Materials">
Chapitre 12
Chapitre 12
Chapitre 12
12. 1 Introduction
12. 2 Le compactage des sols
12. 3 Exécution et contrôle du compactage
12. 4 Portance d’un sol
12. 5 Application
12. 1 Introduction
Les sols constituent souvent un matériau de base pour la construction d’ouvrages en terre (les
remblais, les digues), les structures de chaussée (Figure 1) et les pistes d’aérodromes. Dans
tous les cas, et après une mise en place adéquate, le sol considéré doit posséder de bonnes
caractéristiques mécaniques pour qu’il ne soit pas sujet à :
- des déformations excessives, c’est le cas des couches de roulement d’une chaussée où
elles ne doivent pas dépasser des valeurs limites ;
- un risque de fatigue, c’est le cas des couches de roulements d’une chaussée ;
- une rupture éventuelle, c’est le cas des remblais.
C o u c h e d e ro u le m e n t
C ouche de base
Couche de fondation
sol de fondation
Lors de la mise en place du sol choisi on lui fait subir souvent une amélioration de ses
caractéristiques mécaniques. L’amélioration peut être envisagée de deux façons :
- ajouter au sol un liant (bitume, chaux, ciment, laitier, etc..) qui a la propriété de combler
les vides existant dans le sol, ce qui aura pour effet l’augmentation de sa rigidité et
permettre une meilleure répartition des charges. En outre, l’attrition des gros éléments due
essentiellement à l’action des charges roulantes sera très réduite.
1
- Utiliser le compactage : un procédé économique qui est souvent adapté pour la
construction des remblais.
12. 2 le compactage des sols
Le compactage est une réduction de volume (presque instantanée) du sol ; elle est due à une
diminution des vides remplis d’air. Cette réduction ne s’accompagne pas d’une expulsion
d’eau et la teneur en eau du sol n’est beaucoup modifiée. C’est la différence fondamentale
entre le compactage et la consolidation d’un sol. Les moyens de compactage utilisés dans la
pratique sont variés : charges vibrantes, pressions, chocs, etc.. .
12. 2. 1 Etude du compactage au laboratoire Essai Proctor
Le compactage dépend de :
- l’énergie de compactage ;
- procédé utilisé ;
- la teneur en eau du sol.
C’est en 1933 que Proctor a montré l’importance de la teneur en eau pour le compactage des
sols fins et des sols intermédiaires. L’essai qu’il a mis au point consiste à étudier, pour une
énergie de compactage fixée, l’évolution du poids spécifique du sol sec en fonction de la
teneur en eau.
Le principe de l’essai est de compacter un échantillon de sol par damage en plusieurs couches
(figure 2), dans un moule de dimensions bien définies {13}.
Dame
Moule métallique
Couche de
sol compacté
Il existe deux essais de compactage dont les spécifications sont données dans le tableau 1.
Nombre de
Spécifications Poids de la Hauteur de Nombre de
coups par
des essais dame (Kgf) chute (cm) couches
couche
Proctor normal 2, 48 30,5 3 25
Proctor modifié 4,535 45,7 5 25
2
Figure 3. Influence de l’énergie de compactage sur l’optimum Proctor
ω 1 1
= γw − 1
100 γd γs
3
Sable argileux
γd γd bien gradué
Courbe de
saturation Argile limoneuse
Limon
non organique
Argile
très plastique
ω
Figure 4a. Courbe de saturation Figure 4b.Courbes Proctor types ω
Figure 4.
4
E3
E2
E1
Teneur en eau
Densité
sèche
E2 < E3
E1 < E 2
E1
Teneur en eau
• La compressibilité : D’après la forme des courbes Proctor, deux échantillons d’un même
sol peuvent être compactés à deux teneurs en eau différentes pour une même densité
sèche. D’où le sol le compressible est celui pour lequel la teneur en eau est la plus élevée.
5
γd
Floculée Orientée
ω
Sur chantier, le compactage est réalisé généralement par les rouleaux à pneus pour les sols
fins, et par les engins vibrants pour les sols grenus. Cependant, au moment des travaux, on
procède au contrôle du compactage pour apprécier la qualité du sol compacté. En pratique, le
compactage réalisé est jugé bon s’il correspond à un taux de 90 0 0 à 95 0 0 de la densité sèche
maximale qui a été déterminée préalablement au laboratoire. Nous décrivons, ci – dessous,
deux moyens pour vérifier la qualité du compactage sur chantier.
Cet essai consiste à mesurer le déplacement vertical d’une plaque circulaire sous l’action d’un
chargement croissant. Sur la figure 7, on représente un exemple de courbe « contrainte –
déplacement » relatif à cet essai. A partir de cette courbe, on calcule (selon la norme
considérée) le module de réaction du sol K R défini par :
p = KR w
6
où :
p est la contrainte appliquée ;
w est le déplacement vertical du sol.
En pratique, l’indice CBR est déterminé pour deux états du sol : normal et immergé. On
retient souvent la valeur du CBR à l’état immergé, caril correspond aux conditions
d’exploitation les plus défavorables.
12.5 Application
a) Tracer, à, partir des données suivantes, la courbe relative à un essai Proctor normal réalisé
sur une argile :
7
b) Un compactage correspond à 90% de la densité sèche maximale
donne : γ 90
d = 0, 9 γ d
max
= 17, 28 KN m3 . Sur la courbe Proctor cette valeur correspond à
une marge de la teneur en eau donnée par : 12,1% ≤ ω ≤ 16% .
c) En considérant ω = ωop , il faut prévoir lors du compactage une quantité d’eau égale
à : Ww = ( ωop − 0, 025 ) Ws
Le volume du sol sera compacté à l’optimum Proctor, d’où : Ws = Vγ max
d , d’où on
détermine : Ww = 218,88KN , ou un volume d’eau environ égal à Vw = 21, 9m3 .
d) La courbe de saturation correspond à une teneur en eau saturée déterminée à partir de
l’équation (1). Le tracé de la courbe de saturation sera fait avec les couples de valeurs
suivantes :