Tumeurs Du Cerveau - 2010 PDF
Tumeurs Du Cerveau - 2010 PDF
Tumeurs Du Cerveau - 2010 PDF
JUILLET
JUIN 2010
2014
LES
LES TUMEURS
GUIDES PATIENTS
TRAITEMENTS
DU CERVEAU
DES CANCERS
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en fournissant des informations médicales de référence, validées par des spécia-
listes du cancer du sein.
Votre situation est unique. Les informations de ce guide ne peuvent donc pas rem-
placer un avis
Cependant, médical.
votre Ce guide
situation constitue,
face au avant
cancer est tout, un
unique. support
Les pour vos
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ce guide
avec vos médecins et l’équipe soignante.
ne peuvent donc pas remplacer un avis médical. Ce guide constitue, avant tout, un
RÉF. GUITUMCER10
2
0 805 123 124
Introduction
Vous avez appris que vous avez une tumeur du cerveau. La survenue de cette
maladie provoque d’importants bouleversements. Elle s’accompagne aussi
sans doute de nombreuses questions. En essayant d’y répondre concrètement,
ce guide a pour objectif de vous accompagner dans la période des examens
et des traitements qui commence.
Enfin, un glossaire définit les mots que vous entendrez peut-être au cours de
vos traitements. Ils sont identifiés par un astérisque (*) dans le texte.
Dans ce guide, les termes tumeur du cerveau regroupent toutes les tumeurs qui
se développent à l’intérieur du crâne, appelées aussi tumeurs intracrâniennes
ou tumeurs cérébrales.
3
Points clés
Points clés
• Il existe un grand nombre de tumeurs du cerveau différentes. Selon leur • L’équipe qui vous prend en charge comprend des médecins et des
localisation, leur taille et leur agressivité, c’est-à-dire la vitesse à laquelle soignants de différentes spécialités : neurochirurgien, neurologue,
elles se développent, ces tumeurs n’entraînent pas les mêmes symptômes oncologue médical, chirurgien, oncologue radiothérapeute, pathologiste,
et n’ont pas la même gravité. psychiatre et psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, aide-soignant,
• Les symptômes provoqués par une tumeur cérébrale diffèrent en fonction assistant social… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de
de la taille de la tumeur et de sa localisation. Il peut s’agir notamment de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien
maux de tête, de crises d’épilepsie ou de troubles fonctionnels (difficultés à avec votre médecin traitant.
parler, à coordonner ses mouvements, à se repérer dans l’espace…). • Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également
• La chirurgie est le traitement principal des tumeurs cérébrales. D’autres l’objet d’une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi
traitements comme la radiothérapie ou la chimiothérapie sont utilisés en vous aider à les atténuer.
complément ou lorsque la chirurgie est impossible. • La prise en charge des tumeurs cérébrales est globale et comprend tous les
• Le choix des traitements est adapté à votre situation. Plusieurs médecins de soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant
spécialités différentes se réunissent pour discuter des solutions de traitements et après les traitements : soutien psychologique, accompagnement social,
possibles dans votre cas. Ils se basent pour cela sur des recommandations prise en charge de la douleur, etc.
de bonne pratique. Ils peuvent également vous proposer de participer à un
essai clinique.
4 5
Sommaire
Sommaire
7. La chimiothérapie : des médicaments contre la tumeur 49
1. Un peu d’anatomie pour comprendre le cerveau 9 7.1 Comment se déroule une chimiothérapie ? 49
1.1 Que se passe-t-il à l'intérieur du cerveau ? 9 7.2 Comment les médicaments sont-ils administrés ? 50
1.2 Les différentes parties du cerveau et leurs fonctions 10 7.3 Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie ? 51
1.3 Le cerveau, un organe sous haute protection 13 8. Les traitements complémentaires 55
2. Les tumeurs du cerveau 15 9. La recherche de nouveaux traitements 57
2.1 Qu’est-ce qu’une tumeur ? 15 9.1 Qu’est-ce qu’un essai clinique ? 57
2.2 Qu’est-ce qu’une tumeur du cerveau ? 16
9.2 Participer à un essai clinique 58
2.3 Quelles sont les causes des tumeurs du cerveau ? 18 10. La vie au quotidien 61
2.4 Quels sont les symptômes d’une tumeur du cerveau ? 20 10.1 Le soutien des professionnels et des associations de patients 61
3. Le diagnostic d’une tumeur du cerveau 25
10.2 Quel est le coût des traitements ? 62
3.1 L’examen clinique et neurologique 25
10.3 Que devient la vie professionnelle ? 63
3.2 Les examens d’imagerie 26
10.4 Peut-on conduire après avoir eu une tumeur du cerveau ? 64
3.3 Analyser un échantillon de tumeur : l'examen anatomopathologique 29
10.5 Quelques conseils pour le quotidien 65
4. Comment traite-t-on une tumeur du cerveau ? 31
10.6 Et les médecines complémentaires ? 65
4.1 Le choix des traitements 31 11. Ressources utiles 67
4.2 Une équipe de professionnels 31 11.1 La plateforme Cancer info 67
4.3 Être informé avant de commencer les traitements 32
11.2 Les associations 68
5. La chirurgie du cerveau 35 12. Glossaire 69
5.1 Que se passe-t-il avant une opération du cerveau ? 35
5.2 Les différentes interventions chirurgicales possibles 38
Méthode et participants 82
5.3 Que se passe-t-il après l'intervention ? 42
5.4 Q
uels sont les effets secondaires d'une chirurgie du cerveau ? 42
6. La radiothérapie : des rayons contre la tumeur 43
6.1 Comment se déroule une radiothérapie du cerveau ? 43
6.2 La radiochirurgie 45
6.3 Quels sont les effets secondaires des rayons au niveau du cerveau ? 46
6 7
1. Un peu d’anatomie
8 9
Un peu d’anatomie pour comprendre le cerveau
QUESTION DE VOCABULAIRE
A
u sens strict du terme, le cerveau comprend deux parties appelées les
hémisphères cérébraux*. Dans le langage courant, le cerveau (ou encéphale)
englobe également les structures proches des hémisphères : tronc cérébral*,
cervelet*, hypothalamus*, hypophyse*, etc.
10 11
Un peu d’anatomie pour comprendre le cerveau
Le cervelet 1.3 L
E CERVEAU, UN ORGANE SOUS HAUTE
Le cervelet est situé à l’arrière du tronc cérébral, sous les lobes PROTECTION
occipitaux. Il nous permet d’avoir des réflexes, de coordonner nos
mouvements et de garder l’équilibre. En tant que centre de commande de l’ensemble du corps, le cerveau
bénéficie de trois systèmes de protection :
L’hypophyse et l’hypothalamus yyles os du crâne forment une première coque solide autour du
L’hypophyse et l’hypothalamus sont des structures nerveuses situées cerveau. Ils le protègent des chocs ;
à la base du cerveau, au milieu du crâne. yytrois membranes, les méninges, enveloppent le cerveau et la moelle
épinière*. Elles les protègent des blessures et des infections* ;
12 13
2. Les tumeurs du cerveau
Un peu d’anatomie pour comprendre le cerveau
Une tumeur est une masse plus ou moins volumineuse due à une
La protection du cerveau
multiplication anormale de cellules.
La cellule est l’unité de base dont sont constitués tous les tissus des
organismes vivants. Il en existe dans le corps plus de deux cents types
différents : les cellules musculaires, nerveuses, osseuses, etc.
14 15
Les tumeurs du cerveau
L
es tumeurs du cerveau ne doivent pas être confondues avec les métastases au Les tumeurs du cerveau sont classées en différents grades selon
cerveau. Les tumeurs du cerveau naissent directement à l’intérieur du crâne. On leur agressivité. On parle de bas grade pour les tumeurs les moins
parle de tumeur « primitive » ou « primaire ». Les métastases au cerveau, quant agressives et de haut grade pour les tumeurs qui le sont davantage.
à elles, sont des tumeurs dites « secondaires », qui se développent à partir d’un cancer Le grade peut aussi être exprimé par un chiffre romain allant de I à IV.
situé dans une autre partie du corps : le sein, les poumons, etc. Le traitement des Le grade I correspond aux tumeurs non cancéreuses, ce sont les moins
métastases dépend des traitements reçus pour le premier cancer. Ce guide ne traite que agressives. Le grade IV correspond aux tumeurs les plus agressives.
des tumeurs primitives du cerveau. Connaître le grade d’une tumeur est déterminant dans le choix
des traitements et dans le pronostic*. Plus le grade est bas, plus le
Il existe des dizaines de tumeurs cérébrales différentes, que l’on pronostic est favorable.
distingue en fonction de trois caractéristiques.
Lorsqu’une tumeur du cerveau est découverte, il est indispensable de
Leur localisation dans le cerveau déterminer ses caractéristiques : sa localisation, son type et son degré
Comme nous l’avons vu page 10, le cerveau est organisé en plusieurs d’agressivité. Pour cela, plusieurs examens doivent être réalisés (voir
zones, qui gèrent chacune des activités spécifiques : le langage, page 25 « Le diagnostic d'une tumeur de cerveau »). Ce n’est qu’après
l’équilibre du corps, les battements du cœur, la circulation du sang, la ces différents examens que l’on sait de quel type de tumeur il s’agit et
mémoire, etc. Une tumeur peut entraîner des troubles très différents que l’on peut définir les traitements appropriés.
selon la zone dans laquelle elle se développe. La localisation de
C
la tumeur est également un élément essentiel pour le choix des ontrairement aux autres cancers, les tumeurs cancéreuses du cerveau n’entraînent
traitements. Une tumeur située à la surface du cerveau par exemple, pas de métastases à l’extérieur du cerveau. Elles ne s’étendent pas à d’autres
est généralement plus facile à extraire qu’une tumeur située au centre organes.
du cerveau.
Leur type
Le cerveau est composé de différents types de cellules, qui peuvent
chacune être à l’origine de tumeurs différentes. Les tumeurs du
cerveau portent généralement le nom des cellules à partir desquelles
elles se développent : les gliomes se développent à partir des cellules
gliales, qui nourrissent et soutiennent les neurones ; les méningiomes
16 17
Les tumeurs du cerveau
Les causes des tumeurs du cerveau sont mal connues. On ne sait pas Les champs électromagnétiques
pourquoi, à un moment donné, les cellules se multiplient de manière Le risque lié à l’exposition régulière à des champs électromagnétiques
incontrôlée jusqu’à former une tumeur. est encore en cours d’évaluation. Les spécialistes n’ont pas clairement
déterminé si cette exposition peut entraîner des tumeurs du cerveau.
De nombreuses études scientifiques ont été menées ou sont en cours,
pour tenter de déterminer les facteurs qui favorisent l’apparition Quant à l’utilisation de téléphones portables, un principe de précaution
d’une tumeur au niveau du cerveau. On parle de facteurs de risques. s’impose. Les études ne sont pas définitivement tranchées, mais elles
Trois types de facteurs de risques sont étudiés : les risques liés à vont dans le sens d’un risque possible en particulier chez l’enfant et
l’environnement, à l’hérédité et aux virus. l’adolescent. Par précaution, il est donc conseillé de limiter l’utilisation
du téléphone portable et de ne pas le garder sur soi. Pendant les
Un facteur de risque n’explique pas à lui seul pourquoi une tumeur communications, l’utilisation d’oreillettes est recommandée.
est apparue. En effet, pour deux personnes confrontées au même
risque, l’une peut développer une tumeur et l’autre non. À l’inverse, Les risques liés à l’hérédité
une personne peut être atteinte d’une tumeur alors qu’elle n’est La grande majorité des tumeurs du cerveau n’ont aucun lien
concernée par aucun facteur de risque. héréditaire. Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur du
cerveau que les autres membres de sa famille ont un risque accru de
Les risques liés à l’environnement développer le même type de tumeur.
Les études scientifiques cherchent depuis plusieurs années à
déterminer l’influence de l’environnement dans l’apparition des Un risque héréditaire existe néanmoins pour deux types de tumeurs
tumeurs du cerveau. Ces études portent principalement sur : du cerveau : le neurinome* et le neurofibrome*. Ces tumeurs
• l’influence de certaines substances chimiques, comme les pesticides ; représentent moins de 5 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau.
• les conséquences de l’exposition à des champs électro- Ce sont des tumeurs bénignes*, qui se développent sur le nerf auditif,
magnétiques, comme les téléphones portables, les lignes à haute reliant le cerveau et l’oreille. Ces tumeurs sont souvent liées à une
tension ou certains appareils électroménagers. maladie génétique appelée neurofibromatose.
18 19
Les tumeurs du cerveau
L’apparition de symptômes peut être soudaine ou très progressive, La plupart des maux de tête ne sont pas un signe de tumeur du
selon la rapidité à laquelle la tumeur se développe. Certaines tumeurs cerveau. C’est leur caractère inhabituel, leur durée, leur persistance
ne provoquent aucun symptôme, ce qui signifie généralement qu’elles ou leur résistance aux traitements habituels, ainsi que leur
se développent lentement. association à des vomissements, qui doivent alerter et faire consulter
un médecin.
Trois types de symptômes sont possibles :
• des maux de tête (céphalées), liés à une augmentation de la pression Les crises d’épilepsie
à l’intérieur du crâne ; Lorsque la tumeur se développe à la surface du cerveau, elle peut
• des crises d’épilepsie*, liées à un dérèglement de l’activité des perturber l’activité des neurones* et déclencher des crises d’épilepsie.
neurones ;
• des troubles fonctionnels, directement liés à la localisation de Les crises d’épilepsie sont comparables à des décharges électriques
la tumeur et aux fonctions gérées dans cette zone du cerveau. ou à des courts-circuits entre les neurones. Elles sont imprévisibles
Ce peut être des troubles de la vision, des modifications de la et généralement brèves (1 à 2 minutes). Mais elles peuvent être
personnalité, des difficultés à coordonner ses mouvements ou à impressionnantes pour les proches.
trouver ses mots…
Il existe différents types de crises d’épilepsie. Lorsqu’elles touchent
Les maux de tête l’ensemble du cerveau, on parle de crises généralisées. Lorsqu’elles
Le développement d’une tumeur du cerveau entraîne parfois des maux touchent seulement une partie du cerveau, ce sont des crises partielles
de tête, qui apparaissent plutôt le matin au réveil et s’accompagnent appelées aussi crises focales. Selon les cas, les symptômes varient ; il
souvent de nausées, voire de vomissements. peut s’agir notamment de :
• pertes de conscience s’accompagnant de chute, de perte d’urine,
Ces maux de tête sont provoqués par une augmentation de la pression de morsure de la langue ou de convulsions* ;
à l’intérieur du crâne, appelée hypertension intracrânienne (abrégé en • mouvements soudains et involontaires des bras et des jambes ;
HIC ou HTIC). • raideur des muscles ;
20 21
Les tumeurs du cerveau
THALAMUS
Douleur, difficultés à réaliser LOBES OCCIPITAUX
certains mouvements Perturbation de la vue
22 23
3. Le diagnostic d’une tumeur
Les tumeurs du cerveau
24 25
Le diagnostic d’une tumeur du cerveau
Il examine l’ensemble du corps (tension artérielle*, battements du L’appareil est constitué d’un lit d’examen et d’un gros anneau.
cœur, etc.), puis évalue le fonctionnement du système nerveux grâce
à différents tests : Vous êtes allongé sur la table d’examen et votre tête est placée à
• des exercices musculaires (marcher, serrer la main, sourire pour l’intérieur de l’anneau. Un faisceau de rayons X dirigé sur le crâne
vérifier le bon fonctionnement des muscles du visage...) ; permet d’obtenir plusieurs centaines de radiographies.
• un test des réflexes ;
• un test de sensibilité (sensation au toucher, réaction au chaud et
au froid ou à une légère piqûre…) ; Scanner du cerveau
• un test d’équilibre et de coordination des mouvements ;
• un examen de la vue, des pupilles, des mouvements des yeux et
du fond de l’œil ;
• un test d’audition ;
• un test de langage (capacité à trouver le bon mot par exemple),
de lecture, d’écriture ou de dessin ;
• des exercices mentaux (calculs simples), tests de mémoire, de
compréhension, etc.
26 27
Le diagnostic d’une tumeur du cerveau
IRM du cerveau Les images sont ensuite Une IRM n’utilise pas de rayons X*.
assemblées par un ordi-
nateur pour obtenir Les résultats du scanner et de l’IRM sont généralement disponibles
une reproduction très immédiatement après l’examen et transmis au médecin spécialiste.
précise du cerveau.
« Mon neurochirurgien m’a montré l’IRM et m’a annoncé que c’était une tumeur.
Pendant l’examen, un Il m’a tout de suite expliqué où elle était située. Ensuite, il fallait faire d’autres
produit de contraste examens pour savoir si elle était cancéreuse ou pas ». Didier, 38 ans.
est injecté dans une
veine du bras. Il permet 3.3 ANALYSER UN ÉCHANTILLON DE TUMEUR :
de mettre en évidence L'EXAMEN ANATOMOPATHOLOGIQUE
certains aspects du
cerveau, comme les Après les examens d’imagerie, l’analyse d’un échantillon de la tumeur
vaisseaux sanguins et est indispensable pour compléter le diagnostic. Cette analyse est
facilite l’interprétation appelée examen anatomopathologique, souvent abrégé par les
des images. médecins en « anapath ».
28 29
4. Comment traite-t-on
Le diagnostic d’une tumeur du cerveau
Soit juste après l’intervention chirurgicale destinée à retirer la totalité 4.1 LE CHOIX DES TRAITEMENTS
de la tumeur
Dans ce cas, les médecins analysent un ou plusieurs petits morceaux Il existe différentes possibilités de traitements, qui peuvent vous être
de la tumeur qu’ils viennent de retirer. Cette intervention, appelée proposés seuls ou associés les uns aux autres : chirurgie, radiothérapie,
intervention à ciel ouvert, a un double objectif. Elle permet à la fois chimiothérapie. Selon les cas, ils visent à éliminer la totalité de la
de compléter le diagnostic et de traiter la tumeur (voir page 39 « Une tumeur ; à réduire le risque de récidive ; à contenir le développement
intervention à ciel ouvert »). de la tumeur ; à soulager et prévenir les symptômes provoqués par
la tumeur.
Dans des cas très rares, notamment chez des personnes âgées,
l’examen anatomopathologique ne peut pas être réalisé, car Le choix et l’ordre des traitements dépendent de nombreux facteurs :
aucun prélèvement n’est possible. Les médecins peuvent alors, • la gravité apparente de la tumeur ;
exceptionnellement, décider de traiter directement la tumeur par une • le type de tumeur ;
radiothérapie ou une chimiothérapie. • sa localisation et son étendue ;
• votre âge et votre état de santé général.
À retenir
C
L’IRM est le premier examen à réaliser pour détecter une tumeur ertaines tumeurs du cerveau ne provoquent aucun symptôme gênant et ne
cérébrale. Pour des raisons pratiques, elle est souvent précédée représentent pas de danger immédiat. Dans ce cas, les médecins choisissent
ou complétée par un scanner (pour lequel on obtient souvent un parfois de ne pas commencer de traitements tout de suite, pour surveiller
rendez-vous plus rapidement). l’évolution de la tumeur. En effet, tant qu’elle n’évolue pas, il est parfois moins risqué
de laisser la tumeur que d’intervenir au niveau du cerveau.
Dans tous les cas, l’IRM doit être complétée par le prélèvement et
l’analyse d’un échantillon de la tumeur.
4.2 UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS
Ce prélèvement est réalisé soit lors d’une biopsie, soit lors de
l’intervention chirurgicale destinée à enlever la tumeur. L’échantillon Le choix des traitements ne repose pas sur un seul professionnel,
de la tumeur est analysé par un médecin spécialiste, appelé mais sur une équipe de spécialistes, qui regroupe notamment un
anatomopathologiste. Une fois les résultats de l’analyse obtenus, neurochirurgien*, un neurologue*, un oncologue* (chimiothérapeute
plusieurs médecins se réunissent pour déterminer les traitements ou radiothérapeute), un radiologue* et un anatomopathologiste*. On
les plus appropriés. parle d’équipe pluridisciplinaire.
30 31
cerveau ?
proposer à chacun la meilleure solution de traitement. Ces réunions Les patients qui ont participé à la rédaction de ce guide recommandent
sont appelées réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). d’écrire ses questions à l’avance, pour être sûr de ne pas en oublier
lors des consultations avec son médecin. Voici quelques exemples de
tumeur
« Même si on ne voit qu’un seul médecin, c’est rassurant de savoir que les décisions ne questions que vous pouvez poser :
sont pas prises par une seule personne, mais par plusieurs spécialistes. On ne voyait • La tumeur est-elle cancéreuse ou non cancéreuse ?
uneune
qu’un seul médecin, mais on savait que derrière il y avait toute une équipe ». Marc et • Connaît-on les causes de cette tumeur ?
traite-t-on
Une fois informé, vous devrez donner votre accord avant que le Chirurgie Nom du chirurgien : Intervention prévue le :
............................................. ...........................................................
traitement ne commence. Le médecin vous demandera de choisir et
de désigner une personne de confiance à laquelle il pourra s’adresser, Chimiothérapie Noms des médicaments : 1 séance tous les xxx jours,
............................................ pendant xxx temps.
notamment si vous ne pouvez pas donner vous-même votre accord
............................................ Nombre de cures envisagées :
pour les traitements. Des informations complémentaires sur la
............................................ ...........................................................
désignation de cette personne de confiance sont disponibles dans
Service : Première cure prévue le :
le guide Cancer info Démarches sociales et cancer. N’hésitez pas à
............................................ ............................................................
demander également des précisions à votre médecin.
Radiothérapie Lieu du traitement : Durée de la radiothérapie :
............................................ ...........................................................
Autres traitements Nom des traitements : Durée des traitements :
............................................ ...........................................................
32 33
5. La chirurgie du cerveau
cerveau ?
La chirurgie du cerveau
Le programme personnalisé de soins peut évoluer au fur et à mesure
tumeurduaucerveau
spécialités différentes se réunissent pour déterminer les meilleures Au cours de la prise en charge d’une tumeur du cerveau, plusieurs
Comment
solutions de traitement dans votre situation. Cette décision interventions chirurgicales peuvent être proposées :
collégiale est un gage de qualité pour chaque patient. • une biopsie, qui consiste à prélever un échantillon de la tumeur
pour l’analyser ;
À chaque fois que possible, la chirurgie est le premier traitement à • une intervention « à ciel ouvert », qui vise à retirer la totalité de
envisager. L’objectif est de supprimer la plus grosse partie possible la tumeur ;
de la tumeur. Après l’intervention, la tumeur est analysée dans un • une dérivation ou une ventriculo-cisterno-stomie qui consistent
laboratoire d’anatomopathologie. Cette analyse permet d’affiner le à rétablir la circulation du liquide céphalo-rachidien* à l’intérieur
diagnostic et de décider de la suite des traitements. du crâne.
Une radiothérapie et/ou une chimiothérapie peuvent être utilisées 5.1 QUE SE PASSE-T-IL AVANT UNE OPÉRATION
pour compléter la chirurgie. Ces traitements ont pour objectif DU CERVEAU ?
d’éliminer les cellules de la tumeur restantes et de limiter le risque
de récidive*. Avant toute opération chirurgicale, vous rencontrez le neurochirurgien
chargé de la réaliser. Il vous explique le déroulement, les objectifs et
Dans certains cas, notamment lorsque la tumeur n’évolue pas ou ne les risques possibles liés à l’intervention.
présente pas de risque immédiat, aucun traitement contre la tumeur
n’est envisagé. En revanche, des traitements sont proposés pour Les patients qui ont participé à la rédaction de ce guide conseillent de
soulager les éventuels symptômes provoqués par la tumeur (maux noter toutes les questions qui vous préoccupent pour ne pas les oublier
de tête, crises d’épilepsie*). lorsque vous verrez votre médecin : combien de temps après l’intervention
pourrai-je me lever, me laver les cheveux ? Y a-t-il des soins spécifiques à
faire ? Quand vais-je pouvoir retravailler, conduire à nouveau ? etc.
34 35
La chirurgie du cerveau
La chirurgie du cerveau
Une consultation avec un médecin anesthésiste La stéréotaxie
Vous rencontrez aussi un anesthésiste*. Il examine votre dossier La stéréotaxie consiste à fixer sur le crâne un cadre appelé cadre
médical et vos antécédents (passé médical, opérations déjà subies…) de stéréotaxie. Ce cadre est fixé par quatre pointes, après une
pour s’assurer que vous n’avez pas de contre-indication particulière à anesthésie locale. Cela peut être très inconfortable, mais ce n’est
une anesthésie*. pas douloureux.
36 37
La chirurgie du cerveau
La chirurgie du cerveau
La neuronavigation le neurochirurgien recoud ou referme avec des agrafes. La cicatrice
La neuronavigation est une autre technique de repérage. C’est une est protégée par un pansement.
sorte de GPS pour neurochirurgiens.
Une biopsie nécessite une hospitalisation de 2 à 5 jours.
Quelques jours avant l’intervention, les médecins prennent des repères
très précis à l’intérieur du cerveau, grâce à une IRM. Ils calculent la Les points de suture ou les agrafes sont enlevés généralement par le
position et l’étendue de la tumeur, définissent le trajet qu’ils vont faire médecin traitant dans les 10 jours après l’intervention. Certains fils se
pour l’atteindre et les zones du cerveau à éviter. Ces informations sont résorbent tous seuls et n’ont pas besoin d’être enlevés.
ensuite transférées dans un ordinateur situé au bloc opératoire.
L’intérêt de la biopsie est d’atteindre la tumeur avec une grande
L’ordinateur reconstitue une image du cerveau en trois dimensions. Le jour précision, sans devoir faire pour autant une grande ouverture. Après
de l’intervention, le neurochirurgien visualise sur l’écran l’emplacement avoir analysé les échantillons prélevés, les médecins déterminent les
de ses instruments à l’intérieur du cerveau. Il suit ainsi chacun de ses traitements (chirurgie, radiothérapie et/ou chimiothérapie) qui seront
gestes comme s’il avait une caméra au bout de ses outils chirurgicaux. les plus efficaces.
Ces deux techniques permettent au neurochirurgien de se repérer à Une intervention « à ciel ouvert »
l’intérieur du cerveau au millimètre près. Une intervention à ciel ouvert est le traitement principal des tumeurs
du cerveau. Elle a pour objectif de supprimer la totalité de la tumeur.
5.2 LES DIFFÉRENTES INTERVENTIONS CHIRURGICALES On parle d’exérèse complète.
POSSIBLES
Certaines tumeurs ne peuvent pas être retirées complètement,
Une biopsie du cerveau notamment lorsqu’elles sont étendues ou situées dans des zones vitales
Une biopsie consiste à prélever un échantillon de tumeur pour du cerveau. Le risque d’endommager le cerveau serait trop important.
l’analyser. Elle a un but diagnostique (voir page 29). Dans ce cas, l’intervention à ciel ouvert a pour objectif de retirer la
plus grosse partie possible de la tumeur. On parle alors d’exérèse
Comment se déroule l’intervention ? partielle. L’exérèse partielle permet de réduire le volume de la tumeur
Une biopsie se passe en salle d’opération, sous anesthésie locale ou et de diminuer les symptômes, en particulier les maux de tête et les
générale. Le neurochirurgien pratique une incision dans le cuir chevelu, vomissements. Une fois réduite, la tumeur pourra ensuite être traitée plus
puis fait un trou, appelé trou de trépan dans l’os du crâne. Ce trou mesure facilement et efficacement par radiothérapie et/ou chimiothérapie (voir
entre quelques millimètres et 2 centimètres de diamètre. pages 43 et 49).
Le neurochirurgien glisse ensuite une aiguille fine à travers ce petit Comment se déroule l’intervention ?
trou, jusqu’à la tumeur. Il en aspire plusieurs échantillons, qui sont Le neurochirurgien incise le cuir chevelu à l’endroit où la tumeur sera
ensuite envoyés dans un laboratoire d'anatomopathologie* pour être extraite (les cheveux n’ont pas toujours besoin d’être rasés).
analysés (voir page 29).
Il découpe ensuite une partie de l’os du crâne, créant une sorte de
Une fois l’intervention terminée, le trou de trépan n’a pas besoin porte appelée volet osseux, qui donne accès à l’intérieur du crâne.
d’être rebouché. Il est simplement recouvert par le cuir chevelu, que
38 39
La chirurgie du cerveau
La chirurgie du cerveau
Enfin, le neurochirurgien incise les méninges*, qui enveloppent le Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour éliminer
cerveau, et retire la tumeur en utilisant différents outils chirurgicaux. l’excès de liquide et rétablir sa circulation. Deux techniques sont
utilisées : la dérivation et la ventriculo-cisterno-stomie.
Plusieurs fragments de la tumeur sont ensuite envoyés au laboratoire
d’anatomopathologie pour être analysés (voir page 29). La dérivation
La dérivation consiste à installer un petit tuyau à l’intérieur du
Lorsque l’intervention est terminée, le neurochirurgien replace le volet ventricule, pour évacuer le liquide hors du cerveau. Le liquide est
osseux pour refermer le crâne. Il le fixe avec des clips, des broches ou évacué par ce drain, soit directement à travers le crâne (dérivation
des fils. Enfin, il recoud le cuir chevelu. externe), soit dans une autre partie du corps, souvent l’abdomen
(dérivation interne).
La peau cicatrise en 6 à 10 jours. L’os se régénère et se ressoude tout
seul. Le crâne est ensuite suffisamment solide pour que vous puissiez La ventriculo-cisterno-stomie
mener une vie normale. La ventriculo-cisterno-stomie consiste à faire une petite ouverture
dans le ventricule où le liquide s’est accumulé afin d’évacuer l’excès
L’intervention nécessite une hospitalisation de 5 à 10 jours en de liquide et de le laisser s’écouler normalement. Cette technique
moyenne. Ce temps est nécessaire pour surveiller l’apparition permet de ne pas utiliser de drain. Plus récente que la dérivation,
d’éventuelles complications*, attendre le résultat des analyses cette technique nécessite des compétences et du matériel pointus et
anatomopathologiques* et surtout, pour vous permettre de vous n’est pas pratiquée partout.
rétablir.
Quelle que soit la technique utilisée, l’intervention est généralement
réalisée par endoscopie : le neurochirurgien fait un trou dans le haut
D
’autres techniques de neurochirurgie existent pour retirer la tumeur, notamment du crâne, par lequel il passe ses instruments et une petite caméra.
une intervention par le nez ou par la bouche, si la position de la tumeur le permet. Cette petite caméra permet de suivre le déroulement de l’intervention
Le neurochirurgien vous donnera toutes les informations utiles à ce sujet. N’hésitez en direct.
pas à le questionner.
L’intervention dure généralement un peu moins d’une heure et
nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Elle est parfois réalisée
Une dérivation ou une ventriculo-cisterno-stomie pendant l’intervention « à ciel ouvert », ce qui permet d’éviter une
La présence d’une tumeur dans le cerveau peut bloquer la circulation nouvelle opération au niveau du cerveau.
du liquide céphalo-rachidien. Au lieu de s’écouler normalement,
le liquide s’accumule dans les ventricules* du cerveau. Cette N’hésitez pas à questionner votre médecin sur les avantages et
accumulation de liquide provoque une hypertension intracrânienne*, inconvénients de ces deux techniques afin de choisir avec lui celle qui
responsable de maux de tête parfois violents (voir page 20). vous convient le mieux.
40 41
6. La radiothérapie :
La chirurgie du cerveau
Dans les heures qui suivent l’intervention, une équipe médicale vous des rayons contre la tumeur
garde sous surveillance en salle de réveil, pour vérifier qu’aucune
COMMENT SE DÉROULE UNE RADIOTHÉRAPIE DU CERVEAU ?
complication n’apparaît. LA RADIOCHIRURGIE
QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES DES RAYONS AU NIVEAU DU CERVEAU ?
Généralement, la tête est bandée et un drain* est placé au niveau de la
zone opérée. Le drain permet d’évacuer le sang et le liquide résultant
de l’opération. Il est enlevé un ou deux jours après l’opération. Le La radiothérapie consiste à détruire la tumeur grâce à des rayons.
visage et les yeux sont souvent gonflés, mais ils retrouvent leur aspect Contrairement aux idées reçues, ce traitement n’est pas réservé au
habituel en quelques jours. cancer. Il traite aussi les tumeurs bénignes.
Un examen d’imagerie (IRM) est souvent réalisé dans les jours qui La radiothérapie est souvent utilisée après une chirurgie. Elle a pour
suivent l’intervention. On parle d’examen radiologique de contrôle. objectif de supprimer les cellules de la tumeur qui n’ont pas pu être
Après l’intervention à ciel ouvert, cet examen de contrôle permet de enlevées.
vérifier que la plus grosse partie de la tumeur a bien été enlevée et
qu’il n’y a pas de complication. Après une dérivation ou une ventriculo- Lorsque la tumeur n’est pas opérable, la radiothérapie est souvent
cisterno-stomie, l’examen de contrôle vérifie que l’écoulement du utilisée comme traitement principal, associée ou non à de la
liquide céphalo-rachidien se fait correctement. chimiothérapie. Elle permet de détruire la tumeur ou de réduire son
volume.
5.4 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES D’UNE
CHIRURGIE DU CERVEAU ? 6.1 COMMENT SE DÉROULE UNE RADIOTHÉRAPIE
DU CERVEAU ?
Une intervention neurochirurgicale peut avoir différents effets
secondaires : Une radiothérapie se déroule le plus souvent sur une période de 5
• des effets liés à l’anesthésie générale (fatigue, difficultés pour à 6 semaines, à raison d’une séance par jour, sauf le week‑end. Le
parler ou respirer) ; traitement se déroule parfois sur 3 jours par semaine. Les modalités
• des complications communes à toute intervention chirurgicale pratiques (rythme des séances, horaires, lieu de rendez-vous, moyens
(infection de la zone opérée, hématome* dans la zone opérée de déplacement…) sont déterminées au cas par cas pour s’adapter
ou entre les méninges*). Elles peuvent nécessiter un traitement au mieux à votre situation.
antibiotique*, voire une nouvelle intervention ;
• une aggravation des symptômes* dont vous souffriez auparavant, Avant de commencer le traitement
liée à un gonflement temporaire du cerveau. C’est une réaction Avant de commencer le traitement, une séance de simulation est
normale après une opération du cerveau. Le gonflement et les planifiée. Au cours de cette simulation, le radiothérapeute* délimite la
symptômes liés diminuent progressivement ; zone à traiter, appelée volume cible. Pour cela, un examen d’imagerie*
• des complications, plus rares, liées à une rupture des vaisseaux (scanner* et IRM*) est nécessaire.
sanguins présents dans le crâne ou à une lésion d’une zone du
cerveau.
42 43
La radiothérapie : des rayons contre la tumeur
Tout au long du traitement, le radiothérapeute vous voit en consultation Un cadre de stéréotaxie est fixé sur le crâne au bloc opératoire, après
au moins une fois par semaine pour répondre à vos questions, vous une anesthésie locale. Ensuite, des examens d’imagerie sont réalisés
examiner et prendre en compte les effets secondaires éventuels. (IRM), par un radiologue, pour obtenir une reproduction du cerveau en
Au moins une fois par semaine, un examen d’imagerie* est réalisé trois dimensions. Le physicien et le radiothérapeute définissent ensuite
pour vérifier la trajectoire des rayons et la position dans laquelle vous les modalités du traitement. Ils calculent la trajectoire exacte des rayons
êtes à chaque séance. pour encercler la tumeur, le dosage et le type de rayons à utiliser.
44 45
La radiothérapie : des rayons contre la tumeur
6.3 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES Les cheveux commencent à repousser généralement 2 à 3 mois
DES RAYONS AU NIVEAU DU CERVEAU ? après la fin du traitement, parfois avec une texture ou une couleur
légèrement différente (moins épais, ou frisés alors qu’ils étaient
Les effets secondaires de la radiothérapie varient selon les personnes raides et inversement). La perte des cheveux est parfois définitive.
et en fonction du nombre de séances, de la zone traitée, du type et Une prothèse capillaire (perruque) peut vous être prescrite. Elle est
de la dose totale de rayons utilisés. remboursée, au moins en partie, par la Sécurité sociale. La somme
restante est prise en charge par la plupart des mutuelles.
Les effets secondaires possibles sont :
• un gonflement du cerveau (œdème cérébral). C’est une réaction La radiothérapie provoque parfois des séquelles* à long terme. Elle
temporaire liée à l’action des rayons ; peut notamment perturber la mémoire, la concentration ou la rapidité
• de la fatigue ; d’exécution des mouvements.
• des nausées et des vomissements, particulièrement s’il y a une
chimiothérapie en même temps ; Des informations détaillées sur la radiothérapie sont disponibles dans
• des maux de tête ; le guide Cancer info Comprendre la radiothérapie.
• une irritation de la peau du crâne ;
• une chute de cheveux dans la région irradiée.
46 47
7. La chimiothérapie : des
48 49
La chimiothérapie : des médicaments contre la tumeur
Les médicaments de chimiothérapie sont généralement injectés dans Pendant la chimiothérapie, des examens de sang sont effectués de
une veine, par perfusion*. Certains peuvent être donnés sous forme de façon régulière pour surveiller la baisse des globules blancs. En cas
comprimés : c’est ce qu’on appelle la chimiothérapie orale. de fièvre (plus de 38° C) ou si vous ne vous sentez pas bien, consultez
immédiatement votre médecin.
Pour faciliter la chimiothérapie, les médecins proposent souvent
d’installer sous la peau un petit boîtier appelé chambre implantable Une anémie
(port-a-cath®). Placé au niveau du thorax ou de la face interne du Une chimiothérapie peut aussi faire baisser le nombre de globules
bras, ce boîtier est relié à une grosse veine par un fin tuyau (cathéter). rouges, qui sont chargés de transporter l’oxygène dans le corps.
À chaque séance de chimiothérapie, les médicaments sont injectés Cette diminution des globules rouges, appelée anémie, entraîne une
directement dans ce petit boîtier à travers la peau. Ce système limite grande fatigue. En cas d’anémie importante, une transfusion de sang
les douleurs liées aux piqures répétées, car celles-ci sont beaucoup ou la prescription d’une hormone, l’érythropoïétine (abrégée en EPO)
moins profondes. Il reste en place pendant toute la durée du sont parfois nécessaires. L’EPO augmente le nombre de globules
traitement et permet une activité physique normale. rouges dans le sang.
« J’ai mon cathéter depuis plus d’un an mais je ne le sens même pas ». Monique, 52 ans. Des informations détaillées sur la fatigue sont disponibles dans le
guide Fatigue et cancer.
Parfois, selon le type de la tumeur, des médicaments de chimiothérapie
sont utilisés pendant l’opération qui vise à retirer la tumeur. Le Des hémorragies et des saignements
médicament est alors déposé sous la forme d’implants dans la zone Une chimiothérapie fait parfois diminuer le nombre de plaquettes,
où la tumeur était située. Ces implants ont la forme de pastilles et responsables de la coagulation du sang. Les chocs ou les blessures
sont biodégradables. Après l'opération, les implants se dissolvent légères provoquent alors des bleus et des saignements plus importants
doucement en une durée de deux à trois semaines en diffusant le que d’habitude.
médicament de chimiothérapie au niveau des cellules environnantes.
On parle de chimiothérapie locale.
50 51
La chimiothérapie : des médicaments contre la tumeur
Des douleurs
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent entraîner des
douleurs, notamment à l’intérieur de la bouche, au niveau de la peau
ou des membres (perte ou augmentation de la sensibilité, sensations
de fourmillements ou de picotements).
52 53
8. Les traitements complémentaires
54 55
9. La recherche de nouveaux
Les traitements complémentaires
56 57
La recherche de nouveaux traitements
Avant de participer à une étude, il est important de prendre Votre signature ne vous empêche pas de quitter l’étude à tout moment
conscience des risques et des bénéfices possibles. Un traitement si vous le souhaitez, sans avoir à vous justifier.
peut être prometteur et s’avérer, à long terme, moins efficace que les
autres ou présenter plus d’effets secondaires. Cependant, accepter de
N
participer à un essai clinique ne diminue pas vos chances de guérison. ’hésitez pas à poser des questions à votre médecin à ce sujet et à vous renseigner
Si vous supportez mal le traitement étudié ou si votre état de santé sur les études existantes à propos des traitements de votre tumeur.
s’aggrave pendant l’essai, votre participation sera interrompue pour Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le guide Cancer info « Participer à
reprendre le traitement habituel. un essai clinique en cancérologie ». Pour connaître les essais cliniques en cours sur
les tumeurs du cerveau, consultez le registre des essais cliniques sur www.e-cancer.fr
Voici une liste non exhaustive de questions que vous pouvez poser à
votre médecin s’il vous propose de participer à un essai :
• quelles sont les conditions pour participer à cet essai ?
• quels sont les effets secondaires potentiels du nouveau
traitement ?
• y a-t-il des examens (prises de sang, examens d’imagerie ou
autres) supplémentaires dans le cadre du nouveau traitement ?
• quelle est la durée du traitement ? combien de temps et à quel
rythme serai-je suivi ?
• la participation à l’étude implique-t-elle des déplacements
pour me rendre dans un autre centre de soins ? si oui, à quelle
fréquence ?
• les membres de ma famille pourront-ils m’accompagner au cours
du traitement ?
• je sais que je peux arrêter l’étude à n’importe quel moment de
mon choix. Qu’arrive-t-il après ?
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10. La vie au quotidien
La vie au quotidien
LE SOUTIEN DES PROFESSIONNELS ET DES ASSOCIATIONS DE PATIENTS
QUEL EST LE COÛT DES TRAITEMENTS ?
QUE DEVIENT LA VIE PROFESSIONNELLE ?
PEUT-ON CONDUIRE APRÈS AVOIR EU UNE TUMEUR DU CERVEAU ?
QUELQUES CONSEILS POUR LE QUOTIDIEN
ET LES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES ?
10.1 L
E SOUTIEN DES PROFESSIONNELS
ET DES ASSOCIATIONS DE PATIENTS
Quels que soient vos besoins, n’hésitez pas à en parler avec les
professionnels en qui vous avez confiance. Ils sauront vous conseiller
et vous proposer des solutions adaptées à votre situation.
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La vie au quotidien
La vie au quotidien
10.2 QUEL EST LE COÛT DES TRAITEMENTS ? 10.3 QUE DEVIENT LA VIE PROFESSIONNELLE ?
Les tumeurs cérébrales sont considérées comme des affections de La vie professionnelle est souvent perturbée par la maladie, soit à
longue durée (abrégé en ALD). L’ALD ouvre des droits à une prise en cause de la fatigue, soit à cause des effets secondaires causés par la
charge à 100 % par l’Assurance maladie. tumeur ou par les traitements.
Celle-ci vous rembourse alors les frais occasionnés par les traitements Pendant les traitements, un arrêt de travail de quelques semaines
de votre tumeur et par les problèmes de santé qui lui sont directement ou quelques mois est fréquent. Quand cela est possible, l’équipe
liés. Ces frais incluent notamment : soignante fait néanmoins le maximum pour adapter les horaires des
• les frais de transport pour vous rendre dans l’établissement de soins à votre activité professionnelle.
soins lors du diagnostic, des traitements et du suivi de la maladie.
Votre médecin vous fera une ordonnance pour que ces frais soient Après les traitements, le retour à la vie professionnelle dépend du type
pris en charge ; si vous pouvez vous faire conduire en voiture par de tumeur, de la façon dont vous avez supporté les traitements, de
l’un de vos proches, vos frais d’essence seront remboursés sur votre état physique, mais aussi de votre profession et de vos souhaits.
prescription médicale ;
• la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie ; Certaines personnes souhaitent conserver ou reprendre leur travail au
• d es séances de rééducation éventuelles (kinésithérapie, plus vite pour rester actives et oublier la maladie. D’autres ont besoin de
orthophonie…). s’arrêter un moment pour se remettre, physiquement et moralement.
Une reprise à temps partiel (temps partiel thérapeutique) peut parfois
Certains frais restent à votre charge et pourront être remboursés par faciliter la reprise progressive d’une activité professionnelle.
votre mutuelle complémentaire si vous en avez une. Il s’agit notamment
du forfait hospitalier (coût de l’hébergement, de la restauration et de Parfois, la tumeur ou les traitements reçus sont responsables de
l’entretien des chambres pendant une hospitalisation) et des soins séquelles qui constituent un handicap pour la vie quotidienne et
dont les frais dépassent les tarifs de la Sécurité sociale. professionnelle. Dans ce cas, la reconnaissance comme travailleur
handicapé vous permettra de bénéficier d’un accompagnement
Votre médecin traitant doit faire les démarches nécessaires pour faire pour retrouver un emploi adapté. Cette reconnaissance ouvre
reconnaître votre tumeur en ALD. Pour cela, il lui faut adresser un droit également, dans certaines conditions, à des aides sociales et
protocole de soins au médecin conseil de l’Assurance maladie de financières.
votre département.
Pour connaître vos droits et les différentes aides sociales possibles,
En cas de problème financier, vous pouvez rencontrer un assistant vous pouvez :
social au sein de l’établissement de soin dans lequel vous êtes suivi. • prendre contact avec votre caisse d’Assurance maladie ;
Celui-ci vous accompagnera dans vos démarches et vous aidera à • consulter le guide Cancer info Démarches sociales et cancer ;
trouver des solutions. • faire appel à l’assistant social de l’établissement dans lequel vous
êtes suivi.
Des informations détaillées sur les différentes aides sociales et les
démarches à faire pour les obtenir sont disponibles dans le guide
Cancer info Démarches sociales et cancer.
62 63
La vie au quotidien
La vie au quotidien
10.4 PEUT-ON CONDUIRE APRÈS AVOIR EU UNE 10.5 QUELQUES CONSEILS POUR LE QUOTIDIEN
TUMEUR DU CERVEAU ?
• Demandez de l’aide à votre famille, à vos amis ou à d’autres
Selon les symptômes ou les effets secondaires des traitements que personnes en qui vous avez confiance.
vous ressentez, votre capacité à conduire peut être altérée. • L’assistant social, le psychologue ou d’autres soignants, ainsi que
des groupes de soutien peuvent aussi vous apporter une aide
Il n’y a pas de loi qui interdise aux personnes atteintes d’une tumeur précieuse.
cérébrale de conduire. Cependant, l’arrêté du code de la route du • Trouvez des façons d’exprimer vos sentiments par la parole ou
7 mai 1997 fixe la liste des incapacités physiques incompatibles avec dans un journal.
la conduite automobile : • Octroyez-vous du temps et de l’espace pour vous-même.
• perte de vision ; • Dégagez le temps nécessaire pour votre besoin de repos et
• anomalies de la vision et du champ visuel ; autres soins personnels.
• troubles de la mobilité des yeux ; • Marchez ou faites un peu de sport. Demandez l’avis de votre
• vertiges ; médecin avant de pratiquer un sport ou de l’exercice physique si
• épilepsie* ; celui-ci est intensif.
• perturbation de l’équilibre et des mouvements ; • Parlez à des patients qui ont eu une tumeur cérébrale.
• perte importante de la force musculaire dans un bras ou une jambe. • Informez-vous sur ce qui a aidé d’autres patients et d’autres
familles à vivre avec une tumeur.
Cet arrêté peut donc concerner un patient atteint ou qui a été atteint • Transformez votre cadre de vie afin de créer un environnement
d’une tumeur cérébrale. Si vous ressentez l’un de ces symptômes, il est plus sain.
vivement conseillé d’arrêter spontanément de conduire. • Consacrez le temps nécessaire pour régler et anticiper les
problèmes matériels qui vous soucient (prêts bancaires, loyers,
Avant de reprendre le volant impôts, etc.).
Avant de conduire à nouveau, vous devez signaler à votre assurance • Mettez de l’ordre dans vos affaires : savoir ses proches protégés
que vous avez eu une tumeur du cerveau. Vous devez également dans tous les cas est un facteur d’angoisse en moins.
faire une demande de régularisation de votre permis de conduire
auprès de la commission du permis de conduire de votre préfecture. 10.6 ET LES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES ?
Cette régularisation est obligatoire, mais c’est vous qui devez faire la
démarche. Les médecines complémentaires correspondent à des actes médicaux
ou paramédicaux proposés en complément des traitements spécifiques
La commission vous fera passer un test médical et éventuellement un du cancer (chirurgie, chimiothérapie*, radiothérapie*, etc.). Elles
test technique de conduite qui permettra d’évaluer vos capacités. regroupent notamment l’acupuncture, l’ostéopathie ou l’homéopathie.
Les permis de conduire du groupe 2 « poids lourds » et « transports Les patients en attendent un effet supplémentaire, le plus souvent
en commun » ou « véhicules légers utilisés à titre professionnel pour une prise en charge plus globale qui prenne en compte certains effets
le transport de personnes » sont systématiquement retirés. secondaires tels que la fatigue, les nausées ou l’anxiété. Ce peut être
aussi une façon pour eux de se montrer actifs et dynamiques dans le
combat à mener.
64 65
11. Ressources utiles
La vie au quotidien
Ressources utiles
« En complément de ses traitements, la rencontre d’un médecin homéopathe-
acupuncteur a apporté un soutien moral et physique à Clotilde. Elle est devenue actrice
et non pas victime de sa maladie. Nous avons toujours informé l’oncologue de nos LA PLATEFORME CANCER INFO
démarches. Bien que réticent au départ, il a pu constater lui aussi combien ça avait LES ASSOCIATIONS
Chacun doit pouvoir choisir en toute connaissance de cause ce qui 11.1 LA PLATEFORME CANCER INFO
l’aide à supporter au mieux les traitements. N’hésitez pas à en parler
à votre médecin. Cancer info, le service téléphonique : 0805 123 124 (service et appel gratuits)
Une équipe constituée de spécialistes de l’information sur les cancers
Dans tous les cas, ces médecines complémentaires ne sauraient répond à vos questions qu’elles soient d’ordre pratique, médical ou
remplacer les traitements habituels du cancer. social, du lundi au vendredi, de 9 heures à 19 heures et le samedi de
heures à 14 heures. Vous pouvez aussi accéder à un service d’écoute
animé par des psychologues et à une permanence juridique animée
par des avocats.
66 67
12. Glossaire
Ressources utiles
Glossaire
• Participer à un essai clinique en cancérologie (2015)
Ce guide répond aux questions que les patients peuvent se poser
lorsqu’un essai clinique leur est proposé : quel est l’objectif ?
Existe-t-il des risques ? Comment prendre la décision ? etc. Ce glossaire définit les termes scientifiques que vous pouvez entendre
tout au long des traitements.
• Douleur et cancer (2007)
guide a pour objectif de répondre aux questions des patients
a
Ce
sur les douleurs liées au cancer et de faciliter leur prise en charge.
.......................................................................................................................................................................................................................................................
• Vivre pendant et après un cancer (2007) adénome hypophysaire : tumeur bénigne qui se développe au niveau
Ce guide a pour but d’accompagner le patient dans les changements de l’hypophyse*. Cette tumeur peut causer des troubles hormonaux
que peuvent entraîner la maladie et ses traitements, sur le plan (arrêt des règles par exemple) ou parfois des troubles de la vue.
psychologique, émotionnel, relationnel ou familial.
anatomopathologie : spécialité médicale qui consiste à observer et à
• Vivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer (2006) étudier les organes, les tissus ou les cellules, pour repérer et analyser
Ce guide a pour objectif de permettre aux proches de mieux cerner des anomalies liées à une maladie. L’examen se fait d’abord à l’œil
le rôle qu’ils peuvent jouer auprès de la personne malade. nu, puis il est complété par une analyse à l’aide d’un microscope. On
parle aussi d’« anapath ». Le médecin en charge de cet examen est
• Fatigue et cancer (2005) appelé anatomopathologiste ou pathologiste ; son rôle est capital
Ce guide a pour objectif d’aider les patients et leurs proches à pour établir le diagnostic de cancer et déterminer les traitements à
comprendre les causes de la fatigue associée au cancer et à faciliter envisager.
sa prise en charge.
anatomopathologiste : médecin spécialiste qui examine au
11.2 LES ASSOCIATIONS microscope des cellules et des tissus prélevés sur le patient. Son
rôle est déterminant pour le diagnostic et l’orientation du choix des
Ligue nationale contre le cancer traitements lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire. Il est
La Ligue nationale contre le cancer apporte aux malades et à leurs aussi dénommé anatomocytopathologiste ou pathologiste.
proches un soutien moral, psychologique, matériel et financier. Elle est
présente partout en France à travers ses 103 comités départementaux. anesthésie : acte qui consiste à endormir et rendre insensible un
Pour connaître et accéder à ses services, appelez le 0800 940 939 (service patient (anesthésie générale) ou une partie du corps (anesthésie
et appel gratuits) ou connectez-vous sur www.ligue-cancer.net/ locale).
68 69
b
Glossaire
Glossaire
antécédent : fait antérieur concernant la santé du patient ou de
sa famille, qu’il est nécessaire de connaître pour mieux prendre en
.......................................................................................................................................................................................................................................................
antibiotique : médicament qui s’oppose à la multiplication des bénin, bénigne : non cancéreux. Une tumeur bénigne n’est pas un
bactéries dans l’organisme, ou les détruit, ce qui permet de prévenir cancer : elle se développe lentement, sans donner de métastases*.
ou de traiter une infection.
biopsie : prélèvement d’un petit morceau de tissu pour analyse.
antidépresseur : médicament qui permet de diminuer l’intensité,
voire de faire disparaître les symptômes* d’une dépression. Certains bloc opératoire : salle d’opération.
de ces médicaments sont utilisés pour soulager la douleur.
70 71
e
Glossaire
Glossaire
chimiothérapie (chimio) : traitement du cancer par des substances
chimiques qui tuent ou affaiblissent les cellules cancéreuses. Une
.......................................................................................................................................................................................................................................................
chimiothérapie est un traitement général qui vise à détruire les cellules épendymome : tumeur le plus souvent bénigne, qui se développe
cancéreuses ou à les empêcher de se multiplier dans l’ensemble du dans les ventricules* du cerveau ou le long des canaux qui transportent
corps. On utilise aussi l’abréviation chimio. le liquide céphalo-rachidien. C’est un type de gliome*. L’épendymome
peut être localisé dans le cerveau ou au niveau de la moelle épinière*.
claustrophobie : angoisse majeure déclenchée lors de séjour dans
des espaces restreints (ascenseurs, tunnels, métro…). épilepsie : trouble du système nerveux qui se manifeste par des
crises soudaines pouvant aller d’une perte d’attention momentanée
complication : phénomène, attendu ou non, qui peut apparaître au ou d’une secousse musculaire à des convulsions* importantes et
cours d’une maladie, lié à la maladie elle-même, à ses traitements, prolongées avec perte de conscience temporaire. Ces crises peuvent
à leur association avec d’autres, aux doses administrées, au type de se produire moins d’une fois par an ou plusieurs fois par jour.
cancer ou à la façon dont la personne malade réagit.
examen d’imagerie : examen qui permet d’obtenir des images
consultation d’annonce : consultation destinée à informer le patient d’une partie du corps ou d’un organe. Il existe différents types
du diagnostic et des traitements. d’examens d’imagerie : les examens radiologiques (radiographie*,
mammographie, échographie, scanner*, IRM*) et les examens de
convulsion : contraction violente et incontrôlable des muscles qui médecine nucléaire (scintigraphie, TEP).
entraîne des mouvements désordonnés et saccadés. Voir épilepsie*.
d
héréditaires de chaque individu.
.......................................................................................................................................................................................................................................................
glande : organe dont la fonction est de fabriquer certaines substances
dérivation : intervention chirurgicale destinée à éliminer l’excès de qu’il libère ensuite, soit dans le sang (glande endocrine), soit à
liquide céphalo-rachidien et à rétablir sa circulation. l’extérieur de l’organisme (glande exocrine). Les glandes salivaires
fabriquent la salive ; les glandes mammaires produisent le lait maternel.
diagnostic : démarche qui vise à identifier une maladie. Certaines glandes, comme l’hypophyse* produisent des hormones*
indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
diurétique : médicament qui facilite l’élimination de l’eau contenue
dans l’organisme et augmente la production d’urine. glioblastome : tumeur de la famille des gliomes*. Le glioblastome
représente 20 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau. Il se développe
drain : tuyau souple et fin, utilisé pour évacuer de l’air ou un liquide rapidement et s’étend dans plusieurs zones du cerveau en même temps.
anormalement présent dans une région du corps. Après un traitement complet (chirurgie et radiothérapie), la progression
de la tumeur peut être ralentie ou stoppée pendant plusieurs mois.
72 73
Glossaire
Glossaire
gliome : catégorie de tumeurs du cerveau qui se développent à partir hypophyse : glande* située à la base du cerveau. L’hypophyse régule
des cellules gliales*. Il existe plusieurs types de gliomes, dont certains de nombreuses fonctions telles la croissance, la production du lait
sont cancéreux et d’autres non cancéreux. La majorité des tumeurs maternel, la puberté, la fertilité, etc.
du cerveau sont des gliomes. Voir astrocytome*, glioblastome*,
oligodendrogliome* et épendymome*. hypothalamus : centre nerveux situé au milieu du cerveau.
L’hypothalamus est en contact avec toutes les zones du cerveau. Il
globule blanc : cellule qui combat les infections. Les globules blancs joue un rôle dans de nombreuses fonctions telles que les sensations
sont présents dans la lymphe et dans le sang. de faim et de soif, la régulation de la température interne, le sommeil
ou l’activité sexuelle.
grade : degré d’agressivité (de malignité*) d’une tumeur. Le grade
i
est déterminé après l’analyse d’un échantillon de tumeur. C’est un
élément central du diagnostic. Il permet de prévoir l’évolution possible
de la tumeur et de proposer des traitements adaptés. .......................................................................................................................................................................................................................................................
h
organisme invisible à l’œil nu (bactérie, virus...), susceptible de
provoquer des troubles. Une infection peut être locale ou généralisée
.......................................................................................................................................................................................................................................................
(septicémie).
hématome : accumulation de sang localisée sous la peau ou dans une
cavité à la suite d’une rupture de vaisseaux sanguins. inflammation : réaction de défense de l’organisme face à une
infection ou une lésion des tissus. Une inflammation peut entraîner à
hémisphère cérébral : moitié du cerveau. Les hémisphères cérébraux l’endroit où elle se produit une rougeur, une douleur, une sensation
constituent la partie la plus volumineuse du cerveau. Ils sont divisés de chaleur et, parfois, un gonflement.
en quatre lobes et gèrent un grand nombre de fonctions, dont le
langage, les émotions, l’apprentissage, la personnalité, etc. IRM : imagerie par résonance magnétique. Technique d’examen qui
consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à
héréditaire : qui se transmet des parents aux enfants par les gènes*. des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique. Les
images sont reconstituées par un ordinateur et interprétées par un
hormone : substance produite par une glande*. Les hormones radiologue.
agissent sur le développement ou le fonctionnement d’un organe. Il
l
existe un grand nombre d’hormones, qui sont indispensables au bon
fonctionnement du corps. Chaque hormone a une fonction précise,
comme stimuler la croissance, gérer le stress, contrôler la fertilité, .......................................................................................................................................................................................................................................................
réguler la température du corps, etc. liquide céphalo-rachidien (LCR) : liquide dans lequel baignent le
cerveau et la moelle épinière. On parle aussi de liquide cérébro-spinal
hypertension intracrânienne (HIC) : augmentation de la pression à (LCS).
l’intérieur du crâne, qui se traduit par des maux de tête accompagnés
parfois de vomissements.
74 75
m
Glossaire
Glossaire
nerf rachidien : nerf qui part de la moelle épinière* et va jusqu’aux
.......................................................................................................................................................................................................................................................
organes. Les nerfs rachidiens assurent le fonctionnement des organes
malin, maligne : se dit d’une tumeur cancéreuse. Voir cancer*. de l’ensemble du corps.
malignité : caractère cancéreux des cellules d’une tumeur. Il existe neurinome : tumeur le plus souvent bénigne qui se développe à partir
différents degrés de malignité selon le type de cellules et leur des cellules qui entourent les nerfs (appelées cellules de Schwann). Le
tendance à envahir d’autres parties du corps. Ce degré de malignité neurinome le plus fréquent se développe dans le cerveau, sur le nerf
est déterminé par un chiffre appelé grade*. acoustique (responsable de l’audition), qui relie l’oreille et le cerveau.
On l’appelle aussi schwannome.
méninge : membrane qui entoure le cerveau et la moelle épinière*.
neurochirurgie : chirurgie du système nerveux*.
méningiome : tumeur le plus souvent bénigne, qui se développe à
partir des méninges*. Un méningiome peut être localisé n’importe où neurochirurgien : chirurgien spécialiste des opérations du système
autour du cerveau et de la moelle épinière. nerveux*.
métastase : tumeur* maligne due à la dissémination de cellules neurofibrome : tumeur qui se développe à partir des nerfs, le
cancéreuses provenant d’un premier cancer. Le cancer du sein par plus souvent le nerf acoustique responsable de l’audition. Les
exemple peut entraîner des métastases au cerveau. On parle aussi de neurofibromes sont des tumeurs bénignes qui peuvent évoluer en
tumeur secondaire. tumeurs malignes, notamment lorsqu’elles sont liées à une maladie
génétique appelée neurofibromatose.
moelle épinière : partie du système nerveux* qui se trouve dans
la colonne vertébrale. La moelle épinière conduit les informations neurologue : médecin spécialiste du système nerveux (cerveau,
du cerveau vers les nerfs et inversement, des nerfs vers le cerveau. moelle épinière et nerfs).
muqueuse : membrane qui tapisse les cavités de l’organisme, neuro-oncologue : médecin spécialiste des cancers qui touchent le
notamment le tube digestif (de la bouche au rectum), les bronches et système nerveux (cerveau, moelle épinière…).
les organes génitaux.
neurone : cellule nerveuse du cerveau. Les neurones ont pour
n
fonction de recevoir, conduire, transmettre et traiter l’ensemble des
informations qui entrent et sortent du cerveau.
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nerf crânien : nerf situé à l’intérieur du crâne. Il existe 12 paires de nutriment : substance apportée par l’alimentation et qui assure le
nerfs crâniens qui commandent des fonctions bien précises : la vue, développement et l’entretien de l’organisme. Les protéines, les
l’audition, les mouvements du visage, la mastication, la déglutition. glucides et les lipides sont des nutriments.
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o
Glossaire
Glossaire
radiothérapie : traitement du cancer par des rayons qui détruisent
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les cellules cancéreuses ou stoppent leur développement. La
oligodendrogliome : tumeur qui se développe à partir des radiothérapie est un traitement local : les rayons visent à détruire les
oligodendrocytes, un type de cellule gliale. Un oligodendrogliome cellules cancéreuses au niveau de la zone traitée.
peut être localisé dans n’importe quelle zone du cerveau. Il en existe
deux types : les oligodendrogliomes de bas grade, qui évoluent radiothérapeute : médecin spécialisé dans la radiothérapie. On parle
lentement et les oligodendrogliome de haut grade qui sont malins* aussi d’oncologue radiothérapeute.
et évoluent plus rapidement.
rayons X : rayon de lumière invisible. Les rayons X traversent la matière
oncologue : médecin cancérologue. et sont plus ou moins arrêtés par les différents composants qu’ils
rencontrent. Les rayons qui passent peuvent être détectés, ce qui permet
p
de réaliser des images de l’intérieur du corps. Selon leur puissance, ils
sont utilisés pour réaliser des examens d’imagerie* ou des traitements
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(radiothérapie*). Les rayons X sont également appelés photons X.
perfusion : injection continue goutte à goutte d’un médicament
liquide dans une veine. récidive : réapparition de cellules cancéreuses, au même endroit ou
dans une autre région du corps. Une récidive peut survenir très tôt
physicien : spécialiste chargé du fonctionnement des appareils de après la fin des traitements, mais aussi après une longue période de
radiothérapie, de radiologie et de médecine nucléaire. rémission. On parle aussi de rechute.
programme personnalisé de soins (PPS) : description du traitement réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) : réunion périodique
particulier proposé à chaque patient. entre professionnels de santé, au cours de laquelle se discutent la
situation d’un patient, les traitements possibles en fonction des dernières
pronostic : appréciation par le médecin de l’évolution d’une maladie études scientifiques, l’analyse des bénéfices et les risques encourus, ainsi
et de son issue. Le pronostic est établi en se référant à la situation que l’évaluation de la qualité de vie qui va en résulter.
propre du patient et à l’évolution habituellement observée chez de
s
nombreuses autres personnes présentant une maladie identique.
r
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u
Glossaire
Glossaire
stéréotaxie : technique qui permet de se repérer à l’intérieur
du cerveau lors d’une intervention chirurgicale ou de certaines
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radiothérapies*. Grâce à un cadre métallique fixé sur le crâne (cadre de ulcération : plaie parfois profonde, qui ne cicatrise pas facilement.
stéréotaxie) et à l’aide d’examens d’imagerie, les médecins calculent
v
avec précision la zone du cerveau à traiter.
t
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Méthode et participants
Méthode et participants
Dominique Figarella-Branger, anatomopathologiste, Hôpital de la
Timone, Marseille
Jacques Guyotat, neurochirurgien, Hôpital neurologique, Lyon
Ce guide fait partie de Cancer info, la plateforme d’information de Khê Hoang Xuan, neuro-oncologue, Hôpital de la Salpêtrière, Paris
référence à destination des malades et des proches. Cancer info est Jérôme Honorat, neuro-oncologue, Hôpital neurologique Pierre
développée par l’Institut national du cancer en partenariat avec la Ligue Wertheimer, Lyon
nationale contre le cancer. Elle vise à rendre accessible une information Emmanuel Jouanneau, neurochirurgien, Hôpital neurologique, Lyon ;
validée pour permettre au patient d’être acteur du système de soins. Les Claude Linassier, neuro-oncologue, CHU de Tours
contenus de Cancer info sont élaborés à partir des recommandations Hugues Loiseau, neurochirurgien, Groupe Hospitalier Pellegrin,
destinées aux professionnels de santé et selon une méthodologie Bordeaux
rigoureuse basée sur un groupe de travail pluridisciplinaire, associant
professionnels et usagers. Ils sont régulièrement mis à jour en fonction
des avancées médicales et réglementaires.
Conception et coordination
Marie Déchelette, chef de projet, département information des
malades et des proches, Direction de l’information des publics, Institut
national du cancer
Valérie Delavigne, linguiste, département information des malades et
des proches, Direction de l’information des publics, Institut national
du cancer
Coordination scientifique
Marcel Chatel, neuro-oncologue, CHU de Nice
Didier Frappaz, neuro-oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon
Philippe Menei, neurochirurgien, CHU d’Angers
Relecture médicale
Mohamed Ben Hassel, oncologue radiothérapeute, Centre Eugène
Marquis, Rennes
Laurent Capelle, neurochirurgien, Hôpital de la Salpêtrière, Paris
Stéphanie Cartalat-Carel, neuro-oncologue, Hôpital neurologique, Lyon
Stéphane Chanalet, radiologue, Hôpital Pasteur, Nice
Frédéric Dhermain, oncologue radiothérapeute, Institut Gustave
Roussy, Villejuif
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Méthode et participants
Méthode et participants
Relecture nationale Philippe Godard, pneumologue, Société de pneumologie de la langue
Alain Ameri Rad, neurologue, Centre hospitalier de Meaux française, Montpellier
Patrick Beauchesne, neurochirurgien, CHRN de Nancy Pierre Guillet, médecin généraliste, Paris
Mohamed Ben Hassel, radiothérapeute, CLCC Eugène Marquis, Rennes Eric Jadaud, radiothérapeute, CLCC Paul Papin, Angers
Hervé Boissonnet, neurochirurgien, Fondation ophtalmologique Stéphanie Jaeggy, Réseaux CAROL (Coordination alsacienne des réseaux
Rothschild, Paris d’oncologie locaux), Strasbourg
Léone Bousseau, Association en avant la vie, Mauléon Michel Jan, neurochirurgien, CHRU Bretonneau, Tours
Gilles Brassier, neurochirurgien, CHR Pontchaillou de Rennes Fabrice Lakdja, anesthésiste‑réanimateur, Ligue contre le cancer - Comité
Elisabeth Brissy, animatrice ERI, CLCC Léon Bérard, Lyon Ligue Gironde, Bordeaux
Anne‑Marie Brossard, Réseau des malades et des proches, Paris Françoise Lapierre, neurochirurgien, Poitiers
Jacques Brunon, neurochirurgien, CHU de Saint-Etienne Christophe Lapras, neurochirurgien, Clinique du Lac et d’Argonay,
Monsieur Brunet, méthodologiste, réseau ONCORA, Lyon Argonnay
Jean‑Pierre Caille, Ligue contre le cancer - Comité de la Drome, Valence Thierry Lesimple, oncologue médical, CLCC Eugène Marquis, Rennes
Henri Cambon, neurologue, Centre Hospitalier de Poissy Eric Lioret, neurochirurgien, CHRU Bretonneau, Tours
Sabine Caron, neuroradiologue, CHU Hôpital Roger Salengro, Lille Michèle Levy-Soussan, médecin généraliste, Groupe hospitalier Pitié-
Denis Celerier, radiothérapeute, CO de la Côte Basque, Bayonne Salpêtrière, Paris
Josette Chalençon, infirmière, CLCC Léon Bérard, Lyon Hugues Loiseau, neurochirurgien, CHU Pellegrin Tripode, Bordeaux
Philippe Colombat, hématologue, CHU de Tours Jean‑Philippe Maire, radiothérapeute, Hôpital Saint-André, Bordeaux
Jean Destandau, neurochirurgien, représentant les neurochirurgiens Françoise May-Levin, Ligue nationale contre le cancer, Paris
libéraux, Bordeaux Jean‑Jacques Mazeron, radiothérapeute, Groupe hospitalier Pitié-
Patrick Dhellemmes, neurochirurgien, Société française de neurochirurgie Salpêtrière, Paris
pédiatrique, Lille J.‑F. Meder, radiothérapeute, Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris
Rafik Diab, oncologue médical, CHG Hôpital Jean Monnet, Épinal Philippe Menei, neurochirurgien, CHU d’Angers
Catherine Dubois, Ligue contre le cancer - Comité de Saône-et-Loire, Maude Metzger, animatrice ERI de Nancy
Privas Annick Monjour, neurologue, CH Louis Pasteur, Colmar
Damien Dubois, président de Jeunes solidarité cancer, Paris Jean‑Jacques Moreau, directeur du Collège des enseignants, CHRU
Karine Dugas, neurochirurgien, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Dupuytren, Limoges
Paris Georges Noel, radiothérapeute, CLCC Paul Strauss, Strasbourg
Emmanuel Ellie, neurologue, CH de Bayonne Françoise Pene, oncologue radiothérapeute, Hôpital Tenon, Paris
Thierry Faillot, neurochirurgien, Hôpital Beaujon, Clichy Roger Peschaud, Ligue contre le cancer - Comité du Rhône, Lyon
Jean Faivre, président de la Fédération nationale de cancérologie des Jean‑Yves Pierga, oncologue médical, Institut Curie, Villejuif
CHRU, Dijon Maryannick Piot, oncologue radiothérapeute, CHD. Les Oudairies, La
Fadila Farsi, réseau ONCORA, Lyon Roche sur Yon
Dominique Figarella‑Branger, pathologiste, Hôpital la Timone, Marseille Gérard Poulin, oncologue radiothérapeute, Centre hospitalier Belfort-
Didier Frappaz, oncologue médical, CLCC Léon Bérard, Lyon Montbéliard, Belfort
Jean‑Marc Fuentes, neurochirurgien, Association française des Carole Ramirez, neuro-oncologue, CHRU de Lille
neurochirurgiens libéraux, Montpellier Ulrik Ringborg, Organisation of European Cancer Institutes, Suède
Maurice Giroud, neurologue, CHU de Dijon Henri Roche, oncologue médical, Institut Claudius Regaud, Toulouse
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Méthode et participants
Relecture usagers
Nous remercions chaleureusement les patients, les anciens patients et
leurs proches qui ont contribué à l’élaboration de ce guide : Josiane,
Didier, Sylvie, Marc, Monique, Maddy et tous ceux qui ont souhaité
rester anonymes.
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L’Institut national du cancer (INCa) est l’agence d’expertise sanitaire et scientifique en Pour en savoir plus et télécharger ou commander
cancérologie chargée de coordonner la lutte contre les cancers en France. gratuitement ce guide :
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CANCER INFO
JUILLET
JUIN 2010
2014
LES
LES TUMEURS
GUIDES PATIENTS
TRAITEMENTS
DU CERVEAU
DES CANCERS
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Comment fonctionne le cerveau, quels sont les symptômes possibles d’une tumeur
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ce guide tente de répondre
médicales de référence, validées par des spécialistes des tumeurs cérébrales.
en fournissant des informations médicales de référence, validées par des spécia-
listes du cancer du sein.
Votre situation est unique. Les informations de ce guide ne peuvent donc pas rem-
placer un avis
Cependant, médical.
votre Ce guide
situation constitue,
face au avant
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Les pour vos
informations deéchanges
ce guide
avec vos médecins et l’équipe soignante.
ne peuvent donc pas remplacer un avis médical. Ce guide constitue, avant tout, un
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