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Voir aussi : guénille

Étymologie

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(1611)[1] Altération de guenipe.

Nom commun

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Singulier Pluriel
guenille guenilles
\gə.nij\

guenille \ɡə.nij\ féminin

  1. (Familier) Haillon, chose sans valeur, sans importance, méprisable.
    • Selon lui, le corps est une guenille dont il est honteux de s’occuper.
    • Il n’a pas une guenille au cul qu’il ait gagnée par lui-même. Qu’il y vienne, vous verrez si je sais faire foutre le camp aux maquereaux ! — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 142)
  2. (Sens figuré)
    • « Vous avez fait de mauvais devoirs cette semaine, me dit le professeur, qui n’y retrouve ni du Virgile, ni de l’Horace, si ce sont des vers ; ni des guenilles de Cicéron, si c’est du latin ; ni du Thomas, ni du Marmontel, si c’est du français. » — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
  3. (Familier) (Régionalisme) Individu méprisable, vaurien.
    • Ce type-là, c’est une guenille !
    • — Mon Dieu, comme vous disposez de moi !… dit alors madame Marneffe. Et mon mari ?… — Cette guenille ? — Le fait est qu’auprès de vous, c’est cela… répondit-elle en riant. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
  4. (Familier) Appellation faussement insultante adressée à un enfant.
    • – Lève-toi de ma route, guenille ! me criait-elle. Je vais t'ébouillanter si tu restes là, bouche ouverte. Tu attends des truffes ? — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
  5. (Au pluriel) Vêtement misérable en lambeaux.
    • Un vieillard et son enfant en guenilles tendirent leurs mains sales et calleuses vers nous. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
    • Victorin examina d’un œil défiant ce soi-disant ermite en pèlerinage, et vit un superbe modèle de ces moines napolitains dont les robes sont sœurs des guenilles du lazzarone, dont les sandales sont les haillons de cuir, comme le moine est lui-même un haillon humain. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
  6. (Au pluriel) Sorte de longs poils plus ou moins feutrés ou crasseux que portent certaine races de mules et de baudets.
    • La nécessité des guenilles, des cadenettes et de la moustache aux talons n’est certainement pas démontrée d’une manière très-rigoureuse ; mais l’éleveur de mules repousserait le baudet qui ne les porterait pas. — (J. A. Barral, Journal d’agriculture pratique, volume 2, 1860, page 68)
    • Le marchand de mules […] imite, au moyen de la bouse de vache ou du crottin délayé, les crottes ou guenilles qui pendent sur les fesses et le ventre des mules de bonne provenance qui ne sont pas débourrées. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
  7. (Québec) Torchon, chiffon, débarbouillette.

Variantes

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Dérivés

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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