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Soumis le : 17 Mars 2012
Forme révisée acceptée le : 24 Mai 2012
Email de l'auteur correspondant :
bekro2001@yahoo.fr
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes antihypertensives utilisées à N’gramanssabo en Côte d’Ivoire
MAMYRBEKOVA-BEKRO Janat Akhanovna *, BOUA Boua Benson, KOUASSI Kouadio
Christian, BÉKRO Yves-Alain*
Laboratoire de Chimie Bio Organique et de Substances Naturelles (LCBOSN),
UFR-SFA, Université d’Abobo-Adjamé, 02 BP 0801 Abidjan 02, Côte d’Ivoire
Résumé
La chromatographie sur Couche Mince (CCM) est une méthode qualitative qui a servi à identifier les phytoconstituants contenus dans les
extraits aqueux de deux angiospermes Morinda mucida (ML) et Solanum aethiopicum (SA). Les résultats des tests pharmacologiques des
extraits réalisés sur des lapins ont montré qu’ils induisent des hypotensions dose-dépendant. Toutefois, l’extrait de S. aethiopicum a
présenté une efficacité plus accrue (DE50 = 3,31 mg/kg de PC.)
Mots-clés : Étude chimique et pharmacologique, plantes anti hypertensives, CCM, Côte d’Ivoire.
Abstract
Thin layer chromatography (TLC) is a qualitative method that served to identify phytoconstituents contained in aqueous extracts of two
angiosperms Morinda mucida (ML) and Solanum aethiopicum. The results of pharmacological tests of the extracts achieved on rabbits
showed that they lead dose-dependent hypotensions. However, S. aethiopicum extract presented an efficiency more increased (DE50 = 3.31
mg/kg of b.w.)
Keywords : Chemical and pharmacological survey, antihypertensive plants, TLC, Côte d’Ivoire
1. Introduction
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on
parle d’hypertension artérielle sanguine (HTAS) lorsque
la pression systolique est supérieure ou égale à 140 mm
Hg et la pression diastolique supérieure ou égale à 90 mm
Hg, de manière soutenue pendant des semaines
consécutives. C’est une maladie du système
cardiovasculaire qui a atteint des proportions inquiétantes
dans le monde. En effet, sur 972 millions d’hypertendus,
34,3 % proviennent des pays développés et 65,7 % des
pays en développement. Cette affection ne cesse de faire
des victimes. Elle est responsable de 8 millions de décès
par an dans le monde, 100 millions d’invalides et serait la
cause de la moitié des accidents cérébraux vasculaires
et/ou cardiaques [1] et des complications rénales
chroniques [2]. D’ici l’an 2025, le nombre d’hypertendus
pourrait augmenter de 60 % et atteindre 1,56 milliards [3].
Une étude réalisée en 1992 par l’Institut de Cardiologie
d’Abidjan (ICA) a montré que l’HTAS touche 15 à 20 %
de la population africaine [4]. En Côte d’Ivoire, l’ICA a
rapporté en 2003 que 40 à 50 % des consultations en
cardiologie ont concerné cette affection et 14% de la
population en souffre [2]. Cette pathologie est donc un
véritable problème de santé publique qui mérite une
attention toute particulière. Les effets secondaires
indésirables de la thérapeutique des médicaments de
synthèse de l’HTAS [4, 5], leur coût onéreux ainsi que le
pouvoir d’achat insignifiant des populations obligent ces
dernières à s’orienter vers les pratiques médicales
folkloriques [6] qui semblent être une voie incontournable
dans la recherche de solutions aux problèmes de santé
publique dans les pays en développement. A cet égard,
notre objectif a été de rechercher de nouvelles sources
médicamenteuses naturelles accessibles à tous. Notre
choix a porté sur 2 espèces d’angiospermes, Solanum
aethiopicum L. (Solanaceae) et Morinda lucida Benth.
(Rubiaceae) largement utilisées par les tradipraticiens de
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013. Pages 02 à 12
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013
3
santé du village N’gramanssabo dans le département de
M’batto en Côte d’Ivoire pour traiter l’HTAS.
acclimatés pendant une semaine dans le laboratoire
d’expérimentation, puis correctement nourris et abreuvés.
2. Matériel et Méthodes.
2.4.2. Dispositif et technique d’enregistrement de la
pression artérielle
2.1. Matériel végétal
Le matériel végétal comprend l’écorce de tige de M.
lucida et le pédoncule floral de S. aethiopicum. Ces deux
espèces ont été récoltées à N’Gramanssabo en Avril 2010
après une enquête ethnobotanique menée auprès des
tradipraticiens de santé, puis identifiées à l’herbier du
Centre National de Floristique (CNF) de l’Université de
Cocody-Abidjan par le Professeur AKE-Assi Laurent. Les
drogues ont été nettoyées, puis séchées sous climatisation
permanente pendant une semaine. Après séchage, elles
ont été pulvérisées à l’aide d’un broyeur électrique
(Marque RETSCH, Type SM 100) pour donner de fines
poudres.
2.2. Préparation des extraits
30 g de poudre fine de drogue de chaque plante sont
mis en contact avec 300 ml d’eau distillée. L’ensemble est
porté à ébullition pendant 30 min sur un bain de sable.
Les décoctés sont séchés à l’étuve à 55°C pendant 2
jours. Les extraits obtenus sont échantillonnés pour les
tests pharmacologiques puis également utilisés pour les
analyses phytochimiques.
Pour les caractérisations phytochimiques par CCM, 15 g
de décocté de chaque plante sont dissous dans 200 ml
d’eau distillée. Les solutions sont successivement
épuisées par (3×66 ml) d’hexane, de chloroforme,
d’acétate d’éthyle et de n-butanol.
2.3. Criblage qualitatif par CCM
2 µl de chaque extrait organique sont analysés sur
chromatoplaque (silica gel 60 F254, support rigide en
aluminium, Merck) par différents gradients de solvants de
migration. Après séchage, les chromatogrammes sont
révélés soit dans le visible soit sous UV/366 nm avec ou
sans révélateurs appropriés.
2.4. Étude pharmacologique
2.4.1. Animaux d’expérimentation
Des lapins mâles de l’espèce Oryctolagus cuniculus
(Léporidés) de 4 mois et pesant en moyenne 1700 g ont
été utilisés. Ils proviennent de différentes fermes
d’élevage du district d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et ont été
L’appareil utilisé pour l’enregistrement de la pression
artérielle (PA) est un manomètre de Ludwig. Le lapin est
anesthésié par injection intra péritonéale d’éthyluréthane
dosé à 40% à raison de 1g/kg de PC (Poids Corporel). Sa
carotide est mise à nu et intubée à l’aide d’un cathéter
relié au manomètre. Les variations de la pression
carotidienne sont transmises à la colonne de mercure du
dispositif et enregistrées grâce à un stylet qui transcrit les
mouvements du mercure sur un cylindre enfumé tournant
à une vitesse constante. Les extraits aqueux de M. lucida
et S. aethiopicum sont dissous dans une solution de Mac
Ewen, puis injectés à différentes doses (1, 5, 10, 20, 40,
60, 80, 100 mg/kg de PC) au lapin par la veine saphène
préalablement disséquée.
2.4.3. Solution physiologique
La solution physiologique de référence utilisée est le
Marc Ewen. Elle est composée (en mM) de chlorure de
sodium (130), chlorure de potassium (2,5), chlorure de
calcium (2,42), dihydrogénophosphate de sodium (1,18),
hydrogénocarbonate de sodium (11,90) chlorure de
magnésium (0,24) et glucose (2,2).
2.4.4. Analyse statistique
Les données statistiques sont exprimées en erreur
standard moyenne (m± esm) à partir de (n) expériences
séparées. Les graphiques ont été construits à l’aide du
logiciel Graph Pad Prism 5 (Microsoft, San Diego
Californie, USA). La signification des différences
observées simultanément entre les concentrations a été
faite à l’aide de l’analyse des variances (ANOVA) du test
de comparaison multiple de Tukey-Kramer qui est
fonction du seuil de significativité (P). P<0,05 est
considéré comme significatif.
3. Résultats et Discussion
3.1. Préparation des extraits
La décoction aqueuse est la méthode d’extraction
employée par les guérisseurs pour préparer les extraits
qu’ils utilisent dans la thérapeutique traditionnelle de
l’HTAS. C’est pourquoi, nous avons utilisé cette
technique pour extraire les composés bioactifs que
renferment M. lucida et
S. aethiopicum. Les
masses des décoctés ainsi que celles des extraits
4
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes anti-hypertensives
organiques sont consignées dans le tableau 1. L’extraction
au n-butanol donne de meilleurs rendements (tableau 1).
Il semble être le meilleur solvant pour l’extraction de
phytocomposés.
Tableau 1: Récapitulatif des extractions
Extraits
Masse (g)/Rendement(%)
M. lucida
S. aethiopicum
Décocté
14,6/48
13,3/54
Hexanique
2,8/19
2,2/17
Chloroformique
2,7/18
2,3/23
Acétate éthylique
3,3/23
2,4/16
n-butanolique
4,8/33
4,5/38
3.2. Criblage qualitatif par CCM
3.2.1. CCM des extraits hexaniques
Les chromatogrammes des extraits hexaniques ont été
obtenus avec un gradient n-C6H14/AcOEt, (8:1,9 ; v/v).
Selon la littérature [7, 8]. L’hexane extrait les matières
grasses et certains métabolites secondaires tels que les
stérols et les terpènes. Pour mettre en évidence ces
derniers, les réactifs de Libermann-Bürchard, Godin et la
vanilline sulfurique ont été utilisés (tableaux 2 et 3). Les
spots de couleur bleue sous UV à 366 nm après
pulvérisation du réactif de Godin montrent la présence des
stérols. C’est le cas des spots de Rf=0,77 et 0,67 observés
dans S. aethiopicum et ceux de Rf=0,83 et 0,72 détectés
dans
M. lucida. La tache rouge (Rf=0,37) sous
UV/366 nm décelée dans M. lucida est un terpène. Les
travaux de Lhuillier [9], nous ont permis de déduire que le
spot bleu-violet (Rf=0,92) identifié dans le visible dans
S. aethiopicum en présence de vanilline sulfurique est un
triterpène (tableau 2). Ainsi, nous constatons que les
extraits hexaniques de S. aethiopicum et M. lucida sont
majoritairement composés de stérols et de triterpènes
(tableaux 2 et 3). L’utilisation du réactif de LiebermannBürchard a confirmé notre assertion. En effet, il a révélé
d’une part, les triterpènes de type oléanane et ursane en
rouge, ceux de type lupane en jaune-orangé, et d’autre
part, les stéroïdes sous forme de taches jaunes ou jaunevert. Le spot bleu dans le visible et violet sous UV/366nm
observé dans M. lucida serait une génine triterpénique.
Ces constats ont été faits par N’guessan et coll. [10]
Dohou et coll. [11] et Kadja et coll. [12] dans leurs
travaux respectifs menés sur d’autres plantes. Par ailleurs,
certaines coumarines en présence de NH3 prennent une
coloration bleue dans le visible et sous UV/366nm [13].
C’est le cas du spot de Rf=0,97 de SA et celui de Rf=0,97
de
M. lucida.
3.2.2. CCM des extraits chloroformiques
Les stérols, terpènes, coumarines, flavonoïdes et les
alcaloïdes ont été recherchés. Des révélateurs polyvalents
tels que (AcO)2Pb basique à 1% (m/v), SbCl3 (réactif de
Carr-Price) et NH3 ainsi que des réactifs spécifiques aux
stérols et terpènes, aux coumarines (KOH), aux tanins
(FeCl3) et aux alcaloïdes (réactif de Dragendor’ff) ont été
employés à cet effet. Le développant choisi pour faire
migrer ces composés est un mélange cyclohexane/AcOEt
(10:8 ; v/v). Les résultats figurent dans le tableau 4.
Certaines coumarines sont colorées dans le visible en
jaune. Les spots bleus UV/366 nm (sans KOH) et jaunevert (avec KOH) indiquent la présence de l’angélicine
(Rf= 0,85) dans M. lucida. En outre, la tache jaune
(Rf=0,75) dans le visible et bleue sous UV/366 nm après
traitement par KOH se rapporte à l’ombelliférone [8]
[14]. En général, les coumarines sont révélées avec KOH
en jaune dans le visible et la coloration varie ou
s’intensifie sous UV/366 nm [8] [14]. C’est le cas du spot
de Rf=0,26 observé dans M. lucida. (AcO)2Pb basique
et NH3 sont des révélateurs communs aux coumarines et
aux flavonoïdes. Toutefois, ils se distinguent par des
colorations caractéristiques. En effet, NH3 permet non
seulement d’identifier les coumarines en les colorant en
bleu, vert, jaune, pourpre ou rose, mais également de les
caractériser [15]. Ainsi, les spots bleus sous UV/366 nm
dont la coloration ne varie pas après traitement par NH3
correspondraient aux 7-hydroxycoumarines ou 7hydroxy-6-alkoxycoumarines. Il s’agit des spots de
Rf=0,07 et 0,28 vus dans M. lucida, et celui de Rf= 0,25
détecté dans S. aethiopicum. Les composés fluorescents
sous UV/366 nm de Rf= 0,90 et 0,22 dans M. lucida
après traitement par SbCl3 et (AcO)2Pb basique sont des
flavonoïdes [15]. Le réactif de Carr-Price met en évidence
les stérols, terpènes, flavonoïdes et saponines. Il
caractérise en outre, les saponines stéroïdiques en jaune
ou orange dans le visible et sous UV/366 nm (spot de Rf=
0,47 dans M. lucida). Il ressort du tableau 4 que les
extraits chloroformiques de
M. lucida et S.
aethiopicum sont riches en métaboliques secondaires.
3.2.3. CCM des extraits acétate éthyliques
Le solvant de migration AcOEt/CHCl3/AcOH dans les
proportions 8:7:0,5 ; (v/v/v) et des révélateurs spécifiques
et/ou polyvalents tels que NH3 et KOH méthanolique à
5% (m/v) pour les coumarines, et le réactif de Neu et
AlCl3 pour les flavonoïdes ont été utilisés. Les résultats
obtenus sont consignés dans le tableau 5. NH3 permet non
seulement d’identifier les coumarines en les colorant en
bleu, vert, jaune, pourpre ou rose, mais également de les
caractériser [15]. Par ailleurs, les coumarines sont
révélées avec KOH en jaune dans le visible et la
coloration varie ou s’intensifie sous UV/366 nm [8] [14].
Ainsi, l’ombélliférone de Rf=0,91 a été décelée dans S.
aethiopicum. D’autres coumarines dans S. aethiopicum
(Rf=0,42, 0,06 ; 0,10, 0,76) et dans M. lucida (Rf=0,98,
0,81, 0,77) ont été identifiées. Les flavonoïdes présentent
des taches de colorations variables sous UV/366 nm.
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013
Tableau 2 :
Composés identifiés dans l’extrait hexanique de S. aethiopicum par CCM
Développant : n-C6H14/AcOEt, 8 :1,9 (V/V)
Extrait
Sans révélateur
Solanum aethiopicum
Avec révélateur
Phytocomposés possibles
Liebermann-Bürchard
Vanilline sulfurique
NH3
Réactif de Godin
A
B
C
D
Rf
Visible
UV/366nm
Visible
UV /366nm
Visible
visible
UV /366 nm
visible
UV/366 nm
0,97
-
-
-
Jaune
-
-
Bleu
-
Ble F
B
-
-
-
-
Jaune C
-
Jaune P
Violet C
-
O
Orange
J
Jaune O
Violet
0,92
-
0,90
-
0,85
-
Bleu
Bleu
Jaune
O
Brun
C
0,77
-
-
Orange
0,67
-
-
Orange C
Jaune
O
0,61
-
-
0,52
-
-
0,51
-
-
0,48
-
-
-
0,43
-
-
Jaune
0,41
-
-
Orange
0,37
-
-
0,30
-
-
0,20
-
0,16
0,05
Jaune
Jaune
F
Violet
5
Coumarine
Triterpène lupane
Terpène
-
-
-
Stérol A, terpène B
J
Stérol
Stérol
-
-
-
Bleu
-
-
-
Bleu J
Bleu
-
-
-
-
-
Terpène
Jaune O
-
-
-
-
-
Triterpène lupane
Jaune
-
-
-
-
Jaune
Terpène
-
-
-
-
-
Jaune
Terpène
Jaune O
Orange J
-
-
-
Jaune
Triterpène lupane
-
Violet
-
-
-
-
Orange
Gris
Orange
-
-
Jaune
-
Terpène
Rouge
Rouge G
-
-
-
-
-
Triterpène oléanane&ursane
-
-
-
Orange N
-
-
Jaune
-
Terpène
-
-
-
-
Vert G
-
-
-
-
Terpène
-
-
-
Rouge O
Orange C
-
-
Jaune
-
Triterpène oléanane, ursane
Jaune O
Couleurs : O : Orange, G: Gris, P: Pâle, J: Jaune, C : Clair, F : Fluorescent, B : Bleu.
Révélateurs : A : Liebermann-Bürchard, B : vanilline sulfurique, C : NH3, D : réactif de Godin
Terpène
6
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes anti-hypertensives
Tableau 3:
Composés identifiés dans l’extrait hexanique de M. lucida par CCM
Développant : n-C6H14/AcOEt, 8 :1,9 (V/V)
Extrait
Sans révélateur
Liebermann-Bürchard
A
Phytocomposés possibles
Réactif de Godin
D
Rf
visible
UV/366nm
visible
UV/366nm
visible
Visible
UV/366nm
Visible
UV/366nm
0,97
-
-
-
Jaune F
-
-
Bleu
-
Bleu F
-
Jaune
F
Vi
O
0,93
Morinda lucida
Avec révélateur
Vanilline sulfurique
NH3
B
C
-
Bleu
F
0,90
-
-
-
Jaune
0,87
-
-
-
Gris
F
-
Jaune
-
Bleu
0,83
-
Bleu
0,72
-
Bleu C
0,66
-
-
Rouge
J
J
V
Jaune
O
Jaune
O
Bleu
Vi
Bleu
Coumarine
-
-
-
Triterpène lupane
-
-
-
-
-
Stérol
Vert J
-
-
-
-
Terpène
-
-
-
-
Bleu
Stérol
-
-
-
-
Bleu G
Stérol
-
-
-
J
Orange
Triterpène lupane
P
-
-
Rouge
-
-
Jaune
0,57
-
-
-
-
-
-
-
Bleu G
-
0,53
-
-
Jaune O
Jaune
Jaune
-
-
-
Bleu C
Terpène
0,47
-
-
-
Rouge O
Violet
-
-
-
Bleu C
Triterpène oléanane et ursane
0,42
Jaune
Bleu
Bleu
C
Orange
Bleu
vi
0,60
C
-
-
C
Bleu
vi
-
Jaune
O
-
Stérol A ; Coumarine C
Stérol;Terpène ; Coumarine
Terpène
0,37
-
-
Jaune
Orange
Orange
Rouge
Terpène
0,28
-
-
Jaune O
Orange R
-
-
-
Jaune O
Bleu C
Stérol
0,22
Jaune
Rouge
Jaune O
Jaune O
Orange
-
-
-
-
0,18
-
-
-
-
Orange
0,13
-
-
-
Violet O
Orange
0,06
-
-
Gris
-
Violet
0,03
-
Bleu
C
Bleu
J
Violet
O
Gis
-
-
Couleurs : O : Orange, G: Gris, P: Pâle, J: Jaune, C : Clair, F : Fluorescent, B : Bleu, vi : Violet, R : Rouge
Révélateurs : A : Liebermann-Bürchard, B : Vanilline sulfurique, C : NH3, D : réactif de Godin.
Jaune
O
Bleu
-
-
-
Bleu
-
Jaune B
-
Triterpène lupane
Stérol;Terpène ; Coumarine
Terpène
Terpène A et B ; Coumarine C
Génine triterpènique
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013
Tableau 4:
Composés identifiés dans les extraits chloroformiques de M. lucida et S. aethiopicum par CCM
Développant : Cyclohexane/AcOEt, 10 : 8 (v/v)
Extrait
Sans
Avec révélateur
révélateur
FeCl3
LiebermannKOH
Bürchard
B
C
A
Rf
visible
UV/366nm
Visible
Visible
visible
Brun
UV/
366nm
Jaune O
0,90
0,85
-
Bleu F
0,75
0,58
Jaune
0,47
0,46
-
Visible
Jaune P
UV/
366 nm
Jaune
Jaune V
-
Rouge
-
Brun
Gris N
Rouge N
Rouge N
-
Jaune F
Jaune F
Bleu F
Jaune F
Bleu F
Violet
-
Violet
-
-
Rouge
NH3
D
Visible
Jaune P
-
-
Rouge
-
Jaune
SbCl3
F
(AcO)2Pb basique
E
UV/366
nm
Bleu F
-
7
Phytocomposés possibles
UV/366
nm
Bleu F
Visible
-
-
-
-
Bleu
Jaune
Bleu F
Orange
Jaune
Jaune P
Bleu F
-
UV/366
nm
Bleu F
Bleu F
Flavonoïde anthocyane
Coumarine C de type Angélicine
O
Coumarine Ombélliférone
Coumarine de type Daphnétine
Saponine stéroïdique
Coumarine C et E
N
Morinda
lucida
0,40
-
-
-
-
-
Jaune
-
-
Bleu
-
-
-
-
0,36
0,31
0,28
-
Bleu F
Violet
Gris V-
-
Gris
-
Jaune F
Jaune
-
Jaune
Jaune
Bleu F
Rouge J
Rouge
Bleu F
-
-
-
Bleu F
0,26
0,22
0,18
-
Bleu F
-
Gris V
-
Marron
Bleu
-
-
Jaune
Jaune
Jaune
Rouge
-
Jaune P
Bleu F
Bleu F
-
-
Bleu F
Bleu F
Jaune
-
Bleu F
-
0,15
0,07
-
Bleu
Gris
-
-
-
Jaune
-
-
-
Bleu
-
Gris
-
-
Gris
0,06
0,25
-
Bleu
Gris N
-
-
-
Jaune
Jaune
-
Bleu
Bleu
-
Gris
-
-
-
Génine triterpènique A ;
Coumarine
Coumarine
Tanin B
TerpèneA ; 7hydroxycoumarines
/ 7-hydroxy-6-alkoxycoumarines
Coumarine
Terpène A&F ; FlavonoïdeE&F
Coumarine
C
Solanum
Aethiopicum
Couleurs : O : Orange, G: Gris, P: Pâle, J: Jaune, C : Clair, F : Fluorescent, R : Rouge, N : Noir, V : Vert
Révélateurs : A : Liebermann-Bürchard, B : FeCl3, C : KOH, D : NH3 , E : (AcO)2Pb basique, F : SbCl3
TerpèneA ; Coumarine D et F
7-hydroxycoumarines ou 7hydroxy-6-alkoxycoumarines
TerpèneA ; Coumarine C et E
7-hydroxycoumarines /
7-hydroxy-6-alkoxycoumarines
8
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes anti-hypertensives
Tableau 5 :
Composés identifiés dans les extraits acétate éthyliques de M. lucida et S. aethiopicum par CCM
Développant : AcOEt/CHCl3/AcOH, 8 :7 :0,5 (v/v/v)
Extrait
Sans révélateur
Avec révélateur
Réactif de Neu
NH3
KOH
A
B
C
Rf visible UV/366nm Visible UV/ 366 nm Visible UV/ 366 nm Visible UV/ 366 nm
-
Bleu F
0,85
-
F
0,76
-
0,52
Jaune
0,91
Bleu
-
-
Bleu C
-
-
-
Bleu
Jaune
-
-
-
-
Bleu F
-
Bleu F
Bleu
F
AlCl3
D
Visible UV/ 366 nm
-
F
FeCl3
E
Visible
Phytocomposés possibles
-
Coumarine (Ombélliférone)
-
Hydroxyflavonol A,B et C ;
Jaune
Bleu
-
-
-
-
Coumarine
-
-
-
-
Flavone méthylée, Quercétine ;
Flavone méthylée
Solanum
aethiopicum
Jaune F
Jaune P
flavonol ou aurone
0,42
-
Jaune
C
-
Jaune
P
Bleu
C
-
Bleu
-
Bleu
F
0,40
-
-
Bleu
-
-
Jaune
-
Jaune
0,10
-
-
-
-
-
-
Jaune
-
-
0,06
-
-
-
-
Jaune P
Jaune O
Jaune
-
-
-
-
Coumarine
0,03
-
-
-
Jaune
-
-
-
-
-
-
-
Flavonoïde (quercétine) ;
-
Gris
Coumarine
N
-
CoumarineC ;Flavonoïde;taninE
Coumarine
Hydroxyflavonol
Morinda
Lucida
0,98
-
-
-
-
-
0,87
-
Bleu F
-
Bleu C
-
-
0,81
-
-
-
Jaune P
Bleu F
0,77
-
Bleu F
-
-
-
0,65
-
C
-
Bleu
-
-
Jaune
0,52
-
Bleu
-
-
-
0,47
-
-
-
Orange
-
-
-
0,37
-
-
-
-
-
-
-
Bleu
Bleu
F
-
-
-
-
-
Coumarine
-
-
-
-
-
Flavone méthylée
-
-
-
-
-
Coumarine
-
Vert F
-
-
-
Coumarine
-
-
-
-
Hydroxyflavonol ou
Jaune
Bleu F
-
Flavonoïde D ; Coumarine
-
-
-
-
Hydroxyflavonol ou xanthone
Orange O
-
-
-
Coumarine
-
-
flavone méthylée
Bleu
C
-
Bleu
P
-
-
-
-
0,05
Orange
Couleurs : O : Orange, P: Pâle, J: Jaune, C : Clair, F : Fluorescent
Révélateurs : A : Réactif de Neu, B : FeCl3 , C : SbCl3 , D : AlCl3
-
Rose
-
-
0,26
-
Orange
-
Bleu
C
-
Flavonoïde xanthonique
-
Hydroxyflavonol ou xanthone
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013
Tableau 6 :
Composés identifiés dans les extraits n-butanoliques de M. lucida et S. aethiopicum par CCM
Développant : Toluène/Acétone/Acide formique, 3 :5 :1 (v/v/v)
Extrait
Avec révélateur
Sans révélateur
SbCl3
Réactif de Neu
FeCl3
B
C
A
Rf
Visible
UV/ 366 nm
Visible UV/ 366 nm Visible Visible UV/ 366 nm
Morinda
Lucida
Solanum
Aethiopicum
0,97
-
Bleu J
-
-
-
-
AlCl3
D
visible UV/ 366 nm
F
Orange
-
Rouge
-
-
-
-
Jaune
0,30
-
-
-
-
-
-
Bleu
-
Brun
0,03
-
-
Jaune
Jaune
-
-
-
-
-
Flavonoïde (quercétine)
Flavonoïde
C
-
Flavonoïde anthocyane
Flavonoïde
0,97
-
Bleu
-
-
-
-
-
0,93
-
Bleu C
-
-
-
-
-
-
Bleu F
0,87
Jaune
-
-
Orange
-
-
Bleu F
-
-
Flavonoïde
0,7I
-
-
-
-
-
-
Orange
-
Orange
Flavonoïde
-
Bleu
-
-
-
-
Brun
Jaune
Orange
-
-
Bleu
-
Orange
-
-
-
Bleu
-
-
0,58
-
0,38
Jaune
-
Jaune
O
Jaune O
-
Jaune
Bleu
F
-
Flavone méthylée, hydroxyflavonol
0,63
0,30
P
Couleurs : O : Orange, P: Pâle, J: Jaune, C : Clair, F : Fluorescent
Révélateurs : A : Réactif de Neu, B : FeCl3, C : SbCl3, D : AlCl3
.
-
Phytocomposés possibles
Flavone méthylée ou hydroxyflavonol
Flavonoïde (quercétine)
Flavonoïde xanthonique ; Saponine stéroïdique C
Flavonoïde ; Saponine stéroïdique C
9
10
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes anti-hypertensives
En effet, certains tels que la quercétine, les flavonols et
aurones sont jaunes (Rf=0,52 et 0,03 dans S. aethiopicum).
Les xanthones (Rf=0,26 dans M. lucida) se révèlent en
orange [8]. Les flavones méthylées et hydroxyflavonols
sont bleus et pourpres [17]. C’est le cas du spot de Rf=0,85
détecté dans S. aethiopicum et ceux de Rf=0,87 et 0,65
révélés dans M. lucida. La présence des flavonoïdes a été
confirmée par les réactifs de Neu, AlCl3 et NH3 (tableau 5).
AlCl3 les révèle dans le visible en jaune et sous UV/366 nm
en des colorations allant du bleu au brun [18]. Quant au
réactif de Neu, il les colore en jaune, orange et marron
dans le visible et en diverses colorations sous UV/366 nm
[15] [19]. Concernant NH3, il les révèle sous forme de spots
fluorescents jaune, vert et bleu sous UV/366 nm [8] [17].
PC et dont le maximum est enregistré à 100±0,1 mg/Kg de
PC La DE50 ainsi déterminée est de 11,22 mg/Kg de PC.
3.2.4. CCM des extraits n-butanoliques
3.3. Etude pharmacologique
3.3.1. Effet des concentrations de M. lucida sur la pression
artérielle du lapin
La pression artérielle (PA) normale dans les conditions
expérimentales est de 124 mm Hg. Cette valeur est la
pression artérielle sanguine de référence. L’injection toutes
les 5 min de doses croissantes comprises entre 1 et 100
mg/Kg de PC induit chez le lapin des hypotensions dosedépendant qui se traduisent par la diminution de la pression
artérielle de l’animal (fig. 1). Cette diminution passe de
4,44 à 32,48 % par rapport à la pression artérielle de
référence. Ces hypotensions sont réversibles. A 100 mg/Kg
de PC, la mort du lapin a été constatée suite à la chute de sa
PA, c’est la dose létale. Les résultats moyens issus de 3
expériences ont permis de tracer la courbe exprimant la
variation de la PA du lapin en fonction du logarithme de la
dose de M. lucida (fig. 2). C’est une sigmoïde qui traduit
une hypotension dont le seuil est égal à 1± 0,02 mg/Kg de
Fig. 1: Effet dose réponse de M. lucida sur la pression artérielle de lapin.
B1: Enregistrement de la pression artérielle normale, B2: Effet de M.
lucida à 1 mg/kg de PC, B3: Effet à 5 mg/kg de PC, B4: Effet à 10 mg/kg
de PC, B5: Effet à 20 mg/kg de PC, B6: Effet à 40 mg/kg de PC, B7: Effet
à 60 mg/kg de PC, B8: Effet à 80 mg/kg de PC et B9: Effet à 100 mg/kg
de PC.
D im in u t io n d e la p r e s s io n
a r t é r ie llé ( % )
Dans ces extraits, nous avons cherché à identifier les
polyphénols et les saponosides. À cet effet, des révélateurs
spécifiques aux flavonoïdes (réactif de Neu, AlCl3), aux
tanins (FeCl3) et SbCl3 pour détecter les saponosides ont
été choisis.
Pour faire migrer ces composés, nous avons utilisé
respectivement
les
gradients :
AcOEt/EtOH/HCOOH/H2O, 10 :1,1 :1,1 :3 (v/v/v/v) et
PhCH3/CH3COCH3/HCOOH, 3 :5 :1 (v/v/v) pour les
extraits S. aethiopicum et M. lucida. À l’aide de la
méthodologie d’approche (coloration des spots avant et
après utilisation des réactifs) utilisée précédemment pour la
détection et l’identification des phytocomposés, nous avons
montré l’absence des tanins, la présence de saponines
stéroïdiques (Rf=0,30 et 0,38 de S. aethiopicum) et la
richesse des extraits S. aethiopicum et M. lucida en
flavonoïdes (tableau 6).
150
Emax 100
Emax/2 50
Seuil
0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
LogDE50 =1.05
Log [dose M.lucida (mg/kg p.c.)]
Fig. 2: Diminution de la pression artérielle en fonction de la dose de M.
lucida. La dose efficace 50% est de 11,22 mg/Kg de PC
3.3.2. Effet des concentrations de S. aethiopicum sur la
pression artérielle du lapin.
La PA normale dans les conditions expérimentales est
de 92 mmHg (pression artérielle sanguine de référence).
L’injection toutes les 5 min de doses croissantes comprises
entre 1 et 60 mg/Kg de PC induit des hypotensions qui se
Revue « Nature & Technologie ». B- Sciences Agronomiques et Biologiques, n° 08/Janvier 2013
11
traduisent par des chutes de la PA de l’animal (fig. 3). Elles
varient de 7,59 à 45,29 % par rapport à la pression artérielle
de référence et sont soutenues à partir de 10 mg/kg de PC.
L’animal meurt à 60 mg/kg de PC de dose injectée. C’est
la dose létale. Nous avons construit la courbe exprimant la
diminution de la PA en fonction du Logarithme de la dose
de S. aethiopicum (fig. 4) à partir de la moyenne obtenue
après 3 expériences. C’est une sigmoïde qui a permis de
déterminer le seuil de 0,48±0,05 mg/kg de PC avec un
maximum observé à 60 ± 0,01mg/kg de PC. Sa DE50 est
de 3,31 mg/kg de PC.
Fig. 3 : Effet dose réponse de S. aethiopicum sur la pression artérielle de
lapin. D1: Enregistrement de la pression artérielle normale, D2: Effet de S.
aethiopicum à 1 mg/kg de PC, D3: Effet à 5 mg/kg de PC, D4: Effet à 10
mg/kg de PC, D5: Effet à 20 mg/kg de PC, D6: Effet à 40 mg/kg de PC et
D7: Effet à 60 mg/kg de PC.
D im in u t io n d e la p r e s s io n
a r t é r ie llé ( % )
L’étude des effets pharmacologiques des extraits de
Solanum aethiopicum et de Morinda lucida montre qu’ils
ont diminué considérablement la PA sanguine du lapin. En
effet, pour les différentes doses injectées par la veine
saphène, les extraits des 2 plantes ont démontré des effets
hypotenseurs dose-dépendant sur la PA sanguine du lapin
(diminution de la PA) justifiant ainsi leur utilisation
récurrente dans le traitement traditionnel de l’HTAS par les
guérisseurs de N’Gramanssabo. Ces effets sont semblables
à ceux des extraits de nombreuses autres plantes telles que
Mareya micrantha (Euphorbiaceae) [20], Swartzia
madagascariencis (Caesalpiniaceae) [21] et Héliotropium
indicum (Boraginaceae) [22] qui baissent aussi l’HTAS. En
comparant les DE50 de M. lucida et S. aethiopicum, il
ressort que S. aethiopicum est la plus efficace car, elle a
non seulement la plus faible DE50 (3,31 mg/kg de PC),
mais également induit des hypotensions soutenues à partir
de 10 mg/kg de PC (durée > 300 s) par rapport à celle de
ML (11,22 mg/kg de PC). Nous constatons que la DE50 de
cet extrait est aussi plus faible que celles observées chez
Palisota hirsuta (13,37 mg/kg de PC) [23] et de celle de
la fraction BpF2 de Bidens pilosa (4,10 mg/kg de PC) [24],
2 plantes à vertus antihypertensives avérées. S. aethiopicum
a donc un réel potentiel hypotenseur. Ses effets sur la PA
sont pharmacologiquement semblables à ceux bien connus
de l’acétylcholine [25]. Les références tirées de la
littérature précitées, ont rapporté que l’activité
antihypertensive des plantes étudiées est liée à la présence
des
phytocomposés
cholinomimétiques.
L’activité
antihypertensive de S. aethiopicum serait alors l’action
synergique des stérols, flavonoïdes, coumarines, saponines
et des tanins. En effet, les saponines et les flavonoïdes, par
leur effet diurétique luttent efficacement contre l’HTAS
[26]. Aussi produisent-ils du NO qui induit une
vasorelaxation endothélium dépendant des artères
provoquant ainsi une baisse de la PA [25] [28]. Quant aux
coumarines, elles sont vasodilatatrices et hypotensives [29]
[30]. Les tanins catéchiques exercent une action
hypotensive. Les stérols des végétaux réduisent le risque de
formation de plaques vasculaires d’athérome [24]. La
présence de ces molécules bioactives dans S. aethiopicum
sont à l’origine des effets hypotenseurs constatés; ce qui
expliquerait par conséquent, son large emploi dans le
traitement traditionnel de l’HTAS à N’Gramanssabo.
150
Emax100
Emax/2 50
Seuil
0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
LogDE50=0.52
Log [dose S. aethiopicum (mg/kg p.c.)]
Fig. 4: Diminution de la pression artérielle en fonction de la dose de S.
aethiopicum. La dose efficace 50% (DE50) de 3,31 mg/Kg de P.C.
4. Conclusion
A l’issue de la présente étude qui contribue à la
valorisation des plantes médicinales à propriétés anti
hypertensives, nos investigations ont porté sur Solanum
12
Sur l’analyse qualitative et pharmacologique de 2 plantes anti-hypertensives
aethiopicum et Morinda lucida. Les résultats obtenus ont
permis de détecter, non seulement les phytosubstances
bioactives quelles contiennent, mais aussi d’évaluer leur
effet hypotenseur. En effet, M. lucida contient des
flavonoïdes, terpènes, stérols, coumarines et des saponines.
Quant à S. aethiopicum, elle est riche en flavonoïdes
terpènes, saponines, stérols, coumarines et en terpènes. Aux
fins de vérifier le potentiel curatif des drogues de M. lucida
et S. aethiopicum contre l’HTAS, nous avons fait agir les
deux extraits à des doses variées sur la PA de lapin. Il en
ressort que les 2 plantes ont des propriétés hypotensives,
justifiant ainsi leur utilisation récurrente dans le traitement
folklorique de l’HTAS en Côte d’Ivoire. En outre, l’étude
comparative de leur DE50 montre que S. aethiopicum
(DE50= 3,31 mg/kg de PC)
présente une activité
antihypertensive 3 fois plus importante que celle de
M. lucida (DE50 = 11,22 mg/kg de PC).
Remerciements
Les auteurs expriment leurs sincères remerciements au
Professeur AKE-ASSI Laurent pour l’indentification
systématique des espèces végétales retenues.
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