaux, du
«Traité pratique d’astrologie mondiale»
La rencontre au sommet des «Trois grands» de
/’Astrologie Mondiale qui confronteront leurs vues sur
l'avenir de l ’humanité...
Une réunion exceptionnelle qui fera date dans les
annales de l ’astrologie mondiale...

Le programme détaillé de la journée paraîtra dans le bulletin mensuel de


mars 1980 du Cé.B.E.S.I.A. Celui-ci peut être obtenu sur simple
demande en écrivant à
Mr. Jean J.M. Cuypers
Av. Mar. Joffre, 69
B-1190 Bruxelles

51
Les mots- croisés Solution aux mots-croisés
de la revue n° 13
astrologiques A B C D E F G H IJK L

de 1
2
H
E
0
U
R
E 0
S CIO
Z
P E
E N T H
R E E U
Marie-Pierre 3
4
U
R
R A U S
c A N C E
E
R
U
E
E
5 E T
6 0 S S P H E S
7 A R E R T R E T
8 P E T E R E
9 A H 0 S P A
10 R E P I T E
]1 D E C L _I _N N
12 V E N U S O T S

HORIZONTALEMENT : 1. Vénusen XII en estsouvent responsable. Parcours


d’un astre. 2. Homme cynique et débauché. On l'est lorsqu'on échappe au
carré de Saturne. 3. Soleil. Ce natif gagne souventà être connu. 4. Telle est la
découverte de Pluton. Coordonnée. 5. Retiré. Il symbolise la création. 6.
Donnée pour dresser une carte du ciel. 7. Oiseau consacré à Junon. Posses­
sif. Impératrice. 8. Début d’une ciselure. Ne qualifie pas le Martien. T rois X.
9. Napoléon y fut vainqueur. Point d'intersection. 10. Ecart. Fond du ciel.
11. Qualifie l’haleine de certaines Vierges. Période du Cancer. 12. Le Jupité-
rien la fait souvent. Propre au Mercurien.

VERTICALEMENT : A. Parfois mondiale. B. Demi-cheval. Il lui arrive de filer.


Note. C. Ré. L’original se trouve à Milan. Sous le signe du Capricorne.
C. Constellation de l’hémisphère sud. Le sage sait le prendre. E. Passage. Cri
de satisfaction. F. Deux muettes. Entier. Ville des Pays-Bas. G. Le Martien
l’est souvent. Temps de rotation. H. Il nous fit voir plus clair. I. Il veut tout, tout
de suite. Presque de l’eau. J. Le martien sait le braver. Nécessaires pour être
un bon astrologue. K. La Vierge ne l’est pas toujours. Le Verseau aime qu’une
émission la soit. L. Parfois triste. Fin d’infinitif. Tête de rebelle.
52
CENTRE BELGE POUR L’ETUDE SCIENTIFIQUE DES INFLUENCES ASTRALES

Cé.B.E.S.LA.

Association sans but lucratif fondée en 1926 par G.-L. Brahy

Statuts
parus aux annexes du Moniteur en date du 3 juillet 1926 : dénomination et
durée modifiées par acte N' 1375, paru au Moniteur belge du 24 avril 1954.

Siège social
Avenue de Roodebeek, 241 - 1040 Bruxelles

Membres fondateurs
Gustave-Lambert Brahy Jean Delville
Commandant Paul Choisnard Arthur Michel
Général J. Buisset Octave de Landtsheer
Vicomte Charles de Herbais de Thun Théodore Chapellier
Guy Onkelinx Jef Strymans
Membres d’honneur
Baron et Baronne Emmanuel d'Hooghvorst Maître Jean Mallinger
Henry J. Gouchon Robert Linssen
Robert Amadou

Conseil d’administration :
G.-L. Brahy, président d’Honneur
G. Antarès, vice-président d’Honneur
J.J.M. Cuypers. président et adm.-délégué
L. de Marré, vice-président
S. Van de Vorst. professeur
S. Lousberg, trésorière
Y. Rémy, secrétaire
M. -P. Pierry, A. Albert. V. Bouvies, administrateurs
F. de Ruyck. commissaire aux comptes
Affiliations au Cé.B.E.S.LA.
On s’affilie au Cé.B.E.S.LA. en virant au C.C.P. 000-0181365-72 du
Cé.B.E.S.LA., av. de Roodebeek. 241 - Bte6 -1040 Bruxelles - Belgique - ou
en envoyant par mandat international, pour l’année académique 1979-1980,
la somme de :
350 FB (membre sympathisant)
750 FB (membre ordinaire, avec gratuité aux conferences ordinaires et
réduction de 100 FB sur l’abonnement à la Revue Demain)
2.000 FB et plus, membre de soutien.

Toute information sur les activités du Cé.B.E.S.LA. peut être obtenue chez
J.J.M. Cuypers. av Mar. Joffre, 69 - 1190 Bruxelles - Tel . 343.37.23
La Revue DEMAIN est en vente en Belgique chez :

Librairies PAULI, â Bruxelles.


rue de Namur , 51
Avenue Toison d’Or, 49
Place de Brouckère, 39a
Woluwe Shopping Center
Westland Shopping Center

et dans ses succursales de . Liège: rue du Pont d’ile, 31


Mons : rue de la Chaussee. 37
Namur : rue de l'Ange, 75
rue de Fer. 45
t Verviers : Place Verte, 6
Charlèroi : Boulevard Tirou, 93

Librairie GENERAL OCCULT, 1 rue des Bogards


spécialisée en sciences occultes

Librairie LE LOTUS, Chaussée d’Ixelles. 301 (Pi. Flagey)

Médecine, culture humaine, orientalisme, occultisme

en France chez :

CAHIERS ASTROLOGIQUES - rue Condorcet, 7 - 75009 Paris


EDITIONS TRADITIONNELLES - Quai St-Michel, 11 - 75005 Paris
LA TABLE D’EMERAUDE - rue de la Huchette,. 11 - 75005 Paris
LIBRAIRIE VEGA - boulevard St Germain, 176 - 75006 Paris
ALPHA ET OMEGA - 76, Allée Jean Jaurès - 51000 Toulouse

et en Italie, chez :

Librairie RIZZOLI - Galleria Vittorio Emanuele. 79 - 20121 Milano


Libreria P. TOMBOJLINI, Via IV Novembre. 145 - 00187 Rome

Nous cherchons à établir dteutres centres de vente en province.

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