Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Douglas DC-9

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Douglas DC-9
Douglas DC-9 de Swissair en 1978.
Douglas DC-9 de Swissair en 1978.

Rôle Transport de passagers
Constructeur Douglas Aircraft Company
puis McDonnell Douglas
Équipage 2
Premier vol
Mise en service
Premier client Delta Air Lines
Client principal Eastern Air Lines[1]
Production 976 exemplaires
Commandes 976[1]
Livraisons 976[1]
En service 29, en juillet 2019[2]
Dimensions
Longueur 31,82 m
Envergure 27,25 m
Hauteur 8,38 m
Masse et capacité d'emport
Max. au décollage 41,1 t
Passagers de 80 à 132 (classe unique)
Motorisation
Moteurs 2 turboréacteurs Pratt & Whitney JT8D-5/9/15/17
Performances
Vitesse de croisière maximale 903 km/h
Distance franchissable 2 340 km

Le Douglas DC-9 est un avion de ligne court-moyen-courrier à fuselage étroit conçu et développé par la Douglas Aircraft Company dans les années 1960. Produit à partir de 1965 par Douglas devenu McDonnell Douglas après sa fusion avec la McDonnell Aircraft Corporation, il est commandé à plus de 900 exemplaires dont les derniers sont livrés au début des années 1980. Le DC-9 sert de base pour le développement des MD-80 et MD-90, puis du MD-95 qui deviendra le Boeing 717 après le rachat de McDonnell Douglas par Boeing.

La compagnie Douglas, après avoir renoncé à fabriquer sous licence la Caravelle aux États-Unis[3], lance l'étude du DC-9 en avril 1963, afin de créer une famille d'avions autour du DC-8 et aussi pour concurrencer le Boeing 727[4]. Comparé à ce concurrent direct qui doit beaucoup d'éléments au 707, le DC-9 est un avion entièrement nouveau (mais largement inspiré de la Caravelle et du BAC 1-11[3]). Tirant les leçons du DC-8, Douglas conçu dès l’origine le DC-9 avec trois longueurs de fuselage différentes[5].

Le développement commence en avril 1963 et la construction des prototypes débute en juillet 1963. Le 25 février 1965 a lieu le tout premier vol de l'appareil, à Long Beach, ce dernier étant assuré par les pilotes George Jansen et Paul Patten. L'ingénieur George Walker étant également du voyage[6]. Le DC-9 reçoit sa certification FAA en octobre 1965.

Il est motorisé par deux Pratt & Whitney JT8D et dispose d'un empennage en T. Il entre en service avec Delta Airlines en décembre 1965[4]. La version initiale -10 est suivie par de nombreuses versions dont la dernière est la -50.

Le DC-9-10/20 fut développé très rapidement mais fut très vite remplacé par la série -30 offrant une capacité de passagers plus grande et une réduction des coûts passager/kilomètre. Cette version étant la plus construite avec 662 exemplaires[7].

Le DC-9-50 fit son premier vol le 17 décembre 1974, en commémorant le DC-3 qui vola jour pour jour 39 ans plus tôt.

Après cette version, le MD-80 prend la suite (il a été conçu en tant que DC-9-80). Ensuite la version MD-90 est développée en 1990. La dernière version aurait dû être le MD-95 mais est rebaptisée Boeing 717 par Boeing, après la fusion McDonnell Douglas et Boeing en 1997 et avant la mise en service du premier MD-95. Le 23 mai 2006 voit les deux dernières livraisons du Boeing 717, après plus de 41 ans de production.

La fiabilité de cet appareil permet de vendre le DC-9/MD-80/717 jusqu'au début des années 2000. Quelque 2 400 exemplaires sont construits, ce qui permet à la famille DC-9/MD-80/717 d'être à la troisième place du plus grand nombre d'avions civils construits, l'Airbus A320 détenant la deuxième place avec plus de 6 000 exemplaires depuis 1987, pas loin derrière le Boeing 737 qui compte plus de 7 000 exemplaires vendus depuis 1967 et qui détient la première place.

Le DC-9 est également un des premiers avions civils à être construit dans le cadre d'une coopération industrielle internationale. Le Canada et l'Italie fabriquèrent certains éléments du DC-9, le montage final s'effectuant dans l'usine de Long Beach, Californie de Douglas[8].

Comparaison du McDonnell Douglas DC-9 avec les versions suivantes, MD-80 et Boeing 717.
Cockpit d'un DC-9-15.
-10 -20 -30 -40 -50
Passagers
(classe unique)
80 80 105 125 139
Masse maximale 41 140 kg N/A kg 54 885 kg 54 885 kg 54 885 kg
Distance franchissable 1 055 km N/A km 3 095 km 2 880 km 3 325 km
Vitesse de croisière 883 km/h N/A km/h 798 km/h 898 km/h 926 km/h
Longueur 31,32 m 31,32 m 36,37 m 40,72 m 46,5 m
Envergure 27,27 m 27,27 m 27,27 m 28,47 m 28,47 m
Hauteur 8,38 m 8,38 m 8,38 m 8,53 m 8,53 m
Moteurs 2 Pratt & Whitney JT8D-5 2 Pratt & Whitney JT8D-5 2 Pratt & Whitney JT8D-9s ou 11s 2 Pratt & Whitney JT8D-9 ou 11 ou 15s ou 17s 2 Pratt & Whitney JT8D-15s ou 17s

Un total de 976 exemplaires de toutes les séries sont construits avant l'apparition du MD-80. Douglas produit également le DC-9-15, qui n'est qu'un DC-9-10 avec une augmentation de capacité en carburant (moins de vingt exemplaires) et une version DC-9-30CF tout cargo.

Éléments communs à tous les modèles, toutes ces versions disposent d’un escalier d'embarquement intégré (comme la Caravelle) pour une utilisation sur des aéroports où des passerelles ne seraient pas disponibles. La garde au sol, basse, met les soutes du pont inférieur à la hauteur d’homme pour permettre le chargement et le déchargement sans convoyeur ou sans plate-forme de chargement. Le cockpit est conçu pour un équipage de deux personnes.

Version militaire

[modifier | modifier le code]
C-9 Nightingale.

En août 1965, l'USAF choisit la version DC-9-30 pour devenir l'avion de transport médical.

  • C-9 : le C-9 est une version aménagée avec des portes cargos.
  • C-9A Nightingale : DC-9-30 spécialement aménagé en appareil sanitaire par l'US Air Force. Il a une capacité de 40 civières plus un compartiment de soins d'urgences. Il est équipé aussi d'une rampe hydraulique en interne afin de charger les civières. 21 exemplaires sont construits. Le C-9A entre en service en 1968 et est retiré du service en 2004. Trois exemplaires sont convertis en C-9CS pour transport de VIP[9].

Ces appareils furent affectés au 375th Aeromedical Airlift Wing, implanté à Scott AFB Illinois. Les C-9A étaient souvent déployés en Europe et dans le Pacifique. Deux de ces avions ramenèrent en 1981, le personnel américain de l’ambassade américaine pris en otage en Iran en 1979[10].

Commandes et livraisons

[modifier | modifier le code]
Année 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972
Commandes 23 33 209 159 66 88 44 34 24 28
Livraisons - - 5 69 153 202 122 41 56 32
Année 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 Total
Commandes 73 41 21 35 22 41 27 6 2 - 976
Livraisons 29 48 42 50 22 22 39 18 16 10 976

Données de Boeing[n 1], mai 2020[1],[11].

Accidents et incidents

[modifier | modifier le code]

Quelques accidents de MD-80, de fait le même appareil, ne sont pas répertoriés ci-dessus.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Après avoir racheté McDonnell Douglas en 1997, Boeing reprend la production et la livraison des MD-11, MD-80 et MD-90, et publie la liste des commandes et livraisons des avions de ligne à réaction de Douglas et McDonnell Douglas, dont le DC-9.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d (en) « DC-9 Model Summary », sur active.boeing.com, (consulté le ).
  2. (en) « World Airliner Census 2019 », Flight International, Londres (Royaume-Uni), Reeb Business Information,‎ , p. 46 (ISSN 0015-3710, lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Guide d'identification Mc Donnell Douglas DC9 / MD-80/-90 - Aviation-fr.info (voir archive)
  4. a et b (en) DC-9/C-9 transport - Site officiel de Boeing
  5. Bill Yenne 1985, p. 144
  6. Le 25 février 1965 dans le ciel : Jansen fait voler le DC-9
  7. (de) Douglas DC-9-30 - MD-80.com
  8. (en) McDonnell Douglas Corporation - U.S. Centennial of Flight Commission
  9. a et b (en) US Military Aircraft, Ed. Jane's
  10. Bill Yenne 1985, p. 151-152
  11. (en) « Orders & Deliveries », sur boeing.com (consulté le ).
  12. Menace invisible, vol Hugues Airwest 706, dans Dangers dans le ciel sur France 5 (, 43 minutes), consulté le
  13. « Il y a 40 ans, catastrophe aérienne à La Planche », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  14. Andrea Purgatori, « Les mystères du crash d’Ustica », Le Monde diplomatique,‎ , p. 1, 14-16 (lire en ligne, consulté le )
  15. Rapport final relatif à l'accident survenu le , près de l'aéroport d'Ajaccio, au DC-9 YU-ANA d'Inex Adria Aviopromet - Journal officiel no 136, 7 décembre 1983 [PDF]
  16. Le vol air canada 797, dans Dangers dans le ciel (, 45 minutes), consulté le
  17. (en) « Jet, plane collide near L.A. » [« Un avion à réaction et un petit avion entrent en collision près de Los Angeles »], The Spokesman-Review,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) Tim Grobaty (photogr. AP), « Cerritos plane crash 30 years ago: ‘You either died or you didn’t’ » [« Accident d'avion à Cerritos il y a 30 ans : « soit vous mourriez, soit vous vous en sortiez » »], Press-Telegram,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « CRASH EN FLORIDE: 109 DISPARUS LES EVERGLADES : PIRE ENNEMI DES SAUVETEURS », sur lesoir.be, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Jim Winchester, American military aircraft : a century of innovation, New York, Barnes & Noble, (ISBN 978-0-7607-6982-9)
  • (en) Bill Yenne, McDonnell Douglas : a tale of two giants, New York, Crescent Books, , 256 p. (ISBN 978-0-517-44287-6)
  • René Jacquet-Francillon, Du Comet à l'A380 : Histoire des avions de ligne à réaction, , 445 p. (ISBN 2-84890-047-4), p. 192-209
  • (en) « Douglas DC-9 Performance Is Revealed », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 65, no 10,‎ , p. 26-27 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) « DC-9 Design, Performance Projection Shown », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 78, no 21,‎ , p. 42-43 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).

Lien externe

[modifier | modifier le code]