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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/414

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avait pour sujet un fait d’armes ou un thème d’actualité. Elle était composée sur une mélodie antérieure (timbre), d’où son nom (= suivante). J. de Grocheo donne du Cantus Coronatus une description conforme à celle du S. chez les troubadours.

Sistre, n. m. 1. Instrument métallique, en forme de raquette traversée
Sistre égyptien.
de tringles qui jouent dans les ouvertures pratiquées pour leur passage, et sur lesquelles glissent des anneaux qui retentissent comme des grelots. Employé dans les fêtes religieuses ou civiles de l’antiquité, il ne paraît plus aujourd’hui que dans la figuration de ballets.

2. On a écrit quelquefois sistre pour cistre, instrument de la famille des cordes pincées. (voy. ce nom).

Six-huit. Mesure binaire composée, comprenant deux noires pointées. (Voy. Mesure.)

Six-quatre. Mesure binaire composée, comprenant deux blanches pointées. (Voy. Mesure.)

Sixte, n. f. Intervalle de six degrés. On distingue la sixte majeure ut-la, contenant 4 tons et 1 demi-ton diatonique, la sixte mineure ut-la , contenant 3 tons et 2 demi-tons diatoniques ; la sixte diminuée ut-la double bémol ou ut la , contenant 2 tons et 3 demi-tons diatoniques ; la sixte augmentée ut-la , contenant 4 tons, 1 demi-ton diatonique et 1 demi-ton chromatique. Michel de Menehou (1558) classait la sixte avec la tierce comme accord (consonance) imparfait ; il recommande d’éviter les suites de sixtes « parce que l’accord en est rude et mal sonant, si la double (l’octave) ne la suit soudainement ». (Voy. Consonance, Intervalles et Tierce.)

|| Sixte napolitaine. Accord placé sur le 4e degré du mode mineur, dans les cadences, et qui substitue la sixte mineure à la sixte majeure, pour éviter le triton renfermé dans l’accord ré-fa-si au lieu de ré-fa-si .

Slargando, t. ital., = en élargissant le mouvement.

Slentando, t. ital., = en ralentissant.

Smorzando, t. ital., = en mourant.

Société musicale, n. f. Nom générique des associations de professionnels ou d’amateurs groupés en vue d’étudier ou d’interpréter de la musique d’ensemble. On a traité de ces diverses S. aux mots Académie, Concert, Fanfare, Ménestrel, Musicologie, Orphéon, Schola ; on peut y adjoindre Syndicat, bien qu’ici le but ne soit plus une tendance artistique (voy. ces divers noms). Voici quelques autres renseignements sur d’importants groupements de l’étranger, portant le nom de S. — La Worshipful Company of Musicians de Londres (l’honorable Cie des Musiciens) fait remonter son origine à la société des Trade-Guilds du moyen âge, qui avait obtenu une charte d’Édouard iv en 1469 et qui était alors gouvernée par un Roi des ménestrels. L’histoire de cette S. se poursuit de siècle en siècle jusqu’à nos jours. Elle compte aujourd’hui parmi les compagnies de la Cité de Londres, qui sont au nombre de 79. Elle est présidée par un Master, et pour le troisième centenaire de la charte royale de 1604, elle a tenu en 1904 une exposition musicale. Elle a des capitaux formés par les libéralités des donateurs et les cotisations des membres. — La Philharmonic Society de Londres a célébré son centenaire en 1913. Son premier concert avait eu lieu le 8 mars 1813. Elle comprenait alors 30 membres et un nombre illimité d’associés. Une Society of professional Musicians a été fondée en 1882, siège social à Londres ; les femmes y ont été admises en 1884 et forment actuellement la moitié du nombre des membres ; un des buts de l’association est de préserver les musiciens professionnels de la concurrence en matière d’enseignement, par l’institution d’examens et de diplômes. Environ 10 000 candidats se présentent à l’examen chaque année. Le diplôme est une sorte de certificat d’aptitude à l’enseignement musical. En 1885, le nom de l’association fut changé en celui de National Society of professional Musicians ; En 1892, s’étant conformée aux lois qui régissent les compagnies et leur garantissent certains avantages, la S. est devenue l’Incorporated Society of Musicians. En 1897, elle se trouva en mesure de fonder un orphelinat. En 1906, le nombre de ses membres s’élevait à environ 2 200, représentant près de la moitié de la totalité des personnes vivant de la profession musicale dans les Îles Britanniques. La cotisation annuelle est d’une guinée. La Société suisse de Musique (Schweizerische Musikgesellschaft) fut fondée à Lucerne en 1808, pour l’exécution annuelle, alternée dans les principales villes de la Confédération, de festivals ou con-