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Ademe Filiere Ameublement

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Retour d’expérimentation

t
sur la filière Ameublemen
en Alsace, Bourgogne
et Lorraine

L’AF
FI
ENV CHAGE
IR
DES ONNEM
PRO
DUIT ENTAL
S

Septembre 2012
Préparer les entreprises aux enjeux de demain
en s'appuyant sur des partenaires efficaces.

Éditorial
L’affichage environnemental est une belle Enrichissante et constructive, cette expéri-
aventure qui ouvre bien des perspectives ! mentation sur l’affichage environnemental des
Connaître et communiquer sur les impacts en- produits, menée sous l’égide de l’Ademe et de
vironnementaux générés par les produits tout l’Afnor, a incontestablement permis le dévelop-
au long de leur cycle de vie revêt en effet de nom- pement des connaissances et des compétences
breux enjeux. Pour les consommateurs, cela si- des entreprises en matière d’éco-conception.
gnifie à terme l’apparition d’un nouveau critère Modalités de travail innovantes et échanges de
de décision dans leurs actes d’achat. Pour les en- grande qualité ont également permis aux par-
treprises, cela signifie dès aujourd’hui explorer ticipants de prendre le recul nécessaire et de
de nouvelles possibilités, de nouvelles méthodo- partager autour de problématiques communes.
logies, de nouveaux questionnements…
À ce titre, nous tenons particulièrement
Le rôle de l’Ademe et de l’Afnor étant à saluer l’implication des entreprises qui
de préparer les entreprises aux enjeux de de- ont investi un temps précieux pour prendre
main en s’appuyant sur des partenaires effica- part aux expérimentations. Ce recueil, que nous
ces, l’expérimentation sur l’affichage environ- espérons utile au plus grand nombre, vous per-
nemental a été conçue pour leur permettre de mettra de partager leur retour d’expériences au
prendre conscience de l’impact environnemen- regard de la méthodologie développée. Et de
tal de leurs produits et procédés de fabrication. vous engager, vous aussi, dans la belle aventure
Au-delà, ce fut aussi l’opportunité de s’interro- de l’affichage environnemental !
ger sur le management de l’éco-conception, les
modes de production, de communication et sur
les gains de compétitivité possibles en rédui- Sabine François, directrice régionale Ademe Lorraine
sant son empreinte environnementale. Pascal Thomas, délégué régional Afnor

Remerciements
Ce projet été rendu possible grâce à l’implication de toute une équipe : Isabelle Salmon
(coordinateur du projet Afnor), Rim Chaouy (ingénieure Normalisation Afnor), Émilie Bossanne (expert
technique, FCBA), Damien Delhomme (chef de projet, Cnidep), Céline Mary et Daniel Merino (chefs de pro-
jet, Pôle Fibres) et Olivier Benoit, Cécile Colson et Florence Huc (chargés de mission entreprises Ademe).

Sommaire
Le contexte national -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3 La Méthodologie - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
Pourquoi un affichage environnemental ? Étapes clés de la préparation des entreprises
Une expérimentation jusqu’en juillet 2012 à l’affichage environnemental ameublement
La plate-forme générale Ademe/Afnor Entreprises engagées
Pourquoi avoir lancé cette expérimentation ?
Ils ont expérimenté -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 13
L’expérimentation régionale-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - 6 Ébénisterie Clerc - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 13
Le contexte de l’expérimentation régionale Diroy-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 15
Les membres du comité expérimental local Mobilier Européen -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 17
Le déroulement de l’expérimentation Taglan - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 19
Les bénéfices de l’expérimentation Gruhier - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 21
Wifor -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 23
Les définitions clés-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 8
WM88 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 25
Les indicateurs environnementaux
SALM SA - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
L’évaluation environnementale d’un produit
ils ont dit : le bilan -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 29
experts & partenaires techniques -- - - - - 10
FCBA Le CNIDEP Références bibliographiques -- - - - - - - - - - - - - - 31

2
Le contexte
national

Pourquoi un affichage
environnemental ?
L’objectif de l’affichage environnemental est nementale de leurs produits sur la base d’indi-
de permettre au consommateur d’intégrer cateurs précis.
des informations concernant les impacts en-
vironnementaux générés par un produit tout Remarque : la mise en œuvre de l’affichage environ-
au long de son cycle de vie. Ce doit être un cri- nemental doit être réalisée, quelle que soit la caté-
tère de décision dans son acte d’achat. Il doit gorie de produits (exemple ameublement, textile) à
permettre la comparaison entre produits d’une un coût économiquement acceptable et compte tenu
même catégorie (1) et, lorsque cela s’avère perti- des connaissances scientifiques.
nent, entre catégories de produits.
L’objectif complémentaire est d’inciter les en- (1) Une catégorie de produit « est un groupe de produits ayant une fonc-
treprises à améliorer la performance environ- tion équivalente » (NF EN ISO 14025).

Vers la mise en œuvre


du Grenelle de l’environnement
Décrets
Octobre 2007 Août 2009 Juillet 2010
de mise


▲ en œuvre
Conclusions du Grenelle Loi Grenelle 1 Loi Grenelle 2

2008 2008

Comité opérationnel 23 Plate-forme


« Consommation » Ademe/Afnor
du Grenelle de l’environnement

UNE EXPÉRIMENTATION
JUSqU’EN JUILLET 2012
Suite au rapport du Comité opérationnel 23 plus précise sur certains points (transport, fin
« Consommation » du Grenelle de l’environne- de vie…). Il encadre la réalisation des guides
ment, qui établit la perspective d’un affichage méthodologiques par catégories de produits.
obligatoire d’informations environnementales Ces guides sont élaborés par des groupes de tra-
relatif aux produits à l’horizon du 1er juillet 2012, vail (GT) sectoriels coordonnés par la platefor-
l’Ademe a piloté l’élaboration d’un référentiel me nationale pilotée par l’Ademe et l’Afnor.
de bonnes pratiques (2) au sein de l’Afnor in- En parallèle, cette démarche est promue aux
titulé « Principes généraux pour l’affichage en- niveaux communautaire et international.
vironnemental des produits de grande consom- Compte tenu de l’ampleur du chantier et des
mation ». Publié en juillet 2008, ce référentiel difficultés rencontrées lors de l’élaboration des
général a pour objectif d’harmoniser les pra- référentiels, l’échéance du 1er janvier 2011 s’est
tiques d’affichage en vue d’assurer la compa- transformé en une expérimentation de l’affi-
rabilité des informations. En septembre 2009, il chage jusqu’en juillet 2012.
a été complété par une annexe méthodologique (2) Codification AFNOR : BP X 30-323

3
La plate-forme générale
Ademe/Afnor
Une plate-forme générale sur l’affichage en- 1 200 experts (PME, grands groupes industriels,
vironnemental, encadrée par l’Ademe et distributeurs, associations de consommateurs,
l’Afnor, a été initiée en septembre 2008. Sa consultants, ONG, pouvoirs publics).
mission ? Mettre en place une méthode simpli-
fiée d’évaluation des impacts environnemen- Pour tout savoir sur l’état d’avancement
taux et explorer les différentes possibilités d’af- des travaux :
fichage. Elle réunit environ 900 organisations et http://affichage-environnemental.afnor.org

La plate-forme générale
Valide et décide les propositions issues des groupes de travail (GT).

Groupe de travail Groupe de travail sur


méthodologique le format d’affichage
Fournit un cadre Recense et réfléchit sur le format
méthodologique pour d’affichage et tient compte des
l’évaluation de l’impact produit. attentes des consommateurs.
BP X 30-323 (Inactif en raison de
ISO 14040 et ISO 14044 l’expérimentation en cours)

Groupes de travail
sectoriels
Élaborent, sur la base des principes généraux, des référentiels
d’évaluation spécifiques par familles de produits.

GT 1 Alimentation et aliments GT 7 Ameublement


pour animaux domestiques GT 9 Vaisselle, ustensiles de cuisine,
GT 2 Matériel/Équipement (consommateur arts de la table et décoration
d’énergie), piles et accumulateurs GT 10S Équipements de sport
GT 3D Produits d’entretien (hors habillement) matériel de camping,
GT 3J Produits du jardin matériel mobilité (vélos...)
GT 4H Hygiène GT 10J Jeux, jouets
GT 4B Beauté GT 11 Outillage non électrique et quincaillerie
GT 5 Chaussures, maroquinerie GT 14 Bijouterie (lunettes), joaillerie, orfèvrerie
GT5 Habillement, textile de maison GT 15 Pièces détachées de l’automobile
GT 6 Produits de construction, décoration (liée GT 16 Instruments de musique
à la construction), peintures, colles et vernis GT 17 Hébergements touristiques

À noter : une base de données générique et publique est en cours de développement afin que les
opérateurs disposent d’une ressource commune pour réaliser les évaluations environnementales de
leurs produits.

4
Le contexte
national

Pourquoi avoir lancé


cette expérimentation ?
L’expérimentation de l’affichage environne- démarche par les acteurs de l’entreprise mais
mental a été décidée par la loi Grenelle II (art. aussi par les ONG, fournisseurs, syndicats…
228) du 12 juillet 2010 afin d’évaluer l’opportu-
nité d’une généralisation de ce dispositif. Le mi- Cent soixante-huit entreprises participent à
nistère du Développement durable précise que l’expérimentation et disposent d’un affichage
cette évaluation doit permettre d’identifier les opérationnel sur Internet, en rayon ou sur le
conditions de facilitation de l’affichage pour les produit depuis le 1er décembre 2011. Des enquê-
entreprises. Les axes d’évaluation, définis avec tes-tests sont menées par la Direction Générale
le Comité national du Développement durable de la Consommation de la Concurrence et de la
et du Grenelle de l’environnement lors de la Répression des Fraudes (DGCCRF) avec le sou-
préparation de l’expérimentation, portent sur : tien du ministère du Développement durable.
 les retours des consommateurs ou des acteurs Sept associations de consommateurs (3) se sont
de l’entreprise en contact avec les clients (vente, regroupées pour contribuer à cette évaluation (4).
marketing…), l’évolution de l’image de marque
ou d’entreprise…
 la transparence des données et des modes (3) Association de défense d’éducation et d’information du consomma-
opératoires utilisés par les entreprises pour cal- teur, Association force ouvrière consommateurs, Association études et
culer leurs indicateurs, consommation CFDT, Confédération nationale des associations familia-
 l’évaluation des coûts de l’opération pour les les catholiques, Familles de France, Familles rurales et Union nationale
entreprises, des associations familiales.
 l’appropriation et la compréhension de la (4) Source : Site du ministère du Développement durable.

Secteurs d’activité des entreprises


participant à l’expérimentation nationale

Distribution / Divers (hôtellerie, éclairage


multi-produits public, jouet, fleur…)

Produit d’aménagement 6%
ou de construction 5%
Alimentaire
4% 27%
hors boisson

Équipement
(électrique, électronique, 18%
ameublement, sport)
10%

Boisson
12%
7%
Papeterie, 11%
produit d’impression, Produit hygiène /
produit d’édition cosmétique / ménager
Habillement /
textile / chaussure

5
L’expérimentation
régionale

Le contexte de
l’expérimentation régionale
En collaboration avec la délégation Grand en proposant un accès en simultané aux autres
Est de l’Afnor, les directions régionales de régions par visioconférence. L’Ademe Lorraine
l’Ademe Alsace, Lorraine et Bourgogne ont pilote le groupe Ameublement (GT7). Pour
proposé aux entreprises un accompagnement à cette filière, un comité expérimental local a été
l’affichage environnemental dès 2010. Le choix constitué dans le but de rassembler les structu-
s’est porté sur les filières agroalimentaire, tex- res concernées par l’affichage environnemental
tile et ameublement, très représentées dans des produits. Les entreprises de ce secteur d’ac-
ces trois régions et pour lesquelles les travaux tivités et les organisations professionnelles des
au niveau national étaient avancés. trois régions ont été invitées à participer, dans la
Chacune des régions est pilote sur une filière tout limite des capacités d’accueil.

Les membres du comité


expérimental local
Les membres impliqués dans le comité
Les entreprises inscrites représentées par les chefs de projet internes.
Les représentants des directions régionales de l’ADEME : Florence Huc pour l’Alsace,
Cécile Colson pour la Bourgogne et Olivier Benoit pour la Lorraine.
Les représentants de l’Afnor : Rim Chaouy (chef de projet en normalisation et membre du GT 7
national textile), Isabelle Salmon (ingénieur développement) et Pascal Thomas (délégué régional).

Ce qu’ils en pensent
« Les objectifs de ce comité expérimental étaient d’informer les entreprises régionales et de leur per-
mettre de s’approprier les enjeux, la méthodologie et les outils de l’affichage environnemental. Elles ont pu
également être intégrées très en amont dans la démarche nationale de l’affichage environnemental. Aussi,
les nombreuses remarques des entreprises locales ont pu être remontées au niveau national, assurant une
participation croisée national/région très bénéfique pour le projet. Enfin, les entreprises les plus volontaires
ont pu s’engager dans une démarche de calculs des indicateurs d’impacts aboutissant, pour certaines, à
la réalisation d’un affichage environnemental et, pour d’autres, à la prise en compte et à l’amélioration
environnementales de leurs produits. »
Olivier Benoit, Ademe Lorraine

« Le montage de cette opération collective a permis d’alterner des étapes d’échange et d’appropriation
collectives pour des entreprises du même secteur et de secteur différents avec des étapes d’expérimenta-
tion individualisée dans chaque entreprise volontaire. Dans les conclusions des entreprises : il est mis en
évidence l’apport essentiel de l’expérimentation terrain avec un réseau d’experts et partenaires de proxi-
mité. Si c’était à refaire, nous reprendrions le même montage. »
Isabelle Salmon, chef de projet, délégation Afnor Est

« Ce comité expérimental régional était le miroir de la plate-forme nationale et du groupe de travail
textile et a constitué un lieu d’information, de rencontre et de concertation entre les différents acteurs. »
Rim Chaouy, Afnor, chef de projet en normalisation Afnor

6
Le déroulement de l’expérimentation

Groupe Groupe Groupe


de travail de travail de travail
national national national

Comité Comité
expérimental expérimental
Mars 2010 Juin 2010

2010 2011 2012

FORMATION Expérimentation Guide


COLLECTIVE collecte interrégional
OCTobre 2010 des données de retour
et calcul d’expériences
de l’affichage

Mise à disposition de la documentation des comptes rendus sur la plate-forme électronique d’échanges

Zoom sur la Les bénéfices de


formation
collective l’expérimentation
Une formation collective
d’un jour financée Pour le groupe de travail du GT 7 national
par l’Ademe et animée L’avis d’Édouard Fourdrin, Ademe
par le cabinet RDC Transmission progressive aux entreprises régionales des idées et orientations du groupe
Environnement a de travail (GT) national.
permis aux entreprises Expérimentation progressive sur le « terrain » des idées émises pour vérifier leur fai-
d’acquérir les prérequis sabilité.
indispensables Enrichissement des réflexions du GT national par de nouvelles idées issues des expéri-
à une bonne appropriation mentations terrain.
des enjeux de l’affichage Implication directe des PME régionales dans le processus d’élaboration du document.
environnemental.
Cette formation avait
pour but de familiariser Pour les participants au comité expérimental local
les participants Création d’une dynamique de groupe.
au vocabulaire utilisé, Contribution aux travaux français de normalisation sur l’affichage environnemental des
aux principes et outils produits du GT 7 (Ameublement).
de l’évaluation environne- Veille active et participative concernant l’évolution des documents normatifs sur l’affi-
mentale des produits chage environnemental.
et aux différentes Mesure de la perception de cet affichage dans les lieux de vente.
données à collecter.
➥ Lire aussi le bilan de l’opération (Ils ont dit) en pages 29/30.

7
Les définitions
clés

Les indicateurs
environnementaux
Les indicateurs décrits ci-après ont été retenus pour leur pertinence  :
importance de l’enjeu, différenciation pour une majorité de produits du
marché, possibilité de mettre en avant des pistes d’éco-conception, ainsi
que leur facilité de mise en œuvre.

Les émissions de gaz L’acidification


à effet de serre Cet indicateur mesure la quantité de gaz pré-
Cet indicateur mesure la quantité de gaz à effet sents dans l’atmosphère (dioxyde de soufre, oxy-
de serre (GES) émise à toutes les étapes du cycle des d’azote, acide chlorhydrique) qui, par oxy-
de vie du produit. Les GES sont des composants dation, donnent les acides HNO3 et H2SO4. Les
gazeux naturellement présents dans l’atmosphè- pluies chargées de ces gaz deviennent acides et
re (vapeur d’eau, dioxyde de carbone, méthane, provoquent un dépérissement des écosystèmes
ozone…). Absorbant le rayonnement infrarouge (forêts, lacs) ainsi qu’une détérioration des bâ-
réémis par la Terre (suite au rayonnement so- timents. L’unité de mesure est le kilogramme
laire), ils ont un rôle important dans la régula- équivalent dioxyde de soufre (kg Eq. SO2).
tion du climat et permettent une température On peut retrouver cet impact
moyenne de 15°C à la surface de la Terre. Les au cours des opérations de transport.
activités humaines ont considérablement accru
la quantité de gaz à effet de serre présents dans L’eutrophisation
l’atmosphère. En conséquence, l’équilibre clima- du milieu aquatique
tique est déstabilisé. Chaque GES a des impacts On mesure la modification et la dégradation
différents sur l’effet de serre, l’unité de mesure d’un milieu aquatique, liées en général à un ap-
étant le kilogramme équivalent de dioxyde de port excessif de substances nutritives (azote et
carbone (kg eq.CO2). Par exemple, le méthane phosphore) qui accélère la production d’espè-
correspond à 6,82 kg eq.CO2. ces végétales (algues) avec diminution de la te-
On peut retrouver cet impact au cours du neur en oxygène dissous (asphyxie des espèces
vernissage du meuble à partir d’une peinture présentes). L’unité de mesure est le kilogram-
solvantée. me équivalent phosphate (kg Eq. P) ou azote
(kg Eq.N).
L’épuisement des On peut retrouver cet impact au cours
ressources naturelles du rejet des eaux de process.
Une ressource naturelle est dite «  non renouve-
lable » quand la destruction des réserves de cette Production d’oxydants
ressource – exploitation par l’homme notamment photochimiques
– se fait plus rapidement que sa création. L’utilisa- Ce sont des polluants formés chimiquement
tion de ces ressources entraîne donc une diminu- dans l’air sous l’effet du rayonnement solaire
tion des réserves de ressources non renouvelables (ultraviolets) à partir de composés chimiques
disponibles. Cet indicateur mesure la quantité de d’origines naturelles ou humaines (oxydes
ressources d’origine non renouvelable (pétrole, d’azote (NOx), composés organiques volatils
fer, cuivre, charbon) utilisée pour la fabrication (COV), monoxyde de carbone (CO). Le principal
du produit jusqu’à sa fin de vie. Il se mesure en polluant photochimique ainsi obtenu est l’ozo-
kilogrammes éq. d’antimoine (kg Eq Sb). L’an- ne (O3). La pollution atmosphérique riche en
timoine est un élément chimique métallique pré- ozone est appelée « smog ». L’unité de mesure
sent dans la nature en quantité limitée ; il est uti- est le kilogramme de COV non méthaniques
lisé par exemple pour les caractères d’imprimerie. (kg NMVOC).
On peut retrouver cet impact au cours On peut retrouver cet impact lors du
du prélèvement du bois dans la forêt. procédé de finition et de collage des produits.

8
L’évaluation
environnementale du produit
Le bilan environnemental L’analyse du cycle
d’un produit de vie (ACV)
Le bilan environnemental d’un produit per- Évaluation quantifiée des impacts environne-
met de traduire sous la forme d’indicateurs mentaux potentiels d’un produit au cours de son
l’impact environnemental du produit calculé cycle de vie (de l’extraction des matières premiè-
selon la méthodologie d’analyse du cycle de vie res à son élimination finale) selon une méthodo-
(ACV). logie encadrée par la norme NF EN ISO 14040.

Le cycle de vie d’un produit

L’unité fonctionnelle Les données semi-spécifiques


Performance quantifiée d’un système de pro- Données qui disposent de valeurs par défaut
duit destiné à être utilisée comme unité de ré- (majorantes) que l’opérateur a la possibilité de
férence dans une analyse de cycle de vie, selon spécifier.
la norme NF EN ISO 14040  : 2006. Elle permet Exemple : par défaut, la consommation
de comparer les impacts environnementaux de moyenne d’énergie pour le tissage est de x kWh
2 produits sur la base d’une même unité de me- mais celle de l’entreprise Y est de y kWh.
sure et souvent sur une durée donnée. L’entreprise Y peut alors changer la valeur par
Exemple : une place de couchage par année défaut.
d’utilisation pour un bois de lit.
Les données génériques
Les données primaires Valeurs représentatives obtenues à partir
ou spécifiques d’autres sources que la mesure directe ou le
Mesures réelles ou données collectées sur le ter- calcul à partir de mesures directes.
rain au niveau d’une activité lors d’une étape du Exemple : impact environnemental de la
cycle de vie du produit. tonne kilométrique en fonction des modes de
Exemple : la consommation d’énergie pour le transport ou distance de transport pour une
tissage est de l’entreprise X. étape donnée.

9
Experts & parte-
naires techniques

FCBA
FCBA est l’Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-
construction Ameublement. Il est issu de la fusion entre
l’Afocel (Association Forêt Cellulose, au service des
entreprises de la forêt et de la pâte à papier) et le CTBA
(Centre Technique du Bois et de l’Ameublement). FCBA
est membre du GT7 Ameublement.
Entreprise
Son rôle a été d’accompagner les entreprises volontaires pour l’expérimentation
FCBA régionale Alsace, Bourgogne et Lorraine. Concrètement, cela s’est traduit par :
Chef de projet une aide à la sélection de 2 produits les plus représentatifs de ceux fabriqués
ou distribués ;
Émilie Bossanne,
un accompagnement sur site à la compréhension des articulations entre les
consultante QSE  & différents types de données (spécifiques, semi-spécifiques) et à la collecte des
Développement durable données spécifiques (mise à disposition de grilles de collecte) ;
la restitution des résultats sur les indicateurs.
Activité
Le Pôle Ameublement de FCBA
accompagne les professionnels
L’avis de l’expert :
du secteur dans leurs démarches Émilie Bossanne, FCBA
d’innovation et d’amélioration
continue et d’études ACV Quelle a été la réceptivité des entreprises ?
« Les acteurs de la profession ont une forte volonté d’anticiper la réglementation éven-
Adresse tuelle et de participer activement au projet d’affichage environnemental. Ce collectif
Allée de Boutaut - BP 227 de sept entreprises volontaires pour expérimenter en Alsace Lorraine et Bourgogne en
est une preuve. Cependant, les entreprises veulent maintenant passer de l’expérimen-
33028 Bordeaux CEDEX tation à des décisions claires sur l’affichage environnemental et la mise à disposition
Téléphone de ressources associées, dont la base de données publique Ademe ainsi qu’un outil
de calcul. »
05 56 43 63 63
Courriel Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
« La collecte des données chez les fournisseurs est une véritable difficulté. Le test sur
emilie.bossanne@fcba.fr
deux produits a permis la prise de conscience de la masse de ressources à allouer en
Site web interne – notamment pour la collecte des données – et de l’énorme travail pour le dé-
www.fcba.fr ployer à l’ensemble des produits. D’où une véritable inquiétude. »

Quels bénéfices ont été obtenus ?


« Les entreprises ont pris conscience des enjeux et contraintes associées. Elles ont ap-
précié l’aide financière et technique de l’opération. Aucune des sept entreprises n’a
été déçue de ne pas aller jusqu’à l’affichage. Elles ont préféré analyser les données
collectées en interne.
Pour renforcer l’efficacité de ce type d’expérimentation, il faudrait apporter une aide
de proximité, fournir des outils pratiques, quantifier les ressources nécessaires et pren-
dre en compte ces données économiques dans les décisions à venir (exemple : coût des
essais). »

10
LE CNIDEP
Le Cnidep est le Centre National d’Innovation pour le
Développement durable et l’Environnement dans les
Petites entreprises.
Le Cnidep a pour mission d’aider les organisations professionnelles à créer
des outils adaptés aux petites entreprises (ex : l’INBP pour la boulangerie pâ-
tisserie). Il participe aux groupes de travail nationaux sur l’affichage environ-
nemental des produits et s’est investi dans l’expérimentation nationale. Une
expérimentation a été conduite dans les secteurs de la boulangerie, de l’ameu-
blement et de l’imprimerie. En concertation avec l’Ademe et FCBA, il a ainsi
aidé de petites entreprise et des artisans dans leur collecte des données. C’est
également la grille de relevés de données fournie par FCBA qui a été utilisée
dans le cadre de l’expérimentation régionale.
Entreprise
Cnidep CMA 54
Chef de projet L’avis de l’expert :
Damien Delhomme
Daniel Delhomme, Cnidep

Activité Quelle a été la réceptivité des entreprises ?


Développement d’outils et de Pour une niche d’artisans innovants et dynamiques, ces expérimentations sont moti-
vantes et peuvent servir de levier d’innovation.
méthodes pour aider les artisans
à mieux intégrer la protection Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
de l’environnement dans La collecte des données nécessite des ressources dont les petites structures ne dispo-
sent pas. L’opération collective a permis de fournir ces ressources.
leur gestion quotidienne
Adresse Quels bénéfices ont été obtenus ?
L’expérimentation a permis de prendre conscience des ressources internes et externes
Maison des Métiers nécessaires à la collecte des données et au calcul des indicateurs. Dans ce cadre, nous
4 rue de la Vologne réfléchissons à la nécessité de développer, au niveau du Cnidep, des compétences
54520 Laxou spécifiques en Analyse du Cycle de Vie ainsi que des outils adaptés aux petites en-
treprises et à chaque secteur d’activités. Pour améliorer l’efficacité, il est nécessaire
Téléphone d’apporter une aide de proximité et de fournir des outils pratiques. De notre point de
03 83 95 60 88 vue, un accompagnement sur la compréhension des enjeux liés à l’affichage environ-
nemental est vital pour engager les entreprises.
Courriel
damie-delhomme@cnidep.com
Site web
www.cnidep.com

11
La
méthodologie

Étapes clés de la préparation


des entreprises à l’affichage
environnemental Ameublement
L’Ademe Lorraine a monté et financé l’accompagnement technique, conduit par FCBA, auprès de
sept fabricants d’ameublement issus de la plate-forme expérimentale locale, en partenariat avec le
Cnidep. Le but de cette action collective était de sensibiliser les entreprises aux démarches de l’affi-
chage environnemental produit et d’accompagner individuellement les entreprises volontaires pour
l’appropriation des méthodes et outils permettant de mettre en place cet affichage pour le mobilier.

Sensibilisation des entreprises aux démarches environnementales


SENSIBILISER (notions clés, référentiel de l’ameublement, mode de collecte des données).

Choix de 2 produits avec l’entreprise.


Définition de l’unité fonctionnelle et de la durée de vie des 2 produits.
Définir et lancer Description du cycle de vie du produit.
le projet Flux de référence et hypothèses sur la base des référentiels
de l’ameublement (GT7).

Collecter Identification des données spécifiques et semi-spécifiques à collecter.


les données en interne Identification des informations à demander aux fournisseurs.
et à l’externe

Évaluer Évaluation des impacts du cycle de vie du produit


les impacts (traitement des données à l’aide du logiciel TEAMTM).
du cycle de vie Calcul des indicateurs d’impacts environnementaux.

Bilan sur l’accessibilité des données.


Dresser le bilan Bilan sur l’organisation nécessaire.

Les entreprises engagées au sein


du comité expérimental local
Région Alsace Région Bourgogne
Wifor SA : fabricant de matelas JP Gruhier : fabrication de canapés
Diroy SARL : fabricant de literie (voir p. 15) convertibles (voir p. 21)
Mobilier Européen : ameublement, distribu- BMarly : fabrication de canapés
tion – enseignes Atlas/Fly/Crozatier (voir p. 17) et de fauteuils
Taglan : création et vente de mobilier design Vibel SAS : fabrication de meubles
de production française (voir p. 19) Acta Mobilier : fabrication de meubles
Salm SAS : conception, fabrication et de cuisine
commercialisation de mobilier (voir p. 27) Variation : fabrication de sièges,
chaises et fauteuils.
Région Lorraine
WM 88 (anciennement Manuest SA) :
fabrication de meubles de cuisine (voir p. 25) NB : Groupe Rapp GIE (Mobilier Européen)
Ébenisterie Clerc : artisan fabricant et Salm SAS sont également membres
de meubles (voir p. 13) du groupe de travail national (GT7).

12
Ils ont
expérimenté !

Entreprise
Ébénisterie Clerc Ébénisterie Clerc
Chef de projet Nos motivations
Jacques Clerc, dirigeant « Depuis plus de 10 ans, je suis engagé dans des actions
Activité d’amélioration des performances environnementales
Artisan menuisier. et des conditions de travail avec l’appui de la Chambre
Fabrication de meubles en bois.
de Métiers et du Cnidep (système d’économie d’énergie,
Vente directe sur la région.
mise aux normes acoustiques de l’atelier, récupération
Effectif
des poussières de bois, chaufferie au bois...). Curieux,
4 salariés
j’ai la volonté d’acquérir de nouvelles connaissances.
Chiffre d’affaires
J’ai également souhaité participer à cette
300 k€
expérimentation pour anticiper la réglementation. »
Adresse
8, allée du pré Ory
ZAC La Porte Verte
notre démarche
54425 Pulnoy Unité fonctionnelle
Téléphone 1 dm3 de surface de rangement par année d’utilisation avec une durée de vie
standard de 15 ans.
03 83 29 22 75
Courriel Méthodologie
Après avoir bénéficié des explications nécessaires sur le référentiel mobilier en
menuiserie.clerc@orange.fr
bois et la collecte des données, un produit présent dans l’atelier a été choisi avec
Reconnaissance FCBA pour commencer l’expérimentation. Il s’agissait d’un dressing en cours de
fabrication. Les données ont été collectées pour un sous-ensemble, soit 4 portes
Artisan responsable et 3 tiroirs en PPSM (Panneau de Particules Surface Mélaminée) avec des chants
ABS. Nous avons pesé tous les composants, fourni nos factures d’énergie –
faibles : 1 500 euros/an – et intégré les données dans les tableaux Excel fournis
par FCBA. Les résultats ont été discutés.
Les indicateurs choisis sont ceux du référentiel.

Principaux résultats
Indicateur en dm3/an Dressing
Effet de serre (g éq .CO2) 2
Acidification (mg éq.SO2) 8
POC (g éq.NMVOC) 50

Ci-contre, le dressing
en cours de montage dans
l’atelier de l’Ébénisterie Clerc.

Mode de communication
Une communication sur les factures clients est envisagée.
13
Fin de vie 100 %

80 %
Site de fabrication
60 %
Distribution
40 %

Approvisionnement 20 %

0%
Matières premières
- 20 %

- 40 %
Effet de serre Acidification - RECIPE POC - RECIPE
(sans stockage)

Quincaillerie 100 %

80 %
Façades
60 %
Caisson
40 %
Contributions massiques : 20 %
Structure = 60 %
Façade = 25 % 0%
Quincaillerie = 15 % Effet de serre Acidification - RECIPE POC - RECIPE
(avec stockage)

Nos difficultés
Le fort impact des matières premières et de la distribution dans les résultats, calculés en utilisant
des données semi-spécifiques, a suscité un réel étonnement. Par exemple : 1 000 km pour le trans-
port de meubles alors que nous livrons dans un rayon de 70 km maximum. Par ailleurs, l’impact de
l’emballage est pris en compte alors que nous n’emballons pas nos produits.
L’indicateur le plus difficile à analyser et à communiquer concerne l’eutrophisation.
L’impact de la quincaillerie est fort malgré la contribution massique faible. En caricaturant, il
semble cependant difficile de livrer un meuble sans poignée.

Perspectives
L’entreprise est curieuse de refaire les calculs avec des données de transport spécifiques et en
l’absence d’emballage.
Les données vont être collectées à nouveau pour un meuble sous évier.
Une aide d’experts est nécessaire pour le calcul et l’utilisation de la base de données ainsi qu’un
conseil pour la validation des valeurs calculées.
L’entreprise doit travailler sur une autre réglementation relative à la « responsabilité élargie des
producteurs » (déchets ameublement). Une stagiaire apporte son aide pour identifier les produits
solvants utilisés et trouver des solutions alternatives s’ils sont nocifs.

14
Ils ont
expérimenté

DIROY
Nos motivations
« L’expérimentation s’inscrit dans la continuité
de notre politique d’entreprise et de nos actions
Entreprise environnementales : réduction des déchets,
Diroy remplacement des colles solvantées au profit de
Chef de projet colles aqueuses, réflexion sur une nouvelle gamme
Guillaume Joly, « verte »… Nous voulons comprendre les enjeux de la
directeur général adjoint
réglementation éventuelle, être au cœur des réflexions
Activité et avoir une expérience pratique sur nos produits. »
Fabricant de literie (matelas,
sommiers et accessoires),
transformateur de mousses.
notre démarche
Unité fonctionnelle (UF)
Vente par réseau de distribution 1 place de couchage de largeur minimale de 70 cm utilisée quotidiennement
et aux collectivités en France (soit 2 UF pour 1 matelas de 140 cm) pour une année d’utilisation.
et en Europe.
Méthodologie
Effectif Équipe projet constituée du directeur général adjoint, du bureau étude et de
34 salariés la fonction achat.
Étude menée sur 2 matelas haut de gamme en 140 cm en se basant sur le réfé-
Chiffre d’affaires rentiel literie : 1 matelas monobloc mousse avec laine ou sans laine 55 kg/m3 et
3,8 M€ 1 matelas bi-composant (mousse et ressort, 50 kg/m3).
Deux durées de vie étudiées pour chaque produit : 7 ans et 16 ans.
Adresse Les données spécifiques ont été collectées à partir des nomenclatures. Les règles
19 rue d’Obermodern de coupure autorisées (95 %) ont été appliquées. Dans ce cadre, par exemple, ni
l’étiquette en coton sur le matelas ni le bon de garantie, de faible poids, n’ont été
67330 Bouxwiller pris en compte. Chacun des composants, produits de finition et de collage a été
pesé. Les consommations énergétiques collectées (électricité, gaz, fioul) ont été
Téléphone
rapportées au nombre de produits vendus (ex : 1 KW/matelas).
03 88 03 33 40 Les calculs ont été faits par FCBA.
Courriel
Principaux résultats
guillaume.joly@diroy.com
Indicateur Matelas Matelas monobloc Matelas monobloc
Site web (/place/an) bi-composant Célèbes Ipomée avec laine avec laine

www.diroy.com Durée de vie 7 ans 16 ans 7 ans 16 ans


Effet de serre 17 9 29 13
(kg éq .CO2)
Acidification
(g éq.SO2) 62 35 264 116

Eutrophisation 1,3 0,9 6 3


(g éq.P)

La majorité de l’impact est associée aux matières premières. La fabrication n’en-


tre pas en jeu. L’utilisation de matières premières comme la laine pèse fortement
sur les résultats. Dans notre cas, nous aurions intérêt à calculer avec la durée de
vie réelle (16 ans), bien supérieure à celle définie par le référentiel (7 ans).

15
Mode de communication
Nous n’avons pas encore communiqué, mais une préférence se dégage pour l’affichage type baro-
mètre avec indications des valeurs (exemple : taux de CO2 inférieur à… ).

Matelas 2 places 140 kg CO2

UF = 2 70 kg CO2

Célèbes Ipomée Durée de vie 7 ans 10 kg CO2

Nos difficultés
Pas de difficulté concernant la collecte, mais elle est chronophage. FCBA a été sollicité pour inté-
grer les données fournies dans les tableaux de calcul. Les factures relatives à l’énergie étant com-
munes aux 2 activités de l’entreprise, des données semi-spécifiques pondérées ont été utilisées.

Les apports de l’expérimentation


Cette expérimentation a permis d’être au cœur de l’information, de bénéficier d’une expérience
pratique en matière d’affichage environnemental et de prendre conscience des écueils et difficultés
liés aux solutions émergentes dans le référentiel.
Elle est néanmoins source d’inquiétude car la méthode de calcul accorde un très fort impact aux
matières premières contre un faible impact au process industriel et au transport. Globalement, les
efforts environnementaux entrepris sur le process et la chaîne d’approvisionnement ne seraient
donc pas valorisés. Par exemple, le référentiel prévoit une donnée moyenne de 2 000 km pour le
transport, ce qui ne valorise pas l’approvisionnement local ! En synthèse : l’affichage environne-
mental démarquerait positivement le bas de gamme (densité 18 kg plutôt que 50 kg, avec des ma-
tières de type polyester plutôt que de la laine).

Les perspectives
Nous sommes inquiets concernant les ressources à mettre en œuvre pour généraliser la démarche
– plus de 250 modèles de matelas avec des variantes – mais saurions néanmoins appliquer la mé-
thodologie expérimentée à d’autres produits (exemple : réflexion « gamme verte »).

CÉLÈBES IPOMÉE

100 % 100 %

80 % 80 %

60 % 60 %

40 % 40 %

20 % 20 %

0% 0%

- 20 % - 20 %
Acidificateur - RECIPE Eutrophisation - RECIPE Effet de serre avec Acidificateur - RECIPE Eutrophisation - RECIPE Effet de serre avec
stockage stockage
Fin de vie Transport Fabrication Matières premières

16
Ils ont
expérimenté

Mobilier Européen
Nos motivations
« Nous voulons anticiper la règlementation et les contraintes
qui y seraient associées, nous familiariser avec la collecte
des données et évaluer les difficultés en tant que distributeur
Entreprise pour obtenir les données de nos fournisseurs. »
Mobilier Européen
Chefs de projet
notre démarche
Michel Deleau, directeur
Équipe projet
coordination et audit groupe, 9 personnes dont les responsables qualité et chefs de produits des 3 enseignes et
et Clément Spaety, responsable le représentant du service juridique.
qualité Fly, membres du GT7
Unité fonctionnelle bahut
Activité 1 dm3 de rangement avec une durée de vie de 10 ans.
Distributeur de mobilier
dans 261 magasins Méthodologie
Le référentiel « mobilier en bois » a été ap-
(enseignes Atlas, Fly, Crozatier)
pliqué sur des produits significatifs de nos
Effectif gammes et provenant d’origines différentes.
Il s’agit d’un bahut 4 portes fabriqué hors
3 900 salariés Europe en panneau MDF stratifié ou laqué,
avec une deuxième hypothèse de calcul si le
Chiffre d’affaires
produit était fabriqué en Europe.
970 M€
Adresse Unité fonctionnelle canapé
1 place assise de largeur minimale de 50 cm pour une durée de vie de 10 ans.
90 rue Guebwiller - BP 90 128
68263 Kingersheim Méthodologie
Téléphone Le référentiel
«  siège  » a été
03 89 62 36 36 appliqué sur
2  canapés fini-
Courriel tion tissu, l’un
clementspaety@merapp.com de 4  places et
l’autre de 5 pla-
Site web ces. À noter : au
www.mobiliereuropeen.com départ, nous avions choisi la finition cuir mais le référentiel actuel n’est pas adapté
et les règles d’allocation des impacts du cuir ne sont pas encore réparties entre le
secteur agroalimentaire (impact de l’élevage) et les secteurs utilisant comme ma-
tière première du cuir. L’hypothèse est de considérer le cuir comme un déchet.
Les 3 indicateurs imposés par les référentiels « mobilier bois » et « siège rem-
bourré  » ont été utilisés, à savoir  : le changement climatique (effet de serre),
l’acidification de l’air (émissions d’ammoniac, d’oxyde d’azote et de soufre) et
l’eutrophisation (composants azotés et phosphates).

Mode de communication
Nous ne sommes pas allés jusqu’à l’affichage ; nous aurions choisi le baromètre.

17
Nos difficultés
Pour la collecte des données fournisseurs concernant les consommations énergétiques et la na-
ture des produits de finition utilisés (type solvants), il y a eu un blocage car ils ne comprenaient pas
à quoi devaient servir ces données.
L’interprétation de l’indicateur « eutrophisation » est difficile. Comment mettre en œuvre des ac-
tions pour le faire progresser ? Quelle sera la réaction du consommateur quand il verra côte-à-côte
en magasin un bahut à 20 g éq.CO2 et un canapé à 11 000 g éq.CO2 ? Il est étonnant de constater
l’effet discriminant de l’affichage sur un produit qualitatif car l’impact matière est fort.

Les apports de l’expérimentation


Les supports de collecte des données fournisseurs ont rendu simple la récupération des informa-
tions sur la composition des produits.
Un fort impact de la finition tissu a été constaté du fait de l’ennoblissement. Les efforts pour
acheter local ne seront pas visibles dans les calculs, ce qui est dommage.
Les indicateurs transmis montrent une très faible différence de performance que le meuble soit
produit en Europe ou en dehors.
L’expérimentation permet de se rendre compte de la réelle difficulté à collecter l’ensemble des
données pour un distributeur. Il faudra imaginer une simplification de la méthodologie au risque
que l’affichage nivèle par le bas, s’appuyer sur des standards qui permettront un affichage rapide
lors des changements de collections, faire en sorte que les produits plus qualitatifs ne soient pas
pénalisés et qu’il y ait un affichage homogène pour des produits similaires.

Les perspectives
Nous souhaitons rester au cœur de l’action et des décisions pour donner notre point de vue et
réfléchir à la solution la plus simple qui permette de pallier l’absence de données fournisseur dans
certains cas. L’objectif serait d’obtenir des modèles de calcul simples à utiliser et permettant de
produire une information au plus juste et au plus vite.

18
Ils ont
expérimenté

Taglan
Entreprise
Nos motivations
Taglan « Participer à l’expérimentation s’inscrit dans la
Chef de projet
continuité de notre philosophie d’entreprise : durabilité
Francis Taglan, fondateur et des produits et respect de l’environnement avec une
directeur général production locale de mobilier en bois « non jetable », en
Activité essence locale et à longue durée de vie (estimée à 20 ans).
Créateur/fabricant de mobilier Nous faisons partie du programme CIM-ÉCO® (1). Nous
design 100 % français certifié avons déjà une démarche d’éco-conception avec une
PEFC. Vente directe en Alsace, réflexion sur la finition de nos meubles. Nous sommes
Paris et via des distributeurs
curieux de savoir si l’affichage environnemental permettra
en France et Suisse.
de valoriser notre philosophie. Nous voulons anticiper la
Effectif
30 salariés
réglementation et pouvoir peser sur les décisions à venir.
L’objectif étant d’éviter d’être « noyé » dans un affichage
Chiffre d’affaires
3 M€
consommateur avec nivellement vers le bas. »
Adresse notre démarche
4, rue Grenchen Unité fonctionnelle pour le meuble de cuisine
67600 Sélestat 470 dm3 avec une durée de vie de 15 ans.

Téléphone Unité fonctionnelle pour la table


1 place utile par année d’utilisation. 1 place utile = minimum entre le périmètre
03 88 82 82 16 divisé par 60 cm et la surface de la table divisée par 2 400 cm2 (soit 60 x 40 cm2).
Courriel Durée de vie
2 hypothèses ont été étudiées, 15 et 20 ans.
francis@taglan.net
Site web Méthodologie
www.taglan.com Deux produits typiques des gammes de l’entreprise ont été choisis en appliquant
le référentiel « mobilier en bois » : 2 meubles caissons de cuisine de 51 à 54 kg
avec façade en bois massif et 1 table avec plateau et piètement en frêne de 79 kg.
Nous avons discuté sur la prise en compte de la durée de vie de nos produits
(environ 20 ans). Les grilles de collecte de données fournies par FCBA ont été
utilisées après discussion pour les enrichir de données liées à la quincaillerie.
Certains composants, comme la quincaillerie (coulisses, tourillons…), ont été
pesés. Les données relatives aux consommations d’énergie (montant des factu-
res au prorata des ventes de ces produits) ont été collectées.
Les indicateurs choisis sont ceux du référentiel : émission de gaz à effet de serre,
acidification, eutrophisation.

Mode d’affichage
(1) Création et Développement
Nous ne sommes pas allés jusqu’à l’affichage. Le choix du mode d’affichage sus-
de Compétences en Ingénierie et cite de l’inquiétude. Il faut en effet que l’affichage soit lisible du grand public
Marketing de l’ÉCO-conception. sans niveler les performances des produits.
19
Principaux résultats
Indicateur Meuble cuisine 1 Meuble cuisine 2 Meuble cuisine 2 Table
Junon 1 durée de vie 15 ans durée de vie 15 ans
Contribution massique Structure : 62 % Structure : 72 % Bois : 93 %
Façade : 24 % Façade : 22 % Alu : 5 %
Quincaillerie : 14 % Quincaillerie : 5 % Acier : 1 %
Effet de serre g éq .CO2 (/dm3/an) 2 0 0 50
Acidification mg éq.SO2 (/dm3/an) 8 6 5 1
POC en mg éq.NMVOC (/dm /an)3
50 40 30 6

Meuble complet 100 % Fin de vie


15 ans
80 %
Site de fabrication
60 %
Distribution
40 %

20 % Approvisionnement

0%
Matières premières
- 20 %
Effet de serre Acidification - RECIPE POC - RECIPE
(sans stockage)

Nos difficultés
Malheureusement, l’utilisation des déchets de bois pour la chaufferie n’a pas pu être prise en
compte. Il faudrait vraiment que ce recyclage puisse compter.
L’interprétation des données est source d’inquiétude. Les méthodes de calcul sont méconnues ;
comment sont-elles définies ? Pourquoi ne pas pouvoir minimiser les impacts du transport ? La
matière première « bois local » impacte beaucoup les indicateurs et remettrait en cause la philo-
sophie de l’entreprise. La prise en compte d’une durée de vie supérieure à celle du référentiel est
intéressante mais cela nécessitera de réaliser de coûteux tests de durabilité.

Les apports de l’expérimentation


Bien que nous n’ayons pas auparavant pratiqué cet exercice de collecte des données, la connais-
sance de nos produits a permis de le faire sans difficulté.
L’expérimentation nous a permis de comprendre et d’appréhender les enjeux ; elle suscite néan-
moins une réelle inquiétude pour l’avenir de nos produits.

Les perspectives
Nous sommes dubitatifs. L’affichage environnemental demandera beaucoup de ressources et ris-
que de ne pas refléter la valeur des produits. Exemple : l’affichage environnemental pourra être fa-
vorable à un bureau d’entrée de gamme à 49,90 euros en grande distribution. Il sera essentiel pour
nous de développer la communication consommateur en parallèle de l’affichage pour l’éduquer
sur les avantages de nos produits (durable contre jetable). Nous voulons maintenir notre philoso-
phie : meubles en bois local, fabriqué localement avec une grande durée de vie. L’affichage obliga-
toire serait une catastrophe car très coûteux et sans valeur ajoutée.
Nous souhaitons consacrer nos efforts à venir dans le développement de nos ventes.

20
Ils ont
expérimenté

JP Gruhier
Nos motivations
« Nous avons voulu être au cœur de la réflexion en
participant au GT7 national, comprendre et participer
Entreprise aux réflexions pour permettre la prise en compte
JP Gruhier de notre spécificité dans les différents référentiels
Chef de projet ameublement. »
Hervé Gaudion, responsable
qualité et coordinateur notre démarche
commercial
Unité fonctionnelle selon le référentiel siège rembourré
Activité 1 place assise, de largeur minimale de 50 cm et par année d’utilisation.
Conception, fabricant de Unité fonctionnelle pour le référentiel literie
banquettes-lit. Vente tous 1 place de couchage de largeur minimum 70 cm utilisée quotidiennement.
canaux de distribution, par Choix des produits
correspondance, sur Internet, 1 banquette clic-clac avec des variantes (éco-conçue, standard, avec mécanique
grande distribution spécialisée, métallique), 1 BZ standard et 1 banquette structure bois avec matelas futon.
magasins traditionnels sur les
marchés français, belge, suisse
Effectif
133 salariés
Chiffre d’affaires
27 M€
Adresse
ZI route de Tanlay
89700 Tonnerre
Méthodologie
Téléphone La méthode définie avec FCBA selon les référentiels associés aux unités fonc-
03 86 55 38 55 tionnelles a été suivie. La collecte des données internes produits et procédés par
le bureau d’études a été facilitée grâce à des nomenclatures détaillées. Pour la
Courriel collecte des données fournisseurs, il est important qu’il y ait une concertation
h.gaudion@gruhier.com FCBA/IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement) pour le tissu dans
le secteur ameublement. Certains composants ont été pesés. Les données ont
été transmises à FCBA pour le calcul. Les données sur la consommation d’éner-
gie ont été collectées sans difficulté.

Mode de communication
Nous n’avons pas testé d’affichage. Nous suivons les résultats de l’expérimenta-
tion literie et l’affichage sur le lieu de vente avec la volonté d’analyser les consé-
quences pour des petites structures type PME et artisans. Nous choisirions la
note globale environnementale et la note par indicateur. Nous avons répondu
à l’enquête publique sur le site du ministère et retenu les 3 indicateurs du réfé-
rentiel.
21
Principaux résultats
Matelas Cobra
Bultex BZ Cobra BZ Cobra
Indicateur Ame mousse PU Tissus 100 % coton Tissus 100 % PES
7 ans / 12 ans /
16 ans
13,7 kg 100 kg
Contribution massique 140 x 200 x12 cm Structure métallique
Effet de serre (kg éq .CO2/place/an) 8/5/4 32 27
Acidification (g éq.SO2/place/an) 37 / 22 / 17 170 150
584/ 340/ 255 mg eq
Eutrophisation 5 g eq P/place/an 1 g eq P/place/an
P/place/an

Nos difficultés
Aucune réponse n’a été reçue de la part de certains fournisseurs. Des ressources ont dû être mo-
bilisées pour la collecte des données malgré la définition de la nomenclature détaillée car il n’existe
aucune base de données consultable gratuitement. Pour les fournisseurs de bois d’Europe de l’Est,
il est difficile d’obtenir la traçabilité PEFC.
Par ailleurs, nous avons quelques difficultés à nous situer dans les référentiels en cours concer-
nant la durée de vie. Les délais pour obtenir des indicateurs paraissent longs. La durée de vie est un
critère important pour minorer les impacts mais les normes associées aux tests à réaliser ne sont
pas si claires : norme essai mécanique ? Quelle norme appliquer ? L’affichage environnemental, s’il
est réglementaire, prendra-t-il en compte les spécificités des produits et l’innovation en termes de
durée de vie ?
Bien comprendre notre spécificité : les banquettes-lits servent à la fois de literie et de siège rem-
bourré, donc relèvent de 2 référentiels différents. Quelle sera l’unité fonctionnelle retenue ? Nous
avons proposé d’ajouter une annexe qui prenne en compte cette spécificité puisque nous ne ren-
trons ni dans la catégorie literie, ni dans celle du siège rembourré. Ce qui a été accepté : être présent
dans le référentiel siège.

Les apports de l’expérimentation


Les réunions de concertation régionale permettent d’échanger et de rassurer. Les entreprises se
posent les mêmes questions et ont la volonté de faire entendre leur point de vue.
Nos demandes sont prises en compte par le GT7 et remontées au niveau national. Nous avons
ainsi obtenu la prise en compte des spécificités des banquettes clic-clac et BZ, qui servent à la fois
de sièges rembourrés et de lits.

Les perspectives
Nous attendons les résultats et l’analyse par FCBA. Disposant d’un SGDT (Système de Gestion
des Données Techniques), nous serions capables de refaire facilement la collecte des données pour
d’autres produits. Cela demande néanmoins des ressources en temps, en compétences et en base
de données. Imaginez si nous devions faire les calculs pour nos 400 modèles de banquettes ! La
démarche doit rester volontaire et contrôlée.
Nous poursuivons notre démarche d’éco-conception.
Nous devons concentrer nos efforts sur les enjeux à court terme : réglementation REP (« respon-
sabilité élargie du producteur », organisation de la filière déchets ameublement par les fabricants)
et affichage sanitaire.

22
Ils ont
expérimenté

Wifor
Nos motivations
« Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’expérimentation
Entreprise
Wifor
éco-conception et de notre volonté d’être moteur dans le
groupe de travail local. Il permettrait aussi de développer
Chef de projet
Yves-Marie Paquentin,
les échanges avec les distributeurs, dont Fly, dans le
responsable QSE & maintenance cadre de leur éventuel futur affichage environnemental
Activité
en magasin (« fournisseur exemplaire »). Nous voulons
Conception, fabrication de anticiper une éventuelle réglementation. »
matelas et sommiers. Vente
par la grande distribution, par notre démarche
correspondance et en magasins Unité fonctionnelle pour les matelas et sommiers
1 place de couchage de largeur minimale de 70 cm, utilisée quotidiennement.
traditionnels
Effectif Méthodologie
Une équipe projet de six personnes a été constituée composée du bureau étu-
120 personnes
des, du correspondant achat, du responsable environnement et du responsable
Chiffre d’affaires marketing. Nous avons été formés dans le cadre d’une précédente action d’éco-
conception par FCBA avec la collecte des données sur 3 produits.
25 M€ (marché français) Choix de 2 matelas ayant des caractéristiques de densité mousse et quantité
Adresse matière très différentes :
1 matelas 1er prix 1 place (90 cm), de densité inférieure à 6 kg ;
81 rue Principale 1 matelas W confort 2 places (140 cm), densité de 18 kg (nouveau produit).
68480 Roppentzwiller
Téléphone
03 89 07 54 30
Matelas A : 1 UF
Site web Durée de vie standard :
www.wifor.fr 7 ans

Matelas B : 2 UF
Durée de vie
standard : 7 ans

Principaux résultats
Indicateur 1er prix W confort 1er prix W confort
matelas 1 place / 2 places / 1 place / 2 places /
(/place/an) durée de vie durée de vie durée de vie durée de vie
7 ans 7 ans 12 ans 12 ans
Effet de serre 8 10 5 6
(kg éq.CO2)
Acidification 40 55 23 32
(g éq.SO2)
Eutrophisation 10 <1 6 <1
(g éq.P)

23
Nos difficultés
Pas de difficultés particulières grâce à l’accompagnement de l’expert. Nous avions déjà réalisé
cette expérimentation sur 3 produits. La difficulté que pourront rencontrer des industriels et ar-
tisans n’ayant jamais été sensibilisés à l’éco-conception, ni accompagnés, est cependant facile à
imaginer  !
La partie méthodologie est méconnue ; les données sont fournies sans connaissance des modèles
de traitement. Cela peut être ressenti comme une dépendance vis-à-vis des experts, aussi bien pour
la méthodologie que pour le planning, et ne favorise pas la vision globale.

Les apports de l’expérimentation


Participer à cette expérimentation a permis une compréhension claire des enjeux de l’affichage
environnemental en interne et vis-à-vis des consommateurs (réglementé ou normalisé).
Contrairement à ce que nous pensions, les résultats démontrent que le transport n’impacte pas
les résultats alors que les matières premières sont le facteur majeur. Pour améliorer les performan-
ces environnementales de nos produits, il faudrait par exemple, pour le matelas confort, diminuer
l’épaisseur et réduire les quantités tout en éduquant le consommateur. En effet, en perception
consommateur, le confort est proportionnel à l’épaisseur. Pour le matelas roulé, il faudrait agir sur
la durée de vie en augmentant la densité et en faisant les tests nécessaires.

Les perspectives
Si l’affichage devenait obligatoire, cela nécessiterait de nouvelles ressources dédiées (spécialiste
éco-conception intégré au bureau d’études, équipé d’un logiciel), du temps et un budget (test, re-
cours à un expert). Nous éditons 2 catalogues avec plus de 1 000 références produits. Il serait né-
cessaire de définir une méthodologie interne et un pilotage de projet par la recherche & développe-
ment et le marketing. L’affichage doit rester volontaire avec un contrôle externe.
Pour de futures opérations collectives, il faut privilégier les échanges entre industriels et distri-
buteurs et travailler sur une vision globale de la démarche de management environnemental qui
intègre toutes les contraintes émergentes : affichage sanitaire, environnemental…

24
Ils ont
expérimenté

WM88
Nos motivations
« Nous avons voulu avoir une expérience concrète de la
collecte des données pour anticiper et évaluer la difficulté
et l’aspect fastidieux de cette démarche. Nous souhaitons
Entreprise
anticiper la réglementation et nous préparer à satisfaire
WM88
les demandes de nos distributeurs le cas échéant. »
Chefs de projet
Sophie Dornier, responsable
qualité, Jean-Louis Chapelain, notre démarche
responsable AQ fournisseurs Unité fonctionnelle armoire
1 dm3 de surface de rangement par année d’utilisation.
Activité
Fabrication de meubles Méthodologie
de cuisines et de salles de bains Référentiel mobilier en bois.
Choix de 2 produits (un dans chaque gamme avec des variantes de façades) :
en kit. un meuble de cuisine 1 porte, tiroir avec caisson de fabrication locale et façade
importée et finition locale : 30 kg et volume intérieur 190 dm3 ;
Effectif
un nouveau meuble de salle de bains avec façade laquée : 32 kg et volume in-
146 salariés térieur 205 dm3.
Durée de vie : 15 ans.
Adresse Nous avons collecté les données internes à partir de nos nomenclatures (2 jours
Place de la Gare - BP4 de travail) et pesé chacun des composants (exemple : en séparant, pour les cou-
88170 Châtenois lisses, la partie métallique des parties plastiques). Pour le calcul des COV, un
travail complémentaire a été mené en partant de nos fiches process de finition
Téléphone très détaillées. Ce calcul a été réalisé à la main (1 jour de travail). Les 2 fournis-
03 29 94 50 66 seurs concernés ont répondu aux questionnaires fournis par FCBA. Les calculs
des données nous ont été présentés.
Courriel
sdornier@wm88.fr
Principaux résultats
Certifications
Indicateur (/dm3/an) Meuble cuisine Meuble salle de bains
NF ameublement / PEFC Effet de serre (g éq .CO2) 7 6
Acidification (mg éq.SO2) 14 40
POC (mg éq.NMVOC) 95 110

Mode d’affichage
Pas d’affichage testé. Il est difficile d’imaginer un affichage sur chaque meuble
en exposition.

25
Meuble façade bois Meuble façade laquée
100 %
100 %
80 %
80 %
60 %
60 %
40 %
40 %
20 %
20 %
0%
0%
Effet de serre Acidification - RECIPE POC - RECIPE
(avec stockage) Effet de serre Acidification - RECIPE POC - RECIPE
(avec stockage)

Quincaillerie

Façades
Nos difficultés
Caisson Aucune réponse n’a été obtenue de la part des fournisseurs, même après explication : ils n’ont
pas compris.
La collecte des données pour les finitions et les COV (composés organiques volatiles) s’est avérée
fastidieuse en dépit de fiches process précises. Il serait nécessaire de disposer de bases de données
simples pour chaque finition de façade.
L’importance de la façade dans le résultat final suscite de l’étonnement ; il semble que les pro-
duits qualitatifs seront pénalisés dans l’affichage environnemental. Le recours à un expert est es-
sentiel pour démarrer.

Les apports de l’expérimentation


Nous pouvons imaginer les difficultés et ressources importantes à affecter pour élargir ce calcul
à tous nos produits.
Les données internes produits et relatives aux consommations d’énergie (données maintenance)
ont été facilement collectées.
L’interprétation des résultats n’est pas facile surtout sur l’indicateur « eutrophisation ».
Nos distributeurs ont été informés de notre participation volontaire à l’expérimentation.
Nous serions curieux de savoir si la prise en compte de la durée de vie réelle modifierait les ré-
sultats et de nous comparer à d’autres fabricants. Dans notre cas, le seul levier serait d’agir sur la
façade en utilisant des façades bas de gamme, ce qui est impossible. Les clients veulent du qualita-
tif. De plus, ces actions peuvent nous faire perdre nos certifications existantes : NF ameublement
(perte de robustesse), PEFC (changement de fournisseur).

Les perspectives
Rester au cœur de l’information demeure une priorité. Bien que chronophage, la réalisation d’une
base de données finition pourrait être envisagée. En revanche, il est prévu de poursuivre notre po-
litique de certification de produits NF ameublement qui permet de conjuguer performance qualité
et environnementale des produits.
Nous souhaitons refaire les calculs en faisant évoluer la durée de vie définie dans le cadre du NF
Ameublement (demande à FCBA de se rapprocher du Cetib(1)). Il est nécessaire de réaliser des
méthodes très simples en travaillant sur des bases de données semi-spécifiques et génériques, au
risque néanmoins d’obtenir un affichage non différenciant.

(1) Calculs Études


Thermiques Ingénierie
du Bâtiment (bureau
d’études spécialisé pour
l’ensemble des activités
du génie climatique).

26
Ils ont
expérimenté

Salm SA
Entreprise Nos motivations
Salm SA (Cuisines Schmidt –
« La Salm est un leader français de la conception et la
Cuisinella – EMK)
fabrication de cuisines, de rangements et salles de bains
Chefs de projet
de milieu et haut de gamme. La stratégie de l’entreprise
Yann Favry, responsable SE,
Wolfgang Thorwart, directeur
est orientée vers les exigences du développement durable
R&D, Bruno Haan responsable et elle a mené de nombreuses actions pour réduire
achats, Frédérique Lagravière, l’impact environnemental de ses produits. Dans le cadre
bureau étude et ACV d’une concurrence aiguë, et avec la volonté stratégique
Activité d’innover, la Salm souhaite anticiper les évolutions
Fabrication de mobilier. Vente par réglementaires du Grenelle de l’environnement
réseau de distribution franchisé
au rang desquelles figure l’affichage environnemental
et vente par distributeur pour les
meubles en kit
des produits de grande consommation. »
Effectif
1 400 salariés
notre démarche
Unité fonctionnelle
Chiffre d’affaires 1 dm3 de surface de rangement par année d’utilisation. Durée de vie : 25 ans (sui-
vant référentiel). Les tests de robustesse menés dans le cadre de la certification
300 M€
NF nous permettent de le prouver.
Adresse
BP 5 - 68660 Lièpvre Méthodologie
Formation de certaines personnes impliquées dans la problématique de l’affi-
Téléphone chage environnemental, et en particulier de la personne qui a pris la responsa-
03 89 58 24 00 bilité de la réalisation de l’analyse du cycle de vie (ACV) en interne. Test de la
mise en œuvre pratique de l’affichage environnemental sur une implantation
Site web type de cuisine, et ce jusqu’à l’affichage en magasin. Établissement d’un bilan
critique des enjeux de l’affichage environnemental par rapport aux projets et
www.salm.fr
contraintes à court terme de la Salm. Les produits ont été définis avec l’aide du
Certifications consultant FCBA en se basant sur le référentiel mobilier en bois.
NF Environnement Choix des produits
ameublement, PEFC, QSE Cuisine complète la plus représentative de marques Cui-
sines Schmidt, Cuisinella et EM Kit. Nous avons établi la
liste des unités fonctionnelles, la liste des flux de données
et un planning de travail notamment pour la collecte des
données (phase en cours avec un point hebdomadaire).

Collecte des données


En interne : nomenclature produits et appui du bureau étude pour des préci-
sions sur produit (finition, etc.), consommations d’énergie.
Après des fournisseurs : utilisation des questionnaires proposés par FCBA en les
adaptant au type de fournisseur (panneau, quincaillerie, plan de travail) et en les ac-
compagnant d’un courrier d’explication spécifique (ex : pour la quincaillerie, il existe
un groupe de travail national GT11 - Outillage non électrique et quincaillerie).

27
Nous allons investir dans un logiciel d’analyse du cycle de vie (Simapro), identique à celui utilisé
par FCBA. L’objectif est d’avoir terminé la collecte des données fin 2012 et de réaliser les calculs en
interne avec les premiers résultats début 2013. Les données collectées seront modélisées par le res-
ponsable ACV à l’aide du logiciel afin de déterminer les indicateurs de l’affichage environnemental
du produit de référence. Les méthodes de calcul seront conformes au référentiel ameublement
publié par l’Afnor.
FCBA apporte un soutien méthodologique à la modélisation du produit en vérifiant la cohérence
du rapport au référentiel ameublement, en apportant des compléments techniques de modélisa-
tion de modules manquants, en vérifiant la complétude de la base créée.
Les indicateurs choisis sont ceux du référentiel : émission de gaz à effet de serre (g éq.CO2), acidi-
fication (g éq.SO2), pollution photochimique de l’air (kg eq. COVNM) avec possibilité d’en utiliser
un 4e relatif à l’épuisement des ressources naturelles.

Nos difficultés
Certaines données fournisseurs sont difficiles à obtenir malgré les explications données (ex : l’ap-
prêt). Nous sommes tentés d’utiliser la règle de coupure à 95 % qui autorise à ne pas prendre en
compte certains composants si leur poids est faible par rapport à la masse globale. Nous avons
recours aux conseils des experts : quelles priorités ? Quel droit d’exclure ? Quel intérêt de travailler
sur des données semi-spécifiques ?
Il est important de garder la traçabilité par rapport aux données utilisées. Le recours à un expert
est essentiel pour démarrer et bénéficier de conseils au fur et à mesure. Pour notre démarche qui
s’inscrit plus largement dans l’éco-conception, la norme ISO 14  040 (méthodologie d’une ACV)
impose une revue critique. L’apport des experts est essentiel de ce point de vue.

Les apports de l’expérimentation


Nous sommes en train de tester notre capacité à collecter les données tout en bénéficiant d’une
expertise pour l’aide à la collecte, la priorisation et le choix des données ainsi que la validation de
nos choix.
Nous imaginons les difficultés de compréhension de l’affichage par les consommateurs.
Il est nécessaire que le format d’affichage soit imposé et cohérent au niveau européen, il doit y
avoir des contrôles sur la fiabilité des données.
Il est essentiel de pouvoir disposer d’une base de données adaptée. Par exemple : avec Simapro,
nous disposons de données pour le panneau de particules, il faut compléter avec des panneaux
type PEFC.

Les perspectives
Nous souhaitons intégrer les résultats de l’expérimentation dans notre approche d’éco-concep-
tion et rester au cœur de la réflexion nationale par la participation au GT7.
Notre attente ? Avoir à disposition une base de données compatible avec notre logiciel ACV.
Nous poursuivons l’expérimentation, voulons anticiper et participer aux décisions sans subir
l’éventuelle réglementation.

28
Ils ont dit :
le bilan

L’AVIS DES ENTREPRISES

Les points positifs


lles et
 es réunions d’échange intersectorie
L
sectorielles avec des entr epri ses de distr ibution
Les points NÉG
et des fabrican ts (per met tent de part ager ATIFs
ées).
les pratiques et les difficultés rencontr La nécessité de reco
aux GT nationaux,
La présence d’entreprises participant pour calculer ses in
urir à une expertise
extérieure
de l’Ad eme .
de représentants de l’Afnor et calcul des indicateu
dicateurs : les méth
odes de
re appo rtée par l’opé ration rs n’étant pas conn
L’aide technique et financiè il est difficile de savo ues,
collective. ir comment valorise
les actions menées r
nces,
L’acquisition de nouvelles connaissa ou de ressources no
sur les consommat
ions d’énergie
ropr iatio n de la dém arche. n renouvelables, su
compétences, l’app l’approvisionnemen r
enta rité avec les dém arch es régionales t local en matière pr
La complém emière.
rents La collecte des donn
d’éco-conception ; la volonté des diffé ées primaires aupr
ès des
renc e et fournisseurs (locaux
interlocuteurs de donner de la cohé ou étrangers) : bien
que des
grilles de collecte de
de faciliter les démarches. s données fourniss
eur aient été
acts fournies, cette colle
Une meilleure compréhension des imp cte reste difficile et
chronophage
prod uits et de leur s car il faut expliquer
environnementaux des aux fournisseurs po
urquoi
on. certaines données
procédés de fabricati (ex : énergie) sont im
po rtantes.
ameublement
Une démarche locale multi-produits Difficulté de compr
éhension en interne
du siège
avec : du meuble en bois, de la literie, de l’indicateur « eut
rophisation ». Inqu
ibuteurs. iétude
rembourré, des fabricants et leurs distr quant à la compréh
ension de cet indic
urs fran çais. ateur
La défense de l’intérêt des producte par le consommateu
r.
-con cept ion
Une perception bénéfique de l’éco Le manque de donn
ées relatives aux Co
par les industriels. Organiques Volatils
(COV).
mposés
compétences
Une bonne cohérence dans l’apport des L’utilisation de référ
entiels qui ne sont
du rése au (exp ert, entr eprise, pas adaptés
de chaque membre au produit étudié (ex
 : canapé clic-clac se
stagiaire, chef de proj et). à la fois de couchage rvant
la et de siège avec un
La collecte des données spécifiques et d’innovation non pr
ise en compte).
e volonté
ensi on des ress ourc es néce ssair es
compréh L’absence de banq
si l’affichage devenait obligatoire. ue de données et do
difficultés à obteni nc des
nées pour
La capacité à refaire la collecte des don « fiables » et de do
r des données seco
ndaires
assis tanc e tech nique nnées génériques.
d’autres produits avec une la base de données Nous attendons
x pert inen ts entr e Ademe.
experte pour faire les choi
es et sem i-spé cifiq ues. La prise de conscie
données spécifiqu nce de l’importanc
e de la durée
er au cœur de vie des produits
Le renforcement de la volonté de rest dans la minoration
des impacts
chir environnementaux
de l’information pour anticiper et inflé et l’appréciation de
s coûts induits
par des tests de du
les déci sion s. rée de vie qui ne so
viduelle normalisés. nt pas toujours
L’importance de l’expérimentation indi
pour bien comprendre. Les matières prem
ières ayant un poid
ssité s fort dans
Une meilleure compréhension de la néce le calcul des indica
teurs, l’affichage ris
r pou r éval uer la fiabi lité pas permettre aux que de ne
d’un contrôle extérieu industriels français
nis. leurs efforts environ de valoriser
des indicateurs four nementaux. Cela ris
difficilement compr que d’être
éhensible du consom
et de dévaloriser les mateur
produits haut de ga
mme.

29
Les « inattendus »
La matière première est la plus contributrice prendre en compte la livraison sur courtes
dans le calcul des indicateurs. Le transport ainsi distances alors que les référentiels prévoient des
que le process de fabrication sont en revanche livraisons sur des distances de 1 000/2 000 km.
peu contributeurs. Les efforts faits pour optimi- Inquiétude par rapport au risque de non
ser les process, et pour s’approvisionner locale- compréhension par les consommateurs
ment ne sont donc pas valorisés dans le résultat quand ils auront côte-à-côte en magasin
final. L’affichage sera meilleur pour un produit un meuble et un matelas (émettant jusqu’à
de basse qualité fabriqué à l’étranger que pour 1 000 fois plus de CO2).
un produit qualitatif (panneau de particules vs Inquiétude des fabricants par rapport aux
façades en bois massif, importé vs approvisionné souhaits de la grande distribution de simplifier
en local). au maximum les méthodes et données. Risque
La nécessité de rechercher des données semi- d’affichage homogène pour des produits simi-
spécifiques et d’éviter d’être pénalisé par des laires mais de qualité très différente (exemple :
données génériques du secteur. Par exemple, matelas bas de gamme et haut de gamme).

Une ouverture
Souhait de révision des référentiels pour Si l’affichage environnemental devenait
prendre en compte la pratique. obligatoire et si l’objectif était de permettre
Nécessité de prévoir un temps de formation en interne de réfléchir aux modes de production,
important en l’absence de compétences internes. alors une démarche d’éco-conception en amont
Nécessité d’évaluer les conséquences économi- est un prérequis pour l’efficacité globale de la
ques et industrielles. démarche.

Programme CIM-Éco®
Une évaluation Afaq Éco-conception
Au-delà de cette expérimentation, 5 entreprises accompagnées par le Pôle de Compétitivité Fibres
dans le cadre du programme CIM-Éco® ont été évaluées Afaq Éco-conception. Cette évaluation
permet de s’assurer que l’entreprise déploie une démarche d’éco-conception en cohérence avec sa
stratégie. Elle conduit à une notation sur le niveau de maturité de l’entreprise avec possibilité de
communiquer en externe. Ceci constitue un outil de valorisation pertinent et substantiel ! Cette
évaluation montre la nécessité de se structurer afin de pérenniser les actions conduites dans le
cadre de cette expérimentation.

30
Références
bibliographiques

Normes Ces guides ont été réalisés sur la base


internationales des résultats des analyses de cycle de vie
simplifiées réalisées par FCBA dans le cadre
NF EN ISO 14040 notamment du projet PROPILAE mené en 2010.
Management environnemental – Analyse Des travaux sont en cours pour étendre ces
du cycle de vie – Principes et cadre. guides aux meubles en résine de synthèse, aux
NF EN ISO 14044* canapés lits et aux articles de literie en 2012.
Management environnemental – Analyse du
cycle de vie – Exigences et lignes directrices.
Annexes
Référentiel méthodologiques
de bonnes pratiques du BP X 30-323
Annexe A – Méthodologie générale
BP X30-323-0 Juin 2011 – Principes d’évaluation des impacts environnementaux
généraux pour l’affichage environnemental des d’un produit ou d’un service.
produits de grande consommation – Partie 0 : Annexe B – Liste des gaz à effet de serre.
principes généraux et cadre méthodologique. Annexe C – Taux de recyclage
des applications (RB2B) - Nomenclature.
Référentiels
de bonnes pratiques Réglementation
Loi n° 2009-967 du 3 août 2009
sectoriels de programmation relative à la mise
BP X30-323-4 Septembre 2011 – Principes en œuvre du Grenelle de l’environnement,
généraux pour l’affichage environnemental dite loi Grenelle I (voir article 54).
des produits de grande consommation – Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010
Partie 4 : méthodologie d’évaluation des impacts portant Engagement national pour
environnementaux des meubles en bois. l’environnement, dite loi Grenelle II
BP X30-323-6 Septembre 2011 – Principes (voir article 285).
généraux pour l’affichage environnemental www.legifrance.gouv.fr
des produits de grande consommation –
Partie 6 : méthodologie d’évaluation des impacts
environnementaux des sièges rembourrés.
BP X30-323-10 Octobre 2011 – Principes
généraux pour l’affichage environnemental
des produits de grande consommation –
Partie 10 : Méthodologie d’évaluation des
impacts environnementaux de la literie.

Guides de lecture
Les guides de lecture pour les référentiels sectoriels / référentiel ameublement issus du
groupe de travail «  Ameublement  » (GT7) et validés par la plate-forme Ademe/Afnor
expliquent et illustrent les choix méthodologiques spécifiques à chaque catégorie de produits.
Guides de lecture disponibles : Meubles en bois / Sièges rembourrés / Literie.
Ils sont téléchargeables gratuitement sur le site www2.ademe.fr, rubriques « Domaines
d’intervention » puis « Management environnemental et éco-produits » puis « Communiquer ».

31
Délégation Est Alsace,
Lorraine, Bourgogne
Pascal Thomas, délégué régional
14 rue du Saulnois
54520 Laxou
Tél. : 03 83 86 52 92
Ademe Alsace E-mail : pascal.thomas@afnor.org
Florence Huc Site web : www.afnor.org
8 rue Adolphe Seyboth
67000 Strasbourg Délégation Est Alsace,
Tél. : 03 88 15 58 91 Lorraine, Bourgogne
Fax : 03 88 15 46 47 Isabelle Salmon, ingénieure
E-mail : florence.huc@ademe.fr développement
Site web : www.ademe.fr/alsace 14 rue du Saulnois
54520 Laxou
Ademe Bourgogne Tél. : 03 83 86 52 92
Cécile Colson E-mail : isabelle.salmon@afnor.org
1C, boulevard de Champagne Site web : www.afnor.org
Tour Elithis
BP 51562 21015 Dijon Cedex Afnor Normalisation
Tél. : 03 80 76 89 71 Rim Chaouy, ingénieure
Fax : 03 80 76 89 70 normalisation
E-mail : cecile.colson@ademe.fr 11 rue Francis de Pressensé
Site web : www.bourgogne.ademe.fr 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : 01 41 62 85 74
Ademe Lorraine E-mail : rim.chaouy@afnor.org
Olivier Benoit Site web : www.afnor.org

Conception graphique, mise en page, secrétariat de rédaction : Tema|presse (Tél. 03 87 69 18 01)


34 avenue André Malraux
57000 Metz
Tél. : 03 87 20 03 74
Fax : 03 87 50 26 48
E-mail : olivier.benoit@ademe.fr
Site web : www.lorraine.ademe.fr

Ce guide a été rédigé par Olivier Benoit,


Isabelle Salmon et Pascal Thomas,
avec la précieuse collaboration de FCBA.

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