Analyse3 td1
Analyse3 td1
Analyse3 td1
Exer. 1.1 Déterminer si les intégrales impropres suivantes convergent ou pas, et calculer la
valeur dans le cas de convergence :
Z ∞ Z ∞ Z +∞
(a) sint dt (b) e−x dx (c) e−|x| dx
0 0 −∞
dx
Z ∞
(d) (discuter en fonction de α ∈ R)
1 xα
Z 1
dx
(e) (discuter en fonction de α ∈ R)
0 xα
Z 1 Z +∞
ln x
Z ∞
(f) e−t cost dt (g) ln x dx (h) dx
0 0 1 x2
sin 2 x
Z 1
dx
Z ∞
Exer. 1.2 Étudier les intégrales impropres et dx.
0 1 − x2 1 x2
Exer. 1.3 Déterminer si les intégrales impropres suivantes sont absolument convergentes :
ex
Z 1 Z 1
ln(t)
Z ∞
(a) t lnt dt (b) 2
dx (c) dt
0 0 1+x 0 t 1/2
Z 1 Z ∞ −x
2 1 e
Z ∞
−x 10
(d) e 3 + 2 cos x dx (e) cos dt (f) √ dx
0 0 t 0 x
x
Exer. 1.4 On définit une fonction x 7→ f (x) par la règle f (x) = .
x 2 + 8x + 20
(a) Pourquoi la fonction f est-elle définie et continue partout sur R ?
Z ∞
(b) Prouver que l’intégrale impropre f (x) dx diverge vers +∞.
1
x dx
Z ∞
(c) Prouver que l’intégrale impropre 2
converge.
1 (x 2 + 8x + 20)
1
Exer. 1.6 Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue.
(a) On suppose que f admet une limite ` en +∞.
R∞
• Montrer que si l’intégrale 0 f (t) dt converge alors ` = 0.
R∞
• La condition ` = 0 suffit-elle à garantir la convergence de l’intégrale 0 f (t) dt ?
(b) Donner un exemple de fonction continue f : [0, +∞[→ R à valeurs positives et non bornée
(et donc telle que f ne tend pas vers 0 en +∞) telle que l’intégrale 0∞ f (t) dt converge.
R
(b) On suppose α = 1.
Z x
1
• Soit x > e. Calculer dt.
e t(lnt)β
• Déterminer pour quels β ∈ R l’intégrale étudiée converge.
Exer. 1.9 Donner une condition nécessaire et suffisante sur a ∈ R pour la convergence de
Z +∞
t − sint
l’intégrale impropre dt.
0 ta
2
Exer. 1.10 Déterminer la nature des intégrales suivantes :
Z +∞
arctan(x)
Z +∞ √ Z +∞ √
− t
(a) dx (b) e dt (c) e− ln(t) dt
1 x ln(2 + x2 ) 0 1
Z +∞ √
x sin 1/x2
Z 1
cosh x − cos x
(d) dx (e) dx
0 x5/2 0 ln(1 + x)
Exer. 1.11 Discuter, selon les valeurs du paramètre α ∈ R, la convergence des intégrales généralisées
suivantes :
Z +∞
t lnt
1. dt
0 ( 1 + t 2 )α
Z +∞
2. xα ln(x + eα x ) dx
0
Z +∞ p p
3
3. x4 + x2 + 1 − x 3
x + αx dx où α ∈ [−4, +∞[ .
2
Z ∞
Exer. 1.12 Étudier la convergence de l’intégrale ln(tht) dt .
0
Exer. 1.13 Déterminer si les fonctions suivantes sont intégrables sur les intervalles donnés :
√ sin3 (3x)
(a) x 7−→ x − 1 + x2 sur [0, +∞[ (b) x 7−→ sur ]0, π/2[
sin2 (2x)
sin(y)
Z ∞
Exer. 1.14 (a) Montrer que l’intégrale impropre suivante converge : dy.
0 y
(b) On montre maintenant que l’intégrale n’est que semi-convergente.
sin(y)
Z ∞
(c) On va maintenant calculer la valeur de dy.
0 y
1 1
1. Montrer que la fonction f (y) = y − sin(y) est prolongeable en une fonction C1 sur ]−π, π[
R π/2
et en déduire que 0 f (y) sin(ny) dy tend vers 0 lorsque n → +∞.
R π/2 sin(ny)
2. Pour tout entier n ≥ 0, on pose Jn = 0 sin(y) dy. Trouver une relation entre Jn et Jn−2
et en déduire la valeur de Jn .
sin(y)
Z ∞
3. Déterminer la valeur de dy.
0 y
Z +∞
Exer. 1.15 Prouver que l’intégrale de Fresnel sin(x2 ) dx est semi-convergente.
0
3
Exer. 1.16 Montrer que l’intégrale généralisée
ln(t)dt
Z ∞
0 1 + t2
converge. Grâce à un changement de variables simple, montrer qu’elle est nulle. En déduire
que, pour tout a > 0,
ln(t)dt π ln(a)
Z ∞
2 2
= .
0 a +t 2a
R π/2 R π/2
Exer. 1.17 (a) Montrer que les intégrales impropres I = 0 ln(sin(t))dt et J = 0 ln(cos(t))dt
convergent et sont égales.
(b) Montrer que 2I = − π ln 2
2 + I et en déduire la valeur de I. On pourra commencer par écrire
2I = I + J puis utiliser l’identité sin(2x) = 2 sin(x) cos(x).
(c) En déduire la valeur de I = J.
R 1 ln(t)
Exer. 1.18 (a) Montrer que l’intégrale impropre I = 0 t−1 dt est absolument convergente.
(b) Montrer qu’il existe une suite de réels (εn )n≥0 tendant vers 0 telle que, pour tout entier n ≥ 0,
n Z 1
I=−∑ t k ln(t)dt + εn .
k=0 0
Exer. 1.19 Soient f , g :]a, b[→ R continues telles que les intégrales ab f (t)2 dt et
Rb
g(t)2 dt
R
a
soient convergentes. Montrer que ab f (t)g(t)dt est absolument convergente et que
R
s s
Z b Z b Z b
| f (t)g(t)|dt ≤ f (t)2 dt g(t)2 dt.
a a a
Séries numériques
Exer. 1.20 Étudier les séries suivantes (déterminer la nature, donner la somme si possible) :
1 n
1 n −n
(a) ∑ (b) ∑ ln (c) ∑ e (d) ∑ 1 +
n≥0 n + 100 n≥1 n+1 n≥0 n≥1 n
Exer. 1.21 Une balle de caoutchouc tombe d’une hauteur initiale de 10m. Chaque fois qu’elle
frappe le sol, elle rebondit de 2/3 de sa hauteur précédente. Quelle est la distance totale parcou-
rue par la balle avant qu’elle devienne stationnaire ?
4
Exer. 1.22 (1) Énoncer les règles de comparaison et de comparaison à la limite portant sur la
convergence/divergence des séries.
(2) Étudier chacune des séries suivantes, en utilisant ces règles :
3 1 1
(a) ∑ (b) ∑ (c) ∑
n≥1 5n + 2 n≥1 (n3 + 10)1/4 n≥1 nn
Exer. 1.23 (1) Énoncer les règles de Cauchy, de D’Alembert, et de comparaison intégrale.
(2) Donner la nature de chacune des séries suivantes, en utilisant une de ces trois règles :
n2 1 1
(a) ∑ (b) ∑ (c) ∑
n≥0 en n≥2 n ln n n≥2 n(ln n)2
1 n! n3
(d) ∑ (e) ∑ (f) ∑
n≥2 (ln n)n n≥0 (2n)! n≥1 (ln 2)n
Exer. 1.24 (1) Énoncer la règle de Riemann sur la convergence/divergence des séries.
(2) Étudier chacune des séries suivantes, en utilisant cette règle :
1 ln n 1
(a) ∑ √ (b) ∑ (c) ∑
n≥1 n3 + 3 n≥1 n2 + 1 n≥2 (ln n) 10
Exer. 1.25 Prouver que les séries suivantes convergent, et trouver leur somme :
2n n 1
(a) ∑ (b) ∑ (c) ∑
n≥0 n! n≥1 (n + 1)! n≥1 n(n + 4)
1
Exer. 1.26 Les séries de Bertrand ont leur terme général de la forme un = ,
nα (ln n)β
où α et β sont des paramètres réels.
(a) Prouver qu’elles convergent si α > 1 (pour tout β ) et divergent si α < 1 (pour tout β ).
(b) Lorsque α = 1, montrer qu’elles convergent pour β > 1 et divergent pour β ≤ 1.
Exer. 1.27 On peut montrer que la règle de Cauchy est plus générale que la règle de D’Alembert
(c-à-d, que la première permet en principe de traiter tous les cas où la seconde est concluante).
On donne ici un exemple qui montre que la différence est stricte : un cas où la règle de Cauchy
permet de conclure, mais pas la règle de D’Alembert. On fixe a > 0, b > 0 et on pose
(
ap bp si n = 2p est pair
un =
a p+1 b p si n = 2p + 1 est impair
(a) Montrer que un+1 /un n’admet pas de limite quand a 6= b, et que par conséquent la règle de
D’Alembert ne s’applique pas.
√ √
(b) Montrer que n un → ab , et en déduire par la règle de Cauchy que la série converge si
ab < 1 et diverge si ab > 1.
(c) Déterminer la nature de la série dans le cas ab = 1.
5
Exer. 1.28 On rappele que deux séries ∑ un et ∑ vn sont dites équivalentes à l’infini (et on
écrit un ∼ vn ) lorsque lim un /vn = 1. C’est une proposition du cours que deux séries positives
équivalentes ont la même nature. Employer ce résultat (éventuellement à l’aide d’un DL afin de
trouver l’équivalence) pour étudier les séries dont le terme général un est donné par :
p
n(n − 1) √ 1 1 π
(a) √ (b) e 2n−1 −1 (c) sin √
n3 − 2 n + 3 ln n n 2n
Exer. 1.29 Déterminer la nature de chacune des séries suivantes :
√3
arctan n n2 n4 + 1
(a) ∑ (b) ∑ (c) ∑ √
n≥1 n2 + 1 n≥1 en n≥2 n n−1
n + 3 n ln n
1 1
(g) ∑ (h) ∑ √ (i) ∑ 1 − cos
n≥1 2n + 1 n≥1 n + (−1)n n n≥1 n
√ 1 n
1 1
(j) ∑ √ −√ (k) ∑ e− n
(l) ∑ e − 1 +
n≥1 n2 − 1 n2 + 1 n≥1 n≥1 n
1 1 1
Exer. 1.30 (constante d’Euler) Nous montrons que la quantité f (n) = 1 + + + · · · + − ln n
2 3 n
admet une limite finie γ, appelée constante d’Euler.
1 1
(a) On pose un = f (n + 1) − f (n). Montrer par un DL suivant que un ∼ − 2 .
n 2n
(b) En déduire que ∑ un converge, et que, par conséquent, f (n) admet une limite γ quand n tend
vers l’infini. (La valeur précise de γ est 0, 5772 . . . , trouvée en 1781 par vous savez qui.)
Exer. 1.32 Lorsqu’une série est convergente mais non absolument convergente, il peut arriver
que la somme de la série n’est pas stable par un regroupement de ses termes. On illustre ce
(−1)n+1
phénomène par un exemple. On pose un = √ .
n
1 1 1
(a) Montrer que la série ∑ un = 1 − √ 2 + √ 3 − √ 4 + . . . est conditionnellement (et non pas
n≥1
absolument) convergente.
6
Écrivons la somme de la série d’une façon regroupée ainsi :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 + √ − √ + √ + √ − √ + √ + √ − √ . . .+ √ +√ −√ +...
3 2 5 7 4 9 11 6 4p − 3 4p − 1 2p
et en appelant v p (p ≥ 1) le terme général √ 1 + √ 1 − √1 .
4p−3 4p−1 2p
Exer. 1.33 Le produit de Cauchy de deux séries ∑ an et ∑ bn est la série ∑ cn de terme général
n
cn = ∑ ak bn−k .
k=0
(a) Montrer que si les suites (an )n≥0 et (bn )n≥0 sont nulles à partir d’un certain rang alors
! ! !
+∞ +∞ +∞
∑ an ∑ bn = ∑ cn .
n=0 n=0 n=0
(b) Montrer que si les séries ∑ an et ∑ bn sont absolument convergentes alors il en va de même
de ∑ cn et que l’on a dans ce cas
! ! !
+∞ +∞ +∞
∑ an ∑ bn = ∑ cn .
n=0 n=0 n=0
n
(c) Pourquoi la série ∑ (−1)
√
n
est-elle semi-convergente ? Montrer le produit de Cauchy par
n
elle-même de la sÈrie ∑ (−1)
√
n
diverge. On pourra remarquer que k(n − k) ≤ (n − 1)2 pour tout
entier k compris entre 1 et n.