Incidents Sur Les Fours Tubulaires: - 2 / C Matériel Thermique
Incidents Sur Les Fours Tubulaires: - 2 / C Matériel Thermique
II - RUPTURE DE TUBE................................................................................................................. 2
1 - Unité à haute pression .................................................................................................................2
2 - Unité à basse pression .................................................................................................................3
3 - Cas particuliers des fours sous vide.............................................................................................3
1- DÉROULEMENT DE L'INCIDENT
L'origine du déséquilibre du rapport air-combustible peut être due à :
- une diminution du débit d'air (réduction de la dépression motrice de l'entrée d'air sur des
brûleurs à air aspiré par le four conséquente à des modifications atmosphériques, par
exemple)
2- PROCÉDURE DE SÉCURITÉ
La situation décrite est hélas usuellement exprimée en termes de défaut d'air alors qu'il s'agit d'un
excès de combustible
Exprimer un défaut d'air induit évidemment la nécessité d'ajouter de l'air. Cette démarche conduit à
l'introduction massive d'air de combustion (il faut se rappeler que pour brûler 1 kg de combustible il
faut environ 15 kg d'air) et provoque dans la chambre de combustion des remous favorables au
mélange des imbrûlés présents dans la cellule et de l'air additionnel. Cela conduit le plus généralement
à une combustion explosive dont les conséquences peuvent se limiter à la levée des portes
d'explosions mais aussi à la destruction du four avec toutes les incidences périphériques.
Il s'agit alors d'augmenter le débit d'air de combustion puis celui de combustible pour retrouver la
bonne température de sortie du produit avant de remettre la chauffe en automatique.
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• Localement
II - RUPTURE DE TUBE
La rupture de tube est l'incident le plus désarmant, particulièrement sur une unité à haute pression où
la brutalité est telle qu'il ne s'agit que de limiter les dégâts et l'extension de l'incendie. Sur une unité à
basse pression, il est souvent possible d'arrêter normalement l'installation.
Il s'agit alors de couper l'alimentation du feu en décomprimant l'unité vers torche ou vide-vite.
Le combustible introduit par la fuite doit brûler. Pour cela laisser des brûleurs allumés, s’assurer qu’ils
sont au minimum combustibles. Ne mettre de la vapeur d'étouffement dans la cellule que lorsque
l'alimentation du feu est coupée et ceci jusqu'au refroidissement du four, isoler le ou les circuits de
combustibles vers le four concerné.
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L'unité doit bien sûr être arrêtée mais selon l'importance de la fuite, l'arrêt peut être normal ou
d'urgence. Dans le cas d’un arrêt normal il faudra éviter si possible les à-coups de pression et les
variations importantes de température.
Pendant toute la phase d'arrêt, le combustible introduit dans la cellule par la fuite, doit être brûlé
sinon il y a formation d'une atmosphère explosive dans le four. Il faut pour cela laisser les brûleurs
allumés, contrôler la baisse de température et des pressions afin de réduire la fuite.
Avant de couper le dernier brûleur il faudra s’assurer qu’il n’y a plus de fuite. En dernier recours utiliser
la vapeur d’étouffement.
Les éléments de prévention des ruptures de tubes relèvent de l'inspection des fours. En opération,
cela se traduit par une vigilance aux points chauds sur les faisceaux (dus au cokage, à des
surchauffes) ou aux déformations de tubes.
Le phénomène peut être encore amplifié lorsque des flammes viennent lécher les tubes (mauvais
positionnement de la canne à combustible, ouvreau ou nez de brûleur, ou ensemble de pulvérisation coké ou
endommagé, alimentation en air insuffisante conduisant à une flamme trop longue).
Des tubes trop chauffés ou insuffisamment refroidis subissent des contraintes thermiques conduisant à leur
déformation, le phénomène étant aggravé lorsque la surchauffe se traduit par le dépôt de coke isolant à
l'intérieur des tubes.
Les remèdes à apporter consistent en adaptation du chauffage au refroidissement des tubes et inversement.
Cela signifie une adaptation de la répartition des débits dans chaque passe pour assurer des températures en
sortie passes identiques. Veiller à ne pas trop déséquilibrer les passes en débits et température. Appliquer les
consignes spécifiques à l’équipement concerné.
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Risques :
- étouffement du four (le plus favorable)
- explosion (le plus défavorable) au contact et passage du gaz dan la cellule de radiation.
Cas n°1 : le four est équipé d’aucune sécurité sur l’arrivée d’air, sécurité sur le four gaz
uniquement.
Registre
fermé
Nuage gaz
Air
Fuel gaz
Vapeur
D SEC 1617 A
étouffement
Conduite à tenir.
- ouvrir la vapeur d’étouffement dans la cellule de radiation (toutes ces manoeuvres seront
effectuées depuis le pupitre de la salle de commande)
- rechercher les origines du nuage de gaz, essayer de les éliminer le plus rapidement
possible
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Registre
fermé
Vapeur
Nuage gaz
Air
Dans ce cas : ouverture des vannes d’injection d’eau afin de faire un barrage à la nappe de gaz.
- rechercher les origine de la fuite de gaz, essayer de les éliminer le plus rapidement
possible.
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Cas n°3 : four équipé de vanne de fermeture rapide sur l’admission d’air vers le brûleur.
Registre
fermé
Vue de dessus
Vapeur Coupe AA
Registre air
SSV
Cuisson air
Air Air
N°2
A A
Caisson Registre air
N°1 N°3
d'air SSV
SSV SSV
Registre air
FG FG
Air Air
D SEC 1617 C
SSV
Vapeur Vapeur Registre air Air
étouffement d'étouffement
Nuage gaz
- fermeture rapide des vannes situées sur l’admission d’air pour éviter toute entrée de gaz
Il faut :
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- déplacement des tubes du feisceau : rupture des supports, des fluides ou plaques
tubulaires
- autres cas, …
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