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Amnésie
Amnésie
Amnésie
Livre électronique197 pages3 heures

Amnésie

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À propos de ce livre électronique

AMNESIE

Un thriller psychologique noir

Etes-vous prêts à vous souvenir ? Découvrez le roman dont tout le monde parle cette année. "La mémoire nous met parfois à l'épreuve et nous n'osons pas nous rappeler qui nous sommes". International Falls, Minnesota, le 4 juillet. Une femme est découverte inconsciente, couverte de sang, dans le Parc National des Voyageurs. Tous les membres de sa famille ont disparu et elle semble ne se souvenir de rien. Le docteur Sullivan, directeur de la clinique psychiatrique de la ville, et Sharon Dirckx, l'adjointe du shérif, vont participer, sans le savoir, au jeu de la vie et de la mort. Le temps joue contre eux, et chaque minute compte pour retrouver les disparus, avant qu'il ne soit trop tard. Grâce à l'habileté de son style et à la pertinence de ses images, Mario Escobar a donné naissance à un thriller qui explore les limites de l'être humain et brise les règles du roman noir. L'amour, la haine, la vengeance, la peur, l'intrigue et l'action nourissent chaque page de ce roman.

LangueFrançais
ÉditeurMario
Date de sortie14 juil. 2019
ISBN9781547531288
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    Aperçu du livre

    Amnésie - Mario Escobar

    AMNÉSIE

    ––––––––

    MARIO ESCOBAR

    Copyright © 2018 Mario Escobar

    Tous droits réservés.

    DÉDICACE

    À tous ceux qui, une fois, ont dû oublier.

    Aux juges, policiers et avocats qui font ce qu’ils peuvent pour enfermer les coupables et libérer les innocents.

    «  Le fou n'est pas celui qui a perdu la raison. Le fou est celui qui a tout perdu, tout, excepté la raison ».

    Gilbert Keith Chesterton

    « Il y a toujours un peu de folie dans l’amour, mais il y a toujours un peu de raison dans la folie ».

    Friedrich Nietzsche

    « Celui qui cherche la vérité court le risque de la trouver ».

    Manuel Vicent

    « Le meilleur camouflage, c’est la vérité. Personne ne la croit ! »

    Max Frisch

    « Pour qu’il soit authentique, l’amour doit coûter ».

    Mère Teresa

    NOTE DE L’AUTEUR

    Ce récit est inspiré de faits réels. Néanmoins, la plupart des événements et des noms ont été modifiés pour protéger l’identité des personnes concernées.

    Mario Escobar

    Amnésie :

    Perte totale ou partielle de la mémoire. Trouble du fonctionnement de la mémoire qui empêche le patient de retenir ou de restituer des informations stockées dans son cerveau.

    Table des matières

    Avant-propos

    PREMIÈRE PARTIE

    1. LA FEMME

    2. SOUVENIRS

    3. LE TÉLÉPHONE

    4. L’ARRIVÉE

    5. PERSÉVÉRANCE

    6. L’EXCURSION

    7. CONFUSION

    8. LE CHOIX

    9. TIMOTHY

    DEUXIÈME PARTIE

    10. SOUVENIR

    11. UNE PISTE

    12. LA CONFIANCE

    13. LES CONTREBANDIERS

    14. DES SOUPÇONS

    15. UNE SURPRISE

    16. LA PEUR

    17. LA TERREUR

    TROISIÈME PARTIE

    18. EN CHEMIN

    19. ENFERMÉE

    20. LE COUTEAU

    21. LA LUTTE

    22. LA VÉRITÉ

    23. LA VIE OU LA MORT

    QUATRIÈME PARTIE

    24. L’ÎLE

    25. LE BOIS

    26. L’AMOUR

    27. SURVIVRE

    28. EN MAUVAISE COMPAGNIE

    29. L’INQUIÉTUDE

    30. LA MORT

    31. LA FOLIE

    32. LA VENGEANCE

    33. L’ISSUE

    34 LA FILLETTE

    35. LA SOLITUDE

    ÉPILOGUE

    Autres ouvrages de l’auteur

    Mario Escobar

    Avant-propos

    Lac Narrows, Minnesota, en été.

    Paul et Robert étaient partis tôt du bureau pour aller pêcher dans le lac. Ils étaient amis depuis l’école primaire, ils travaillaient dans la même agence de voyages spécialisée dans les aventures extrêmes, et ils avaient épousé deux de leurs camarades de collège, Rosemary et Anna, deux des plus belles filles du comté et des femmes les plus fascinantes de l’Etat du Minnesota. Le seul moment de la journée où ils pouvaient s'accorder quelques bières, parler du bon vieux temps et oublier la monotonie de leur vie dans ce coin paumé du monde, c'était quand ils partaient pêcher. C’était toujours Paul qui prenait l’initiative, lui, l’ancien capitaine de l’équipe de rugby. Il n’était pas très grand, avait les cheveux châtains, un bouc grisonnant, des yeux noisette et une carrure imposante. Son ami Robert était plus grand et plus élégant. Il avait les cheveux raides et plus bruns, le geste doux et la voix rauque.

    Les deux amis s’engagèrent sur le chemin, après avoir garé leur fourgonnette Toyota sur la route principale, pour atteindre un côté du lac qui regorgeait toujours de poissons. Ce lieu était particulier : en automne, les arbres rougeoyants semblaient brûler sous le soleil blafard d’octobre ; en été, la température pouvait grimper jusqu’à quarante degrés et, avec la sensation d’humidité, on suait comme un steak sur un barbecue pendant la fête locale d’International Falls.

    Ils arrivèrent dans une petite clairière, au bord du lac, et déballèrent tout leur matériel, enfilèrent leurs salopettes imperméables afin de pouvoir entrer dans l’eau, et fixèrent les leurres pour la pêche à la mouche. À vrai dire, ils n’envisageaient pas de ramener le produit de leur pêche chez eux, car tout ce qu’ils parvenaient à sortir du lac retournait immédiatement dans les eaux glacées du Narrows, mais ils prenaient toujours plaisir à duper les poissons et à réaliser plusieurs prises. Pendant quelques instants, l’adrénaline courait dans leurs veines. Ils se disaient qu’il y avait encore quelque chose d’agréable qui les poussait à se lever chaque matin.

    Paul sortit de l’eau inopinément, son ami le regarda du coin de l’œil, pensant qu’il était en train d’uriner – passé quarante ans, la vessie a toujours l’air prête à exploser. Robert leva les yeux vers le ciel dégagé de l’après-midi, cette tranquillité était sans pareille. Il était allé par deux fois à New York, et une autre à Toronto, mais pour rien au monde il n’échangerait ces immenses forêts vierges contre la folie de l’asphalte et des voitures vomissant leurs fumées à tous les vents.

    - Merde ! entendit-il hurler son ami. Robert sentit son cœur battre à tout rompre.

    Il posa sa canne à pêche sur le côté et sortit avec difficulté de la vase. À peine avait-il parcouru une vingtaine de mètres qu’il vit son ami, la braguette baissée, les yeux rivés au sol. Il pensa au départ qu’il avait vu un serpent, mais lorsqu’il aperçut un pied nu, il comprit qu’il s’agissait du corps d’une femme.

    - Nom de dieu ! parvint-il à bredouiller, en se penchant sur une femme d’un peu moins de quarante ans, le corps couvert de contusions, la chevelure blonde rejetée sur le côté, et les vêtements en lambeaux.

    Elle s’agrippait à une peluche marron, très sale, à laquelle il manquait l’un des yeux noirs. Au départ, ils pensaient qu’elle était morte, jamais ils n’avaient vu de cadavre ailleurs qu’au funérarium de la ville, et ceux-là étaient toujours bien habillés et maquillés.

    Paul remonta sa braguette et posa sa main devant le nez de la femme, après quoi il lui prit le pouls. Il était faible, comme tourne une horloge dont les piles s’épuisent.

    - Elle est vivante, dit l’homme en regardant son ami. Robert sourit, quelque peu rassuré par cette bonne nouvelle.

    Même s’ils savaient qu’ils devraient marcher un peu plus de deux kilomètres pour rejoindre la fourgonnette, là-bas, au moins, leurs téléphones auraient du réseau.

    - Qu’est-ce qu’on fait d’elle ? demanda Paul.

    - On la porte jusqu’au Toyota. Elle doit voir un médecin dès que possible.

    Les deux hommes abandonnèrent leur matériel de pêche devant le lac et remontèrent le chemin en portant la femme. Arrivés sur la route, ils étaient épuisés. Ils appelèrent les secours et, en les attendant, allongèrent l’inconnue à l’arrière de leur véhicule. Ils l’entendirent murmurer quelque chose, peut-être un nom, du moins le crurent-ils. Ils s’approchèrent un peu plus pour mieux l’entendre, et la femme ouvrit tout à coup les yeux, ce qui leur ficha une trouille bleue.

    PREMIÈRE PARTIE

    1. 

    LA FEMME

    Personne n’avait signalé sa disparition avant qu’on découvre cette femme dans le Parc National des Voyageurs, juste à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Aussi, lorsque deux pêcheurs des environs du Lac Narrows étaient tombés sur une femme inconscience, de race blanche, blonde, aux vêtements déchirés, et qu’ils l’avaient conduite au bureau du shérif, personne n’avait su quoi faire. Ils n’avaient pas la moindre idée de son identité, de sa nationalité ou de quoi que ce fût la concernant. Parmi ses effets personnels, on avait retrouvé un téléphone portable abîmé, un ticket de caisse d’un magasin d’Ericsburg et un ours en peluche marron auquel il manquait un œil.

    Les pistes manquaient sérieusement, du moins Sharon Dirckx, l’adjointe du shérif d’International Falls, le pensait-elle. Sharon avait un peu plus de vingt ans ; ses cheveux roux frisés semblaient chaque jour emprisonnés dans le chignon strict que couvrait son chapeau rond à larges bords. Son uniforme n’était pas non plus avantageux. Son corps parfait était caché sous sa chemise marron foncé et le ceinturon dans lequel elle rangeait son arme règlementaire ne laissait rien voir de ses hanches harmonieuses. Elle était encore célibataire, ce qui était peu fréquent dans cette ville fermée, conservatrice et parfois même asphyxiante, qu’était International Falls.

    Le centre urbain comptait un peu plus de six mille âmes et, de l’autre côté du fleuve, dans la partie canadienne de Fort Frances, on n’atteignait pas les huit mille, mais ces deux lieux étaient radicalement différents. Quiconque se promenait dans Fort Frances se rendait compte qu’il était ailleurs. La majeure partie des habitants parlaient français et ressentaient un profond mépris pour les Anglo-saxons de la rive d’en face.

    Sharon s’arrêta devant la clinique psychiatrique et observa quelques instants la façade en briques rouges et aux fenêtres blanches, de style colonial. Ce bâtiment lui avait toujours fait froid dans le dos, et même si le comté le conservait en parfait état, il n’en restait pas moins un vieil asile sur lequel on racontait des choses épouvantables.

    La femme emprunta le couloir et rejoignit le bureau du directeur de l’établissement, le docteur Sullivan. Elle frappa à la porte et pénétra dans une vaste pièce aux murs encombrés d’étagères en acajou et d’armoires dorées. Une grande table tournait le dos à la large baie vitrée qui donnait sur les jardins du centre.

    Le docteur Sullivan était un célibataire aisé d’âge moyen, attirant, à l’allure d’un ancien bellâtre d’Hollywood. On disait qu’il avait été marié, mais qu’il avait perdu toute sa famille dans un malheureux accident de la route, raison pour laquelle il claudiquait légèrement et portait une profonde cicatrice sur la pommette droite, qui traversait son visage de l’œil au menton.

    - Docteur Sullivan, on m’a dit que la patiente avait enfin recouvré ses esprits, dit l’adjointe du shérif, passant outre le protocole. Les habitants du Minnesota étaient francs, directs et parfois antipathiques.

    - Eh bien, il semblerait, au bout de deux jours, qu’elle soit redevenue parfaitement consciente. Quand on l’a retrouvée, elle s’est réveillée et elle a murmuré quelques mots, mais ensuite, elle a perdu connaissance. Ce matin, elle est revenue à elle, elle a dit qu’elle avait faim et elle a demandé à l’infirmier ce qu’elle faisait là. Elle ne se souvenait de rien.

    Sharon fronça les sourcils et posa les mains sur ses hanches ; elle s’installa ensuite dans l’un des fauteuils en cuir marron et déposa son chapeau sur la table.

    - Que voulez-vous dire ? Comment ça elle ne se souvient de rien ?

    - Eh bien, apparemment, elle ne se souvient même pas de son nom. On lui a posé la question, mais elle a la mémoire totalement vide. Il est possible qu’elle souffre d’un traumatisme, vous savez, le fameux syndrome de stress post-traumatique, sinon, il est plus probable que ce soit le coup violent qu’elle a reçu à la tempe qui ait provoqué son amnésie. Mais vous disposez de son portable, vous devriez la retrouver dans le fichier des personnes disparues.

    - Les empreintes digitales ne nous ont fourni aucune information, peut-être n’est-elle pas nord-américaine ; le téléphone est en cours d’examen, il était dans un sale état. On ne peut rien déduire non plus de ses vêtements, plutôt communs, elle a pu les acheter n’importe où. Quant à l’ours en peluche, il a été fabriqué en Chine. Vous pensez qu’elle est canadienne ?

    - Peut-être. Mais même si elle s’exprime en anglais, je ne pense pas qu’elle soit du coin, répondit le médecin, en appuyant sur une touche de son clavier. Il examina attentivement le dossier de la patiente qui venait d’apparaître à l’écran.

    - C’est probablement une touriste, mais on ne recense pas les personnes qui font du camping sauvage, ou qui louent des cabanons entre particuliers, personne n’a signalé sa disparition. Elle se sera sans doute perdue dans la forêt, indiqua Sharon.

    Le médecin effleura sa cicatrice, comme si le contact de ses doigts sur sa peau abîmée l’aidait à avoir les idées plus claires.

    - Je ne pense pas qu’elle ait emporté un ours en peluche dans ses bagages, je crains qu’elle ait été accompagnée d’autres personnes, très certainement ses enfants, son mari ou des amies.

    - C’est ce qui nous préoccupe le plus : nous avons passé la zone au peigne fin et nous n’avons trouvé la trace d’aucune autre personne disparue. Les drones n’ont rien donné non plus. S’il y a des enfants perdus dans la forêt, ils ne survivront pas longtemps, dit Sharon, nerveuse.

    L’incertitude était toujours pire que la réalité la plus terrifiante. Elle savait ce que c’était de perdre quelqu’un dans la forêt : sa sœur jumelle s’était égarée lors d’une sortie en famille, et on ne l’avait jamais revue. Elle préférait parfois se dire qu’elle était toujours vivante, quelque part. Cette idée la consolait un peu, sans parvenir à refermer ses blessures et lui permettre de commencer une nouvelle vie. Les jumeaux entretiennent toujours un lien que seule la mort peut briser.

    - Et que vous a appris le ticket ?

    - Elle a acheté des articles de première nécessité, du lait, du pain de mie, des conserves, des boissons et des sucreries, répondit l’adjointe du shérif.

    - Ce qui confirme qu’elle pouvait être accompagnée d’enfants, ajouta le médecin.

    - Oui, on va nous envoyer aujourd’hui les images de la rue où se trouve le magasin. Apparemment, la banque d’à côté est équipée d’une caméra de surveillance.

    - Peut-être aurons-nous de la chance, on verra si d’autres personnes voyageaient avec elle.

    - Je peux la

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