Presentation Secteur Energie - Congo
Presentation Secteur Energie - Congo
Presentation Secteur Energie - Congo
au Congo (Brazzaville)
Rapport de recherche réalisé par Jourdain Kengne et Pierre-Olivier Pineau
26 mars 2014
© HEC Montréal
1. Table des matières
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2. Présentation
Le Congo est un pays de la partie sub-saharienne de l’Afrique, membre de la
Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale, d’une superficie d’environ
342 000 km2 et composé d’une population estimée en 2014 à environ 4 500 000
habitants. Sa capitale est Brazzaville.
Son économie repose essentiellement sur l’exploitation des hydrocarbures qui
représentent environ 90% des exportations du pays. Le pays est un producteur de pétrole
depuis 1957 et sa production n’a cessé de croître depuis cette période avec la découverte
de nouveaux puits de pétrole, jusqu’en 2010, date à partir de laquelle, la production a
commencé à baisser du fait de la maturité de certains champs. Son PIB en 2011 était
d’environ 16,16 1 milliard de dollars 2005 à parité de pouvoir d’achat. Il s’agit d’un pays
dans lequel, 60% de la population vit en milieu urbain et 40% en milieu rural avec pour
activité principale l’agriculture. Le poids de ce secteur a diminué au fil des ans au profit
de l’exploitation du pétrole, elle représente environ 11% du PIB actuellement.
Source:
http://www.statistiques-mondiales.com/congo_brazzaville.htm
Le tableau 1 donne des statistiques générales sur le Congo et son secteur de l’énergie. Les
encadrés 1 et 2 offrent aussi des éléments d’analyse du secteur, plus particulièrement sur
le secteur pétrolier.
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Source : Agence Internationale de l’Énergie (Mars 2014)
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Tableau 1. Données comparatives sur le Congo pour l’année 2011 (AIE, 2013)
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Encadré 1. Secteur pétrolier en 2012 et aperçu de l’historique (EIA, 2014)
• Congo (Brazzaville) is among the top five oil producers in Sub-Saharan Africa. Oil
production comes almost entirely from offshore oil fields. Congo exports almost all of its
oil production, and the largest recipients are China and the European Union.
• Total (France) and Eni (Italy) are the leading oil and natural gas producers in Congo. The
companies produce nearly three-fourths of Congo's total oil production.
• Congo's first deepwater field came online in 2008, boosting oil production. However,
over the past few years, oil production decreased as a result of natural declines at mature
fields. A few deepwater projects are slated to come online in the next five years, but in
the near term oil production is expected to continue to fall.
• Almost 85% of Congo's natural gas production is re-injected into oil wells to aid oil
recovery, vented, or flared (burned off). Eni has led efforts to reduce gas flaring by
constructing gas-fueled power plants in Congo.
• Hydropower accounted for more than 60% of Congo's net electricity generation in 2011.
There are a number of hydropower projects under consideration for development.
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3. Le Secteur de l’énergie
La politique énergétique du pays est gérée entre deux ministères à savoir le ministère des
hydrocarbures et le ministère de l’énergie et hydraulique.
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l’approvisionnement, le transport et la distribution de la source d’énergie (électricité et
eau).
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TOTAL E&P CONGO
Total E&P Congo, est une Société Anonyme de droit congolais au capital social de US$17
200 000 et filiale de Total SA, est le premier opérateur pétrolier du pays, avec près de 60%
de la production nationale, soit environ 185 000 barils équivalent pétrole par jour en 2011.
Il est un acteur majeur dans le paysage économique congolais.
Les activités de Total au Congo ont démarré en 1968 et ont mené en moins d'un an à la
première découverte dans l'offshore conventionnel avec le champ d'Emeraude, mis en
production en 1972. La filiale, créée dès 1969 a depuis ouvert de multiple sites dans
l'offshore profond congolais, découvert en 2000, par 700 mètres de profondeur d'eau, sur le
bloc d'exploration de Haute Mer et mis en production en avril 2008, a marqué un tournant
dans l'histoire pétrolière du Congo.
La stratégie de Total reste fondée sur l'exploration active de nouveaux gisements,
notamment dans les grands fonds, ainsi que sur l'optimisation et la pérennisation de
l'intégralité des champs arrivant à maturité.
Total est également copropriétaire et opérateur du principal terminal pétrolier du Congo, à
Djéno, dans le département de Pointe-Noire. Il reçoit environ 270 000 barils par jour des
différents sites pétroliers. Sa capacité s'accroit régulièrement suivant l'évolution de la
production pétrolière nationale.
En 2010, les activités sont concentrées dans l’exploration et la production et elle opère 10
champs sur les 21 exploités au Congo avec un chiffre d’affaires de 3,2 milliards de dollars
US et une production par jour de 180 000 barils par jour et un effectif de 974 employés
dont 730 congolais.
ENI CONGO
Il s’agit d’une société de droit congolais, filiale de la compagnie italienne ENI. Depuis
1968, Eni Congo S.A. exerce ses activités dans les domaines de l’exploration et de la
production d’hydrocarbures. Son domaine minier, tant offshore qu’onshore, s’étend sur 8
244 km2 (sur un total de 15 655 km2). En 2009, la société a atteint une production d’un peu
plus de 101 000 barils équivalent pétrole par jour, ce qui en fait le deuxième opérateur
pétrolier avec près de 35 % de la production nationale.
Ses principaux champs sont :
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onshore, elle les a développées en 2007 après acquisition des champs de M’Boundi et de
Kouakouala.
Depuis quelques années, Eni Congo SA est devenue un important producteur d’électricité.
La société a construit la Centrale Électrique de Djéno (50 MW), alimentée par le gaz en
provenance du champ de M’Boundi. Il s’agit du premier cas de valorisation du gaz naturel
dans le pays.
Elle est aussi engagée dans la construction de la ligne à très haute tension entre Pointe-
Noire et Brazzaville et de la Centrale Électrique du Congo (CEC), une nouvelle centrale
thermoélectrique de 300 MW située à Côte Matève. La CEC est équipée de deux turbines
qui seront alimentées par le gaz associé en provenance de M’Boundi et ultérieurement, par
le gaz non-associé du Permis Marine XII. La première turbine a été mise en marche le 28
mars 2010.
La société emploie environ 600 personnes au Congo.
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Rapport de l’administrateur indépendant de l’ITIE, pour les revenus de l’année 2012, page 14
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En 2012, elle détenait 5 filiales couvrant toute la chaîne de l’industrie: exploration –
production, raffinage et distribution, logistique, commercialisation et trading. On peut
citer :
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Rapport de l’administrateur indépendant de l’ITIE, pour les revenus de l’année 2012, page 14
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INTELS R.CO a cédé ses parts à la SNPC. Dès lors, la société deviendra une filiale de la
SNPC. Elle intervient dans le secteur de la logistique (manutention, stockage, Les activités
de l’entreprise sont centrées autour de 5 points majeurs :
Concernant les autres compagnies que nous avons mentionnées, leurs activités sont centrées
essentiellement dans l’exploration et la production. Le produit de leur exploitation est le
plus souvent exporté vers les marchés étrangers. Ils y ont le plus souvent recours à la sous-
traitance ou la main d’œuvre étrangère. Parmi ces entreprises, on retrouve des entreprises à
100% capitaux privés et nationaux, des filiales d’entreprises de groupes africains intégrés
dans toute la chaine pétrolière et des filiales d’entreprises étrangères.
SNPC – DISTRIBUTION
Il s’agit d’une filiale de la SNPC dont les activités ont débuté en 2010 4 . Sa mission
principale est d’assurer la distribution des produits issus du raffinage sur l’ensemble du
territoire. Au delà de l’acticité de distribution, elle doit gérer le stock de sécurité des
produits pétroliers. La société compte à ce jour environ 40 stations services réparties sur
tout le territoire.
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Certaines informations nous indiquent que l’entreprise a été créée en 2003
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CORAF (La Congolaise de Raffinerie)
La Congolaise de raffinerie est une filiale à 100% de la Société Nationale des Pétroles
Congolais avec une capacité nominale de 1 000 000 tonnes par an, soit 7,33 millions de
barils par an ou environ 20 000 barils par jour (bpj). Elle a démarré ses activités en 1982 et
traite en majorité le brut congolais (environ 70%).
La raffinerie fabrique quelques produits pétroliers parmi lesquels :
• Gaz butane
• Essence supercarburant
• Carburéacteur
• Pétrole lampant
• Gasoil
• Fuel oil léger et lourd
La raffinerie approvisionne le marché nationale en produits raffinés à hauteur de 75% et
25% est assuré par les importations étrangères, soit du fait de l’incapacité de raffinerie ou
d’un défaut d’approvisionnement.
La société compte environ 294 agents avec à sa tête un administrateur général (Directeur
Général adjoint en charge du secteur aval de la SNPC) qui est assisté de 4 chef de division
(division opération et production, division finances et comptabilité, division juridique et
ressources humaines et division administration et moyens généraux chargé du patrimoine)
et d’un directeur d’usine.
Dans un objectif d’amélioration de la productivité de ses installations pour satisfaire la
demande nationale davantage croissante, l’entreprise a engagé des projets de
développements parmi lesquels :
• Augmentation du traitement de brut à 1 200 000 tonnes par an (25 000 bpj);
• Mise en place d’un système numérique de contrôle commande;
• Amélioration du parc de stockage.
Une étude comparative du cabinet KPMG sur les caractéristiques des raffineries de la
région a produit les graphiques suivants :
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Source : Rapport audit opérationnel, CORAF, KMPG, 2010
• Prospection
• Recherche
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• Exploitation
• Production des hydrocarbures.
C’est une filiale à 100% de la société nationale des pétroles du Congo.
TOTAL CONGO SA
Il s’agit de la filiale de distribution la multinationale TOTAL au Congo. La société opère
actuellement 33 stations-services réparties sur l’ensemble du territoirecongolais : 12 à
Brazzaville, 10 à Pointe-Noire, 2 à Dolisie, mais aussi à Ollombo, Owando, Loukoléla,
Ouesso, Nkayi, Mouyoundzi, Madingou, Loutété et Mossendjo.
Total Congo SA dispose aujourd’hui du réseau le plus moderne du pays et offre une palette
de services complémentaires à la distribution de carburant : lavage, entretien, boutiques,
lubrifiants, cartes de paiement.
Les produits distribués sont essentiellement :
• Carburants;
• Lubrifiants;
• Bitumes;
• Produits spéciaux.
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Avec une part de marché de 24 %, X-Oil s’est hissé en Juillet 2012 à la 3e place du marché
aval au Congo.
X-Oil Congo déploie également pour la première fois au Congo un système d’information
haute performance qui permettra de mieux gérer l’activité et d’accroître la sécurité des
transactions.
• Bouteille 12 kg
• Bouteille 20 kg
Mais avec la demande de plus en plus importante, la production nationale de permet pas de
la satisfaire et par conséquent, la population doit de temps en temps vivre de pénuries
souvent sur de longues périodes. C’est dans ce cadre que l’entreprise a entrepris il y’a
quelques années, des investissements en vue d’accroître sa capacité de stockage de 4500
tonnes métriques. Avec cette réalisation, sa capacité devra croître à 5025 tonnes métriques.
La compagnie emploi une centaine d’agents répartis entre les différentes activités citées
plus haut. L’entreprise possède une centaine d’employés.
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établissement public administratif avec une personnalité juridique et une autonomie
financière. Ses missions peuvent se résumer comme suit :
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4.2 Les entreprises dans l’énergie et l’eau
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4.2.2 Dans le secteur de l’eau
La Société Nationale de Distribution d’Eau (SNDE)
Le secteur de la distribution d’eau potable au Congo est assuré par une entreprise publique
à caractère commercial et industriel (SNDE). La société a été créée en juin 1967 avec pour
mission :
5. Références
5.1 Documents
• AIE (2013) Key World Energy Statistics 2013, Paris : Agence internationale de
l’énerge.
• EIA (2014) EIA Congo (Brazzaville), January 29, 2014, Washington: Energy
Information Agency.
• Extractive Industries Transparency Initiative, Rapport de conciliation (EITI), 2010,
2011;
• EITI, Rapport de l’administrateur indépendant de l’EITI, pour l’année 2012;
• KPMG, Rapport Audit Opérationnel CORAF : «Études comparatives sur les
caractéristiques de raffineries de la région», 2010;
• FEM, PNUD, Ministère de l’Économie forestière et de l’environnement,
Identification des besoins en en Technologies dans le secteur de l’énergie en
République du Congo, Octobre 2004;
• Pevenage MKODIA, Rapport de stage effectué à l’Agence de Régulation de l’aval
pétrolier à Brazzaville, IAE - BTS, 2008;
• Global Water Partnership, Rapport Congo : Étude nationale sur le financement du
secteur de l’eau, juin 2010.
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