Yves Reuter - 1
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Tradition et changements
L’inventaire des griefs que l’on peut faire à la rédaction suffit à expliquer l’abandon du terme
au cours des années 70 et le recours à des formes nouvelles d’écriture en classe : propositions
centrées sur l’expression du sujet (le texte libre, l’atelier d’écriture), sur les théories du texte
et de la narration (importance des schémas et des typologies), sur l’attention au signifiant
(influence de la littérature à contrainte et des « bricolages » poétiques), sur l’explicitation des
processus ou des opérations en jeux dans l’écriture. Ces dispositifs, dont Reuter observe qu’ils
ne se sont jamais substitués complètement à la pratique traditionnelle de la rédaction, sont
présentés avec soin : leurs principes théoriques, leur incidence sur les apprentissages, mais
aussi leurs limites et les risques de dérives.
La compétence scripturale
- « l’étayage » qui définit plus exactement les modalités selon lesquelles un adulte peut
aider un enfant à apprendre,
Des pistes
La fin de l’ouvrage énumère des propositions essentielles pour une pédagogie de l’écriture qui
ne considèrerait pas l’erreur comme un déficit mais comme la marque d’une activité, un
moment dans le processus de construction d’une compétence : travailler sur les
représentations de l’écriture, construire un climat de classe favorable, faire appréhender
l’utilité de l’écriture, diversifier les situations d’apprentissage de l’écriture. Pour chacune de
ces propositions, l’auteur donne des batteries d’exemples qui peuvent faciliter le travail de
l’enseignant. On retiendra ici l’évocation de quelques grandes tensions parfois oubliées dans
la routine des activités rédactionnelles : entre écriture en je et écriture à la troisième personne,
entre fiction et non-fiction, entre investissement personnel et prise de distance.