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Usine Du Futur - Livre Blanc - Isatech

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L’usine du futur,

une réalité d’aujourd’hui


L’usine du futur une réalité d’aujourd’hui

Isatech, expert en conseil et intégration de systèmes d’information (ERP - CRM - BI)


SOMMAIRE

p.3 Introduction

p.4 L’usine du futur : état des lieux

p.8 L’usine du futur, moteur du développement :


3 success stories dans l’ouest

p.11 L’usine du futur, une usine technologique

p.16 L’usine du futur, une usine responsable

p.20 L’usine du futur, une usine connectée,


ouverte sur le monde
L’usine du futur,
une réalité d’aujourd’hui

Usine du futur, industrie du futur, usine Concrètement, c’est quoi l’usine du futur ?
4.0, usine connectée, usine intelligente, Quels sont les dispositifs et technologies
les expressions sont nombreuses pour utilisés dans l’ouest et spécifiquement
désigner ce concept initié en Allemagne dans le secteur agro-alimentaire ?
au début des années 2010.
Reportage sur le terrain pour rendre
Après les révolutions industrielles suc- compte d’un futur déjà à l’œuvre.
cessives , l’heure est aujourd’hui au
développement d’une 4ème révolution
industrielle qui insère la technologie et
les systèmes d’information au cœur de la
production et permet une interaction
entre l’usine, les différentes fonctions de
l’entreprise et le monde extérieur
(clients, partenaires, autres sites de pro-
duction).
Un concept, des outils de pointe et des
prouesses technologiques qui pourraient
sembler n’être réservées qu’aux grands
industriels européens alors que les PME
et ETI françaises se sont déjà emparées
des différents aspects de ce concept et
mettent en place dès aujourd’hui une
industrie d’avant-garde.
L’usine du futur :
état des lieux
Une compétition

‘’
FOCUS internationale
En quatre décennies, l’industrie aura vu son
‘’
poids réduit à seulement 11% de l’emploi natio-
nal et 8% en Ile-de-France.
États-Unis, Chine, Corée du Sud,
Allemagne, le monde industriel dans sa
C’est par ce constat que com- Consulting Group ouvrait les globalité est engagé dans la course à
mence la note de l’Institut portes de ses deux prototypes l’industrie du futur pour la défense de ses
d’aménagement et d’urbanisme d’usines du futur… preuve que positions et de sa compétitivité.
(IAU), publiée en septembre, sur le sujet est l’une des obsessions
L’ensemble des pays s’inspire du concept
l’usine du futur. du moment chez les industriels. «industry 4.0» présenté à la foire de
Hanovre en 2011, un leadership allemand
Pour y remédier, le gouverne- «Il existe désormais un consen- dans le lancement d’un programme centré
ment, avec l’Alliance industrie du sus pour maintenir ce pan de sur le maintien de sa position stratégique
futur, les industriels (Safran, l’économie car il est moteur pour appuyé sur le soutien aux fabricants.
A chacun ses problématiques puisque, pour
PSA, Dassault Systèmes, nombre de services aux entre- les pays asiatiques, le principal sujet reste la
DCNS…), les start-up et les prises, notamment les sites de robotisation d’une industrie encore peu
instituts (CEA List, Cetim, Arts production des activités à haute automatisée. Le plan «Made in China 2025»
et métiers) s’allient pour optimi- valeur ajoutée», constate la note se voit doté d’un budget de 135 milliards
ser le passage à l’usine 4.0. de l’IAU. d’euros sur 3 ans, un plan qui devrait voir
émerger 15 centres d’innovation industrielle
d’ici 2020.
En septembre, ils inauguraient le Ces nouvelles usines, utilisant En France, comme dans les contextes
Factory Lab, une plateforme robotique, réalité augmentée américains ou britanniques, l’ambition n’est
d’innovation installée à Saclay ou exosquelettes pourraient pas à la conquête du monde mais à la
(Essonne), dans les locaux du «favoriser un retour relatif de rénovation d’un tissu industriel vieillissant
qui peine à rivaliser en compétitivité à
Commissariat à l’énergie l’industrie dans les pays avan- l’international. Le coeur des programmes
atomique et aux énergies alter- cés, voire dans leurs métro- s’oriente vers ce qui pourra redonner un
natives (CEA). En plus de leur poles, où elle trouvera les temps d’avance: digitalisation, recherche et
permettre de réfléchir à des ressources pour sa compétiti- compétences.
projets communs, le lieu expose vité». A l’inverse des anglo-saxons qui créent des
centres de recherche, la France fait le choix
plusieurs solutions, déjà exis- du soutien aux entreprises (PME-PMI) et du
tantes, pour les présenter aux relai des régions via le plan «industrie du
entreprises intéressées. Même futur» lancé en 2015.
heure, même jour, à Saclay, le
cabinet de conseil Boston
C’estC’est
le butle butde de Factory
Factory Lab.Lab.
«L’Etat nousnous
«L’Etat a demandé
a demandé d’agir en en
d’agir Les attentes des entreprises françaises,
partenariat
partenariatavecavecl’industrie,l’industrie, FOCUS étude EY/opinion way (octobre 2016, 127 répondants)
explique
expliqueChristophe
ChristopheGégout, Gégout,
administrateur
administrateur général adjoint
général adjoint
du CEA.
du CEA.NousNous
essayons doncdonc
essayons d’in-d’in- À tissu industriel
différent, mise en
tégrer
tégrerles les
besoins
besoinsdes des
indus- indus- oeuvre de l’usine du
triels, pourpour
triels, arriver à de
arriver à de la la futur dufférente entre
recherche,
recherche, avant de passer
avant de passer le le la France et
l’Allemagne.
relaisrelais
aux aux
PME». Le Lab
PME». accueille
Le Lab accueille
déjàdéjàhuit huit
projets innovants.
projets innovants. A A Dès 2010, l’Allemagne
terme,
terme, il devrait
il devrait en enhéberger
héberger s’empare de la problé-
matique et s’appuie sur
vingtvingt
par an,
par avec un budget
an, avec un budget de de un secteur industriel
40 millions
40 millions d’euros
d’eurospourpour cinqcinq riche de milliers
ans. ans. d’entreprises de taille
intermédiaire pour
L’EtatL’Etat
a investi
a investi820 820000 000euroseuros amorcer l’enjeu majeur
dansdansquatre d’entre
quatre eux.eux.
d’entre Et leEt le de sa pérénité écono-
secrétaire
secrétaire d’Etat à l’Industrie,
d’Etat à l’Industrie, mique future: la digita-
lisation de son indus-
Christophe
Christophe Sirugue, a profité
Sirugue, de de
a profité trie qui lui permettra
sa venue
sa venue à l’inauguration
à l’inauguration pourpour de faire face à la
annoncer
annoncer troistrois
mesures
mesures : la: la concurrence asiatique.
La conscience des
nomination
nomination d’und’un
chefchefd’entre-
d’entre- i n d u s t r i e l s
priseprise
dansdans
chaque région
chaque pourpour
région le le d’outre-Rhin est donc
poste d'«ambassadeur
poste d'«ambassadeur de l’indus-
de l’indus- aigue sur le sujet et la
mise en oeuvre une
trie du
triefutur», 100 100
du futur», millions d’eu-d’eu-
millions réalité soutenue par
ros investis
ros investis pourpour
l’adaptation
l’adaptation et et les leaders de l’indus-
la formation
la formation des des
employés
employés aux aux trie allemande (Schnei-
der, Bosch, BASF,
nouvelles
nouvelles technologies
technologies et et la la Siemens...).
création
création du du premier
premiersalonsalonde de
l’industrie
l’industriedu futur,
du futur,du 6duau6 9au 9 En France, l’enjeu de
conserver les usines
décembre
décembre dernier, avecavec
dernier, l’Alle-l’Alle- sur le territoire rend
magnemagneen invitée d’honneur.
en invitée d’honneur. les vélléités plus
modestes. Si les buts
de flexibilité et de
Le projet cherche
Le projet aussiaussi
cherche à attirer
à attirer réactivité via la digita-
les petites et moyennes
les petites et moyennes entre-
entre- lisation convergent
prises (PME).
prises (PME).Environ
Environ20002000 avec nos voisins
allemands, force est de
d’entre elleselles
d’entre devraient
devraientêtre être constater que la
accompagnées
accompagnées dansdans
leur leur
transi-
transi- traduction en acte est
tion tion
par l’Etat, dansdans
par l’Etat, le cadre du du
le cadre plus lente puisque les
feuilles de route
projet Industrie
projet du futur.
Industrie «Mais
du futur. «Mais tardent à se mettre en
nousnousdépasserons
dépasseronsce chiffre»,
ce chiffre», place de façon opéra-
affirme
affirmeChristophe
ChristopheSirugue,
Sirugue, tionelle.

confiant.
confiant.
‘’
Entretien avec Stéphane Deleau,
Directeur Général Valorex

‘’
L’usine du futur est plus qu’une expression, c’est une
conception que nous avons déjà commencé à matériali-
ser. Pour moi, l’usine du futur est prioritairement
connectée avec une multitude d’acteurs et donc elle est
intelligente vis-à-vis du métier.
Il faut cependant tenir compte des réalités et cela prend
du temps pour amener toute une profession, toute une
filière à parler un même langage et être en capacité de
se connecter selon les mêmes protocoles. Dans tous les
cas, l’usine va être amenée à communiquer de façon
accrue vers et depuis son entreprise et ses équipes, mais
également avec les donneurs d’ordre, les fournisseurs et
bien entendu avec les clients.

Il reste une forte marge de manoeuvre pour amener


l’usine à parler davantage à l’aide de capteurs notam-
ment sur la qualité, sur la mesure des cuissons, sur le
séchage... Nous travaillons à emmener nos usines vers
plus d’indicateurs de pilotage mais globalement aussi
de connaissance du process.

A très court terme l’usine se pilotera seule, elle rendra


des comptes de façon autonome, et les outils se cale-
ront et se régleront automatiquement selon les process
amonts et avals. ‘’
Tout cela repose sur des capteurs et sur de l’intelligence
humaine et logicielle. © crédit photo Jean-Sébastien Evrard
FOCUS Les technologies de l’industrie du futur

Héritées de la recherche médicale ou militaire, les chaînes de production. Les nouvelles technologies
technologies les plus pointues ont d’abord été ajoutent à la logique de robotique initiale des
mises en oeuvre par l’industrie lourde dont fonctions d’assistance aux opérateurs tout en
l’industrie automobile qui a, depuis les années assurant une communication des datas.
1950, cherché à développer l’automatisation des

Réalité virtuelle Exosquelettes & robotisation

Un casque 3D permet à l’opérateur de visualiser exactement Si l’industrie lourde et notamment automobile a, depuis
l’emplacement de la pièce qu’il ajuste sur une ligne de longtemps, intégré les logiques de robotisation, les robots (ou
montage. La réalité virtuelle (VR) s’applique dès les phases de cobots) se répandent sur l’ensemble des secteurs, augmentant
conception et d’ingéniérie, en parallèle des impressions 3D, et la fiabilité et le contrôle qualité. Issus de la recherche
vont désormais s’étendre à des domaines tels que la formation médicale, les exosquelettes permettent, en supplantant les
et constituer, pour les consommateurs, une nouvelle façon efforts de l’opérateur, de réduire la pénibilité dans la manipu-
d’appréhender la réalité du produit et sa personnalisation. lation de charges lourdes.

IA et Big data Pilotage à distance

La collecte et le traitement des données reste le grand L’outil industriel, grâce à un parc machine de plus en plus
chantier de l’industrie du futur. Les données collectées sur le digitalisé, se peuple de capteurs qui génèrent des données
terrain industriel permettent la maintenance prédictive sur les permettant au manager de pouvoir piloter, de son appareil
machines, la gestion de l’ensemble de la chaîne de production, mobile, les tableaux de bord relatifs à sa production. États de
la communication des machines entre elles ainsi qu’une la production, consommation énergétique, maintenance
analyse plus pointue de l’ensemble du process industriel. Au machine, intrants, extrants, les données sont compilables à
sommet du traitement des datas (en cloud) dont la sécurisa- l’infini pour un véritable contrôle à distance, 24h/24 de l’outil
tion reste une gageure, l’outil industriel apprend de ses de production.
données et permet, aidé d’algorythmes de plus en plus perfor-
mants, de développer une véritable intelligence artificielle.
L’usine du futur,
moteur du développement :
3 success stories dans l’ouest
Construire l’usine du futur, Auparavant produites sur un site production, il était donc impor-
c’est d’abord investir dans une de Landivy (53) qui n’était plus tant de nous doter d’un outil
nouvelle logique industrielle, adapté aux nouvelles normes de spécifique et performant. Dans
véritable soutien du dévelop- production, les poudres vont le même temps, nous dévelop-
pement économique des entre- désormais faire l’objet d’une pons notre ERP qui reste notre
prises qui configurent leur traçabilité accrue sur un site qui priorité pour 2017; ce nouveau
outil pour conquérir de nou- permet également une plus site, ainsi que l’ensemble de
veaux marchés. grande capacité de stockage. notre production, sera donc
mieux centralisé, contrôlé pour
« La construction de notre nou- ‘’En 2017, l’ERP une qualité mieux maîtrisée »,
reste notre priorité
veau site de production à
‘’ ajoute Dominique Renault.
Saint-Sauveur, près de Fougères,
«La nouvelle usine et ses capaci-
s’inscrit dans notre vision à 10
tés de production vont véritable-
ans. Cet investissement va nous
ment nous permettre de mieux
permettre de doubler notre capa-
nous positionner sur le segment
cité de production (de 2.500 à
des boissons gourmandes sur les
5.000 Tonnes), ce qui va nous
marchés asiatiques et améri-
permettre de suivre les évolu-
cains, des marchés sur lesquels
tions de nos marchés et renforcer
nous nous développons très
nos positions à l’export. »
fortement et qui nous
explique Dominique Renault,
demandent une plus grande
directeur général MONBANA, qui
rigueur dans le suivi de notre
vient de mettre en service cette
nouvelle usine, investissement
de 8 millions d’euros.
En effet, l’industriel du chocolat
implanté à Ernée (53) et
Saint-Sauveur des Landes (35)
dédie désormais ce nouveau site
exclusivement à la production
des poudres cacaotées qui
constituent le fer de lance de
son développement sur les mar-
chés internationaux des CHR
(cafés, hôtels, restaurants).
Chez Bridor (Groupe LE DUFF), millions d’euros dédiés au seul
l’heure est également au déve- site de stockage de Servon sur
loppement sur les marchés Vilaine (35), une plate-forme
africains ou américains avec logistique qui sera livrée en
‘’
une présence dans plus de 90
pays dans le monde.
2018 et sera capable de gérer
34.000 palettes, soit l’équiva-
lent de 1.200 poids lourds.

Un entrepôt d’une Au programme de ce nouvel


outil : automatisation,
taille unique en athmosphère protégée et digi-
France, un espace de talisation.
stockage capable de L’automatisation sera au
faire face à nos be- rendez-vous puisque la manipu-
soins dans les pro-
chaines années.
‘’ lation des palettes se fera par
robots. L’industriel annonce
également une athmosphère
stérile protégée dans laquelle le
Là encore, l’outil industriel se personnel devra s’équiper de
met au service du développe- scaphandres. Enfin, l’ensemble
ment et c’est pour le groupe du process sera piloté par infor-
l’occasion de développer ses matique et connectée à un puis-
capacités de production d’opti- sant logiciel de gestion, un
miser la traçabilité et la qualité investissement technologique
industrielle tout en développant qui s’accompagne d’un effort de
sa force de frappe logistique. digitalisation des enseignes (5
Le groupe annonce un investis- millions d’euros) et du lance-
sement de 400 millions d’euros ment d’une place de marché
sur 5 ans avec près de 150 métier (www.gourming.com).
Le groupe Guyader Gastrono- Le groupe accompagne les permettra une centralisation des
mie, dont le siège social est tendances de consommation par données entre l’ensemble des
basé à Landrévarzec (Finis- une innovation qui développe sites de production ainsi que la
tère), réalise un chiffre d'af- notamment des cakes sans maîtrise de l’ensemble des
faires annuel de 78 millions gluten. La nouvelle gamme 100 process.
d'euros. Il emploie 420 sala- % végétale de Guyader (cake Pour l’industriel, la logique de
riés répartis entre cinq usines salé végétal, bread cake, petits construction du nouveau site
complétées par un entrepôt de plats, porridge, desserts…) vien- suit sa logique de développe-
logistique. Outres les cakes et dra donc naturellement prendre ment et s’intègre en verticalité :
les produits traiteurs, il sa place sur les nouvelles lignes un marché, une usine, un
fabrique de la charcuterie de production. process, une famille de produits.
cuite, des rillettes et terrines Au global, le nouvel outil Ainsi, l’usine se voit dotée d’un
de poisson, du saumon fumé, permettra au groupe de tripler sa principe de surgélation qui subs-
des poissons sauvages fumés. production actuelle de 1.000 titue aux liquides frigorigènes
tonnes annuelles. Là encore, le polluants des systèmes alterna-
Cette année sera inaugurée une système d’information intégré tifs «propres».
nouvelle infrastructure de 4.000
m2 à Kervignac (56) qui accom-
pagne le développement de
Guyader sur ses marchés à
travers la diversification de son
offre. En effet, la nouvelle usine,
qui représente un investissement
de 5 millions d’euros, permettra
la production des cakes salés
traditionnels, auxquels viendront
s’ajouter tous les produits appa-
rentés (tartes, gâteaux et bûches
salés, gratins…).
L’usine du futur,
une usine technologique

Les dirigeants français ont bien La maîtrise concrète de ces probléma-


conscience que l’industrie du futur ne se tiques passe aujourd’hui par un certain
résume pas à une technologie, au Big nombre de techniques et technologies
data ou à l’internet des objets. La flexibi- qui permettent l’évolution des outils
lité est leur première attente, devant la industriels dans un contexte où tout est
mise en œuvre d’outils de gestion des plus rapide et flexible.
données et de nouvelles technologies de Quelles sont les techniques réellement
production. La maîtrise sans faille de la mises en oeuvre sur le terrain ?
qualité, la traçabilité des produits et des
matières premières sont, pour les indus- Quelques exemples de ce qui fait de
triels de l’agro-alimentaire, des enjeux l’usine du futur une réalité d’aujourd’hui.
cruciaux.
Un coup d’oeil du côté des Ici, place à la co-conception et à Nous avons développé en parte-
constructeurs des machines et l’innovation avec les industriels nariat avec nos clients, les fabri-
de lignes industrielles permet pour la conception et la mise en cants de matières plastique et
d’avoir un aperçu des dernières place des lignes de production . carton, des solutions packaging
évolutions techniques sur le qui n’existaient pas ou n’étaient
marché : machines connectées, « Nous travaillons avec les pas satisfaisantes en termes de
machines intelligentes, industriels sur leurs probléma- process industriel ou de délais
co-conception d’interfaces tiques de process du produit nu de stockage ou de mise en œuvre
utilisateurs et dispositifs ou d’emballage. Notre métier, », explique Eric Le Normand,
sociaux d’évolution technolo- c’est aujourd’hui le développe- directeur technique et respon-
gique. Entretien avec GUELT, ment d’innovations avec l’indus- sable R&D emballage.
concepteur et constructeur de triel, comme, par exemple, le
lignes industrielles pour développement de l’emballage Chez Guelt, on suit l’évolution
l’agro-alimentaire, basé à triangle des sandwiches pour des marchés et l’entreprise
Quimperlé. SODEBO ou la boîte « pop » pour s’adapte à des contraintes indus-
les hamburgers CHARAL. trielles en pleine mutation.
D’une usine qui fonctionnait il y
a encore 10 ans avec son propre
système de gestion de com-
mande, on passe aujourd’hui à
une usine plus connectée, plus
automatisée, qui s’adapte à une
demande des distributeurs de
plus en plus flexible et
exigeante, dictée par une guerre
des prix qui exige de l’industriel
une plus grande réactivité.

Dans ce contexte, l’industriel,


pour préserver ses marges,
recherche une performance
accrue de son système de
production et doit travailler sur
sa souplesse d’action, son stoc-
kage et l’automatisation de sa
production. Les nouvelles
machines des lignes du produc-
tion intègrent donc ces deux
données fondamentales : adap-
tation et connection.
Une nécessité
La logique industrielle d’aujourd’hui de-
aujourd’hui: mande plus de souplesse, plus de réactivi-
concevoir té aux demandes des clients ainsi qu’aux
des lignes flux logistiques qui sont désormains inté-
de production grés dans les logiques industrielles. Les
quantités de commandes sont plus ré-
plus polyvalentes duites, arrivent plus vite.

De la même façon, les lignes de


production « à changement d’ou-
tillage automatique » sont main-
tenant plus polyvalentes et
permettent de traiter plusieurs
productions en changeant seule-
ment quelques éléments. Sur des
problématiques d’emballage
notamment, la machine va
détecter grâce à ses caméras
intégrées la taille de barquette à
emballer, son poids, le produit
contenu et va automatiquement Système de vidéo-surveillance et contrôle des produits
adapter son mode d’emballage,
son gabarit au produit qu’il
détecte.

Un process qui permet aux


industriels d’avoir, en marge des
lignes mono-produit, des lignes
de production plus souples qui
vont pouvoir s’adapter à des
demandes de dernière minute ou
leur permettre d’assumer la
production et l’emballage de
plusieurs types de produits sur la Système de changement d’outillage automatique
même chaîne.
Une machine auto-apprenante,
FOCUS
qui m’envoie un e-mail le matin

Exemple de développement produit en sortie. Pour l’opéra- sa cadence. Elle saura, pour les
avec les collectivités : la ligne teur, le pilotage s’effectue sur prochaines séries de même type,
de conditionnement connec- écran grâce à une interface colo- qu’elle devra passer en mode
tée. A la base du besoin, des rée, tactile, simple, qui permet ralenti.
opérateurs non qualifiés qui de vérifier l’ensemble des fonc- Et ce n’est qu’une des nouvelles
ont besoin d’être accompagnés tions réalisées par la machine. fonctions qui se met en place sur
sur la ligne et le besoin d’une En back office, la machine les nouvelles générations de
maîtrise de la qualité et d’un connectée à l’ERP central reçoit machines ; bien entendu, la
suivi des opérations. les instructions remonte les don- machine repère ses propres
nées de production selon la faiblesses grâce à des systèmes
Les recettes arrivent et son nomenclature définie. de détection intégrés et enverra
conditionnées sur cette ligne. La un email à son opérateur qui
machine, connectée à l’ERP de la Mieux, la machine d’aujourd’hui détaillera la pièce en baisse de
collectivité, reçoit les instruc- est intelligente et « auto-ap- performance et la manipulation
tions quant au nombre de plats à prend » des événements . De la suggérée pour retrouver la
conditionner, le poids, etc. La sauce dans une recette nécessite performance optimale.
machine emballe, pèse, vérifie et une cadence ralentie ?
estampille en code barre chaque La machine le détecte et ralentit
QUELLES SONT LES PRINCIPALES TECHNOLOGIES
OBSERVÉES SUR LE TERRAIN ?
Le secteur agro-alimentaire, à la différence de l’industrie lourde,
manipule de la matière vivante et nécessite toujours un facteur
humain fort. Si la transition numérique des entreprises est en
cours (la plupart des entreprises visitées sont équipées ou en voie
d’équipement d’un ERP), les techniques futuristes ne sont pas
toujours parvenues jusqu’à ce marché et l’automatisation reste
MAINTENANCE encore débutante. Les dispositifs de réalité augmentée sont très
PRÉDICTIVE peu présents puisque non cruciaux (on les réservera à l’assem-
La machine, connectée au blage complexe de pièces mécaniques), la robotisation est, par
système d’exploitation, détecte contre, en voie d’installation sur un secteur qui manipule en bout
elle-même la baisse de perfor- de chaîne des charges lourdes . Des opérations à faible valeur ajou-
mance de ses composants et tée (emballage, sur-emballage, palettisation) sur lesquelles le
prévient l’opérateur. robot s’avère un précieux allié.

GMAO
(Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur)
Hygiène, sécurité, traçabilité, contraintes réglementaires:
les contraintes du secteur conduisent à une centralisation
des données via les ERP. Les machines, quant à elles, sont
pilotées en lien avec le système central en GMAO qui
permet une meilleure prévention des pannes en évitant
les arrêts machines tout en garantissant la qualité de la
production.

SYSTÈMES DE SURVEILLANCE
DE PRODUCTION
À DISTANCE

ROBOTS - COBOTS
En fin de chaîne, les robots ou cobots (robot en
Les systèmes de surveillance à distance de production
collaboration avec un opérateur humain) sont
permettent à l’utilisateur manager de site de pouvoir
aujourd’hui de plus en plus présents sur le secteur.
Ci-dessus ilôt de palettisation chez Groupe Michel (Saint-germain consulter ses tableaux de bord à distance, sur ordina-
en Coglès) teur, smartphone ou tablette.
Alia board
Alia Board OET
OET
L’usine du futur,
une usine responsable

L’émergence et la mise en place des solu- l’ humain dans le cadre d’une automati-
tions technologiques, l’installation de sation accrue , on peut légitimement se
nouveaux systèmes de traitement des poser la question de l’énergie dans le
données ne sont aujourd’hui plus disso- cadre de la mise en place de systèmes de
ciables des critères d’une entreprise traitement de données plus puissants.
«responsable» . Derrière ce terme sont La responsabilité intègre l’industrie dans
englobés l’ensemble des enjeux écolo- un écosystème local, dans le cadre d’une
giques , sociaux et sociétaux sur lesquels évolution globale du travail et des pro-
les entreprises, et particulièrement les cess, à la recherche d’une meilleure effi-
industriels sont attendus, scrutés, audi- cacité dans la flexibilité.
tés.
On peut légitimement se poser la ques- Quelle est la place de la responsabilité
tion de l’évolution des fonctions de dans l’évolution de ces process ?
Malgré l’automatisation, l’humain reste essentiel.
Mais le métier évolue et la brouette et la pelle
sont remisée au profit du clavier d’ordinateur
et de la tablette.
Stéphane Deleau, Directeur général Valorex

© crédit photo Jean-Sébastien Evrard

Le degré d’autonomie du collaborateur


augmente, il n’est pas servile de la
machine, il doit anticiper la machine
pour lui permettre de bien fonctionner,
le collaborateur doit devancer la chaine
de production pour faire en sorte d’ap-
porter les moyens nécessaires au bon
déroulement des opérations et donc
anticiper en ayant une vue globale du
cautionnement pour mieux gérer ce
dont l’automate va avoir besoin.

Globalement nos métiers sont moins


physiques et plus intellectuels. Parce
que nous sommes en innovation perma-
nente, nos opérateurs sont déjà très
polyvalents. On parle de nouveaux
intervenants industriels pour désigner
les « anticipateurs », c’est-à-dire globa-
lement des personnes qui innovent les
process et qui exploitent les données.
Aujourd’hui nous exploitons à peine
plus de 10% des données produites,
notre souhait est d’exploiter intelligem-
ment 90% des datas disponibles. la
mission est la collecte de data pour
optimiser le réglage des process. Nos
objectifs sont de mieux maitriser le
process, avec un niveau de granularité
très fin pour réduire les gâchis, suppri-
mer les erreurs.
FORMATION : Conduite des lignes de production par informa-
l’enjeu majeur pour tique, suppression des OF papier, nouveaux
rythmes de travail, arrivée d’une nouvelle ligne
assurer la migration totalement automatisée, arrivée d’un robot dans
de l’outil industriel l’usine: autant de sources d’incertitude, d’inquié-
et de l’organisation tude pour les salariés. Si l’usine du futur évolue
technologiquement, elle conduit également à une
du travail. nouvelle vision pour ses opérateurs, une vision qui
doit être transmise et intégrée via la formation.

La modernisation de l’outil de tive, peuvent être plus facilement


production est un acte de mana- acceptées.
gement, un signal fort donné à « Si un opérateur décide qu’une
l’interne qui s’accompagne d’une nouvelle machine, même plus
refondation de l’organisation du performante, ne marchera pas, elle
travail. L’arrivée d’une machine ne marche pas ! » nous explique
dans une usine : un accompagne- Gwen Vaël Peres, directeur com-
ment nécessaire des opérateurs mercial de Guelt, « au contraire,
qui participent à la création des nous accompagnons de plus en
interfaces. plus nos clients dans la communi-
cation autour de l’arrivée d’une
Les questions et les craintes sont nouvelle machine. Nous recevons
nombreuses de la part des salariés les salariés de nos clients dans nos
quand l’arrivée d’une nouvelle ligne ateliers, ils visitent le site, voient
de production est annoncée. Les comment la nouvelle ligne se
habitudes sont bousculées, on conçoit et rencontrent nos
quitte une ligne dont on avait la équipes. Ils participent également
maîtrise, on craint qu’une automa- à la construction de leur interface
tisation ne menace l’emploi. L’évo- utilisateur, ce qui leur permet une
lution d’un outil industriel est un appropriation plus forte. Il arrive
acte de management, sa prépara- bien souvent que, dans ce genre de
tion , son annonce, sa mise en démarche, lorsque notre technicien
place, si elles sont intégrées dans la arrive pour lancer la nouvelle
communication d’un projet de déve- machine, les opérateurs aient déjà
loppement global de l’entreprise et pris la main avant lui et lancé la
communiquées, mises en perspec- ligne ! »
GESTION
ÉNERGÉTIQUE:
une maîtrise économique autant qu’écologique, qui peut éga-
lement devenir un indicateur de maintenance performant.

Groupe MICHEL
FOCUS Des solutions de maîtrise des énergies

Le Groupe Michel, spécialisé dans l'alimentation


animale, achève un programme de 15 millions
d'euros d'investissements pour optimiser l'auto-
matisation de ses trois usines situées en
Ille-et-Vilaine. Ils mettent également en place
un certain nombre de mesures destinées à la
maîtrise des énergies et le traitement des
extrants.

«Nous sommes en phase de test sur un logiciel qui,


à l’aide de capteurs disposés sur l’ensemble des
transformateurs du parc machine, nous donne en
temps réel une vision de notre consommation élec-
trique. Au delà de la maîtrise de la consommation, «En parallèle, nous avons mis en place un système
le KW/h est devenu pour nous un véritable indica- de mesure de la conduite sur notre flotte de camion
teur» nous précise Virginie Ferragu, responsable du qui analyse la consommation ainsi que toutes les
site de Saint-Germain en Coglès. composantes de la conduite. Chaque véhicule,
«Lorsque nous constatons une sur-consommation chaque chauffeur se voit attribuer une notation sur
sur une machine, nous avons immédiatement un tous les items de la conduite (freinage, vitesse
indicateur de maintenance prédictive qui nous moyenne..etc), ce qui nous permet de mieux les
permet d’intervenir avant que la panne ne sensibiliser et les former.»
survienne.»
L’inscription de notre usine dans le paysage et le
tissu local est primordial. Nous allons recevoir des
étudiants qui vont plancher sur un projet architectu-
ral de l’usine du futur pour l’inscrire encore plus dans
le paysage. D’ores et déjà, nous traitons l’ensemble
des eaux usées de l’usine grâce à des bassins végéta-
lisés.
L’usine du futur,
une usine connectée,
ouverte sur le monde

L’usine du futur, par le biais des sys- maintenant plus immédiats et plus
tèmes d’information, devient de plus en rapides.
plus agile, flexible, ouverte et communi- A l’extrême de ce décloisonnement,
cante. Les ordres de fabrication arriven t l’usine peut aussi devenir un véritable
en flux tendu et on fabrique de plus en outil d’image totalement intégré au
plus du matin pour le soir, en intégrant service des clients, des partenaires et du
les données logistiques. Elle est égale- grand public.
ment plus ouverte sur le reste des fonc-
tions de l’entreprise et les échanges sont
Retour chez MONBANA et son nos clients sur des critères de fonction de leur goût, des carac-
nouveau site de production à bien-être au travail.» téristiques techniques précises
Saint-Sauveur des Landes Chez MONBANA, très orienté de leur cahier des charges pour
(35). sur les marchés du CHR (cafés, aboutir un produit personnalisé.
hôtels, restaurants), le
«Le projet de cette nouvelle showroom sera un outil com- Une fois la recette et le produit
usine ne s’arrête pas à la mise en mercial puissant puisque les élaborés, le client pourra, grâce
place d’un nouvel outil de clients pourront y être reçus au parc de machines présent sur
production qui corresponde (de façon ponctuelle ou en le site, tester en direct les diffé-
mieux à nos besoins, nous inté- «mode séminaire») afin de rentes formules de produit réali-
grons à partir de cette année des pouvoir, en collaboration avec sées au labo : une expérience
structures périphériques à l’usine la R&D, co-construire leur unique qui permet à l’entreprise
avec une salle de repos pour les propre produit. d’avoir une véritable valeur ajou-
salariés, une salle de formation Les clients pourront ainsi com- tée dans sa relation client.
et surtout un showroom qui sera poser leur propre formule en
en proximité d’une R&D relocali-
sée sur le site», nous livre Domi-
nique renault, directeur général
MONBANA.

«Aujourd’hui, il est très impor-


tant pour nous d’avoir un site
qui permette à nos salariés de
pouvoir être formés facilement
et d’avoir un équipement qui
participe à leur bien-être. Nous
sommes audités par certains de

Dominique Renault,
Directeur général MONBANA
l’usine du futur sera plus
ouverte. En premier lieu, les
flux d’information automatisés
permettent à l’usine d’être au
coeur des différentes fonc-
tions, du marketing à la logis-
tique, en passant par la qualité
et le commercial.
A terme, les objets connectés
issus de la production permet-
tront également d’avoir un lien
plus important avec les
consommateur finaux, une
logique qui s’amorce déjà avec
le grand boom du tourisme
industriel.

Pour l’industriel, les visites


d’usine peuvent avoir plusieurs
objectifs: pour l’interne, les
visites apportent un fort senti-
ment d’ouverture pour les sala-
riés, un sentiment également
valorisateur du travail.

Pour les clients et consomma-


teurs, la visite du site industriel
permet, hormis le fait de mieux
connaître un patrimoine indus-
triel et un pourvoyeur d’emploi
locaux, d’aller à la découverte de
savoir-faire particuliers. les Chez Fleury Michon, l’usine de Chantonnay (85) accueille tous les
marques ne s’y trompent pas ans les visiteurs qui se pressent à la découverte des secrets de
puisqu’elles utilisent aujourd’hui fabrication du surimi ou des plats préparés. La marque peut ainsi
cet outil pour communiquer en afficher clairement la traçabilité de ses produits et légitimer
toute transparence sur les auprès du grand public son image de transparence totale. Juste
produits et leur fabrication. après le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes et alors
que le marché du surimi était en baisse de 5%, cette opération de
Un exemple avec Fleury Michon transparence a valu au groupe des ventes en hausse de 12% en
qui tente de démystifier la fabri- 2014 et de 9% en 2015. "Les pires fantasmes circulent" sur
cation, longtemps controversée, l'agro-alimentaire, explique le directeur marketing de Fleury
du fameux bâtonnet de surimi. Michon, David Gabous, et « si on ne fait pas visiter nos usines, il
n'y a aucune raison que cette image change ».
Sources et bibliographie
Enquête «croire à l’industrie du futur et au futur de l’industrie»
EY/OPINION WAY octobre 2016
CEA
http://www.cea.fr/comprendre/Pages/nouvelles-technologies/essentiel-sur-usine-du-futur.aspx
L’usine nouvelle du 24/11/2016
http://www.usinenouvelle.com/article/etude-les-industriels-francais-s-interessent-
a-l-usine-du-futur-mais-tardent-a-passer-a-l-action.N467763
Libération / Natacha Zimmermann — 30 septembre 2016
http://www.liberation.fr/futurs/2016/09/30/a-saclay-on-invente-l-usine-du-futur_1514837
VINCI Energies
http://www.vinci-energies.com/cest-deja-demain/pour-une-industrie-intelligente
/lusine-du-futur-sera-autonome/
LE MONDE
http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/09/28
/bienvenue-dans-l-usine-du-futur_5004540_3234.html
L’usine nouvelle
http://www.usinenouvelle.com/article/c-est-parti-pour-l-usine-du-futur-de-figeac-aero.N450147
Boston consulting group
http://www.bcg.fr/documents/file214521.pdf
Groupe Le Duff - espace presse - 07/10/2016
Groupe Guyader Gastronomie - espace presse - 27/10/2016

Entretiens et contributeurs: Crédits photo


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Jean-Marc Le Coq - Jean-Sébastien Evrard (Valorex)
- GUELT - MONBANA
Eric Lenormand, Gwen Vaël Peres - Groupe le Duff
- BDI France - Groupe Guyader
Yann Dieulangard - OET
- VALOREX - LE COQ
Stéphane Deleau - Fleury Michon
- MONBANA
Dominique Renault
- GROUPE MICHEL
Virginie Ferragu
- OET
Lionel Monnier
- ISATECH Livre blanc «L’usine du futur, une réalité d’aujourd’hui»
Simon Le Bayon Publication Entreprise365 - avril 2017

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