AfricaRice Rapport Annuel 1998
AfricaRice Rapport Annuel 1998
AfricaRice Rapport Annuel 1998
ADRAO
1998
L'ADRAO exhorte les lecteurs à faire un bon usage de cet ouvrage. Une citation correcte est requise.
ADRAO (Association pour de développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest), 2000.
Rapport annuel ADRAO 1998. Bouaké, Côte dIvoire, 72 p.
Cette publication est aussi disponible en anglais, sous le titre : WARDA Annual Report 1998.
Avant-propos 1
Bilan et perspectives 5
Annexes 55
Etats financiers 55
Conseil dadministration 59
Activités de formation 62
Publications 65
Sigles et abréviations 71
Rapport annuel ADRAO 1998
Avant-propos
L E SUCCÈS de lADRAO repose essentiellement sur le partenariat et en particulier sur celui qui a été noué avec nos
partenaires nationaux (SNRA) par le biais des groupes daction. Lévolution de ces groupes daction a considérable-
ment progressé lannée dernière. Tenue en janvier, la première réunion du Comité des experts nationaux de lADRAO a
discuté des recommandations de la revue 1997 de lUSAID sur les groupes daction. Le Comité composé des Directeurs des
SNRA des pays membres a recommandé que les groupes daction se penchent sur le transfert de technologies, que les trois
groupes daction sur la Sélection fusionnent et que les groupes daction sur les Systèmes de culture et les sols à problèmes
sassocient pour former un seul groupe daction sur la Gestion des ressources naturelles. Le Comité a également
recommandé dentreprendre des démarches afin dharmoniser les groupes daction avec le réseau riz de la CORAF, la
composition du Comité des experts nationaux de lADRAO étant presque identique à celle du Comité exécutif de la
CORAF. Une proposition a été soumise lors dune réunion ultérieure de la CORAF et de lADRAO en août afin que les deux
réseaux soient englobés par un réseau unique de recherche sur le riz pour lAfrique de lOuest et du Centre. Les modalités
de ce nouveau réseau sont dailleurs en cours délaboration au moment où nous rédigeons ce rapport. Profitons-en pour
passer en revue lévolution du dispositif des groupes daction et envisager
leur avenir (page 9).
Lan dernier, le directeur des Programmes par intérim, Willem Stoop,
nous a quitté tandis que Amir Kassam est venu occuper le poste de
Directeur général adjoint chargé des programmes, complétant ainsi la
nouvelle équipe de Direction de lADRAO. Avant de rejoindre lADRAO,
le Dr. Kassam a passé neuf ans au Secrétariat du CCT. Il apporte donc à
lADRAO toute lexpérience des stratégies et des programmes du GCRAI.
Brent Simpson est maintenant à la tête du Programme de Transfert des
technologies et le Comité des programmes a été renforcé quant à son rôle
dans la planification et létude critique de la recherche. Les autres nouveaux
venus à lADRAO sont George Maina (Responsable des finances),
Olumuyiwa Osiname (Coordinateur par intérim de lADRAO au Nigéria,
basé à Ibadan, Nigéria), Guy Manners (Responsable de lInformation), Directeur général adjoint chargé des
Thierry Cadalen (Biologiste moléculaire/Stagiaire post doctorat), programmes de lADRAO, Amir Kassam
(à gauche) et le Directeur général,
Satoshi Tobita (Physiologiste/Biologiste moléculaire, JIRCAS) et Kanayo F. Nwanze
Wilfried Hundertmark (Spécialiste de la gestion des ressources en eau,
IWMI).
Nous avons également eu loccasion daccueillir de nouveaux chercheurs à lADRAO en 1998 grâce à lintroduction dun
projet de chercheurs visiteurs permettant à des chercheurs des SNRA de travailler comme membres de léquipe ADRAO dans
lune de nos stations. Les postes sont ouverts aux chercheurs nationaux à plein temps, nominés par leurs instituts respectifs.
Durant leur détachement, pouvant aller jusquà un an, les chercheurs visiteurs font partie intégrante des équipes inter-
disciplinaires de lADRAO et sont impliqués dans les activités quotidiennes de lAssociation. La première année a été
1
Rapport annuel ADRAO 1998
Avant-propos
Jachère à laide de
légumineuses rotation des cultures légumineuses-riz jusquen 2010 cest-à-dire la
Variétés interspécifiques
superficie de terres supplémentaires qui devraient être sous production si
Année
ces options ne sont pas adoptées. Ceci nest quun des aspects de la gestion
des ressources naturelles ; dautres perspectives sont illustrées dans les
points suivants, et plus particulièrement notre travail sur la fertilité des
sols, la gestion des engrais dans le Sahel (page 16) et la gestion des adventices (page 32).
Cette année voit lintroduction dune nouvelle rubrique intitulée Profil dun pays donateur. Le premier profil traite du
Japon comme exemple de donateur avec de solides activités de recherche conjointes, comprenant laffectation de chercheurs
à notre siège (page 49). Les autres donateurs mis en évidence dans ce rapport sont la France et les Pays-Bas (CBF, page 23),
le Royaume-Uni (recherche sur les adventices, page 32) et les Etats-Unis (groupes daction, page 9).
La mission de lADRAO a évolué lan dernier suite à la révision de la mission du GCRAI en tant que groupe et dans le
cadre de la préparation dun Plan à Moyen Terme révisé pour la période 20002002. Notre mission redéfinie est la
suivante :
2
Rapport annuel ADRAO 1998
Avant-propos
à promouvoir un développement agricole durable fondé sur une gestion des ressources naturelles respec-
tueuse de lenvironnement.
Parmi les temps forts de lannée figure la sortie dune cassette vidéo, en anglais et en français, portant sur le développement
abouti dun nouveau type de plant, robuste et résistant, provenant de notre Projet dHybridation interspécifique (PHI). La
cassette sintitule Bintu et son nouveau riz africain. Elle décrit les avantages de ce nouveau type de riz pour lAfrique et
raconte lhistoire dune paysanne ouest africaine qui prend part au projet de sélection variétale participative de lADRAO et
donne son appréciation des lignées interspécifiques. Le travail effectué en Guinée a progressé, les SNRA ont établi et mis en
place leur propre sélection variétale participative daprès le modèle de lADRAO. Les progrès réalisés au Bénin, Ghana,
Nigéria et Togo sont plus modestes mais confirment les nombreux avantages de lapproche participative de la sélection variétale
dans la génération et la distribution de technologies comme un moyen rapide répondant aux besoins et perspectives identifiés
par les paysans. La Côte dIvoire nous a renouvelé sa confiance en vulgarisant pas moins de huit variétés de riz générées par
lADRAO en 1998. Enfin, limpact du PHI a dépassé les frontières de lAfrique puisque lIRRI a commencé à cribler certaines
nouvelles lignées sur les sols asiatiques toxiques des écosystèmes des savanes et à développer dautres descendances
pour les systèmes de plateaux pluviaux dans lAsie du Sud et le Sud-Est.
A lavenir, la transformation majeure de lagriculture dans de nombreux pays dAfrique subsaharienne semble être le vrai
défi auquel nous pourrions être confrontés. Sommes-nous à même de relever le défi daugmenter la compétitivité de la
production locale de riz face aux importations bon marché ? Une production de riz croissante ne suffira pas à elle seule à assurer
la sécurité alimentaire. Une approche intégrée prenant en compte toutes les ressources sociales, physiques, financières,
commerciales, humaines et naturelles au sein dun système dynamique et multifonctionnel sera nécessaire. Le travail de
lADRAO ne représente quune facette de ce système et un élan visant à accroître la sécurité agricole et socio-politique. Nous
croyons aujourdhui être stratégiquement bien placés pour contribuer à la réalisation de cet objectif.
Nous aimerions conclure avec quelques mots pour nos partenaires. LADRAO continue dapprécier le contexte
institutionnel unique qui est le sien en tant quassociation dEtats membres, tout en faisant partie dun réseau international
comme le GCRAI. LAssociation a été créée par la volonté politique de ses Etats membres et sest avérée être un exemple
dintégration régionale. De par sa stature internationale (en partie à travers le GCRAI) lADRAO est aussi un bon exemple
de collaboration sud-sud et nord-sud dans le cadre global de la recherche agronomique et du développement. Le succès de
nos recherches et travaux de développement de ces dernières années a entraîné une utilisation croissante de nos ressources,
pas seulement dAfrique de lOuest mais de toute lAfrique subsaharienne et au-delà. Ces demandes nécessitent un appui
adéquat. Nous croyons que le rôle de lADRAO est multiple dans ce contexte global au sein de notre mission générale visant
à augmenter la production de riz de façon durable et en respectant lenvironnement pour le bénéfice des producteurs et
des consommateurs de riz à travers toute lAfrique dans un élan dynamique pour une sécurité alimentaire régionale et
léradication de la pauvreté.
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Rapport annuel ADRAO 1998
Bilan et perspectives
E N 1997, lADRAO a proposé un programme restructuré dans son plan à moyen terme (PMT) pour 1998-
2000. Dans cette nouvelle structure, la recherche et les activités connexes de lADRAO ont été re-
groupées dans un ensemble de projets répartis entre quatre programmes : 1. Programme riz pluvial ; 2. Programme
riz irrigué ; 3. Programme dappui aux politiques et 4. Programme dinformation et de transfert de technologies,
assisté des Unités dappui aux programmes comprenant la Biométrie, lInformation et la documentation, la
Formation et lappui aux thésards, INGER-Afrique, la quarantaine/bio-sécurité et la coordination des groupes
daction. Par conséquent, 1998 aura été la première année au cours de laquelle les activités des programmes de
lADRAO ont été mises en place dans le cadre de cette nouvelle structure.
Etant donné la nouveauté de cette structure, sa mise en uvre a été suivie de près au cours de lannée 1998,
tant dun point de vue interne que sous langle de la collaboration extérieure. Le point de vue interne le plus important
concernait léquilibre entre les activités des différents projets des quatre programmes. Une évaluation interne du
champ daction et de la taille par rapport au besoin dun processus dynamique de recherche situé dans la lignée
du continuum recherche vers le développement, a montré que les programmes 1 et 2 de génération de technologies
ne devaient pas, comme on le pensait peut-être originellement, accommoder la recherche nécessaire à lévaluation
et au développement futur de technologies prometteuses dans le contexte élargi des systèmes de production ciblés
dans les différentes agroécologies. En même temps, le champ daction du Programme 4, selon sa définition
originale, sest révélé trop étroit et devait être élargi afin daccommoder la future recherche sur lévaluation des
technologies pour le développement des systèmes visant à compléter les activités de transfert de technologies. Ces
différents points on été discutés par la Direction et le Conseil dadministration en juin et en novembre 1998, et
pendant la phase initiale de la revue annuelle de lADRAO et la réunion de planification en décembre 1998. Par
conséquent, il a été proposé que dans le cadre du PMT 2000-2002, le nom du Programme 4 soit changé en
Développement de systèmes et transfert de technologies et que son portefeuille de projets passe de trois à cinq
afin daccommoder la recherche sur lévaluation des technologies et le transfert de technologies pour les systèmes
irrigués, de plateaux et de bas-fonds. De plus amples informations sur cette proposition de révision de la structure
du programme seront disponibles dans le Rapport annuel 1999.
Les aspects extérieurs les plus importants, selon la consultation avec les pays membres lors de la réunion
du Comité des experts nationaux de lADRAO en janvier 1998 et avec la CORAF en août 1998 sont : la mise en
uvre des activités de transfert de technologies du Programme 4 et la future harmonisation des groupes daction
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Rapport annuel ADRAO 1998
Bilan et perspectives
de lADRAO avec le réseau riz de la CORAF. Des progrès remarquables ont été réalisés dans ce sens. Dans le
cas du transfert des technologies, il a été reconnu que si lADRAO navait pas davantages comparatifs à
simpliquer dans les activités directes de vulgarisation, il était important quelle se lie aux autres partenaires pour
qui cest un avantage. Le rôle de lADRAO devrait toujours être celui dun médiateur des coalitions entre
partenaires aussi différentes soient-ils, lorsquil est question dune plus grande diffusion des technologies générées
par lADRAO et ses partenaires.
Concernant lharmonisation des groupes dactions de lADRAO avec le réseau riz de la CORAF, un jalon
important a marqué lannée 1998 puisque la CORAF et lADRAO ont décidé de fusionner ces deux entités afin
de créer un réseau régional riz unifié. Après deux réunions, la CORAF et lADRAO se sont mis daccord pour
harmoniser les deux entités et commencer la mise en place, suivant le mode de fonctionnement des groupes
daction, dun Réseau régional sur la recherche et le développement de la riziculture en 1999, avec un secrétariat
abrité par lADRAO. Des bénéfices potentiels immenses de développement sont attendus dans le cadre de la
coopération régionale, tant en termes dévaluation et de diffusion des technologies quen termes de renforcement
des possibilités de recherche rizicole au niveau régional.
Les partenaires du Consortium bas-fonds (CBF), dont lADRAO et la CORAF, ont dépensé une énergie
considérable en 1998 afin de formuler les plans stratégiques de la Phase II pour la période 1999-2004. Ceux-ci
ont été réalisés grâce à des exercices de planification conjoints rassemblant les pays membres du Consortium et
dautres partenaires. Les deux changements importants qui auront lieu au cours de la Phase II sont une meilleure
intégration du CBF dans le programme général de lADRAO (par le programme 4 et à travers les liens avec dautres
programmes) ; et une révision du programme de recherche axée sur : la caractérisation de la dynamique de
lutilisation des sols, le développement et lévaluation de technologies visant à améliorer les systèmes de
production des bas-fonds et la gestion des ressources naturelles ; les aspects socio-économiques et politiques des
améliorations dans les systèmes dutilisation des bas-fonds ; et les processus de diffusion des technologies et leur
impact pour la mise en valeur des bas-fonds.
Un développement intéressant a eu lieu sur la station de recherche principale de lADRAO avec la mise en
place dun bassin versant instrumenté pour permettre à la recherche interdisciplinaire daméliorer la riziculture de
bas-fonds et la gestion de lutilisation des sols. Une caractérisation détaillée de lenvironnement biophysique au
cours de lannée 1998 servira de base pour des recherches futures sur la gestion des ressources naturelles, dont
certaines seront des projets à long-terme. Létablissement du bassin versant servira également aux besoins du
Consortium bas-fonds.
Le lancement du programme régional de formation de lADRAO sur lamélioration génétique et la sélection
participative destiné aux SNRA a également vu le jour en 1998. De plus, au mois de mai 1998, lADRAO a organisé
un séminaire de formation de 10 jours sur lamélioration variétale participative du riz et lanalyse du genre
(AVP & AG) pour ses Etats membres au siège de lADRAO. Un sélectionneur et un sociologue des instituts
nationaux de recherche agronomique de chacun des 10 Etats membres ont assisté à la formation. Lobjectif de
ce séminaire consistait à introduire les méthodes et outils participatifs et danalyse du genre aux chercheurs, de
même quà partager les connaissances acquises à lADRAO sur le sujet. Suite au séminaire, un suivi a été effectué
par les chercheurs de lADRAO qui ont visité la plupart des participants et leur ont fourni un soutien logistique
pour les activités de AVP & AG. Les partenaires des sept Etats membres qui nont pu participer aux activités de
formation en mai 1998 recevront une formation en 1999 afin de leur permettre de commencer à travailler avec les
méthodes AVP & AG dans leurs pays respectifs.
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Rapport annuel ADRAO 1998
Bilan et perspectives
Au-delà de toutes ces réalisations et de celles qui sont mentionnées plus loin dans ce Rapport annuel, dautres
accomplissements méritent dêtre cités. Entre autres : la remarquable performance continue des nouveaux riz
africains en milieu paysan sur des environnements marginaux à travers plusieurs pays ; le renforcement de nos
activités damélioration génétique, particulièrement dans les domaines de la sélection interspécifique et de la
biologie moléculaire, comprenant le développement de lignées transgéniques (en collaboration avec nos partenaires
du Royaume-Uni) et la sélection assistée par marqueurs ; la connaissance de létendue de la variabilité sérologique
du virus de la panachure jaune du riz (RYMV) en Afrique de lOuest et lidentification des cultivars résistants pour
remplacer des variétés courantes mais sensibles ; un dispositif pour cribler une résistance durable au champignon
de la pyriculariose ; létude de limportance des nématodes dans les systèmes rizicoles ; le développement doutils
décisionnels pour une gestion intégrée des ravageurs, des éléments nutritifs et de leau ; lintroduction réussie des
équipements après récolte au Sahel ; le développement de programmes de multiplication de semences communau-
taires ; la facilitation réussie de la formulation de réglementations en matière de bio-sécurité spécifique aux pays ;
et le renforcement des unités dappui aux programmes, particulièrement dans les domaines des ressources génétiques,
de linformation et de la modélisation.
Lévolution complémentaire de la structure des programmes de lADRAO et les accomplissements réalisés
au cours de lannée 1998 montrent que lADRAO est toujours un investissement solide au sein du GCRAI et un
vibrant centre de recherche dexcellence sur le continent africain. Lordre du jour de ses programmes, produire
des biens de consommation à lintention du public international, nest pas seulement orienté vers la production et
entraîné par la demande mais est aussi fortement axé sur les agriculteurs et le développement communautaire dans
la région. Le programme dhybridation interspécifique de lADRAO, qui a généré les nouveaux riz africains et
les approches de recherche participative et de transfert de technologies qui lui sont associées sont des méthodes
nouvelles ayant un impact sur les moyens dexistence des populations rurales, particulièrement des femmes et des
enfants. Les activités écorégionales de lADRAO font autorité dans le développement des systèmes et la gestion
des ressources naturelles dans les bas-fonds. Les partenariats de lADRAO avec les SNRA et dautres
collaborateurs sont inclusifs et synergétiques, et profitent directement à tous les partenaires. Certains de ces points
sont développés plus en détail dans des chapitres dédiés. Enfin, nous demeurons confiants et sommes convaincus
que la qualité des performances de lADRAO se maintiendra au plus haut niveau lannée prochaine et les années
qui suivront.
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
L ES GROUPES daction de lADRAO ont démarré en 1991 dans le cadre dune nouvelle approche visant à
développer des partenariats avec les programmes nationaux de recherche agronomique dAfrique de lOuest. En
huit ans, ils ont beaucoup progressé et lapproche groupe daction est en cours dadoption par le réseau de recherche
et de développement sur le riz unifié CORAF/ADRAO pour lAfrique de lOuest et du Centre. Quavons nous appris
et où allons nous ?
Le contexte : les premiers rapports entre au même niveau ou encore ne travaillaient quavec ceux
les centres internationaux et leurs qui étaient plus importants ou plus forts.
De plus, la collaboration CIRA-SNRA était souvent
partenaires nationaux basée sur des projets à court terme plutôt que sur un
Mener à bien la recherche et le développement agricoles programme continu. Ces activités sintégraient donc mal
pour une région aussi vaste et diversifiée que lAfrique de dans le programme de base des CIRA et lintervalle de
lOuest nest pas une tâche facile. Avant la mise en place temps était trop court pour générer des résultats
du mécanisme des groupes daction, deux groupes de intéressants. Ces projets à court terme pouvaient aussi
travail composés de représentants de la recherche complètement perturber les propres programmes et
agronomique nationale se sont réunis afin de conseiller objectifs des SNRA.
lADRAO sur le développement dun cadre favorable. Ils
ont identifié quatre problèmes à résoudre pour bien asseoir Les résultats de recherche sont disponibles au-delà des frontières
nationales grâce à une recherche conjointe et coordonnée
les nouvelles relations entre un centre international de
recherche agricole (CIRA) et ses partenaires nationaux
(SNRA).
Premièrement, les modèles antérieurs ne tenaient pas
compte des besoins des SNRA en établissant les priorités
de fonctionnement des CIRA. Les programmes de recher-
che étaient mis en place par les centres internationaux et
les SNRA intéressés étaient encouragés à collaborer.
Cette approche descendante caractérisait également la
plupart des premiers réseaux CIRA.
Deuxièmement, les centres internationaux nont pas
réellement tiré parti de la diversité de leurs partenaires
SNRA, soit parce quils les traitaient comme sils étaient
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Enfin, les CIRA fonctionnaient trop souvent avec les Coordonner les activités de recherche régionales,
SNRA sur un mode bilatéral : en travaillant de façon afin déviter la duplication des efforts et identifier
indépendante avec chacun deux. lutilisation des ressources la plus efficace parmi
Sur la base des diagnostics de ces premiers rapports les différents programmes de recherche sur le riz
entre CIRA et SNRA, les groupes de travail ont fortement en Afrique de lOuest.
recommandé quun mécanisme soit mis en place afin de
permettre la planification de la recherche sur un plan Permettre aux chercheurs nationaux davoir un
régional. accès plus complet et plus rapide aux informations
sur la recherche et aux résultats de la recherche
La réponse : ce que les groupes daction régionale.
cherchent à réaliser
Face à ces critiques et suggestions, lADRAO a institué Transférer et tester les technologies de façon plus
un mécanisme de recherche collaborative afin de ciblée et systématique.
répondre aux besoins et aspirations de ses partenaires
nationaux cest-à-dire pour répondre aux besoins des Apporter un appui technique, matériel et financier
SNRA dans le cadre dune approche ascendante au aux programmes nationaux de manière à renforcer
lieu de dicter les priorités de recherche de façon lensemble du système régional de recherche sur le
descendante. Afin dy arriver, les groupes daction ont riz.
quatre objectifs prioritaires :
Les activités des groupes daction sont mises en uvre
afin de lever les contraintes majeures à la production de
riz telles quelles ont été identifiées par les SNRA. La
coordination régionale fait en sorte que le travail accom-
La toxicité du
pli dans un pays soit mis à disposition pour application
fer est un
problème dans tous les autres pays. Ceci permet de ne pas mener les
sérieux dans mêmes recherches dans chaque pays et de dégager ainsi
de nombreux des ressources ailleurs pour dautres activités. Il nest pas
pays
dAfrique de fait un appel inconsidéré aux ressources de chaque SNRA
lOuest mais des tâches spécifiques sont allouées à chaque pays
dépendant pour le bénéfice de toute la région.
au départ
du Groupe Au cours de la première phase du mécanisme des
daction groupes daction, neuf groupes daction étaient
Sols à opérationnels (Figure 1). Ladmission à un groupe daction
problèmes, il
fait mainte-
particulier est ouverte à tout pays dans lequel lécosystème
nant partie ciblé ou le thème de la recherche sont importants pour la
des priorités production du riz. Il doit également avoir au moins un
du Groupe
daction
chercheur impliqué dans ce domaine de recherche. Les
Gestion des participants nationaux sont désignés par les directeurs des
ressources SNRA. Les groupes daction ont été conçus pour
naturelles
fonctionner avec un minimum dadministration et de
bureaucratie. Chaque groupe daction a un comité
directeur, présidé par un des chercheurs nationaux membre
du groupe et un chercheur de lADRAO joue le rôle de
10
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
GARM
1991-
GAAVRP
1992-98
GAAVRBF GAAV
1992-98 1998-
GAAVRI
1995-98
GAGCRS GAGRS
1992-95 1995-
GALID
1992-
GASP
1993-98
GAGRN
1998-
GASC
1994-98
GAER
1993-
GATT
1999-
11
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
réunions ; activités de recherche conjointes ; visites de en fonction des priorités de recherche identifiées au cours
suivi ; visites de stagiaires et formation. du processus de consultation. A nouveau, dans ce cas, le
Les membres de chaque groupe daction se rencontrent groupe daction peut renforcer une proposition sous forme
une fois par an afin de présenter et discuter leurs résultats de collaboration de recherche. Les propositions qui ont
de lannée précédente et pour planifier les activités de besoin dêtre renforcées, explique James Edwin du Cen-
lannée à venir. Pour beaucoup de membres des groupes tre de recherche sur le riz, Rokupr, Sierra Léone, et
daction, ces réunions sont le cur du dispositif des Président du Groupe daction Economie depuis sa création
groupes dactions. Cest au cours de celles-ci que les en 1993, sont revues par des membres du groupe daction
chercheurs des différents SNRA et de lADRAO vont se de différents pays. Le renforcement dune proposition
rencontrer en vue de planifier leurs activités de recherche [augmenter ses chances de financement] vient de
conjointes. Les chercheurs, qui travaillent seuls pendant linclusion dactivités de collaboration entre deux pays ou
une grande partie de leur carrière et de lannée, sont plus.
rassemblés avec leurs collègues et ces réunions permettent Les visites de suivi sont menées dans des écosystèmes
déchanger des expériences et des informations entre des
spécifiques de pays sélectionnés. Dans le cadre de ces
partenaires qui ne se rencontreraient sans doute jamais en
visites, les membres des groupes daction et les chercheurs
dehors de ces occasions. Mohamed Kebbeh, Responsable
de lADRAO constituent une équipe pluridisciplinaire,
de la recherche socio-économique à lInstitut national de
qui détermine la validité des priorités de recherche des
recherche agronomique (NARI) en Gambie et membre du
groupes daction. Il sagit essentiellement de vérifier
Groupe daction Economie depuis 1997 est un fervent
supporter des groupes daction pour cette raison : Les limportance des contraintes ciblées et à identifier tout
chercheurs dune même discipline mais de pays différents, nouveau domaine nécessitant un effort de recherche. Les
sont rassemblés grâce au groupe daction et des interac- tours comprennent des visites sur les essais des groupes
tions ont lieu qui, sans ça, nauraient jamais vu le jour. Ces daction et des discussions avec les agriculteurs afin de
relations sont extrêmement bénéfiques car nous apprenons comprendre leurs perceptions des contraintes à la produc-
beaucoup de nos interactions avec les SNRA qui sont tion rizicole et didentifier des possibilités pour la
meilleurs dans certains domaines spécifiques. génération, ladaptation et le transfert de technologies.
Les propositions de projets soumis aux réunions Dakouo Dona, Entomologiste et Responsable du Pro-
annuelles nécessitent laccord préalable du directeur de gramme Riz au Burkina Faso, membre du Groupe dac-
linstitut national responsable de leur exécution. Les tion sur la Lutte intégrée contre les déprédateurs depuis
ressources sont allouées aux projets de façon sélective (il 1995, trouve les visites de suivi particulièrement utiles :
existe en général plus de propositions que de fonds Nous sommes confrontés aux problèmes réels dans les
disponibles) par le Comité directeur des groupes daction, champs et, ce qui est encore plus important, au fonction-
nement des techniques locales traditionnelles. Je me
Au cours des souviens tout particulièrement de la première fois que jai
visites de suivi, vu du riz cultivé sur des billons cétait en Guinée
les chercheurs
des SNRA et de
Bissau.
lADRAO Une importante partie des activités des groupes dac-
discutent des tion est consacrée à la formation améliorer les
problèmes de
cultures avec
connaissances et les aptitudes des chercheurs des SNRA
les agriculteurs en particulier. Cest lun des aspects du programme des
dans les chercheurs visiteurs, où un chercheur des SNRA effectue
champs
une formation individuelle à lADRAO ou dans un autre
SNRA. Cette opportunité est utile si le stagiaire doit, par
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
En dépit de leur unification dans un même mode de fonctionnement et des objectifs communs, les groupes daction préservent une
certaine individualité chaque groupe rassemble des chercheurs provenant de domaines similaires afin dapprocher la recherche sur
le riz dans une perspective régionale. Les orientations et les actions précises diffèrent entre les groupes de sorte que chaque groupe
daction individuel devient véritablement une variation sur le thème des groupes daction. Quelques exemples sont présentés ci-dessous.
Le Groupe daction Riz de mangrove est unique en ce quil nest pas coordonné par lADRAO mais par la station de recherche sur le
riz de mangrove à Rokupr, en Sierra Léone. Cette situation date de lépoque où la direction de lADRAO, à la demande de plusieurs bailleurs
de fonds, a décidé que la mangrove ne serait plus un écosystème prioritaire pour lADRAO. La plupart des recherches sur le riz de mangrove
était basée à la station de Rokupr et le SNRA de Sierra Léone était parfaitement placé pour reprendre la station, le programme de recherche
et le groupe daction. Emmanuel Imolehin, le directeur adjoint de lInstitut national de recherche sur les céréales (NCRI) à Badeggi, Nigéria,
et membre du Groupe daction Riz de mangrove depuis sa création en 1991, met en évidence la valeur du système des petites subventions
pour les SNRA dont les gouvernements ne donnent pas la priorité à la recherche sur le riz de mangrove. Imolehin souligne également dautres
avantages importants des groupes daction : Léchange de matériels génétiques de riz est inestimable et avec la station de Rokupr qui
génère du matériel issu de bonnes souches, les besoins de travaux de sélection ont été réduits dans dautres SNRA. Notre groupe daction
a aussi bénéficié du système des chercheurs visiteurs. Par exemple, quelques membres de notre groupe sont allés au Sénégal afin
dapprendre à faire des analyses de sol.
Pour Mamadou Kabirou Ndiaye de lInstitut déconomie rurale du Mali, membre du Groupe daction Gestion des ressources au Sahel
depuis 1994 et Président par intérim depuis 1997, le point culminant a été léchange de connaissances grâce à linteraction avec les
chercheurs basés dans toute la région du Sahel. A une réunion de lUnité de recherche pour le développement observatoire de changement
(URDOC), [un projet français basé dans la zone rizicole de lOffice du Niger], les producteurs ont fait remarquer quils avaient des problèmes
pour le battage de leurs récoltes. Comme jétais membre du groupe daction, je
connaissais la batteuse-vanneuse qui a été développée au Sénégal et jai donc
pu contacter lADRAO pour obtenir de laide. Nous avons maintenant un prototype
en cours de test au Mali.
Le Groupe daction Lutte intégrée contre les déprédateurs est un groupe
pluridisciplinaire dentomologistes, pathologistes, virologues, malherbologistes et
nématologues qui se rencontre plutôt que des groupes organisés par discipline
respective. Leur objectif est de générer des technologies qui deviendront des
options de lutte intégrée contre les déprédateurs à promouvoir parmi les agricul-
teurs. Là où la diversité constitue un élément important au sein des populations de
déprédateurs, la lutte contre ceux-ci (le champignon de la pyriculariose, le virus de
la panachure jaune du riz et la cécidomyie du riz africain) se fait à travers des
expériences coordonnées régionales. Les SNRA individuels prennent la responsa-
bilité des recherches sur dautres parasites, comme les adventices et les némato-
des, et les résultats sont diffusés dans toute la région. Ces efforts ont fortement
enrichi les connaissances disponibles pour la recherche régionale sur le riz et forme
actuellement la base des approches de lutte intégrée contre les déprédateurs. La pyriculariose est une maladie majeure du riz
Dogbé Sélomé du Centre de recherche agricole de lInstitut togolais de à travers la sous-région et par conséquent l'objet
recherche agricole (CRA/ITRA, Togo), membre du Groupe Amélioration variétale de toute l'attention des groupes d'action. Il s'agit
depuis la création des groupes daction Amélioration du riz pluvial et Amélioration ici d'un essai de criblage pour la résistance à la
du riz de bas-fond en 1992, explique que les membres du Groupe daction pyriculariose la variété au premier plan n'est
Amélioration variétale bénéficient particulièrement de la distribution de nouveaux manifestement pas résistante !
plants dans les pépinières du matériel provenant de lADRAO et des différents
SNRA. Il souligne également limportance dautres aspects du dispositif : Au Togo, les fonds sont insuffisants pour permettre aux chercheurs
de mener des recherches ; les petites subventions provenant du groupe daction nous permettent quand même daccomplir quelque
chose ! Notre travail a aussi bénéficié de lapprentissage des techniques de culture de tissus de lADRAO, à nouveau grâce au groupe
daction.
Grâce au Groupe daction Amélioration variétale, lADRAO a pu modifier la composition des pépinières INGER afin de les rendre plus
spécifiques et ciblées en fonction des besoins des SNRA. Dès le début du Réseau international dévaluation génétique du riz (INGER), quelques
pépinières ont été assemblées pour une vaste distribution. La composition de ces pépinières était fixe en terme dentrées bien quelles
constituaient un mélange de types de plants. Elles ont été envoyées à tous les pays participants, sans tenir compte de leur capacité à faire
face à ce nombre dentrées. A travers les groupes daction sur lamélioration variétale, INGER-Afrique a demandé aux différents SNRA ce
quils voulaient comme types de plants (durée, type de grain, stature, résistance et tolérance au stress) et nombre dentrées. De cette façon,
il a été possible de cibler les besoins spécifiques de chaque pays en lui fournissant le matériel génétique présentant les caractéristiques
spécifiées. Depuis, de nombreuses variétés promues par lintermédiaire des pépinières du groupe daction/INGER ont été introduites dans
plusieurs pays de la sous région (Tableau 1).
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Tableau 1. Variétés de riz homologuées par les Etats membres de lADRAO dont la plupart ont été diffusées par le
dispositif des groupes daction
Variété Traits Pays
Riz pluvial
TOX 1011-4-A2 TS, RP Guinée
WAB 56-39 P, RP, TS Burkina Faso
WAB 56-50 P, RP, TS Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Libéria
WAB 56-104 P, RP, TS Côte d'Ivoire, Libéria
WAB 56-125 P, RP, TS Burkina Faso, Côte d'Ivoire
WAB 96-1-1 EA, API Cameroun, Côte d'Ivoire, Libéria, Sierra Léone
WAB 99-1-1 RP, TC, TA Côte d'Ivoire
WAB 384-B-B-1-2 REG Cameroun
WAB 638-1 A, REG Côte d'Ivoire
Riz de bas-fond
Cisadane (FARO 51) TC Nigéria
WITA 1 (Yabra) TTF, RP Côte d'Ivoire
WITA 3 (Kossou) TTF Côte d'Ivoire
WITA 4 (TOX 3100- TTF, TS, API, REG Cameroun, Tchad, Togo
44-1-2-3-3 ; TGR 203)
WITA 7 (Gagnoa) QG Côte d'Ivoire
WITA 8 (Sandela) TV Côte d'Ivoire
WITA 9 (Nimba) P, RV Côte d'Ivoire, Mali, Niger
Riz irrigué
BW 293-2 (Sahel 201) REG Mauritanie, Sénégal
IR 64 (FKR 42) P, TSL, REG Burkina Faso
IR 13240-108-2-2-3 REG, P Burkina Faso, Mauritanie, Sénégal
(Sahel 108, FKR 44)
IR 31785-58-1-2-3-3 REG Mauritanie
ITA 306 (Sahel 202) REG, QG Mauritanie, Sénégal
S 499 B-28 REG Mauritanie
WASSA (IR 32307-107-3-2-2) P, QG, REG Mali
Riz de mangrove
ROHYB 6 DM Guinée Bissau
ROK 5 REG, TSL, TA Guinée
WAR 1 (ROK 22) REG, TSL, TA Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, Sierra Léone
WAR 77-2-1-1 REG, TSL, TA Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, Sierra Léone
A = Aromatique ; APF = Adaptabilité à peu d'intrants ; DM = Durée moyenne ; EA = Elimination des adventices ; P = Précocité ; PER =
Potentiel élevé de rendement ; QG = Qualité des grains (alimentaire) ; REG = Rendement élevé de grains ; RP = Résistance à la pyri-
culariose ; RV = Résistance au virus (RYMV) ; TA = Tolérance à l'acidité ; TC = Tolérance à la cécidomyie ; TS = Tolérance à la séche-
resse ; TSL = Tolérance au sel ; TTF = Tolérance à la toxicité du fer ; TV = Tolérance au virus (RYMV)
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
exemple, apprendre une méthodologie particulière ou La première réunion ADRAO/Comité des experts
lutilisation de certains équipements ou encore analyser nationaux sest tenue en janvier 1998 et a discuté en détail
des données et rédiger des rapports. En général, le stage de la revue de lUSAID. Les recommandations de la revue
dure entre une semaine et trois mois. de lUSAID et approuvées par le Comité des experts
Dautres programmes de formation plus suggèrent que les groupes daction se penchent davantage
caractéristiques sont aussi mis en uvre par, ou pour, les sur le transfert des technologies, que les trois groupes
groupes daction. Dans ce cas, les membres dun groupe daction sur lamélioration variétale fusionnent et que les
daction, ou certains membres dun groupe daction, groupes daction sur les systèmes de culture et les sols à
suivent un cours de formation afin dapprendre de problèmes sassocient pour former un seul groupe daction
nouvelles aptitudes. A la fin de 1997, 526 chercheurs sur la gestion des ressources naturelles. Le nombre et la
avaient suivi ces cours de formation. Les membres des nature des réunions sont également à revoir elles sont
groupes daction apprécient particulièrement les forma- simplement trop nombreuses ! Le Comité des experts a
tions qui ne sont pas orientées sur la recherche. Il y a aussi recommandé dentreprendre des démarches afin
quelques années, de nombreux chercheurs des groupes dharmoniser les groupes daction avec le réseau riz de la
daction ont suivi un cours donné en collaboration avec Conférence des responsables de la recherche agricole en
lADRAO sur la rédaction de rapports dactivités de Afrique de lOuest et du Centre (CORAF), puisque la
recherche. La réaction de Segda Zacharie de lInstitut de composition du Comité des experts nationaux de
lenvironnement et des recherches agricoles (INERA), lADRAO est presque identique à celle du Comité exécutif
Burkina Faso, et Président du Groupe daction Gestion de la CORAF et que les deux réseaux travaillent avec les
des ressources naturelles depuis 1996 est caractéristique mêmes chercheurs des SNRA.
de ceux qui, comme lui, ont bénéficié de cette expérience En août 1998, la CORAF et lADRAO se sont
particulière : La formation sur la rédaction de rapports rencontrées afin de discuter de lharmonisation de leurs
scientifiques a été un facteur très important, et la qualité activités. Cette réunion a débouché sur une proposition
des présentations des groupes dactions sest visant à fusionner les deux réseaux pour ne plus avoir
considérablement améliorée depuis le début des cours en quun réseau de recherche unique sur le riz pour lAfrique
1994. Mes supérieurs sont à présent stupéfaits que jarrive de lOuest. Lors de cette réunion, la CORAF et lADRAO
à publier un article environ tous les six mois la plupart se sont entendues sur un protocole daccord déclarant
sont co-écrits avec des chercheurs de lADRAO ce que leur intention de collaborer ensemble à lavenir. Une
je naurais pas pu faire sans les groupes daction. Les réunion ultérieure de la CORAF et de lADRAO tenue à
autres réseaux que jai connus avaient des fonds pour la Cotonou (Bénin) en décembre 1998 a consolidé
recherche mais pas pour la formation. lengagement pris en faveur de la fusion des deux réseaux.
Il a été alors décidé que le nouveau réseau serait abrité par
Le futur : un réseau régional unique de lADRAO et adopterait le modèle des groupes daction.
recherche sur le riz De plus, le nouveau réseau comprendrait deux entités :
En 1997, lUSAID a passé en revue tous les réseaux une assemblée générale et un comité directeur. Un comité
quelle avait financés, y compris les groupes daction directeur par intérim a déjà été mis en place lors de la
ADRAO/SNRA. La revue a mis en évidence les points réunion de Cotonou. Toutefois, une structure permanente
forts et les faiblesses du mécanisme des groupes daction devrait être installée au début de lannée 2000 à la
et a identifié les domaines pouvant être améliorés ou les première revue de la recherche régionale sur le riz
domaines à restructurer. cest-à-dire lors de la première réunion du nouveau réseau.
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
L E RIZ est la seule culture qui puisse être cultivée sous irrigation sur les sols salins du delta du fleuve
Sénégal. Aucune culture ne pousse sur ces sols desséchés sans irrigation. Le riz irrigué a un potentiel élevé
dans le Sahel. En effet, les rendements peuvent être très importants grâce à lensoleillement et la double culture annuelle
est possible. Le riz est également la culture de choix des agriculteurs dans les autres zones irriguées de la région. Les
gouvernements nationaux ont investi des fonds importants dans linfrastructure liée à lirrigation et ont même, dans
le passé, réimplanté des populations dans la région dans le seul but de les faire cultiver du riz. Le riz est une culture
indispensable à la fois pour léconomie nationale et pour les familles.
En dépit des espoirs qui ont motivé des investissements économique mais nous sommes conscients du besoin
importants dans lirrigation, les rendements obtenus du daider tous les agriculteurs à tirer le maximum de leurs
riz irrigué par les agriculteurs du delta du fleuve Sénégal rizières. La fertilité des sols et la gestion de la fertilité du
sont généralement faibles (3-5 tonnes à lhectare, comparés riz irrigué font lobjet defforts intenses de recherche au
à un potentiel de 9-10 tonnes à lhectare) et seuls 10 % des niveau de notre station du Sahel à Saint Louis, Sénégal,
terres reçoivent une double culture. Il existe une grande depuis 1995. Actuellement, nos efforts se concentrent
diversité parmi les agriculteurs de la région allant des plus particulièrement sur quatre pays sahéliens qui sont le
organisations commerciales importantes cherchant à tirer Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Le point
des bénéfices substantiels de leurs champs aux agriculteurs de départ de cette collaboration a été donné au cours dun
de subsistance qui font vivre leurs familles de leur seule atelier tenu en juin 1995 à la station du Sahel, où les
production de riz mais les difficultés quils rencontrent chercheurs nationaux du Burkina Faso, Mali et Sénégal
pour obtenir une production plus rentable et durable sont ont identifié la gestion de la fertilité des sols comme un
les mêmes. Un des problèmes fondamentaux concerne la problème majeur dans la production du riz irrigué.
gestion de la fertilité des sols : le sol contient-il suffisamment Il existe des recommandations sur lutilisation des
déléments nutritifs pour permettre la croissance de la engrais pour le riz irrigué mais elles sont très générales et
culture ? Si la réponse est négative, quelle est la stratégie ne tiennent pas compte du type de sol, de la variété de riz
la plus efficace pour utiliser au mieux le sol et la culture ou de la saison. Notre hypothèse en entamant ce travail,
sans épuiser la terre et risquer de compromettre la commente lagronome Marco Wopereis de lADRAO,
prochaine culture de riz ? était que des recommandations trop générales ne pouvaient
Le responsable du Programme Riz irrigué de lADRAO, manifestement pas convenir à toutes les situations. En
Kouamé Miézan explique : à lADRAO, nous reconnais- ajustant les recommandations en fonction des types de
sons quil nexiste pas une solution unique face aux sols et des systèmes de production spécifiques, on devrait
problèmes de la production rizicole, qui serait applicable pouvoir améliorer la productivité et la rentabilité. Compa-
à tous les agriculteurs quelle que soit leur situation rons ce point avec la situation actuelle de lagriculture aux
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
effectivement récupérée par les plants. Par exemple, dans Afin de quantifier ce que nous voyons dans les
le cas de lengrais azoté (N), le taux de recouvrement est champs, des échantillons de sol, de plants et deau
obtenu par léquation suivante : dirrigation sont analysés en laboratoire. Ce sont ces
analyses, dit Marco, qui nous permettent de déterminer
(absorption de N dans (absorption de le taux de recouvrement en engrais azoté. Elles nous
le champ principal) N dans T0) permettent aussi de détecter dautres problèmes, comme
recouvrement en N = la salinité sol ou eau salé(e) , qui peuvent diminuer
N appliquée
les rendements indépendamment de la quantité dengrais
reçue par la culture. Ces analyses renvoient des informa-
De plus, les parcelles non fertilisées indiquent clairement tions à nos essais de fertilisation en station qui nous
la quantité déléments nutritifs que les plants peuvent permettent daffiner les recommandations développées à
obtenir directement du sol. partir du travail en milieu paysan.
Parallèlement, des essais sont menés en station et en
milieu paysan sur les effets dapplication des différents Restitution des résultats
engrais. Ces essais sont appelés essais domission Notre travail évolue en partenariat et les agriculteurs
déléments nutritifs et sont soit des parcelles sans engrais, comme les services de vulgarisation ont besoin de retour
des parcelles avec une fertilisation complète et dautres dinformations. De plus, en partageant nos résultats avec
avec un composant de lengrais manquant par exemple,
ceux qui les ont effectivement générés, nous recevons
une parcelle fertilisée avec les doses complètes dazote et
des informations en retour qui nous permettront daméliorer
de potassium mais pas de phosphate. Ces essais sont
nos futures méthodes de recherche. Une réunion de fin de
essentiels parce quils montrent le rôle joué par les
saison est tenue dans ce but, au cours de laquelle les
différents éléments nutritifs (azote, phosphate, potas-
agriculteurs, dun périmètre dirrigation particulier suivi
sium) sur la croissance de la culture.
tout au long de la saison, se retrouvent avec les chercheurs
nationaux et de lADRAO et les services de vulgarisation.
Cet exercice constitue un champ-école des paysans où
Les analyses en
laboratoire sont
un complément Un groupe dagriculteurs pose fièrement devant un des posters
important du de la réunion de fin de saison
travail de terrain
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
les résultats sont présentés sous forme de posters. quils doivent récupérer à partir de lengrais appliqué
Lassistant de recherche de lADRAO, Baye Salif Diack, avant dobtenir un certain nombre de sacs de paddy (à
qui est lagent de liaison pour les différents partenaires lhectare).
nationaux, explique : La plupart des agriculteurs étaient Connaissant le prix de lengrais et le prix du marché
illettrés avant de commencer à travailler avec les services pour le grain, on peut donner une bonne indication aux
de vulgarisation mais ceux-ci leur ont donné des cours agriculteurs de leurs bénéfices en fonction de lutilisation
dalphabétisation dans les langues locales. Le premier dengrais.
poster montre toujours la variabilité existant entre les Le dernier poster montre une vue densemble de la
agriculteurs à propos du dispositif unique dutilisation des saison complète à travers le périmètre dirrigation. A ce
engrais comprenant les quantités appliquées, le moment stade, nous pouvons souligner les réussites et les échecs,
dapplication, le rendement consécutif et les bénéfices liés non pas en termes de bonne ou de mauvaise méthode
à lengrais appliqué. Une des conclusions de lenquête de culture mais en fonction des contraintes (problèmes),
montre clairement que les agriculteurs nutilisent pas les nombreuses ou pas, auxquelles devront faire face les
anciennes recommandations concernant les engrais et agriculteurs en vue dobtenir une bonne production. Cette
que les rendements de riz ne dépendent pas de la quantité session démarre habituellement par une discussion générale
dengrais appliqué, commente Marco. Un second poster sur la recherche de solutions aux contraintes et pour
présente souvent limpact de la date de semis à lamélioration de lagriculture. A la fin de la réunion, des
nouveau, ce sont des données recueillies parmi ce groupe recommandations sur la fertilisation des cultures de la
dagriculteurs durant la saison : comment le choix de la saison prochaine sont introduites et elles seront à nouveau
date de semis peut-elle affecter le rendement final, le présentées par les agents de vulgarisation avant la pro-
remplissage des grains et le moment de la fertilisation ? chaine culture.
Un autre poster représente la fertilisation en termes de
sacs dengrais par hectare. Il montre aux agriculteurs la
quantité déléments nutritifs que fournit le sol et la quantité
Où en sommes-nous actuellement ?
Un des résultats primordial de cette recherche consiste à
dire quen général, lapplication dengrais sur le riz irrigué
est un bon investissement lapplication dengrais au
moment adéquat est bénéfique pour la culture et donc
pour lagriculteur. Les trois graphiques suivants (Figure
2) illustrent le cas de Guédé au Sénégal. La variabilité
(entre agriculteurs) apparaît très clairement, ce qui laisse
la place à encore bien des améliorations. Améliorer le taux
de recouvrement de lazote permettrait daugmenter les
bénéfices (cest-à-dire la rentabilité) provenant de
lutilisation dengrais. De plus, les risques liés à lutilisation
dengrais azotés sont très faibles environ 10 %
seulement des agriculteurs interviewés lors de lenquête
ont perdu de largent après avoir appliqué les engrais.
Notre travail dans les quatre pays mentionnés plus
haut sévalue à différents stades mais cest au Burkina
Faso quil est le plus avancé. Là, nous avons démontré
Poster présenté à une réunion de fin de saison montrant leffet
que la pratique actuelle consistant à appliquer un engrais
de la date de semis sur le moment dapplication des engrais et composé destiné au coton était inadéquate. Nous avons
de la récolte également établi de nouvelles recommandations pour
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100
(a) (b) (c)
100 % de 50 % de
recouvrement
recouvrement
Augmentation de la mobilisation
80
60
de N par la plante (kg/ha)
Probabilité cumulée
40
10 % de
recouvrement
20
0
-
0 40 80 120 160 200
Azote appliqué (kg/ha) Taux de recouvrement (%) Bénéfices nets induis par les engrais (000 FCFA/ha)
Figure 2. Recouvrement apparent de lengrais azoté (a), bénéfices nets liés à lapplication dengrais en fonction du taux de
recouvrement de lazote (b) et probabilité des bénéfices dus à lapplication dengrais (c) à Guédé, Sénégal.
7
(t/ha)
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Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
LADRAO est responsable du mandat écorégional du adaptées à lenvironnement biophysique et aux besoins et
Groupe consultatif pour la recherche agricole inter- ressources des agriculteurs. Dans ce cas, comment
nationale (GCRAI) pour la mise en valeur des bas-fonds décider des meilleurs sites où travailler avec les agricul-
en Afrique subsaharienne. Le Consortium bas-fonds teurs pour générer des technologies et les évaluer ? Une
(CBF) pour la mise en valeur durable des écosystèmes de technologie développée pour une exploitation ou une
bas-fonds est une activité écorégionale à léchelle du région agricole peut-elle convenir à un autre agriculteur ou
système soutenue par le GCRAI et présidée par lADRAO à une région agricole différente dans le même pays ou
en collaboration avec les instituts nationaux et inter- encore dans un autre pays ? Des essais soldés par des
nationaux uvrant à améliorer la productivité et la viabilité échecs sont trop coûteux, demandent trop de temps et
des systèmes dexploitation des sols des bas-fonds. dilapident les ressources. La solution pour optimiser les
ressources consiste à travailler sur des sites dessais
Pourquoi caractériser ? adaptés, qui peuvent être identifiés grâce à la caractérisa-
Les champs des agriculteurs ont des caractéristiques tion cest-à-dire en inventoriant les caractéristiques
très variables. Comparez un champ à un autre et vous des communautés et régions agricoles afin de déterminer
trouverez certainement, entre autres facteurs, des diffé- les similarités proches et lointaines de même que les
rences dans la structure du sol, la répartition des éléments différences.
nutritifs et la dynamique de leau. A une autre échelle, Le terme général de caractérisation est souvent
une région agricole est différente dune autre pour les utilisé dans le cas de descriptions spécifiques. La carac-
mêmes facteurs mais aussi parce que la densité de térisation agro-écologique est une approche plus large
population est différente, de même que le climat, la qui sous-tend une description intégrée des agro-
géologie, laccès aux marchés, etc. Pour la recherche et écosystèmes, comprenant les caractéristiques bio-
le développement agricoles modernes, les technologies physiques et socio-économiques. Le CBF a développé
(telles que les variétés culturales, les pratiques agricoles, une approche de caractérisation agro-écologique multi-
léquipement adéquat) doivent être spécifiquement niveaux. Celle-ci permet la sélection de sites importants
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Points saillants des activités
intermittent
du niveau de
na
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Points saillants des activités
Agronomie Cultures principales ; bas-fonds Système dexploitation des sols ; types de Cultures : variété, cycle ; densité ; méthode de
cultivés (%) cultures ; associations ; rotations ; semis ; calendrier de gestion ; associations et
fertilisation ; lutte intégrée ; gestion de rotations ; agroforesterie ; organisation et durée
leau ; contraintes potentielles ; des jachères ; production ; facteurs limitatifs de
mécanisation ; production animale rendement ; intrants ; gestion de leau et du sol
Elevage : description ; points deau
Socio- Unités administratives, groupes Population (démographie, activités liées Exploitation : taille de la famille ; composition et
économie ethniques ; densité et répartition de au genre et aux groupes ethniques, groupe ethnique, disponibilité de main
la population ; activités principales ; migration) ; infrastructure (marchés, duvre ; genre et droit foncier ; distance aux
infrastructure et marchés routes, écoles, santé) ; régime de champs
propriété de leau et de la terre (accès Economie : prix des intrants et extrants ;
aux bas-fonds, genre, groupes revenus ; marchés ; distance ; fournitures ; achat
ethniques, croyances) ; objectifs de des intrants ; organisation paysanne de crédit ;
production ; activités de vulgarisation droit foncier et gestion de leau ; subsides ;
agences de développement ; santé ;
éducation ; perceptions paysannes des
technologies
Géo- Relief ; classification des talus Description des sous-éléments de la terre Sous-éléments de la terre et les risques
morphologie (talus, longueur, largeur, surface), dérosion ; caractéristiques de lérosion et
superficie de bassin versant indication du degré de sévérité ; analyse des
principaux facteurs de lutte contre lérosion
Sols Unités principales de sols (des Caractéristiques de la toposéquence ; Description standard à 1,2 m ; profondeur de la
systèmes nationaux et de la FAO) analyse chimique et physique ; couche imperméable ; activité biologique
dégradation ; classification (nationale et générale ; conditions et risques de dégradation
FAO) de la couche supérieure du sol ; analyse
chimique et physique détaillée
Hydrologie Densité du drainage Caractéristiques des inondations Eau de surface : débit, écoulement de base ;
(fréquence, profondeur, période) ; débit régime du débit ; qualité de leau ; modèle du
(si données disponibles) ; fluctuation de débit de la pluviométrie
la nappe phréatique ; qualité de leau ; Eau souterraine : fluctuations dans la nappe
densité du drainage phréatique ; flux souterrain ; qualité de leau
Flore Type de végétation générale ; Type de végétation caractérisant Structure de la végétation ; composition ;
classification différents sous-éléments ; classification couverture (par sous-élément)
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Résultats de base
Beaucoup de progrès ont été réalisés au niveau de la caractérisation pendant la première phase du CBF (voir carte page
suivante). La caractérisation agro-écologique doit cependant être finalisée dans quelques pays principalement parce que
certains sont devenus membres du CBF plus tard cest le cas de la Guinée (1996), du Cameroun et du Togo (1998).
Résultats stratégiques
Plusieurs pays ont réalisé des activités en plus de la caractérisation agro-écologique standard.
n Reconnaissance du rôle des femmes (agricultrices) dans les bas-fonds (Bénin et Ghana).
n Développement dune méthodologie pour utiliser les images satellites au niveau semi-détaillé (IITA).
n Le potentiel pour utiliser la végétation naturelle afin de caractériser létendue des zones hydromorphes (WAU).
n Un ensemble dindicateurs socio-économiques a été défini pour la caractérisation semi-détaillée (ADRAO).
n Toutes les données de caractérisation du Bénin ont été télédéchargées dans une base de données globale (Bénin).
n La plupart des données de caractérisation collectées par les partenaires du CBF ont été consolidées dans un Système
dinformations géographiques (SIG), (Unité de coordination régionale CBF).
n Un système dévaluation rapide pour caractériser lhydrologie des bas-fonds et un système dappui aux décisions pour la
sélection des technologies les plus appropriées de gestion de leau dans ce bas-fonds ont été développés (CIRAD, Mali
et Ghana).
Résultats appliqués/adaptés
Les pays membres qui ont achevé leur exercice de caractérisation ont ensuite établi un plan de développement des bas-
fonds avec la participation active des agriculteurs. Deux exemples sont présentés ci-après :
Bénin
Sur le site de Gankpétin, de simples diguettes ont été construites par les agriculteurs afin daméliorer la distribution de leau dans
le fonds de la vallée légèrement concave. Les résultats ont été concluants :
n La culture du maïs comme culture précédant le riz avant inondation a été améliorée (avec la collaboration de lIITA).
n La production de riz a augmenté pendant la saison principale, au moment de linondation, grâce à lintroduction de variétés
améliorées, à la modification de la densité de semis pour lutter contre les adventices et à une meilleure utilisation des engrais.
n La culture de légumes post-riz bénéficie de la disponibilité accrue deau résiduelle, due à la réserve deau plus importante
liée à lintroduction du système de gestion de leau.
Lensemble des technologies introduites fonctionnent si bien que les agriculteurs mettent en valeur spontanément les bas-fonds
en aval du site du projet.
Ghana
Sur le site clé de Mankran, seul le riz est cultivé dans le fond plat et étroit de la vallée. Les rizières ont été délimités avec des
digues et un canal central a été construit (pour lirrigation et le drainage).
n La gestion améliorée de leau permet lintroduction de variétés et de techniques culturales améliorées, comme le
repiquage en lignes et lutilisation dengrais chimiques et organiques.
n Etant donné que ce site est situé près de Kumasi, les agriculteurs produisent du riz pour le marché (plutôt que pour leur
consommation personnelle) et peuvent ainsi investir davantage dans les engrais et autres intrants.
mum recueillies au cours de la Phase I sont à présent moment adéquat du débit de leau une fois par an soit
disponibles pour une évaluation. Nous les utiliserons pour utilisée plutôt quune surveillance tout au long de lannée
identifier les collections de données essentielles pour une nous tentons de développer des appréciations rapides
future caractérisation qui sera par conséquent plus res- pour remplacer les mesures détaillées. Avec laide des
treinte et plus facile à réaliser. Elle inclura lidentification collections de données minimum et des évaluations rapi-
de la manière la plus efficace de prélever les paramètres des, la caractérisation entière devrait être mise en place
définis ; par exemple, il est possible que la mesure à un dici un à deux ans.
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Points saillants des activités
Le mandat de lADRAO est deffectuer des travaux de gestion des ressources et les interventions afin dobtenir
recherche sur le riz en Afrique de lOuest ; quant au NRI, le meilleur de la culture et des ressources utilisées pour sa
il a une longue expérience de la gestion des ravageurs de croissance.
cultures, y compris des adventices. Vu que les adventices
sont les ravageurs les plus importants du riz en Afrique de Ce que les agriculteurs en pensent
lOuest, une association entre lADRAO et le NRI parais- Au début des années quatre-vingt-dix, lADRAO et le NRI
sait la plus adéquate pour attaquer le problème à la base. ont réalisé que les améliorations de la production agricole
Cest exactement ce quont décidé les deux instituts au navaient de sens que si elles étaient conçues en fonction
début des années quatre-vingt dix. Faisant suite à des
des problèmes spécifiques des agriculteurs tels quils les
discussions préliminaires, une proposition de projet a été
percevaient. Dès lors, parallèlement aux premiers travaux
soumise à la considération du Département pour le déve-
de recherche sur la répartition des adventices et leur
loppement international du Royaume-Uni (DFID, à lépo-
impact sur la culture, une enquête a été menée parmi 178
que Overseas Development Administration, ODA) en
riziculteurs afin de distinguer leur perception des domma-
conséquence, un malherbologiste du NRI, David John-
ges causés par les différents ravageurs dans leurs champs.
son, a été basé sur la station principale de lADRAO afin Il en ressort que tous les agriculteurs ont identifié les
de coordonner et conduire les efforts conjoints de adventices comme un problème ! En comparaison, 84 %
recherche. ont cité les oiseaux et seulement 40 % ont reconnu
Dès le début, les activités de recherche sur les adven- limportance des insectes (voir Tableau 2). Il semble que
tices ont été intégrées dans les équipes pluridisciplinaires la visibilité des ravageurs joue un rôle dans la perception
de lADRAO tandis que parallèlement, les agronomes, de lagriculteur mais ceci nenlève rien à limportance des
économistes, entomologistes, sélectionneurs et patholo- adventices.
gistes de lADRAO étaient impliqués dans les activités de Les études sur les effets des adventices ont rapide-
protection des cultures ADRAO/NRI. Travailler avec des ment montré que la perception des agriculteurs était
équipes pluridisciplinaires est essentiel pour envisager un correcte : sur trois des principaux systèmes agro-écolo-
problème de façon globale une intervention spécifique giques rizicoles dAfrique de lOuest culture pluviale
dans un domaine a souvent des répercussions dans un de plateaux et hydromorphe, et les systèmes irrigués avec
autre domaine. Maximiser la production des cultures, que semis direct (par opposition au repiquage) les adven-
ce soit en termes de rendement ou defficacité, dépend tices sont le principal facteur de diminution des rende-
largement de léquilibre à réaliser entre la culture et la ments, réduisant la production de 2530 % et parfois
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Points saillants des activités
Tableau 2. Pourcentage des agriculteurs citant différents ravageurs comme problèmes de la riziculture, Côte dIvoire, 1992
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
La pratique traditionnelle consiste à abattre et à brûler la Comme la production sintensifie, les jachères sont plus courtes
végétation naturelle après au moins huit ans de jachère la et chaque terre est cultivée plusieurs saisons daffilée. Le
longue jachère et le brûlage réduisent la quantité de graines résultat : des problèmes dadventices plus sérieux infestant les
dadventices annuelles dans le sol jeunes cultures
noublions pas que nous travaillons avec des agriculteurs les plants se développent grâce à une croissance précoce
à faibles ressources qui ont peu daccès aux pesticides vigoureuse et des feuilles tombantes qui forment une
chimiques ou aux engrais. Par conséquent, lutter contre canopée sous laquelle les adventices ne poussent pas.
les adventices avec des herbicides nest pas une option Oryza glaberrima, cependant, na quun potentiel de
envisageable. rendement réduit donc nest vraiment intéressant que
dans des conditions de pression intense des adventices,
Dans la bataille lorsque les variétés au meilleur rendement mais plus
Deux types de recherches en particulier ont fait leurs sensibles aux adventices sont étouffées. Linnovation
radicale de Monty Jones, consistant à produire des
preuves : tout dabord, lutilisation de plants de riz qui
descendances fertiles provenant de croisements entre
élimineront mieux les adventices que dautres grâce à
O. glaberrima et une variété de riz asiatique (O. sativa) au
leurs caractéristiques inhérentes et deuxièmement potentiel de rendement élevé, a ouvert la porte à la
lutilisation de légumineuses au moment de la période de capitalisation des caractéristiques de suppression des
jachère de la rotation des cultures. adventices de O. glaberrima. Lhistoire du nouveau riz
Les travaux de recherche de lADRAO sur pour lAfrique est à présent bien connue des lecteurs des
lidentification des variétés de riz capables dentrer en rapports annuels de lADRAO les plants ont été
compétition avec les adventices ont débuté en 1992 avec produits en associant les caractéristiques précoces de
le criblage dune série de variétés cultivées dans des suppression des adventices du parent africain avec celles
conditions de faibles intrants. Celles-ci ont clairement du potentiel de rendement élevé du parent asiatique.
exprimé leurs différences en termes de compétitivité face Suite à laccent mis par lADRAO sur la compétitivité
aux adventices. Un premier résultat repris dans des études face aux adventices, des méthodes de criblage ont été
ultérieures montre que lélimination des adventices peut développées pour permettre dévaluer de nombreuses
provenir directement dune croissance précoce abondante lignées en une fois pour leur productivité potentielle en
en particulier, certains exemples du riz africain cultivé termes de compétition face aux adventices. Jusquà
(Oryza glaberrima) font tout à fait concurrence aux présent, les résultats suggèrent que le maïs et IG10 (une
adventices. Les avantages de O. glaberrima dans la variété compétitive de riz O. glaberrima) sont des con-
destruction des adventices proviennent de la façon dont currents efficaces et donc de bonnes adventices expé-
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Comparaison de variétés capables de concurrencer les Méthodologie de criblage NRI/ADRAO pour la compétitivité
adventices (à larrière plan) avec des variétés traditionnelles face aux adventices en utilisant un riz africain (O. glaberrima)
(au premier plan) à un stade de croissance précoce le comme mauvaise herbe expérimentale
développement massif et les feuilles tombantes empêchent la
croissance des adventices
rimentales. Chaque lignée à cribler est cultivée sur un seul durant la période de jachère et par conséquent le nombre
rang entouré de rangées dadventices. Deux indicateurs de graines prêtes à germer dans le sol lorsque la culture
de la capacité de concurrence face aux adventices ont été de riz est cultivée. Les travaux de recherche ont égale-
déterminés : la surface foliaire spécifique, cest-à-dire ment étudié la performance de plusieurs légumineuses
la surface foliaire par unité de masse sèche de la feuille et dans différents écosystèmes, entraînant lidentification
la croissance précoce des talles. Ces méthodes permet- des légumineuses adaptées pour chaque système de
tront de cribler un grand nombre de lignées puis de cribler production.
les plus prometteuses en plein champ, dans des essais de Leffet des jachères de légumineuses sur la produc-
rendement et plus tard dans des essais en milieu paysan. tion rizicole ne concerne pas seulement léradication des
En travaillant avec Mathias Becker, lagronome de mauvaises herbes ; en fait, laugmentation de lazote du
lADRAO, le projet ADRAO/NRI a étudié lutilisation de
Plateaux...
légumineuses à la place des jachères traditionnelles (cou-
vertes de mauvaises herbes). Lidée sous-jacente est que Jachère de légumineuses
les légumineuses étouffent les adventices, limitent léro- Amélioration de la jachère: biomasse des adventices
sion du sol et améliorent la matière organique et la teneur
en azote du sol. Quelques 39 espèces de légumineuses ont
été testées en comparaison avec la jachère couverte de Riz pluvial
mauvaises herbes. Le riz a été cultivé immédiatement
après la récolte des légumineuses ou le défrichage de la Jachère
jachère. Lhypothèse sest confirmée car certaines légu-
mineuses ont considérablement augmenté lazote du sol et
réduit les adventices dans la culture de riz consécutive PPDS Crotalaria micans Jachère naturelle
(voir Figure 6) permettant par là dobtenir de meilleurs Figure 6. Cultiver une légumineuse comme Crotalaria
rendements de riz. En termes de lutte contre les adventi- micans pendant la période de jachère réduit la biomasse
ces, une légumineuse adaptée réduit leur développement des adventices dans la riziculture consécutive
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Pour ce qui est du timing des activités de désherbage, Les recherches sur le Striga ont démarré par une série
les populations daraignées sont plus actives suite au dessais au Royaume-Uni. Un grand nombre de variétés
désherbage à la mi-saison. En fait, le désherbage manuel de riz ont été criblées par un autre chercheur du NRI,
à la mi-saison permet dobtenir les mêmes rendements de Charlie Riches, sur la résistance au Striga dans une serre
riz quavec les herbicides sans supprimer les populations de la station de recherche de Long Ashton (base du groupe
daraignées. Dautres études sont en cours afin de de recherche NRI sur les adventices). Des semences de
déterminer létendue des interactions entre adventices, deux espèces de Striga reconnues comme parasites du riz
insectes et ennemis naturels de ces derniers. S. aspera et S. hermonthica ont été récoltées en Côte
dIvoire et ailleurs en Afrique pour être criblées. Les
Un tout autre problème variétés présentant une résistance au Royaume-Uni ont
Jusquici nous avons surtout discuté des mauvaises alors été testées dans les essais dhabitats naturels peuplés
herbes comme concurrentes pour les ressources (sol, de Striga dans le nord de la Côte dIvoire (le Striga est
lumière, eau) mais il existe un autre groupe dadventices limité à la savane et ne se trouve pas dans la zone de
qui a déjà fait lobjet de recherches au sein du projet forêts). Les variétés de O. sativa et O. glaberrima sont
ADRAO/NRI les mauvaises herbes parasites. résistantes au Striga en serre (elles nétaient pas attaquées
Ladventice parasitaire Striga nentre pas tant en fréquemment) mais beaucoup moins dans les essais en
compétition avec la riziculture pour les éléments nutritifs Côte dIvoire. En général, toutefois, on a trouvé moins de
quelle ne les prend directement aux plants de riz ! De Striga dans O. glaberrima qui est plus tolérant que
plus, des adventices parasitaires comme Striga sont O. sativa (cest-à-dire que les plants de riz se sont bien
parmi les productrices de graines les plus prolifiques du comportés en dépit de linfestation de Striga). De telles
royaume végétal. Une plante peut produire plus de cent différences indiquent que la résistance et la tolérance
mille graines à la minute suffisamment pour infester les présentes dans le riz pourront être utilisées dans des
champs avoisinants sur une superficie étendue ! Alors programmes damélioration génétique. Des croisements
quen Afrique, le Striga est davantage un problème sur les réalisés à partir de ces essais sont actuellement testés en
cultures de maïs, mil et sorgho, une riziculture peut être serre au Royaume-Uni.
dévastée si le sol est infesté de Striga.
Elargir le réseau de collaboration
La dernière voie de recherche sur les adventices de
lADRAO/NRI élargit considérablement le partenariat
de recherche et inclut le Centre détudes des zones
arides de lUniversité du pays de Galles (Bangor,
Royaume-Uni), lInstitut international de recherche sur le
riz (IRRI, Los Baños, Philippines) et lInstitut agro-
nomique (Harare, Zimbabwe).
Les travaux sur lélimination des adventices montrent
limportance du développement rapide des plants de riz
qui empêchent la croissance des jeunes mauvaises herbes
par leur ombrage. Dès lors, tous les moyens pour accélérer
le développement précoce des plants de riz devraient
donner lavantage à la riziculture par rapport aux
adventices. Une de ces méthodes est appelée le priming
Striga hermonthica parasite du riz : cette plante extrait les
éléments nutritifs du plant de riz directement puis produit des (traitement damorçage de la germination) elle consiste
centaines de milliers de graines à tremper les semences dans leau puis à les sécher avant
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
de les semer. Cette méthode a été développée par les gramme de sélection variétale participative de lADRAO
compagnies semencières dans les zones tempérées pour afin dévaluer les perceptions des agriculteurs par
lavantage quelle donne à la semence au moment du rapport à la méthode. De plus, les réactions de différentes
semis la semence est amorcée pour germer lors du variétés seront déterminées dans des essais à Bangor et à
pré-trempage donc utilise leau disponible du sol au lIRRI.
moment du semis pour germer, alors que la germination Afin de tisser davantage les liens de collaboration,
des semences non amorcées est plus tardive. La méthode lADRAO est membre du projet sur la gestion intégrée des
a déjà fait ses preuves lorsquelle a été appliquée par le adventices du riz (qui fait partie du programme à léchelle
Centre détudes des zones arides dans des essais en Inde, du système sur la lutte intégrée contre les ravageurs
où les semences amorcées sont devenues des plants qui soutenu par le GCRAI). Ce projet a comme objectif de
nont pas simplement germé plus vite que les non amorcées cultiver la collaboration entre les groupes de recherche en
mais qui se sont également développés et ont mûri plus Afrique, en Asie et en Amérique Latine avec des instituts
vite un objectif en soi pour les agriculteurs indiens. de recherche avancée pour réaliser plus dimpact et de
Les avantages de lamorçage des semences de riz, progrès afin de réduire les coûts et les corvées des travaux
particulièrement en termes délimination des adventices, de désherbage en général.
doivent être testés et pourraient être significatifs. La La collaboration entre lADRAO et le NRI a permis de
méthode est déjà adaptée au niveau de lexploitation grâce recueillir beaucoup dinformations sur la dynamique des
au travaux effectués en Inde ; les agriculteurs peuvent adventices dans les rizières. Elle a également introduit
tremper leurs semences pendant la nuit puis les sécher en plusieurs interventions utiles que les agriculteurs peuvent
surface et les semer le lendemain. Une fois séchées, les appliquer pour gérer les adventices et améliorer les
semences amorcées devraient maintenir leurs rendements de riz, tout en soulignant les effets négatifs de
caractéristiques par rapport aux semences non amorcées la destruction et de lenlèvement total des adventices de la
pendant plusieurs jours ; un léger retard dans les semis ne rizière. Cette collaboration sest élargie et comprend
devrait donc pas annuler les qualités de lamorçage. actuellement trois instituts de recherche supplémentaires
Simultanément aux essais en station sur les effets de pour que les bénéfices de cette mise en commun soient
lamorçage des semences sur le développement du riz, partagés au profit des riziculteurs à travers toute lAfrique
lamorçage des semences sera introduit dans le pro- et lAsie.
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Année 2 GO / G1 Année 2 GO / G1
P P
N N
R R LANADA
Année 3 G2 Année 3 G2
L
Année 4 A G3 Année 4 G3
Techniciens
N spécialisés
A A A
D N N Toutes les conditions de
production des semences
Année 5 A A R1 A sont respectées, mais ces
D D semences ne sont pas
E certifiées
E L'ANADER
R organise le R Les semences sont vérifiées par
renouvellement les conseillers en vulgarisation
Année 6 R2 des noyaux de pendant 3B5 ans
base, recense
les besoins en
semences et Semences de
supervise la qualité acceptable
production
Année 7 Utilisation par
les paysans
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Ce système vise les agriculteurs pratiquant une agri- semblables à celles qui ont été semées. Les agriculteurs
culture de subsistance qui produisent environ 90 % de la nont donc pas à renouveler leur stock de semences à
production rizicole nationale. chaque saison. Les principaux soucis de détérioration de
Un des principes de base du nouveau système suppose la qualité des semences au cours du temps que sont la
que les agriculteurs utilisent des semences de qualité capacité de germination réduite et la pureté sont
acceptable, plutôt que dattendre les semences certifiées contrôlées au niveau de lexploitation par les services de
officielles. Dans ce système, (Figure 9), LANADA ne vulgarisation.
certifie que les semences de base (G2). Les services de
vulgarisation (ANADER et PNR) mettent des petites Et ça fonctionne ?
quantités de ces semences à la disposition de différents
Le modèle a été testé avec succès en 1998 avec la
multiplicateurs de semences informels par exemple,
les coopératives paysannes, des producteurs de semences collaboration de lANADER dans cinq localités Man,
dynamiques, des organisations non gouvernementales. Danané, Odienné, Korhogo et Boundiali où plusieurs
Ceux-ci produiront les semences pour leur communauté ateliers en plein champ ont été organisés avec les
en suivant leurs pratiques habituelles. De cette façon, les agriculteurs. Des discussions ont été tenues sur la purifi-
semences peuvent être fournies (au moins une partie) aux cation des semences, le séchage, la vérification de la
agriculteurs dans les quatre ans suivant lhomologation de germination, le stockage et la conservation des variétés
la variété trois ans plus tôt que sous les conditions du locales.
système classique. En même temps, les services Deux manuels ont été écrits sur la production des
semenciers nationaux népuisent pas leurs ressources en semences grâce au parrainage du projet BAD-Ouest, lun
essayant de satisfaire les besoins de tout le pays. pour les agriculteurs peu scolarisés et lautre pour les
La production semencière et la distribution sont réalisées agents de vulgarisation de lANADER qui travaillent
en fonction des pratiques et des possibilités des agriculteurs. directement avec les agriculteurs. Ces manuels seront
Des conseils simples sont prodigués pour aider les prêts à être utilisés lors des prochaines sessions de
agriculteurs à maintenir la pureté des semences durant formation tenues dans la région pour les agriculteurs et les
une période allant de 3 à 5 ans (voir encadré). Le riz est agents de vulgarisation.
une culture autopollinisante ce qui signifie que la vaste Du 26 au 31 octobre 1998, un atelier de formation
majorité des semences récoltées sont génétiquement intitulé Autoproduction améliorée Une nouvelle
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
approche pour une agriculture de subsistance durable lexploitation. Deux ou trois ateliers similaires sont
sest tenu à Man (ouest de la Côte dIvoire). Latelier a organisés pendant la saison des pluies.
rassemblé des chercheurs de lADRAO, des représentants Ensuite, une session de formation est mise en place qui
officiels de la région ciblée et des instituts organisateurs, privilégie les points suivants :
des agents de vulgarisation du Projet BAD-Ouest et des l comment mieux organiser les activités de récolte et
agriculteurs pour discuter de la meilleure façon dappliquer daprès récolte ;
ce modèle en Côte dIvoire. l comment mettre en place un réseau au niveau du
Les agriculteurs qui ont participé à latelier, village ;
particulièrement les femmes, ont montré une vraie l le maintien de la pureté de la variété ;
connaissance de la production de semences en milieu l le maintien de la capacité de germination de la
paysan, prouvant par là que la multiplication des semences semence ;
basée sur les pratiques locales et les connaissances l lanalyse des semences.
traditionnelles était une option viable. A la fin de latelier, Enfin, un atelier dévaluation et de sensibilisation de fin de
le responsable du service de production des semences de campagne est organisé et discute des points suivants :
lANADER a décidé dadopter et de mettre le modèle en l la distribution des semences au niveau du village ;
place (en complément du système classique) dès que l lévaluation de limpact du système semencier au
possible. Il a demandé à lADRAO de fournir une assis- niveau régional ;
tance technique en formant leurs techniciens aux tech- l lestimation des besoins des agriculteurs pour la
niques appropriées (suivi au niveau de lexploitation et prochaine campagne.
formation des agriculteurs). Au cours de la formation, les agriculteurs sont
La formation constitue une des activités majeures du encouragés à stocker chaque année environ 50 kg de
modèle. Elle compte trois composantes. Premièrement, semences de qualité acceptable de variétés améliorées et
les ateliers sur le terrain au cours desquels les agriculteurs traditionnelles. Les activités de formation permettent
partagent leurs expériences et discutent des progrès avec aussi dapprendre aux techniciens à optimiser les pra-
les agents de vulgarisation et les chercheurs sur la façon tiques paysannes et les connaissances traditionnelles dans
daméliorer la qualité des semences au niveau de le domaine de la production des semences.
Stockage traditionnel de
semences dans la savane
(ci-dessus) et dans les
zones de forêts humides (à
droite) : ces systèmes sont
bien adaptés aux réalités
paysannes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
A lapproche du nouveau millénaire, il semble que le fossé nombreux endroits) complexes, issus de mauvais réseaux
entre la classe des nantis et celle des pauvres sélargit de communications publics et dinfrastructures de
plus quil ne se rétrécit. Les technologies informatiques, linformation insuffisantes au sein même des SNRA. Ce
et principalement le réseau global Internet, ont révolutionné dernier point a souvent été le résultat du constat précédent.
le monde de la communication et de léchange De plus, entourés dun système postal international (et
dinformations, au point quun enfant scolarisé du nord national) irrégulier et peu fiable, les chercheurs et les
ou de louest daujourdhui serait perdu si on le replaçait bibliothèques ont beaucoup de mal à obtenir les publica-
dans le contexte scolaire dil y a seulement quinze ans. tions nécessaires pour sinformer des nouveaux résultats
Cependant, à léchelle globale, les techniques de de recherche. Sans accès aux bases de données
linformation ne se sont pas multipliées de la même façon bibliographiques, les chercheurs ne savent même pas quel
partout. Cest le cas de lAfrique de lOuest et du Centre, type de recherche est effectué dans le reste du monde !
desservis par de mauvais services de télécommunication Sans une bonne communication, les chercheurs ne
et dont le statut économique est peut reluisant, ont vu leurs pourront pas savoir où publier leurs résultats pour que
chances dentrer dans lâge de linformation sérieusement dautres les lisent et même sils le font, il nexiste
entravée. aucune garantie que les résultats seront rediffusés
La valeur de la recherche agronomique est sérieuse- efficacement au sein de leur propre région.
ment limitée si linformation nest pas diffusée aux
utilisateurs potentiels. Dans le passé, de nombreux
systèmes nationaux de recherche agronomique (SNRA) Mise en réseau de linformation
navaient pas accès à une information pertinente et mise En démarrant des réseaux comme celui des groupes
à jour sur la recherche. De plus, beaucoup de travaux de daction de lADRAO (voir page 9), lapproche du GCRAI
recherche menés par les chercheurs des SNRA se sont permet déchanger des informations à plus grande échelle.
perdus, puisquils navaient aucun moyen de diffuser les Toutefois, les voyages pour participer aux réunions et la
informations à leurs collègues dans dautres pays et publication traditionnelle sur papier sont coûteux et
avaient même des problèmes à transférer les résultats de demandent beaucoup de temps. Internet fournit un moyen
ces travaux à leurs propres agriculteurs. Ces problèmes rapide de communication à un coût relativement peu
de communication étaient (et le sont encore dans de élevé. Grâce à un financement de lUSAID, lADRAO a
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
démarré le projet AfricaLink en 1997 afin de permettre suffisamment puissant pour se brancher, le projet
aux SNRA et aux services de vulgarisation davoir accès fournira un nouveau modèle dordinateur. Le personnel
à Internet, daméliorer leurs capacités à accéder aux du projet installera alors le matériel informatique et les
informations et à les diffuser et à communiquer avec leurs logiciels et configurera le système en fonction du
collègues partout dans le monde. prestataire de services Internet local. Le projet paie
En octobre 1996, nous avons envoyé des lettres et également les frais dabonnement et une certaine
des fax à plus de 80 responsables dinstituts de re- somme qui couvrira la période de connexion initiale (un
cherche et de vulgarisation, coordinateurs de réseaux et mois, semestre, trimestre, selon le fournisseur daccès).
chercheurs dans toute la région, avec la collaboration de Ensuite, linstitut récipiendaire payera les frais liés à la
la Conférence des responsables de la recherche agricole connexion et à lutilisation des services. En fait, sengager
en Afrique de lOuest et du Centre (CORAF), explique le à poursuivre les services une fois que les fonds du projet
coordinateur du projet et documentaliste de lADRAO, sont utilisés est une des conditions liées à lattribution du
Alassane Diallo. Nous avons aussi fait la publicité du financement.
projet dans différents ateliers régionaux fin 1996 et en Le personnel AfricaLink de lADRAO ou de lUSAID
1997. A la suite de quoi nous avons reçu des réponses de assure le suivi de linstallation grâce à des visites sur les
51 instituts. Ces instituts ont demandé à lADRAO de différents sites pour vérifier le bon fonctionnement du
connecter 142 sites afin de procurer un accès au courrier système et pour former au moins deux utilisateurs.
électronique pour 1 000 à 1 500 chercheurs. A la fin de
1998, des fonds ont été alloués pour connecter 91 de ces
sites. Diffusion de linformation
AfricaLink est davantage une aide en capital quun LADRAO a organisé un atelier sur Les technologies de
financement de fonctionnement, continue Diallo, avec linformation et de la communication et le développement
en plus linstallation et la formation sur place. Le projet des institutions agricoles en novembre 1998, avec la
finance le matériel informatique (hardware) habituel- collaboration du Centre technique de coopération agricole
lement juste un modem pour établir la connexion. et rurale (CTA) au Centre régional de formation de
Toutefois, si le site ne possède pas dordinateur Winrock International à Abidjan, Côte dIvoire. Quelques
Tableau 4. Connexions courrier électronique/Internet La formation est une composante importante pour
fournies grâce au Projet AfricaLink jusqu'en fin 1998 introduire les technologies de linformation aux
chercheurs africains
Statut Pays Instituts Sites
Connectés 15 29 91
Fonds alloués 4 7 8
En cours 6 4 14
Besoin dinformations 8 10 10
Demande considérée 1 1 6
Total 26 51 125
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
Le projet AfricaLink a permis au secteur Agronomie, Foresterie et Pêche du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle
(CSIR) et à deux de ses instituts de recherche agronomiques lInstitut de recherche sur les cultures et lInstitut de recherche
agronomique sur les savanes dêtre raccordés à Internet et davoir accès au courrier électronique. Cette connexion au
système global nous a permis daméliorer nos rapports de communication avec les centres internationaux de recherche et
les systèmes nationaux de recherche agronomique. Elle nous permet également de communiquer plus vite et à moindre coût
avec ces centres et de transmettre des volumes de données importants. Laccès aux autoroutes de linformation nous donne
la possibilité de partager des informations pertinentes qui peuvent être utilisées pour réaliser nos objectifs communs.
Avant dêtre connecté à Internet, les moyens de communication des instituts de recherche passaient par le fax, le
téléphone, le courrier ordinaire et les voyages pour délivrer toute information qui devait être diffusée. Ces procédés étaient
souvent lents, coûteux et prenaient beaucoup de temps. Laccès à Internet a révolutionné nos façons de communiquer entre
nous. De plus, une porte sest ouverte sur linformation qui permet de réduire le manque ou labsence de magazines,
encyclopédies, livres et bases de données dans les endroits où ils devraient se trouver en grandes quantités, comme les
bibliothèques ou les instituts de recherche. Bien que nous réalisions que lInternet ne comblera pas le manque de ressources
dans le domaine de linformation de nos instituts de recherche, nous apprécions le rôle complémentaire quil peut jouer.
Au départ, il était avancé que la première phase du projet AfricaLink fournisse des connexions Internet pour les 8 instituts
de recherche du CRSI et les facultés dagronomie des 4 universités. Quand nous avons réalisé lénorme potentiel à gagner
de ces services, nous avons été incités à explorer la possibilité dassurer un financement pour mettre les ordinateurs de nos
instituts en réseau et les raccorder à Internet. Une fois que ce processus sera réalisé, il permettra à un maximum de chercheurs
davoir accès au courrier électronique afin de communiquer efficacement avec leurs collègues échanger des idées et
discuter de toute activité de recherche dans laquelle ils seraient engagés. Internet leur donnera également la possibilité
daccéder à une mine dinformations.
Nous attendons avec impatience le jour où les ressources de linformation pourront être partagées et échangées par voie
électronique dans la sous-région. Jespère quil sera possible de trouver des informations sur un produit cultivé dans un autre
pays de la sous-région grâce à un simple clic sur une touche du clavier de lordinateur.
Avoir accès au courrier électronique et à Internet est une expérience passionnante et jespère que cette révolution qui
enthousiasme le monde sera accessible au plus grand nombre de chercheurs au Ghana.
- Professeur J.C. Norman, Directeur général adjoint (Agronomie, Foresterie et Pêche), CSIR, Ghana
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
L ES RELATIONS de lADRAO avec le Japon remontent aux premiers jours au Libéria. Le Japon est sans nul
doute notre soutien le plus loyal et le plus consistent. Dans cette première dune série de revues des relations de
lADRAO avec des donateurs spécifiques, nous revenons sur une collaboration qui va au-delà de lappui
financier.
Le riz est laliment de base traditionnel japonais depuis des Les débuts
temps immémoriaux. La consommation et la production Lappui du japon à lADRAO remonte à 1978, lorsque
de riz en Afrique de lOuest ont beaucoup augmenté ces deux experts de la transformation du riz ont été affectés
vingt dernières années, renforcées par limmigration à la station de Fendall au Libéria. Ces experts ont permis
urbaine et la préférence des populations urbaines pour le détablir la première unité de technologie post récolte de
riz plutôt que pour les cultures traditionnelles comme le riz de lADRAO sur la station de Fendall. Malheureuse-
sorgho, le mil, ligname et le manioc. Le Japon a donc un ment, lensemble des infrastructures ont été perdues
intérêt de longue date pour le riz et de nombreuses années avec léclatement de la guerre civile au Libéria et la
de recherche et dexpérience dans sa production. Le relocalisation du personnel de lADRAO à Mbé, en Côte
Japon est le pays dont laide au développement est la plus dIvoire. Encouragé par le succès de cette première
importante. Il nest donc pas étonnant que lADRAO aventure, le Japon a continué à soutenir les travaux post
reçoive le soutien et les encouragements du gouverne- récolte et grâce au cinquième expert de la transforma-
ment et dorganismes de recherche et de développement tion du riz a installé une nouvelle Unité de technologie
japonais pour atteindre son objectif qui est daméliorer les post récolte/qualité des grains à Mbé. Actuellement, le
Japon fournit toujours à lADRAO son expert de la qualité
conditions de vie des riziculteurs et la sécurité alimentaire
des grains le sixième expert détaché est arrivé en Côte
en Afrique de lOuest.
dIvoire en 1996.
Le développement des travaux et de linfrastructure
du Laboratoire de qualité des grains de lADRAO a été
Lhistorique du financement
rendu possible grâce à lAgence japonaise de coopération
Le Japon est probablement le donateur à long terme le plus
internationale (JICA). En tant quagence de coopération
important de lADRAO en 1997, le pays a fourni
bilatérale, le rôle de la JICA consiste à fournir les experts
presque 18 % du budget total de lADRAO ! La répartition
nécessaires, linfrastructure et les fonds de fonctionne-
de ces fonds en budget à usage non restreint, projet ment dans le cadre dune approche globale de laide au
spécial et capital est présentée à la Figure 10. Le finance- développement. La contribution de la JICA à lADRAO
ment est canalisé par le Ministère des Affaires étrangères comprend également le personnel dappui et leurs be-
(MAE), tandis que les experts viennent de lAgence soins. La première phase du projet ne sest pas seulement
japonaise de coopération internationale (JICA) et du concentrée sur la coopération technique (linstallation de
Centre international japonais de recherches en sciences linfrastructure) mais aussi sur les activités de formation
agronomiques (JIRCAS). (créer une expertise locale). Ainsi, quelques 240 cher-
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Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
cheurs ont été formés aux techniques de qualité des Dans le cadre du premier thème, des enquêtes ont été
grains/dactivités post récolte entre 1980 et 1989 afin réalisées sur les marchés de riz à travers la région afin
détablir les mêmes services dans leurs pays. destimer la valeur des différentes qualités du riz par
exemple, combien le riz de bonne qualité (proportion
Relocalisation élevée de grains intacts ou variété populaire) peut-il
Parallèlement à la relocalisation de lADRAO en Côte rapporter de plus que le riz de moindre qualité (beaucoup
dIvoire et avec larrivée de Hideo Watanabe en 1996, de grains brisés ou variété moins populaire) ? De telles
lorientation du projet de qualité des grains de la JICA/ informations fournissent une justification économique
ADRAO sest davantage tournée vers la recherche. Cette pour des recommandations spécifiques sur la manipula-
recherche sest axée autour de trois thèmes principaux : tion des grains de riz afin daméliorer la qualité, si la qualité
l les caractéristiques dusinage des grains de riz et la supérieure de riz est suffisamment chère sur le marché.
sélection des grains pour leur valeur marchande ; Cela peut aussi aider les usiniers et les grossistes à cibler
l lévaluation de la qualité des grains de riz et la du riz de qualité différente sur les marchés qui apprécie-
sélection de variétés possédant une bonne qualité ront les différences. Il ne sert à rien de recommander à une
de grains ; rizerie daméliorer lusinage des grains de riz si le marché
l laspect nutritionnel. quelle vise vend toutes les qualités de riz au même
50
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
prix. A linverse, nous pouvons recommander à une rizerie dusinage et la qualité des grains. Les grains qui sont
de cibler un marché différent avec ses grains de bonne malmenés pendant les activités de récolte et daprès
qualité si ce marché vend des bons grains au prix fort. récolte se briseront plus facilement, seront rayés ou
Le projet a également mené des enquêtes sur les encore abîmés. Ces dégâts affectent la qualité alimentaire
rizeries de la région, pour déterminer leur capacité dusi- des grains et donc leur prix. Cest pourquoi nous établis-
nage et la qualité des différentes minoteries, ce qui nous sons des recommandations sur la manutention adéquate
a permis de cibler nos informations de marketing en des grains destinées aux agriculteurs et aux usiniers.
fonction des différentes usines qui pouvaient les utiliser. La qualité des grains des variétés nouvellement déve-
En plus de ces enquêtes, des essais sur le terrain ont été loppées est évaluée par rapport à environ 40 caractéristi-
menés sur le maintien de la qualité du riz. La qualité finale ques, allant des caractéristiques physiques et biochimi-
des grains de riz dépend de la manière dont ils sont ques aux qualités culinaires, arôme et goût. Cette activité
manipulés au cours de la récolte et du processus de réalisée avec les agriculteurs et les consommateurs mon-
transformation, mais aussi de certains aspects liés à la trent que les qualités les plus importantes du riz pour les
culture elle-même. En effet, nos activités de recherche au consommateurs ouest africains sont la texture, larôme et
Sénégal montrent par exemple que le moment de lappli- le goût, bien que des groupes différents peuvent avoir
cation de lengrais azoté a un effet sur la résistance au dautres préférences par rapport à ces mêmes qualités.
risque de brisure des grains récoltés ; une application Lévaluation de la qualité des grains est effectuée avec la
dengrais azoté tard dans la saison (10 jours avant collaboration des sélectionneurs ce qui permet dutiliser la
lépiaison) augmente les rendements, le recouvrement qualité comme critère de sélection de nouvelles variétés.
K. Furugori 1978-1980
T. Akutsu 1978-1980
M. Kita 1979/80-1981
H. Miyaishi 1982-1987
M. Takeda 1988-1993
H. Watanabe 1996-présent
51
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
52
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
53
Rapport annuel ADRAO 1998
Points saillants des activités
indicateur du rendement de grains final. La chlorophylle taire mondial et le gouvernement ivoirien. LADRAO est
est lélément chimique qui capture lénergie du soleil et impliquée dans le cadre de la formation et des composan-
permet aux plants de fabriquer des sucres et donc de se tes de recherche appliquée de ce projet. Les principaux
nourrir eux-mêmes. Cribler un grand nombre de descen- domaines de la contribution de lADRAO seront les
dances pour ce trait devrait permettre didentifier des suivants : diagnostic participatif, systèmes de gestion de
lignées avec un potentiel de rendement plus élevé que les leau et des éléments nutritifs, sélection variétale partici-
variétés cultivées actuellement par les riziculteurs des pative, production de semences communautaires, test et
bas-fonds. Des essais de rendement spécifiques sont en transfert des technologies, aspects sanitaires (nutrition et
cours pour 50 lignées sélectionnées pendant le criblage maladies) et socio-économiques (régime foncier, accès
effectué dans les bas-fonds. Des travaux de recherche au marché et crédit).
ont également démarré en 1998 sur la performance de
quelques 30 lignées en conditions deau profonde. Un partenariat réussi
Des recherches complémentaires au sein du projet Le Japon et lADRAO travaillent ensemble depuis 21 ans.
dhybridation interspécifique sont menées en collabora- Cest un partenariat qui a évolué et profité non seulement
tion avec luniversité de Tokyo, afin destimer ladapta- aux partenaires mais aussi aux riziculteurs dAfrique de
tion de O. glaberrima dans des conditions de submersion lOuest. Ces dernières années, la collaboration sest
(conditions dinondation). étendue pour inclure davantage dinstituts japonais et de
domaines de recherche. En 1999, le second chercheur du
Nouvelles voies JIRCAS Takeshi Sakurai, un économiste viendra
Le Ministère japonais de lAgriculture, de la foresterie et rejoindre lADRAO. Nous de lADRAO, nous avons
de la pêche a récemment démarré un projet en Côte toujours apprécié la collaboration avec le Japon et
dIvoire sur la mise en valeur participative et communau- espérons continuer à travailler avec ce pays dans le
taire des marais, placé sous légide du Programme alimen- prochain millénaire.
54
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
Etats financiers
1. Bilan au 31 décembre 1998 (en dollars des Etats-Unis)
Immobilisations
Fonciers et installations 18 936 253 18 025 237
Moins : amortissements cumulés (4 941 190) (4 316 385)
Actif net
Fonds affectés aux immobilisations
Centre de lAssociation 13 995 063 13 708 852
Fonds de remplacement des immobilisations 281 933 783 757
Fonds dexploitation (858 805) (717 781)
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
2. Etat des revenus et des dépenses par origine des fonds pour lexercice clos au 31 décembre 1996 (en dollars des Etats Unis)
REVENUS
Dons et subventions 5 263 868 2 813 333 8 077 201 9 015 236
Contributions des Etats membres 762 497 762 497 382 739
Autres revenus 305 974 305 974 140 636
TOTAL REVENUS 6 332 339 2 813 333 9 145 671 9 538 611
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
Programmes de recherche 3 202 331 2 699 296 5 901 627 6 268 254
Dépenses administratives et générales 2 931 510 2 931 510 3 251 606
Amortissement 625 600 625 600 738 663
Dépenses brutes de fonctionnement 6 759 441 2 699 296 9 458 737 10 258 523
DEPENSES NETTES DE FONCTIONNEMENT 6 467 982 2 699 296 9 167 278 9 898 941
POUR MEMOIRE
Frais de personnel 3 869 754 837 619 4 707 373 4 924 730
Fournitures et services 1 831 297 1 629 179 3 460 476 3 722 897
Transport 432 790 232 498 665 288 872 233
Amortissement 625 600 625 600 738 663
Total charges dexploitation 6 759 441 2 699 296 9 458 737 10 258 523
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
3. Subventions pour lexercice clos au 31 décembre 1998 (en dollars des Etats-Unis)
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Annexes
1998 1997
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
Conseil dadministration
Président Just Faaland (Norvège)
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Annexes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
Activités de formation
Cours dispensés en 1998
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
M. A.T. Maji
dans un
champ de
O. glaberrima
utilisé pour
des études
génétiques sur
la résistance à
la cécidomyie
64
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
Publications
Abo, M.E. et A.A. Sy, 1998. Rice virus diseases: epidemiology and management strategies. Journal of
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ADRAO, 1998. ASI: A New Thresher/Cleaner Improves West African Irrigated Rice Productivity [dépliant].
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ADRAO, 1998. New Rice for Africa. ADRAO/WARDA, Bouaké, Côte dIvoire, 20 p.
ADRAO, 1998. Report of the First Biennial WARDA/National Experts Committee Meeting, 30-31 January
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65
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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Sié, M., M. Dingkuhn, M.S.C. Wopereis et K.M. Miézan, 1998. Rice crop duration and leaf appearance rate in
a variable thermal environment. II. Comparison of genotypes. Field Crops Research 58: 129-140.
Sié, M., M. Dingkuhn, M.C.S. Wopereis et K.M. Miézan, 1998. Rice crop duration and leaf appearance rate in
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Stomph, T.J., W. Andriesse, L.O. Fresco, N. de Ridder et P.N. Windmeijer, 1998. Multi-scale characterization
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69
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
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dIvoire, pp. 121-132.
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Windmeijer, P.N. et J.Y. Jamin, 1998. Methods and minimum data sets for agro-ecological characterization of
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First Scientific Workshop of the Inland Valley Consortium, Bouaké, Côte dIvoire, 1995. ADRAO/
WARDA, Bouaké, Côte dIvoire, pp. 13-38.
Windmeijer, P.N., W. Andriesse, N. van Duivenbooden et S.A. Lamin, 1998. A classification system for inland
valley agro-ecosystems. In: FAO, IITA, ADRAO/WARDA et IVC/CBF. Regional Workshop on
Sustainable Development of Inland Valley in Sub-Saharan Africa, Cotonou, Bénin, 29 January to
2 February 1996. Proceedings. FAO, Accra, Ghana, p. 33-52.
Windmeijer, P.N., T.J. Stomph, A. Adam, R. Coppus, N. De Ridder, M. Kandeh, M. Mahaman et M. Van Loon,
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lands Journal of Agricultural Science 46(1): 15-25.
Wopereis, M.C.S., J. Ceuppens, P. Boivin, A.M. Ndiaye et A. Kane, 1998. Preserving soil quality under irrigation
in the Senegal River Valley. Netherlands Journal of Agricultural Science 46(1): 97-107.
70
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
Sigles et abréviations
ACDI Agence canadienne de développement international
ADRAO Association pour le développement de la riziculture en Afrique de lOuest
AGETA Association générale des groupements dexploitants et éleveurs pour létude et lemploi de techniques
améliorées agricoles et animales (Mauritanie)
ANADER Agence nationale dappui au développement rural (Côte dIvoire)
AVP & AG amélioration variétale participative du riz et lanalyse du genre
BAD Banque africaine de développement
BMZ Bundesministerium für Wirtschaftliche Zusammenarbeit (Allemagne)
CBF Consortium bas-fonds
CCT Comité consultatif technique (GCRAI)
CEA Commission économique pour lAfrique
CIRA Centre international de recherche agronomique
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (France)
CORAF Conférence des responsables de la recherche agricole en Afrique de lOuest et du Centre
CRA Centre de recherche agricole (partie de ITRA, Togo)
CRDI Centre de recherches pour le développement international (Canada)
CSIR Council for Scientific and Industrial Research (Conseil pour la recherche scientifique et industrielle) (Ghana)
CTA Centre technique de coopération agricole et rurale
CTPD Coopération technique entre pays en développement (PNUD)
DAA Diplôme dagronomie appliquée
DAAD Deutscher Akademischer Austauschdienst
DEA Diplôme détudes approfondies
DFID Department for International Development (précédemment ODA, Royaume-Uni)
DGIS Directorate General for International Cooperation (Pays-Bas)
DPDR Département de planification et du développement rural (partie de SAED, Sénégal)
Ed./ed. éditeur(s)
FAO Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture
FARA Forum africain pour la recherche agronomique en Afrique
FDCIC Fonds de contrepartie ivoiro-canadien
FIDA Fonds international de développement agricole
GCRAI Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale
GTZ Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Allemagne)
IDRC International Development Research Centre (dénomination en anglais de CRDI)
IITA Institut international dagriculture tropicale (Ibadan, Nigéria)
ILRI International Livestock Research Institute/Institut international de recherche sur lélevage (Nairobi, Kénya)
INERA Institut de lenvironnement et des recherches agricoles (Burkina Faso)
INGER International Network for the Genetic Evaluation of Rice / Réseau international pour lévaluation génétique
du riz
IPTRID International program for technology research in irrigation and drainage / Programme international de
recherche technologique sur lirrigation et le drainage
IRD Institut de recherche sur le développement (précédemment ORSTOM, France)
IRRI International Rice Research Institue / Institut international de recherche sur le riz (Los Baños, Philippines)
ISRA Institut sénégalais de recherches agricoles (Sénégal)
71
Rapport annuel ADRAO 1998
Annexes
72
Sources
Photos :
Figures : ADRAO
Tableaux : ADRAO
Sources
Photos :
Figures : ADRAO
Tableaux : ADRAO
Sources
Photos :
Figures : ADRAO
Tableaux : ADRAO