écuyer
Apparence
:
Étymologie
[modifier le wikicode]Adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | écuyer \e.ky.je\ ou \e.kɥi.je\ |
écuyers \e.ky.je\ ou \e.kɥi.je\ |
Féminin | écuyère \e.ky.jɛʁ\ ou \e.kɥi.jɛʁ\ |
écuyères \e.ky.jɛʁ\ ou \e.kɥi.jɛʁ\ |
écuyer \e.ky.je\ ou \e.kɥi.je\
- (Rare) Relatif aux écuyers et aux écuyères.
Mais maintenant, ami, contez-moi quelle bonne fortune vous avez tirée de vos fonctions écuyères ; quelle jupe à la savoyarde m’apportez-vous ? et quels souliers mignons à vos enfants ?
— (Miguel de Cervantes, traduit par Louis Viardot, L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, tome 1, J.-J. Dubochet, Paris, 1836, page 731)
Dérivés
[modifier le wikicode]- à l’écuyère
- botte à l’écuyère (« haute botte souple, à revers »)
Traductions
[modifier le wikicode]- Solrésol : silal'asol (*)
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
écuyer | écuyers |
\e.ky.je\ ou \e.kɥi.je\ |
écuyer \e.ky.je\ ou \e.kɥi.je\ masculin (pour une femme, on dit : écuyère)
- (Histoire) Gentilhomme qui suivait et accompagnait un chevalier, qui portait son écu et l’aidait à prendre ses armes et armure, et à se désarmer.
La cour était pleine d’écuyers, de valets, de chevaux et de litières, car, ainsi que nous l’avons dit, il y avait fête à Godesberg.
— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)Un second écuyer tenait droite la lance de son maître, à l’extrémité de laquelle flottait une petite banderole.
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Histoire) Titre que portaient anciennement les jeunes nobles, jusqu’à leur adoubement.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Histoire) Titre que portaient autrefois, en France, les gentilshommes et les anoblis. Cette qualification est encore usitée en Angleterre (squire).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Histoire) Celui qui donnait la main à une reine, une princesse ou une grande dame pour la mener.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (1265) (Histoire) Celui qui avait la charge ou l’intendance de l’écurie d’un prince, d’un grand seigneur ou du roi.
Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat.
— (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- Celui qui enseigne à monter à cheval et qui dresse les chevaux au manège.
Enguerrand Lorien, l’ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l’ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l’épée, à l’équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […].
— (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)Chaque cirque possède, en outre, un maître de manège, appelé chef de piste ou chef d’équitation, qui a la responsabilité de la cavalerie. Écuyer consommé, le dressage en liberté ou en haute école ne doit avoir pour lui aucun secret.
— (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)[…] ; nous n’avons point parlé, par exemple, d’une loi faite uniquement pour défendre aux écuyers protestans de donner des leçons d’équitation; les jésuites qui n’avaient jamais fréquenté de maîtres de manège, supposaient, apparemment, que ces écuyers étaient de profonds théologiens qui argumenteraient contre leurs élèves, en leur apprenant à faire la volte, ou à partir du bon pied.
— (Recueil de pièces sur l’état des protestans de France, anonyme (Nicolas de Condorcet), Londres : chez Dodsley, 1781, p. 40)
- Celui qui fait des exercices équestres dans un spectacle public.
Déguisé en écuyer du cirque Fernando il fit la cour à une noble étrangère qu’il savait au mieux avec les anarchistes du temps.
— (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)… et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l’ensemble l’allure d’un écuyer de cirque.
— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Serrurerie) Appui rampant ou console qui supporte une main courante le long d’un mur d’escalier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Abréviations
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]- écurie
- écuyer de bouche
- écuyer de cuisine (maître cuisinier d’un prince ou d’un grand seigneur)
- écuyer tranchant (officier qui coupait les viandes à la table des rois et des princes)
- écuyère
- être bon écuyer (bien monter à cheval)
Traductions
[modifier le wikicode]Gentilhomme qui suivait et accompagnait un chevalier
- Allemand : Schildknappe (de)
- Anglais : squire (en)
- Basque : ezkutari (eu)
- Catalan : escuder (ca)
- Espagnol : escudero (es)
- Espéranto : varleto (eo)
- Finnois : aseenkantaja (fi)
- Grec : υπηρέτης (el) ipirétis
- Grec ancien : ἱπποκόμος (*) hippokómos masculin, ὑπηρέτης (*) hupêrétês
- Italien : scudiero (it)
- Latin : scutigerulus (la), armiger (la) masculin
- Néerlandais : schildknaap (nl) masculin
- Occitan : escudèr (oc), escudier (oc), escudièr (oc)
- Polonais : giermek (pl)
- Portugais : escudeiro (pt)
- Roumain : scutier (ro)
- Russe : оруженосец (ru) oruz̆enósec masculin
- Solrésol : silalasol (*), s'ilalasol (*)
- Tchèque : štolba (cs)
Prononciation
[modifier le wikicode]- La prononciation \e.ky.je\ rime avec les mots qui finissent en \je\.
- France (Lyon) : écouter « écuyer [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « écuyer [Prononciation ?] »
Voir aussi
[modifier le wikicode]- écuyer sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]Sources
[modifier le wikicode]- ↑ Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, Nevers, 1900
Bibliographie
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (écuyer), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « escuyer », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. 635, tome III → consulter cet ouvrage
- « écuyer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage