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Ronda (Espagne)

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Ronda
Blason de Ronda
Héraldique
Drapeau de Ronda
Drapeau
Ronda (Espagne)
Vue de Ronda depuis le Pont Neuf
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de l'Andalousie Andalousie
Province Malaga
Comarque Serranía de Ronda
Maire
Mandat
María Teresa Valdenebro (PSOE)
2016-2020
Code postal 29400
Démographie
Gentilé Rondeño, Rondeña
Population 33 329 hab. ()
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 44′ 00″ nord, 5° 10′ 00″ ouest
Altitude 739 m
Superficie 48 131 ha = 481,31 km2
Localisation
Localisation de Ronda
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Ronda
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Voir sur la carte administrative d'Espagne
Ronda
Liens
Site web Site officiel

Ronda est une commune espagnole de la province de Malaga, dans la Communauté autonome d'Andalousie.

Géographie

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Localisation

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La commune de Ronda est située à 113 kilomètres de la ville de Malaga.

Ronda se situe très précisément à l'antipode d'Auckland, la ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande[1].

Ronda possède un climat continental de montagnes, avec une pluviosité moyenne de 700 mm. La température moyenne est de 15 °C[2].

Au IIe siècle av. J.-C., les Romains envahissent la péninsule Ibérique et en chassent les Carthaginois.

À partir de cette époque[Quand ?], la ville de Ronda fut fortifiée et le château de Laurel construit.

Moyen Âge : l'époque de la domination musulmane

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À partir de 711, date de la victoire de Tariq ibn Ziyad sur les Wisigoths, la ville se trouve sous domination musulmane, d'abord dans l'émirat de Cordoue du califat omeyyade (capitale : Damas), puis dans le califat de Cordoue (923-1031). Après l'effondrement du califat, le territoire d'Al-Andalus se divise en royaumes indépendants, les taïfas.

Le chef berbère[réf. nécessaire] Abou Nour, officier de l'armée califale, crée le royaume de Ronda (Taïfa) des Banou Ifren à Ronda[pas clair][3]. Il construit plusieurs édifices importants[Quoi ?] et renforce les murailles de la ville. C'est à partir de cette date que Ronda commence à prendre le visage que nous lui voyons aujourd'hui[pas clair].

Au XIIIe siècle, poursuivant la Reconquista commencée au IXe siècle dans les Asturies, les Castillans conquièrent les grandes villes d'Andalousie, notamment Séville et Cordoue, mais laissent subsister au sud du Guadalquivir un dernier État musulman, le royaume de Grenade, sur lequel règnent les Nasrides, dans lequel est inclus Ronda. Cet État dure jusqu'à la fin du XVe siècle.

La fin de la Reconquista (1482-1492)

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En 1482, les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand II d'Aragon, s'engagent dans une guerre qui va aboutir à la disparition du royaume de Grenade (3 janvier 1492).

Ronda est reprise assez tôt, le 22 mai 1485. Pour récompenser les chevaliers participant à cette victoire, les terres du royaume conquis sont distribuées.

XVIIIe siècle et XIXe siècle

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À partir du milieu du XVIIIe siècle, de nouveaux quartiers sont construits. Ainsi le Pont Neuf et les arènes, emblèmes de la ville, datent de cette époque.

C'est au XIXe siècle que se construisit l'image romantique d'une région dominée par les bandits et les toréros, véhiculée entre autres par Alexandre Dumas dans De Paris à Cadix.

Politique et administration

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Liste des maires

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Jumelage et partenariats

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Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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La ville est coupée en deux par le río Guadalevín, qui coule à travers une gorge profonde appelée El Tajo, longue de quelque 500 m et profonde de 170 m, que l'on franchit en empruntant le Puente Nuevo (Pont-Neuf).

Capitale spirituelle de la tauromachie

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Après la reconquête, seules les maestranzas[note 1] de Séville et de Ronda furent autorisées à continuer leur activité par décret royal du [4].

Ronda est un des plus anciens centres de tauromachie d'Andalousie, dont elle est aujourd'hui encore considérée comme la capitale spirituelle[5],[6]. C'est dans cette ville qu'est née ce que l'on appelle la corrida moderne. Le , pour la première fois, le torero Francisco Romero, à la fin d’une course, demande l’autorisation de tuer lui-même le taureau a recibir[7]. Francisco Romero est généralement considéré comme « l’inventeur » de la corrida moderne[8].

L'arène proprement dite, édifiée en 1784, est restée telle qu'elle était, à l'exception des gradins qui étaient construits en bois et qui ont été reconstruits en dur en 1962. La première corrida issue du style moderne de Francisco Romero y a été donnée le avec Pedro Romero (de Ronda) et Pepe Hillo (de Séville)[9].

De célèbres aficionados y ont laissé leur trace comme Ernest Hemingway, auteur de Mort dans l'après-midi (1933), dont une ruelle qui mène aux arènes porte le nom et l'image. La ville a donné son nom à une manière de toréer : le rodeño[4].

  • Au nord du Guadalevín :
  • Les trois ponts qui franchissent le Guadalevín, d'ouest en est :
    • Le Pont Neuf (Puente Nuevo) est une des attractions de la ville, avec son précipice impressionnant qui sépare la vieille ville de la partie plus récente. Le pont est une œuvre de 98 mètres de hauteur, construite en pierres et composée de trois arches.
    • Le Puente de San Miguel (pont Saint-Michel) est le plus petit des trois ponts. Il n'a qu'une seule arche de 12 m de haut. Il est d'origine musulmane, mais sous sa forme actuelle il date de 1961.
    • le Vieux Pont ou Pont Arabe a également une seule arche, de 31 m de haut et, comme le pont Saint-Michel, il a été détruit plusieurs fois par des crues et date de 1961 dans son état actuel.
  • Au sud du Guadalevín, dans le quartier de la Ciudad :
    • La Plaza de la Duquesa de Parcent (place de la duchesse de Parcent), appelée jadis Place de la vieille ville, était le centre de la ville à l'époque musulmane. Avant la construction des arènes, c'est ici que se déroulaient les courses de taureaux.
    • La Iglesia Santa María la Mayor (église Sainte Marie Majeure), construite à l'emplacement de l'ancienne grande mosquée, dont ne subsiste que le mihrab.
    • La petite maison de la Tour, accolée à la tour de Santa María, est un petit édifice isolé de style mudéjar.
    • Le Convento Santa Isabel de los Angeles (Couvent Sainte Isabelle des Anges).
    • L'Ayuntamiento (Hôtel de ville)
    • Le Palacio de Mondragón (Palais de Mondragon) abrite le Musée archéologique municipal.
    • La Casa de San Juan Bosco (maison de Saint Jean Bosco), date du début du XXe siècle. Elle fut léguée à la congrégation des Salésiens par une famille locale. Son jardin offre une belle vue sur le Pont Neuf.
    • Le Convento Santo Domingo.
    • La Iglesia de San Sebastián, qui date du XIVe siècle, et où se trouve le seul minaret subsistant à Ronda. Il doit son nom à la chapelle dédiée à Saint-Sébastien qui fut construite à l'emplacement de la mosquée. Il se compose de trois étages : une partie inférieure en pierre de taille dotée d'une porte en fer à cheval, un premier étage en briques et une partie supérieure construite après la conquête chrétienne et servant de clocher.
    • La Plaza Abul Beka (place Abu al-Baqa) place dédiée au poète andalous et originaire de Rondaː Abu al-Baqa al-Rundi
    • La Casa del Rey Moro (Maison du Roi maure) n'est pas maure malgré son nom : elle date du XVIIIe siècle. Elle doit son nom à un panneau en céramiques sur la façade, représentant un roi musulman. Ses jardins andalous ont été conçus par le célèbre paysagiste français Jean Claude Nicolas Forestier. Aménagés en terrasse, ces jardins qui surplombent le Tajo offrent une belle vue sur les montagnes environnantes. Depuis les jardins on accède à la Mine. Datant du XIVe siècle, cette structure, que la tradition attribue au roi musulman Abomelik, est constituée d'un escalier creusé dans le roc et descendant de quelque 200 marches jusqu'au lit du Guadalevín au milieu de la gorge du Tajo. En descendant l'escalier on accède à différentes salles voûtées. La Mine permettait d'approvisionner la ville en eau.
    • Les murailles de la Xijara, à l'est de la vieille ville, ont été construites au XIe siècle, à l'époque de la taifa de Ronda. Elles ont fait l'objet d'importantes restaurations. La porte de la Xijara est composée de trois arcs, deux en plein cintre et un en fer à cheval.
    • La porte de Philippe V est une des principales portes de la vieille ville. Après l'écroulement d'un premier «pont neuf»,en 1741, cet accès à la vieille ville redevint fort fréquenté jusqu'à l'achèvement du Pont Neuf actuel en 1793. À l'emplacement d'une vieille porte musulmane, on construisit la porte de Philippe V, du nom du premier souverain Bourbon d'Espagne.
    • Les Baños Árabes (bains arabes) (fin du XIIIe siècle ou début du XIVe siècle) comptent parmi les mieux conservés d'Espagne. Ils comportent trois salles voûtées percées d'ouvertures en forme d'étoile.
    • Le Palacio del Marqués de Salvatierra (palais du Marquis de Salvatierra) possède une intéressante façade Renaissance. Le portail, surmonté d'un balcon, est encadré par deux paires de colonnes corinthiennes. Au-dessus de ce balcon, un fronton orné des armoiries des Salvatierra est soutenu de chaque côté par une paire d'atlantes d'inspiration coloniale, représentant des couples d'indiens nus.
    • La Casa del Gigante (Maison du géant) est un ancien palais musulman qui possède un beau patio décoré d'arabesques du XIVe siècle.
    • La chapelle de la Virgen de la Cabeza taillée dans la roche au tournant du Xe siècle et offrant une vue imprenable sur toute la région.
    • La puerta del Almocábar, ancienne porte fortifiée des remparts arabes, remaniée après la conquête par les chrétiens de la ville au XVIe siècle.

Événements culturels

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. écoles militaires préparant aux arts équestres et taurins

Références

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  1. (en) « Antiweather », sur Antiweather (consulté le )
  2. Ronda. Informacion Basica
  3. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères.
  4. a et b Bérard 2003, p. 835
  5. capitale spirituelle
  6. Flanet et Veilletet 1986, p. 24
  7. Casanova et Dupuy 1991, p. 20
  8. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 254
  9. a et b Flanet et Veilletet 1986, p. 25

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Bibliographie

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  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Toreros pour l'histoire, Besançon, La Manufacture, (ISBN 2-7377-0269-0)
  • Véronique Flanet (dir.) et Pierre Veilletet (dir.), Le Peuple du toro : ouvrage collectif, Paris, Hermé, , 190 p. (ISBN 2-86665-034-4)
    L'ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté; Jacques Durand Francisco Ruiz Miguel
  • Claude Popelin et Yves Harté, La Tauromachie, Paris, Seuil, 1970 et 1994 (ISBN 978-2-02-021433-9 et 2-02-021433-4) (préface Jean Lacouture et François Zumbiehl)

Liens externes

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