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II.7.
Structure du globe grâce à la sismologie
• L’étude de la propagation des ondes P et S et les enregistrements réalisés au niveau de nombreuses stations conduisent au développement d’une nouvelle science : la sismologie, qui va permettre une meilleure connaissance de la structure du globe mais un rejet de la théorie de Wegener. La structure interne de la Terre, ainsi que l'état et la densité de la matière, ont été déduits de l'analyse du comportement des ondes sismiques. Les ondes P se propagent dans les solides, les liquides et les gaz, alors que les ondes S ne se propagent que dans les solides. On sait aussi que la vitesse de propagation des ondes sismiques est proportionnelle à la densité du matériel dans lequel elles se propagent. LES APPORTS DE LA SISMOLOGIE DANS LA CONNAISSANCE DE LA TERRE • Grâce à l’étude de la propagation des ondes sismiques de volume (P et S) il est établi dès 1909, que l’enveloppe la plus superficielle du globe, qualifiée de croûte, repose sur le manteau entièrement solide. Cette connaissance fut un argument majeur contre la théorie de la dérive des continents formulée par Wegener. • A l’époque où Wegener propose son modèle de la dérive des continents (1912), les connaissances relatives à la Terre interne demeurent limitées. Cependant, entre 1909 et 1936, l’étude des ondes sismiques libérés lors des séismes, permet de construire progressivement un modèle de structure interne de la Terre en enveloppes concentriques, qui servira longtemps de référence. 1-UN PREMIER MODELE A TROIS COUCHES
Grâce aux principes de la sismologie un premier
modèle de la structure interne de la Terre est construit, il sera ensuite progressivement précisé et affiné. 1-Les principes de la sismologie Un séisme correspond à une rupture des roches en profondeur, qui libère brutalement de l’énergie sous forme d’ondes sismiques. Des stations sismiques réparties à la surface du globe, enregistrent les mouvements du sol, dus à ces ondes: ondes de volume P et S seules à se propager à l’intérieur du globe et ondes de surface L. •La vitesse des ondes de volume dépend de la nature et des propriétés physiques du milieu traversé et si les ondes P se propagent dans tous les milieux, les ondes S ne se propagent pas dans les liquides ni dans les gaz. Ainsi, lors de séismes, l’étude du temps d’arrivée des ondes sismiques sur les sismographes, renseigne sur la structure du globe : le milieu est homogène si la vitesse des ondes sismiques est constante, une variation de la vitesse révèle un changement des conditions du milieu. En particulier, une brusque variation de vitesse traduit un changement important des caractéristiques du milieu traversé ou discontinuité. Dans ce cas, les ondes sont réfléchies et réfractées comme le seraient les ondes lumineuses dans les mêmes circonstances. L’ensemble des données a permis de délimiter un certains nombre d’enveloppes internes : • 2- Un modèle simple à trois couches • a- Les croûtes Une première discontinuité est révélée par l’arrivée dans les stations proches d’un séisme, d’ondes P retardées par rapport aux ondes P directes. Ces ondes P retardées s’avèrent être réfléchies sur le Moho et ont donc parcouru –à la même vitesse que les ondes directes - une plus grande distance avant d’arriver à la station, d’où leur retard • b- Le manteau • Sous la croûte, la vitesse des ondes de volume augmente globalement avec la profondeur. Vers 2900Km cette vitesse diminue brutalement, mettent en évidence une nouvelle discontinuité appelée discontinuité de Gutenberg; elle correspond à la limite manteau-noyau externe. •La présence du noyau est révélée en surface par une zone d’ombre sismique, située entre 11 500 à14 500 Km du foyer du séisme, et dans laquelle les stations sismiques ne reçoivent aucune onde P ou S. Cette zone d’ombre résulte de la déviation des ondes sur l’interface entre deux milieux différents : le manteau solide et le noyau externe liquide que les ondes S ne peuvent pas traverser. c- Le noyau L’accélération des ondes sismiques P vers 5 100 Km et la réapparition des ondes S correspond à la discontinuité de Lehmann qui traduit un nouveau changement d’état du milieu : le noyau interne ou graine, est totalement solide. II- DEUX NOUVEAUX CONCEPTS : LITHOSPHERE ASTHENOSPHERE • En 1950 les navires de recherche océanographique (Vema) étudient la propagation des ondes sismiques dans la croûte • océanique. Ils confirment l’existence du Moho sous les océans et mettent en évidence des différences d’épaisseur des croûtes (bilan11) sous les océans et les continents. • Des variations de vitesse sont également mises en vidence, elles délimitent des enveloppes que l’on nommera plus tard • (années 70) lithosphère (du grec «litho » = pierre), LVZ (low velocity zone) et asthénosphère (du grec «asthéno » = sans forces), c’est le modèle PREM . En effet, les géophysiciens distinguent en surface de la Terre, une enveloppe rigide appelée lithosphère. Épaisse en moyenne de 100 à 150 km (0km sous les dorsales, environ 100 km sous les océans et 150 km sous les continents) elle comprend la croûte ainsi qu’une partie du manteau supérieur; appelée le manteau lithosphérique. La limite inférieure de la lithosphère coïncide avec l’isotherme 1300°C. La modélisation des ondes sismiques en profondeur, indique aussi qu’il existe sous la lithosphère une zone où ces ondes sont ralenties ou irrégulières : l’asthénosphère. L’asthénosphère débute donc au niveau l’isotherme 1300°C, par une zone à faible vitesse sismique de quelques kilomètres, la discontinuité de la LVZ. L’asthénosphère, s’étend jusqu’au manteau inférieur vers 700 km. A ce niveau les ondes sismiques subissent une nette accélération, en raison d’un changement dans la rigidité de la roche.