TP MecaSol 2022 22
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MANUEL PRATIQUE
2019-2020
ESSAI PROCTOR
1. BUT DE L'ESSAI
Parmi les facteurs qui conduisent à une force portante satisfaisante d’un sol employé en
remblai se trouve la «teneur en eau». L’essai PROCTOR a pour but de déterminer la teneur
en eau optimale, qui conduit à la force portante maximale, ce, pour un sol donné et des
conditions de compactage données.
Pour les ouvrages an terre tels que barrages en terre et les remblais routiers, la mise en
place du sol s’effectue par couches successives accompagnées par un arrosage d’eau. La
densification du sol en place dépend donc de l’énergie de compactage mise en oeuvre et
de la teneur en eau.
Le but de cet essai est de déterminer la teneur en eau optimale pour laquelle on atteint,
pour un compactage donné, la densité sèche maximale du sol γd.
2. PRINCIPE DE L’ESSAI
L’essai consiste à compacter dans un moule PROCTOR, et suivant un processus bien défini,
une série d’échantillons identiques et représentatifs du sol, préalablement mélangés à des
teneurs en eau croissantes. L’eau qui joue un rôle de lubrifiant, favorise la mise en place
et le réarrangement des grains.
Il existe une teneur en eau optimale permettant d’obtenir une densification maximale du
squelette solide. Cette teneur est fonction de la surface spécifique des grains et de leur
forme. Au delà de cette teneur, la densité du sol diminue : une partie de l’énergie de
compactage est reprise par l’eau; d’où un mauvais rendement énergétique du compactage.
L’essai fournit donc une série de couples de valeurs (w, γd) que l’on porte sur un graphique
orthogonal (Figure 2.). La courbe obtenue est appelée «diagramme PROCTOR». Elle
présente un maximum dont l’abscisse fournit la teneur en eau optimale recherchée,
quelques fois dénommée «optimum PROCTOR». La valeur typique de cette teneur en eau
optimale se situe entre 10 % et 20 %, avec un intervalle maximal d’environ 5% à 40%.
Les essais sont de deux types : l’essai PROCTOR normal et l’essai PROCTOR modifié (voir
tableau 1.
Figure 1.
d KN/m3
Poids volumique sec
(d)max
Teneur en eau w %
Optimum Proctor
3. ETUDE EXPERIMENTALE
Dans cette étude expérimentale, nous allons réaliser l’essai PROCTOR normal. Les
manipulations sont effectuées dans un moule PROCTOR ayant les dimensions suivantes :
(Figure 3.) Diamètre = 101,6 mm Hauteur = 117 mm
La hausse d’extension sert à niveler la surface du sol après compactage.
Le déroulement de l’essai comprend plusieurs stages à savoir:
On pèse le moule + embase sans la hausse.
On prend 3 Kg de sol sec ne contenant pas d’éléments de dimension > 5 mm
On place le sol dans un bac et on y ajoute de façon très progressive et tout en
mélangeant une quantité d’eau (indiquée au cours de l'essai), qui correspond
grossièrement à une augmentation de la teneur en eau de 2 à 3%. On arrête de
mélanger lorsque le sol est devenu homogène.
On remplit le moule PROCTOR, muni de sa hausse, en trois couches successives.
Chaque couche sera compactée par 25 coups de dame «Proctor Normal»
régulièrement répartis sur toute la surface afin de réaliser un compactage
uniforme (voir Figure 1.).
Lorsque le compactage est terminé, retirer la hausse, araser la surface supérieure
du sol à la règle et peser l’ensemble (moule + sol humide).
On prélève deux échantillons de sol, l’un à la partie supérieure et l’autre à la base du
moule, qui servent à déterminer la teneur en eau du sol. Ces échantillons de sol sont
donc pesés avant et après séchage au four.
On démonte l'embase du moule pour extraire le sol. Le sol humide démoulé est brisé,
pulvérisé à nouveau en éléments 5 mm pour un nouvel essai.
L’essai sera ainsi poursuivi jusqu’à ce que le poids (moule + sol) commence à décroître
Environ 5 à 6 essais sont à prévoir.
Hausse
Cylindre mm
Embase
4. RESULTATS
Les calculs et les résultats peuvent être présentés dans un tableau du type suivant :
ESSAI C.B.R.
(ESSAI D'INDICE PORTANT CALIFORNIEN)
2. MATERIEL UTILISE.
Un moule C.B.R; il est composé de l'embase, du moule (cylindre) et de la hausse
Un disque d’espacement ; placé au fond du moule avant le compactage pour
limiter la hauteur de l'échantillon. Hausse
Une dame
Un anneau de surcharge rond
Une presse hydraulique de 60 KN
Cylindre
2.3. Poinçonnement
Placer un anneau de surcharge rond sur le moule
Porter le moule sur le plateau de la presse et centrer le piston sur le trou de
l'anneau. Mettre l'aiguille de l'anneau dynamométrique à zéro
Amener le piston au contact de l'échantillon (section du piston S = 19.335 cm²),
utiliser d'abord le réglage à vis du plateau et terminer avec la commande
hydraulique de la presse jusqu'à léger décollement de l'aiguille du comparateur
Appliquer la charge en en mettant la presse en marche
Les charges sont lues pour les enfoncements suivants :
5 / MODE OPERATOIRE
- Disposer, dans une éprouvette de repos pleine d’eau, le densimètre. La tige du
densimètre sera nettoyée à l’alcool pour assurer la formation régulière du ménisque.
- Agiter le mélange dans l’éprouvette et, au temps zéro, déclencher le chronomètre et
immerger lentement le densimètre.
- Au temps 30 secondes, on lit l’indication du densimètre au sommet du ménisque de
même aux temps 1 minute et deux minutes.
- Retirer le densimètre très délicatement et le plonger dans l’éprouvette de repos.
Immerger doucement le thermomètre et repérer la température du bain après une à
deux minutes. Retirer alors le thermomètre.
- 30 secondes avant la lecture suivante, c’est à dire au temps 4’30”, immerger
doucement le densimètre pour effectuer la lecture à 5 minutes. Retirer doucement le
densimètre et plonger le thermomètre.
Recommencer suivant le même processus pour les lectures à 10’, 20’, 40’, 1h20 et 2
heures.
Remarque
L’eau du bain doit avoir séjourné dans la salle d’expérience assez longtemps pour être
à peu près en équilibre de température ambiante.
La lecture du densimètre s’effectue au sommet du ménisque car le bain de mélange
est opaque. Cette lecture est donc fausse (voir ci-dessous la correction de ménisque)
La lecture du densimètre consiste à repérer le nombre R de
divisions comptées à partir de la division 1000 (affectées du R 1018
signe (-) pour les lectures inférieures à 1000). Par exemple,
la lecture 1009 se notera +9. R = +18,5
1019
Le densimètre est étalonné pour donner des lectures justes à
20°C, c’est pourquoi on repère la température, de façon à
corriger les erreurs (voir ci-dessous la correction de
température).
On pourra procéder à la mesure des diverses corrections (ménisque, défloculant,
température, déplacement) à la faveur des nombreux temps morts au cours de
manipulation.
6 / CORRECTI0NS
Le densimètre étant étalonné pour indiquer la densité 1,000 dans l’eau pure à 20°C, la
lecture étant effectuée dans le plan horizontal de la surface inférieure du liquide et
indiquant la densité du milieu voisin du centre de gravité du flotteur, il faut donc rétablir
ces conditions théoriques par les quatre corrections :
- de défloculant Cd (l’addition de défloculant modifie la densité du bain d’expérience).
- de température Ct (car la température du bain peut être différente de 20°C)
- de ménisque Cm (à cause de l’opacité de la suspension on ne peut pas lire le densimètre
“au bas”, mais “en haut” du ménisque)
30’’
1’
2’
5’
10'
20’
40’
1h20’
2h
(Pa) (Pa)
τpic
τpic
φ
τres σ3
σ2 τres
φres
σ1
Δl C σ(Pa)
Pa
Courbe intrinsèque
τ= σ tgφ +C
φ C
(Pa)
0 σ1 σ2 σ3
2 / APPAREILLAGE
Il comprend :
1 / une machine de cisaillement à déformations contrôlées. Elle cisaille le sol à vitesse
constante. (Réglable de 0 à 3 mm/mn) comportant essentiellement :
• un chariot porte boîte, entraîné horizontalement à vitesse constante,
entraînant lui même la demi boite inférieure et 1’éprouvette d’essai.
• un anneau dynamométrique retenant la demi-boite supérieure, dont les
déformations indiquent les efforts tangentiels développés dans le plan de
cisaillement.
• un système levier étrier, appliquant sur le piston de la boite, les charges
normales désirées, à l’aide de différents poids. (disques plats fendus,
permettant leur centrage et leur superposition sur le plateau de charge du
levier du bâti.
2 / des boites de cisaillement de section carrée ou circulaire comportant :
• une demi-boîte inférieure, munie d’une pierre poreuse plate, striée ou dentée.
Δe Cc
σc Δlogσ’ Logσ’
A
B
3- Matériel Général
- balance sensible au centigramme,
- étuve,
- chronomètre,
- comparateur.
5 / ESSAI DE CHARGEMENT - DECHARGEMENT
On place l’échantillon dans la boîte oedométrique (après l’avoir pesé), puis on monte cette
dernière sur le bâti (prendre la teneur en eau initiale de l’échantillon avant de le mettre
dans la cellule).
On place l’étrier sur la tête du piston.
A - Chargement de l’échantillon.
Sauf spécifications contraires, adopter les charges suivantes : 1, 2, 4, 8, 16 et 32 Kg.
Placer, sans choc, une masse de 1Kg sur le plateau, mettre le chronomètre en
marche.
Les lectures seront faites sur le comparateur au bout de :
15s, 30s, 1mn, 2mn, 4mn, 8mn et 16mn.