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Élections législatives islandaises de 2016

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Élections législatives islandaises de 2016
63 sièges de l'Althing
(Majorité absolue : 32 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 246 511
Votants 195 204
79,19 % en diminution 2,2
Blancs et nuls 5 574
Parti de l'indépendance – Bjarni Benediktsson
Voix 54 990
29,00 %
en augmentation 2,3
Sièges obtenus 21 en augmentation 2
Mouvement des verts et de gauche – Katrín Jakobsdóttir
Voix 30 166
15,91 %
en augmentation 5
Sièges obtenus 10 en augmentation 3
Parti pirate – Birgitta Jónsdóttir[N 1]
Voix 27 449
14,48 %
en augmentation 9,4
Sièges obtenus 10 en augmentation 7
Parti du progrès – Sigurður Ingi Jóhannsson
Voix 21 791
11,49 %
en diminution 12,9
Sièges obtenus 8 en diminution 11
Viðreisn – Benedikt Jóhannesson
Voix 19 870
10,48 %
Sièges obtenus 7
Avenir radieux – Óttarr Proppé
Voix 13 578
7,16 %
en diminution 1,1
Sièges obtenus 4 en diminution 2
Alliance – Oddný Harðardóttir
Voix 10 893
5,74 %
en diminution 7,1
Sièges obtenus 3 en diminution 6
Résultats par circonscription
Carte
Distribution des sièges par circonscription
L'Althing à l'issue des élections
Diagramme
  • V
  • S
  • P
  • A
  • B
  • C
  • D
Premier ministre d'Islande
Sortant Élu
Sigurður Ingi Jóhannsson
Parti du progrès
Bjarni Benediktsson
Parti de l'indépendance

Les élections législatives islandaises de 2016 (en islandais : Alþingiskosningar 2016) se sont tenues le dans le but de renouveler les 63 sièges de l'Althing, le Parlement islandais. Initialement prévues en , ces élections anticipées sont organisées à la suite du scandale des Panama Papers. Douze partis ont présenté des listes lors de cette élection, dont neuf dans l'ensemble des circonscriptions.

La campagne s'axe principalement autour de la lutte contre l'évasion fiscale, en plein scandale des Panama Papers, la question de l'adhésion à l'Union européenne, les affaires sociales et la reprise du processus d'élaboration d'une nouvelle constitution.

Le Parti de l'indépendance, déjà vainqueur des élections de 2013, arrive en tête et obtient 21 des 63 sièges de l'Althing, suivi par le Mouvement des verts et de gauche avec 10 élus. Le Parti pirate, longtemps favori des sondages, arrive troisième et remporte également 10 sièges, tandis que le Parti du progrès du Premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson n'en obtient que 8. Suivent le nouveau parti Viðreisn (« Renaissance », 7 sièges), Avenir radieux (4 sièges) et l'Alliance social-démocrate (3 sièges).

À l'issue des élections, le gouvernement Jóhannsson, formé par la coalition du Parti de l'indépendance et du Parti du progrès, perd sa majorité et n'est plus soutenu que par 29 députés, soit 46 % de l'Althing. Le Premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson annonce alors son intention de démissionner. Le président de la République Guðni Th. Jóhannesson demande successivement à Bjarni Benediktsson (Parti de l'indépendance), Katrín Jakobsdóttir (Mouvement des verts et de gauche) et Birgitta Jónsdóttir (Parti pirate) de former le nouveau gouvernement, mais à la suite de leurs échecs, décide de ne pas donner de mandat et de laisser les différents partis négocier entre eux. Ainsi, après plus de deux mois de discussions, le Parti de l'indépendance, Renaissance et Avenir radieux parviennent finalement à un accord le et le nouveau gouvernement prend ses fonctions le avec Bjarni Benediktsson comme Premier ministre.

Situation économique

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L'Islande a été l'un des pays les plus touchés par la crise financière mondiale de 2007-2008[1]. Le chômage y avait dépassé 10 % en 2008 ; les principales banques du pays ont fait faillite et l'Islande a refusé de rembourser les placements étrangers à la suite de deux référendums[1].

En novembre 2015, le Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson avait déclaré que l'Islande n'aurait pas pu sortir de la crise si elle avait été membre de l'Union européenne et si, comme l'Irlande ou la Grèce, elle avait été obligée de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite[1].

En janvier 2016, les sources officielles annoncent que le taux de chômage est retombé à un chiffre (1,9 %) proche de ce qu'il était avant la crise de 2008 (1,3 %)[A 1].

Le taux d'homicide en Islande est le plus bas de l'OCDE. En 2003, 2006 et 2008 aucun homicide n'est recensé sur l'île. Le taux d'agression est également plus bas que dans le reste des pays de l'OCDE[2]. En 2013, la police tue un habitant pour la première fois[3],[4],[5]. Selon l'ambassade américaine à Reykjavik : « La criminalité est, en comparaison, plus faible que dans beaucoup de pays développés. C'est en partie dû à un niveau de vie élevé, une population réduite, et des forces de l'ordre diplômées et bien formées »[6],[7].

Lors de la publication du rapport PISA-2012 de l'OCDE, le système éducatif islandais est mal classé[8]. Il se trouve dans les pays les plus faibles en lecture et en sciences, et dans les pays moyens pour les mathématiques. L'Islande a ainsi perdu 12 places par rapport au précédent rapport PISA[9]. De façon générale, les pays nordiques ont tendance à perdre des places au profit des pays d'Asie du Sud-Est.

Il existe un système de soins de santé universel en Islande qui est administré par le ministère des Affaires sociales et qui est financé à 80-85 % par les impôts et à 15-20 % par les frais de service[10]. Il n’existe pas d’hôpitaux privés ni d’assurances privées[11]. Le gouvernement consacre une importante partie de son budget aux soins de santé[N 2] qui est l’un des plus performants au monde, classé 15e par l’Organisation mondiale de la santé[12]. En 2009, l'Islande avait 3,7 médecins pour 1 000 habitants alors qu’en moyenne il y en a 3,1 dans les pays de l'OCDE, et 15,3 infirmiers pour 1 000 habitants contre une moyenne de 8,4 dans les pays de l’OCDE[13]. La proportion de la population qui fume est l'une des plus basses de l'OCDE[14] et l'espérance de vie moyenne est de 82,7 ans, une des plus élevées dans le monde[15].

Environnement

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L'Islande est l'un des pays les moins pollués au monde[16], malgré une prise de conscience environnementale des citoyens assez tardive[17], grâce à une forte utilisation de l'énergie géothermique[17] et une faible densité de population. Selon une évaluation de l'OCDE, la quantité de matière toxique mesurée dans l'atmosphère est beaucoup plus faible que n'importe quel autre pays industrialisé[18].

Contexte européen et mondial

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Les élections interviennent un peu plus d'un an après le retrait de la procédure d'adhésion de l'Islande à l'Union européenne. En effet, celle-ci fut déposée le [19], mais gelée le , puis officiellement retirée le [20]. Ce retrait est toutefois contesté par la majorité des Islandais (63 % selon un sondage[21]) et par l'opposition en raison de l'absence de consultation du Parlement ou de référendum[22]. La majorité des Islandais reste cependant opposée à l'adhésion à l'UE, notamment en raison des quotas de pêche imposés par l'UE[22].

L'Islande est cependant intégrée à la coopération européenne puisqu'elle est membre du Conseil de l'Europe[23], de l'Association européenne de libre-échange (AELE)[24] et de l'Espace économique européen[25].

Au niveau mondial, l'Islande appartient à l'Organisation des Nations unies (ONU)[26], à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN)[27], ainsi qu'à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)[28]

Institutions

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Le gouvernement Gunnlaugsson abandonne le projet de constitution lancé sous le gouvernement de Jóhanna Sigurðardóttir[29], malgré son soutien par deux tiers des Islandais[30],[31],[32].

Contexte politique

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Composition de l'Assemblée sortante.
Les élections législatives anticipées sont provoquées par la découverte de l'implication du Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson dans le scandale des Panama Papers.

Après la défaite de la coalition de gauche entre l'Alliance et le Mouvement des verts et de gauche aux élections de 2013, le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès reviennent au pouvoir avec la formation du gouvernement Gunnlaugsson.

Le , l'International Consortium of Investigative Journalists dévoile que le Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, le ministre des Finances Bjarni Benediktsson et la ministre de l'Intérieur Ólöf Nordal sont impliqués dans le scandale des Panama Papers[33].

Sigmundur Davíð Gunnlaugsson est contraint à la démission le [A 2],[34] et est remplacé par son ministre de la Pêche et de l'Agriculture Sigurður Ingi Jóhannsson qui forme le nouveau gouvernement deux jours plus tard[35],[36].

Les élections législatives étant initialement prévues en [37], le nouveau gouvernement annonce la tenue d'élections anticipées à l'automne suivant[38], ce qui est confirmé le par Bjarni Benediktsson, numéro deux du gouvernement, qui annonce que les élections se tiendront le [39].

Une grande partie des Islandais ne sont cependant pas satisfaits : deux tiers des citoyens demandent la démission de tous les ministres impliqués dans le scandale ; de plus l'opposition dénonce le manque d'action contre l'évasion fiscale, et le long délai d'attente avant les élections[38]. Elle échoue à faire adopter une motion de défiance contre le gouvernement[40].

Organisation

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Mode de scrutin

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Les six circonscriptions électorales islandaises.

Les modalités du scrutin sont définies par la Constitution de la république d'Islande de 1944 et la loi électorale du [41].

Les 63 membres de l'Althing sont élus au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquées[42]. 54 sièges sont pourvus en fonction des résultats de chaque circonscription, répartis selon la règle d'Hondt[42]. Les 9 sièges complémentaires sont attribués aux partis ayant dépassé le seuil d'au moins 5 % des voix selon leur pourcentage de voix au niveau national[42].

L'Islande est divisée en 6 circonscriptions électorales dont les limites sont définies par la loi : Norðausturkjördæmi (Nord-Est), Norðvesturkjördæmi (Nord-Ouest), Reykjavíkurkjördæmi norður (Reykjavik Nord), Reykjavíkurkjördæmi suður (Reykjavik Sud), Suðurkjördæmi (Sud) et Suðvesturkjördæmi (Sud-Ouest).

Après avoir été annoncées le [39], les élections législatives anticipées sont officiellement programmées pour le lors de la dissolution de l'Althing par le président d'Islande Guðni Th. Jóhannesson[43]. La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au , celles-ci devant être officiellement publiées au plus tard le [44].

Douze partis présentent des listes, dont neuf dans l'ensemble des six circonscriptions[45]. Parmi les douze partis, six possèdent des sièges dans l'Assemblée sortante : le Parti de l'indépendance, le Parti du progrès, l'Alliance, le Mouvement des verts et de gauche, Avenir radieux et le Parti pirate.

Parti[45] Chef de file Sièges sortants Idéologie Circonscriptions Notes
A Avenir radieux
(Björt framtíð)
Óttarr Proppé
6  /  63
Social-libéralisme[46] toutes
B Parti du progrès
(Framsóknarflokkurinn)
Sigurður Ingi Jóhannsson
19  /  63
Centrisme
Agrarianisme[46]
toutes Parti du Premier ministre sortant Sigurður Ingi Jóhannsson et de son prédécesseur Sigmundur Davíð Gunnlaugsson.
Membre de la coalition gouvernementale depuis 2013.
C Renaissance
(Viðreisn)
Benedikt Jóhannesson
0  /  63
Libéralisme[46]
Europhilie
toutes Première participation à une élection législative.
Scission pro-européenne du Parti de l'indépendance.
D Parti de l'indépendance
(Sjálfstæðisflokkurinn)
Bjarni Benediktsson
19  /  63
Libéral-conservatisme
Euroscepticisme[46]
toutes Membre de la coalition gouvernementale depuis 2013.
E Front national islandais
(Íslenska þjóðfylkingin)
Guðmundur Karl Þorleifsson[47]
0  /  63
Nationalisme
Pro-christianisme
Anti-multiculturalisme[A 3]
Sud
Nord-Ouest
Première participation à une élection législative.
F Parti du peuple
(Flokkur fólksins)
Inga Sæland
0  /  63
Lutte contre la pauvreté, le handicap et la corruption[48] toutes Première participation à une élection législative.
H Parti humaniste
(Húmanistaflokkurinn)
Júlíus Valdimarsson[49]
0  /  63
Démocratie directe
Antilibéralisme
Solidarité
Défense des droits de l'homme[50]
Reykjavik Sud
P Parti pirate
(Píratar)
Birgitta Jónsdóttir
3  /  63
Démocratie directe
Réforme du copyright
Défense des droits civiques[46]
toutes
R Front populaire islandais
(Alþýðufylkingin)
Þorvaldur Þorvaldsson[51]
0  /  63
Socialisme
Anticapitalisme
Écologie politique
Euroscepticisme
Souverainisme[52]
Pacifisme[53]
toutes sauf Sud-Ouest
S Alliance
(Samfylkingin)
Oddný Harðardóttir
9  /  63
Social-démocratie[46] toutes Membre de la coalition gouvernementale entre 2009 et 2013.
T Aube[N 3]
(Dögun)
Pálmey Gísladóttir[54]
0  /  63
Protection des ménages
Adoption du projet de constitution de 2011
Protection de l'environnement et encadrement de la pêche
Transparence en politique
Justice
Relations avec l'Union européenne[55]
toutes
V Mouvement des verts et de gauche
(Vinstrihreyfingin - grænt framboð)
Katrín Jakobsdóttir
7  /  63
Socialisme démocratique
Écosocialisme
Féminisme[46]
toutes Membre de la coalition gouvernementale entre 2009 et 2013.

Thèmes de campagne

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Réformes institutionnelles

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L'un des grands enjeux du scrutin est la reprise du processus citoyen de révision constitutionnelle lancé sous le gouvernement de Jóhanna Sigurðardóttir[30],[31],[32], et suspendu par la coalition Parti du progrès-Parti de l'indépendance lors de son retour au pouvoir en 2013[29].

L'adoption de la nouvelle Constitution fait partie du programme du Parti pirate, de l'Alliance et du Mouvement des verts et de gauche[56],[57],[58].

Économie et société

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L'amélioration du système de santé est considéré comme une priorité par cinq des « principaux » partis : l'Alliance, le Mouvement des verts de gauche, le Parti pirate, Avenir radieux et Renaissance[A 4].

L'Alliance et le Mouvement des verts et de gauche partagent un programme très social, comportant notamment l'accueil des étrangers, l'investissement en matière d'éducation et l'aide aux personnes les plus pauvres, notamment les jeunes[57],[58].

L'Alliance, le Mouvement des verts et de gauche et les Pirates affichent également leur soutien à un meilleur partage des ressources naturelles du pays[56],[57],[58].

Le Parti pirate défend l'idée d'un revenu universel tandis que Bjarni Benediktsson, chef du Parti de l'indépendance, la qualifie d'« idée la plus ridicule qu'il ait entendu depuis longtemps »[A 5].

Politique et justice

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L'élection intervenant à la suite du scandale des Panama Papers, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale est un des thèmes majeurs de la campagne. Katrín Jakobsdóttir, chef de file du Mouvement des verts et de gauche, veut ainsi condamner les sociétés offshore et l'évasion fiscale[38]. L'amélioration de la transparence fait également partie du programme du Parti pirate[56].

En matière de religion, 73 % des Islandais sont opposés à une loi de 1970 qui impose aux municipalités de fournir un terrain gratuit aux églises[A 6]. Un mois avant l'élection, le Parti pirate a déposé une proposition d'amendement à la loi pour retirer cette obligation[A 6].

Environnement

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Le programme en matière d'environnement, notamment concernant le réchauffement climatique, de neuf des douze partis a été évalué par un groupe militant écologiste islandais, Paris 1.5[A 7],[59]. Les conclusions de cette étude sont que les partis ayant le programme le plus écologique sont, dans l'ordre, le Parti pirate, suivi par le Mouvement des verts et de gauche, Avenir radieux, le Parti humaniste, et à égalité l'Alliance et le Front populaire islandais[59]. Renaissance obtient une note moyenne et n'est pas loin de valider le test, tandis que le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès, ont selon cette association, un programme néfaste pour l'environnement[59]. Les questions portaient sur le transport de pétrole à Drekasvæðið (la région entre l'Islande et l'île norvégienne de Jan Mayen), les objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), les taxes sur le carbone et les incitations à l'écologie, les propositions pour l'adaptation des infrastructures, la protection des forêts et la restauration des marécages[A 7]. L'étude prenait en compte également le fait que le parti ou ses candidats aient abordé le réchauffement climatique durant la campagne, ainsi que diverses informations sur le programme en matière de réchauffement climatique[A 7].

Union européenne

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Avec le renouvellement du Parlement, la question de l'adhésion à l'Union européenne est remise à l'ordre du jour. La candidature, déposée en 2009 par le gouvernement Sigurðardóttir II[19] a été retirée en 2015 par le gouvernement Gunnlaugsson[20]. L'opinion publique est majoritairement défavorable à cette adhésion en raison des quotas de pêche imposés par l'UE[22]. Néanmoins, deux tiers des Islandais désirent un référendum sur les négociations d'adhésion d'après un sondage d'octobre 2016[A 8].

Le Parti de l'indépendance est fortement opposé à l'appartenance à l'UE et dès le dépôt de la demande d'adhésion a demandé son retrait[60]. Son partenaire dans la coalition sortante, le Parti du progrès, y est également opposé[N 4]. Le Parti du progrès affirme cependant être favorable à la coopération de l'Islande avec les pays européens, aussi bien membres ou non membres de l'UE, mais demande la révision des accords de participation de l'Islande à l'Espace économique européen et à l'espace Schengen[A 9].

Renaissance, scission pro-européenne du Parti de l'indépendance, est naturellement favorable à l'adhésion[62], tout comme le parti Avenir radieux[63].

Les deux principaux partis de la gauche islandaise sont opposés sur le sujet : l'Alliance sociale-démocrate (à l'origine de la procédure non-aboutie lancée en 2009) y voit un grand bénéfice pour l'Islande, notamment le remplacement de la couronne islandaise par une monnaie plus stable, l'euro[64],[65] ; à l'opposé le Mouvement des verts et de gauche y voit une diminution de l'indépendance du pays[66].

Le Parti pirate ne prend pas parti et demande un référendum sur la question de l'adhésion ; considérant qu'il est à tous les citoyens de faire leur choix après des négociations transparentes[56],[67].

Accords entre partis

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Il est très rare en Islande qu'un seul parti arrive à atteindre la majorité absolue lors d'une élection législative, et afin de constituer un gouvernement, les partis sont donc obligés de former des coalitions[A 10].

Le , alors que les sondages indiquent que la seule possibilité de gouvernement à 2 partis serait l'alliance entre les Pirates et le Parti de l'indépendance, le chef du Parti de l'indépendance, Bjarni Benediktsson, déclare ne pas être favorable à l'idée de s'allier avec les Pirates, émettant de sérieux doutes sur la capacité du Parti pirate à participer à un gouvernement[A 11].

Le , Sigurður Ingi Jóhannsson remplace Sigmundur Davíð Gunnlaugsson à la tête du Parti du progrès[68].

Le , le Parti pirate annonce ne pas vouloir former de gouvernement de coalition avec le Parti du progrès ou le Parti de l'indépendance[A 12]. Le Parti pirate a envoyé des lettres aux autres partis importants (Renaissance, Avenir radieux, L'Alliance et Mouvement des verts et de gauche) pour leur proposer de former une alliance avant l'élection[A 12].

Le , le chef de Renaissance, Benedikt Jóhannesson, annonce que son parti refusait une coalition tripartite avec le gouvernement sortant (Parti de l'indépendance / Parti du progrès), mais refuse d'engager des négociations avec le Parti pirate et ses alliés avant l'élection[A 13].

Le , deux jours avant les élections, le Parti pirate, Avenir radieux, le Mouvement des verts et de gauche et Alliance annoncent vouloir former une coalition contre le gouvernement sortant à l'issue des élections[A 14].

Après les élections précédentes en 2013, le Parti de l'indépendance est resté à peu près stable dans les sondages, entre 20 et 30 % d'opinions favorables. À partir de 2015, on assiste à une forte progression d'intentions de votes en faveur du Parti pirate, qui culmine à 43 % début avril 2016 alors que vient d'éclater le scandale des Panama Papers[69]. Les Pirates connaissent cependant ensuite une forte baisse[A 15], et le Parti de l'indépendance revient régulièrement en tête des sondages à partir de mai-juin. Tandis que les autres partis représentés à l'Althing après les élections de 2013 baissent dans les sondages (Alliance, Parti du progrès, Avenir radieux), le Mouvement des verts et de gauche connaît une montée d'intentions de votes dans les semaines avant l'élection[A 16], tout comme le nouveau parti Renaissance, créé quelques semaines auparavant[A 17].

Fin septembre, environ un mois avant le jour de l'élection, un sondage indique qu'au vu de la baisse du Parti pirate et du retour en force du Parti de l'indépendance, le maintien après l'élection de la coalition Indépendance-Progrès est envisageable[A 18].

Un sondage mené du 3 au montre que les Pirates sont les plus populaires chez les jeunes tandis que les personnes âgées sont majoritairement sympathisants du Parti de l'indépendance[A 19].

Résumé des sondages après les élections législatives précédentes en 2013.

Le Parti de l'indépendance, déjà vainqueur des élections de 2013 et membre de la coalition gouvernementale avec le Parti du progrès, arrive en tête dans chaque circonscription et remporte 29 % des voix, ce qui lui permet d'obtenir 21 sièges à l'Althing (sur 63). Le deuxième parti est le Mouvement des verts et de gauche, qui obtient 10 sièges, 3 de plus qu'en 2013. Le Parti pirate, longtemps en tête des sondages, arrive troisième avec 14 % des voix, et obtient 10 sièges à l'Althing comme le Mouvement des verts et de gauche. Le Parti du progrès, parti du Premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson, perd 11 places et n'obtenant que 8 sièges, tandis que le nouveau parti Renaissance gagne 7 sièges pour sa première élection législative. Les deux autres principaux partis, Avenir radieux et Alliance perdent des voix par rapport à 2013 et obtiennent respectivement 4 et 3 sièges à l'Althing.

L'élection marque un nouveau record pour la représentation des femmes à l'Althing, avec 30 femmes pour 63 députés (contre 25 pour la précédente législature), soit 48 %[A 20].

À l'issue des élections, le gouvernement Jóhannsson perd sa majorité[N 5] et n'est plus soutenu que par 29 députés, soit 46 % de l'Althing.

Résultats nationaux

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Résultats des législatives islandaises de 2016[A 21]
Partis Voix % +/− Sièges +/−
Parti de l'indépendance (D) 54 990 29,00 en augmentation 2,30 21 en augmentation 2
Mouvement des verts et de gauche (V) 30 166 15,91 en augmentation 5,04 10 en augmentation 3
Parti pirate (Þ) 27 449 14,48 en augmentation 9,38 10 en augmentation 7
Parti du progrès (B) 21 791 11,49 en diminution 12,94 8 en diminution 11
Parti de la réforme (C) 19 870 10,48 Nv. 7 en augmentation 7
Avenir radieux (A) 13 578 7,16 en diminution 1,09 4 en diminution 2
L'Alliance (S) 10 893 5,74 en diminution 7,11 3 en diminution 6
Parti du peuple (F) 6 707 3,54 Nv. 0 en stagnation
Aube (T) 3 275 1,73 en diminution 1,37 0 en stagnation
Front populaire islandais (R) 575 0,30 en augmentation 0,24 0 en stagnation
Front national islandais (E) 303 0,16 Nv. 0 en stagnation
Parti humaniste (H) 33 0,02 en diminution 0,05 0 en stagnation
Suffrages exprimés 189 626 97,14
Votes blancs 4 874 2,50
Votes nuls 700 0,36
Total 195 204 100 63 en stagnation
Abstention 51 307 20,81
Inscrits/Participation 246 511 79,19

Résultats par circonscription

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Composition de l'Althing

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Composition de l'Althing à l'issue des élections[70]
Reykjavíkurkjördæmi norður
(Reykjavik Nord)
Reykjavíkurkjördæmi suður
(Reykjavik Sud)
Suðvesturkjördæmi
(Sud Ouest)
Suðurkjördæmi
(Sud)
Norðvesturkjördæmi
(Nord Ouest)
Norðausturkjördæmi
(Nord Est)

1. Guðlaugur Þór Þórðarson (Sja)
2. Katrín Jakobsdóttir (Vg)
3. Birgitta Jónsdóttir (P)
4. Áslaug Arna Sigurbjörnsdóttir (Sja)
5. Þorsteinn Víglundsson (Við)
6. Steinunn Þóra Árnadóttir (Vg)
7. Björn Leví Gunnarsson (P)
8. Birgir Ármannsson (Sja)
9. Björt Ólafsdóttir (BF)
10. Andrés Ingi Jónsson (Vg)
11. Halldóra Mogensen (P)

1. Ólöf Nordal (Sja)
2. Svandís Svavarsdóttir (Vg)
3. Ásta Guðrún Helgadóttir (P)
4. Brynjar Níelsson (Sja)
5. Hanna Katrín Friðriksson (Við)
6. Kolbeinn Óttarsson Proppé (Vg)
7. Gunnar Hrafn Jónsson (P)
8. Sigríður Á. Andersen (Sja)
9. Lilja Alfreðsdóttir (Fram)
10. Nichole Leigh Mosty (BF)
11. Pawel Bartoszek (Við)

1. Bjarni Benediktsson (Sja)
2. Bryndís Haraldsdóttir (Sja)
3. Jón Þór Ólafsson (P)
4. Þorgerður K. Gunnarsdóttir (Við)
5. Rósa Björk Brynjólfsdóttir (Vg)
6. Jón Gunnarsson (Sja)
7. Óttarr Proppé (BF)
8. Óli Björn Kárason (Sja)
9. Eygló Harðardóttir (Fram)
10. Þórhildur Sunna Ævarsdóttir (P)
11. Vilhjálmur Bjarnason (Sja)
12. Theodóra S. Þorsteinsdóttir (BF)
13. Jón Steindór Valdimarsson (Við)

1. Páll Magnússon (Sja)
2. Sigurður Ingi Jóhannsson (Fram)
3. Ásmundur Friðriksson (Sja)
4. Smári McCarthy (P)
5. Vilhjálmur Árnason (Sja)
6. Ari Trausti Guðmundsson (Vg)
7. Silja Dögg Gunnarsdóttir (Fram)
8. Unnur Brá Konráðsdóttir (Sja)
9. Jóna Sólveig Elínardóttir (Við)
10. Oddný G. Harðardóttir (Sam)

1. Haraldur Benediktsson (Sja)
2. Gunnar Bragi Sveinsson (Fram)
3. Lilja Rafney Magnúsdóttir (Vg)
4. Þórdís Kolbrún R. Gylfadóttir (Sja)
5. Eva Pandora Baldursdóttir (P)
6. Elsa Lára Arnardóttir (Fram)
7. Teitur Björn Einarsson (Sja)
8. Guðjón S. Brjánsson (Sam)

1. Kristján Þór Júlíusson (Sja)
2. Sigmundur Davíð Gunnlaugsson (Fram)
3. Steingrímur J. Sigfússon (Vg)
4. Njáll Trausti Friðbertsson (Sja)
5. Þórunn Egilsdóttir (Fram)
6. Bjarkey Olsen Gunnarsdóttir (Vg)
7. Einar Brynjólfsson (P)
8. Valgerður Gunnarsdóttir (Sja)
9. Logi Már Einarsson (Sam)
10. Benedikt Jóhannesson (Við)

Légende : Sja (Parti de l'indépendance) - Vg (Mouvement des verts et de gauche) - P (Parti pirate) - Fram (Parti du progrès) - Við (Renaissance) - BF (Avenir radieux) - Sam (Alliance) - Les chefs des partis au moment de l'élection sont en gras.

Conséquences

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À la suite de la publication des résultats, le premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson annonce son intention de démissionner. Le président Guðni Th. Jóhannesson lui demande néanmoins de rester en fonctions jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement puisse être formé[71].

Birgitta Jónsdóttir, cheffe du Parti pirate annonce être déçue du soutien au « gouvernement Panama », faisant allusion aux membres du gouvernement dont Bjarni Benediktsson, chef du Parti de l'indépendance, concernés par le scandale des Panama Papers, tout en étant heureuse de la forte progression du Parti pirate, qui gagne 10 sièges à l'Althing contre 3 aux élections de 2013[71].

Oddný Harðardóttir, élue présidente de l'Alliance le , démissionne le après que son parti ait enregistré le plus faible score de son histoire[72]. Elle est remplacée par le vice-président du parti, Logi Einarsson[72].

Nouveau gouvernement

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Contexte post-électoral

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Aucun des deux principaux blocs politiques — la coalition sortante formée le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès et la coalition anti-gouvernementale composée du Parti pirate, du Mouvement des verts et de gauche, d'Alliance et d'Avenir radieux — n'ayant obtenu la majorité absolue aux élections, le nouveau parti Renaissance, issu d'une scission du Parti de l'indépendance, est dans une position cruciale dans le cadre des négociations post-électorales[73].

Benedikt Jóhannesson, cheffe de Renaissance, annonce à l'issue des élections que son parti refusait une coalition à trois avec le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès[B 1], notamment à cause de leurs positions opposés au sujet de l'adhésion de l'Islande à l'Union européenne[71], mais ne se prononce pas sur une éventuelle coalition avec les Pirates et leurs alliés[74].

Katrín Jakobsdóttir, présidente du Mouvement des verts et de gauche, propose à l'issue de l'élection une grande coalition à cinq partis entre le Parti pirate, le Mouvement des verts et de gauche, Alliance, Avenir radieux et Renaissance[A 22]. Le Parti pirate, dont la hausse significative est moins importante qu'annoncée dans les sondages, propose quant à lui une coalition minoritaire entre le Mouvement des verts et de gauche, Avenir radieux et Renaissance, soutenue par le Parti pirate et Alliance même s'ils n'auraient pas de représentation ministérielle, dans le but de simplifier le processus de formation du nouveau gouvernement[75].

Le , Avenir radieux et Renaissance annoncent leur volonté de travailler ensemble dans le cadre des négociations pour la formation du nouveau gouvernement[A 23].

Déroulement des négociations

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Le , le président de la République Guðni Th. Jóhannesson demande à Bjarni Benediktsson,chef du Parti de l'indépendance arrivé en tête, de former le nouveau gouvernement[76]. Face aux difficultés afin de mettre en place une coalition gouvernementale viable, Benediktsson annonce le qu'il renoncerait à sa charge de former le nouveau gouvernement s'il n'aboutissait pas à des résultats favorables pour la formation gouvernement d'ici le week-end suivant (12 et )[77]. Le lendemain, le Parti de l'indépendance parvient cependant à lancer des négociations avec Renaissance et Avenir radieux pour former une coalition rassemblant le soutien de 32 députés, soit à peine la majorité absolue[B 2],[A 24] ; néanmoins, ces négociations échouent et prennent fin le [A 25].

Comme attendu[A 26], le mandat pour la formation du nouveau gouvernement est alors donné par le président Guðni Th. Jóhannesson à Katrín Jakobsdóttir, chef de file du Mouvement des verts et de gauche, arrivé second des élections[A 27]. Le , les partis d'opposition (Mouvement des verts et de gauche, Alliance, Parti pirate, Avenir radieux et Renaissance) se lancent dans des négociations officielles pour former le gouvernement[A 28]. La charge de Katrín Jakobsdóttir est confortée par un sondage du selon lequel 67 % des Islandais sont favorables à la présence du Mouvement des verts et de gauche au sein du gouvernement, ce qui en ferait le parti le plus populaire d'Islande[A 29]. Si les cinq partis s'accordent sur l'amélioration du système de santé qu'ils considèrent comme une priorité, les négociations rencontrent plus d'obstacle en matière de pêche et d'impôts[A 4]. Ainsi, ces négociations échouent à leur tour le [A 30]. Katrín Jakobsdóttir à la suite de cet échec renonce à sa charge de formation du gouvernement le [A 31].

À la suite des deux échecs successifs, le président d'Islande Guðni Th. Jóhannesson décide de ne pas réattribuer le mandat de formation du gouvernement, préférant attendre que les formations politiques aboutissent d'elles-mêmes à un accord[A 32]. Ainsi, plusieurs tentatives d'entente sont lancées entre les différents partis : une nouvelle tentative entre le Parti de l'indépendance, Renaissance et Avenir radieux est annoncée ()[B 3] ; ainsi que simultanément, des discussions pour une grande coalition entre le Parti de l'indépendance et le Mouvement des verts et de gauche, arrivés respectivement premier et deuxième des élections, ()[N 6],[B 3]. Dans le même temps, le Parti pirate, Avenir radieux, Alliance et Renaissance se lancent quant à eux dans des discussions informelles[B 4],[N 7].

Le , Birgitta Jónsdóttir, cheffe non officielle du Parti pirate, est chargée par le président d'Islande de former le gouvernement islandais[A 34]. Cependant, elle ne parvient à lancer des négociations officielles pour une coalition à cinq partis — entre le Mouvement des verts et de gauche, l'Alliance, Avenir radieux, Renaissance et le Parti pirate — et échoue donc à son tour[A 35], laissant le pays face à une crise politique[B 6]. Plusieurs possibilités sont alors envisagées : un gouvernement minoritaire, ne disposant pas de la majorité à l'Althing, un gouvernement d'union nationale regroupant tous les partis, ou la convocation de nouvelles élections[B 6].

Après plusieurs semaines de négociations informelles entre les différents partis et différentes tentatives d'alliances, un accord est finalement trouvé le entre le Parti de l'indépendance, Renaissance et Avenir radieux[A 36]. Bjarni Benediktsson est choisi comme Premier ministre d'Islande[A 36]. Le nouveau gouvernement entre en fonction le [78],[B 7].

Notes et références

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  1. Officiellement, le Parti pirate n'a pas de chef.
  2. 8,9 % du PIB (source : Organisation mondiale de la santé, « Islande » (consulté le ))
  3. En forme longue : « Aube - l'organisation de la justice, de l'égalité et de la démocratie » (Dögun - stjórnmálasamtök um réttlæti, sanngirni og lýðræði)
  4. En 2008, le Parti du progrès avait cependant déclaré être favorable à l'adhésion « si les droits des personnes et des affaires étaient protégés, particulièrement en matière de pêche et d'agriculture ; et si les négociations étaient ouvertes et démocratiques »[61].
  5. 38 députés sur 63 avant les élections.
  6. Cette coalition rassemblant 31 députés, soit un député de moins que la majorité absolue, elle aurait nécessité un troisième allié, l'Alliance social-démocrate (3 sièges à l'Althing) étant attendue dans ce rôle, notamment pour avoir déjà formé une coalition avec chacun des deux partis (avec le Parti de l'indépendance de 2007 à 2009 — gouvernement Haarde II — puis avec le Mouvement des verts et de gauche de 2009 à 2013 — gouvernements Sigurðardóttir I et II)[B 3].
  7. À la suite de l'échec des négociations entre le Parti de l'indépendance et le Mouvement des verts et de gauche le [A 33], le Mouvement des verts et de gauche rejoint les négociations informelles avec les quatre autres partis, bien que les négociations entre ces cinq partis aient précédemment échoué[B 5].

Références

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Articles connexes

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Liens externes

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