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Université Abdelmalek
ESSAÂDI Faculté des Sciences
Juridiques,
Economiques et Sociales
- Tanger -
Préparé par :
Étudiante :ahlam ghailan apogée:19003799
Encadré par :
Dr. Anisar naouar
Remerciement
Résume
Introduction général
CONCLUSION PARTIE 1
Partie 2: pratique
la préparation du projet.
J’ai remerciement vont aussi aux membres du jury qui j’ai fait l’honneur
Le groupe chérifien des phosphates (OCP) est l'une des entreprises ayant reçu ce label, il
contribue via ses actions à tisser une confiance entre ses parties prenantes que ce soient les
citoyens, les médias, la collectivité territoriale..En 2011, l'OCP a lancé un vaste programme
touchant le volet socio-économique de la RSE et visant à légitimer ses actions sur son
territoire. Le programme a porté le nom de « OCP Skills » et a
visé d'augmenter l'employabilité des jeunes et à faciliter leur insertion dans le monde
Introduction général
La notion de responsabilité sociale de l’entreprise n’est pas un concept nouveau, il remonte aux
années 501 alors que les dirigeants des entreprises ont bien attendu jusqu’aux années 90 pour
intégrer cette démarche dans leur agenda. En 1999, c’est le secrétaire général de l’ONU, Kofi
Annan, qui le leur demande lors de la rencontre annuelle de Davos. Deux plus tard, la
commission européenne publie un livre vert qui propose « un cadre européen » sur le sujet en
incitant les entreprises à s’engager volontairement dans la RSE.2
Dans les mouvances des années 80, et la mise en place d’une définition universelle du
développement durable, l’humanité s’interroge sur la finalité des activités économiques et de ses
effets sur la configuration géophysique de la planète, sur ses conséquences à long terme pour les
générations à venir. Ce sont donc les entreprises, principaux agents de cette activité, vers
lesquelles les regards se tournent pour leur demander des comptes non seulement de leurs
résultats économiques, mais de leurs comportements à l’égard des individus, des sociétés
humaines et de notre environnement naturel.
La notion de responsabilité sociétale dénote, dans ce sens, une prise de conscience quant aux
conséquences négatives que les activités des entreprises peuvent avoir sur la communauté
humaine et l’environnement.
1
Au XIX siècle, Marx prônait déjà une forme radicale de la responsabilité « sociale ¸ : l’appropriation collective des
moyens de production.
2
Le terme Responsabilité sociale de l’entreprise s’est imposé, c’est certainement une traduction de l’expression
anglo-saxonne « corporate social responsability ¸. Il est vrai que l’usage du mot « social » en français qui renvoie
souvent aux seules relations employeurs-employés alors qu’il s’agit ici des relations de l’entreprise avec ses
environnements. Et par conséquent le mot « social » devient « sociétal ». Selon la littérature actuelle, les deux
expressions sont correctes.
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’adresse à la manière dont les entreprises
peuvent améliorer la société en faisant preuve d’un comportement responsable, en rendant des
comptes de manière transparente, en impliquant les parties prenantes, en faisant preuve
d’innovation et en appliquant des règles de bonne gouvernance. Malgré l’absence d’une
définition universellement reconnue, la RSE est
généralement comprise comme incluant les actions volontaires qui vont au-delà des obligations
légales dans les domaines du développement de la communauté, de la protection de
l’environnement ainsi que des droits de l’Homme et des travailleurs.
La réponse des grandes entreprises ne s’est pas fait attendre. Elles ont, parallèlement au débat
qui a cours, développé plusieurs initiatives pour faire face aux problématiques et enjeux de RSE et
pour contribuer de manière volontaire au développement durable.
Dans un monde mondialisé et ouvert les entreprises marocaines sont à leur tour, confrontées à
un nouveau contexte pour le développement de leurs activités. Par ailleurs, l’économie
internationale pose un ordre
Dans un monde mondialisé et ouvert les entreprises marocaines sont à leur tour, confrontées à
un nouveau contexte pour le développement de leurs activités. Par ailleurs, l’économie
internationale pose un ordre
marqué par un marché ouvert dans lequel la permanence et la compétitivité des entreprises
passe par l’innovation technologique et organisationnelle comme facteur de différenciation face
à d’autres économies caractérisées par des coûts inférieurs de la main d’œuvre ; Dans ce cadre,
les opportunités et les contraintes pour une intégration de la responsabilité sociétale des
entreprises (RSE) au Maroc sont nombreuses, dans ce sens on peut citer à titre non limitatif :
Lafarge Maroc Activité Ciments ; Tanger Free Zone ; BMCE, COSUMAR, GROUPE OCP. Comment
la responsabilité sociétale des entreprises a été définie? Quel est le contexte de son évolution au
Maroc ? Et quel engagement pour les entreprises marocaines voulant s’inscrire dans cette démarche
?
le traducteur comme les auteurs de textes en langues source et cible font partie
des producteurs de textes3. L’ensemble des textes constitue le corpus utilisé par
le terminologue pour attester les équivalences.
La terminologie conceptuelle :
Dans l’absolu conceptuel, il existe en effet une définition et une seule d’un
concept représenté par un seul et même terme. La définition suffit à légitimer la
compréhension et la traduction du terme. On retrouve ici la logique des langues
contrôlées. Poussée à l’extrême, cette logique voudrait que si deux définitions
d’un même terme sont différentes, c’est que l’une doit être rejetée.
Qui dit métonymie dit expression de la réalité sous une forme normalement
évocatrice de la réalité, mais aussi sous une forme condensée de cette réalité.
On notera par ailleurs que ce rapport entre termes et discours spécialisés est
aussi à la base du travail terminologique unilingue et c’est lui qui explique la
profusion de glossaires spécialisés sur l’Internet ou dans une organisation
internationale comme l’OCP. Cette profusion est un signe de communication
« extravertie », tournée vers l’extérieur, ce qui facilite normalement la tâche du
traducteur.
Mais ce rapport peut être aussi un moyen de connivence exclusive du groupe
d’experts à travers le jargon, qui est au contraire un signe de communication
« introvertie », c’est-à-dire confinée au groupe d’experts. Le traducteur va donc
devoir apprendre à trier dans la terminologie des experts ce qui relève d’une
communication « extravertie » et d’une communication « introvertie ».
Dans tous ces cas, on voit que la recherche terminologique ne va pas apporter de
solution toute faite, mais sera une composante d’un travail d’analyse logique
(enquête) qui correspond à la démarche du traducteur face à la difficulté.
Dès lors, il faut envisager le travail terminologique du traducteur sous cet angle
Nous avons vu que les outils terminologiques fondés sur la définition du concept
étaient ceux qui poussaient le plus loin l’analyse de la réalité décrite ou désignée
par le terme. Néanmoins,
il est en fait très rare que la définition puisse concentrer la totalité des éléments
dont a besoin le traducteur pour accomplir sa mission (surmonter les difficultés
de la communication), ne serait-ce que parce que la mondialisation induit une
évolution permanente du contenu des textes et du champ d’application des
termes spécialisés. Les éléments utiles au traducteur peuvent en fait être
dispersés dans de multiples composantes de l’outil terminologique : la définition,
la source et la date, le pays ou l’institution utilisant le terme, le domaine et le
sous-domaine, l’illustration en contexte
les liens vers des documents en ligne, la note technique, les propositions de
traduction elles-mêmes et les précisions d’emploi correspondantes, parfois même
les éléments grammaticaux.
C’est dans cet ensemble d’éléments que se situe le « concept » au sens termino-
traductologique. Le traducteur utilise alors ces éléments du concept dans sa
démarche hypertextuelle. En effet, chaque situation de difficulté ne nécessite pas
forcément la mobilisation simultanée de toutes les composantes du concept. Le
traducteur va d’un élément à un autre en fonction de sa recherche d’indices, de
ses hypothèses, et de façon plus générale de son enquête. La ventilation des
éléments d’information entre différentes zones de l’outil terminologique lui
apporte alors un gain de temps. Naturellement, les bases de données et outils en
ligne facilitent cette ventilation.
6. Exemple de traitement de l’homonymie par une base de données
En effet, comme on l’a vu, c’est lorsque survient la difficulté que l’enquête du
traducteur doit aller au-delà des apparences. Or, en dernière analyse, c’est la
définition attestée et datée qui va réunir de façon synthétique le maximum
d’éléments consignés dans l’outil terminologique pour comprendre le texte ou
lever les ambiguïtés et contradictions.
8. L’unité structurée de traduction et les experts : scénarios de travail terminologique
commun
Mais les gains d’efficience ne s’arrêtent pas là. En effet, au sein de l’entité dotée
d’une OCP, les experts sont confrontés eux-mêmes à des problèmes de
terminologie. S’ils veulent être parties prenantes aux débats entre experts, ils
doivent eux-mêmes savoir de quoi ils parlent, en d’autres termes, ils doivent
définir les concepts qu’ils utilisent. C’est ce qui explique la multiplication des
glossaires en marge ou dans le cadre de travaux de recherche et de publications
(y compris dans des rapports annuels d’entreprise). Dans le cadre de ces projets,
il n’est pas rare que les experts prévoient de construire un glossaire qui sera
annexé à une publication ou qu’ils le construisent dès les prémices du projet pour
communiquer entre eux.
Référence papier
Michel Rochard, « Le traducteur-terminologue et l’expert, rencontre hypertextuelle », Traduire,
217 | 2008, 61-77.
Référence électronique
Michel Rochard, « Le traducteur-terminologue et l’expert, rencontre hypertextuelle », Traduire [En
ligne], 217 | 2008, mis en ligne le 01 juin 2008, consulté le 07 juin 2022. URL :
http://journals.openedition.org/traduire/965 ; DOI : https://doi.org/10.4000/traduire.965
Section2 : la RES degrés d’engagement de l’entreprise envers la société les
parties prenantes dimensions et avantages
En guise de conclusion, il parait qu’il n’existe pas un réel consensus sur le contenu du
concept de RSE, dû aux multiples champs de compréhensions et de conceptions.
Différentes définitions, modèles et approches traduisent la complexité de ce concept,
d’où les limites conceptuelles et opérationnelles associées à cette notion dûes à
l’absence d’un corps théorique capable de justifier la diversité des dispositions de la
RSE. Ce concept tire sa légitimité des fondements théoriques et des disciplines de
référence, d’où la nécessité de revenir sur cet aspect dans l’objectif de développer un
cadre conceptuel capable de proposer une mesure « valide » du concept. La richesse et
la complexité de cette notion donne lieu à de multiples perspectives d’appréhension, et
d’intégration de la RSE au sein des entreprises. Les difficultés d’appropriation et
d’appréhension, d’affiliation ainsi que les divergences culturelles constituent des
facteurs qui génèrent ce désaccord. Face aux difficultés associées aux mesures de la
performance sociale de l’entreprise, notamment, à l’absence d’outils mesurant ce
concept, ce dernier reste théorique et moins opérationnel. L’utilité de ces techniques
de mesure et d’évaluation réside dans leur rôle instrumental visant à montrer l’apport
d’une démarche de RSE. Il s’agit, ainsi, d’identifier les bénéfices et freins à
l’engagement sociétal qui feront l’objet du chapitre suivant.
Chapitre2 : il RES au Maroc
Avant de dresser un aperçu sur le contexte d’évolution de la RSE au Maroc, il apparaît judicieux
Le concept de la RSE est défini par plusieurs auteurs, nous retenons deux principales définitions
deux l’une est apportée par Howard Bowen et l’autre par Archie Caroll.
Selon Bowen
Selon Carroll
La RSE est « l’ensemble des obligations que l’entreprise a vis-à-vis de la société [en englobant] les
catégories économiques, légales, éthiques et discrétionnaires ».4 De ces deux définitions, on peut
conclure que l’entreprise est représentée en tant que personne morale ayant des obligations avec ses parties
prenantes5 et dépendante sensiblement aux acteurs avec lesquels elle est en interaction permanente.
3
BOWEN, Howard. « Social Responsibilities of the businessman », Harper and Row, New York, 1953, p6.
4
Archie CARROLL, October 1979 «A Three-Dimensional Conceptual Model of Corporate Performance».
5
La théorie des stakeholders remet donc en cause la primauté des actionnaires de la gouvernance.Elle inscrit
l’entreprise au cœur d’un ensemble de relations avec des partenaires qui ne sont plus uniquement les sharholders
(actionnaires), mais des acteurs intéressés par les activités et les décisions de l’entreprise .Le terme
stakeholders (parties prenantes)émerge dans les approches stratégique et l’analyse des relations de l’organisation
avec son environnement;alors que l’environnement de l’entreprise était appréhender globalement , la théorie des
parties prenantes a permis d’opérationnaliser les réponses stratégiques en listant les différentes catégories d’acteurs
qui le composent ; les objectifs et le mangement stratégiques doivent donc identifier et prendre en compte les
intérêt et les contraintes de ces acteurs ( Michel Capron et François Quairel-Lanoizelée).
Section2 : les enjeux et les obstacles de la RES au Maroc
Au Maroc la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) n’est pas encore un sujet largement
débattu au sein des entreprises. Pour beaucoup de dirigeants des PME, l’entreprise a encore
pour vocation première de faire des profits, c’est à dire qu’elle existe pour créer de la valeur et
par extenso, créer des emplois et de la richesse. Parallèlement, ses parties prenantes (salariés,
actionnaires, clients, fournisseurs et société civile) sont devenues de plus en plus exigeantes par
rapport aux prestations fournies.
financière pour identifier les entreprises les plus compétitives, incitent plusieurs entreprises à
adopter la démarche RSE.
Plus récemment, l’entrée massive au Maroc d’un certain nombre de grandes multinationales
(Suez, Vivendi, Altadis, Lafarge,…), la signature des accords de libre-échange avec les principaux
partenaires du Maroc et la mise en place d’un nouveau code du travail, ont attiré l’attention des
parties prenantes concernées sur l’éthique et la transparence des politiques et des procédures de
gouvernance d’entreprise.
« Ma conviction première est que l’investissement constitue, d’abord et avant tout, un moyen
qui doit trouver sa finalité dans le progrès et la justice sociale, dans l’émancipation et le bien
être des femmes et des hommes, dans la cohésion sociale, la protection du milieu naturel, et le
respect des droits et des intérêts des générations futures (…) que le développement humain
et la sauvegarde de l’environnement doivent être
les critères cardinaux tant des investissements que de nos politiques économiques et de nos stratégies
de croissance ».6
Mais l’engagement envers la RSE trouve aussi son développement dans un contexte
environnemental, économique et juridique et un dispositif de normalisation et de labellisation.7
L’engagement environnemental
Ainsi, le Maroc est signataire des conventions internationales sur la désertification, la protection
des espèces menacées, les pollutions, la protection de la couche d’ozone, les pollutions
maritimes…
6
Extrait du texte intégral du message de S.M. le Roi S.M. le Roi Mohammed VI a adressé un message aux participants
à la troisième édition des conférences « Les Intégrales de l’Investissement ¸ organisée, sous le Haut patronage de
S.M. le Roi, les 1ers et 2 décembre courant à Skhirat, sous le thème : « l’investissement socialement responsable ».
7
Dans le dernier rapport du conseil économique, social et environnemental(2013) il a été clairement mentionné : «
Dans le domaine environnemental, des perspectives prometteuses se dessinent avec l’adoption de la Loi-cadre
portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable et la mise en place prochaine de la
Stratégie nationale de développement durable».
L’engagement sociétal
L’initiative nationale pour le développement humain (INDH) initiée par le Roi Mohamed VI en mai
2005 vise la lutte contre la pauvreté dans le cadre d’un programme pluriannuel associant
l’ensemble des parties prenantes sociétales et avec un financement spécifique additionnel aux
dépenses sociales budgétaires, à hauteur de 10 milliards de dirhams sur cinq années. L’INDH est
un levier pour inciter l’intégration d’objectifs sociaux élargis dans les décisions d’investissements.
C’est une occasion pour que les divers participants reconsidèrent leur entrée à établir la société
et l’Etat marocains.
Le contexte économique
Les conventions internationales que le Maroc a ratifiées l’ont engagé à analyser ses
investissements selon leur impact sur le milieu naturel ; les ressources humaines et de droits de
l’homme comme l’égalité hommes- femmes, la négociation collective, le respect de l’âge minimal
d’accès à l’emploi, l’interdiction du travail forcé. La promotion de la RSE renforce et appuie les
efforts déployés pour attirer l’investissement
direct étranger. Elle est aussi de nature à promouvoir les potentialités d’exportation et de
partenariats entre les entreprises marocaines et leurs homologues étrangers.
Le contexte économique
Les conventions internationales que le Maroc a ratifiées l’ont engagé à analyser ses
investissements selon leur impact sur le milieu naturel ; les ressources humaines et de droits de
l’homme comme l’égalité hommes- femmes, la négociation collective, le respect de l’âge minimal
d’accès à l’emploi, l’interdiction du travail forcé. La promotion de la RSE renforce et appuie les
efforts déployés pour attirer l’investissement
direct étranger. Elle est aussi de nature à promouvoir les potentialités d’exportation et de
partenariats entre les entreprises marocaines et leurs homologues étrangers.
8
Rajae TAZI SIDQUI,Club des entreprises labellisées RSE disponible sur www.cgem.ma consulté le 30 juillet 2014
Chapitre 2 : la pratique de la RSE par l’OCP
La RSE dans son acceptation la plus rigoureuse peut être considérer comme un ensemble
complet et cohérent qui intègre des politiques, des pratiques et des programmes visant un
de leur familles.
De ce fait ce chapitre fera l’objet d’une étude comparative entre Lafarge Maroc société
multinational qui investie dans le secteur cimentier, l’OCP : Office Chérifien des Phosphates.
La responsabilité sociale d’entreprise est un engagement continu des entreprises pour agir
cependant on traitera
Section 1 : les finalités et les domaines de la responsabilité sociale
d’entreprise
Le traitement des finalités ainsi que les domaines de la responsabilité sociale d’entreprise sera traiter au
https://www.google.com/url?
Paragraphe I : les finalités de la RSE
Mobiliser, responsabiliser et capitaliser plus fortement sur les ressources du Groupe vers un
Interne :
Management des ressources humaines selon un processus participatif depuis 1974 basé sur
Externe :
Le domaine économique.
Le domaine de l’éducation.
Le domaine de l’écologie et l’environnement.
Le domaine humanitaire.
fournisseurs, les sous traitants et clients pour initier des actions d’essaimage et
OCP conduit des actions RSE de grande ampleur qui s’inscrit dans le contexte institutionnel
spécifique du Maroc. Ces actions concernent :
La société marocaine :
L’OCP développe des programmes massifs dans la protection de l’environnement à
travers des investissements d’économie d’eau, d’énergie électrique et d’émission de
CO2.
Il pilote des projets écologiques avant-gardistes comme la création d’une « ville verte » et
la réhabilitation d’un ancien site industriel en « mine verte ».
Il assume ses responsabilités économiques et sociétales à l’égard du pays en conduisant
des actions fortes : création d’emplois directs et indirects dans ses territoires
d’implantation, participation à la réalisation de projets de lutte contre la pauvreté et
l’exclusion dans le cadre de l’Initiative Nationale pourle Développement Humain,
réalisation d’une université polytechnique de haut niveau, capable d’accueillir à terme
plus de 6000 étudiants, lancement du programme « OCP Skills » qui
concerne en 2012 plus de 20 800 jeunes, à travers trois volets : recrutement immédiat (5
800 personnes) ; formation pour permettre l’embauche de jeunes dans différents secteurs
d’activité
de l’économie marocaine (15 000 candidats), entreprenariat (soutien aux associations et
jeunes porteurs de projets).
Cas Khouribga
Le projet de la Mine Verte
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une réhabilitation durable des anciennes installations
minières du Groupe OCP. Situé au sud-est de la
ville de Khouribga, la « Mine Verte » est un projet qui intégrera une dimension socio-culturelle
et touristique en respectant les principes fondateurs du développement durable (utilisation des
énergies renouvelables, création de l’emploi durable, économie des énergies et la promotion de
l’écotourisme et du tourisme scientifique).
SECTION 1 :L’expérience « OCP Skills
Au-delà de ces objectifs, OCP Skills a également permis de tisser des liens de confiance avec les
jeunes et de constituer un réseau de partenaires dans les domaines de l’employabilité, de
l’entreprenariat.
La plupart des bénéficiaires appartiennent aux régions où l’OCP est implanté : soit Laâyoune,
Youssoufia, Safi, El Jadida, Ben guérir, Khouribga. Dans le but d’améliorer l’employabilité des
jeunes et d’accompagner leur
insertion dans le monde professionnel telles sont les enjeux du programme OCP traduisant la
responsabilité sociétale de l’OCP.
100 moniteurs dans 426 filières et 674 ateliers, se sont tenus dans 8 villes,
accueillant les 15000 candidats et une bourse d’études pouvant atteindre
2 000 Dhs.
OCP skills est un programme de formation et de recrutement dans 3 volets à savoir :
Le recrutement direct de 5800 candidats en tenant compte de proximité avec OCP ou des
zones riveraines des sites d’implantation du groupe.
L’orientation / formation de 15000 candidats.
Soutien aux associations et aux porteurs de projets (sujet de notre étude).
services suivants :
Ecoute et orientation des jeunes en fonction de leurs profils et aspirations
;
Soft skills : langues, coaching personnel, informatique, techniques de
recherche d’emploi ;
Incubation et appui à l’entreprenariat ;
Innovation sociale : appui la création d’activités génératrices d’emploi pour
les populations sensibles, et renforcement des capacités des associations
locales;
Activités socioculturelles : Musique, arts et théâtre.
Ces services sont fournis aux adhérents dans le cadre d’un parcours intégré et soigneusement
étudiés avec eux, pour répondre aux besoins
Au-delà de son offre de services diversifiée, le centre Youssoufia Skills a pour mission d’être un
lieu de vie, au service de la dynamisation socioculturelle de la ville et du rayonnement régional.
Il est amené à jouer un rôle crucial comme moteur de développement local via le financement
des projets des associations /l’appui aux jeunes porteurs de projets. Un partenariat tripartite a
été mis en place avec le crédit agricole et la fédération des jeunes entrepreneurs, cette
dernière accompagne les jeunes en les aidant dans l’élaboration de leur business plan en les
accompagnants auprès des administrations, des centres régionaux d’investissement, des
banques…etc., une subvention de démarrage à ces jeunes, afin qu’ils puissent s’acquitter
des frais
inhérents à toutes création d’entreprise, ces jeunes vont bénéficier d’un accompagnement
pendant 2 ans, soit un budget de 4 millions Dhs, sur 2 années.
« Notre but est de propose des formations qui répondent aux opportunités d’emplois
exprimées par l’économie nationale à moyens terme, mais aussi aux besoins réels à
court terme des entreprises
marocaines » souligne TahaBalafrej directeur de développement durable du groupe
OCP.
Nous focalisons notre étude sur le volet associatif et de ce fait, Youssoufia Skills se veut
une plate-forme qui a abrité des jeunes porteurs de projets afin de bénéficier d’une
formation accompagnant
5%
21%
37%
Scoutisme
Scolarisation
Agriculture
Femmes
21% Autr s
16%
La scolarisation figure parmi les priorités de l’OCP 37% , des
associations retenues œuvrent dans ce domaine. L’OCP a toujours fait de l’éducation et
surtout de la lutte contre l’abandon scolaire un
objectif d’importance capital. En effet, le groupe chérifien accorde à toutes les écoles « riverains
» considérées par celui-ci une partie prenante à laquelle il lui fournit des uniformes scolaires et il
contribue à la généralisation de la scolarisation par la mise en place des classes préscolaires et/ou
la fourniture des enseignants contractuels chargés à
assurer des cours de soutien pour les élèves ( cas de la commune rurale El Maachat , Secteur
scolaire Ribat chikh province de Safi).
Les projets choisis ne s’éloignent pas de la logique sociétale de l’OCP (7 projets sur 19 projets) ils
viseront soit l’appui à la scolarisation dans le cadre des programmes de lutte contre l’abandon
scolaire, la fourniture de transport et la formation des cadres éducatifs pour des établissements
de la protection sociale
Les autres projets qui ont pu avoir le soutien financier et technique de l’OCP (21% des
associations) s’inscrivent dans le domaine du féminisme (4 projets à subventionner) pour
l’émancipation de la femme rurale en lui permettant à l’accès aux soins.
Parcours et dysfonctionnements
Après avoir été choisies, les associations bénéficiaires (de la formation et/ou de financement), ont
eu un accompagnement autour d’un syllabus prédéfini entre la gestion administrative, financière,
l’approche participative et le montage des projets. Les bénéficiaires ont été largement
satisfaits de la formation nous explique M. MIFTAH le
président de l’association Al Mosstaqbal –Youssoufia- sauf le planning de la formation n’a pas été
respecté, les bénéficiaires ont du mal à agencer entre leurs actions associatives et la formation
qui se reporte sans préavis ni une notification 3 ou 4 jours avant nous explique toujours le
président de l’association Al Mosstaqbal.
Le choix des associations qui ont pu bénéficier du financement octroyé par la fondation OCP s’est
fait en fonction de l’apport du projet, son originalité et ses retombées sur la population locale. Le
jury de la sélection est composée de : Un représentant de la fondation OCP au niveau central, Un
représentant de la fondation au niveau régional, un ingénieur du département développement
durable Site EL Youssoufia.
Le montant du financement ne dépasse pas 120 000 DHS chose qui a induit plusieurs porteurs de
projets en erreur et du coup, leurs projets n’ont pas pu avoir le soutien financier espéré. Lors du
montage des projets, personne n’a signalé un plafond pour les projets en question, les
bénéficiaires ont été choqués à leur su du montant à octroyer par la fondation.
Le Maroc vit dans un monde mondialisé où ses parties prenantes sont devenues de plus en plus
exigeantes par rapport à la prestation fournie à ses fournisseurs ou à ses clients, l’engagement
sociétal des entreprises est désormais un avantage distinctif qui s’inscrit dans un protocole
international pour faire du développement durable un des piliers du développement
économique dont ces firmes sont le moteur.
L’office chérifien du phosphate a intégré dans ses préoccupations cette nouvelle donne et a
entrepris plusieurs chantiers pour le développement des zones dans lequel il œuvre. Son
engagement n’est pas seulement environnemental – la réduction de ses externalités négatives-
mais aussi social et l’exemple du programme Skills est une preuve de cet engagement qui fera de
ces zones d’intervention un moteur du décollage local
Conclusion général
L’exemple de l’OCP montre l’évolution d’une démarche RSE qui se modifie sous
l’influence de contraintes extérieures. Le passage d’une logique de type paternaliste
à une approche de responsabilité sociale est ici le résultat des pressions de
l’environnement national et international. En effet, l’OCP s’engage dans un processus
de privatisation. Sa structure juridique se modifie, les modes de gestion hérités du
paternalisme ancien changent. La modification de l’environnement légal en a
probablement été le détonateur. Le débat sur la fiscalité de l’OCP montre que les
services fiscaux considèrent progressivement l’OCP comme une entreprise «
ordinaire ». C’est ainsi que ce dernier se voit contraint de payer des impôts sur des
travaux d’intérêt général qu’elle a financé, mais peut en contrepartie se décharger
du paiement des retraites et bientôt des dépenses maladies de ses salariés. L’État
rappelle ainsi à l’OCP que sa première responsabilité concerne l’extraction et la
valorisation des phosphates dont elle détient le monopole de l’exploitation au
Maroc. La modification du statut juridique et de la composition du capital confirment
que les responsabilités de l’OCP ont vocation à se rapprocher de celles des
entreprises marocaines. Les modes de fonctionnement internes de l’entreprise ne
peuvent que s’adapter à cette nouvelle donne.
La culture de l’OCP change passant d’une culture technique à une culture de type
managériale. Les modes de recrutement se transforment, les profils se spécialisent.
Les orientations paternalistes sont abandonnées. Finalement, le management de
l’OCP évolue corrélativement aux transformations qui affectent son changement de
statut. Rien ne le montre mieux que l’évolution dans le recrutement des ingénieurs
et dans la modification de leur rôle au sein de l’entreprise. La culture technique est
remplacée par une biculture technico- managériale à l’OCP. On gère toujours la
qualité, mais aussi l’autonomie et le social. Ces changements, positifs sur le plan de
la rentabilité, ont des effets négatifs pour la culture de l’OCP : le sentiment
d’appartenance s’affaiblit et la logique financière s’impose. L’OCP est désormais
conduit par une stratégie
d’adaptation aux forces du marché mondial et non par des principes autocentrés
autour des équilibres marocains.
CAPRON, Michel et
QUAIREL-LANOIZELEE, Françoise.
(2004).
Mythes et réalités de l’entreprise responsable, Paris, La
Découverte. P 118.
BURCHELL J. & COOK J. (2006), « It’s Good to Talk? Examining Attitudes Towards
CSR Dialogue and Engagement Processes », Business Ethics, AEuropean
Review, Vol.15, No.2. CAROLL A.-B. (1991), «The Pyramid of Corporate Social
Responsibility: Toward the Moral Management of Organizational Stakeholders»,
Business Horizons, Vol.34, p. 39-45. DONALDSON T. & PRESTON L.-E. (1995), «
The Stakeholder Theory of the Corporation: concepts, Evidence and Implications »,
Academy of Management Review, Vol. 20, p.65-9.