Cartographie Thematique
Cartographie Thematique
Cartographie Thematique
Christine Zanin
Enregistrement de l’information,
L’information quantitative ou qualitative doit être collectée sous une
forme pratique, de consultation aisée et exhaustive. L’information doit
être complète : sans oubli et sans omission dans le cadre choisi. Cette
exhaustivité doit être tout de même relativisée : problème de la
multiplicité des signes, leur imbrication peut donner une image
d’ensemble difficilement mémorisable si l’information est trop dense ou
non organisée. Par exemple, les cartes d’inventaires font état de tout ce
qui existe sur un espace donné, les cartes Michelin donnent toutes les
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Torricelli (Gian Paulo), 1990), Le rôle de la carte en géographie : hypothèses et exemples -
Ritter et Humbolt ou la carte comme moyen de re-connaissance, p79 à 109 in Modèles graphiques
et représentations spatiales, Yves André et al., Paris, éd. Anthropos/Reclus, 217p.
indications nécessaires à l’automobiliste, au touriste pour suivre sa route,
pour identifier les lieux et les distances, la lecture se fait au niveau du
détail, on ne peut tout mémoriser!). Ces cartes accessibles à tout instant,
ce sont des mémoires artificielles où beaucoup d’objets sont localisés
spatialement, une vision immédiate d’ensemble, une réponse rapide et
directement perceptible sont impossibles lorsque les informations inscrites
sur la carte sont trop denses. La question cruciale se joue alors dans la
sélection de l’information à représentée : quelles données retenir, pour
quel message et pour quel public ?
Traitement de l’information
Les informations contenues dans un inventaire exhaustif doivent être
mises en ordre, discrétisées, groupées en catégories de façon à faire
apparaître des classes semblables. Traiter les données, c’est se donner les
moyens de découvrir la structure et l’organisation de l’ensemble des
données de base. Ces traitements ont pour objet de dégager et de
traduire, sous une forme facile à lire et à retenir, les correspondances et
les relations qui peuvent exister entre-elles, faire ressortir les idées de
différence, d’équivalence ou d’ordre. La perte relative d’informations est
compensée par la mise en évidence de concepts plus facilement
mémorisantes. La réflexion menée sur le contenu de l’information, en vue
de la sélection, amène à rechercher des éléments extérieurs
d’explications.
Communication de l’information
L’efficacité de la représentation cartographique réside dans le temps
nécessaire pour mémoriser correctement l’information qui veut être
transmise. Le choix de l’image à transmettre doit donc se faire avant tout
en fonction du public visé. Quelque soit ce public, plus l’image est simple,
plus le message est facile à mémoriser. Les images doivent résumer sous
une forme « immédiatement perceptible » les données essentielles de
l’information. J. Bertin affirme que « l’efficacité du message sera d’autant
plus grande que le nombre d’images (superposées ou séparées) et leur
complexité seront réduites et que la lecture pourra être faite au niveau de
l’ensemble ». La question essentielle reste donc de savoir ce qu’il faut
communiquer et comment ?
Une autre distinction peut se faire, selon les objectifs des cartes
thématiques. La première distinction de cette nature s’effectue entre la
cartographie de base (ou cartographie topographique) qui donne lieu à
la réalisation de cartes générales ou classiques issues de la cartographie
mathématique et la cartographie thématique, extrêmement variée.
Les cartes d’inventaires permettent de montrer avec précision la
localisation des phénomènes. Les cartes d’analyse cherchent à visualiser
la répartition spatiale des phénomènes ou encore les cartes statiques où
le phénomène est représenté à un moment donné et les cartes
dynamiques qui sont la traduction d’un mouvement dans le temps et/ou
dans l’espace. Les cartes de synthèse (croquis de synthèse) qui
permettent de superposer différents thèmes ou comme objet de
représentation des analyses de données multivariées. Enfin, on doit citer
les cartes modèles qui se caractérisent par la représentation des espaces
vécus ou perçus (cartes mentales) ou encore celle des modèles
(chorématique).
Les cartes d’inventaires
Les cartes thématiques d’analyse
Les cartes dynamiques ou de mouvement
Les cartes de synthèse : résultat d’une analyse multivariée
Bibliographie :
M. Béguin, D. Pumain, La représentation des données géographiques, Colin, coll. Cursus,
Paris, 1994,192 p.
Bertin J., La graphique et le traitement graphique de l'information, Flammarion, Paris,
1977, 250 p.
R. Brunet, La carte mode d’emploi, Ed. Fayard Reclus, Paris 1990, 270p.
M. Monmonier, Comment faire mentir les cartes, Ed. Flammarion, Paris, 1993
A. Bailly et R. Scariati, Voyage en Géographie, Ed. Anthropos, Paris, 1999
C. Zanin, M.L. Trémélo, Savoir faire une carte – Aide à la conception et la réalisation
d’une carte thématique univariée, Belin-Sup Géographie, Paris, 2003, 199 p.