05 7a38 MagnetismedesRites PDF
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à Genève, le 27.04.1989
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C'est une impression extraordinaire:
découvrir la force de ces rayonnements naturels…
Certains d'entre vous étaient en Egypte avec moi, tout récemment. C'est au
cours de ces nombreux voyages en Egypte que j'ai été saisi par les rayonnements
qui se trouvaient dans certains sanctuaires égyptiens. J'avais déjà fait cette expé-
rience dans des églises, dans des cathédrales, sous des coupoles musulmanes,
mais je ne m'attendais pas à trouver des rayonnements. Je dis bien des rayonne-
ments naturels, donc il ne s'agit pas d'artifices magiques qui engendreraient des
champs d'énergie. Découvrir des rayonnements naturels dans certains temples,
c'est une impression extraordinaire: découvrir la force de ces rayonnements natu-
rels dans certains temples, c'est surprenant!
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peut pas être plus clair) et la deuxième: il ne s'agit jamais de guérir, dans nos ri-
tes, mais de diviniser. J'explique ces deux propositions.
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Quand on prie, on ne va pas recommencer cette perpétuelle imbécillité - je
dis bien le mot - dans l'essentiel de nos rites. L'histoire de l'Eglise - de toutes les
Eglises - a été gâchée parce qu'on a consacré une énorme partie de notre énergie à
commettre le péché, à demander pardon pour le péché, à expier le péché, à ne
parler que du péché - et moi, ici, j'en parle encore et je lui fais de la pub car plus
on en parle, plus ça donne envie ! Essayez d'interdire quelque chose à vos enfants
et vous verrez que la première chose qu'ils vont faire sera celle que vous leur
avez interdite. C'est bien connu. Quelle horreur… (je fais exprès de blasphémer,
pour choquer certains d'entre vous).
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Avec prudence, naturellement, on pourra utiliser la génétique, même en
des choses qu'on n'aurait jamais auparavant osé toucher du bout du thermomètre
ou du stéthoscope, car le plan de Dieu c'est : Dieu nous veut dieux !
Nous sommes tous associés à l'Être qui est incarné dans le Fils…
Pour expliciter la Trinité j'aime donner cette image, qui peut être trouvée
au Palais de la Découverte, à Paris. Il y a là deux boules, deux sphères énormes.
On les charge d'électricité et entre les deux boules sort une étincelle énorme, fan-
tastique, qui passe à travers le verre isolant; cela fait des expériences extraordi-
naires! Alors, imaginez que ces deux boules représentent le Père et le Fils et
voyez cette forme étrange, magnifique dans les plafonds d'une coupole du Palais
de la découverte et comprenez que l'étincelle jaillissante d'amour entre les deux,
c'est l'Esprit-Saint ! L'essentiel de la prière est là, décrit dans une explication,
j'allais dire "de physique élémentaire". L'étincelle qui jaillit aux deux bornes d'un
éclateur, c'est ce à quoi nous participons.
Alors voyez l'impact : nous sommes tous associés à l'Être qui est incarné
dans le Fils, dans Celui qu'on appelle Jésus-Christ, alors, dès là que nous exha-
lons notre prière, cela n'est plus notre affaire : c'est réellement ce qu'il y a de di-
vin en nous qui, par le Fils Jésus-Christ - c'est-à-dire le Verbe de Dieu - exhale
son amour vers le Père.
Au lieu de perdre notre temps à faire des dissertations sur la spiritualité -
la méditation après la Communion, c'est bien de la faire - mais après la Commu-
nion, si on se livrait au Christ qui agit en nous ? Là, c'est l'Energie divine qui
passe!
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niveaux de prière tout à fait supérieurs à celui qui nous arriverait si nous croyons
seulement que la prière c'est réciter des trucs. Certains le font mécaniquement
(puisqu'on a des magnétophones, faisons les tourner, en faisant autre chose… ).
C'est ainsi qu'agissent des spirituels dans le monde où l'on a des appareils, des
moulins à prière et autres. Je n'ai rien contre les moulins à prière parce qu'à ces
actes mécaniques, il y a association de pensées, de spiritualité.
Mais je le répète : nous avons des magnétophones et même des magnétos-
copes, mais si les rites pouvaient être magnétoscopés ou "magnétophonés", si
cela suffisait, alors qu'ils soient proclamés, qu'on entende le bruit et: faites-le! Si
c'est un acte d'amour du fond du cœur, mais alors non!
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loi de la nature. C'est la foi. Mais ça n'est pas la foi en Dieu, c'est la foi dans un
phénomène. Si vous ne croyez pas à ce que vous faites quand vous cousez à la
machine, vous ne réussissez pas à coudre droit votre couture. Il faut que vous
projetiez: je fais une couture droite et je ne fais pas un zigzag. Si je fais un zig-
zag, alors je prends le point zigzag et je fais un zigzag (rires). Il faut projeter ce
que l'on veut faire, même chose si vous faites un tricot: vous comptez les points
et vous ne faites pas n'importe quoi. C'est pareil dans la prière.
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Chaque rite est destiné à transférer un courant:
l'Energie de l'Esprit-Saint…
Pour les ordinations, dans le passé, on s'y reprenait à de grands nombres
de fois, parce que, dans les ordinations catholiques, il y avait sept degrés d'ordres,
sans compter l'épiscopat. Maintenant, on a tout simplifié: diacre, prêtre et évêque.
Mais chaque rite est destiné à transférer, de plus en plus fortement un courant:
l'Energie de l'Esprit-Saint! Déjà au diaconat, c'est très impressionnant: le contenu
de l'ordination du diaconat donne l'Esprit-Saint et les sept dons du Saint-Esprit.
Vous me direz: mais la confirmation des curés et des évêques, on l'a déjà
reçue! Oui, mais on fait ce rite de la "Confirmation" à l'âge où les gens sont inca-
pables de savoir ce qu'ils font - les enfants du catéchisme.
Si je prends l'exemple des ordinations, c'est que, dans le sacre des rois
égyptiens, dans le rite de leur intronisation, le baptême était donné au pharaon
pour le diviniser - autre que pour lui enlever ses péchés. C'est le baptême tel qu'il
est donné actuellement dans l'Eglise copte car le baptême copte a conservé toute
une partie du rituel des pharaons. Ce même rite a été transmis dans les autres
confessions. Dans tous les cas, il y a l'immersion dans l'eau. Sur le pharaon, en
petit pagne - il fallait que la pudeur soit sauve - on lui versait quatre fois l'eau
ruisselante - quatre fois deux prêtres, donc huit cruches d'eau - de l'eau consa-
crée, naturellement.
Vous comprenez que c'est tout à fait autre chose de prendre le rite comme
une divinisation que comme une javellisation des microbes (rires). Eh oui, et je
n'ai pas besoin d'expliquer davantage: vous avez compris.
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des gestes que l'on fait et que les pharaons faisaient: mettre les mains sur les
épaules, ou tenir les mains, ou mettre les mains croisées l'une dans l'autre, sur le
visage ou derrière la nuque, ou sur le plexus. J'ai fait faire à des couples de nos
amis ces gestes qui sont sculptés dans les temples. Ils ont dit: "Oh! Quelle im-
pression délicieuse" - si vous voulez, c'est faire l'amour magnétique, le sexe n'y
est pour rien, naturellement.
Tout cela est une sorte d'entrée en matière de spiritualité puisqu'en réalité,
tous ces transferts d'énergie sont des manières de diviniser.
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Les prêtres sont des disciples de la déesse Hathor
et transmettent l'énergie cosmique, l'Esprit-Saint…
Donc, pour ce qui regarde l'Egypte, ces prêtres - ouab - avaient, pour la
divinisation, des rites à eux. Nous pouvons le contrôler dans des textes, car quan-
tité de ces textes sont conservés.
Quand j'utilise ou que je présente la fameuse édition du Livre des Portes
(pas le Livre des morts) mais une unité qui est gravée dans les grandes tombes de
la Vallée des Rois, tombes de Séthi 1er , Ramsès VI ou autres, je démontre que
dans ce livre, il y a des titres de Dieu et des déclarations religieuses qui tiennent
compte de la personne divine à laquelle la prière s'adresse. Et vous avez, d'une
part: Osiris, le dieu de résurrection (si vous voulez, un Christ avant le Christ) et,
deuxièmement, vous avez la déesse Hathor, l'Energie cosmique dont on dit d'elle
qu'elle est pour les êtres humains "l'éternelle amante de chacun des êtres qui est
son amant".
L'amour entre Dieu et l'homme est présenté comme analogue à l'amour
des amants car tout ce qu'il y a de plus cher au monde, pour la déesse, c'est notre
bonheur. De la même façon agit celui qui se voue à Elle, s'offre à Elle pour
qu'elle agisse en lui. Donc, les prêtres - ouab - sont des disciples de la déesse Ha-
thor et transmettent l'énergie cosmique, c'est-à-dire l'Esprit-Saint.
Mais ce qui est plus extraordinaire encore c'est qu'il n'y a pas seulement
des prêtres en Egypte. Ce transfert d'énergie, qui va jusqu'à la divination, était
aussi la spécialité des femmes. Les premiers prêtres égyptiens, en dignité,
n'étaient pas des hommes: c'était des femmes.
La femme du pharaon, l'épouse principale, était généralement la grande
prêtresse de la déesse Hathor. Les filles du pharaon étaient, elles aussi, prêtresses
d'Hathor, au point qu'il fallait - même pour le fils du pharaon lui-même, né du
même couple royal éventuellement - il fallait que le fils du pharaon épouse la
prêtresse d'Hathor. S'il se trouvait qu'elle soit sa soeur mais cela n'entrait pas en
ligne de compte et cela n'était pas un inceste, au sens où nous l'entendrions, dans
nos traditions, l'important étant "puisque c'est par la femme que l'Energie divine
arrive au pharaon ou au dauphin…! Les prêtresses sont premières, avant les
hommes : elles sont prêtres - n'en déplaise à quelques prélats romains ou autres,
qui prétendent que la femme est congénitalement incapable d'être prêtre.
Comprendre ces deux principes, celui du transfert en divinisation et celui
de Dieu: Energie même, mais c'est très important, alors tout de suite, je vais par-
ler du grand principe de la circulation des énergies. Il dérive des précédents prin-
cipes. C'est le deuxième volet annoncé pour cette conférence.
La circulation des énergies dans la prière…
Toute attention aux réalités divines donne une conscience et cette cons-
cience fait entrer dans le système de Dieu.
Cela n'est pas un livre, cela n'est pas une page, cela n'est pas un règlement:
c'est une expérience spirituelle, une expérience intérieure qui est unique - et qui
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est très diverse, d'ailleurs. Lisez les auteurs mystiques - aussi bien les flamands
que les allemands, que les espagnols (Jean de la Croix ou Thérèse d'Avila, ou les
italiens et italiennes (Catherine de Sienne ou autres) et voyez comment le feu de
l'amour s'est allumé en eux et a tout incendié et comment ils répètent à l'envie la
phrase de Jésus dans l'Evangile:
"Je suis venu allumer le feu sur la terre et que puis-je vouloir sinon qu'il
s'embrase".
Or, qu'est-ce que c'est que ce feu ? Ce feu a plusieurs aspects - et c'est cela
que je veux expliquer: les grands principes de la circulation d'énergies dans la
prière.
D'abord, il faut, quand on prie, exclure absolument tout doute. La prière,
pour produire des effets physiques, demande des dispositions pareilles à ce qu'il
faut pour produire des effets paranormaux, parapsychologiques. Et le moindre
doute empêche l'effet, le sentiment d'indignité: arrêtez!
Commencez par prier! Tant que vous demandez pardon pour vos péchés,
vous n'avez pas encore commencé à prier : vous vous intéressez à vous (rires). Le
sentiment d'indignité… oui, ça y est, c'est fini. Depuis le temps… j'ai bientôt sep-
tante ans: je ne demande pas plus ! D'abord, quand j'étais enfant, j'ai grandement
simplifié ma vie spirituelle. J'ai décidé à l'âge de quatre ans, que je ne demande-
rais plus rien à Dieu, pour moi. Pour les autres, si. Mais plus rien pour moi. Ce
qui fait un gain de temps fantastique. Parce que je consacre tout ce que je fais :
que Dieu agisse en moi. Je me laisse faire! Mais, entre parenthèses, cela n'est pas
facile à faire parce que notre tempérament reprend le dessus très facilement - si
on a du tempérament! (rires). Le fait de se livrer à Dieu pour qu'il agisse en nous
a l'étrange effet qu'il exclut tout doute. Douter, ne serait-ce qu'une seconde, je
stérilise l'action de Dieu en moi! Je stérilise exactement comme pour produire des
effets dans un labo de parapsychologie : s'il y a quelqu'un qui est là et qui dit : ils
n'y arriveront pas - même s'il s'agit d'un pendule, il ne tournera pas ou il tournera
de travers. Un peu de négation suffit pour que ça rate.
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douleur, l'angoisse, l'effroi de ces personnes qui mouraient. Quand elle a eu vécu
toute cette horreur qui l'a mise, elle, on peut le dire: "au pied de la croix", d'un
seul coup, tout s'est retourné. De la même façon, elle a ressenti l'extraordinaire
joie qu'elle avait donnée à toutes ces personnes, en s'occupant d'elles. Effacée
l'angoisse, effacée même la douleur, effacée la peur. Et cette joie lui a été com-
muniquée avec une telle intensité - ce n'était pourtant pas une prière - qu'à la fin
de son dédoublement où elle a vécu tout cela, eh bien, elle s'est trouvée guérie de
toutes sortes de maladies qu'elle avait - fatigue et autres. Elle s'est trouvée rajeu-
nie de dix ans, comme a dit l'opérateur qui était présent (derrière le "water-bed",
un lit de repos avec une eau chaude, un peu comme de l'eau de mer, assez
concentrée, où l'on flotte dedans et où on se dédouble très facilement). Elisabeth
Kubler-Ross raconte cela dans des livres qu'elle a écrits et c'est aussi repris dans
"La source noire".
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Naturellement, c'est idiot ce que je dis, parce que je n'ai aucun doute que
Dieu existe. Mais je vous le dis: si même Dieu n'était qu'un état d'âme, nous le
créerions. Donc, cette projection mentale ne doit absolument rien accepter
comme doute, même infime.
La raison pour laquelle on ne fait plus de guérison, la raison pour laquelle
on ne fait plus de miracle c'est que pour le faire, il faut le demander. Mais si ça ne
se produit pas, on a l'air idiot! La raison pour laquelle on ne le demande pas, c'est
qu'on ne veut pas avoir l'air idiot. Et la raison pour laquelle on ne veut pas avoir
l'air idiot… eh bien, vous la trouverez vous-mêmes (rires).
Pour oser demander une guérison, il faut imaginer qu'elle est possible.
Mais il ne faut pas se dire aussitôt: mais qu'est-ce que je fais si ça ne marche pas,
quelle excuse pourrais-je alors trouver? Seulement ce négatif-là arrête tout. De la
même façon, dans les actes de guérisons que certains saints ont accomplis, ils ont
eu l'astuce de ne même plus les opérer eux-mêmes, pour être sûrs que ça marche.
Et comme je le fais quelquefois moi-même - je ne suis pas du tout saint pour ça,
naturellement - je remercie Dieu d'abord de m'avoir accordé la grâce que je de-
mande pour quelqu'un d'autre. Comme ça, Il est coincé : Il est obligé de me la
donner (rires). Attention, ce n'est pas du tout une rouerie : puisque la prière est
hors temps, je remercie, c'est-à-dire j'accomplis l'acte qui est là - mais pour que
ça soit logique, il faut que tout ce qui est avant existe : donc, que l'autre soit ma-
lade, qu'il soit guéri, etc. La logique est complète : Dieu est vraiment coincé ! Je
le dis avec humour, mais je le pense vraiment.
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Mais non: consacrer le pain ou le vin, ce n'est rien du tout! L'important
c'est qu'en réalité ce n'est pas le prêtre qui dit la messe, c'est le Christ; c'est
le Christ qui dit la messe en lui: le prêtre ne fait que prêter sa bouche, ses
lèvres, ses yeux, ses mains, pour célébrer. Autrement dit, celui qui dit les
paroles:
"Ceci est mon corps"
dit ce n'est pas mon corps, c'est celui de mon Chef, de mon Patron. Oui,
l'essentiel, c'est quand le Christ dit sur le pain:
"Ceci est mon Corps"
mais faites attention qu'en réalité, ce n'est pas seulement sur le pain qu'Il
dit
"Ceci est mon Corps"
Jésus le dit sur le pain à consacrer, sur le célébrant et sur vous comme
participants et assistants. Donc le prêtre -c'est-à-dire Jésus- dit sur le pain:
"Ceci est mon Corps"
et ainsi Jésus le dit autant sur qui est là et qui va communier.
C'est avec ma peau, avec mon sang que moi, prêtre, je dis la messe et de
même je dis le sang, la chair du Christ puisqu'il est dit:
"Ceci c'est mon Corps, Ceci c'est mon Sang"
et c'est transsubstantiation parce que nous vivons des rites.
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Ils me regardent: quelle mouche l'a piqué? - mais ils comprenaient bien
que c'était sérieux, naturellement: Ieshoua c'est le vrai nom de Jésus! Quand Ma-
rie appelait Jésus, elle ne disait pas: Viens mon petit Jésus, elle disait: Ieshoua,
viens.
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C'est l'Energie divine qui fait le travail…
Si quelqu'un est assumé par Dieu, il est identique au Christ. Attention à ce
que je dis, ce n'est pas habituel: si même quelqu'un ne sait pas que Jésus a existé -
historiquement ou autrement, s'il ne sait pas que Jésus est ressuscité, peu importe,
si quelqu'un vit dans une brousse ou en Inde - s'il s'offre à Dieu pour ce qu'il en a
compris, afin que Dieu l'agisse: là, il est identique au Christ, même s'il ne sait pas
que le Christ existe. Il n'y a pas besoin de baptême pour l'obtenir… car c'est
l'Energie divine qui fait le travail et il n'a pas besoin du secours des prêtres.
Tout récemment, une personne me demandait: est-ce qu'on a vraiment
besoin de médiateurs... curés, évêques, papes, prêtres? En réalité non. Mais
comme la plupart des gens s'imaginent qu'ils en ont besoin pour être sauvés, alors
c'est bien fait pour eux: ils les ont sur le dos (rires). Je ne dis pas ça pour rire.
Chacun d'entre nous a des difficultés à vivre sa foi. Mais à partir du mo-
ment où on a compris comment ça marche, on porte l'Energie divine et Dieu se
donne sans limites, sans arrêt, sans calcul à celui qui s'ouvre à Lui.
On peut comparer un mystique à un médium - faites attention que c'est
pareil mais que ce n'est pas tout à fait pareil ! Un médium, pour laisser parler un
mort par sa bouche, doit se déposséder de soi et l'autre va pouvoir parler.
Demandez à DANIEL LEBRUN comment ça se passe ! Il y a des morts qui
rappliquent et dont il ne veut pas: il ne leur permet pas de parler par sa bouche -
ce serait horreurs et tribulations, cris et chuchotements. Il n'en veut pas. Il ne veut
que des êtres de lumière et s'il va les laisser parler, c'est parce qu'ils sont spiri-
tuels et de bon niveau.
Mais vous aussi, quand vous faites un acte spirituel, en réalité, vous faites
sans le savoir - faites attention à ce que je dis, je sais que je m'engage en disant ça
- vous faites un acte très proche du spiritisme! La vraie prière est un acte très
proche du spiritisme puisqu'on laisse le Christ parler et agir par notre être, comme
un médium laisse agir sa bouche et même son esprit, par un être de l'Au-delà.
Si je fais exprès la comparaison - comme je la fais dans mes fascicules sur
la médiumnité - c'est pour faire comprendre que le phénomène est général. Il ne
suffit pas de dire: il y a des saints qui faisaient des miracles. S'ils faisaient des
miracles c'est qu'ils avaient le don de se déposséder d'eux-mêmes pour que le
Christ les agisse. Les miracles qu'ils ont faits "c'est Dieu à travers eux" comme le
disait ST PHILIPPE NERI que j'ai déjà cité:
"Les miracles que je fais, ça n'est pas à mon mérite qu'il faut les attribuer,
c'est à la foi des gens qui osent les demander".
Oui, car si on ne demande rien, il n'y a pas de chances qu'on en obtienne.
Il y a, naturellement, des rites qui sont démentiels pour certaines person-
nes qui ne croient pas. Attention à ce que je vais dire s'il y a des magnétophones -
puisque j'ai permis qu'on enregistre - : on vient d'éditer pour l'Eglise catholique
française, et peut-être pour tous les francophones, un livre, un rituel des bénédic-
tions qui s'appelle "Le livre des bénédictions". Ce livre comporte des centaines de
bénédictions pour toutes sortes de circonstances de la vie: bénédiction d'une voi-
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ture, d'une cathédrale, d'une maison, d'un sismographe, d'une machine électroni-
que, etc. enfin de tout, tout, tout. Il n'est que la suite d'un livre qui existait aupara-
vant et qui s'appelait "Le Rituel". Ce rituel des prêtres catholiques - je ne sais pas
ce que les pasteurs protestants possèdent, je vous prie de m'excuser de cette igno-
rance - contenait, entre autres choses, plusieurs séries d'exorcismes contre les
esprits rebelles ou contre les esprits des morts de mauvaise qualité. Et, chose
étrange, ces exorcismes ont disparu dans la tourmente, ils ne sont plus dans le
livre! Pourquoi ? Est-ce que les prélats qui ont signé le livre, pour son approba-
tion, estiment qu'il n'y a plus besoin de cela dans notre époque moderne?
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ces esprits des morts piquent l'énergie de ces vivants-là. S'ils peuvent prendre de
leur énergie c'est qu'ils ont des traits communs - mettons que c'est l'amour de la
bouteille, ou l'amour de l'or ou de je ne sais quoi - : les morts jouissent du plaisir
de l'autre à travers sa passion et voilà comment il y a partage d'énergie.
Quelquefois, ça va très loin. Certains cas de dépression sont explicables
très facilement comme cela. Certains cas de tentation de suicide sont explicables
de la même façon.
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nes autour de l'autel. Nous étions tous déchaussés, comme sur un tapis de yoga. Il
faut dire que le contact avec le sol, sans les chaussures, est déjà différent. Cela a
créé l'unité du groupe puisqu'il n'y a pas d'isolant - pour les champs d'énergie.
Nous avons célébré la messe ensemble et cela a été formidable!
Nous avons célébré la messe ensemble… oui, parce que je professe qu'on
n'a jamais le droit d'assister à la messe mais on a le devoir - avec le prêtre - de la
dire avec le Christ. Car c'est le Christ qui dit la messe et ce n'est pas le prêtre.
Quand le pape dit la messe, c'est le Christ qui dit la messe. Si Biondi dit la messe,
ce n'est pas moi, c'est le Christ. Quand vous assistez à la messe, vous n'y assistez
pas, car vous la dites avec le prêtre.
Puisque vous avez été dans le sacerdoce baptismal, vous avez le pouvoir
de dire :
"Ceci c'est mon Corps, ceci c'est mon Sang".
Tout à l'heure, je le disais pour moi, mais vous, vous le dites au moins sur
l'Hostie que vous allez prendre parce que vous le dites avec votre peau,
c'est le Christ qui dit en vous
"Ceci c'est mon Corps, ceci c'est mon Sang".
Si on peut s'offrir soi-même à Dieu, dans la prière, sans avoir eu l'imposi-
tion des mains, à plus forte raison cette réalité-là peut consacrer un bout de
pain et un pot de vin. Je ne crois pas - je le dis solennellement - je ne crois
pas qu'il soit nécessaire d'avoir eu l'imposition des mains pour pouvoir co
- consacrer avec le Christ, dans la communauté qui célèbre. Jésus a dit:
"Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux"
… mais c'est le Christ qui dit la messe dans le groupe!
C'est pourquoi je trouve aberrant qu'on trouve le moyen de dire la messe
sans prêtre, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de consécration - on distribue des hosties
consacrées (avant) par un autre prêtre. C'est incroyable ! C'est la communauté qui
est le Christ vivant, mais on pourrait déléguer n'importe qui, celui qui sait, celui
qui veut! On le fait dans les temples protestants, en donnant le service pastoral à
quelqu'un qui n'a pas été consacré proprement dit dans le ministère pastoral de sa
confession protestante. Je pense qu'il n'est pas essentiel à la ferveur dans la prière,
ni pour l'efficacité du rite, que quelqu'un soit consacré pour laisser le Christ célé-
brer en lui.
Moi, je l'ai fait quand j'étais enfant et ça a très, très bien marché et c'est
pour cela que je suis prêtre. Ce jour-là, je revenais de chercher du pain et j'ai eu
dans mes mains ce pain très frais qui s'est cassé. En voyant cette grosse mie et
cette fumée qui s'échappait dans le soleil, j'ai eu l'idée - idée bête, mais ça va loin
comme conséquence - de prendre un bout de cette mie de pain, j'en ai fait un bloc
rapidement malaxé et j'ai continué à monter l'escalier pour aller chez mes parents.
Au demi-tour d'escalier suivant, le rayon du soleil est revenu sur mon pain. Ah ?
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"Ceci c'est mon Corps"! Ce n'était pas valide pour un curé ou pour un évêque. Ce
n'était pas valide, je n'étais pas prêtre, il n'y avait pas de vin. C'était une rondelle.
N'empêche que rondelle ou pas, j'ai mangé ce pain avec dévotion et je suis rentré
à la maison transfiguré. Ma mère m'a dit : "Mais qu'est-ce qu'on t'a fait"? Rien. Je
ne lui ai pas dit ce que j'avais fait. Mais quelque temps après, je lui ai déclaré
savoir ce que je devais faire : je serai prêtre. D'ailleurs, j'ai tenu parole puisque je
suis là. Le rite avait été exquis…!
Je répète, attention - certains d'entre vous vont dire : il en a de la chance -
mais quand on a goûté à la saveur de Dieu - car Dieu a du goût - quand on a goû-
té à la saveur de Dieu dans la prière, on voudrait ne plus rien faire d'autre et s'ar-
rêter là.
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sens bien dans ma peau, c'est du tonnerre"! Je pense: ah, la vache (rires), voilà
l'explication! J'avais beaucoup souffert… alors du coup, je n'ai plus du tout souf-
fert de la même façon, mais ça ne s'est pas évanoui. Je portais encore une bonne
moitié de sa croix; cela s'est libéré l'année suivante. Je sais que j'ai expérimenté
ce qu'est le doute parce que vraiment ce n'est pas inscrit dans mon tempérament.
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Vierge Marie n'est pas seulement une petite jeune fille comme il faut, qui a eu un
enfant par des voies pas tout à fait normales, tout cela pour remplir une mission
extraordinaire. En fait, pour moi, la Vierge Marie c'est la manifestation de l'Es-
prit dans le monde, comme Jésus est la manifestation du Verbe.
Eh bien, cette dévotion - que j'ai presque à la limite de l'irrationnel pour la
puissance de la Très Sainte Vierge Marie - je peux dire qu'elle me joue des tours :
je veux dire qu'Elle me fait comprendre en un clin d'œil, quelquefois, ce que j'au-
rais mis des semaines, voire des mois pour découvrir.
* U prononcé OU. Voir fascicule du Père Biondi "Dieu : son nom son mystère…"
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Je dis que Dieu Lui-même est une réalité physique…
De même que je dis qu'on n'a pas compris que l'esprit d'un mort c'est une
réalité physique, réalité autre que la nôtre, mais réalité physique quand même - ce
n'est pas une ombre, ce n'est pas un fantôme, ce n'est pas n'importe quoi ou toute
autre histoire en la manière de dire que le mort n'existe plus - de même et à plus
forte raison je dis que Dieu Lui-même est une réalité physique ! Il n'est pas seule-
ment un peut-être - un "peut-être ben qu'oui, peut-être ben qu'non", comme le
disait un de mes élèves, en Normandie. Il me disait: "Et si vous me prouviez que
Dieu existe, je serai prêtre immédiatement"… mais alors je réponds: "Tu sais, on
ne se fait pas prêtre sur un pari. On le fait par amour". De la même façon, on ne
prie pas sur un pari: tiens, je vais prier pour voir si ça marche. Dès là que vous
dites: je vais prier pour voir si ça marche, il y a quelque chose qui rate. Pour moi
le "si" c'est un gros doute. La prière ça marche, soyez-en sûrs.
Etat de conscience dans la prière…
Maintenant je voudrais expliquer rapidement, ces états de conscience dans
la prière dont j'ai parlé une seconde tout à l'heure. De cet état délicieux où on a
l'impression de s'exhaler vers Dieu! Cette impression, vous la trouvez décrite
chez les mystiques de toutes les religions. On a l'impression qu'une réalité d'ordre
physique s'exhale de nous, comme ceci : réellement, il y a un mouvement presque
spatial de cette énergie, quelque chose s'exhale et cette impression est - je le dis
franchement - délicieuse.
Mais on ne va pas se mettre à prier pour se régaler. On ne va pas se mettre
à prier par gourmandise. Ce serait encore un piège du diable, si j'ose dire! Mais il
faut savoir que cela existe. Comme je le disais souvent à mes élèves : finissez de
passer votre vie à vous poser la question philosophique et théorique de savoir si
Dieu existe, commencez par prier et vous allez voir.
Quand le PÈRE DE FOUCAULD (qui a été un noceur fini, chassé de l'armée
française à cause de son dévergondage, alors qu'il n'y avait pas beaucoup d'offi-
ciers français dans l'armée, là où on en supporte de drôles) donc, quand le Père
Foucauld s'est converti, il est entré dans le confessionnal d'un prêtre de St Augus-
tin, à Paris. Il a dit à ce prêtre, aumônier des universitaires et de l'Ecole polytech-
nique: "Mon Père, je voudrais me convertir mais je ne sais pas comment faire. Je
voudrais croire, je voudrais prier" et l'autre lui a dit: "Très bien. Mettez-vous à
genoux, confessez-vous". Charles de Foucauld aurait pu lui rétorquer: je ne suis
pas venu pour ça, j'ai autre chose à faire, j'ai un rendez-vous, ma belle m'attend.
Non, non. Il s'est mis à genoux et il s'est débarrassé de tout son paquet. Quand il
s'est relevé, il était déjà un autre homme. Il attendra encore deux ans avant de se
décider à devenir religieux, mais l'acte intérieur de conversion a été vraiment
déclenché là.
Je sais: j'ai peut-être tort. Je respecte trop la délicatesse des gens pour les
pousser à se confesser. D'abord, ce n'est plus la mode. J'ai tellement confessé
dans ma vie - quatorze heures le même jour, plusieurs fois dans ma vie, à la fin,
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vous en avez jusque là des arômes divers qui vous passent par la grille et surtout
de ce qui vous arrive dans les oreilles; vraiment, dans ce système-là, la fatigue
entre par tous les pores de la peau. Et ces horreurs qu'on vous dit, de vraies hor-
reurs comme si des gens cherchaient à se vanter! Malheureusement, ils ne se van-
taient pas. C'est vrai. Il y a des gens qui vous disent leurs péchés comme pour
faire une blague. Et vous, comme vous faites un ministère d'intercession, vous
dites à Dieu: mais Seigneur, ce n'est pas possible, il y a quelqu'un qui n'est pas
normal. C'est moi ou c'est lui - lequel est le moins normal des deux ? Seigneur,
qu'avez-vous fait de cette humanité debout? Qu'est-ce que c'est que cette charo-
gne humaine? C'est une expérience incroyable! J'ai été plus tourmenté dans ma
foi par les confessions des autres que par tous les caprices de ma vie. Oui, parce
que dans l'acte où l'on s'associe à Dieu pour agir, en Lui ou Lui en nous, il y a
vraiment des moments où ça bout. C'est trop fort.
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Il n'y a pas de livre qui raconte ce que je dis mais cela c'est une expérience
spirituelle: arriver à faire comprendre que le rôle d'intercesseur, c'est tout le
monde qui peut le remplir! Vous aussi. Ce rôle d'intercesseur, vous l'obtenez
parce que dans une prière instante, vous demandez d'être simplement le porte-
parole, le tenant - lieu, le "lieu - tenant", celui qui transmet le message. Et vous
serez très surpris que ça marche très bien.
D'ailleurs, on n'est jamais si bien servi, si j'ose dire, que lorsqu'on inter-
cède pour les autres, parce que là, évidemment, on n'a pas de retour sur soi, on n'a
pas d'orgueil sur ce que l'on fait; ça n'est pas public, on n'a pas de flatterie lors-
qu'on parle en tête-à-tête avec quelqu'un. Et cela, c'est bon. Voir l'efficacité de la
prière dans le conseil et dans l'intercession pour les autres, c'est délicieux! Si on a
besoin de preuves, c'est une preuve que ça marche. On a des intuitions. Dieu les
donne quand c'est nécessaire. Quand on fait son travail, Il les donne. Et si on a
besoin de preuves, voilà: le délicieux qui arrive, c'est une preuve.
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- Alors là, je vois que tu es un vrai marabout. Toi tu pries.
Preuves de rien du tout, un peu de papier, un bréviaire, un petit chapelet…
et pour finir il me dit:
- Attention, mais qu'est-ce que c'est que prier, pour toi?
Alors là, je fais ce que je viens de dire tout à l'heure, je dis: Seigneur, il
faut que je lui dise quelque chose qui soit vrai et qu'il puisse comprendre,
sans que cela fasse de drame intérieur. Je m'entends lui dire:
- Prier, mais c'est faire attention à Dieu.
Le voilà frappé de stupeur - c'était un gros bonhomme - et il répétait ma
phrase:
- prier, c'est faire attention à Dieu, prier c'est faire attention à Dieu".
Du coup, de cette définition je m'en souviendrai toute ma vie! Je ne l'avais
jamais utilisée auparavant. Prier, c'est faire attention à Dieu et ce n'est pas néces-
sairement dire des trucs… mais oui! et là c'était bien la bonne définition qu'il
fallait lui donner parce que s'il avait fallu qu'on discute sur les textes qu'il disait
lui-même ou sur le Coran, on était perdu. Être en état de prière, cela peut très
bien vouloir dire être silencieux et attentif à Dieu.
La prière c'est une relaxation. Moi, je prie spécialement bien quand je me
réveille la nuit. D'ailleurs je prie quelques minutes et cela me rendort. C'est mer-
veilleux! (rires) C'est merveilleux comme prière parce que dans le sommeil, la
prière continue. C'est quelque chose de très curieux. Pour se donner intérieure-
ment à Dieu, c'est presque une chance de se réveiller pour relancer le moteur et
alors au niveau de l'inconscient, cela continue à tourner. Quelquefois, je chante
"Shalom, Shalom, Shalom" et j'envoie ce Shalom de paix, de guérison, de pardon
partout autour de moi, sans faire de gestes, mentalement. C'est fou ce que ça
rayonne!
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qu'à partir du moment où j'essaie de faire passer les choses, je m'aperçois que je
parle beaucoup - n'écoutez pas, surtout - on dit toujours: le Père Biondi parle
beaucoup, il a visiblement plaisir à parler!
C'est vrai, mais ça n'est pas vrai non plus, parce qu'en réalité, chaque fois
que je parle, que ce soit dans une église ou en conférence, chacun de ces mo-
ments est, pour moi, la démonstration d'une forme de puissance qui m'est donnée
par l'action de Dieu en moi: je laisse passer. Et certaines des choses que j'ai dites
ce soir, - alors que j'ai devant moi un gros dossier de papiers dont je ne me suis
pas servi, sauf d'une feuille - certaines des choses que j'ai dites ce soir m'ont été
dites au moment où je les disais et je les ai apprises avec vous.
Comprenons que, dans la mesure où on se confie à cette puissance qui
nous habite, quelquefois vous dites le mot qu'il faut, au moment précis, parfois,
même pour une seule personne qui est dans l'assistance.
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surtout dans une église. Maintenant, je suis blindé. Je le dis même à des foules
comme celle de ce soir (rires) et je sais que c'est vrai. Naturellement, ce n'est pas
la doctrine de l'Eglise. Je ne suis pas obligé, dans mes conférences, de dire
d'abord ce que mes patrons spirituels m'ont appris. Je parle maintenant d'un té-
moignage plus haut que celui qui est délégué par l'autorité de l'Eglise.
En ce qui concerne le pasteur de ce jour-là, il m'a dit:
"C'est merveilleux! c'est le plus beau jour de ma vie, après celui de ma
consécration pastorale."
Je n'y étais pour rien parce que vraiment, je ne l'avais pas prémédité.
Je crois que pour chacun d'entre nous, quand on a fait tous les rites, qu'on
sait tout ce qu'on sait, qu'on célèbre dans de bonnes conditions, dans un endroit
bien chargé, dans une belle église ou avec des forces de l'église, une coupole, le
cul-de-four d'une église romane, avec toute son énergie qui vient vers l'avant -
c'est très, très fort dans des églises romanes - donc quand on met tout ce qu'il faut
(et même si vous n'avez rien ici, ni là) si vous avez (surtout) assez de foi pour
laisser Dieu agir en vous : c'est Dieu qui fait le travail!
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A cet appel répond notre générosité, mais une générosité à l'aveugle,
parce que si nous avons compris "un tout petit peu de Dieu", à chacune des fois
où nous répondons positif, nous comprenons davantage.
Si nous avons quelquefois goûté le plaisir de prier - comme je le dis: il y
en a vraiment un, ça n'est pas la peine de dire le contraire - si on veut vivre dans
cette délicatesse de présence, évidemment, il y des choses qu'on ne pourra pas
faire… des méchancetés, des horreurs de la vie: on ne pourra rien faire de cela.
On essaiera de vivre dans la meilleure des intelligences avec tout le monde - ce
n'est pas toujours facile, parce qu'il y a des dingues et il faut les supporter. Mais
disons-le franchement, il faut faire confiance à Dieu et alors même pour cela on
arrivera à tenir le coup ! Enfin, arriver à dire à Dieu:
"Tu me veux, je Te veux aussi, je T'aime, de toutes les forces de mon être,
j'aspire à Toi"
alors je vous assure qu'il y a des appels auxquels Dieu ne peut pas résister.
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prière - les trois oraisons de la messe - pour demander la grâce du Saint-Esprit.
Et le gosse la répète plusieurs jours. A la fin, ni tenant plus, il prend le papier et
il mange la prière. Vous me croirez si vous le voulez, ce n'est pas parce qu'il
avait mangé la prière, mais c'est l'acte de foi qu'il a fait en mangeant la
prière qui lui a valu sa première - j'allais dire - extase! Une extase d'enfant, je ne
sais pas ce que c'est, mais c'est déjà pas si mal par rapport aux autres prières.
Pour la première fois il s'est trouvé dans une délicieuse présence de Dieu et en-
suite (c'était un farceur) il a toujours raconté l'histoire à ses fidèles:
"Si vous n'arrivez pas à prier comme il faut, je vous conseille une chose :
recopiez les prières pour demander la grâce du Saint-Esprit, apprenez-la
par cœur et quand vous la savez, pour déclencher la prière à votre gré,
mangez la feuille" (rires).
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Questions :
Question :
La prière, parfois c'est pour remercier. Mais d'autres fois, c'est pour de-
mander. A qui faut-il s'adresser: à Dieu ou à Jésus-Christ?
Père Biondi :
Si vous vous adressez à Dieu ou à Jésus-Christ, moi je ne vois pas de dif-
férence. Seulement, je vais quand même vous dire: la plupart des gens ont beau-
coup de mal à considérer Jésus comme Dieu. Parce qu'ils disent: c'est un homme
qui a vécu mais surtout Il est mort. D'accord, on dit qu'Il est ressuscité; d'accord,
Il a accédé au niveau de la gloire divine, donc c'est vrai. Mais le monde entier est
incarnation de Dieu! Chacun de nous est incarnation de Dieu. Alors pourquoi
voulez-vous objecter à Jésus d'être l'incarnation de Dieu si nous le sommes aus-
si?
Lisez les textes de la BHAGAVAD GITA: "Quoi que ce soit qu'on offre avec
amour, une fleur, un parfum, je l'accepte avec joie du disciple qui l'offre avec
ferveur". C'est superbe. Parce que la beauté de la fleur c'est quelque chose de
Dieu, la beauté du sourire d'un enfant, c'est quelque chose de Dieu.
Mais nous n'avons pas été élevés dans cette idée alors qu'un fils de brah-
mane est élevé dans l'idée qu'il est incarnation divine. C'est la manière même de
leur catéchisme. Or nous, nous avons toujours des difficultés théoriques, sur le
plan de la foi, alors qu'en réalité, la foi n'est pas une théorie. La foi c'est d'abord
une pratique. La théorie: zut. Quand un guérisseur s'aperçoit qu'il soigne: il es-
saie de soigner, il guérit et il est nul en théorie. Après, il apprend la théorie!
La prière c'est d'abord une expérience, quelque chose de vivant, comme
disent les philosophes: la prière est une réalité existentielle, une opération de vie.
On n'a pas besoin de croire beaucoup pour prier. Le petit-fils d'Ernest
Renan - il s'appelait Psicari - s'est converti, alors qu'il avait été élevé sans au-
cune religion, avant la guerre de 14; il s'est converti et sa prière a été, pendant
un certain temps: "Mon Dieu, si vous existez, manifestez-vous à moi". Ce n'est
pas une prière très fameuse, mais faute de mieux, c'est déjà quelque chose. Et il a
eu la manifestation.
De la même façon, un poète un peu surréaliste, le fameux Max Jacob,
faisait une prière analogue, mais là c'était à Jésus: "Si vraiment ce qu'on dit de
Toi est vrai, prouve-le moi" - quelque chose comme ça. Un beau jour, Max Jacob
- après avoir d'ailleurs, bamboché une partie de la nuit avec des collègues - entre
dans sa chambre, c'était un réduit crasseux, à Montmartre. Oh, stupeur, à la tête
du lit: le Christ! Il est resté immobile, l'un regardant l'Autre, pendant un bon
moment.
Prenez garde que la plupart des apparitions, dans l'histoire de l'Eglise -
apparitions de Dieu, du Christ ou de la Vierge - ne durent jamais plus d'une ou
deux minutes. Cela a duré un très long moment, sans qu'ils ne se disent rien…
que les yeux vivants du Christ qui regardaient Max Jacob - il l'a raconté, il l'a
décrit. Et il s'est converti séance tenante.
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Si on le dit vraiment, c'est autre chose, même s'il y a un petit aspect dubi-
tatif c'est autre chose que de dire: moi, la religion, c'est un confort, je prie, je
vais de temps en temps à un office: on ne sait jamais, toutes ces idioties, si jamais
c'était vrai, je serais bien attrapé, alors comme ça…
Beaucoup de gens ont cette religion-là. Eh bien, ce n'est pas la peine!
Pourtant, il y en a qui s'en contentent. Ce n'est peut-être pas de votre faute, l'édu-
cation simplette qui vous a été offerte en est peut-être aussi la cause. Mais pour
l'amour du Ciel, essayez d'en sortir. En tous cas, n'apprenez pas ce type de reli-
gion à vos enfants, ou je me mets en colère! (rires).
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Père Humbert BIONDI ...
qui est-il ?
En forme de titres, des expressions ont été relevées depuis le texte. Des mots
ont été supprimés ou rajoutés. Cela fut toujours fait dans un respectueux désir de
conserver le style dynamique et imagé du Père Biondi, l'important étant de
correspondre le plus intégralement possible à sa substantifique pensée, à sa vision
merveilleusement globale et à son action.