LQ 743
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Autismes et désirs
EN AVANT
EDITORIAL
Désir de psychanalyse. À propos du Centre d’études et de recherches sur l’auKsme de l’ECF,
de ChrisKane AlberK
Nous venons de vivre une période inédite pour le discours analytique. Une école de
psychanalyse, nommément l’École de la Cause freudienne, s’est résolument engagée dans le
débat public, sous l’impulsion de l’initiative de Jacques-Alain Miller, en prenant parti dans
une consultation électorale et en invitant les concitoyens à se mobiliser sur tout le territoire
national pour faire barrage à l’élection de Marine Le Pen. Nous sommes de ce fait conduits
à interroger les coordonnées éthiques de cet engagement : sa nature, son orientation, son
opérativité.
Dans un partage des territoires aussi infondé qu’anti-lacanien, d’aucuns voudraient
réduire le psychanalyste à ne s’occuper que de la souffrance « privée », en vertu d’un préjugé
tenace qui tend à dissocier, voire à opposer l’individuel et le collectif, comme le sujet et
l’Autre : ainsi le psychanalyste y gagnerait en rigueur et en « pureté », puisqu’il n’imputerait
pas au social ce qui relève de la responsabilité du sujet.
À qui serait tenté de minimiser voire de nier la dimension politique et sociale de la
psychanalyse, Jacques Lacan répond clairement : « En fin de compte, il n’y a que ça, le lien
social. Je le désigne du terme de discours parce qu’il n’y a pas d’autre moyen de le désigner
dès qu’on s’est aperçu que le lien social ne s’instaure que de s’ancrer dans la façon dont le
langage se situe et s’imprime, se situe sur ce qui grouille, à savoir l’être parlant. » (1)
Le 24 juin dernier, J.-A. Miller, dans un cours-séminaire intitulé « Point de
capiton » (2), a spécialement mis en valeur l’opérateur essentiel de nature à fonder en raison
l’engagement d’un psychanalyste dans le lien social : le désir de l’analyste. Une indifférence
en matière politique ne tient pas une seconde dans l’économie du discours analytique, à
partir du moment où il y a le désir de l’analyste : « Il y a un choix quant à ce qu’il s’agit
d’obtenir. Quand on établit l’analyste dans la position du sceptique, on squ eeze
complètement, on efface la question de l’analyste ».
Le désir de l’analyste est un désir d’analyse, qu’il y ait de l’analyse, qu’elle existe dans le
monde. C’est à s’attacher à ce qu’il s’agit d’obtenir en la matière, aux conditions concrètes
de réalisation de la chose à atteindre (cf. morale objective chez Hegel), en dépit de tous les
obstacles qui se présentent, que l’on peut déduire la présence de ce désir. Ce n’est pas un
désir éthéré, il procède d’un dire, d’un faire.
C’est très exactement dans cette orientation que je situerai la récente création du
CERA, Centre d’études et de recherches sur l’autisme. C’est bien depuis ce désir d’analyse
que, dans une situation donnée, contrainte par le discours qui la supporte (pouvoirs publics,
opinion, politique, etc.), nous nous sommes engagés dans la cause de l’autisme, à plusieurs
reprises dans l’histoire récente du Champ freudien et notamment au moment du projet de
résolution Fasquelle (3) qui visait rien moins qu’à faire interdire et condamner les pratiques
psychanalytiques dans la prise en charge des autistes. Alors quoi, nous aurions dû laisser
faire au nom de je ne sais quel désir pur ?
Notre désir fut tout autre. Contrer ce projet de résolution et saisir l’opportunité de ce
débat public pour faire barrage à la campagne de désinformation qui sévit dans l’opinion à
propos de la psychanalyse et faire connaître la pratique d’orientation lacanienne. Pourquoi ?
L’autisme représente un enjeu majeur pour la pratique de la psychanalyse lacanienne
et pour la diffusion du discours analytique. D’une part, parce que l’autisme est devenu une
question de société – à noter que désormais, le Secrétariat d’État chargé des Personnes
handicapées est directement placé sous l’autorité du Premier ministre, et non plus sous
tutelle du ministère de la Santé. La question de l’autisme est donc explicitement extraite du
champ sanitaire.
D’autre part, parce que l’autisme est à considérer comme le cheval de Troie des TCC.
Depuis les années 1990, les tenants de ces thérapies cognitivo-comportementales se sont
emparés de la question de l’autisme pour faire entrer en force cette technique en France.
Depuis 2010, l’autisme est une porte d’entrée pour tout ce qui se diffuse sous forme de
normes de « bonnes pratiques » – au régime TCC – au niveau des pratiques sociales et des
politiques de santé. Bien au-delà de l’autisme, nous avons affaire à une extension de cette
approche technique des TCC à tous les champs sanitaires, médico-social, éducatif et même
pédagogique, qui vise notamment ceux qu’on appelle les « dys » (-lexies, -orthographies, etc.)
Créer un centre d’études et de recherches sur l’autisme est une réponse à cette
actualité. C’est aussi frayer une voie pour la diffusion du discours analytique et de son
éthique. Un tel centre sera un médium essentiel pour rendre visible la contribution de la
psychanalyse lacanienne à l’accueil et à l’accompagnement des enfants et adultes autistes.
Cette création de l’ECF se motive par la volonté d’œuvrer à une lisibilité du corpus
théorique et clinique dont nous disposons, et de recenser les innovations dans ce domaine.
Les dits et les écrits de sujets autistes qui portent témoignage de leur mode d’être et de
leur façon de faire avec le réel de la vie, l’énonciation singulière de praticiens désireux
d’établir un lien avec des sujets autistes (ce lien social qui fonde la communauté première du
sujet et de l’Autre). Telle sera la matière de la recherche mise en exergue par le CERA.
Doués d’une sensibilité et d’une réceptivité intenses à l’endroit des sujets autistes, ces
psychanalystes, parce qu’ils se tiennent à une certaine distance de la volonté de soigner,
d’éduquer, de surveiller, de thérapier, porteront témoignage que là plus encore qu’ailleurs le
désir de l’analyste est présent. Que, là plus encore qu’ailleurs, la psychanalyse se démontre
être avant tout une expérience.
Le CERA voit le jour dans un contexte nouveau marqué par le discours du 6 juillet
2017 du nouveau président de la République (4), Emmanuel Macron. Il a indiqué la
nécessité que « la société change le regard sur l’autisme et plus globalement sur le
handicap », et aussi celle de « faire une place plutôt que de vouloir imposer une hyper-
normativité de nos organisations et de nos comportements ». Il a invité à un pragmatisme
quant à la diversité des situations des autistes qui appelle « des réponses multiples plutôt
qu’une seule solution homogène ». Pour la première fois, des psychanalystes ont été conviés
à prendre part aux instances de concertation du 4 e plan autisme.
Gageons que le CERA saura dans un avenir proche jouer un rôle d’interface avec les
instances politiques, la représentation nationale et aussi avec la communauté européenne.
1 : Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 51.
2 : Miller J. A., « Point de capiton », cours de psychanalyse à l’ECF, 24 juin 2017, à écouter sur Lacan TV
3 : Proposition de résolution enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 13 octobre 2016.
4 : Macron E., Lancement du 4e plan autisme à l’Élysée, le 6 juillet 2017 ; Cf. ici
Séminaire européen sur l’autisme : forte mobilisation
par Dominique Holvoet
Un Séminaire européen sur l’autisme (1) s’est tenu à Saragosse du 28 au 30 septembre 2017.
L’initiative a rassemblé familles de personnes autistes et psychanalystes, venus de divers lieux
d’Europe, de ses cinq coins et plus.
Ce projet, proposé par des institutions du Champ freudien de cinq pays européens :
Fundación Atención Temprana, Torreon et Patinete en Espagne, Le Courtil et l’Antenne
110 en Belgique, l’université de Rennes 2 et Nonette en France, la Fondazione Martin Egge
en Italie et l’association Enfant et Espace en Bulgarie, a reçu le soutien de la Commission
européenne, dans le cadre d’Erasmus+. Les associations de familles, d’amis et de personnes
autistes étaient également partie prenante : des représentants de différentes antennes de
TEAdir ainsi que de la Main à l’Oreille France et Belgique se sont exprimés pour soutenir
une approche de la personne autiste qui prenne en compte sa subjectivité et accueille ses
inventions.
Jesús Sebastián, Gracia Viscasillas et Pedro Gras, membres de l’ELP, avec les familles
de Teadir Aragon, ont gagné leur pari ! Près de 500 participants étaient au rendez-vous au
Teatro de la esquina bâti sur le domaine de l’ancien asile, sauvegardé de la voracité immobilière
par la pression sociale des mouvements de quartier ; la Plaza de la Convivencia ainsi devenue
un grand espace civique convenait particulièrement pour notre rencontre.
1 : Lacan J., « Note italienne » (1973), Autres écrits, coll. Champ Freudien, Paris, Seuil, 2001, p. 308.
2 : Ibid. p.310
3 : Lacan J., Le Séminaire, livre XVII, L’envers de la psychanalyse (1969-1970), texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil,
coll. Champ Freudien, 1991, 193-194 & 201.
Il titolo del “primo Forum Europeo del Campo freudiano” che si svolgerà a Torino il 18
novembre prossimo, “Desideri decisi di democrazia in Europa”, proposto da Jacques-Alain
Miller su “Lacan Quotidien” n. 721 del 15 giugno scorso, personalmente lo leggo come invito,
innanzi tutto agli psicoanalisti lacaniani, a non sottovalutare il rischio, presente ad ogni
passo, di dimenticare la politica dell’atto. Politica che caratterizza lo psicoanalista che si
sottomette all’etica orientata al reale del parlessere, invece di sottomettersi alla politica
dell’Altro. In questo senso lo psicoanalista, nel caso ce ne sia, (1) è in posizione contrapposta
rispetto al reale del discorso capitalista contemporaneo. Come Lacan si esprime nella “Nota
italiana”, uscire dal discorso capitalista non mira alla rovina del capitalismo, quanto
piuttosto a fare in modo, che “l’analisi continui a primeggiare sul mercato” (2).
“Desideri decisi”, per quanto mi concerne, fa riferimento ad atti che permettono alla
psicoanalisi di continuare a “primeggiare sul mercato”. Essi introducono anche l’ipotesi di
una democrazia in cui accogliere le singolarità agevola la possibilità di relativizzare i più-di-
godimento di serie della società del consumo, facendo posto al sintomo portatore di
singolarità soggettiva.
Nel seminario Il rovescio della psicoanalisi (3), partendo dalle tre professioni impossibili
indicate da Freud – governare, educare, psicoanalizzare -, Lacan definisce il discorso del
padrone, il discorso dell’università e il discorso dello psicoanalista. Poi aggiunge il discorso
dell’isterica, la cui funzione è di far desiderare. In un secondo momento aggiunge il discorso
del capitalista, il cui obiettivo si rivela oggi di far consumare.
E’ fondamentale considerare che la relazione di potere esiste da sempre, ma non il
discorso del padrone, che non troviamo nelle società cosiddette primitive, o mitiche.
Il discorso del padrone inizia con l’antica Grecia, con la nascita di un ordine fondato
sul diritto e la nozione di responsabilità. Inizia con Edipo re, che diventa re non per potere
divino o per qualche filiazione mitica, ma per aver vinto la Sfinge. Edipo vuole risolvere il
sintomo sociale che terrorizza il popolo e non si accorge di essere lui stesso la causa della
devastazione che affligge la città.
Si tratta di far funzionare il discorso del padrone senza incarnare il padrone: di qui la
necessità della Costituzione e dello Stato di diritto.
Lacan stesso ci insegna che se il discorso del padrone nasce con Edipo re, il discorso
dell’isterica nasce con Socrate che funziona come pungiglione delle coscienze. Egli interroga
il padrone sulle sue azioni, lo costringe a produrre un sapere e dà avvio a una messa in
questione dell’autorità. Al di là di quale fosse la posizione di Socrate rispetto alla democrazia
ateniese, egli è stato considerato il precursore degli ideali democratici, dell’ideale di libertà e
autonomia del soggetto.
Mentre Socrate chiede ragione al padrone, Platone vuole riformare il discorso del
padrone fondandolo sulla ragione. Dalla maieutica al sapere costituito, che sta alla base del
discorso dell’Università.
Lacan pone l’emergenza del discorso della scienza, in quanto produzione di sapere, a
livello del discorso dell’isterica, che mette in causa l’autorità del padrone. Essa non si ferma
né davanti all’autorità dei governanti, né davanti all’autorità della Chiesa. Promuove quindi
ideali di libertà, di autonomia dei soggetti, di godimenti possibili.
Però la scienza produce anche un sapere che tende a mettere in posizione di padrone.
Il vacillamento del discorso del padrone prodotto dalla scienza oscilla quindi tra la
democrazia, come effetto dell’interrogazione dell’isterica, e la tecnocrazia promossa dal
discorso dell’università.
L’epoca in cui nasce la scienza moderna è anche l’epoca in cui trionfa il mercantilismo.
La libertà diventa libertà di commercio, libero scambio, considerato come la sola strada da
seguire perché ciascuno ci guadagni.
L’esperienza mostra però che il libero scambio sfocia sull’ingiustizia, poiché lo scambio
non è mai egualitario. Inoltre quale libero scambio, se oggi la risposta all’immigrazione di
massa è quella di costruire, nei modi più diversi, dei muri?
Dove sfocia la democrazia oggi? Quale atto può relativizzare la corsa al profitto e alla
performance che mette i prodotti della scienza al servizio del guadagno di godimento?
Rencontre avec Étienne Lepage et Dominique Laurent, après la représentation de Logique du pire du
vendredi 13 octobre, à 19h30 au Théâtre de la Bastille, Paris 11e, 01 43 57 42 14. Débat à l’initiative
de l’Envers de Paris, animé par Christiane Page et Philippe Benichou.
1 : Lepage É., Logique du pire, suivi de Ainsi parlait…, Dramaturges, 2016, inspiré de l’ouvrage de Rosset Cl., Logique
du pire, PUF, 1971, et représenté au Théâtre de la Bastille du 4 au 14 octobre 2017.
2 : Selon les termes que nous a confiés l’auteur dans l’entretien qu’il nous a accordé, disponible sur le site du
théâtre. Cf ici
3 : Lepage É., Logique du pire…, op. cit., p. 64.
4 : Ibid., p. 71.
El amo de mañana, comanda desde hoy — Jacques Lacan
nº 23
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SUMARIO
LA MOVIDA ZADIG
Sobre el relanzamiento del cartel “Hacia una nueva República de las Letras”
en Guayaquil — Jessica Jara
En defensa de la democracia
Notas para nuestro debate
1. Es un fenómeno conocido que al neurótico le repele la política. Muchas veces, en los grupos
analíticos, reina una ideología que ensalza la clínica como lo noble y lo auténtico del psicoanálisis
condenando la política como algo espurio. En nombre de esta idea suele desconectarse la clínica de
la política, situándola como asiento de poder de las instituciones psicoanalíticas Pero esta ideología
resulta de orientarse en el discurso del Amo y no en el discurso del analista. Lo cierto es que el
psicoanálisis nos propone una política de la civilización, una política que se asienta, en primer lugar,
en el diagnóstico que Freud hizo de la existencia de un malestar en la civilización que, luego, a raíz de
los acontecimientos de mayo del 68, Lacan logrará descifrar declarando que el psicoanálisis se
inscribe como el reverso del discurso del Amo. Es en esta perspectiva que debemos situar el paso
dado por Miller al invitar a los analistas a proseguir la tarea de Freud y Lacan y a tomar su lugar en el
⎯ Lacan Cotidiano ⎯
debate ciudadano. En efecto, los psicoanalistas tienen mucho que decir tanto sobre los discursos
políticos como sobre las personas políticas, aunque no es tarea fácil porque no se trata de que los
analistas creen un partido político. La Red Zadig es una red internacional que no tiene miembros y no
se organiza como un partido.
2. Tras la constitución de la Red Zadig y de Rel i Llamp, en España, la primeras reuniones estuvieron
dedicadas a la lectura de Simone Weil. Aprendimos que para ella la invención de un partido político
era algo diabólico porque la gente renunciaba a su libertad de pensamiento. Simone Weil quería en
política gente fiel a su propia luz interior. Es una noción complicada, no muy clara. De su lectura
pudimos extraer un principio: actuar en política, confiar en la autonomía del propio pensamiento, es
tan necesario como rebajar el nivel de las identificaciones y conseguir que cada cual se remita a su
propia opinión. Dicho de otra manera, evitar masificar las reacciones y no encantarse con la
referencia a un jefe o a un partido. Al contrario, se trata de hacer algo múltiple, articulado y
discutido. En este contexto, un principio fundamental es la tolerancia a la palabra del otro, a la
libertad de expresión. Existe en el psicoanálisis un liberalismo verdadero que nos enseña que hay
tiempo para hablar y que cuando no hay tiempo para hablar es la guerra. El psicoanálisis no se ocupa
de la guerra. Esta es siempre una confrontación de la política que promueven las identificaciones. El
psicoanálisis pacta hablar, pero no pacta nada más que eso.
3. La política está ligada al discurso del Amo, adquirió sus cartas de nobleza en el apogeo del Amo de
la Antigüedad griega. Platón y Aristóteles fueron los primeros en concebir la política en relación con
le ética. La política es el modo de hacer funcionar lo real en un discurso mientras que, en la clínica,
lo real surge como lo que no puede funcionar en el discurso. Por tanto, si la política pone en función
lo real en el discurso, la clínica prueba que lo real del discurso es su imposibilidad. El discurso del Amo
es el reverso del discurso del analista, pero el analista no es contestatario porque no se contenta con
denunciar el discurso del poder. Denunciar el poder es lo que hace el neurótico. En esta perspectiva,
entrar en el debate ciudadano sin caer en los tópicos de las confrontaciones entre los políticos
profesionales es imprescindible para no entrar en el juego del discurso del Amo. ¿Cómo hacerlo de la
buena manera?
4. No hay que olvidar que la Escuela misma usa en sus reglamentos una terminología que emana de
los principios políticos de la separación de poderes. En este sentido, el funcionamiento administrativo
y el reparto de responsabilidades por el que se rige una Escuela de psicoanálisis puede ponerse al
servicio de la buena articulación de la Escuela y la Red Zadig. La Escuela tiene miembros, la Red Zadig
no. La Escuela convoca a sus miembros siguiendo las reglas de su funcionamiento asociativo, la Red
Zadig invita a quienes lo deseen a participar de un debate no orgánico y democrático. La Escuela
mantiene la separación de los poderes: el legislativo y el ejecutivo. La Escuela toma de Lacan los
principios de una organización que se inspira en la estructura del acto analítico para distinguir quién
es el garante, quién gobierna y quién representa. Si desconocemos estos principios nos veremos
abocados a tensiones innecesarias que se derivan de la confusión de las finalidades para las que la
Escuela fue creada. El Consejo al que, por analogía se le puede atribuir la función de poder legislativo,
es el garante del respeto de los estatutos y “vigila el buen funcionamiento de la asociación”. Por
tanto, señalemos que los fines últimos del psicoanálisis están interesados en preservar el espíritu de
⎯ Lacan Cotidiano ⎯
las leyes. Las leyes aseguran la coherencia de las relaciones entre la intensión y la extensión del
psicoanálisis y, el punto de intersección entre la Escuela y la Red Zadig. Valdría la pena estudiar el
lugar de esta iniciativa internacional y transversal en la Proposición del 9 de octubre de 1967.
5. Finalmente, sin entrar a fondo en la actualidad de la actual crisis del Estado español, vemos que
resulta urgente reconocer el retroceso que sufre ese espíritu de las leyes al forzar el marco jurídico
de las garantías ciudadanas en los últimos años. Si bien no podemos dar nuestro acuerdo a la prédica
y a los tópicos usados por los partidos políticos de marcado carácter nacionalista quienes, por abuso
de términos, hablan de un “Estado de excepción” tampoco podemos callar ante la creciente
aplicación de formas de excepcionalidad a procedimientos que rigen la vida ordinaria que ya tienen
su lugar en el ordenamiento jurídico vigente. Creo llegado que es urgente hacer que las garantías que
salvaguardan el ejercicio de los derechos y libertades de los ciudadanos sean defendidas por los
psicoanalistas, cuya actividad depende estrictamente de la libertad de expresión. Finalmente, vemos
que se está haciendo más claro y evidente que el verdadero debate no es otro que la defensa de la
democracia.
Política para-todos
1: Miller, J.-A., “Enemigos éxtimos”, en Página 12, Buenos Aires, 8 de abril de 2010.
2: LQ nº 695 “JAM, Nota bene: Comienzo de mi conferencia, qué ahora, 8 :15, voy a escribir sin parar hasta las 15 :15. La
hora de la conferencia ha sido desplazado sin consultarme, empezaré a las 16:00 como previsto, antes se escuchara a
Susana. La enconté ayer en el aeropuerto de Madrid : linda avogada venezolana, justo llegada de Caracas, describe con
las mas completa autenticidad la situacion de su pais. Hablara despues nuestra colega, miembro de la NEL, Raquel Cors
Ulloa, qué ha vivido diez años en Caracas antes de moverse a Santiago de Chile. Un tiempo sera dedicado a un debate con
las dos oradoras. Presidentes : Miquel Bassols y Rosa Lopez. Hasta luego”. Publicado en Lacan Quotidien nº 695.
Disponible en: https://www.lacanquotidien.fr/blog/2017/05/lacan-quotidien-n-695/
3: Miller, J.-A., Política Lacaniana, Colección Diva, 1999, p. 10.
4: Lacan, J., Acto de fundación, Otros Escritos, Buenos Aires, Paidós, 2012, p. 256.
5: Miller, J.-A., Cours de psychanalyse, Paris, samedi 24 Juin 2017.
6: Miller, J.-A., “Enemigos éxtimos”, op. cit.
⎯ Lacan Cotidiano ⎯
LA MOVIDA ZADIG
Sobre el relanzamiento del cartel
“Hacia una Nueva República de las Letras” (1), en Guayaquil
“…Además de ponerlos a ambos en comunicación y, en sentido inverso, llevar a esas ciencias
aquello que por nuestra subjetivación pueden recibir como inspiración complementaria”.
Jacques Lacan, “Acto de Fundación”, 1964
Nuestro cartel se relanzó de un modo particular, tratándose de una permutación que consistió
en que cada integrante invitó a alguien más al colectivo. El cartel quedó conformado más o menos
así. En las primeras reuniones cada cartelizante puso su rasgo/riesgo singular a funcionar, al mismo
tiempo que armábamos una bibliografía compartida, sin que la misma constituyera un límite a
nuevas perspectivas de búsqueda y a la inspiración. Lo que viene bien en el espíritu Zadig, espacio
donde nos hemos anotado y cuyo planteo es recuperar a Freud y a Lacan, atendiendo la continuidad
moebiana entre la psicología individual y social.
Zadig retoma de modo inédito una conversación urgente y siempre renovada entre
psicoanálisis y política, esfuerzos que se escribieron uno por uno: “El analista ciudadano”; “la acción
lacaniana”; incluso los CPCT podrían ser considerados un ejercicio de respuesta de algunos analistas
al malestar social; publicaciones valiosas como las Cartas a la opinión ilustrada y “testimonios de
encuentros con el psicoanálisis”; mociones y peticiones; “la batalla del autismo”; participación de
analistas en la arena política, el senado y la construcción de legislaciones; creación de observatorios;
transformación de las Escuelas en Ong y organismos consultores. Por lo que haría falta un repaso
serio de esa serie de esfuerzos, al estilo de la recensión del Campo freudiano que propusiera Lacan
en 1964.
Hasta el momento, cada uno de los cartelizantes ha ido precisando su interés de trabajo entre
“Psicoanálisis y política”, ya que perseveramos en sostener abierta esta pregunta.
Antonio Aguirre, psicoanalista. Después de sus lecturas de filosofía política de Leo Strauss apuesta
por Simone Weil, lectura señalada por Miller. Antonio empezó por Echar raíces; desde allí nos supo
transmitir que esta mujer es una inclasificable, “hereje” precisó. Nos resonó, resultando enigmática,
una de sus propuestas: ante la dificultad hay necesidad de (re)introducir un dicho que inspire. Lo que
hace pregunta a cierto nivel es la posición antipartidista de Weil, pero en este caso también lo fue su
puntuación: antes de los derechos están las obligaciones. En una discusión sobre si todos los
argentinos eran “peronistas”, Antonio se preguntaba: Entonces, ¿Borges? La cuestión del
“significante vacío” laclausiano que ha sido funcional tanto a la “derecha” como a la “izquierda”
volvió al ruedo. A. Aguirre desde hace un tiempo es colaborador de La conversación. La academia en
la comunidad (2).
Rafael Guerrero, estudioso y amigo del psicoanálisis, retomará el Seminario 17. Su cuestión es el
⎯ Lacan Cotidiano ⎯
sujeto dividido, “insatisfecho”. Algunas preguntas que surgieron fueron: ¿cómo se expresa esa
división?, ¿cómo esto se pone en juego en una relación con la institución?,
¿qué democracia/política/Estado considera a este sujeto, sin ser populista?, ¿cómo poner en falta la
lógica totalitaria?, ¿cómo conectar política y singularidad? Rafael nos ha enviado un link con obras de
Weil en pdf (https://mega.nz/#F!5AMjmK6C!1iFe9oTyczmEVy3Vaj_E7w). Su participación a fines de
los setenta en la revista de incidencia política Nariz del diablo, hizo recordar que un modo “antiguo”
válido para responder era el “periodicazo”. En su primera exposición comentó “¿Qué es la política?”
de Hannah Arendt para decir que el orden no se funda en relación a lo necesario sino a lo
contingente y apuntar una identidad por la narración. Un punto de conversación fue el nacimiento
del sujeto, el Otro y el objeto.
Carlos Tutivén, intelectual no orgánico y docente, escribió un paper colectivo con Héctor Bujanda y
Tina Zerega sobre la serie Black Mirror, y avanza en su indagación por los medios digitales, la crisis de
la subjetivación: ética y política. Ante la desorientación contemporánea y el paso de “lo prometéico”
a “lo fáustico”, se propone un trabajo en dirección a lo que sería una “ética del despertar”, contando
con su referencia psicoanalítica, filosófica y budista. Su pregunta por el desencanto, banalización y
brutalización actual puede tener como referencia la presentación de Miller del tema del X Congreso
de la AMP en Río de Janeiro, donde se atiende el “cero de sentido”, lo que le remite al fantasma y a
un nuevo imaginario. Carlos Tutivén también escribe en La Conversación (3).
Carlos Quezada, asociado de la NEL que se anotó a Zadig, entrando de este modo a formar parte del
cartel. De inicio su pregunta es por el “canalla”, a quien el análisis puede volver un fool, y la canallada
colectiva, siguiendo las formulaciones lacanianas; y también por esos que “ponen el cuerpo” y sólo
“cumplen órdenes”: subjetividad atendida por Hannah Arendt, a quien fue remitido. Por otra parte,
se preguntó a quién nos dirigimos como Zadig por lo que tomará como un antecedente válido de
estudio las Cartas a la opinión ilustrada de J-A. Miller, donde aparece el significante “opinión”, pero
como destinatario. En otra reunión Carlos, en tanto ingeniero politécnico, nos habló de algunos
modos de hackeo en tiempos de servidumbres digitales, y rememoró el debate entre eficiencia y
eficacia.
Fabián Mosquera, intelectual, periodista cultural y poeta, pasa del estudio de fondo de la poética de
Paul Celan al comentario de los textos: Marx y Freud en América Latina (Bruno Bosteels) y The spirit
of revolution..., último que compartirá. Anotó su deseo de seguir vinculado al cartel ⎯al tiempo que
estará haciendo un doctorado en Pittsburgh⎯, para trabajar sobre Pier Paolo Pasolini, considerando
que hace poco Miller hubo lanzado la “Petición a la no reducción de Pasolini a un intelectual
orgánico”. Una precisión es el funesto destino que puede resultar la academia para un pensamiento
vivo, siguiendo la crítica de Derrida sobre la “neutralización” de Marx en la Universidad. Plantea que
hay que sacar al marxismo de la lógica libresca. Nos preguntamos si aquello le ocurre hoy a Freud y a
Lacan en la Universidad...
Jessica Jara, psicoanalista. Acabada la lectura de El narrador de Benjamin, su interés es continuar
trabajando el paso lógico del “testimoniar” al “ser hereje, de la buena manera”. Indagará sobre el
estilo y la materia de la que está hecha esa “opinión” planteada por Miller: la que a sería una opinión
⎯ Lacan Cotidiano ⎯
más viva y real, es decir una que ya no sea un dar testimonio de un acontecimiento traumático
sufrido, en tanto que sobreviviente que vive sólo para contarlo; sino, a su entender, de un decir que
implica una transmutación (4), un saber-hacer allí con el embrollo. Trabaja el Seminario 23 y
Topología y tiempo de Lacan, testimonios de pase y La regla del juego (JAM y BHL). Le proponen leer
Mondos para atender al acto sin Otro. El planteo es ¿cómo “hablar con propiedad” cuando se sigue
vivo después del acontecimiento? El arraigo a la letra ante el desarraigo contemporáneo es una de
sus conjeturas.
Patricia Ballén, catedrática y amiga de la literatura y el psicoanálisis (5). Es nuestra amable anfitriona,
quien hoy trabaja en torno a la ficción que consumen los adolescentes, los jóvenes. En esta ocasión
se trata de la cultura freaky. Nos dice que el chat también sirve para interrogarse, aunque parezca
que este consumo es de quienes “no creen en nada”. Hay un revival de la ficción en las nuevas
generaciones, nos dice, y habrá que estar atentos.
Fernanda Carrera, comunicadora social vinculada a los derechos humanos. Escribe en medios
populares. Fernanda se pregunta por lo que es la “sociedad civil”, después de los estragos causados
por un Estado que pretendía anularla a título de “lo público” o del interés público, pero también por
la escalada de la cultura de la demanda y lo políticamente correcto. Así, se interesa por lo que sucede
en un twitter sin ley, en lo que llama “guerra virtual”. Fueron interesantes sus preguntas sobre
aquello que llega a ser Trending Topic en tanto que ⎯muy a parte del trabajo de los trolls⎯, el
hecho de que algo se vuelva “tendencia” a veces ocurre de “milagro”. Sus referencias son Rawls y
Hobbes, y ahora se dedica a Hegel y Lacan.
En este cartel ampliado también participarán Cecilia Ballén, psicóloga clínica que ingresó al
Hospital Psiquiátrico en la iniciativa “Proyecto de psicoanálisis” iniciado en 1991, donde ha logrado
sostenerse; y, Johnny Burgos, arquitecto y catedrático que dice que se “pondrá al día” para asistir.
Héctor Bujanda, catedrático y escritor venezolano, se sumará más adelante al trabajo del cartel pues
está concluyendo la redacción de su tesis de doctorado.
Quedan invitados a participar nuestros amigos: Tina Zerega (6), Héctor Chiriboga (7) y Javier
Rodríguez, a distancia.
1: http://estudioslacanianosecuador.blogspot.com/2017/02/resena-cartel-nuevas-
subjetivaciones.html
2: http://laconversacion.net/author/antonio-aguirre-fuentes/#tab2
3: http://laconversacion.net/author/carlos-tutiven-roman/#tab2
4: http://estudioslacanianosecuador.blogspot.com/2014/11/el-pivote-irreductible-de-un-
analisis.html
5: https://nelguayaquil.wordpress.com/2016/09/28/boletin-14-violencias-y-pasiones/
6: http://www.expreso.ec/guayaquil/tina-zerega-investigadora-LRGR_8198194
7: https://nelguayaquil.wordpress.com/2016/10/12/boletin-16-violencias-y-pasiones/
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Es la política...
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