HMS Warspite (03)
HMS Warspite | |
Le Warspite au large de la Normandie le 6 juin 1944 | |
Type | Cuirassé |
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Classe | Queen Elizabeth |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Chantier naval | HMNB Devonport |
Quille posée | [1] |
Lancement | |
Armé | |
Statut | : retiré du service : vendu pour démolition |
Équipage | |
Équipage | De 925[2] à 1 016 marins[3] |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 196,8 m |
Maître-bau | 27,6 m |
Tirant d'eau | 8,8 m |
Déplacement | 27 940 t |
À pleine charge | 32 004 t |
Propulsion | Turbines à vapeur Parsons 24 chaudières Babcock & Wilcox 4 arbres |
Puissance | 56 000 ch |
Vitesse | 23 nœuds (43 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Ceinture : 330 - 102 mm Renflements : 152 - 102 mm Casemates : 152 mm Pont principal : 76 - 25 mm Pont supérieur: 51 - 32 mm Barbettes: 254 - 102 mm Tourelles :
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Armement | 4 × 2 canons de 381 mm 14 canons de 152 mm 2 canons de 76 mm AA 4 canons de 47 mm 4 TLT de 533 mm |
Rayon d'action | 4 500 milles marins (8 300 km) à 10 nœuds (19 km/h) 3 400 t de mazout |
Carrière | |
Pavillon | Royaume-Uni |
Indicatif | Pennant number : 03 |
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Le HMS Warspite est un cuirassé de classe Queen Elizabeth en service dans la Royal Navy de 1915 à 1945. Il traverse ainsi les deux conflits mondiaux du XXe siècle, participant notamment à la bataille du Jutland, au débarquement de Normandie et à la campagne de Méditerranée.
Conception
La classe Queen Elizabeth est à l'origine prévue pour être basée sur la classe précédente, la classe Iron Duke, munie de canons de 13,5 pouces (343 mm). Cependant, les grandes nations maritimes de l'époque, telles le Japon, les États-Unis ou l'Allemagne équipant leurs cuirassés de canons de calibre 356 mm, l'Amirauté décide d'équiper ces nouveaux navires de canons de 15 pouces (381 mm). La conception des cuirassés de la classe est alors entièrement revue ; de nouveaux plans sont dessinés dans l'urgence pour des navires de cinq tourelles filant 21 nœuds (39 km/h). Une tourelle est finalement retirée, la puissance de feu restant conséquente malgré cela, et ce retrait permet d'installer des chaudières supplémentaires. Grâce aux accords pétroliers avec l'Iran, l'utilisation de fioul à la place du charbon est adoptée, permettant au navire d'atteindre 24 à 25 nœuds (46 km/h)[4].
Finalement, le Warspite est muni de huit canons de marine de 15 pouces BL Mark I répartis en quatre tourelles. L'armement secondaire est composé de 14 canons de 6 pouces BL Mk XII, de 2 canons antiaériens de 3 pouces QF 20 cwt et de 4 tubes lance-torpilles. Les machines développent une puissance de 56 000 chevaux qui peut atteindre les 74 000 chevaux à marche forcée, pour des vitesses respectives de 23 et 24 nœuds (44 km/h)[4]. Le blindage de la ceinture principale est épais de 6 à 13 pouces (330 mm), celui des barbettes varie de 4 à 10 pouces (254 mm), celui du château est de 11 pouces (279 mm) et celui des bulbes anti-torpilles varie de 4 à 6 pouces (152 mm). Les tourelles de la batterie principale ont une protection frontale de 13 pouces (330 mm) ; l'arrière et les côtés sont protégés par 11 pouces (279 mm) pouces de blindage, et celui du toit est épais de 5 pouces (127 mm)[5].
Histoire
La construction du Warspite commence le . Le cuirassé est lancé le et armé en mars 1915. En avril, il rejoint Devonport où il intègre la 5e escadre (en) à Scapa Flow en avril. Après s'être échoué dans la Forth le , le navire entre en collision avec son sister-ship le Barham le 3 décembre. Il est réparé à temps pour participer à la bataille du Jutland avec la 5e escadre ; gravement endommagé durant la bataille (il encaisse 29 obus allemands), il en réchappe pour subir de longues réparations à Rosyth[6]. Le cuirassé continue à jouer de malchance, entrant en collision avec le Valiant peu après la fin de sa remise en état. De 1919 à 1924, le Warspite rejoint l'Atlantic Fleet, avant de subir une modernisation. Il intègre ensuite la Mediterranean Fleet avant d'être entièrement refondu de 1934 à 1937.
Seconde Guerre mondiale
En novembre 1939, le Warspite escorte le convoi HX 9. Il participe ensuite à plusieurs batailles en mer Méditerranée et est touché par une bombe à Salerno. Après réparations, il participe aux bombardements côtiers du débarquement de Normandie et de Brest avant d'être désarmé le . Il est finalement vendu pour démolition en juillet 1946[7].
Notes et références
- Gardiner et Gray 1985, p. 33
- Gardiner et Gray 1985, p. 34
- Friedman 2011, p. 46
- Massie 2007, p. 616
- Gardiner et Chesneau 1980, p. 8
Bibliographie
- (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
- (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
- (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)
Voir aussi
Articles connexes
- Bataille du Jutland
- Débarquement de Normandie
- Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Liens externes
- « HMS Warspite », sur D-Day - Débarquement de Normandie (consulté le )