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Chap 1 Intro À La Macro

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Macroéconomie et comptabilité nationale 1

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Mail : cyriac.guillaumin@univ-grenoble-alpes.fr

3 examens :
- Semaine du 4 et 25 novembre (en dehors des TD)
- Partiels de décembre

Code d’accès pour télécharger éléments cours et résultats examens : vaL2EgLd

CHAPITRE 1 : Introduction à la macroéconomie


Macro = approche globale de l’économie sans se préoccuper des individus, des détails.
Raisonnement à partir de données agrées, où les individus/agents sont regroupés dans des groupes
homogènes.
Elle explique :
- Le programme éco des partis politiques
- Décisions des E pour licenciement/recrutement
- Impact des réformes fiscales
- Etc…
Emergence de la macro dans les 1930’s après la crise de 1929. Elle permet de comprendre les causes et
conséquences d’une crise économique. Les politiques de Demande peuvent résorber les crises et la macro
permet de tenir compte de l’interdépendance entre les catégories d’agents mais aussi entre les diff
marchés économiques.

I. Objet et méthodologie de la macroéconomie

A. Distinction macro/microéconomie
La macro s’intéresse à l’étude des caractéristiques globales d’une économie alors que la micro analyse les
comportements et les décisions des individus
La micro étudie par exemple l’arbitrage entre travail et loisir d’un individu, les préférences d’un
consommateur ou les décisions du producteur. A l’inverse, la macro étudie la consommation globale d’une
économie et/ou le revenu globale d’une économie. Ces 2 postures s’oppose de par leur objet : la micro
repose sur l’individualisme méthodologique contrairement à la macro, reposant sur l’holisme
méthodologique.
B. Réalité et modèle : que veut-on expliquer ?
- Variable endogènes et exogènes
- La modélisation

1. Variables endogènes/exogènes

Une variable est définie comme une grandeur ou une quantité qui peut prendre n’importe quelle valeur à
l’intérieur d’un domaine préalablement défini.
Il ne faut pas confondre variable et paramètre. Une variable est une quantité d’une valeur quelconque et
évolue à court du tps. Le paramètre reste fixe dans le modèle.
En macro, une variable est une grandeur synthétique associé aux agrégats et à des comportements
collectifs (PIB, C, etc…).
Les variables endogènes sont les variables que l’on cherche à expliquer en termes économiques. Il s’agit de
variables expliquées ou à expliquer. A l’inverse, les variables exogènes sont acquises et sont utilisées pour
expliquer les variables endogènes. On parle de variables explicatives.
Exemple : cherche à comprendre comment le revenu (exogène) influence la consommation (endogène)

2. La modélisation

La modélisation correspond à l’élaboration d’un modèle économique. Un modèle est avant tout une série
d’hypothèses relatives aux principaux déterminants du comportement d’une variable et permettant
d’expliquer et de prévoir celle-ci. Ce modèle peut être traduit sous forme littéraire ou mathématique.

Exemple de modèle : variable exogène  relation de causalité  variable endogène


Exemple : la consommation des ménages :
La conso des ménages est fonctions du revenu, niveau des prix et taux de chômage.
Consommation des ménages = f(revenu, prix, chômage)
C = f(Y, P, u)
Avec l’hypothèse importante « toutes choses égales par ailleurs ». Pour savoir comment le revenu impact
l’évolution de la consommation sans en dehors des autres variables, il faut utiliser l’hypothèse ceteris
paribus permettant de prendre constante les variable P et u. On isole l’impact d’une variable exogène.

C. Analyse positive et normative


L’économie positive définit le monde réel tel qu’il est. Elle a trait aux explications objectives ou
scientifiques du fonctionnement de l’économie. L’économie normative définit le monde tel qu’il devrait
être. Elle fournit des prescriptions ou recommandations fondée sur des jugements de valeurs personnels.

II. Les principaux agrégats de la macroéconomie


- Le PIB
- Le taux de chômage
- Le taux d’inflation

A. Le PIB
Le PIB mesure la production globale d’une économie, l’ensemble des richesses créées. Il est calculé pour
une zone géographique donnée (pays, Europe, mondial, etc…). Il a une dimension temporelle (trimestrielle,
semestrielle ou annuelle)
Le PIB mesure la richesse créée au cours d’une période donnée par l’ensemble des producteurs résidents
(plus de 6 mois dans le pays) dans le pays étudié, quelle que soit la nationalité des producteurs, donc les
entreprises étrangères sont prises en compte. La diff entre PNB et PIB repose sur la notion de résidence. Le
PNB ne prend en compte que les producteurs français, résidents en France ou à l’étranger. Exemple, une E
française en Italie est intégrée au PIB italien et au PNB français.
Il existe trois méthodes de calcul du PIB :
- Le PIB est la valeur des biens et services « finaux » produits dans l’économie pour une période
donnée
- Le PIB est la somme des valeurs ajoutées générées dans l’économie pour une période donnée
- Le PIB est la somme des revenus des facteurs issus de l’activité et distribués dans l’économie pour
une période donnée.

1. PIB réel et PIB nominal

Une variable nominale est une variable exprimée en monnaie courante (monnaie de l’année en cours). On
parle aussi de PIB en valeur.
Le PIB réel ou PIB en volume est exprimé en euros constant, soit mesuré aux prix d’une année dite de
« référence ». le PIB réel ne calcule que la hausse ou la baisse des quantités produites. Le PIB nominal tient
compte de l’évolution des quantités mais aussi des prix.
La différence entre PIB nominal et réel permet de mesurer l’évolution des prix. Il s’agit du déflateur du PIB
Déflateur = PIB nominal/PIB réel
Le taux de variation du déflateur du PIB correspond à : % cssce PIB nominal -- % cssce PIB réel

2. La construction du PIB réel et les indices en chaîne

Supposons une économie avec un bien (Ordinateur, O)


Année Quantité Prix
1 50k 100
2 55k 120
3 58k 150

Le PIB nominal est égal à :

Q1 x P1 = 50k x 100 = 5M pour l’année 1


Etc…
Les taux de cssce sont de 32 % pour l’année 2 et 31.8 % pour l’année 3.

Pour le PIB réel, on prend comme année de référence l’année 1.


PIB réel de l’année 1 : Q1 x P1 = 5M (même que le PIB nominal)
Année 2 : Q2 x P1 = 5.5M
Année 3 : Q3 x P1 = 5.8M
Les taux de cssce sont respectivement de 10 % et 5.5 %

(Sur un graphique, les courbes de PIB réel et nominal se croisent en un point représentant l’année de
référence)
Selon l’année de référence choisie, le PIB réel change mais le taux de cssce ne change pas.
Pour calculer le PIB avec plusieurs biens, il va falloir faire une moyenne pondérée avec les diff biens. Il faut
donc chaîner les comptes. Le principe est de créer une chaine pour que l’évolution pondérée n’influe pas
le PIB réel.

Supposons une éco avec deux biens (Ordinateur O et Pommes P)

Année 1 Année 2
Quantité/prix Quantité/prix
O 50k/100 55k/120
P 10k/5 20k/9

PIB nominal : Pp1 x Qp1 + Po1 x Qo1 = 5 050 000


Etc…

Pour le PIB réel = taux de cssce de 10.9 % pour l’année 1 comme ref et 11.3 % pour l’année 2 comme ref au
lieu de 30 % pour le PIB nominal.
Donc, quelle année de ref choisir si les taux de cssce changent selon l’année de ref ?

La technique utilisée est le chaînage des comptes, pour ne pas modifier le niveau du PIB réel et son taux de
cssce à chaque changement d’année de ref.

3. La décomposition du PIB

Le PIB peut se définir comme la somme des biens et services « finaux » produit par les agents
économiques.
Il faut donc s’interroger sur la répartition de cette prod finale.
La prod est répartie entre 4 grandes catégories :
- La Consommation C
- L’investissement I
o Plus tard, distinction entre la FBCF et l’investissement en stock (I s)
- Les dépenses publiques G
- Les exportations nettes NX, soit la diff entre X et M

Décomposition du PIB nominal français en 2018 (tableau slide 29, chapitre 1)

On constate que la consommation représente presque 55 % du PIB, c’est pourquoi on considère que la
consommation est le moteur de la cssce. L’investissement (22 %) (FBCF plus tard en compta nationale)
correspond à l’achat d’un bien pour une utilisation future. La FBCF n’est à ne pas confondre avec
l’investissement en stock, variation de stock Is qui correspond aux stocks non écoulés au cours de l’année.
Les dépenses publiques, 23 % correspondent aux achats effectués par les administrations publiques
(fournitures bureaux, matériel militaire etc…). Le 4 ème poste sont les exportations nettes, -0.8 %, soit des
importations plus importantes en termes de volume que les exportations, donc le solde extérieur de la
France est déficitaire.

En notant Y le PIB :
Y = C + I + G + NX
Y = C + I + G + (X – M)
Y + M = C + I + G + X  on parle d’identité comptable, d’équilibre comptable. Cet équilibre comptable nous
indique l’équilibre entre les ressources de l’économie et les emplois (la manière dont sont utilisées les
ressouces) de notre économie
 On parle d’équilibre ressource – emplois
Comment calculer la contribution de chacun des ces groupes à la cssce du PIB

0.5 %  sur l’ensemble du taux de croissance, la consommation contribue à hauteur de 0.5 pts de %
B. Le taux d’inflation

1. Définition

L’inflation décrit une hausse générale (hausse de l’ensemble des biens) et continue du niveau général des
prix.

2. Mesure de l’inflation

La mesure de l’inflation repose sur la def des prix adoptée.


Prix du déflateur vs prix à la C
- Le déflateur mesure l’ensemble des biens produits (indice de prix à la production)
- Les prix à la C concernent seulement les biens et services consommés
L’indice des prix à la consommation est un indice de prix bcp plus utilisés par les macroéconomistes.
En notant le taux d’inflation πt , le taux de cssce des prix se mesure comme :

Il faut distinguer l’inflation de d’autres phénomènes :


- La désinflation : ralentissement de l’inflation
- La déflation : taux d’inflation négatif (baisse générale et continue du niveau des prix)
- L’hyperinflation : le taux d’inflation est supérieur à 50 % pendant au moins 1 an
er
1 déséquilibre = problème d’indexion des revenus sur l’inflation, donc mauvaise répartition (dééquilibre)
2ème déséquilibre = tranche d’impôt non indexé à l’inflation => plus d’impôt quand inflation alors que le
revenu réel ne change pas (le revenu nominal, soit imposable augmente)
3ème : la charge de la dette, soit les intérêts d’une dette se retrouve diminuée par rapport l’inflation. Les
emprunteurs y gagnent.
Une inflation est plus facile à contrer qu’une déflation (quasiment aucun outil dispo)

C. Le taux de chômage

1. Définition

Le taux de chômage est un rapport entre le nombre de chômeurs et la population active totale. En notant
U le nombre de chômeurs et L la population active, le taux de chômage u se définit comme : u = U/L
La population active se compose des actifs occupés et des chômeurs

Def du chômeur au sens du BIT :


- En âge de travailler (15 ans)
- Être sans emploi (ne pas travailler durant une semaine de référence, la semaine où sont établie les
données du chômage)
- Dispo pour un emploi dans les 15 jours
- Avoir recherché activement un emploi dans le mois précédent ou en ai trouvé un qui débute dans
moins de 3 mois

Les personnes ne répondant pas aux 4 critères ne sont pas considérées comme chômeurs. Sont exclus
d’office les retraités et les personnes refusant de travailler.
Un niveau élevé de chômage traduit un mal-être économique et un malaise social. D’un point de vue éco,
le chômage correspond à un groupe d’individus ne permettant pas d’augmenter la production, c’est un
gaspillage économique, une perte de ressource. D’un pt de vue social, le chômage génère des souffrances
morales et émotionnelles en se privant de services (santé etc…) ou de loisir. Plus le retour à l’emploi est
long et plus la personne se sent dévalorisée et le savoir-faire devient obsolète.

2. La loi d’Okun

La loi établie par Okun en 1960, permet de déterminer le taux de cssce nécessaire pour que le taux de
chômage se stabilise.
Si le taux de chômage est jugé trop élevé, une période de cssce relativement « soutenue » et « longue »
sera nécessaire pour le faire baisser. A l’inverse, si le taux de chô est jugé « acceptable », cad proche de
son niveau naturel, le taux de cssce du PIB doit être compatible avec ce taux de chô.
Le taux de chô est un indicateur de l’état de l’économie et du taux de cssce « souhaitable ». Ainsi, la loi
d’Okun indique l’impact en termes de baisse du chômage d’une augmentation du taux de cssce du PIB au-
delà de son potentiel. Autrement dit, elle donne le contenu en emplois de la cssce. Elle définit, selon le
pays, un niveau de croissance où la cssce devient créatrice d’emploi, et où le chômage commencera à
baisser.

3. Chômage volontaire et chômage involontaire

Le chômage volontaire ou chômage Classique repose sur l’idée de la flexibilité des salaires
- En accord avec la loi des débouchés de Say, les E fixent leur niveau de production en maximisant la
fonction de profit
- Si chômage il y a, il ne peut être volontaire, i.e du fait que les travailleurs refusent de travailler pour
le salaire qui équilibre le marché du travail.
Le chômage involontaire ou chômage keynésien est le résultat de l’insuffisance de la demande.
- Pour Keynes, « il y a des hommes sans emploi désireux de travailler pour moins que le salaire réel
en vigueur ». A CT, les salaires et les prix sont fixes : ajustement impossible

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