Paysage Et Lésibilité
Paysage Et Lésibilité
Paysage Et Lésibilité
service d'tudes
techniques
des routes
et autoroutes
septembre 2003
Recueil dexpriences
Paysage et lisibilit
Approches "paysage et scurit routire"
Sommaire
Introduction ................................................... 5
Premire partie : notions thoriques
et outils mthodologiques pour
une approche "lisibilit et paysage" ............... 7
Deuxime partie : les trois tudes de cas ..... 35
Conclusion gnrale .................................. 99
Bibliographie ............................................. 101
Annexes ...................................................... 107
Recueil dexpriences
Paysage et lisibilit
Approches "paysage et scurit routire"
Sommaire
Introduction .......................................................................................................................................................................5
Premire Partie
Notions thoriques et outils mthodologiques pour une approche "lisibilit et paysage"........................................7
Squencement et programme de litinraire : deux notions clefs pour travailler ensemble sur la scurit et le
paysage dune route .........................................................................................................................................................9
Des units paysagres aux squences paysagres............................................................................................................................9
Qu'est-ce que le squencement ? .......................................................................................................................................................9
Comment caractriser les squences de conduite ?.........................................................................................................................10
Qu'est-ce que le programme d'une infrastructure ?...........................................................................................................................11
Les outils utiliss sur la RN71, la RN23 et la RD 2000 pour dfinir et caractriser les squences de conduite....29
Trafic, vitesses et caractristiques de la voirie pour chaque squence.............................................................................................29
Analyse des PV d'accidents comprhension de l'accidentologie....................................................................................................29
Les 4 chelles d'analyse de la RN71 : des units de perception comme langage commun au paysage et la scurit routire ....30
Squence contraignante / squence confortable ..............................................................................................................................32
Les projets des communes, de l'Etat et des collectivits...................................................................................................................32
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Deuxime Partie
Les 3 tudes de cas ........................................................................................................................................................35
La requalification de la RN 23 dans le Maine et Loire .................................................................................................. 37
Le plan de gestion des plantations de la RN 71 dans l'Aube ...................................................................................... 53
La route express RD 2000 dans la Haute-Vienne ......................................................................................................... 83
Conclusion gnrale........................................................................................................................................................... 9 9
Bibliographie ....................................................................................................................................................................... 101
Glossaire.............................................................................................................................................................................. 105
Annexes ............................................................................................................................................................................... 107
Cahier des charges de la RN23.......................................................................................................................................................109
Grille d'entretien pour l'expression des communes (tude RN 23)..................................................................................................121
Septembre 2003
Introduction
L'ouvrage Paysage et Lisibilit est un recueil d'expriences l'usage des professionnels de la route : concepteurs
routiers, urbanistes, amnageurs, spcialistes du paysage et de la scurit routire.
Son objectif est de prsenter des outils d'analyse de la route et de son environnement qui permettent
d'aborder, dans une mme dmarche interprofessionnelle articule autour de la lisibilit, la scurit
routire et le paysage d'un itinraire.
L'ouvrage voque le cas de voiries existantes (routes nationales ordinaires, voies express et routes dpartementales)
mais donne galement des lments de comprhension de l'interaction route conducteur environnement, qui
pourront tre utiles la construction d'infrastructures nouvelles.
Les approches lisibilit scurit paysage prsentes ne se substituent pas aux mthodologies
"traditionnelles" d'analyse de la scurit (diagnostic cf. [30], audit,) prconises dans les dmarches "Contrle
de Scurit des Projets Routiers" (CSPR) et "Scurit des Usagers sur les Routes Existantes" (SURE). Elles
demeurent nanmoins un complment indispensable, en particulier sur le thme spcifique de la lisibilit.
Le recueil se compose de deux parties distinctes. Le lecteur pourra les aborder dans l'ordre qu'il souhaite et passer de
l'une l'autre en fonction de ses besoins.
La premire partie prsente des outils d'analyse du paysage et de la lisibilit, et leur intrt pour l'tude
des configurations accidentognes de l'infrastructure.
Les concepts et acquis thoriques, rsultats de la recherche qui ont permis de les laborer, sont rappels ;
gnralement, le groupe a reformul et interprt ces rsultats sous forme de propositions hypothtiques
correspondant aux pratiques de chacun. Seuls les extraits rfrencs par une note de bas de page sont directement
issus de travaux de recherche antrieurs au groupe de travail.
La seconde partie restitue de manire synthtique les trois tudes de cas n'ayant pas encore fait l'objet
d'valuation :
la requalification de la RN 23 dans le dpartement du Maine et Loire,
l'tude de scurit de la RD 2000 dans le dpartement de la Haute-Vienne,
le plan de gestion des plantations des RN de l'Aube, cas de la RN 71.
Chacune d'elle est prcde d'une grille d'analyse qui rsume en un coup d'il les objectifs, enjeux et acteurs de
l'tude.
Ce sont ces trois tudes de cas qui ont permis de saisir les concepts fondamentaux notamment les principes de
squencement et de programme d'une dmarche qui intgre des exigences de scurit routire et de qualit de la
route et de son paysage.
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Premire partie
Notions thoriques et outils mthodologiques
pour une approche "lisibilit et paysage"
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Terme gnral d'une approche globale et pluridisciplinaire de requalification d'itinraire. Voir dfinition du glossaire
"paysage".
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En pralable aux outils proposs dans le chapitre V Les outils utiliss sur la RN71, la RN23 et la RD2000 pour dfinir et
caractriser les squences de conduite, la premire tape pour caractriser les squences de conduite est l'analyse des
units paysagres l'chelle de la rgion, du dpartement ou du pays. Cette analyse existe trs souvent dans les
DIREN ou les DDE sous forme d'Atlas de paysage. Elle permet d'identifier les units paysagres dans lesquelles
s'inscriront les squences de conduite.
A l'chelle plus fine de l'itinraire, on peut ensuite relever, par l'observation sur le terrain, les sous-units paysagres
et les ambiances qui le composent. Ces ambiances peuvent se caractriser par la densit de l'habitat, la prsence et
la nature des activits agricoles, de la vgtation, du relief, tout cela vu depuis la route.
Une lecture sensible2 du paysage l'aide de photos, permettra de saisir de manire plus fine les impressions qui s'en
dgagent : couleurs, lumires, odeurs, mouvements, bruits, textures
Puis, c'est la relation visuelle de la route son environnement qui doit tre plus finement explore.
On pourra ainsi cartographier la topographie de la route, les fronts visuels, plans et arrire-plans - fronts du
relief, de la vgtation ou du bti et les mettre en relation avec les axes et les ouvertures visuels.
Enfin, c'est la relation fonctionnelle de la route son environnement qui devra tre dtermine par la fonction
propre de la voirie (desserte ou transit), sa relation avec les autres voiries, la nature et le volume du trafic, les usages
nationaux, rgionaux et locaux, les rapports de l'urbanisation la route, l'image de l'infrastructure Toutes ces
donnes font partie de ce que nous appelons le programme de l'infrastructure, qui est lui aussi d'abord un constat,
puis une intention affiche du matre d'ouvrage.
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Tche de
conduite
Processus
de lecture
dcision /action
haut niveau de
conscience
navigation
comprhension
LISIBILITE
reprsentations
mentales
guidance
contrle
faible niveau de
conscience
oeil
VISIBILITE
paysage
routier
La tche de conduite est compose de trois activits3 :
l'activit de contrle (contrle trs court terme de la trajectoire : vitesse et direction),
l'activit de guidance (rgulation de distance/temps dans l'adaptation de la trajectoire aux
contraintes spatiales telles que le trac ou le trafic, l'occasion des dpassements, croisements,
franchissements d'intersections),
la navigation (planification du parcours, suivi, recherche et choix d'un itinraire).
Extraits de [12]
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Ces activits s'effectuent des degrs de conscience variables. Le changement d'une vitesse ou le dclenchement du
clignotant sont des actes quasi automatiques dont le conducteur peut ne pas avoir conscience lorsqu'il les ralise. Le
dpassement ncessite davantage de concentration et d'attention. De mme, la planification du parcours avant et
pendant la conduite ou le choix d'un itinraire alternatif, sont des actes rflchis qui ncessitent un haut degr de
conscience.
Ainsi, la tche de conduite peut tre dcrite comme suit4 :
l'activit de contrle niveau oprationnel est une micro-performance qui met en jeu des
automatismes. Les anticipations ont lieu en dessous du "niveau de conscience" ;
l'activit de guidance niveau tactique est une tche de pilotage qui exige la saisie d'indices
offerts par l'environnement routier, il s'agit d'une macro-performance situationnelle, l'anticipation
porte sur un matriau plus complexe ;
l'activit de navigation niveau stratgique relve de la macro-performance prvisionnelle et
dcisionnelle ; le conducteur s'attend trouver sur sa route les indices qui lui permettront de choisir
la bonne direction ; les attentes dpendent de la prparation antrieure de l'itinraire.
Ces trois activits constituent la tche principale de conduite, le minimum ncessaire au contrle du vhicule et au
dplacement d'un point un autre. Mais pour pouvoir raliser ces activits, l'automobiliste a besoin de prendre et
de traiter des informations donnes par son environnement, ce qui constitue une activit supplmentaire que
nous allons maintenant dcrire.
Le mcanisme de la vision
Pour raliser chacune des activits de la tche de conduite, le conducteur a besoin de prlever des informations sur la
route et son environnement. Le tout indissociable "route+environnement" est aussi appel "paysager routier",
"spectacle routier" ou encore "scne visuelle" par la suite.
Des tudes5 de l'INRETS ont permis de comprendre cette stratgie dexploration visuelle du conducteur, cest-dire de quelle faon se fait la prise dinformation et quels sont les indices visuels qui permettent au conducteur
danticiper sa trajectoire.
D'autres tudes6 abordent la notion de variation de capacit perceptive de lautomobiliste en fonction de la complexit de
lenvironnement routier. Ces travaux de doctorat ont montr que lorsque la charge perceptive visuelle du conducteur est
trop importante (cas dune surabondance de panneaux publicitaires), il ne parvient plus percevoir la signalisation routire.
Cette surcharge visuelle (appele aussi bruit visuel) cre un effet de masque de la vision priphrique qui se traduit
galement par une rduction de la vision la vision fovale (du centre de la rtine o la vision est la plus nette).
Ce phnomne s'observe par exemple en entre de ville o la surcharge d'informations visuelles latrales est due aux panneaux
publicitaires, aux accs riverains, aux mouvements des pitons et cyclistes
Au contraire, sur autoroute, en rase campagne, on observe une bonne rpartition du travail de conduite entre zone priphrique et
zone fovale. Cest donc la complexit de lenvironnement qui rtrcit le champ de perception.
D'autres tudes ont montr la rduction du champ visuel de 180 seulement 40 lorsquon passe dune route classique une
autoroute.
Cette rduction du champ de vision semble cette fois tre corrle la vitesse de dplacement. En effet, plus lautomobiliste va vite,
plus il va chercher loin les informations ncessaires la tche de conduite (adaptation de la trajectoire, de la vitesse, du
positionnement sur la chausse), vers le point dexpansion de la route.
On constate donc que la largeur du champ de vision est en interaction avec la complexit de l'environnement et la vitesse7.
4 D'aprs [13]
5 Travaux d'O. Laya, [11] [18] [20]
6 [13]
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"Les images de l'environnement sont le rsultat d'une opration de va et vient entre l'observateur et son milieu.
L'environnement suggre des distinctions et des relations, et l'observateur avec une grande capacit
d'adaptation et la lumire de ses propres objectifs organise et charge de sens ce qu'il voit"10
D'aprs [14]
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Dans la thorie du paysage, l'existence de ces reprsentations est connue. Chaque individu, pour voir le paysage,
applique des proprits prototypiques prenregistres.
Derrire la subjectivit propre chaque individu (on aime ou on n'aime pas) se cachent galement des
reprsentations collectives qui permettent de caractriser un pays sous forme de motifs paysagers.
Il en va de mme pour l'automobiliste qui, par le mcanisme de la vision, fait sans cesse rfrence des
informations prenregistres par son appareil cognitif. Il les identifie et les organise en typologies qui lui sont
propres et qui correspondent des images de route.
C'est sur ce principe que le CETE du Sud-Ouest a identifi des "dfauts de lecture" sur la RD2000. L'approche
sociologique a montr que les automobilistes associaient les carrefours dnivels, les grands rayons de courbure des
virages, la largeur de la plate-forme et les amnagements paysagers, une infrastructure sre et rapide. Cette image
mentale tait prminente par rapport aux limitations de vitesse et la signalisation des carrefours (voir grille
d'analyse de l'tude de cas).
De mme les amnagements prconiss dans le cas de la RN23 ont pour but de renforcer les caractristiques des
squences routires afin d'amliorer leur lisibilit (voir grille d'analyse de l'tude de cas).
On en arrive ainsi la notion de lisibilit d'une route qui, si elle est lisible, donne voir l'automobiliste une
situation et un niveau de service qu'il reconnat et auxquels il s'adapte. Nous reviendrons plus loin sur cette notion.
Ce sont ces considrations thoriques qui nous ont amen apprhender dans une mme dmarche le paysage et la
scurit : le paysage, depuis l'accotement jusqu'aux lointains, participe la lecture de la route.
A partir de ce constat, il est raisonnable d'envisager des tudes et des amnagements qui ont pour but de
rduire l'inscurit de la route en accord avec la mise en valeur du paysage.
Un jeu d'aller-retour entre les tudes d'accidentologie, les reprsentations (motifs paysagers), les caractristiques
relles de la route, et la dimension sensible et motionnelle de la conduite, permet alors de mieux cerner la logique de
conduite des automobilistes et de proposer un programme de requalification et des amnagements qu'ils puissent
lire.
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D'aprs [37]
Dfinition labore par un groupe de travail auquel Alix Ndlec a particip.
13 Voir [24]
14 voir [37] et [38]
15 [37] chapitre 2.1.
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En effet, la visibilit est une proprit objective qui fait rfrence la possibilit physique d'tre vu, c'est--dire de
n'tre pas masqu16. Cependant, cette condition premire pour qu'un objet soit vu n'est qu'une partie du mcanisme
de la vision qui fait ensuite intervenir l'intelligence (voir Le mcanisme de la vision).
Ainsi, pour rsumer, on peut dire que le mcanisme de la vision est men son terme lorsque la route est
d'abord visible c'est dire non masque puis lisible, c'est--dire en cohrence avec les attentes et les
reprsentations mentales du conducteur.
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Dans l'tude de cas de l'Aube, la non-lisibilit a pu tre quantifie dans certaines situations grce aux outils
labors pour chaque chelle d'analyse (voir grille d'analyse de l'tude de cas).
Dans le cas de la RN23, l'analyse a montr une difficult de lecture des squences contraintes et confortables
imputable des transitions souvent inexistantes ainsi qu' un dsquilibre dans l'enchanement et le rythme des
squences contrainte/confort (voir grille d'analyse de l'tude de cas).
Enfin dans le cas de la RD2000 la lisibilit des amnagements, qui faisaient rfrence une autoroute sans en offrir
le service, a t traduite en dfauts de lecture (voir grille d'analyse de l'tude de cas).
Comment lire la route ?
LA SCURITE
LE PAYSAGE
Tche de conduite
Mcanismes de perception :
les indices
Hirarchisation des indices
Diapositive extrait du diaporama "N23 Paysage et Scurit routire Pour une approche qualitative" de Andr DE NEUVILLE Source : [21].
17
18 [14]
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Le comportement intervient dans 92 % des accidents mortels. Il n'est pas forcement le seul en cause, il est souvent
associ d'autres facteurs concernant l'infra, le vhicule et l'alerte soins/secours. On peut supposer que la lisibilit,
c'est dire la lecture et la comprhension de la route, compte pour beaucoup dans les facteurs d'accidents.
L'agrment de la route peut tre recherch par la mise en scne des paysages traverss afin de mieux en rvler leurs
caractristiques. Les squences suites d'images ou de scnes formant un ensemble s'organisent selon une scnographie
composition des scnes o se passe l'action qui aident la reconnaissance des paysages traverss et constituent des repres
sur le parcours routier.
Les premiers plans visuels fournissent ainsi :
une rfrence d'chelle qui permet d'valuer la profondeur d'une scne ou l'ampleur d'un
mouvement de terrain ;
une rfrence de vitesse et de progression par le dfilement des vnements et le glissement des
plans de vision les uns par rapport aux autres ;
une valeur d'vocation du paysage travers par le rappel d'lments d'architecture (murets,
cabanes), de formations vgtales (haies, essences d'arbres particulires) ou de particularits
gologiques (par les terrassements) qui stimulent l'imaginaire et peuvent palier la monotonie du
parcours ;
des repres d'orientation en mettant en vidence les points d'appels visuels par un jeu d'ouverture
et de fermeture des vues.
Au-del de cette dimension esthtique, mais selon les mmes principes d'accentuation visuelle, de dfilement, de
rapports d'chelles et d'vocation, les amnagements paysagers permettent de clarifier et renforcer la perception de la
route dans le site en mettant en valeur les lments du parcours ayant un sens pour l'usager tout en assurant la
cohrence de tous les indices visuels en prsence.
Ils remplissent alors des fonctions de scurit routire telles que :
la bonne perception des panneaux de direction ;
le signalement d'un vnement routier (carrefour) ;
le marquage des entres d'agglomration ;
l'estimation de la vitesse par le dfilement des objets latraux ;
le reprage de l'avancement du dplacement par les points d'appels remarquables ;
l'anticipation : la clarification de la scne visuelle du conducteur, par une recomposition du
paysage, est propice l'anticipation des manuvres et des situations difficiles.
Le cas de la RN71 montrera comment le vgtal, employ sous forme de haies ou d'arbres isols ou d'arbres
d'alignement, peut contribuer l'amlioration de la perception des diffrentes squences de conduite (voir grille
d'analyse de l'tude de cas).
Par ailleurs, les amnagements paysagers aident caractriser les diffrents types de route et de configurations
routires pour permettre aux usagers de les reconnatre.
Par exemple, les amnagements paysagers de routes nationales traduisent une relation forte au territoire par la
frquence des changes route-milieu. Les vitesses pratiques sont basses par rapport aux autoroutes, ce qui autorise
penser la conception paysagre plus dans le dtail en certains points remarquables.
Chaque type de route, puis chaque squence sur cette route, est ainsi caractrise par un type
d'amnagement paysager qui en retour cre, chez les usagers, des catgories mentales de rfrence dont
nous parlions plus haut.
La lecture de la route, pour un automobiliste, est donc double : d'une part il reconnat un type de route grce
aux images mentales prenregistres, d'autre part il ressent par les effets des caractristiques propres de la route et
des amnagements paysagers, le rythme qu'on veut lui imposer, le degr de sret (accs directs ou non, rayon de
courbure, signalement des vnements) qu'il peut attendre de la route et la vitesse qu'il peut pratiquer.
Les amnagements paysagers jouent donc un rle primordial dans la reconnaissance des situations routires et dans
la comprhension de la relation route-territoire.
Ajoutons que s'ils trouvent leur place dans les emprises de la route, ils peuvent tout aussi bien tre proposs des
particuliers habitant en bordure de voie ou au-del, dans un cne visuel intressant. L'exprience montre que des
Collection les rapports Setra
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actions de plantation ou d'abattage hors emprises, c'est--dire sur route transversale, ou chez les riverains, sont
envisageables. Ces actions sont souvent plus difficiles mettre en oeuvre (intervention sur un champ de comptence
qui dpasse celle du gestionnaire, milieu agricole...) mais plus efficaces.
Le cas de la RD 2000 montrera comment l'image de la route (route + amnagements paysagers) offerte aux usagers
peut tre en contradiction totale avec les limitations de vitesse, la prsence d'accs directs, et les conditions relles de
circulation (voir grille d'analyse de l'tude de cas).
LA SCURIT
Les avant-plans contribuent :
la continuit de conduite
d'itinraire),
l'anticipation,
le balisage, le guidage,
la justification de la trajectoire,
le reprage.
L'AGRMENT
(homognit
LOGIQUE VISUELLE
Les amnagements paysagers rpondent plusieurs objectifs traits selon les mmes principes : jeux d'chelle, reprage, vocation
(Source : Alix NEDELEC).
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Cependant, le terme "programme", issu de la dmarche de projet architectural, a t rutilis par la Mission
Interministrielle pour la Qualit des Constructions Publiques (MIQCP) dans l'ouvrage Infrastructures de transport la
matrise d'uvre [48], puis, plus rcemment dans l'ouvrage Les espaces publics urbains Recommandations pour une dmarche de
projet, [49].
Dans ce dernier ouvrage, l'expression "processus de programmation" a permis de clarifier les phases amont de la
"dmarche de projet". Il s'agit bien toujours des mmes mthodes de travail et d'organisation de la rflexion que
dans Ville plus sre Quartiers sans accidents [39].
L'ide matresse de ces ouvrages est que l'amnagement de l'espace public urbain relve d'une logique de
projet architectural et paysager. Dans cette logique, la dfinition des objectifs de l'amnagement concrtise dans
le programme est une tape cruciale de la rflexion. Par ailleurs, tablir un programme signifie aussi organiser la
matrise d'ouvrage et la matrise d'uvre, non seulement dans leur composition mais aussi dans leurs relations aux
diffrents partenaires, leur faon de communiquer et de concerter en interne comme en externe.
Cette logique est parfaitement transposable l'espace public "route" que ce soit en urbain ou en
interurbain, ce que les tudes de cas tentent prouver.
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Enfin, dans notre ouvrage de rfrence Les espaces publics urbains Recommandations pour une dmarche de projet [49], la
dmarche de projet est dcoupe en 6 tapes cls :
1. la phase pralable : prcision de la commande (objectifs, enjeux, contraintes) rdaction du prprogramme,
2. souplesse et crativit : choix d'un parti d'ensemble, rdaction du programme,
3. tudes : mise au point de la proposition,
4. ralisation,
5. rception : livraison et mise en service,
6. tudes : observation des nouvelles pratiques, valuation de l'opration.
Le pr-programme correspond l'tape 1 de la dmarche de projet. Il contient notamment :
la prsentation du projet et son opportunit ;
les principes fondamentaux structurants :
1. les principes directeurs de fonctionnement,
2. les fonctions des espaces,
3. les lments de programme retenus,
4. l'emprise de l'espace public traiter,
5. la prise en compte des divers modes,
6. les principes de stationnement,
7. les diffrents types d'usagers ;
les principes qui peuvent voluer ;
les conditions de faisabilit.
Le processus de programmation sur un espace public conduit ensuite rdiger le programme, partir du prprogramme. Il ncessite la mise en uvre d'une dmarche itrative qui s'enrichit de manire continue par des
changes, une ngociation avec les partenaires, au fur et mesure des propositions venant du matre d'uvre.
L'enjeu de ce processus est d'laborer des principes de base structurants, garants de la cohrence et de l'organisation
urbaine gnrale.
Pour plus de dtails sur le contenu du pr-programme et du programme, nous vous invitons consulter les fiches
pratiques de cet ouvrage.
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L'tude paysagre et la lecture scuritaire de la route rsumes plus loin, ne sont qu'une partie des rflexions menes
sur la RN23. Deux documents quivalents un pr-programme et un programme ont servi de rfrence tout
au long de l'avancement de l'tude :
RN 23 Ingrandes sur LoireSt Jean de Linires, Diagnostics : synthse - Etude pour une
dynamique d'amnagement d'ensemble Service Amnagement, Urbanisme et Environnement,
Direction Dpartementale de l'Equipement du Maine et Loire
RN 23 Ingrandes sur LoireSt Jean de Linires, Propositions de ramnagement Etude pour une
dynamique d'amnagement d'ensemble Service Amnagement, Urbanisme et Environnement,
Direction Dpartementale de l'Equipement du Maine et Loire, SQUARE Urbanisme Architecture
et Habitat, Ingnieurs et Paysages.
Le second document a constitu un cadre de rfrence pour la ralisation progressive des amnagements dont
l'utilit et la pertinence ont t reconnus par les acteurs locaux.
Extrait de RN 23 Ingrandes sur LoireSt Jean de Linires Diagnostics : synthse - Etude pour une dynamique d'amnagement d'ensemble
Dans le cas de la RD 2000, c'est la pluridisciplinarit qui a permis une analyse pousse des dfauts de comportement
observs (voir grille d'analyse de l'tude de cas). L'quipe d'tude tait compose :
des spcialistes scurit du CETE et de la CDES
des spcialistes comportement avec un sociologue du CETE et lappui dun sociologue extrieur,
d'une quipe "paysage" complte par un stagiaire et une quipe vido.
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Un protocole d'tude a dfini les interventions de chacun : chaque spcialiste a fait sa propre analyse avant de la
partager avec les autres. Les changes interdisciplinaires ont permis une analyse trs riche et trs complte de la
situation. Un panel de mesures correctives a t propos en rponse au problme de scurit routire pos par le
matre d'ouvrage.
Dans ce cas, l'absence de programme de l'infrastructure a t identifi comme l'un des principaux facteurs
d'inscurit. L'amnagement n'avait en effet pas d'objectifs clairs, reconnus et valids par le matre d'ouvrage et ses
partenaires. Par consquent, la forme de l'objet routier ne pouvait pas rpondre des fonctions identifies. La libert
laisse l'automobiliste ne sachant pas lui-mme ce qu'il pouvait attendre de la voie fait partie des facteurs
d'inscurit.
L'exprience de la RN 71 dans l'Aube tmoigne galement d'un soin particulier accord l'organisation
de la matrise d'ouvrage et de ses relations avec les partenaires institutionnels (voir grille d'analyse de l'tude
de cas).
L'effort a d'abord port sur l'organisation interne la DDE. Tous les services impliqus dans la requalification de la
RN 71 et la gestion des plantations ont t progressivement impliqus dans la rflexion : tout d'abord le Service
Gestion de la Route puis la CDES, le Service Amnagement, le Paysagiste Conseil et les Subdivisions.
Le cadre du projet ayant t dfini, les acteurs institutionnels externes ont ensuite t consults : la DIREN, le
Conseil Gnral, l'Architecte des Btiments de France, les maires, la chambre d'agriculture.
La communication et la consultation autour de l'tude ont permis une maturation collective des enjeux et des
dcisions relevant d'une logique de projet.
Le lecteur pourra se reporter aux grilles de lecture de chaque tude de cas pour une vision globale de leur
droulement.
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Extrait de [30]
Voir en particulier [30]
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Voici quelques lments pratiques pour la mise en uvre d'une dmarche de diagnostic22 sur une section de voie :
consulter et analyser les procdures d'accidents :
se munir d'un plan gnral de la section tudie avec PR pour faciliter le reprage des
accidents ; une sortie du fichier BAAC (Bulletin d'Analyse des Accidents Corporels) peut
aider retrouver certaines procdures ;
rcuprer et analyser les procdures gnralement dans l'unit de gendarmerie ou de
police concerne ; tablir une fiche d'analyse par procdure ;
synthtiser les enseignements issus des analyses des procdures :
regrouper les accidents prsentant des similitudes d'ensemble dans leur droulement,
constituer et dcrire les scnarios types correspondants, lister les facteurs accidentognes
associs ;
rapprocher les analyses d'accident s'tant produits sur une mme zone d'accumulation ;
tudier la rpartition des diffrents scnario type sur la section tudie ;
formuler sur cette base les premires conclusions ou hypothses concernant l'inscurit
du site, en termes de configuration, ou conditions de fonctionnements accidentognes ;
procder des observations et relevs sur le site pour confirmer ou infirmer les premires
hypothses ;
procder d'ventuelles analyses complmentaires ;
synthtiser et conclure.
Paralllement ces approches plus "classiques" de scurit routire, on pourra dvelopper les outils innovants qui
sont proposs ci-dessous. Ces derniers permettront de lier l'infrastructure son site et son paysage.
Nous verrons d'abord comment l'enchanement des squences de conduite de natures distinctes peut aider
rechercher les causes d'accidents et comprendre le comportement des automobilistes ; puis comment le
squencement et la notion de programme, forts des analyses de scurit routire "classiques" et innovantes,
dtermineront finalement la relation de la route au territoire.
Les 4 chelles d'analyse de la RN71 : des units de perception comme langage commun
au paysage et la scurit routire
(voir grille d'analyse de l'tude de cas)
La dmarche suivie dans le dpartement de l'Aube est une traduction du mcanisme de la perception vue
prcdemment et du principe de dcoupage de l'itinraire en squences de conduite caractrises par les paysages
traverss.
Pour pouvoir tenir compte des diffrentes activits du conducteur en dplacement, le CETE Normandie-Centre a
d considrer quatre chelles de lecture de la route :
l'chelle kilomtrique (units et squences paysagres)
l'chelle monumentale (point de repres et lments remarquables)
l'unit de perception visuelle du conducteur (UPVC)23
l'unit de perception de l'infrastructure (UPI)24.
La perception de la route dans son site : l'unit de perception visuelle du conducteur (UPVC)
Du point de vue du conducteur, les squences paysagres peuvent tre divises en ensembles de covisibilit qui
rythment son dplacement.
L'UPVC est donc galement une entit spatiale dfinie, non pas par le paysage, mais par le champ de vision du
conducteur un moment donn. C'est une sorte de "cuvette" de visibilit qui comprend :
30
Septembre 2003
la route ;
l'environnement de la route ;
les espaces latraux sur quelques centaines de mtres ;
l'horizon frontal restreint du fait de la situation de conduite.
On peut ainsi reporter sur une carte des "patates" reprsentant l'espace visible par un conducteur qui entre dans
cette "patate".
Notons que si l'UPVC n'est pas l'chelle la plus pertinente pour aborder la tche de conduite, l'automobiliste puise
galement des informations cette chelle : le relief, l'habitat, les activits en bord de voie, sont autant d'indices qui
permettent l'automobiliste d'adapter sa vitesse, sa trajectoire, d'anticiper des virages ou de se reprer et de prvoir
ses changements de direction.
31
Septembre 2003
Ce sont finalement des allers-retours entre ces quatre chelles qui permettent de prendre en compte les diffrents
aspects du comportement de l'automobiliste et de proposer des amnagements qui rpondent la fois aux objectifs
de scurit routire et de paysage.
25
Voir [8]
32
Septembre 2003
Une description fine de la relation route-territoire passera donc par l'audit des communes traverses par la route
tudie. Un tel audit a t ralis pour l'tude de cas de la RN23. Lors de l'enqute, il a bien t prcis aux maires
que l'tude ne conditionnerait aucunement l'octroi de subventions pour la ralisation des travaux. Cette rgle du jeu a
t accepte et il a t convenu que l'tude servirait laborer un programme (voir Le transfert des mthodes
de l'urbain l'interurbain) puis serait un fil conducteur pour la ralisation progressive des amnagements qui
pourraient s'tendre sur plus de dix ans.
L'audit a t doubl d'une "enqute cordon" auprs des usagers afin de connatre leurs attentes vis--vis de
l'infrastructure.
Il ont permis d'enrichir considrablement la description et la comprhension du fonctionnement de la route, tant sur
les usages de la route, son image, les motifs paysagers signifiant pour les habitants, que sur l'accidentologie ou les
difficults de cohabitation des diffrents modes de dplacements.
De mme, les ouvrages dj raliss26 sur l'amlioration de la scurit montrent la liaison trs forte de l'urbanisme et
des questions de scurit.
Ces ouvrages insistent par exemple sur l'intrt d'anticiper les problmes de scurit sur les infrastructures, que
pourront causer la construction des quipements d'une commune tels qu'un collge, une crche ou une salle
polyvalente.
L'examen des Plans locaux d'Urbanisme pourra donc s'avrer galement utile lors de la conception des
amnagements senss rduire l'inscurit, valoriser le paysage, ou encore modifier l'image de la route pour tenter de
modifier en retour le comportement des usagers.
26
Voir [39]
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34
Septembre 2003
Deuxime partie
Les 3 tudes de cas
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Septembre 2003
36
Septembre 2003
OBJECTIFS :
Garantir une cohrence des amnagements dans le long terme, notamment en scurit routire
Crer un cadre de rfrence aux acteurs locaux pour matriser linfluence des projets sur la route
METHODE :
Groupe de travail pluridisciplinaire
Analyse des squences
Audit des communes
Etude des indicateurs socio-conomiques
N.B. : Le rsum de cette tude de cas privilgie une restitution de la pluridisciplinarit de la dmarche. Pour le dtail de l'tude de
scurit de la RN23, voir le CETE de l'Ouest. Pour une mthodologie dtaille d'une tude de scurit, se reporter au document de
travail sur les diagnostics de scurit routire actuellement en rflexion au Setra, Direction dtudes Scurit des dplacements.
CHAPITRES DE LA PREMIERE PARTIE SE RAPPORTANT A L'ETUDE :
I. Le squencement et le programme d'une infrastructure
II. 3. La lecture du paysage
III. 3. La lisibilit de la route et le paysage
IV. 1. Les mthodes de l'urbain
IV 3. et 4. La dmarche de programmation
V. 4. Audit des communes
37
Septembre 2003
diffrents
experts
en
- analyse demande
- mthode dlaboration
38
Septembre 2003
Mettre ces
interrelation.
Essentiel
Observations/difficults
/
Amnagement qualitatif :
1. Scurit des usagers,
2. Agrment de litinraire, confort des
riverains, bonne accessibilit.
Objectifs/mthode
Enjeux/description
Pluridisciplinarit
Constat
Phases du projet
39
tudes longues.
Observations/difficults
Septembre 2003
Essentiel
Essentiel
Difficults
entre techniciens routiers (sp. lecture de la 2. Le rle jou par les subdivisions
route,
scurit/accident)
et
les
comme reprsentants permanents de
amnagements
envisags
(rflexion
la connaissance du terrain local.
urbanistique, conceptions architecturale et
(ou) paysagre)
dtudes Essentiel
DDE
(SAUE,
SGT,STN,CDES),
CETE (DU groupes Dep + AEH,
DSTR), universits, bureaux dtudes
privs.
Objectifs/mthode
Enjeux/description
Structure de pilotage
Phases du projet
Pilotage de lopration
Rsultats
Temps/cot
des
Difficults
ou
Observations/difficults
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Septembre 2003
Difficults
Ltude termine a fait lobjet de la Exprience largie dautres sections de la Exprience reconduite sur dautres
ralisation dun document de synthse de RN en 49 et tendue hors du dpartement itinraires (RN 160) mais avec moins de
type Livre Blanc .
(44).
retombes qualitatives du fait de labsence
dcoute des diffrents partenaires = tude
trs routire.
Objectifs/mthode
Enjeux/description
Principe
Phases du projet
Caractristiques de la prestation
RN 23
ETUDE PAYSAGE & SCURIT
Sommaire
Prambule
I. ANALYSE PAYSAGRE
1. Les ambiances
2. Les squences
3. Les axes et les fronts visuels
II. LECTURE SECURITE ROUTIERE
1. Squences
2. Distribution des squences contraintes - confort
3. Topographie
4. Scurit (carte accidents 1994 - 1998)
5. Lexpression des communes
6. Les documents durbanisme
III. PROPOSITIONS
1. Propositions dordre gnral
2. Autres tendances
3. Description par squences, des atouts, enjeux, difficults et objectifs
1- entre de ville dANGERS
2- de lautoroute A11 vers PELLOUAILLES les VIGNES
3- PELLOUAILLES les VIGNES
4- de PELLOUAILLES les VIGNES SEICHES sur LOIR
5- SEICHES sur LOIR
6- de SEICHES sur LOIR vers BOURGNEUF
7- de la CHAPELLE Saint LAUD BOURGNEUF
8- de BOURGNEUF DURTAL
9- DURTAL
10- de DURTAL la limite de dpartement
SYNTHSE SUR LITINRAIRE GLOBAL ET PRSENTATION AUX COLLECTIVITS
Mode dexploitation, lecture de la route, scurit, objectifs
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Septembre 2003
PRAMBULE
Le guide sur lamnagement des routes principales daot 1994 dfinit sans ambigut quels doivent tre les objectifs
de lEtat pour ce type de route ; on trouve au premier rang, la scurit des usagers et de faon complmentaire
lagrment de litinraire, le confort des riverains et une bonne accessibilit du milieu environnant.
Objectifs :
permettre ltat, gestionnaire de la route, de disposer dune connaissance globale de litinraire afin de garantir
une cohrence long terme dans ses actions damnagement routier, notamment celles lies lamlioration de
la scurit routire,
servir de cadre de rfrence lensemble des acteurs politiques, administratifs ou socio-conomiques afin de
faciliter les changes et le dialogue autour dventuels projets ayant des incidences directs ou indirectes sur la
route.
Mthodologie
La lecture scuritaire dun itinraire nest quun des aspects de la rflexion trs globale dune requalification routire.
Cette dmarche correspond une analyse de litinraire faite vitesse normale qui permet dapprhender la vision
dynamique de la voie et de ses abords par un usager dun vhicule lger, de dterminer les lments visuels
caractristiques et dapprocher le niveau de difficult et les prises de risques de lusager dans sa pratique de
litinraire.
Cette approche, dans un premier temps trs qualitative, est ensuite valide par les tudes plus objectives que
viennent complter la connaissance de la route : analyse des trafics, relev des caractristiques de la route au regard
des connaissances acquises en matire de rle de linfrastructure dans la survenance ou la gravit des accidents
corporels.
Enfin, une rencontre avec lensemble des lus des communes riveraines permet de recueillir leurs propres
proccupations en matire de scurit et de rle jou par la route dans la vie locale quil soit positif ou ngatif.
Cest la confrontation des analyses objectives, subjectives, avis et proccupations des diffrents acteurs locaux, qui
permet de faire et conforter lanalyse de litinraire et dexprimer des objectifs et des orientations dactions.
42
Septembre 2003
I.
ANALYSE PAYSAGRE
le contexte du projet
1.
Les ambiances
43
Septembre 2003
2.
Ce dcoupage est repris de ltude mene par la Direction Dpartementale de lquipement et par
C. LOMBARDO, tudiante l E.N.I.T.H.P. (Ecole Nationale des Ingnieurs des Travaux Horticoles Paysages)
Il recense 11 units distinctes auxquelles viennent sajouter 3 units entre Angers et Pellouailles, secteur hors de
ltude DDE-ENITHP.
Ces squences sorganisent partir des ambiances repres prcdemment. Un sous-dcoupage se fait sentir par les
vnements plus ponctuels qui se produisent en bordure immdiate.
Les bourgs et les villages, cals sur un pas de 10 km environ donnent un premier rythme.
Les zones dactivits, mi-urbaines, mi-rurales, elles concident avec des carrefours.
Les arbres en alignement crent des squences qui marquent le plus souvent les entres de villages et de
villes.
Il reste les units agricoles et rurales marques par les forts, le bocage, les vergers.
3.
La nationale est marque par une extrme linarit. Les seules courbes ou virages qui existent, concident avec les
bourgs et les villages. Cet tat de fait est extrmement important, car il induit trois principes :
1. la linarit est favorable de grandes chappes visuelles sur la voie, cette dernire est donc trs visible et
prgnante ;
2. les mouvements du relief seront particulirement sensibles ;
3. cette rgularit est source de monotonie, les vnements ponctuels qui peuvent se dvelopper sur les rives
en seront que plus perceptibles.
44
Septembre 2003
Une des caractristiques importantes est galement labsence de remblais et de dblais. La route scoule toujours au
niveau du terrain naturel. Il ne faut donc pas sattendre avoir des effet de couloirs et dcrans latraux dus aux
dblais ou des surplombs panoramiques quoffrent souvent les remblais.
Lensemble du trac est ponctu de nombreuses chappes visuelles courtes, permises par le bocage relativement
peu dense et discontinu en rive. On note toutefois quelques grandes chappes visuelles :
la sortie du Bourgneuf, vers Angers le coteau oppos du Loir est visible de loin ;
en sortie de Lzign, vers Le Mans, un panorama intressant est visible, on y repre en avant-plan, le
chteau de Durtal sur le fond de coteau trs loign ;
laxe Le Bourgneuf-Durtal est galement marqu par de trs grandes perspectives qui embrassent la route,
au gr dun vallonnement marqu.
SENS ANGERS-DURTAL :
section dpassement impossible :
16 km 50 % de litinraire,
2 voies affectes :
5 km 15 % de litinraire,
3 voies libres :
11 km 35 % de litinraire.
SENS DURTAL-ANGERS :
dpassement impossible :
17 km 53 % de litinraire,
2 voies affectes :
4 km 12 % de litinraire,
3 voies libres :
11 km 35 % de litinraire.
Les traverses dagglomration constituent elles seules plus du tiers des zones de dpassement impossible (37.5 %).
45
Septembre 2003
Lensemble de ces squences peut tre regroup en 5 grandes squences au paysage et au traitement caractristiques :
lentre Est dAngers jusqu la coupure avec lA11 donne une image de voirie urbaine en construction,
de lA11 jusquau giratoire de Pellouailles, cela ressemble de la voie dagglomration support de
nombreuses activits,
de Pellouailles jusqu Seiches : le paysage est rural traditionnel, peu accident et trs ouvert,
de Seiches jusqu Durtal : le paysage est dominante de vergers, avec une topographie un peu plus
accidente qui offre des visions perspectives trs lointaines sur la valle du Loir,
de Durtal jusqu la limite 49 : cest le mode dexploitation trs contraignant de la voie.
2. Distribution des squences contraintes - confort
Sur lensemble de litinraire, on distingue 3 zones plus ou moins fortement rgules :
chaque extrmit, de la sortie dAngers jusquau giratoire de Pellouailles et de lentre de Durtal jusqu la
limite du dpartement,
au milieu ,de lentre de Seiches Bourgneuf.
46
Septembre 2003
Dans lenchanement des squences de contrainte-confort, il ny a pas de logique de rgulation des conditions de
circulation sur lensemble de litinraire. Soit le comportement de lusager est trs encadr (traverse de zones
urbaines, neutralisation de voie centrale par des lots trs longs au niveau des accs), soit on lui offre des marges
dinitiatives trop importantes qui peuvent tre utilises comme des soupapes de dfoulement . Ceci est dautant
plus brutal que les sections 3 voies libres sont trs longues.
3.
Topographie
Dans cet itinraire trs rectiligne, le profil en long joue un rle dterminant sur le comportement de lusager, les
distances de visibilit souvent trs importantes avec des visions perspectives trs lointaines, selon le sens de
circulation, favorisent les capacits danticipation du conducteur.
47
Septembre 2003
4.
Scurit - accidents
Lanalyse porte sur les 5 dernires annes, sur un total de 38 accidents dont 19 graves et 1 mortel.
Au niveau global, il ny a pas un rel enjeu scurit, les accidents ne sont pas significativement levs et il nexiste pas
de vritable zone daccumulation. De mme, la gravit constate sur lensemble du tronon est infrieure celle
existante sur le rseau des voies nationales du dpartement.
Lvolution des accidents suit celle de laccidentologie au niveau national et lanalyse sur 10 ans confirme les
observations constates sur les 5 dernires annes avec un lger dplacement des accidents sur les communes de
Corz et de la Chapelle Saint-Laud, alors quauparavant, ils taient plutt regroups sur les communes de Durtal et
Seiches.
Quelques points mritent dtre souligns :
une accumulation daccidents (4) sur le carrefour de la Haie Joulin avec en plus un accident mortel en
dcembre 99. Ils correspondent des conflits de traverse de la D 115, en particulier avec des motos. Les
lus des communes riveraines soulignent galement lexistence de nombreux accidents matriels,
une forte proportion de deux-roues impliqus (23 %),
une concentration daccidents autour du Pr 23 (sortie du giratoire de Pellouailles vers lEst) qui met en
vidence les difficults daccs riverains sur cette section 3 voies libres,
5.
un regroupement des accidents de nuit entre les Pr 10 et Pr 20 (la moiti des accidents sur la priode 89-98,
61 % sur 94-98), ces accidents de nuit saccompagnent souvent dune augmentation de la gravit, cest tout
particulirement le cas entre les Pr5-Pr6 (3 accidents mortels).
Lexpression des communes
Audit des proccupations locales au travers des rencontres avec les municipalits traverses par la RN 23, ainsi que
quelques communes ayant un lien de dpendance forte avec litinraire.
48
Septembre 2003
6.
Il sagit essentiellement des plans doccupation des sols. Ce sont les documents qui traduisent la politique de
dveloppement mene par chacune des communes.
Partie agglomre dAngers est clairement circonscrite au niveau dEventard. Elle se prolonge sur la commune de StBarthlmy de faon cohrente.
Les espaces agricoles et naturels qui bordent lintrieur de la rocade Est permettent de bnficier, sur la N23, au
niveau de la Baronnerie et de Provins, dune squence verte quil est important de conserver et de valoriser.
Entre le parc exposition et lautoroute, Ecouflant et St-Sylvain dAnjou ont une volont commune de crer et de
conforter une grande zone dactivits.
La coupure verte (Espace Naturel Protg) sparant St-Sylvain de lagglomration angevine est prescrite galement
dans le projet de schma directeur. Cest un atout qui limite lagglomration et permet St-Sylvain de conserver son
originalit. Cette coule verte, capitale au niveau de lagglomration, est maintenir et renforcer aux abords de la
RN 23.
Le dveloppement urbain de St-Sylvain en direction de la RN23 prsente deux inconvnients majeurs qui se
sentiront nettement terme sur limage de la RN23 :
1- Il nest pas prvu de dveloppement des activits existantes au Sud de la RN. Limage de cette dernire en sera
affecte par le manque de cohrence entre les deux rives.
2- Les activits futures sont prvues sur un linaire particulirement important de la Haie-Joulain jusqu presque
la limite de Pellouailles. Il risque donc dy avoir des implantations de btiments industriels qui vont staler
tout au long de la voie crant une ambiance indtermine entre rural et industriel. Il serait souhaitable de
programmer dans le temps ce dveloppement en navanant que lorsque les secteurs les plus proches de
lexistant sont garnis et les friches industrielles ventuellement rexploites. L aussi, le dveloppement sur les
deux cts de la route parat important. On gagnerait galement limiter le dveloppement linaire le long de
la RN au profit dune occupation de lespace en paisseur ; dautant plus quil existe une dmarche allant dans
ce sens. Dans ce cas, la RN 23 ne sera plus seulement un axe de dessertes directes des activits mais un
vecteur de communication autour duquel sorganise lensemble de la zone.
Lentre de Pellouailles-ls-Vignes est actuellement intressante par le caractre vert qui la compose. Cette
ambiance est menace par les dveloppements de la zone dactivits et dhabitat au Nord qui viendront se brancher
sur la Nationale. Le prolongement sur Pellouailles de lespace naturel protg au Sud de la Nationale (territoire de StSylvain) valoriserait limage de Pellouailles.
III. PROPOSITIONS
1. Propositions dordre gnral
Conserver une rgularit dans lalternance des squences. Ces dernires doivent tre suffisamment longues et
caractrises pour tre lisibles.
Lalternance bourg-campagne doit tre facilement lisible. Les limites doivent tre nettes entre les diffrentes
squences.
Faire ressortir lusager le passage ct des bourgs quand ils ne sont pas traverss : (St-Sylvain, Matflon, Corz,
Lezign). Pour cela il est possible de planter des alignements le long des voies perpendiculaires la RN qui mnent
ces bourgs. Il conviendra de choisir des essences hautes et distinctes de celles qui existent sur la nationale : peupliers
par exemple.
Dans les sections entre Durtal et Seiches, zone de fort du Baugeois, procder des plantations latrales sinspirant
de la fort. Cela concerne les arbres, mais galement la vgtation basse (bruyres, fougres).
Procder la mise en place de messages touristiques homognes : conception, implantation de mobilier de
jalonnement et informatif.
Collection les rapports Setra
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Septembre 2003
Contrler la publicit. Les collectivits et lEtat doivent observer une rigueur quant lapplication de rglementation
gnrale. Les communes peuvent si elles le souhaitent mettre des rgles plus strictes.
Revaloriser les traverses de bourgs par des amnagements lis lespace urbain. Traitement au sol, accompagnement
vgtal, stationnements intgrs ...).
Favoriser, crer, prserver les alignements lapproche des bourgs et des zones bties. A linverse, ne pas sattacher
aux alignements situs en rase campagne (crer des alignements aux abords des bourgs plutt quassurer la prennit
de ceux situs en rase campagne).
un exemple de traitement
2.
Autres tendances
50
Septembre 2003
3.
ATOUTS / ENJEUX
OBJECTIFS
= accidents + inscurit
image
ngative,
sentiment
dinscurit
limiter le trafic PL
marquer lentre du bourg
crer des transversalits, supprimer des
lots centraux
requalifier lespace public
= problme
inscurit
8 - De Bourgneuf Durtal
de
visibilit
51
matriser la vitesse et
linscurit :
affectation des voies, rduction des
accs
riverains
et
des
TAG,
amlioration de la lisibilit des
carrefours et des entres de bourgs par
traitements paysagers (alignement, mise
en valeur de perspectives vers
lextrieur,
marquage
des
Septembre 2003
perpendiculaires)
9 - Durtal
10 - De Durtal la limite de
dpartement
alignement
droit
(3
voies
affectes) en paysage ouvert avec
gestion
de
trafics
diffrencis/sens
mauvaise perception de lurbanit
et de la hirarchie de la voie et des
carrefours
= incohrence image/exploitation
de la voie + /dpartement voisin
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Septembre 2003
OBJECTIFS :
Disposer dun plan de gestion des plantations valid par les acteurs locaux
Identifier les conditions de mise en uvre
METHODE :
Groupe de travail pluridisciplinaire
Approche globale : scurit, paysage, patrimoine, environnement, urbanisme
Quatre chelles danalyse du paysage
N.B. : Le rsum de cette tude de cas privilgie une restitution de la pluridisciplinarit de la dmarche. Pour le dtail de l'tude de
scurit de la RN71, voir le CETE Normandie-Centre. Pour une mthodologie dtaille d'une tude de scurit, se reporter au document
de travail sur les diagnostics de scurit routire actuellement en rflexion au Setra, Direction dtudes Scurit des dplacements.
53
Septembre 2003
fine
Pluridisciplinarit
Objectifs
in
intermdiaires
Constat
Phases du projet
Objectifs/mthode
Observations/difficults
54
Septembre 2003
Conduire une approche globale intgrant La dmarche sest construite chemin faisant en sinspirant
scurit, paysage, patrimoine, environ- des logiques de dmarches projet et des pratiques dtude
nement, urbanisme, en associant trs en pluridisciplinaire damnagement urbain
amont les diffrents acteurs internes et
La DDE a lanc ltude durant lt 2000 elle externes
souhaitait pouvoir procder aux premires plantations Tester la mthode partir dun itinraire
en 2001.
avant de ltendre lensemble des routes
nationales
Accidents mortels contre arbres, tat sanitaire du patri- Dfinir les conditions de sa mise en uvre
moine vgtal variable(diagnostic phytosanitaire ONF), Intgrer la dimension scurit et obstacles
plantations proches du bord de la chausse hors normes ,
pression locale, abattage au coup par coup, tempte 1999
Absence de politique de gestion des plantations sur Dfinir une politique en matire dabattage La DDE passe dabord une commande au laboratoire de
lensemble des RN du dpartement de lAube
et de renouvellement des plantations,
Melun sur le volet inventaire /phytosanitaire
Enjeux/description
typologie de la route : 1 chausse 2 voies De la sortie de lagglomration de Troyes la limite SUD EST du dpartement itinraire de 40kms avec trafic de 12 000 vh/ jour au
Nord et de 3000 vh/ jour au Sud Mussy. Les Prvisions 2015 sont respectivement de 21 800 vh/j et 5480 vh/j.
du
consistance
demand (?)
suivi
champs de cadrage du
diagnostic
analyse demande
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Septembre 2003
Programmation (tapes,
phasage)
Objectifs/mthode
Observations/difficults
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Septembre 2003
Un des objectifs vise donner la DDE les outils nanmoins maintenant que la mthode sapproprier la dmarche et bien connatre litinraire.
ncessaires pour quelle ralise elle-mme ltude des est au point, son transfert semble Minimum de temps ncessaire pour comprendre et
autres itinraires
possible
sapproprier le terrain (4 mois pour 50 km sur un itinraire
diversifi sans tre complexe).
tudes longues dues leur caractre mthodologique. Recueil de donnes auprs des diffrents Essentiel
Ncessit de mettre au point ou dajuster des services de la DDE
Difficile de prvoir ds le dpart le nombre de runion
techniques danalyse, de les expliciter et de faire en recueil de donnes terrain
utiles en fonction de la prsence ou non de certains
sorte quil y ait appropriation des concepts, des
services.
termes et des outils danalyse par la DDE et les
Chacune des runions a permis de tester la pertinence des
autres interlocuteurs.
analyses de donner le temps ncessaire la DDE pour
Groupe de pilotage
coordonn par le RGR
associant
le SETRA
ses propres services mais non systmatiquement
et au gr de lavancement de ltude : la CDES,
les
subdivisionnaires,
seul
le
service
Amnagement tait toujours invit accompagn
ou non par le paysagiste-conseil
le service dpartemental de larchitecture, celui-ci
a t associ ponctuellement aprs un semestre
de travail
Enjeux/description
Structure de pilotage
Phases du projet
Pilotage de lopration
Rsultats
Diagnostic
Principe
Phases du projet
3.
des
Difficults
Observations/difficults
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Septembre 2003
Objectifs/mthode
1.
Enjeux/description
Caractristiques de la prestation
Temps/cot
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Septembre 2003
Il sagit des grands ensembles visuels ponctuels. Points de repres visuel sur litinraire ils structurent la
perception et sont capables de capter le regard. Exemple :
les silos,
les ctes du vignoble,
la chapelle de Buxeuil.
59
chelle de la conduite : (UPI) toujours prsente, peut ntre que la seule unit ;
Septembre 2003
Ces units de perception sont isolables pour faciliter lanalyse, mais dans la situation de conduite elles sont embotes et forment un tout dans lequel le regard du conducteur va se poser. On
aura donc lordonnancement suivant :
Il sagit des grand ensembles du paysage, qui structurent laxe de dplacement et ses lointains. Ils Il sagit des paysages de proximit environnant la route, qui donnent des information
donnent une rfrence sur la dure prvisible du dplacement en portions dheure (de 5 10 mn la sur les activits urbaines ou rurales, les intersections, les successions de virages. Ils
heure).
permettent danticiper des squences de conduite de 1 5 mn).
Nous nous proposons dordonner lanalyse du paysage dans une situation de dplacement, selon quatre catgories que nous appellerons Les quatre chelles du paysage dans la logique de
dplacement . A savoir :
Lors dun dplacement sur un itinraire, on peut rencontrer des paysages ouverts ou ferms, grandioses et spacieux, ou resserrs et mdiocres. Leurs successions peuvent tre homognes ou
franchement htrogne. Leurs enchanement peuvent tre harmonieux ou hachs, souples et couls ou tranchs. Cette diversit, et cet ordre ou ce dsordre ne rendent pas facile une
approche du paysage li au dplacement. Pour faciliter les analyses et les dbats qui peuvent sensuivre, nous proposons quelques cls pour btir des repres.
60
chelle kilomtrique : on la trouve le plus frquemment en interurbain pur, ds quil y a un lger relief.
chelle monumentale : son niveau de perception le meilleur se fait dans le cadre dune UPVC ;
chelle hectomtrique : (UPVC) peut-tre rduite une UPI, mais elle peut aussi sintgrer dans une chelle kilomtrique ;
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les haltes ?
le profil en long,
les courbes,
un monument,
masquer :
61
Septembre 2003
Il est noter que ces principes danalyse peuvent sappliquer sur des itinraires o les plantations sont prsentes, mais aussi l o il y en a peu. Il est difficile de dire pas du tout, dans la mesure o il y a sur tous les
itinraires, une prsence minimum des arbres dalignement ou autres.
Sur un itinraire donn, ces principes peuvent tre utiliss, pour faire une analyse de la voie dans une logique de dplacement et de conduite. Il sagit alors de reprer les lieux ou les enchanements de lieux o ces
principes de visibilit et de lisibilit sont contraris, ce qui permet de faire un diagnostic de litinraire. On peut rapprocher ce diagnostic des diagnostic de laccidentologie.
souligner
marquer :
les intersections,
les courbes,
Visibilit :
[10]
27
Septembre 2003
Elle se mesure partir de la voie secondaire en intersection dune route principale. Elle se mesure en
une dure de distance parcourue.
La visibilit en carrefour :
62
Principe gnral
Dans la zone de scurit les obstacles doivent tre isols ( cest lusager qui est protg), ils sont
interdits dans la zone de rcupration (0,75 m), au del de la zone de scurit : ils sont libres
Identifier, en tenant compte des trois niveaux danalyse et des recommandations de lARP, les lieux qui ne pourront tre plants pour des raisons de Scurit - Visibilit - Lisibilit. On
procde ce stade comme sil ny avait aujourdhui pas de plantation sur litinraire.
Vrifier, sur les portions restantes, la compatibilit des plantations en fonctions des deux sens de circulation.
Etablir les propositions de maintien, de complment, de renouvellement, de suppression des plantations, et de plantations nouvelles.
4.
5.
6.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Essences quantits
3.
4.
Servitudes et foncier
2.
1.
1.
63
Septembre 2003
Reprer les lments singuliers de litinraire en sappuyant sur les principes de la lisibilit visibilit (les plantations et laccompagnement de la conduite).
2.
Faire une analyse du paysage en utilisant les quatre chelles du paysage comme outil danalyse (lanalyse du paysage dans la logique de dplacement).
3.
1.
Test RN 71
Les principes de la mthode utilise pour le test
64
Phase 3
Cahier des charges - Planification
caractriser la situation des arbres et les critres des actions entreprendre dans chaque zone ZMP, ZNC, ZSP:
Phase 2
Actions entreprendre pour planifier les propositions
cartographie
principes pour planter
Premires propositions :
Recueil de donnes :
Phase 1
Proposition de zones de plantation
Septembre 2003
Dtail de la mthode.
prsence de glissire
distance la chausse
tat phytosanitaire
nature de larbre
continu ou rsiduel
unilatral ou bilatral
stations homognes
29
28
65
cartographie des propositions : les zones o il convient de planter, du point de vue paysager, et en tenant compte des impratifs de scurit
2. Premires propositions :
et cartographie
chelle kilomtrique
chelle monumentale
chelle hectomtrique (UPVC) 28
chelle de la conduite et temps de conduite (UPI)29
rase campagne - urbain
Septembre 2003
66
Septembre 2003
A ce stade, la caractrisation des actions en zones ZMP, ZNC et ZSP fournit les premiers lments pour baucher une planification sommaire du projet qui a pu tre finalise aprs recueil des lments qui suivent :
Caractriser la situation des arbres et les critres des actions entreprendre dans chaque zone :
67
Rythme la conduite :
Espace peru comme un ensemble homogne par le conducteur dans la situation de dplacement :
route
environnement de la route
espaces latraux chelle hectomtrique
horizon frontal moyennement large
Septembre 2003
Repres et illustrations : Unit de Perception Visuelle du Conducteur (UPVC) et Unit de Perception de lInfrastructure (UPI) - La dynamique
dans lUPI
68
Septembre 2003
Couper lUPI.
69
ou leur donner de limportance pour crer deux UPI avec rupture nette sans glissement.
Septembre 2003
Ceci peut entraner des comportements dlictueux des conducteurs qui peuvent
alors procder des calculs destimation des vitesses et des frquences de vhicules,
pour dpasser dans les zones interdites.
QUE FAIRE ?
Doublement dUPI
En cours de dplacement dans une UPI, il peut apparatre dans un deuxime plan,
une autre UPI qui prolonge la perception. Ceci peut tre caus par une courbe, ou
une dclivit. Dans ce cas il y a un masque plus ou moins long entre les deux UPI.
On peut aussi imaginer quil sagit dune mme UPI avec un masque sur une partie
de son parcours.
Il peut y avoir dans ce cas, une possibilit de confusion dans la perception.
En fonction de lvnement il peut y avoir anticipation et maintien de la vitesse,
voire acclration ou dclration.
QUE FAIRE ?
Le fond (horizon) se dplace en mme temps que le vhicule, cela cre un effet de
tuyau.
la vitesse est constante voire en acclration.
Lattention moins soutenue.
En fin nette ou tranche dUPI : il y a un changement de squence prcd dune
dclration voire dun arrt.
Si lUPI se termine par un vnement inattendu : virage ou intersection, il y a
risque dtre surpris, en fonction de la courbure du virage ou de la visibilit
rapproche de lintersection.
LUPI est un espace dans lequel on se dplace selon laxe de la chausse dans cette situation dynamique on peut utiliser les notion danalyse suivantes : Le glissement dans
lUPI, le doublement de lUPI
70
Septembre 2003
La voie ferre
71
Septembre 2003
72
Mais prendre garde quelle soit si structurante, quelle conserve et/ou consolide le caractre route des villages traverss
prcaution pour aborder et sortir des traverses
grer les perspectives de nuit
La route (RN71) peut tre un axe structurant, en la renforant de ce point de vue par des alignements.
Agriculture non structurante (champs ouverts, pas de prairies ptures, pas de haies, pas de cultures arboricoles)
Prsence
o dhabitat dilu le long de la voie, pas toujours continu (nombreux accs)
o de villages groups, mais rduits une rue / route (sauf un point Fouchre), et dvaloriss
o dactivits dilues le long de la voie : gravires, silos (nombreux accs)
La Plaine
RN 71 Troyes-Mussy
(45 km, 7mtres, trafic : 12000 vh/j sortie de Troyes - 3000 vh/j en limite de dpartement)
Septembre 2003
Le Belvdre
73
Cest dans cette section que lon change de pays Cette section est spcifique
Points de vue :
o nord-sud :
la valle de la Seine qui devient prsente
la Bourgogne qui sannonce dans les lointains
o sud-nord :
impression de monte sur la Champagne
moindre prsence des arbres
dernire vue sur la valle de la Seine en tant qulment du relief
Prsence dun paysage agricole de plein-champ, sans mitage (sauf 1 maison dclusier)
Septembre 2003
74
La Valle
Septembre 2003
75
Septembre 2003
Les arbres qui masquent les grands changement de paysage : Belvdre dans les deux sens. Si les conditions de scurit peuvent tre runies, il est possible
dans cette section de garder des beaux sujets isols.
Parc de Villeneuve
Ne pas remplacer les arbres superflus : (dterminer le seuil minimum de subsistance cas par cas)
Tous les arbres implants dans les cnes de visibilit des accs secondaires (quelques uns)
Tous les arbres en mauvais tat phytosanitaire et les reliquats si les dents creuses sont trop grandes et nombreuses quelle que soit la distance
Abattre :
76
Planter :
Pour signaler les routes secondaires scantes en zone 1 (2 RD)
Pour soutenir la perception :
de halte de Seine-Champagne Virey
extrieur virage dentre de Bar sens N/S
Pour renforcer les perceptions
densifier les plantations sur la voie ferre sur de longues sections de la zone 2
du carrefour de Courteron vers la monte A la gloire de Dieu
Pour limiter les confusions de perception :
carrefour avec RD 207
futur giratoire de Bellevue
carrefour vers Buxeuil
Pour agir sur les comportements :
masque du PR 24 la ferme du Fol (haies)
carrefour de Bourguignons
carrefour de Villeneuve (fermer la perspective sur le vide de la Seine sens Sud-Nord)
Conserver et renouveler
Isoler et/ou amnager auprs des arbres au del de 2m15
Rtrcir la chausse / pose de glissires / pose de rtrorflchisants / chaussettes / panneaux dannonce
Du giratoire de lautoroute au RD 66
Arrive sur Clerey sud
Le bel alignement de Bar/Seine
Larrive sur le carrefour de Bellevue sens Nord-Sud
Larrive sur Fouchre ct droit, sens Nord-Sud
Larrive sur le dlaiss de Plaines-Saint-Lange PR 5
La sortie de Plaines-Saint-Lange PR 3
Septembre 2003
30
77
Septembre 2003
Cet effet dUPI cheval sur lurbain et linterurbain est accentu la nuit par les clairages urbains, qui crent un effet piste daviation perue des centaines de mtres de
lentre des agglomrations .
Linterurbain se termine quelques centaines de mtres aprs lentre, et commence quelques centaines de mettre avant la sortie (Clrey-Sud, Saint-Parre, Fouchre, Virey,
Plaine-Saint-lange, Mussy-sur-Seine -entr Nord-).
Dans les deux cas leffet sur les attitudes de conduite et sur la vitesse de traverse est indiscutable.
Les UPI30 en approche dentre des traverses se prolongent, et/ou glissent jusque trs loin dans le cadre urbain (sauf Bar).
Le volume, la masse des plantations est faible (faible impact visuel, voire inexistant lhiver).
Les plantations sont linaires et les arbres , lorsquils existent sont taills et rduits un tronc. Le pied des arbres est noy dans le stabilis crayeux, sans accompagnement
vgtal.
Les stationnements se font sur les trottoirs des deux cts, la route est laisse aux VL et PL y compris l o il y a des ambiances plus urbaines, et des activits (Bar/Seine).
La largeur de la RN en traverse est plus importante quen rase campagne (de 50 60cm 2m).
Dans une logique de dplacement et danalyse de la conduite, on ne peut dissocier les traverses de lapproche sur litinraire (mis part Bar/Seine, partir les platanes de
lentre sud, car on a l une petite agglomration).
La traverse de Mussy
La sortie sud
Bar/Seine :
(voir proposition pour les platanes). Cet ensemble pourrait galement aller
jusquau carrefour de Villeneuve pour constituer une entre de ville trs
marque.
78
laccs au centre historique (ancien port fluvial) trs proche de lentre sud
est ferm visuellement
la configuration de la dviation permet le 70, voire plus or la vitesse est
actuellement limite 50km
Septembre 2003
les UPI sont de quelques secondes, ce qui contribue laugmentation des ces lieux, proches de la route du champagne mriteraient une approche
vitesses, et la quasi disparition de ces squences urbaines sur litinraire
spcifique
(le traitement peut tre lger, car il sagit de complter ce qui existe : plantation
urbaines, signalisation de vitesse, traitement des carrefours)
la vie locale est perturbe par la traverse, mais partir du feux vers Mussy, les Traitement du carrefour feux, des tourne--gauche dans la partie sud
espaces peuvent permettre des amnagements qui concilierait vie locale et valorisation des trottoirs et stationnements, valorisation des faades et
transit.
commerces, traitement des entres
Saint-Parre :
PROPOSITIONS
CONSTATS
LIEUX
de
RN71
D207
Polisy
Bellevue
Carrefour
Merey
(zone accident)
Carrefour
Buxeuil
Carrefour
de
(Celle/Ource)
Carrefour de Bourguignons
79
Entre et sortie difficile dans les deux sens, masque par les taillis dans les
deux sens
De nuit dans le sens Nord-Sud sur la RN les phares des vhicules sur la D
207 sont dans laxe de la RN avant le carrefour
Septembre 2003
PROPOSITIONS
dans une grande UPI (vitesses probablement leves - accidents sur arbres)
lieu encore plus sensible si on abat les arbres jusqu' la ferme du Fol
TAG et TAD vers Bourguignons pratiqu
arrt de bus dans chaque sens (trs troits)
CONSTATS
LIEUX
Polisy- Les plantations de pins noirs aux pieds dgags donnent une perspective sur lancienne nationale (problme
de nuit sens Nord - Sud vers Mussy)
Lespace est examiner de manire plus large (accidents dans ce carrefour)
80
lespace plant dans le il ny a pas proprement parl daccs amnag, mais il y a des usages frquents (prsence dornires) . Laccs
virage entre Plaines-Saint- et la sortie sont difficiles.
Lange et Mussy
le dlaiss avant Plaines- on ne sait si cest un dlaiss ou une aire darrt. Mais il nanmoins de la frquentation du lieu.(accs et sortie
Saint-Lange
difficile - espace non amnag)
Neuville : Le TAG par la ambigut de perception, lentre du TAG est similaire une entre daire darrt
droite vers D26
Le
carrefour
Buxeuil :
Les espaces plants sur la Les espaces plants le long de la dviation sont ambigus
dviation de la RN de ils donnent limpression dtre des aires darrt, alors que lon ne peut sy arrter
Courteron Polisy
il en est de mme du Monument dans le virage prs de la Ferme du Fol - or il y a des usages.
Septembre 2003
PROPOSITIONS
Cette halte devrait tre supprime, pour des
raisons de scurit car elle est proche du virage,
et sur une ligne droite rapide.
De plus si les plantations proposes (haies) dans
le virage sont mises en place, cette suppression
se justifie dautant plus.
CONSTATS
(PR 23-24), halte entre le Elle est trs proche du virage o il y a un monument.
carrefour de Bourguignons
et la ferme du Fol
LIEUX
La voie ferre
81
Ceci vite des plantations sur la RN en RC, et permet de consolider la courbure de la valle, sans couper les perspectives sur les coteaux
Combler les trous dans les plantations existantes le long de la voie vers la RN en favorisant le dveloppement et la multiplication des cpes existantes.
Dans la zone de la plaine un des cts de la voie pourrait tre couvert de plantes tapissantes pour marquer la voie vue de la RN (PN non gards)
Septembre 2003
Souligner le profil en
long
Doublement dUPI
Echelle Monumentale
UPVC
Echelle kilomtrique
Points singuliers
Intersections
Axe rectiligne
Rupture de pente
Courbes
Propositions
Prsence
dune aire de
nomades
Station
1.7
Station
1.6
Septembre 2003
Accs ferme
gloire de Dieu
Prs dun
dlaiss
Valoriser
Station
1.5
Ouvrir ou fermer
Aire de
stationnement
PL
Plantations sur le ct
Gauche
Station
1.4
Station
1.3
Station
1.2
Station
1.1
Carte
N 1
Objectifs dintervention
Souligner les haltes
Perception du conducteur
Masquer
Configuration de la route
Valoriser le site
(Extrait)
Monuments Elments
naturels, Haltes
TEST RN 71 : Synoptique des lments dargumentation pour les propositions de plantations (maintien ou nouvelles)
Plantations sur le ct
Droit
Remarques
Photo extraite de l'tude de l'tude "Contournement Nord-Ouest de Limoges RD 2000 Comportement, environnement et scurit routire
Approche paysage - CETE du Sud-Ouest novembre 2002"
OBJECTIFS :
Dceler les dfauts de linfrastructure
Comprendre les dfauts de comportement des usagers
METHODE :
Triple analyse : accidentologie, comportements, paysage
Volet paysage : squencement et dfauts de lecture
N.B. : Le rsum de cette tude de cas privilgie une restitution de la pluridisciplinarit de la dmarche. Pour le dtail de l'tude de
scurit de la RD2000, voir le CETE de Bordeaux et [tude RD2000]. Pour une mthodologie dtaille d'une tude de scurit, se
reporter au document de travail sur les diagnostics de scurit routire actuellement en rflexion au Setra, Direction dtudes Scurit des
dplacements.
N.B. : les routes express une chausse et phasage tranversal ont t remises en cause par une note du Directeur des Routes aux
inspecteurs gnraux spcialiss dans le domaine routier, du 10 mai 2001.
31
83
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fine
- consistance du suivi
demand
- champs de cadrage du
diagnostic
- analyse demande
- mthode dlaboration
Pluridisciplinarit
Objectifs
in
intermdiaires
Constat
Phases du projet
Objectifs/mthode
Observations/difficults
propositions de synthse
84
4.
3. propositions
indpendantes
de
solutions formules par chaque expert
dans son domaine
Au dpart la mission est value comme une 1. recueil des donnes thmatiques et
expertise lgre mais chaque spcialiste construit un diagnostic
protocole de travail plus approfondi.
2. confrontation
des
diffrents
diagnostics, recherche de cohrence
Septembre 2003
Associer les comptences des experts en scurit, des Mener les investigations de manire Difficults des changes et de la synthse
techniciens routiers, des paysagistes et des spare puis confronter les points de vues,
sociologues.
les analyses et les propositions
et Dceler les dfauts de l infrastructure et comprendre Proposer des mesures immdiates et des
les dfauts de comportements des usagers et leur mesures court et moyen terme pour
ventuelle relation avec la perception de la route et de limiter les accidents
son environnement
Enjeux/description
Observations/difficults
Le matre douvrage a bnfici dun premier rendu Lobjectif est de proposer des mesures Le matre douvrage attend surtout des
brut des investigations afin de ragir et participer court moyen et long terme.
mesures immdiates et visibles pour ragir
ainsi un complment dinformation.
une campagne de presse.
Programmation (tapes,
phasage)
Septembre 2003
85
Moyens humains
pluridisciplinarit
Pour le paysage ltude a bnfici du projet initial, du En plus dune couverture photographique Les gestionnaires locaux ont facilit le
projet ralis et dun relev prcis.
dense , lquipe paysage a bnfici dune recueil des donnes
couverture vido complte dans les deux
Pour la scurit ltude a bnfici dune tude sur sens avec marquage sonore des PR, ce qui
laccidentologie des routes du mme type a permis de vrifier prcisment la
commande par le SETRA.
cartographie du squencement.
Objectifs/mthode
Enjeux/description
Structure de pilotage
Phases du projet
Pilotage de lopration
habituelles
des
Diagnostic
Rsultats
Objectifs/mthode
un
travail
Difficults synthtiser
interdisciplinaire.
Observations/difficults
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Septembre 2003
Les paysagistes partent de lhypothse que La diversit des points de vues ne conduit
limage de la route conduit surestimer le pas des contradictions mais une riche
service rendu alors que les sociologues diversit de mesures complmentaires.
insistent sur le dcalage entre le service
rendu lors de la mise en service et le
service rendu aprs monte en charge du
trafic.
Synthse
Propositions thmatiques
Diagnostic
Analyse
Enjeux/description
Principe
Phases du projet
Caractristiques de la prestation
Temps/cot
87
Septembre 2003
Le Dpartement a considr la prestation CETE Lobjectif pour le CETE tait aussi de Le cot interne CETE est lev et sans
rapport avec les temps facturs. Seul
comme un service aprs vente . Le cot interne vrifier la faisabilit en son sein des
lintrt vident de cette tude
est lourd et sans rapport avec le montant factur.
approches transverses.
interdisciplinaire et inter division a
justifi linvestissement.
les partenaires.
La synthse par le chef de projet propose Ltude paysage apporte plus de rponse
la conception des routes futures qu la
remdiation court terme de la
RD2000.
1. Introduction
La RD 2000 LIMOGES est un itinraire existant certes, mais surtout une route en devenir. En effet il s'agit d'une
future route, 2 x 2 voies carrefours dnivels, ralise en phasage transversal avec une chausse bidirectionnelle
2 voies dniveles. L'enseignement que l'on peut tirer de l'tude du CETE du sud-ouest tient davantage au mode
d'approche interdisciplinaire qu'aux solutions proposes ou adoptes. Une attention plus grande sera faite tant au
niveau des hypothses, du diagnostic et des rsultats, aux mthodes utilises et susceptibles de servir sur d'autres
itinraires que sur ce cas trs particulier de future autoroute.
2. Caractristiques de la commande
Catgorie d'itinraire :
La RD 2000 contourne l'agglomration de LIMOGES par le nord-ouest et relie, sur 14 km seulement, l'autoroute
A20 (PARIS-TOULOUSE) au nord, la RN 147 (LIMOGES-POITIERS) au premier tiers de son parcours et la
RN 141 (LIMOGES-POITIERS) au premier tiers de son parcours et la RN 141 (LIMOGES-ANGOULEME)
l'ouest.
C'est une route nouvelle en trac neuf, future route de type L 2 x 2 voies, dnivele, ralise partiellement avec une
chausse bi-directionnelle deux voies dnivele avec un giratoire chaque extrmit et un giratoire intermdiaire
donnant accs une zone industrielle dans le secteur nord.
Conditions de la commande :
Le Conseil Gnral de la Haute Vienne, propritaire et gestionnaire de la route s'inquite de la recrudescence des
accidents graves survenus un an aprs la mise en service. Dans un contexte de pression de l'opinion publique relaye
par la presse locale, il demande au CETE du sud-ouest qui a t concepteur du projet, de proposer des mesures
immdiates, a court et moyen terme pour limiter les accidents. Le matre d'ouvrage attend surtout des mesures
immdiates et visibles pour ragir une campagne de presse.
Objectifs de la rponse :
Le CETE du sud-ouest a propos de dceler les ventuels dfauts de l'infrastructure et surtout de comprendre les
dfauts de comportements des usagers et leur ventuelle relation avec la perception de la route et de son
environnement. Il a propos une expertise associant les comptences des experts en scurit, des techniciens
routiers, des paysagistes et des sociologues.
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Septembre 2003
Pilotage :
Conue au dpart comme une expertise lgre, elle ne fait pas l'objet d'un cahier des charges trs prcis. Le devis
programme du CETE s'adapte aux moyens que souhaite mobiliser le Conseil Gnral. Cependant, compte-tenu de
l'intrt de l'approche interdisciplinaire, chaque spcialiste va construire un protocole de travail plus approfondi. Il
n'est pas prvu de structure de pilotage, mais l'implication du chef de projet et des rencontres frquentes et
informelles des chargs d'tudes ont permis de nombreux changes entre les spcialistes et une certaine mulation.
3. Modalits de la prestation :
Mthode de travail gnrale :
L'approche interdisciplinaire caractrise cette tude. Pour viter l'influence immdiate des disciplines les unes sur les
autres, les quipes ont choisi de mener les investigations de manire spare et de confronter ensuite les points de
vues, les analyses et les propositions.
L'ordre logique a t le suivant :
recueil des donnes thmatiques et diagnostic,
confrontation des diffrents diagnostics et recherche de cohrence,
propositions de solutions formules de manire indpendante par chaque expert dans son domaine,
proposition de synthse par le chef de projet.
Le matre d'ouvrage a bnfici d'un premier rendu brut des investigations afin de ragir et participer un
complment d'information.
De nombreuses rencontres informelles des quipes ont permis de dpasser l'interdisciplinarit et d'approcher une
certaine transdisciplinarit.
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Septembre 2003
Les rsultats sur nombre restreint ne permettent aucun traitement statistique (7 accidents tudis). Nanmoins
la localisation des accidents est trs significative.
L'analyse porte sur les conditions gnrales et les situations de conduite, d'accident, d'urgence et de choc.
La cellule locale n'a pas procd une tude particulire des accidents matriels et n'a pas enqut auprs de la
subdivision du dpartement gestionnaire de l'itinraire.
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Septembre 2003
4. RESULTATS DE L'ETUDE
APPROCHE SECURITE ROUTIERE
PROPOSITIONS
Les propositions concernent :
la signalisation horizontale qui pourrait s'appuyer sur une vitesse de rfrence plus proche des vitesses pratiques
soit 110km/h au lieu de 90km/h ;
l'amlioration des accotements et la ralisation d'une vritable BAU au lieu d'une bande drase de droite ;
la mise en place de crneaux de dpassement ;
la limitation des possibilits de dpassement par obstacle physique type TPC dans les secteurs les plus dangereux.
91
Septembre 2003
Lactuelle gestion des plates-formes consiste un fauchage trois quatre fois par an. Cet entretien a le mrite dtre
conforme un document cadre de gestion de la voirie dpartementale. Son rsultat accuse la rupture visuelle avec le
talus voisin et accentue leffet de surlargeur que lon souhaite corriger.
Il serait souhaitable de caler lentretien sur celui des talus et dencourager par semis et plantations le dveloppement
dune vgtation buissonnante quasi-naturelle, gents balai, ronces, glantiers, etc.
Seuls les carrefours et autres vnements seraient traits avec beaucoup plus de soin.
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93
Septembre 2003
APPROCHE "COMPORTEMENTS"
ANALYSE
Ce qu'il ressort des entretiens c'est que l'attente des usagers correspond bien au stade final de ralisation d'autant que
la RD 2000 relie dj deux axes 2 x 2 voies. Elle traduit une carte mentale a priori de voie gabarit autoroutier.
La ralit n'est conforme aucune catgorie : ni voie autoroutire, ni voie dpartementale classique, ni voie express
en terme de liaison. La confusion des usagers sur la lisibilit routire revient dans tous les entretiens. Le confort
apparent incite la vitesse et, aux prises de risques dans les dpassements. Les squences dpassements autorises
apparaissent nombreuses mais courtes accompagnes de larges courbes et de faux plats constituant des piges de
visibilit pour le conducteur. Certains points particulirement dangereux sont signals galement.
Cette route neuve confortable dans un paysage artificiel est difficilement classable. On y roule bien condition
que la route soit libre devant soi. A la vitesse rglementaire, les usagers ont l'impression de se traner. Aux vitesses
habituellement pratiques les possibilits de dpassement sont limites. Les vitesses d'approche sont difficilement
valuables et les bas cts apparaissent inquitants, peu scurisants.
Bien que rpondant des caractristiques homognes l'itinraire est peru avec des squences qui renvoient l'image
d'une route ordinaire et des squences qui renvoient celle d'une route rapide en gestation. Mais cette image n'est
jamais assez longue pour constituer un "dcor trompeur" inducteur de comportement.
En effet, ce sont les usagers locaux qui ont les accidents et ils connaissent bien la ralit de la route. En consquence,
les sociologues insistent davantage sur la "carte mentale" associe au concept de "reprsentation".
Dans la premire anne le trafic faible conservait une cohrence entre valeur d'usage a priori et fonction relle. La
monte en charge du trafic a dgrad cette fonction d'usage rel. La baisse du service rendu par l'infrastructure
conduit une incohrence avec la valeur d'usage accorde rsultant de la premire anne d'exploitation et de l'image
esquisse d'une voie rapide deux fois deux voies dont on attend la concrtisation prochaine.
PROPOSITIONS
Les comportements dangereux des usagers de la RD 2000 rsultent des habitudes acquises et de la valeur d'usage
persistante de la RD 2000 attache son tat futur d'achvement.
Ils se traduisent par des manuvres risques de dpassement, une vitesse suprieure la vitesse autorise et une
surestimation de la scurit de l'itinraire.
Pour contrarier ces comportements et renverser les habitudes acquises, les sociologues proposent :
court terme :
une campagne de communication et de rpression associe pour convaincre du caractre dangereux des
dpassements et des vitesses induites sur la RD 2000 ;
une action cible sur la mobilisation des usagers habituels (technique psychologique de l'engagement).
long terme :
crer un squencement en amnageant, alternativement des zones dpassement possible et strictement interdit ;
traiter l'environnement et le paysage en cohrence avec ce squencement ;
crer des vnements, ponctuations de l'itinraire pour maintenir la vigilance et l'attention des usagers.
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APPROCHE PAYSAGE
ANALYSE
La RD 2000 est une autoroute en devenir. La ralisation partielle est l'origine de multiples ambiguts de lecture.
Offrant peu de vues sur le grand paysage, c'est le paysage routier proprement dit qui est le plus prgnant. De
nombreux secteurs prfigurent un tat futur et voquent l'image d'une autoroute : c'est le cas des plates-formes
larges, des passages suprieurs et des changeurs.
On recense quatre grands types de "squences" suivant la lecture qui en est faite :
les zones plates-formes larges, ralises par anticipation ;
les zones changeurs et carrefours-giratoires ;
les zones lecture floue ;
les zones lecture conforme une route bidirectionnelle.
L'approche sensible a permis de mettre en vidence deux problmes spcifiques de lecture : l'un pour l'accotement
l'autre pour les parcours nocturnes.
Les zones plates-formes larges couvrent prs de 30% de l'itinraire et les deux tiers de la section Nord entre l'A 20 et
la RN 147. C'est la chausse extrieure qui a t ralise dans ce grand contournement. Dans le sens "intrieur",
l'emprise mal dfinie et le "guidage" droite parfois inexistant donne l'impression de rouler contre sens. Dans
le sens extrieur l'usager peut parfois se sentir sur une 2x2 voies.
Les zones changeurs et carrefours. Les bretelles d'accs des carrefours dnivels ne possdent pas de voies
d'insertion et se raccordent par un stop. Par ailleurs pour l'usager de la RD 2000, ces squences dpourvues de
ponctuation apparaissent dilues dans le linaire routier. Les giratoires d'extrmits ne sont ni annoncs ni
ponctus par le paysagement. Un giratoire intermdiaire trs plat autorise mme une continuit visuelle de la
route rectiligne.
Les zones lecture floue correspondent un manque de composition paysagre qui raccorderait l'infrastructure son
milieu.
Les zones lecture conforme sont les squences o l'image perue renvoie celle d'une route bidirectionnelle
classique.
L'accotement ajoute l'ambigut de lecture parce qu'il voque par ses dimensions une bande d'arrt d'urgence sans
en offrir le service. Souvent il donne, par ses teintes proches de celles de la bande de roulement, une vision d'une
chausse beaucoup plus large qu'elle n'est.
De faon surprenante, la vision nocturne est trs lisible du fait d'un balisage spcifique. Aucun lment du paysage
ne vient perturber sa lecture.
La cartographie des secteurs de lecture homogne fait ressortir que la majorit des dfauts de lecture se concentre
sur la section Nord entre la RN 147 et l'A 20 qui reoit le plus gros trafic et qui concentre la quasi-totalit des
accidents graves.
Le projet de paysage initial n'a pas t ralis alors qu'il tenait compte des effets ngatifs du phasage transversal. Les
raccords prvus au paysage existant ont disparu, des effets de squencement et de ponctuation ont disparu au profit
de traitements linaires accusant les fuyantes et l'effet "tuyau".
PROPOSITIONS
L'image relle de la RD 2000 conforte l'excs l'image mentale d'une route neuve moderne rapide et sre qui
favorise des comportements de vitesses et de dpassements sans aucune mesure avec les possibilits qu'elle offre en
phase provisoire.
Les mesures paysagres doivent contredire autant que faire se peut la reprsentation mentale autoroutire en
gommant les signes qui renvoient au paysage autoroutier et en renforant la continuit des ambiances de route
ordinaire.
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Dans le moule boulevers pour accueillir terme une autoroute, des corrections paysagres ne peuvent avoir que des
impacts limits. L'image relle pourra tre modifie. Ce ne sera en aucun cas une mtamorphose.
Le souci des gestionnaires est d'agir vite pour des rsultats immdiats. Or les corrections paysagres base de
plantations n'auront un plein effet qu' l'chance de trois cinq ans voire plus.
Par souci d'conomie, les mesures paysagres prconises ne concernent que la section Nord accidentogne et sont
par ordre de priorit :
le traitement des accotements
stabilisation et coloration en contraste avec la chausse
le traitement des plates-formes larges
par plantations et semis et entretien sans fauchage
le traitement du giratoire intermdiaire
par model accentu, ponctuation vgtale en contraste avec le paysage environnement
le traitement de l'changeur avec la RN 147
en le marquant comme un vnement sur l'itinraire.
Les paysagistes ont conscience d'avoir donn un clairage qui apporte plus d'lments la conception des routes
dans l'avenir que de rponses immdiates pour remdier aux dfauts constats sur la RD 2000.
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C'est ainsi que la synthse et les propositions insistent sur le fait que, si tous les usagers de la RD 2000 avaient une
conduite apaise et conforme au code de la route, cette route bien qu'inacheve, prsente un niveau de scurit
suprieur la moyenne des routes bidirectionnelles, puisque les expositions au risque y sont rduites. Il s'agit donc
par une action sur la route et son environnement immdiat d'engager les automobilistes accepter un usage
diffrent, plus apais de la voie. Il apparat donc fondamental d'engager en parallle une action de communication
visant un engagement partenarial du gestionnaire de la RD 2000 et de ses usagers.
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Sur l'infrastructure, il est propos un squencement entre sections contraintes et sections libres de dpassement avec
matrialisation au sol renforc par du marquage protubrance et ventuellement par double ligne continue et
balisettes.
Sur le paysage, il est propos d'accompagner le squencement par un resserrement de l'espace visuel des sections
contraintes et l'accompagnement des zones de grandes courbes. Il est recommand d'occulter les parties d'ouvrages
de franchissement correspondant la future chausse, et ponctuer les points singuliers en accentuant notamment la
lisibilit de la structure des changeurs. Enfin il est propos de renforcer la lisibilit de l'anneau central des giratoires.
Sur l'accotement, il s'agit de rendre plus sre les manuvres de rcupration, par remise niveau sur l'ensemble de
l'itinraire avec une couche de surface en contraste visuel avec la chausse de faon limiter l'effet de sur-largeur.
En matire de communication, il s'agit de mobiliser l'ensemble des partenaires concerns : responsables, techniciens,
forces de l'ordre, usagers. Il faut montrer que chacun a son rle jouer et notamment l'usager qui doit respecter la
vitesse normale de 90 km/h, viter les dpassements dangereux aux approches de cette vitesse. Il est propos de
mettre en place un matriel de mesure et d'afficher les vitesses pratiques par VL et PL suivant les heures et les
jours.
A moyen terme, si la RD 2000 n'tait toujours pas une 2x2 voies, il est propos de raliser aussi de vritables
crneaux de dpassement.
5. CONCLUSION
Le cas de la RD 2000 a permis de mesurer la richesse de l'approche pluridisciplinaire tant au niveau analysediagnostic qu'au niveau des propositions. Elle permet une approche plus globale de la route, souhaite par les
paysagistes et les sociologues, et garantie par les spcialistes de la scurit et de l'infrastructure.
Nanmoins, compte tenu du caractre trs particulier de ces "autoroutes en devenir", les prconisations ne modifient
pas radicalement la morphologie de l'espace ni l'image mentale que les usagers s'en font.
L'tude s'est donc attache formuler aussi des recommandations pour les routes venir et notamment le
prolongement de la RD 2000 au Sud-Ouest par la dviation d'AIXE-SUR-VIENNE :
la 1re phase transversale d'une future 2x2 voies doit tre conue exclusivement comme une voie bidirectionnelle ;
les terrassements ne doivent pas anticiper sur les formes futures ;
les carrefours dnivels doivent tre remplacs par des carrefours giratoires ;
les accotements sont raliser en conformit l'ARP avec surface contraste par rapport la chausse ;
la gomtrie exclut les successions de courbes grand rayon pour permettre une parfaite lisibilit des sections
dpassement autoris et des sections dpassement interdit ;
le traitement du paysage doit mettre en valeur le rythme du squencement et la perception des points singuliers
notamment les carrefours.
Au del, les paysagistes constatant les comportements de prudence adopts par les usagers dans les sections
ressenties comme dangereuses, vont jusqu' suggrer de feindre le caractre dangereux d'itinraires parfaitement
scuriss.
Mais ce n'est encore qu'une proposition d'axe de recherche dvelopper avec prudence.
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Conclusion gnrale
A travers ce recueil d'expriences "RIPL", nous avons souhait faire le point sur des savoirs-faire encore peu
rpandus.
Les outils d'analyse prsents sont innovants. Il sont construits d'une part partir des rsultats de la recherche des
quinze dernires annes sur le comportement et la lisibilit, d'autre part partir des pratiques des amnageurs,
urbanistes, architectes et paysagistes.
Ils sont complmentaires des approches plus classiques d'analyse de l'accidentologie. En effet, l'approche qui est
propose ici est une approche qui se concentre sur "le terrain", sur la route dans son site. Il est cependant primordial
et indispensable qu'elle soit alimente et recoupe par une analyse plus classique des procs verbaux d'accidents (voir
le document de travail sur les diagnostics de scurit routire actuellement en rflexion au Setra, Direction dtudes
Scurit des dplacements).
C'est la convergence des pratiques professionnelles dveloppes dans les trois tudes de cas, qui nous a amens les
considrer comme pertinents et mritant un retour d'exprience.
Nous avons prsent le recueil davantage comme une boite outils que comme un guide mthodologique
directement applicable.
En effet, il nous faut encore valuer dans le temps la pertinence des amnagements proposs pour perfectionner et
consolider les savoirs-faire. Des protocoles d'valuation sont en cours de rflexion. La tche n'est pas aise car nous
manquons encore d'outils de mesure de la lisibilit.
Nous esprons que ce recueil permettra d'ores et dj de faciliter l'change et le partenariat entre les milieux
professionnels qui peuvent concourir l'amlioration de la scurit routire.
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Bibliographie
Etudes de cas
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[2] L'Hybride Landaise - Rapport d'tude sur la RN 10 dans les Landes Rapport d'tudes Aquitaine
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[20] L'analyse ergonomique du travail par l'tude de l'exploration visuelle Journe spcialise Jeudi 16 Juin 1994
A. Pottier M. Neboit - INRETS INRS - DGA Edition OCTARES 1994
[21] L'erreur humaine dans les scnarios d'accident : cause ou consquence ? Article Pierre Van Elslande
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[23] Mental Categorization of road networks safety and legibility Article - D. Fleury (INRETS) D. Dubois
(CNRS) Octobre 1991.
[24] Modles comportementaux du risque en conduite automobile : implication pour la recherche et
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Approche globale scurit/paysage/urbanisme
[30] Diagnostics locaux partags de scurit routire en milieu interurbain et pistes d'amnagement. Guide
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[31] Le bloc diagramme paysager : un outil d'analyse spatiale pour l'amnagement du territoire Note
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[32] Mthodes de diagnostic de scurit routire Formation ENPC Thierry Brenac (INRETS), mai 2001
[33] Pour une route plus accueillante et plus sre Thme 2 - La route au quotidien Cycle d'tudes 1989
1991 - Direction du Personnel Direction des Routes Direction de la Scurit et de la Scurit Routire SETRA - Fvrier 1992 rf A 9292.2
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[35] Rduire la vitesse en agglomration Mesures localises d'exploitation et d'quipement de la voirie
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[36] Renforcements coordonns et plantations Elments mthodologiques Direction des Routes Direction
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[38] Travailler ensemble pour mieux lire la route - Relation d'expriences de formation Rflexions pour une
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[39] Ville plus sre, quartier sans accidents Savoir-faire et techniques - CETUR - Avril 1990
[40] Ville plus sre- quartiers sans accidents Un projet innovant MELATT Comit Interministrielle pour
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[41] Ville plus sre quartiers sans accidents Ralisations valuations CERTU Juillet 1994.
Route et paysage
[42] Approche mthodologique d'une lecture sensible du paysage sur un itinraire test du Pas-de-Calais
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[43] Faire du paysage sur tous les territoires, partir des projets Article - J. Frbault Revue Echos du CGPC
Trimestriel n 31 Paysages - Septembre 2000, p 4-7
[44] La lecture sensible du paysage : un outil d'analyse des enjeux du territoire Note d'information n67 - C.
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[45] Le paysage dans les projets routiers : un outil pour l'amnagement du territoire. Note d'information n69
J. Brouard SETRA novembre 2002, rf. B0234
[46] Routes et paysages dans les parcs naturels rgionaux Amnagement des sites Ministre de
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J.-P. Carrette - Atelier Technique des Espaces Naturels - 1996.
[47] Route & Paysage Guide mthodologique l'usage des chefs de projet et des paysagistes SETRA, dcembre 1995, rf.
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La programmation
[48] Infrastructures de transport La matrise d'uvre - Mission Interministrielle pour la Qualit des Constructions
Publiques MIQCP - dcembre 1998
[49] Les espaces publics urbains Recommandation pour une dmarche de projet - Mission Interministrielle pour la
Qualit des Constructions Publiques MIQCP - Novembre 2001
[50] La programmation des btiments publics Rdiger le prprogramme et le programme - Direction de l'Urbanisme
de l'Habitat et de la Construction - 1998.
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Glossaire
La terminologie bauche ci-dessous est destine d'une part accompagner le lecteur dans sa dcouverte de
nouvelles approches de la lisibilit, d'autre part contribuer la dfinition d'un vocabulaire commun aux domaines
techniques de la scurit routire, du paysage et de la lisibilit.
La premire partie de l'ouvrage est en cohrence avec cette terminologie. Les rsums des tudes de cas ne le sont
pas toujours, parce qu'antrieurs au groupe de travail RIPL.
Vocabulaire "paysage"
Analyse des squences : analyse des squences et de leur enchanement qui dbouche sur une proposition de
squencement de l'itinraire
Attentes en situation de conduite : "je m'attends ce que tel vnement arrive"
Attentes hors situation de conduite : demande quant aux services rendus de l'infrastructure
Diagnostic: comprhension des dysfonctionnements du systme homme - vhicule -environnement, dans l'objectif
de dfinir des principes d'action. Le diagnostic est une analyse pluridisciplinaire des diffrentes donnes thmatiques
recueillies.
Paysage : ce n'est pas que le naturel, les traverses d'agglomration forment aussi le paysage, le paysage comprend la
route
Paysage routier : il est compos de la route (le ruban) et de ses quipements (signalisation horizontale et verticale,
glissires, accotements enherbs ou minraliss, fosss, talus, plantations diverses). Il est peru :
partir de la route (en situation de conducteur ou de passager) dans ce cas il est difficilement dissociable de son
environnement immdiat perceptible simultanment, avec une acuit plus ou moins importante suivant le degr
de vigilance ;
en dehors de la route : depuis dautres infrastructures (vision dynamique), des points de vue dominant ou des
lieux dhabitation (vision statique).
Squencement : construction et proposition d'un nouveau dcoupage des squences
Squence paysagre : section ou tronon de voie aux caractristiques ambiantes homognes et perue dans la
dynamique du dplacement
Spectacle routier : lecture dynamique du paysage = paysage tel qu'employ dans RIPL
Sous-unit paysagre : micro-espace ayant des caractristiques paysagres diffrentes de celui dans lequel il est
englob, appartenant ou pas un ensemble plus vaste
Unit paysagre : espace aux caractristiques homognes et cohrentes (relief, occupation du sol, nature des visions,
ambiances)
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"diagnostic" est plus restreint que dans la terminologie "paysage" : il reste dans le champ de la scurit routire et
s'inscrit dans le schma ci-dessous.
Etude d'enjeux : analyse du bilan des accidents qui aboutit la dtermination et la hirarchisation des enjeux
(thmatiques, spatiaux, temporels) de scurit routire
P
A
R
T
A
G
E
R
connatre
ETUDE
DENJEUX
Commande ?
comprendre
DIAGNOSTIC et
PISTES d'ACTIONS
Commande ?
agir
valuer
SUIVI
EVALUATION
Dmarche gnrale d'une tude de scurit routire partir de l'analyse des accidents
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Annexes
Cahier des charges de la RN23
Grille d'entretien pour l'expression des communes (tude RN 23)
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RN 23
SEQUENCE
ST JEAN DE LINIERES / INGRANDES
ETUDE POUR
UNE DYNAMIQUE D'AMENAGEMENT D'ENSEMBLE
JUILLET 1996
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La RN 23 entre Angers et le dpartement de Loire-Atlantique est une infrastructure qui a subi depuis 2 decennies de
profondes modifications dans ses caractristiques gomtriques, dans la nature et le niveau de son trafic, dans sa
fonction. Elle est appele en connatre de nouvelles dans les annes venir pour s'adapter au contexte
dmographique, gographique et socio-conomique lui aussi en constante mutation.
Dans la poursuite logique de la dynamique engage dans le dpartement de Loire-Atlantique et dans un souci de
continuit et de cohrence, une tude d'amnagement d'ensemble est dcide par la Direction Dpartementale de
l'Equipement sur la squence Ingrandes-Saint Jean de Linires.
un diagnostic gnral
L'objet de ce cahier des charges est de dfinir (sommairement mais clairement) les objectifs, le contenu et les
conditions de mise l'tude des diffrents domaines viss ci-dessus qui constitueront le diagnostic.
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Un chef de projet charg de garantir le bon droulement des tudes par une coordination et une mise en
synergie de tous les acteurs. Le Service Amnagement Urbanisme et Environnement et plus particulirement
l'Atelier d'Amnagement en assure la charge. Une bonne stratgie de communication tant une condition de
russite de cette rflexion, le charg de communication sera troitement associ aux initiatives du chef de projet.
Pilote :
Subdivision d'Angers-Ouest en partenariat avec le SAUE, le SRC et le Charg de Communication.
Mthode et moyens :
o La subdivision d'Angers-Ouest et le SRC procdent l'inventaire exhaustif de toutes les interventions crites
des collectivits locales au cours des dernires annes (report cartographique).
o Le SAUE annoncera l'tude tous les maires par un courrier du DDE. (t 96)
o La subdivision organisera une runion par commune pour prsenter la dmarche, et recueillir les premires
observations et proposer un canevas de l'audit (avec l'appui du SAUE et de la MIC).
Collection les rapports Setra
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o
o
L'interrogation des usagers locaux sera dmultiplie par commune l'initiative et sous la responsabilit des lus.
La concertation avec les communes se fera toutes les tapes cls de la dmarche en troite collaboration avec
le charg de communication.
Echance :
Dmarrage des runions par commune en septembre/octobre 1996.
A chaque tape importante de la dmarche les lus seront associs.
Enqute usagers
Objectif :
Faire s'exprimer le maximum d'usagers professionnels de la route ou non et recueillir leurs opinions sur les thmes
de :
o la scurit routire et de ses points difficiles,
o de la pratique de la conduite sur l'itinraire,
o les habitudes, les itinraires, les temps de parcours,
o de l'image de la RN 23 et de ses territoires traverss.
Mthode et moyens :
Deux mthodes seront utilises :
o la dmultiplication de l'enqute par l'intermdiaire des lus qui il sera demand d'organiser des consultations
d'usagers locaux reprsentatifs ;
o une enqute usager auprs du personnel de la DDE sera organise sous forme d'un questionnaire adress
chaque agent.
Pilote :
Charg de Communication, en liaison avec subdivision d'Angers-Ouest, SAUE et SRC.
Echance :
Automne 96.
II - DIAGNOSTIC SECURITE / EXPLOITATION Le guide sur l'Amnagement des Routes Principales (ARP) du mois d'aot 1994 place au tout premier rang des
objectifs de l'Etat, la scurit des usagers. C'est pourquoi le volet "Scurit-Exploitation" de cette tude d'ensemble
doit faire l'objet d'une analyse la plus exhaustive possible des donnes objectives et quantifiables qui, croise avec
une investigation relevant plus du ressenti et du vcu, doit permettre une identification et une hirarchisation des
points difficiles.
Six domaines seront tudis :
o les caractristiques gomtriques de la route,
o la nature et les niveaux de tous trafics,
o les relevs de vitesses,
o le bilan des accidents corporels,
o la lecture scuritaire de la route,
o l'exploitation et l'entretien.
Collection les rapports Setra
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Contenu :
o Apprciation des distances de visibilit
o Mise en vidence des points durs
o Etablissement d'un plan par squence homogne
o Trac en plan
o Profil en travers : section 2 ou 3 voies, nature et qualit des accotements
o Profil en long
o Gomtrie et nature des carrefours
o Nature de la chausse
o Identification des accs privs qui posent problme et des concentration d'accs
Pilote :
SRC en partenariat avec le CETE et la subdivision d'Angers-Ouest
Mthode et moyens :
o Utilisation des donnes de l'ex B.D.R.
o Visites sur le terrain par 2 personnes
o Rendu du document : format A 3, cartographie l'chelle du 1/25 000 ou 1/10 000 assur par le SRC
o Utilisation souhaitable de la B.D./TOPO disponible fin 1996.
Echance :
Dcembre 96 (+ contrainte de livraison de la BD/TOPO)
Mthode et moyens :
o Exploitation des postes permanents et tournants
o Campagne de comptage d'une semaine en septembre/octobre 96 par la pose d'une vingtaine de compteurs (cf.
plan de pose)
Collection les rapports Setra
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o
o
o
o
Echance :
Dcembre 1996
Relevs de Vitesses
Contenu :
o Procder aux relevs de vitesse sur tous les points de comptage trafic
o Faire des relevs de vitesse par poste mobile au droit des 2 carrefours de La Riottire et de St Germain
(changeur autoroutier)
Pilote :
S.R.C.
Echance :
Mme priode que la campagne trafic
Contenu :
o Quantifier les accidents par squences pour la priode 90/95 et analyser les circonstances et les causes en
faisant ressortir la nature des usagers impliqus (2 roues, pitons, P.L....) le taux d'accidents, la densit, la
gravit.
o Exploitation des fichiers SRC, des PV gendarmerie et des enqutes REAGIR.
Pilote :
SRC en liaison avec la gendarmerie
Contenu :
o Analyse visuelle de la route selon un dcoupage squentiel de l'itinraire en identifiant les lments de "ressenti"
des difficults lies la tche de conduite.
o Aprs recoupement avec les donnes plus objectives du diagnostic scurit, l'tude formulera des objectifs et
des orientations d'amnagement.
o La lecture sera faite de jour comme nuit.
Collection les rapports Setra
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Pilote :
Le SAUE et SRC suivront l'tude confie au CETE de l'Ouest.
Mthode et moyens :
o L'tude pourra se faire en compagnie d'un usager non technicien et non spcialiste.
o Rendu sous forme cartographique et photographique (format A 3)
o La vido sera largement utilise.
Echance :
o Analyse postrieure aux autres volets scurit.
o Tenir compte des saisons et de la prsence ou non de la vgtation.
Exploitation et entretien
Contenu :
o Analyse de la fluidit du trafic et des zones de bouchons
o Relev des temps de parcours (en conduite normale) par la RN 23 et par l'A 11 pour VL et PL, plusieurs
heures de la journe
o Bilan de la signalisation de police et de la rglementation (vitesse pour vrifier sa crdibilit, restriction Poids
Lourds)
o Relev du jalonnement et de ses incohrences (RN 23 et A 11)
o Recensement et bilan des aires de repos et des points d'arrt
o Inventaires des difficults d'entretien et d'exploitation rencontres
Pilote :
Subdivision d'Angers-Ouest en liaison avec SRC et SAUE et le Charg de Communication
Mthode et moyens :
o Les temps de parcours se feront par des tests avec VL/DDE et PL/DDE ou entreprise.
o Les donnes recueillies sur ce chapitre seront cartographies (BD/TOPO) - rendu au 1/25 000 rapport au
format A3.
Echance :
Automne 96
III - APPROCHE SENSIBLE ET VISUELLE DE LA ROUTE La route et le paysage sont devenus indissociables et ne peuvent s'ignorer. Le paysage reprsente un certain nombre
d'enjeux et parmi eux l'enjeu conomique est maintenant reconnu de tous. La qualit des paysages de la section
traverse est bien relle mais souvent mal connue. Un diagnostic est donc ncessaire pour mieux apprhender
l'identit de l'itinraire, ses atouts et ses potentialits, sa sensibilit mais aussi ses faiblesses et les menaces qui psent
sur lui.
Cette approche sensible se fera selon 2 mthodes :
o ltude paysagre
o l'analyse photologique
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Septembre 2003
Etude paysagre
Objectif et contenu :
Etablir un diagnostic des paysages traverss selon 2 niveaux d'analyse :
o les grandes units paysagres et le positionnement de l'axe routier dans son contexte rgional ;
o l'analyse visuelle et la dcouverte des paysages traverss. L'tude mettra en vidence les faiblesses et les
potentialits des champs de perception de la route. Les grandes tendances volutives des paysages seront
identifis ;
o le paysage sera analys dans son intgralit savoir les paysages naturels mais aussi les lments du patrimoine
architectural et urbain.
Pilote :
Conduit par le SAUE, ce volet sera confi un paysagiste libral.
Mthode et moyens :
o Outre les outils et mthodes propres au Cabinet retenu, le SAUE mettra sa disposition une campagne de
photoariennes en vue oblique.
o La subdivision d'Angers-Ouest communiquera l'inventaire de la publicit le long de l'axe.
o Le rendu de l'tude, discut avec le paysagiste sera cartographique, photographique et graphique selon un
format dfinir
o L'utilisation de la BD/TOPO sera recommande.
Contenu :
Il reste dfinir.
A partir d'une dcouverte photographique de l'itinraire, une analyse smiologique devrait permettre de souligner les
caractristiques d'un paysage, son identit et ce qu'il inspire un observateur.
Pilote :
Le SAUE avec l'aide du Charg de Communication confieront une tude M Paul CORVEZ, auteur d'une thse
d'tat sur ce thme.
Mthodes et moyens :
Dmarche originale et innovante, la mthode et les moyens restent prciser.
Le support est la photographie.
Echance :
A dfinir
Contacts fin aot /dbut septembre.
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Septembre 2003
IV - INVENTAIRE DES DONNEES ENVIRONNEMENTALES La prise de conscience des relations troites que la route tablit avec son environnement est de plus en plus forte
aussi bien chez les constructeurs de routes nouvelles que chez les gestionnaires d'infrastructures existantes. Une
tude qui se veut globale en dressant un tat des lieux complet ne peut ignorer cet aspect.
Ce volet "environnement" a donc pour objet de mieux connatre le milieu dans lequel volue la RN 23 et d'apprcier
les menaces qu'elle fait peser sur sa conservation et les nuisances qu'elle gnre pour y apporter les modes de gestion
et d'exploitation les mieux adapts.
Trois domaines seront tudis :
o les richesses floristiques et (faunistiques),
o le bruit,
o l'eau.
Contenu :
L'inventaire doit donc porter sur les dpendances vertes et le milieu naturel environnant la route.
Mthode :
Un chantillonnage de l'occupation vgtale devrait permettre un traitement statistique par croisement de variables
qualitatives et quantitatives pour dfinir une typologie des milieux.
Pilote :
o Le SAUE (A et EG) confiera cette tude au Laboratoire de biologie vgtale de l'I.R.F.A. (Facult Catholique
de l'Ouest) dirig par Mme GUERLESQUIN.
o Des donnes pourront tre recueillies galement auprs de la DIREN et de la DDAF.
o Dfinition de secteurs homognes visant faire une description gomtrique des dpendances vertes.
Moyens :
Outre les moyens propres l'IRFA (Inventaire et traitement des donnes) une reprsentation cartographique des
donnes sera ncessaire par utilisation de la BD/TOPO (SAUE/EG).
Echance :
La nature mme de l'tude impose des contraintes saisonnires (inventaire au printemps). La commande de l'tude
est programmer pour septembre 96 pour un rendu en septembre 97.
Nota : L'inventaire faunistique beaucoup plus difficile raliser en raison de mthodes d'chantillonnages plus
complexes, pourrait tre approch par une tude bibliographique.
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Le Bruit
Objectif :
Dterminer les niveaux de nuisances phoniques des au trafic et la nature des revtements et tudier le cas chant
les dispositions qui pourraient tre envisages pour que les niveaux sonores soient contenus dans un domaine
compatible avec une vie riveraine.
Contenu :
Les points de prlvement seront localiss dans les zones agglomres ou susceptibles de le devenir au regard des
dispositions d'urbanisme (St Jean de Linires, St Georges, Champtoc, La Riottire).
Pilote :
Suivie par le SAUE, cette tude sera confie au Laboratoire Rgional d'Angers du CETE de l'Ouest.
Echance :
Hiver 96/97.
L'eau
Objectif :
Dtermination des sites sensibles et des problmes rencontrs dans les exutoires et identification de zones haut
risque de pollution accidentelle.
Pilote :
Ce travail effectu par la subdivision de l'Equipement se fera en collaboration avec le SEC.
Mthode :
Essentiellement relev de terrain
Traduction cartographique.
V - CONNAISSANCE DEMOGRAPHIQUE
TERRITOIRES TRAVERSES -
ET
SOCIO-ECONOMIQUE
DES
Objectif :
Mieux apprhender les dynamiques des territoires traverses pour en cerner les principaux enjeux et adapter la route
son environnement socio-conomique par une meilleure accessibilit.
Contenu :
A partir d'un primtre et d'une chelle de territoire pertinente, l'analyse portera sur les volets suivants :
o les comportements dmographiques,
o l'identification des principaux flux migratoires notamment domicile-travail,
o la pression foncire sur l'ensemble du bassin d'tude et les modes d'urbanisation sur les communes riveraines de
la RN 23,
o les dynamiques conomiques et les principaux ples d'emploi. Pour apprcier les grandes tendances d'volution
une rtrospective sur la dernire dcennie est ncessaire,
o les "pays" et leurs enjeux,
Collection les rapports Setra
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Septembre 2003
o
o
Pilote :
Le SAUE conduira cette rflexion en s'appuyant sur les diffrentes structures impliques dans ce domaine (Comit
d'Expansion, CCI, Chambre des Mtiers, Comit Dpartemental du Tourisme, structures locales type carrefour
culturel des Coteaux, Association de Prfiguration de l'Ecomuse de Montjean.etc...) et en travaillant en partenariat
avec l'universit (dpartement Gographie et Sciences Humaines et le CARTA).
Mthode et Moyens :
o Exploitation des donnes statistiques existantes (Gokit, Mirabelle, Observatoires).
o Traitement cartographique des donnes recueillies par MAP/INFO et BD/TOPO.
Echance :
Fin du 1er trimestre 1997.
119
Septembre 2003
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Septembre 2003
Ce guide nest pas une liste exhaustive des points voquer mais doit tre compris comme un fil conducteur. Il
constitue une base de dpart qui peut tre complte, amende.
SECURITE ROUTIERE
Quels sont les secteurs concerns ? (Sur votre commune, puis sur lensemble de litinraire).
Autres remarques .
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Septembre 2003
EXPLOITATION DE LA ROUTE
Quelle est votre perception de lexploitation actuelle de la R.N. 23 au regard des tches traditionnelles (Fauchage
Elagage Entretien de la signalisation Changement des revtements Peinture Ramassage des poubelles
Service hivernal Entretien aire darrt) ?
Equipement actuel et le service lusager (qualit des aires de repos, guidage et informations pratiques, confort
de la route).
LA COMMUNE ET LA R.N. 23
Quels sont les projets durbanisme de dveloppement et dquipement affectant ou tant affects directement ou
indirectement par la R.N. 23.
Impact de lvolution du trafic sur certains projets (habitat, commerce, activit industrielle ou artisanale,
culturelle)
VOCATION DE LA R.N. 23
Quelle est la vocation prioritaire de la R.N. 23 au niveau du type de trafic ?
trafic de transit
trafic local
liaison touristique
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Septembre 2003
Impact de la mise en service de lA11 depuis 1980, sur la vie locale et les projets de dveloppement ?
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Septembre 2003
service d'tudes
techniques
des routes
et autoroutes
Stra
46 avenue
Aristide Briand
BP 100
92225 Bagneux Cedex
France
tlphone :
33 (0)1 46 11 31 31
tlcopie :
33 (0)1 46 11 31 69
internet : www.setra.
equipement.gouv.fr
Rdacteur
Benjamin Fouchard,
coordinateur et animateur du groupe de travail Requalification dItinraires, Paysage et Lisibilit (RIPL),
charg dtudes paysage, Stra
Groupe de travail
Franoise Pieribatesti, Stra
Dominique Guy, CETE Normandie Centre
Patrick Saingenest, CETE Normandie Centre
Alix Ndlec, CETE de lOuest
Andr de Neuville, CETE de lOuest
Jean-Louis Chevalier, CETE du Sud-Ouest
Marianne Pelet, DDE 49
Philippe Guillet, DDE 49
Jessica Brouard, Stra
Le Stra appartient
au Rseau Scientifique
et Technique
de l'quipement