La saison débute le par des slaloms géants à Haute-Nendaz pour les femmes et Valloire pour les hommes. Elle comporte, après annulations et reports, quinze étapes masculines et quinze étapes féminines réparties dans huit pays, mais aucune en Fennoscandie. Les finales ont lieu du au dans un regroupement de quatre stations tyroliennes : Galtür, Ischgl, Kappl et See[1].
Chez les dames ce sont deux skieuses polyvalentes qui animent la saison, deux Autrichiennes au profil similaire âgées de vingt-et-un et vingt-deux ans. La plus jeune, Martina Lechner(de), championne du monde junior de descente et de super G en 1998, se classe quatrième des classements de descente et super G, et troisième de celui de géant. L’aînée, Selina Heregger, termine cinquième en descente, troisième en super G et remporte le globe ge slalom géant. Avec onze podiums (dans trois disciplines) dont trois victoires (en géant et super G) elle remporte finalement le classement général avec deux-cent cinquante-cinq points d'avance sur sa compatriote[2].
Chez les hommes le podium du classement général est monopolisé par des spécialistes des épreuves de vitesses. L'Autrichien Christoph Gruber (deuxième en descente et troisième en super G) devance l'italien Ivan Bormolini(it) (vainqueur en descente et quatrième en super G) et un deuxième Autrichien Patrick Wirth (premier en super G et troisième en descente). Le premier technicien, l'Autrichien Mario Matt vainqueur du globe en slalom n'est que quatrième du classement général, et le vainqueur en slalom géant (le Français Raphaël Burtin) cinquième[3].
Les vainqueurs des classements généraux sont l'Autrichienne Selina Heregger, skieuse polyvalente[2] et son compatriote Christoph Gruber spécialiste des épreuves de vitesse[3]. Le podium féminin est complété par une deuxième Autrichienne polyvalente, Martina Lechner(de), et la spécialiste des épreuves de vitesse russe Varvara Zelenskaïa[2]. Le podium masculin est lui complété par deux autres spécialistes des épreuves de vitesse : l'Italien Ivan Bormolini(it), titré en descente, est deuxième et l'Autrichien Patrick Wirth, titré en super G, troisième[3].
Les vainqueurs des classements de descente sont l'Autrichienne Kerstin Reisenhofer(de)[4] et l'Italien Ivan Bormolini(it)[5]. Chez les femmes la compétition est principalement un affrontement entre Kerstin Reisenhofer et la Russe Varvara Zelenskaïa avec trois victoires chacune (en huit courses). Mais Zelenskaïa ne prend part qu'à quatre courses en janvier (trois victoires et une deuxième place) et se consacre à la coupe du monde le reste de la saison[6] au contraire de Reisenhofer qui courre principalement sur le circuit Européen et qui s'impose finalement. Veronika Thanner(it) est également toute proche (huit points) de profiter des absences de Zelenskaïa mais elle doit finalement se contenter de la troisième place[4]. Chez les hommes la saison est très homogène : six vainqueurs différents en six courses, et à part Bormolini et ses quatre podiums un seul skieur en totalise plus d'un sur la saison : l'Autrichien Christoph Gruber, qui est également le dauphin de Bormolini dans le classement final juste devant son compatriote Patrick Wirth[5].
Les vainqueurs des classements de super G sont la Suisse Corinne Imlig[7] et l'Autrichien Patrick Wirth[8] qui conserve son titre de 1999, le troisième après 1995[9]. Chez les femmes et comme en descente la Russe Varvara Zelenskaïa vient participer à quatre super G de coupe d'Europe en plus de son programme en coupe du monde, pour quatre podiums dont trois victoires (la meilleure super-géantiste de la saison selon ce critère)[10]. Imlig cumule aussi quatre podiums, dont deux victoires, mais elle participe au sept courses de la saison et peut finalement l'emporter. l'Autrichienne Selina Heregger (une victoire et une seconde place) complète le podium, derrière la Russe[7]. Chez les hommes Patrick Wirth remporte trois des huit courses (plus une troisième place). Le seul autre skieur à remporter plus d'un super G est le Français Sébastien Fournier-Bidoz, mais celui-ci ne se classe que cinquième, à plus de cents points de l'Allemand Florian Eckert et de l'Autrichien Christoph Gruber[8].
Les vainqueurs des classements de slalom géant sont l'Autrichienne Selina Heregger[11] et le Français Raphaël Burtin[12]. Chez les femmes trois skieuses remportent deux des neufs courses : Tina Maze, Eveline Rohregger(de) et Selina Heregger. Pour Eveline Rohregger se sont les deux seuls géants européens au milieu d'une saison de coupe du monde[13], et avec ses deux-cent points elle en termine que septième, laissant Maze et Heregger lutter pour le titre. Et grâce à ses six podiums c'est l'Autrichienne qui l'emporte devant la Slovène et une autre Autrichienne, Martina Lechner(de)[11]. Chez les hommes Raphaël Burtin domine la saison avec six podiums dont quatre victoires en neuf courses, suivi par le Finlandais Sami Uotila, cinq podiums dont deux victoires. Ils sont les seuls à avoir remporté plus d'une course. l'Autrichien Rainer Schönfelder qui n'en a remporté aucune complète le podium[12].
Les vainqueurs des classements de slalom sont l'Italienne Emma Pezzedi(it)[14] et l'Autrichien Mario Matt[15]. Chez les femmes trois skieuses se tiennent en vingt points. Henna Raita et Emma Pezzedi comptent toutes deux trois victoires contre une seule pour Carolina Waidhofer-Dummer(it). La Finlandaise Raita pèche par son irrégularité : elle participe à sept des neufs slalom, et fini soit à l'une des deux premières places, soit ne marque pas de point[16] et termine à la troisième place. À l'inverse Waidhofer-Dummer est très régulière avec huit top 10 en neuf couses, dont une victoire et une seconde place[17]. Ce qui lui permet de prendre la deuxième place avec cinq points de plus. Enfin Emma Pezzedi affiche un profil intermédiaire avec des slaloms blancs, mais néanmoins des points glanés en dehors de ses quatre podiums[18], et l'emporte avec quinze points d'avance[14].
Chez les hommes la concurrence est moins rude pour Mario Matt qui avec trois victoires et ses deux troisièmes places s'assure le titre de la spécialité avec plus de cent-cinquante points d'avance sur son dauphin italien Christian Castellano(it). S'il est le seul slalomeur à remporter plusieurs courses dans la saison, l'autre attraction du classement est la présence d'un non Européen sur le podium. En effet l'Américain Sacha Gros(en), avec ses quatre podium, se hisse à la troisième place du classement. De même avec vingt-cinq points de moins le Japonais Kentarō Minagawa se classe cinquième[15].