Euro et Royaume-Uni

L'euro n'a pas été la devise adoptée par le Royaume-Uni lorsque cet État était membre de l'Union européenne, le pays avait négocié une option de retrait d'une partie du traité de Maastricht lui permettant de conserver la livre sterling sine die.

Toutefois, au titre des dispositions spécifiques relatives à l'indépendance de Chypre, les zones britanniques situées dans cette île ont été contraintes d'adopter l'euro comme monnaie officielle lorsque Chypre a adopté cette monnaie le 1er janvier 2008.

À la suite des élections de 2010, le gouvernement a confirmé ne pas souhaiter rejoindre la zone euro durant son mandat^[1]. Faisant suite au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit) cet État ne pourra plus adopter l'euro sur le reste de son territoire.

Le traité de Maastricht prévoyait initialement que tous les membres de l'Union européenne rejoignent la zone euro une fois les critères de convergence remplis. Le Royaume-Uni a ratifié ce traité mais avec une option de retrait, sous le traité d'Édimbourg, lui permettant de ne pas être obligé d'adopter l'euro.

Cette option est devenue caduque avec le Brexit.

En Grande-Bretagne et en Irlande du Nord, l'euro n'est pas la monnaie officielle mais se trouve être assez largement accepté de facto dans les magasins ayant une clientèle touristique.

À Gibraltar, l'euro est également utilisé de facto comme une seconde monnaie par la plupart des commerces privés du fait de la proximité avec l'Espagne et du statut particulier de ce territoire.

Dans les zones sous souveraineté britannique de Chypre (Akrotiri et Dhekelia), l'euro est l'unique monnaie officielle et la législation britannique a été adaptée en ce sens. En effet le Traité sur l'indépendance de Chypre imposait l'utilisation de la monnaie chypriote dans ces zones et cette obligation perdure depuis le passage de Chypre à l'euro au 1^er janvier 2008. Toutefois le Royaume-Uni ne dispose à ce titre d'aucun droit d'émission de pièces. C'est le seul territoire britannique où l'euro est la monnaie légale en vertu de l'ordonnance sur l'euro de 2007.

	Critères de convergence
	Inflation[A 1]	Finances publiques		Membre du MCE II	Taux d'intérêt à long terme[A 2]
		Déficit budgétaire annuel au PIB	Dette publique au PIB
Valeur de référence[A 3]	max 2,5 %	max 3 %	max 60 %	min 2 ans	max 4,81 %
Royaume-Uni (en juin 2013)	2,6 %[2]	6,3 %[A 4]	90 %	Non	1,62 %
Notes : ↑ Elle ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. ↑ Il ne doit pas dépasser de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. ↑ Ce sont les valeurs du rapport de mai 2008. Celles-ci sont mises à jour tous les ans. ↑ Une valeur négative est un excédent. Légende : Critère satisfait Critère non satisfait

• (en) Rapport sur la convergence, Banque centrale européenne, mai 2008, 265 p. (ISSN 1725-9312, OCLC 317967978, lire en ligne)

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v · m Zone euro et États membres de l'Union européenne
États membres de la zone euro	Allemagne Autriche Belgique Croatie Chypre Espagne Estonie Finlande France Grèce Irlande Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Malte Pays-Bas Portugal Slovaquie Slovénie
Autres États membres de l'Union européenne	Bulgarie Danemark [opt-out]bénéficie d'une option de retrait Hongrie Pologne Roumanie Suède [opt-out]bénéficie de facto d'une option de retrait Tchéquie
États utilisant l'euro sans faire partie de l'UE	Avec accord de l'UE Andorre Monaco Royaume-Uni (Akrotiri et Dhekelia uniquement) Saint-Marin Vatican Sans accord de l'UE Kosovo Monténégro
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