Deperditions Dechaleur Syllabus
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COURS DE PERFECTIONNEMENT
AVERTISSEMENT
Le présent document est accompagné d'un exemplaire original des normes belge NBN B62-002 et
NBN B62-003 ainsi d’autres normes qui y sont mentionnées. Leur reproduction n'est autorisée que
moyennant autorisation écrite de l'Institut Belge de Normalisation.
Première partie :
Calcul des coefficients de transmission thermiques de parois
1. INTRODUCTION............................................................................................................ 3
2. FORMULE GÉNÉRALE ................................................................................................... 7
3. CAS PARTICULIERS....................................................................................................... 8
Résistance thermique des espaces non chauffés ..................................................... 8
Parois en contact avec le sol ....................................................................................... 8
Parois devant lesquelles sont placés des radiateurs ................................................. 8
Planchers chauffants ..................................................................................................... 8
Toitures inversées ............................................................................................................ 8
4. PONTS THERMIQUES .................................................................................................... 8
5. COEFFICIENT DE TRANSMISSION THERMIQUE DES FENÊTRES OU FAÇADES
LÉGÈRES ...................................................................................................................... 9
Deuxième partie :
Calcul des déperditions calorifiques des parois de bâtiments
1. INTRODUCTION.......................................................................................................... 10
2. DOMAINE D’APPLICATION ....................................................................................... 10
3. FORMULE GENERALE DE CALCUL ............................................................................. 11
4. CONDITIONS EXTERIEURES DE BASE......................................................................... 11
5. TEMPERATURE INTERIEURE ......................................................................................... 13
6. PAROIS EN CONTACT AVEC LE SOL ........................................................................ 13
7. DIMENSIONS DES PAROIS ......................................................................................... 14
8. DEBITS D’INFILTRATION D’AIR EXTERIEUR ................................................................. 14
Troisième partie :
Exercices
Première partie :
Calcul des coefficients de transmission thermiques de parois
1. INTRODUCTION
Le calcul des coefficients de transmission thermiques des parois des bâtiments est
défini, de façon conventionnelle, par la norme belge NBN B62-002 dont une copie
est jointe au présent document qui se limite donc à en donner certains commentai-
res et traiter quelques exemples.
Le caractère "conventionnel" de la norme est très important car elle donne une mé-
thode de calcul simplifiée ne prenant pas en compte tous les éléments de la théorie
de la transmission de chaleur ou prenant en compte des conditions aux limites simpli-
fiées.
Citons par exemple :
La norme belge NBN B62-002 reprend quasi tous les types de parois constitutives de
bâtiments que l'on peut rencontrer dans la pratique courante et constitue donc un
très bon document de travail.
Calcul de k :
• Formule générale • NBN EN ISO 6946
• Résistances thermiques de surface • NBN EN ISO 6946
(Rsi,e) • NBN EN ISO 6946
• Résistance thermique totale (RT)
Résistances thermiques :
• Matériaux homogènes : • NBN EN ISO 6946
• Valeur λ (essai) • NBN EN ISO 10456
• Valeur λ (tableau) (+addendum) • NBN EN 12524
• Matériaux non-homogènes (Ru) • NBN EN ISO 6946
• Couches d’air (Ra) • NBN EN ISO 6946
Calcul coefficient k de :
• Parois en contact avec le sol • NBN EN ISO 13370
• Parois en contact avec espaces non- • NBN EN ISO 6946
chauffés
• Parois contre radiateurs
• Parois chauffées • NBN EN 12831
• Toitures inversées • NBN EN ISO 6946
Ponts thermiques :
• Valeurs k linéaires (2D) • NBN EN ISO 10211-2
• Valeurs k – ponctuelles (3D) • NBN EN ISO 10211-1
• Valeurs forfaitaires simplifiées • NBN EN ISO 14683
Valeurs k de fenêtres :
• vitrage, châssis, fenêtre (simplifié) • NBN EN ISO 10077-1
• châssis (essais) • prEN ISO 10077-2
2. FORMULE GÉNÉRALE
k = 1/RT (W/m2K)
Dans cette formule, RT est la résistance thermique totale de la paroi. Elle est elle-
même égale, suivant l'analogie électrique, à la somme des résistances thermiques
des couches constitutives de la paroi.
• Les couches d'air ou lames d'air pour lesquelles la résistance thermique est don-
née au taleau 4 de la norme. Cette résistance dépend de l'épaisseur de la lame
d'air et du fait qu'elle est pas, peu ou bien ventilée.
La NBN EN ISO 6946 donne des valeurs proches de NBN B62-002 et pour un plus
grand nombre d’épaisseurs de couches d’air.
3. CAS PARTICULIERS
La méthode indiquée par la norme est précise mais assez longue à utiliser. Elle est basée
sur le principe du calcul du bilan thermique de l'espace non chauffé permettant d'en
déduire la température qui sert alors au calcul d'un coefficient de transmission thermi-
que équivalent.
Les valeurs données par NBN EN ISO 6946 sont plus simples mais moins précises.
Parois en contact avec le sol
Pour la partie de parois située derrière le radiateur, la norme prévoit une majoration du
coefficient de transmission en fonction de la température moyenne de l'eau du radia-
teur.
Aucune norme européenne n'est prévue à ce jour pour remplacer la norme belge.
Planchers chauffants
Le calcul néglige les pertes de chaleur par ce type de paroi, celles-ci sont prises en
compte dans le dimensionnement du système de chauffage.
Toitures inversées
Il s'agit de toitures horizontales pour lesquelles l'isolation thermique est posée à l'extérieur
de l'étanchéité. La norme applique un coefficient de réduction sur la résistance thermi-
que pour tenir compte de la circulation d'eau en dessous l'isolant.
4. PONTS THERMIQUES
Les ponts thermiques sont des hétérogénéités ponctuelles ou linéaires dans des pa-
rois homogènes ou assimilées. L'exemple typique est le plancher d'un niveau qui se
prolonge à l'extérieur du bâtiment pour former un balcon. Il y a dans ce cas une
possibilité de transfert de chaleur par conduction dans la dalle en béton entre l'inté-
rieur et l'extérieur sans trouver la même isolation thermique que dans les murs exté-
rieurs.
Les coefficients de transmission thermiques linéaires ou ponctuels associés aux ponts
thermiques permettent un calcul de déperditions thermiques complémentaires à
celles calculées pour les parois homogènes ou assimilées qui contiennent ces ponts.
La NBN B62-002 qui donne des valeurs types à prendre en compte dans le calcul est
complétée par NBN EN ISO 6946 pour certains types de ponts thermiques.
Deuxième partie :
Calcul des déperditions calorifiques des parois de bâtiments
1. INTRODUCTION
Le calcul des déperditions calorifiques d’un bâtiment est défini, de façon conven-
tionnelle par la norme belge NBN B62-003 dont une copie est jointe au présent do-
cument qui se limite donc a en donner des commentaires et traiter quelques exem-
ples.
Le caractère conventionnel de la norme est très important car les phénomènes phy-
siques sont souvent simplifiés pour permettre un calcul par une méthode simple, sans
moyens de calcul très évolués.
La norme se veut également générale et ne traite donc pas tous les cas particuliers
pouvant être rencontrés dans la pratique courante. L’auteur de projet (celui qui fait
les calculs) devra donc, dans l’exercice de son métier, transposer l’esprit de la
norme aux cas particuliers qu’il rencontre. Cette transposition devra toujours être
faite avec grande prudence en prenant en compte les phénomènes physiques tels
qu’ils risquent de se présenter. Le cas échéant, des décisions « hors norme » devront
être prise en accord avec le Maître de l’Ouvrage ou l’Architecte. Le texte qui suit se
donne pour tâche de prendre en compte un maximum d’exemple illustrant ces cas
particuliers.
2. DOMAINE D’APPLICATION
Il est important de noter que le calcul des déperditions calorifiques est fait en consi-
dérant les échanges de chaleur indépendants du temps c à d permanents. Cela
veut dire que les températures intérieures et extérieure prises en compte sont cons-
tantes; le ralenti de nuit n’est donc pas pris en compte et doit faire l’objet d’une ma-
joration lors du dimensionnement des corps de chauffe. L’annexe A de la norme
donne une méthode de calcul à cet effet.
Parmi les locaux n’entrant pas dans le domaine d’application de la norme figurent :
• Les locaux de grande hauteur pour lesquels on peut faire référence à la méthode
préconisée par l’AICVF (Association française des ingénieurs en chauffage,
ventilation et froid).pour le calcul de coefficients de majoration. Le choix du
système de chauffage peut, dans certains cas, aider à faire le bon choix des
bases de calcul. Il est, par exemple, superflu de prendre une quelconque majo-
ration en compte si un local de hauteur supérieure à 4m est chauffé par un
système à air chaud impliquant un très bon brassage d’air dans le local.
• Les locaux pour lesquels les surfaces vitrées sont particulièrement importantes
peuvent générer un inconfort par rayonnement important. Dans certains cas ex-
trêmes, la majoration préconisée par la norme ne suffit pas et il convient, en ac-
cord avec le Maître de l’Ouvrage ou l’Architecte de choisir des vitrages de ca-
ractéristiques adéquates (très bon coefficient de transmission thermique) ou
(et ?) de mettre en œuvre des systèmes de chauffage permettant de compenser
efficacement l’effet des surfaces froides.
• Les atria pour lesquels des compensations locales de déperditions doivent être
prises en compte de façon à compenser les phénomènes de retombées d’air
froid.
La norme donne en son §6 l’expression générale pour le calcul des déperditions ca-
lorifiques d’un local :
Φ = Φt + Φv
• Une partie relative aux infiltrations d’air Φv dont plusieurs expressions existent sui-
vant l’utilisation ou la présence de ventilation mécanique du local.
Comme l’indique la norme, la notion d’altitude est importante dans certaines com-
munes ardennaises. SPA est un bon exemple : la ville est située dans une cuvette, au
bord d’une rivière alors que le territoire s’étend sur les collines avoisinantes. La tem-
5. TEMPERATURE INTERIEURE
• Voisin absent
• Chambre d’étudiant
Les enfants utilisant leur chambre à coucher comme salle d’étude ne peuvent
se contenter des 16 à 18°C de température de confort préconisée par la
norme.
La règle générale est de prendre les dimensions extérieures ou d’axe en axe pour les
parois extérieures et les dimensions intérieures pour les parois intérieures. Cette règle
est particulièrement facile pour le calcul des déperditions de bâtiments existants
dont on ne dispose pas de plans.
Pour les locaux à infiltration importante due, par exemple, à des ouvertures et ferme-
tures fréquentes de portes, on peut se référer à la méthode proposée par CARRIER
dans son manuel de calcul des apports de chaleurs.
Troisième partie :
Exercices
• Exercice 1
Solution
-Local A : β=1.
-Local A
Paroi 1 : (7,35*2,8)m2 * 0,6 W/m2K * (21+10)°C=382,8 W.
Fenêtre : (2*1,5)m2 * 3,0W/m2K * (21+10)°C=279 W.
Paroi 2 : ((5,35*2,8)-3,0))m2 *0,6W/m2K * (21+10)°C=222,8 W.
Paroi 4 : (7*2,8)m2 * 2W/m2K * (21-19)°C=78,4 W.
Infiltrations : 0,34 * 1 * 91 * (21+10)=959,1 W.
Total = 1922,1 W.
-Local B
Fenêtre : (3*1,5)m2 *3,0W/m2K * (19+10)°C=391,5 W.
Paroi 3 : ((6,2*2,8)-4,5))m2 * 0,6W/m2K * (19+10)°C=223,8 W.
Paroi 4 : (7*2,8)m2 * 2W/m2K * (19-21)°C= -78,4 W. (apport de chaleur)
Infiltrations : 0,34 * 2,29 109,2 * (19+10)=2465,7 W.
Total = 3081 W.
• Exercice 2
Dans l’exercice 1, on considère que le local B n’est pas chauffé ou chauffé par
intermittence. Il faut donc calculer la température d’équilibre dans le local B. Il
suffit pour cela de calculer le bilan thermique de B en exprimant que les pertes
de chaleur de A vers B sont égales aux pertes de B vers l’extérieur.
Solution
• Exercice 3
A l’ exercice 1, nous ajoutons des déperditions par le sol (plancher sur terre-plein).
Le coefficient de transmission thermique du sol est égal à 0,75W/m2K et la nappe
aquifère est située à 5m sous le bâtiment.
Solution
Exercice 4
Solution
Des tableaux de la norme NBN B62.002, on peut tirer les valeurs de coefficient de
conductibilité thermique et de résistance thermique suivants :
Exercice 5
Solution
Exercice 6
Solution
Exercice 7
Calculer les températures superficielles d’un mur dont l’épaisseur est égale à 0.2
m et le coefficient de conductibilité thermique est égal à 0.8 W/m°C. Les tempé-
ratures extérieure et intérieure valent respectivement -10°C et 20°C.
Solution
• Φ’t = (Θ pi - Θ e) × k’
• 1/k’ = 1/23 + 0.2/0.8 = 0.29 m²°C/W
• Exercice 8
Si la paroi initiale n'est pas isolée, le coefficient k devient égal à 2.14 W/m2K ce qui
indique l'impact très important de la laine de verre.
Si la paroi initiale est en contact avec le sol et supposons qu'elle est pourvue d'un
cimentage en mortier de ciment de 10 mm d'épaisseur du côté extérieur, le calcul
se fait en négligeant Re et en prenant en compte la couche supplémentaire pour laquelle
λ=1.5W/mK.
Le coefficient k vaut alors 0.50 W/m2K.